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Cent ans après la première victoire de Bugatti à La Turbie

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Cent ans après la première victoire de Bugatti à La Turbie

Il y a 100 ans, Jean Mabille était bien concentré sur la route et ses virages au volant de sa Type 13. Piloter sur ce parcours difficile, parsemé de nids de poule, de sable et de cailloux, est loin d’être un jeu d’enfant. Mais Jean Mabille et sa Type 13 Bugatti ont su réaliser la performance parfaite tout au long des 6,3 km du parcours pour remporter la huitième édition de la course de côte de La Turbie en 6 minutes et 24 secondes. Pour la plus grande joie d’Ettore Bugatti et de tous ceux qui ont pu assister à l’évènement ce jour-là. Aujourd’hui, pour célébrer l’exploit de Jean Mabille avec la Type 13, Bugatti a rendu visite à la route française avec une Chiron Pur Sport1 unique – l’équivalent moderne de la création d’Ettore, extrêmement agile, fiable et inspirant confiance.

La course de La Turbie a déclenché un véritable sentiment d’exaltation chez les automobilistes. Le village de La Turbie est situé à environ 450 m au-dessus de Monaco, sur le cap de la Tête de Chien. Lors de la toute première Semaine de la Vitesse qui a eu lieu à Nice en 1897, des voitures ont participé pour la première fois à diverses compétitions, dont une course de côte de Nice à La Turbie – la toute première course de côte pour automobiles de l’histoire. Elle devint ainsi la première course de la saison européenne des courses de côte. Au fil des années, les pilotes de course et les marques s’y sont retrouvés pour montrer la vitesse et la fiabilité de leurs véhicules. Il y a 100 ans, l’objectif était d’atteindre la ligne d’arrivée, et non de gagner quelques dixièmes de seconde.

Retracer la splendeur
Depuis 2020, Bugatti produit dans son Atelier de Molsheim des voitures hypersportives qui incarnent leurs ancêtres comme la Type 13. Parmi elles, la Chiron Pur Sport avec son aérodynamique à forte déportance, son tout nouveau châssis et son rapport de transmission plus court. Bugatti a calibré cette voiture hypersportive pour garantir agilité, maniabilité et performances incomparables. Le membre le plus agile de la famille Chiron perpétue ainsi la philosophie de son légendaire prédécesseur.

Parée d’une livrée verte et argentée saisissante, la Chiron Pur Sport a emprunté le parcours de côte de La Turbie pour rouler dans les traces de pneus centenaires de la Type 13.

« Grâce à sa victoire lors de la célèbre course de côte de La Turbie il y a 100 ans, Bugatti a prouvé que ses véhicules offraient des performances incomparables grâce à leur qualité, leurs matériaux haut de gamme et leur fabrication. Nous perpétuons cette tradition aujourd’hui et comptons continuer de le faire à l’avenir. Il est donc tout à fait approprié que la Chiron Pur Sport célèbre le centenaire de cette réalisation – une expression moderne de l’expérience et des connaissances techniques acquises par Bugatti il y a si longtemps, » explique Christophe Piochon, président de Bugatti Automobiles.

Bugatti Type 13 – Une recette pour un succès universel
La course de La Turbie n’ayant pas eu lieu entre 1904 et 1908 ainsi que pendant la Première Guerre mondiale, de nombreux pilotes de course et marques sont revenus en quête de gloire lors de la huitième édition de l’évènement, en 1922. Parmi eux, Bugatti et sa Type 13 : une voiture de sport extrêmement bien conçue, rapide et fiable pour son époque.

En 1911, Ettore Bugatti avait présenté une alliance entre une carrosserie légère et un moteur puissant et fiable qui lui avait permis de décrocher la deuxième place au Grand Prix de France avec la nouvelle Type 13. En 1919, après la Première Guerre mondiale, la production de la Type 13 reprend avec d’importantes améliorations technologiques : pour la première fois, le moteur de quatre cylindres 1,3 litre se dote d’une culasse à quatre soupapes. La Type 13 devient ainsi l’une des premières automobiles à disposer de cette technologie. Parmi les autres innovations, on peut citer le métal blanc pour les paliers de vilebrequin et une pompe qui pulvérise de l’huile sur certaines pièces. À partir de 1920, Bugatti intègre un double allumage à deux aimants dans la version quatre cylindres de course, tandis que les roulements à billes améliorent la fluidité du vilebrequin.

Lors de sa première grande apparition dans la catégorie voiturettes (voitures de course légères) du Grand Prix de France au Mans, la Type 13 domine et termine avec 20 minutes d’avance sur la deuxième place. En 1920, Bugatti augmente la cylindrée du véhicule à 1,5 litre, portant ainsi sa puissance à 50 CV. Le véhicule ne pesant que 490 kg, il en résulte des performances encore plus sportives, une vitesse de pointe pouvant atteindre 150 km/h et une fiabilité accrue (crevaisons et ruptures d’essieux sont rares sur cette voiture de course légère). Dans les années qui suivent, la Type 13 permet à plusieurs pilotes de remporter de larges victoires. Lors du Grand Prix voiturettes de Brescia en 1921, Bugatti remporte les quatre premières places avec la Type 13, consolidant ainsi sa suprématie. Les modèles qui lui succéderont seront tous équipés d’un moteur à quatre soupapes surnommé Brescia.

La Type 13 marquera également le début d’une décennie dorée pour Bugatti qui s’épanouira en tant que marque. Le constructeur appliquera avec succès le concept de la Type 13 à d’autres longueurs de véhicules avec des modèles comme la Type 15, la Type 17, la Type 22 et la Type 23. Les voitures de course comme la Type 13 et la Type 35 représentent aujourd’hui une part importante de l’histoire de Bugatti et constituent une source d’inspiration durable pour les hypersportives modernes de la marque.

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr