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  • Signatech-Alpine remporte le Trophée LMP2 FIA WEC 2016

    Signatech-Alpine remporte le Trophée LMP2 FIA WEC 2016

    Je vous l’accorde, j’ai un peu de retard sur cette news, mais je me devais d’en parler.

    Au soir des 6h des Shanghai, les membres de la petite équipe Signatech-Alpine affichaient tous un sourire certain : l’équipe venait de remporter le Trophée Endurance FIA LMP2. Un titre acquis de la plus belle des façons, avec pas moins de 4 victoires sur les neuf possibles : Spa-Francorchamps, Nürburgring, Austin Circuit of the Americas et la plus symbolique de toutes : les 24 heures du Mans.

    Au volant de l’Alpine A460 numéro 36, Nicolas Lapierre (FRA), Gustavo Menezes (USA), Stéphane Richelmi (MON) ont donc su apporter à la marque dieppoise son premier titre mondial en endurance, tandis que le titre précédent ce millésime 2016 n’est plus ni moins que le titre de Champion du monde des rallyes 1973, titre constructeur. C’était avec la Berlinette A110 1800 Groupe 4, tout un symbole…

    Ce week-end, Alpine disputera la dernière manche du FIA WEC, à Bahreïn. Vers une nouvelle victoire ? Et un nouveau marché commercial ? Peut être bien. Les clients du Moyen-Orient étant friands de belles mécaniques…

    Notons que deux pilotes Alpine seront testés lors des Rookie Test d’après meeting bahreïni : Gustavo Menezes (USA) testera la Porsche 919 Hybrid tandis que Paul-Loup Chatin (FRA) sera au volant de l’Audi R18. Le Francilien sera donc le dernier pilote à prendre officiellement le volant de la belle Allemande… 2017 sera véritablement une année nouvelle, d’autant que les nouvelles LMP2 arriveront. Plus puissantes, plus rapides. Vivement 2017 !

    Alpine Signatech champion FIA WEC LMP2

  • L’autre Alpine : la Caterham qui n’existera jamais

    L’autre Alpine : la Caterham qui n’existera jamais

    Top Gear UK a réussi un joli coup pour son numéro du mois de septembre. Les équipes du magazine britannique ont pu découvrir la maquette de la Caterham qui était destinée à être la sœur de la future Alpine.

    Le 5 novembre 2012, Tony Fernandes et Carlos Ghosn s’affichent avec de grands sourires aux côtés d’une Alpine A110 sortie de la réserve de Renault Classic. L’annonce pouvait enfin être faite : Renault et Caterham s’associent pour développer une nouvelle voiture de sport. Et la Française s’appellera Alpine.

    Avec un marché alors réduit à 600 000 véhicules dans le monde, l’investissement était conséquent, même pour le Groupe Renault. Le projet porté par Carlos Tavares devait être réalisé avec un coût minimal. C’est là que Tony Fernandes et Caterham entrent en jeu. Avec ce partenaire britannique (ou presque), engagé en Formule 1, Renault fait baisser ses dépenses. Objectif prioritaire atteint, Carlos Ghosn ne peut que donner son feu vert.

    caterham-c120-top-gear

    Un an et demi plus tard, Caterham survit dans une situation financière bien compliquée. Les méthodes du Groupe Renault ne peuvent plus s’accorder avec celle de l’artisan en perte de vitesse. Carlos Tavares parti, le projet Alpine est totalement reconstruit. La Société des Automobiles Alpine Caterham disparaît et, avec elle, la nécessité de pouvoir compter sur un partenaire. L’Alpine sera un pur produit du Groupe Renault.

    caterham-alpine

    Mais entre novembre 2012 et mars 2014, Caterham a effectivement œuvré sur ce projet de voiture de sport. Avant son retrait, la marque britannique espérait vendre 3 000 voitures par an à 40 000 euros l’unité, grâce à un investissement direct de 75 millions d’euros. La C120, c’est son nom de code, était le fruit du travail de 110 personnes. Une Clio R.S. et un Captur version Caterham étaient aussi en projet… Le reste est à lire dans Top Gear !

  • Alpine peut-elle remporter #LeMans24 ?

    Alpine peut-elle remporter #LeMans24 ?

    Alpine peut-elle remporter les 24 heures du Mans ? Oui. Mais il y aura du travail. Bien sûr, nous parlons ici d’une victoire de catégorie et non de victoire au classement général. La première place de la 84e édition des 24 Heures du Mans sera bien entendu occupée par une LMP1, qu’elle soit Audi, Porsche, Toyota ou encore, si berezina il y a chez ces trois top-team, une LMP1 dite « essence » sera là : Rebellion et ByKolles.

    Ceci étant, avec la présence de seulement deux voitures par top-team LMP1, voir une LMP2 sur le podium de la classique mancelle ne serait pas impossible. Une Alpine ? Possible, car il faut le dire, Alpine est mieux armée que jamais pour aller chercher une victoire dans la Sarthe. Elle est même la seule marque automobile officiellement engagée en LMP2. Équipée de deux A460 dérivées de l’efficace Oreca05, Alpine est prête. L’équipe vue en 2015 a été remaniée.

    Paul-Loup Chatin a été remercié, parti chez Panis-Barthez. De même pour Vincent Capillaire, parti chez So24!. Il reste là Nelson Panciatici, pilote principal du team. Au volant de l’Alpine numéro 35, il est l’homme de confiance de Philippe Sinault. Nelson y est rejoint par les Chinois David Cheng et Ho-Pin Tung. Ensemble, ils forment l’un des deux seuls équipages engagés sous pavillon chinois.

    Aux côtés de la 35, vient la 36, battant pavillon français. Ici, une vieille connaissance de l’équipe Signature est de retour en la personne de Nicolas Lapierre, vainqueur des 24 Heures du Mans 2015 LMP2. Nul doute que le pilote soutenu par la firme Plus sera l’homme fort du trio. Il sera rejoint par l’Américain Gustavo Menezes et le Monégasque Stéphane Richelmi. Ils sont tous deux débutants au Mans mais le trio sort d’une victoire lors des dernières 6 Heures de Spa (FIAWEC). Nul doute que cette victoire leur sera importante dans leur campagne mancelle.

    Mais au Mans, la concurrence sera là. Le team Extreme Speed Motorsport est bien équipée avec ses deux Ligier JS P2, le constructeur Oak Racing étant présent en soutien. L’équipe sort de deux victoires au symbole fort : les 24 Heures Rolex de Daytona et les 12 Heures de Sebring. KCMG a remporté les 24 heures LMP2 l’an dernier et G-Drive n’arrive pas à concrétiser dans la Sarthe, malgré de jolies places d’honneur et une victoire cette saison aux 4 Heures de Silverstone (ELMS). RGR by Morand et Thiriet by TDS comptent bien tirer leurs épingle du jeu : chacune de ses équipes peut se targuer d’une victoire cette saison (RGR/FIAWEC/Silverstone)(Thiriet/ELMS/Imola). Comme Alpine (FIAWEC/Spa). Enfin, il ne faudrait tout de même pas oublier les équipes Manor, SMP, Panis-Barthez, Strakka et Greaves. Ils seront là pour jouer les troubles fêtes.

    Alors entre une équipe très expérimentée, les Français Panciatici et Lapierre comme porte-drapeau, deux A460 performantes et fiables, Alpine peut gagner le Mans LMP2. Oui. Malgré des pilotes de second plan ou débutants au Mans.

    Team Signatech Alpine LMP2 2016 / © Andy Blackmore Design
    Team Signatech Alpine LMP2 2016 / © Andy Blackmore Design

     

  • Le SUV Alpine, fake grand public ?

    Le SUV Alpine, fake grand public ?

    Nous en parlions en fin d’année dernière, Alpine est une nouvelle marque du groupe Renault. Ou plutôt une renaissance. Mais si l’Alpine, type Berlinette du XXIème siècle, arrive cette année, une marque telle ne peut se contenter d’un seul modèle. On entend qu’un SUV pourrait figurer parmi la future gamme, bien que nous n’ayons aucune information précise. Ceci étant, après la flopée de SUV lancés par les constructeurs généralistes ou les premium tels Porsche Macan, l’Alfa Romeo Stelvio (2017?) ou le Bentley Bentayga, il se pourrait bien qu’un SUV arrive chez les Bleus. Rien de sûr, rien de fait, seuls les supputations sont présentes ici, hormis ces quelques illustrations réalisées par un designer indépendant au groupe Renault. Alors, qu’on aime ou non, il est toujours intéressant de voir ce que des outsiders sont capables de réaliser.

    PS : si vous êtes amateur d’Alpine, j’en profite pour vous conseiller le guide Alpine-Signatech 24 Heures du Mans offert avec le numéro 2066 de l’hebdomadaire AUTOhebdo. Il se pourrait bien que ce 30-pages devienne collector.

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  • Rendez-vous un 16 novembre !

    Rendez-vous un 16 novembre !

    Dans les allées du Festival Automobile International qui a lieu chaque année à Paris, Kazunori Yamauchi avait annoncé une nouvelle idée : organiser un salon spécifique avec les voitures créées pour Vision Gran Turismo.

    Ce que Paris n’a pas réussi à faire, Londres l’a réalisé ! Depuis hier, huit modèles de la collection Vision Gran Turismo à l’échelle 1:1 et deux maquettes 1:4 sont exposés à la Cooper Box Arena, dans le parc olympique.

    L’événement a permis au créateur de Gran Turismo de dévoiler la date de sortie du nouvel épisode baptisé Gran Turismo Sport (le premier sur PS4)… Ce sera le 16 novembre.

    Et enfin, hommage à Alpine qui a oublié le nom de son propre concept :

  • Une Berlinette nommée désir

    Une Berlinette nommée désir

    Vingt ans, plus de vingt ans qu’aucune Alpine n’est sortie des chaines d’assemblage de l’usine historique de Dieppe. Après une longue période de disette, la renaissance a enfin été annoncée fin 2012. Avec la révélation d’Alpine Vision, nous n’avons jamais été aussi proches de voir revenir la marque sur les routes !

    De la première A106, une Renault 4CV recarrossée par Chappe et Gessalin, à la GT 2+2 A610, Alpine (puis Alpine-Renault et Renault-Alpine) a produit des modèles qui ont marqué l’histoire de l’industrie automobile française. Mais c’est bien l’A110, la fameuse Berlinette apparue en 1962, qui sert de fondation idéologique à cette seconde vie.

    Au sein du Groupe Renault, l’idée n’est pas cachée. Laurens van den Acker a même affirmé : « L’A110 est à Alpine ce que la 911 est à Porsche ». Le Néerlandais, Directeur du Design Industriel, ne prend pas l’exemple au hasard, tant la marque allemande est une source d’inspiration.

    alpine-vision-a110

    Car s’il est bien délicat d’énoncer à qui appartient le patrimoine d’Alpine – au milieu d’un public de propriétaires et de fans qui défendent leur mémoire et leurs anecdotes – l’homme aux sneakers s’est formidablement approprié le projet, sous la coupe de Carlos Ghosn. Le remplaçant de Patrick Le Quément (qui rêvait tant de dessiner pour Alpine), débauché de Mazda par l’éjecté Patrick Pelata, y trouve un nouveau défi, après avoir achevé l’œuvre de cohérence du design Renault au travers d’un concept à six pétales. Une idée pas si farfelue quand on connaît l’amour des Pays-Bas pour les tulipes !

    Laurens van des Acker a eu le droit de toucher à Alpine, là où son prédécesseur avait dû se résoudre à apposer un losange sur la Renault Sport Spider. Il a d’abord pu s’exercer avec Vision Gran Turismo, un avatar/maquette destiné aux jeux vidéo… Et il a dirigé le dessin du show car Celebration, imaginé pour tester les réactions du public l’été dernier.

    De Celebration à Vision

    Entre annonces, dessins et show cars, Alpine attise la passion et la patience ! Attendue et toujours attendue, la Berlinette du XXIe siècle n’est pas encore prête. Après avoir dévoilé Celebration sur le Circuit de 24 Heures du Mans en juin dernier, Alpine donne une suite à son œuvre de teasing avec Vision, un autre show car montré en février à Monaco.

    L’arrivée de cette seconde création de démonstration n’a rien d’anodin. Très (trop ?) espérée, Celebration n’avait pas convaincu l’ensemble des fans (historiques et nouveaux) du A Fléché. Les touches de néo-rétro n’avaient pas entrainé de totale adhésion… Quand d’autres rêvaient d’une version routière de Renault Sport R.S. 01 sans avoir les moyens d’en être clients.

    Les codes de l’A110 étaient pourtant respectés. Mais il en fallait davantage pour persuader… C’est devenu l’objectif de Vision. La silhouette est la même et les traits s’affinent. Vision s’éloigne du concept pour s’approcher de la définition finale. Surtout, le show car gagne des optiques qui modifient radicalement la perception du public. Les critiques formulées autour de Celebration ont disparu. Vision a parfaitement préparé l’arrivée du modèle de série.

    Il y a de l’élégance généalogique… Face à des concurrentes très marquées et souvent incomparables chez Alfa Romeo, Audi, Lotus ou Porsche, la future Alpine affiche une charte bien ancrée dans le patrimoine dieppois.

    Caché dans le premier concept, l’habitacle est la pièce maîtresse de Vision. Il donne des pistes pour imaginer l’environnement intérieur du modèle de série qui sera dévoilé en fin d’année… Sur ce point, les designers ont pris davantage de liberté que pour la carrosserie. L’A110 a été clairement laissée de côté pour que l’inspiration soit puisée installé dans le baquet des voitures de sport de référence.

    L’immense bouton rouge sur la partie droite du volant et les boutons de commande de boîte de vitesses sont empruntés à Ferrari. Quant au bouton de démarrage et son cache translucide, il évoque Lamborghini.

    Le reste est encore très secret… Le châssis sera en aluminium, le moteur 4 cylindres turbo sera situé derrière les sièges et cette Alpine passera de 0 à 100 km/h en moins de 4,5 secondes. Bouche cousue pour les autres données techniques.

    « Vision sert à montrer le travail que nous avons fait sur les matériaux, à l’intérieur, et sur les phares », explique Antony Vilain, cheville ouvrière du dessin chez Alpine. « C’est une combinaison de notre héritage et d’une modernité affichée. Nous sommes très proches du modèle définitif même si, par exemple, nous aurons besoin de rétroviseurs plus grands pour homologuer la voiture. »

    Une gamme à venir

    Certains détails marquent encore un peu plus l’ancrage patrimonial, comme le drapeau français caché dans les phares. Des clins d’œil que sait vendre Michael van der Sande, tout nouveau patron de la marque : « Alpine représente très bien la France. C’était un choix de rester fidèle aux racines et aux gènes d’Alpine. Alpine, c’est l’agilité, la légèreté et la performance depuis cinquante ans, mais c’est aussi Dieppe qui est un centre d’expertise. Ce choix du Made In France n’est pas opportuniste, il est bien réel et nous en sommes très fiers ! »

    Le Néerlandais – encore un ! – est un maître du marketing. Sa nomination n’est pas un détail d’organigramme. Ancien de Nissan (avant l’Alliance), il est passé chez Rolls-Royce, Bentley, Harley-Davidson, Tesla et Aston Martin avant de devenir Directeur Marketing Monde du Groupe Renault en 2013. Son approche se résume à un mot qui revient à chacune de ses phrases : passion. C’est ce qu’il vendra à travers Alpine.

    « La marque Alpine est une question d’émotion et de passion », assène-t-il. « Bien sûr, il faudra proposer une voiture performante, mais c’est la passion des gens qui fera fonctionner Alpine. Et ce qui est vrai à l’extérieur est aussi vrai en interne. Nous n’allons pas construire un réseau de dix mille concessionnaires à travers le monde. Les meilleurs, les plus passionnés seront retenus. Cette passion va créer un pont entre le client et la marque. Cette passion est incontournable dans le monde automobile. À nous de l’organiser et de la structurer. »

    Disponible en 2017, la nouvelle Alpine sera d’abord commercialisée en Europe Occidentale avant de partir à la conquête des autres continents « dans les deux à trois années qui suivent ».

    Mais Renault ne fait pas que développer la nouvelle Berlinette. L’objectif de Carlos Ghosn est d’orchestrer la renaissance d’une gamme « premium ». Alpine va (re)devenir un constructeur à part entière, avec un objectif de rentabilité.

    Après la Berlinette, Alpine va donc voir arriver ce qui sera le vrai gros pari : un SUV. Là encore, Porsche a servi d’exemple. La marque allemande sert près de 70 % de ses volumes avec des Macan et des Cayenne. Si Alpine et son site dieppois de 300 salariés veulent être profitables, le crossover est un moyen d’y parvenir.

    Comme Porsche, Alpine pourrait s’ouvrir à un public amoureux de la marque, mais qui ne peut se contenter d’une petite voiture à seulement deux baquets. Mieux, l’Alliance Renault-Nissan sait mieux que quiconque comment monter un crossover. Et voilà comment une plateforme déjà rentabilisée (Qashqai, X-Trail, Mégane, Talisman, Kadjar, Espace et bientôt Scenic) pourra servir à un nouveau produit. Quatre roues motrices et directrices, le tout dans un modèle capable d’être vendu au-delà de 50 000 euros pour créer des marges… L’idée est étudiée et fait sourire au sein du Groupe. Car aujourd’hui, on répète qu’il faut réussir le lancement de la Berlinette avant d’envisager la suite. Histoire de se mettre encore un peu plus de pression !

  • Alpine : 16 février 2016, date historique ?

    Alpine : 16 février 2016, date historique ?

    La chose n’est plus un secret. Alpine arrive. Comme je vous le disais hier, le grand retour est prévu pour demain. Ceci étant, difficile de savoir réellement ce qui arrive. On parlait de la présentation d’un concept-car de pré-série de la future A120. présentée en blanc cette fois, après de nombreuses versions Celebration.

    Semaine dernière, était publiée cette photo sur le site de Renault Media, une photo qui a d’ailleurs été supprimée depuis. Drôle d’affaire me direz-vous.  Il semblerait toute fois que ce soit une image de concept-car, à en voir les rétroviseurs par exemple. Cela nous confirme aussi que la boîte EDC serait utilisée pour le modèle de série. D’un point de vue historique, la tableau de bord, les compteurs, reprennent bien l’esprit des A110 (voir photos ci dessous). J’espère que le cuir capitonné sera bien là.

    Interieur Alpine A120 - reveal Monte Carlo Col de Turini
    Intérieur de série ? Intérieur de concept-car ? Telle est la question.

    Ça bouge chez Alpine.

    A la veille de ce rendez-vous qu’on promet historique, l’équipe Alpine change, du moins à partir du 1er mars prochain. Ainsi, Bernard Ollivier, PDG d’Alpine, laisse la main à Michael van der Sande, actuel Directeur du Marketing du Groupe Renault, qui est lui nommé Directeur Général d’Alpine, sous la direction de Thierry Koskas, Directeur Commercial du Groupe. Ollivier est nommé Directeur Général Adjoint d’Alpine, rattaché à Michael van der Sande, au sein de la Direction Commerciale du Groupe. Il aura porté le projet Alpine à bout de bras.

  • Pourquoi Alpine se révèle au Col de Turini ?

    Pourquoi Alpine se révèle au Col de Turini ?

    Il est des lieux ainsi. Des lieux mythiques, de légendes, phénoménaux, historiques. Le Col de Turini en fait partie, comme le Stade Geoffroy-Guichard des Verts, la Trouée d’Arenberg du Paris-Roubaix, le Mont Ventoux du Tour de France. Des lieux qui ont vu des exploits sportifs, des vies humaines changer, des larmes, des cris de joie, une joie populaire que seul le sport peut créer, comme un créateur officiel d’émotions.

    Le Col du Turini intervient sur l’épreuve chronométrée La Bollène Vesubie – Moulinet, ou celle encore appelée Col de Turini. Aujourd’hui disputée lors du dernier jour du Rallye Monte-Carlo. Elle était autrefois l’emblème de celle qu’on appelle la nuit du Turini. Un passage au col de nuit, dans une ambiance indescriptible.

    Un petit village peuplé d’irréductibles

    C’est un petit village, on y entre par un virage à droite, on en sort par un virage à gauche. Entre ces deux virages, moins de deux cent mètres. Deux cent mètres d’émotion folle, de lumières, de flashs, de fumigènes, d’un public en joie, d’un climat particulier dans la voiture, un moment hors du temps.

    Il y a deux ans, j’ouvrais le Rallye Monte-Carlo pour mon pote Victor Bellotto. Copilote tous les deux, amis de longue date, il me demandait d’être ses yeux, œuvrant à lui corriger ses notes avant son passage en course. Un job de haute voltige, annotant chaque virage. Durant les deux jours de course, nous avions, avec Nicolas Romiguière qui était mon pilote sur ce Monte-Carlo 2014, eu pas mal de pluie. Un Monte-Carlo, humide, trempé, façon RAC Rally. Pas très fun en fait, pas très Monte-Carl’.

    Venez l’heure du mythe. Nous nous entendions bien avec Nicolas, la mayonnaise avait pris en quelques kilomètres. En bas du village de La Bollène Vesubie, les gendarmes étaient là, interdisant la montée du col aux voitures non équipées de pneus neige. Nous en étions équipés. Vint le départ de la spéciale, l’ascension du col, les virages ne cessant pas de se dessiner d’une courbe à une autre. De nouvelles notes arrivaient dans la bouche de Nicolas, d’abord « soupe » puis une autre, un troisième, puis quand chaque virage était rempli de cette soupe de neige, il me disait « zone soupe » dans cette montée incessante. Alors vint le mot « neige » puis un deuxième « neige », un troisième et comme pour la soupe, cela devenait vraiment une zone neige, des kilomètres de neige, de rails de neige, d’une trace à suivre.

    Au détour d’un virage, sur notre droite, une maison se dessine dans la tempête de neige. Au fur et à mesure qu’on approche, on distingue ses formes, son balcon de bois, quelques spectateurs sont là, les premiers de toute la montée. Puis à quelques mètres de l’entrée sur le col, ils sont des dizaines, des centaines à crier, applaudir, emplis de joie. Nous ne sommes qu’ouvreurs. Mais nous sommes dans la fête, l’ambiance, acteurs de ce Monte-Carlo qui fait tant rêver. Virage à droite, vous y voici au col de Turini, la route est large, 200 mètres plus tard, virage à droite, les spectateurs sont toujours là. Virage passé, il est temps de faire la bascule, de descendre du col, plein de neige… puis d’enchainer une descente vertigineuse pleine d’épingles à cheveux.

    Col de Turini
    Col de Turini

    1973, l’histoire

    C’est ça le Col de Turini. Une spéciale longue de 15 ou 25 kilomètres selon les années. Des conditions dantesques, une ambiance exceptionnelle, un tracé prodigieux, là où de nombreux pilotes ont vu leurs carrières changer. On pensera à François Delecour en 1991 et son « j’ai pas tapé », la sortie de route de Gérard Larrousse alors qu’il est en tête de la course, les spectateurs ayant mis de la neige sur le parcours 100% asphalte. Et bien d’autres…

    Si Alpine a choisi le Col de Turini, c’est aussi et surtout pour l’année 1973. Cette année là, le Championnat du Monde des Rallyes vit sa première année. Seul le championnat Constructeurs existe. Alpine est là en force et ne compte laisser Fiat, Ford ou Lancia lui damer le pion.

    Rallye Monte-Carlo 1973. Jean-Claude Andruet et Ove Andersson sont au coude à coude, le Français en tête, ils sont tous deux engagés par la marque Alpine. Spéciale n°4, Col du Turini. Dans la bataille, Andruet est victime d’une crevaison. Pour lui, le rallye est terminé, c’est l’abandon. Battante, sa copilote Biche le pousse à terminer la spéciale, avec le pneu arrière gauche à plat. A l’arrivée de la spéciale, il se retrouve 3ème du rallye, à plus d’une minute de Suédois Andersson. Spéciale suivante, c’est au tour de ce dernier de partir à la faute, tapant un mur de neige, éclatant deux pneus. Andruet, comme son équipier Jean-Pierre Nicolas signent le meilleur temps ex-æquo. Le Suédois est toujours en tête, avec 10 secondes d’avance sur Nicolas. Andruet se retrouve en bagarre pour la victoire, et reprend la tête de la course dans l’avant-dernière spéciale : le col de Turini. Andruet « pose » 14 secondes à Andersson, 21 à Nicolas avant la dernière spéciale. Il reste les 18 kilomètres du col de la Madonne à disputer, Andruet ne compte pas laisser ce Monte-Carlo 73 à ses petits copains. Il se lâche comme jamais, son Alpine A110 1800 bleue vole de virage en virage. Et ça paye : il signe le meilleur temps, infligeant une demi-seconde au kilomètre à son coéquipier scandinave.

    Jean-Claude Andruet termine le Rallye Monte-Carlo 1973 avec 26 secondes d’avance sur Andersson. A la suite des cinq jours de courses et d’un final à rebondissements, Alpine place cinq de ses A110 aux si première places. Jean-Claude Andruet remporte ce premier rallye du Championnat du Monde, Ove Andersson et Jean-Pierre Nicolas se placent sur le podium. Derrière, Jean-Luc Therier et Jean-Francois Piot terminent cinq et sixième.

    Alpine aura marqué de son empreinte l’histoire du Rallye Monte-Carlo et du WRC, le Col du Turini ayant fait la différence au profit d’Alpine, d’Andruet et de Biche, sa copilote. D’où le choix de ce célébrissime Col pour fêter le renouveau de la marque bleue…

     

    Col de Turini en images

    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo
  • Invitation Alpine, Invitation dans les Alpes

    Invitation Alpine, Invitation dans les Alpes

    Est arrivé ce matin un courrier un peu spécial : une invitation à Monte-Carlo, pour célébrer la renaissance de la marque Alpine.

    Pour cette invitation, les petits plats ont été mis dans les grands : timbre spécial Alpine, carton perforé représentant un paysage alpin. Invitation nominale par courrier, par Carlos Ghosn, PDG du groupe Renault et Bernard Ollivier, PDG de la Société des Automobiles Alpine. On nous informe donc que le 16 février prochain, le retour d’Alpine sera célébré. Alors, à quel évènement assisterons-nous ? On nous demande de rejoindre Monte-Carlo. Après… Nous verrons.

    Invitation Alpine Invitation Monte Carlo 0

    Alors, à quoi s’attendre lors de cet évènement majeur de l’année automobile 2016 ? Une énième Célébration, telle la « Le Mans« , la « Goodwood » ou la « WRC 1973« , vues l’an dernier ? Le modèle définitif ? Il semblerait que ce soit encore un concept-car qu’on nous préparera là, dans une robe blanche, cette fois, et très proche du modèle final.

    Alpine A120 2016
    Serait-ce enfin l’Alpine A120 ?

    Cet évènement était secret jusqu’à maintenant, vu que nous avons mis dans la confidence par Renault. Contrairement à certains sites et journalistes, nous avons gardé la confidentialité qui nous était demandée. Parfois, la confidentialité est aussi étanche qu’une caisse en plastique sur les spéciales du RAC Rally 73…

    Première sortie grand public après cette révélation ? Le Salon de Genève, 15 jours plus tard ? Non, rien de prévu sur la liste des exposants du show genevois. Il faudra patienter. Au Mans ? Possible. Salon de l’Automobile de Paris ? Très certainement. Le retour d’Alpine, une des plus prestigieuses marques automobiles françaises ne peut revenir que lors du salon français.

    Rendez-vous le 16 févier prochain.

    Jean-Charles

     

  • Jackie Chan & Baxi DC Racing avec l’Alpine A460 au Mans

    Jackie Chan & Baxi DC Racing avec l’Alpine A460 au Mans

    Première annonce sportive de l’année concernant Alpine : le team Baxi DC Racing engage une Alpine A460 au Mans et en FIA WEC.

    Le team, originaire de Chine, passe un cap cette saison, passant du Asian Le Mans Series en LMP3, championnat qu’il a remporté, au LMP2, sur l’ensemble du Championnat du Monde FIA WEC, avec les 24 Heures du Mans comme point d’orgue de la saison.

    Nous aurons donc deux Alpine A460 tout au long de la saison d’endurance : la première, engagée par l’équipe officielle Alpine Signatech, dont le Français Nicolas Lapierre et l’Américain Gustavo Menezes ont été annoncés, et une seconde, inscrite sous la bannière du Baxi DC Racing. Cette dernière portera le numéro 35, tandis que l’officielle aura le 36.

    Ce nouveau team est soutenu par l’acteur Jackie Chan, avec le soutien de Sparkle Roll Group, avec le David Cheng Racing. Un projet très chinois, avec David Cheng et Ho-Pin Tung au volant du prototype français. Un troisième pilote doit encore être annoncé.

    Le team aura le Français Rémy Brouard comme team principal : « La création et la montée en puissance du team DCR ont été minutieusement préparé avec Ho-Pin Tung, David et SR Jackie Chan. Nos participations aux 6H de Shanghai WEC et aux 24H du Mans, nous ont permis d’évaluer à sa juste valeur le très haut niveau de la catégorie LMP2. Nous connaissons bien l’équipe Alpine et Philippe Sinault et nous avons toute confiance dans sa gestion du Team Alpine. Dès notre première rencontre, nous avions la volonté commune d’aligner deux Alpine A460 en FIA- WEC et Au Mans. Notre objectif est de jouer la victoire sur chaque course. »

    Prototype français, développé chez Oreca, engagé sous la marque Alpine, pilotes chinois et team principal français. France et Chine n’ont jamais été aussi proches dans un programme. Les dés sont lancés.

  • Pourquoi Alpine est installé à Dieppe ?

    Pourquoi Alpine est installé à Dieppe ?

    En voilà une question étrange ! Et si simplement c’était parce que Jean Rédélé était né à Dieppe ? C’était évident. Merci… Mais pourquoi est-il né à Dieppe, ça c’est un peu plus amusant !

    Tout vient d’Emile Rédélé, père du fondateur d’Alpine. Emile était un vrai aventurier avec une large fascination pour les moteurs qui lui a fait manquer une partie de sa scolarité. Cette passion a entraîné une crise familiale jusqu’à son départ de la maison.

    A cette époque, Emile Rédélé arrive à Billancourt et rencontre Louis Renault qui l’embauche. Le jeune Rédélé s’occupe alors de la voiture de Ferenc Szicz, vainqueur du premier Grand Prix de l’histoire en 1906, au Mans.

    L’année suivante, il est encore aux côtés du pilote Hongrois lors de sa victoire au Grand Prix de l’ACF à Dieppe.

    L’exploit restera sans lendemain pour Emile Rédélé. Selon la légende, il était contraint de quitter Renault lorsque son équipe a découvert qu’il n’avait pas serré les nouveaux écrous de roues d’une voiture… retrouvée hors de la route, avec trois roues en moins !

    Pourtant, après avoir survécu à la Première Guerre Mondiale, Emile Rédélé retournait à Dieppe pour lancer une compagnie de taxi, avant de déménager rue de Thiers pour créer un garage Renault.

    Le petit Jean Rédélé naissait à cette époque et grandissait sous la devanture marquée du Losange. La suite, c’est la reprise du garage familiale pour devenir le plus jeune concessionnaire Renault de France, l’arrivée de la 4CV, les premiers rallyes et le développement d’une première petite sportive.

    Alpine était né… A Dieppe !

  • La Coupe des Alpes, vous dites ?

    La Coupe des Alpes, vous dites ?

    Bien que lancée en 1931 sous le nom de Rallye des Alpes françaises, la Coupe des Alpes fut un grand rallye international de l’après guerre. Découverte d’un mythe du rallye européen.

    La Coupe des Alpes est à l’époque une des plus longues compétitions automobiles au monde, établie entre 3000 et 4000 kilomètres selon les années. Son parcours est tracé à travers les Alpes, passant par la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, la Yougoslavie et l’Autriche. La course est disputée sur quelques jours, autant dire que le rythme est élevé. Après guerre, les villes de départ et d’arrivée étaient Marseille et Cannes, contrairement au rallye Monte-Carlo, son grand rival, dont les villes de départ sont différentes selon le choix des équipages, avec Reims, Glasgow, Hambourg ou encore Manchester, et d’autres. Les plus grands cols alpins et villes transalpines sont alors visités par la course : Chamonix, Saint Moritz, Monza, Milan, Megève, Munich, Aoste, Grand Saint Bernard, l’Isoard, le Galibier, le Stevio, le Ventoux.

    Cette Coupe des Alpes, aussi appelée Alpine Rally n’était pas la seule compétition internationale organisé dans les Alpes. Le Rallye alpin d’Autriche nommé Österreichische Alpenfahrt, le Sestriere Rally, le Jugoslavanska Alpska Voznja, la Coppa delle Alpi, le Rallye Monte-Carlo ou encore le Critérium Neige et Glace étaient aussi de grands rallyes alpins.

    De par son exigence et son haut niveau de compétition, d’endurance et de régularité, la Coupe des Alpes devient en 1953 une des principales manches du nouveau Championnat d’Europe des Rallyes, aujourd’hui appelé FIA ERC.

    Coupe des Alpes - Citroen DS

    Coupe des Alpes - Ambiance

    De grands noms ont remporté ce rallye, la Coupe des Alpes étant d’ailleurs particulière du point de vue des prix et donations. Outre les habituelles victoires « scratch » ou de classes, deux coupes étaient spécialement offertes aux triples vainqueurs de l’épreuve et aux triples vainqueurs consécutifs. Pour la première variante, la Coupe d’Argent était offerte. Huit pilotes ont eu cette récompense, entre autres René Trautmann (1959-1962-1963, Citroën DS) ou Paddy Hopkirk (1956-1959-1965). Pour la seconde variante, seuls trois pilotes ont eu la chance d’être primés d’une Coupe d’Or : les Anglais Ian Appleyard (1950-1951-1952, Jaguar), Stirling Moss (1952-1953-1954, Sunbeam) et le Français Jean Vinatier (1968-1969-1971, l’édition 1970 n’ayant pas lieu) sur Alpine-Renault A110.

    Ce rallye disparait en 1971 face à la difficulté d’organiser ce rallye sur routes ouvertes. Oui, sur routes ouvertes, autant dire que ce rallye était vraiment extraordinaire… Toute une époque.

    La Coupe des Alpes est aujourd’hui un rallye de régularité organisé par RallyStory, nous y étions en juin dernier. Il est bien moins ambitieux qu’à l’époque, se suffisant d’une boucle tracée dans les Alpes françaises. Cette année, la Coupe des Alpes est découpée en deux jours de course et 6 villes étapes : Evian > Megève > Col de la Madeleine > Serre Chevalier > Haute Provence > Cannes.

    Coupe des Alpes - Alpine Renault

    Coupe des Alpes - Austin Healey

    Coupe des Alpes - BMW

    Coupe des Alpes 1954 - Jean Redele - Renaut 4CV

    Coupe des Alpes 1956 Stelvio

    Coupe des Alpes 1962 - Austin Healey

    Coupe des Alpes 1966

    Coupe des Alpes 1967 - Paddy Hopkirk

    Coupe des Alpes 1967 - Renault 8 Gordini

    Coupe des Alpes 1969 -

    Coupe des Alpes 1969 - Jean-Pierre Nicolas - Alpine Renault