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Aston Martin DB11 : l’héritière

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Aston Martin DB11 : l’héritière

Une marque en souffrance… Aston Martin survivait depuis de trop nombreuses années. Plus de douze ans que le constructeur britannique ne s’était pas renouvelé. Enfin, les ambitions sont de retour avec la DB11.

À voir les autres bijoux du Royaume disparaître ou entrer dans le giron de Tata, il ne semblait plus possible d’imaginer Aston Martin continuer de vivre en toute indépendance. Depuis qu’Aston Martin est sorti de la coupe de Ford, les plans de reprises se sont multipliés et les investisseurs n’ont pas toujours été convaincus…

C’est en partie par Andrea Bonomi que la solution arrive. Le riche Italien croit en certains fleurons. Il prend des participations dans Pirelli (qu’il a vendu à Chemchina), Ducati (vendu à Audi) et Aston Martin. Son investissement correspond à 37,5 % du capital, avec un nouvel apport de 150 millions d’euros.

Quatre mois plus tard, le patron Ulrich Bez doit quitter son poste de Président pour celui, moins engagé, d’ambassadeur. La stratégie de l’entreprise est largement remise en question avec la quête d’un leader ambitieux. La rumeur Carlos Tavares enfle, mais c’est à Andy Palmer, alors numéro 2 de Nissan, que le fauteuil est donné.

L’Anglais, adepte des prises de décisions rapides, multiplie les séries spéciales et les coups d’éclat. Son programme permet de produire de nouveaux modèles sans de lourds investissements et génère du chiffre d’affaires. Daimler entre dans le capital et Aston Martin présente la DBX, la Taraf, la Vanquish Zagato, la Vulcan, l’AM RB 001 développée avec Red Bull Racing, poursuit ses aventures en sport automobile et avec James Bond. La marque est à nouveau partout. Mieux, elle dévoile enfin un véhicule 100 % nouveau.

L’évolution est au moins aussi conséquente qu’en 2004 lors de la présentation de la DB9. Avec la DB11, Aston Martin avance d’une génération. Le style ne perd rien du caractère Aston Martin, toujours plébiscité. Marek Reichman, designer numéro 1, a réussi un nouveau chef d’œuvre automobile en conservant tous les codes de la marque, tout en ajoutant ces angles mis à la mode par les constructeurs allemands.

Sur un empattement long, la ceinture de caisse monte très haut pour longer l’immense capot. C’est un concentré de ce qu’il se fait de mieux à l’heure actuelle, le raffinement du logo Aston Martin en plus.

Dans l’habitacle, cette 2+mini 2 est conçue pour la conduite. Autour d’éléments empruntés à Mercedes, l’Anglaise pose des matériaux nobles, mais oublie de simples détails, comme une absence très notable de boîte à gants ou de petits rangements.

Sous le capot, Aston Martin rassure. C’est peut-être même une surprise. Un nouveau V12 maison arrive, à contre-pied des exigences actuelles. Le 5,9 litres laisse quand même la place à un 5,2 litres gavé par deux turbos pour délivrer plus de 600 chevaux, avec un couple de 700 Nm dès 1 500 tours/minute. Une vraie GT. Tellement GT qu’elle en oublie de concurrencer frontalement les productions italiennes pour s’inscrire dans un véritable héritage anglais. Du sport, mais en smoking et sans transpirer. Les énormes efforts en termes d’insonorisation en sont le meilleur exemple.

Pour Aston Martin, cette DB11 est un premier pas dans la gamme à venir. Sa déclinaison Volante arrive. La V8 Vantage sera remplacée l’an prochain (avec un V8 AMG sous le capot) et un crossover fera bientôt son apparition, autant qu’une berline. Avec ses partenaires Red Bull Racing et Williams, Aston va également commercialiser respectivement 24 RB 001 et des Rapide à moteur électrique… Tout un programme.

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr