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42 ans de périphérique parisien

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42 ans de périphérique parisien

Le 25 avril 1973, Pierre Mesmer – alors Premier Ministre de Georges Pompidou – inaugurait Porte Dauphine et celait enfin la boucle dessinée par le boulevard périphérique de Paris.

Sur 35,400 kilomètres, 38 portes permettent de faire le tour des vingt arrondissements parisiens. C’est désormais l’axe le plus utilisé en Europe avec 1,3 million de véhicules chaque jour.

Aujourd’hui indispensable, le périphérique a été pensé dans les années 1920. L’idée est alors de suivre les plans des différentes fortifications érigées au XIXe siècle. A cette époque, Paris est une minuscule cité. Ce plan de défense avait permis d’annexer Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Montrouge, Vaugirard, Auteuil, Passy et Batignolles-Monceau.

Entre les deux guerres, un large boulevard circulaire construit sur l’emplacement des fortifications est donc évoqué. Les premières expropriations débutent en 1930 et l’ancien boulevard militaire se trouve déjà saturé à la veille de la guerre. Il n’y a pourtant que 20 000 véhicules par jour aux endroits les plus fréquentés pour une chaussée large de 20 mètres.

Sous l’occupation, un nouveau plan est présenté pour construire une rocade aux portes de Paris. Mais ce n’est qu’en 1953 que le projet est vraiment lancé. Face à l’urgence représentée par un fort accroissement de la population, l’équivalent du budget d’une année de la municipalité est engagé.

La première portion est inaugurée le 12 avril 1960 entre Porte de la Plaine et Porte d’Italie. Durant treize ans, la boucle se dessine jusqu’au 25 avril 1973 et l’ouverture de Porte Dauphine.

A l’époque, la réalisation de l’ensemble est estimée à 2 milliards d’euros. La Cour des Comptes juge la dépense raisonnable par rapport aux coûts engendrés par la construction des autoroutes.

En 1973, le gouvernement annonce qu’un tour complet doit se faire en 20 à 25 minutes. Mais dès que la boucle fut bouclée, le périphérique montrait des signes d’engorgement. Tout au long des 38 portes et des 146 ponts, 25% des embouteillages de France étaient concentrés sur ces 35 kilomètres. Et tandis que les autres capitales européennes s’étendaient, Paris restait intra muros, coincé par son boulevard circulaire.

42 ans après son ouverture, le périphérique est toujours engorgé… Et le Grand Paris, imaginé il y a quelques années, n’est pas près de voir le jour pour améliorer l’urbanisme de la région parisienne !

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr