Étiquette : Edito

  • Les surgelés Picard et la Renault Twingo

    Les surgelés Picard et la Renault Twingo

    De passage dans une concession automobile cette semaine, j’ai participé à une intéressante discussion au sujet du marché francilien, de l’impressionnant succès des MINI, FIAT 500 et DS 3. L’occasion, aussi, d’entendre l’un des nouveaux poncifs automobiles…

    – La Renault Twingo a bien un moteur à l’arrière ?
    – Je réponds : « oui ». Comme par réflexe, comme si la question en était une.
    – Et bien je dis à mes clients de ne pas aller chez Picard avec cette voiture. Vous pouvez me croire, ça ne doit pas être brillant en arrivant à la maison !

    Ah ah ! Le fameux test des surgelés avec un moteur placé sous le coffre arrière. Lors des premiers essais de cette troisième génération de Renault Twingo, ça avait amusé toutes les rédactions. De ce que j’avais pu retenir, ceux qui avaient apprécié la citadine affirmaient que l’option choisie par Renault ne représentait pas le moindre problème. Pour les autres, c’était aberrant. Lors de mon propre essai, je n’avais pas eu le moindre reproche à faire à ce fameux coffre arrière situé au dessus du compartiment moteur. En dégageant légèrement les protections, j’avais effectivement noté que l’acier était assez chaud. Mais, dans le coffre, rien d’anormal.

    Jusqu’ici, rien de nouveau. Sauf que, ce matin, il a fallu passer chez Picard (et ça ne m’arrive jamais d’habitude) ! Et ? Des surgelés plein les bras, j’ai tout déposé dans le coffre de ma propre Twingo.

    2,9 kilomètres plus loin, sans utiliser le moindre raccourci que l’on n’aurait jamais trouvé, j’ouvre le coffre… Oh surprise, les surgelés commencent à faire pale figure.

    Voilà la preuve que j’attendais : ne jamais mettre de surgelés Picard dans le coffre d’une Twingo. Ce serait prendre le risque de casser la chaine du froid.

    Ah, j’oubliais, c’est une Renault Twingo 2 avec un moteur à l’avant !

  • L’autre révolution automobile

    L’autre révolution automobile

    Il ne fait plus aucun doute que l’automatisation de la conduite va nous occuper durant la décennie à venir… Mais le monde automobile doit avoir bien d’autres préoccupations, dont celle l’industrialisation.

    A écouter monsieur Sergio Marchionne, les constructeurs ne pourront survivre qu’au prix d’une concentration conséquente… La semaine dernière, j’entendais Lapo Elkann tirer la sonnette d’alarme : les assembleurs automobiles sont devenus beaucoup trop petits pour concurrencer une éventuelle attaque des géants de la hi-tech.

    Il convient donc d’imaginer une révolution au cœur même de l’industrialisation automobile, avant qu’Apple, Facebook ou Amazon ne se décident à distribuer leurs propres modèles. Impossible ? Et comment est né Tesla ?

    J’ai pensé à ça en regardant la Yamaha Sports Ride Concept présentée lors du Salon de Tokyo. Ce petit coupé deux places à moteur central n’est évidemment qu’un concept présenté par un constructeur surtout connu pour ses motos, voire ses instruments de musique.

    Construit avec iStream de Gordon Murray

    Cette Yamaha se sert d’un procédé de production mis au point par le Britannique Gordon Murray, le père de la McLaren F1 (entre autres). Cette technologie, dont j’avais déjà abordé l’existence en parlant de la renaissance de TVR, est destiné à assembler des voitures rapidement avec un haut niveau de rigidité et une légèreté incomparables. Pour reprendre l’exemple de la Yamaha, la masse ne dépasse pas 750 kg pour 3,90 mètres de longueur.

    Voici donc la chance des constructeurs automobiles : renouveler le modèle de fabrication… A moins que ces technologies ne permettent à de nouveaux acteurs de se développer, jusqu’à renverser le marché.

    Vous savez quoi ? En 2001, le marché de la téléphonie était dominé par Nokia, largement devant Motorola, Sony Ericsson et Siemens. Si Sony reste encore présent après avoir avalé complètement Ericsson, il vous sera impossible d’acheter un Nokia ou un Siemens aujourd’hui… Et bonne chance pour trouver un Motorola !

    Et si, en 2030, on ne pouvait plus trouver de Toyota, de Volkswagen, de Chevrolet (en France, ça s’annonce déjà difficile), de Hyundai ou de Renault ?

  • L’automobile et le luxe ?

    L’automobile et le luxe ?

    L’avantage d’être blogueur, c’est que l’on peut écrire ce que l’on désire sur son propre site. C’est souvent attachant, parfois moins et ça entraine des débats. C’est le cas depuis quelques semaines autour d’une corrélation créée entre la marque DS et le luxe.

    Dans sa communication, DS joue sur l’idée de luxe à la française. En dehors de toute qualification des produits mis sur le marché par la marque, l’intention est intéressante, voire attirante.

    La campagne lancée par DS pour faire essayer sa DS 5 à de nombreux blogueurs a mis (une nouvelle fois) en lumière le poids de ce concept sur les « spécialistes ».

    La France est un berceau du luxe. DS en joue en utilisant les termes « Luxe à la française » ou « Maison DS » qui font très clairement références aux plus belles réalisations nationales, haute-couture en tête.

    Mais il est inconcevable de pouvoir rapprocher l’industrie du luxe et celle de l’automobile. Ce n’est que du marketing.

    DS, que ce soit avec la DS 3, la DS 4 ou la DS 5 (qui sont toutes des voitures intéressantes et dignes d’être placée sur la shopping-list de nombreux clients), ne propose pas des produits de luxe. Même Ferrari n’y parvient pas.

    A l’occasion de l’entrée en bourse de l’entreprise italienne, Sergio Marchionne a multiplié les opérations de communication pour montrer au monde (et surtout aux investisseurs) que Ferrari devait être considéré comme une marque du monde du luxe.

    Maranello a ouvert ses portes, les visites et les réunions se sont multipliées. Mais la dure loi des chiffres est implacable. Même avec en s’appelant Ferrari, même en refusant de vendre plus de 7 000 voitures cette année pour conserver une image d’exclusivité, Ferrari n’est pas une marque de luxe.

    Car même en étant aussi élitiste, Ferrari ne dégage qu’une marge opérationnelle de 14 %, contre 5 à 10 % pour les autres constructeurs automobiles profitables… Et l’industrie du luxe ? La marge est supérieure à 30 % ! Ces dernières années, Louis Vuitton dépassait les 41 % et Cartier, Chanel ou Gucci étaient au-dessus de 30 %. Des statistiques qui comptent pour les investisseurs.

    Dans le domaine automobile, la référence est Jaguar Land Rover en 2014 avec une marge de 18,9 %… Et Rolls-Royce qui participe aux résultats du Groupe BMW.

    Evidemment, cette démonstration repose sur une approche boursière du luxe. L’idée même de luxe peut être propre à chacun de nous. Durant sa campagne, l’actuel Président de la République a bien évoqué un seuil de 4 000 euros par mois pour être « riche ». A ce tarif (8 % des salariés à temps plein), il est évidemment possible de devenir propriétaire d’une DS… Ces riches qui profitent du luxe !

    Note : j’avoue avoir relu mon essai de la DS 5 pour me rendre compte de ce que j’avais pu écrire lorsque j’ai – comme les autres – été invité à essayer le haut de gamme français. Ouf, je n’ai pas changé d’avis depuis cet été !

  • Coup de (mauvaise) pub pour Ça roule sur Sud Radio

    Coup de (mauvaise) pub pour Ça roule sur Sud Radio

    J’essaie de regarder et d’écouter toutes les émissions de télévision et de radio qui s’intéressent à l’automobile en France, par passion pour le sujet et pour la communication. Mais il m’arrive encore de découvrir de nouveaux rendez-vous. Ce week-end, c’était Ça roule sur Sud Radio.

    Malheureusement, le traitement du sujet de la première heure de cette émission diffusée ce samedi matin entre 9h et 11h ne m’a pas emballé : les inégalités hommes/femmes au volant n’ont jamais été faciles à traiter. Mais quand le débat est appuyé par des statistiques biaisées et de monstrueux clichés, c’est un échec.

    Mon rôle n’étant pas de juger la qualité des journalistes – voire des intervenants – à travers ce blog, je ne peux qu’affirmer que l’émission ne m’a pas plu en tant que simple auditeur.

    Voici quelques morceaux choisis… Mais n’hésitez pas à écouter le podcast pour vous faire votre propre idée !

    La question est posée au second degré… Jusqu’ici tout va bien : « Femme au volant, mort au tournant ? Doit-on y croire ou peut-on définitivement enterrer cette formule ? »

    La suite ne quitte jamais le premier degré. Voici le transcript de quelques phrases entendues…

    Marie-Rose Le Guern, Association Mélodie
    « Un quart des femmes est responsable des accidents. Sur la route, c’est 25 % des tués. Sur ces 25 %, 30 % sont des passagères, elles ne sont même pas responsables. »

    « Je ne suis pas féministe, je suis le contraire de ça. Le féminisme, je le pratique dans ma vie, j’ai été élevée comme ça. »

    « Les femmes sont quand même plus prudentes. On ne peut pas nier qu’il y a une différence dans la tête entre un homme et une femme, au volant. »

    « Les femmes sont en général plus prudentes, plus responsables, elles sont moins sûres d’elles aussi. »

    « Pour elles, un véhicule c’est se déplacer d’un point A à un point B, ce n’est pas avoir la plus belle voiture… »

    Clémence de Bernis, Les Enjoliveuses
    « Je pense que les femmes ont moins d’accidents au volant parce qu’elles sont plus responsables, c’est inné. Elles vont faire attention. »

    « On a la notion de bonne mère de famille. On va être calme face à une situation un peu dangereuse. On ne va pas forcément foncer. On va réfléchir. »

    « Quand est-ce qu’on conduit ? On conduit à la fin des soirées un peu arrosées, après un diner, quand les hommes n’ont plus le courage de conduire. On conduit aux moments les plus dangereux. »

    « Je pense que les femmes s’en fichent de savoir si elles ont 300 chevaux ou 90 chevaux. Ce qui compte c’est d’avoir de la reprise. C’est un vrai critère de sécurité. Quand il faut accélérer d’un coup, parce que on a une voiture qui arrive derrière ou pour n’importe qu’elle raison, c’est important d’avoir du couple, d’avoir de la reprise. Donc là-dessus c’est important la motorisation. Mais qu’on me dise qu’il y a 300 chevaux ou 90 chevaux. Honnêtement je m’en fiche. »

    « Sur l’autoroute, j’ai tendance à aller un peu plus vite, mais je reste prudente et je freine dès que je m’en rends compte. Mais en fait, je m’emballe. »

    « La distance de sécurité, c’est un truc que les hommes ne connaissent pas. »

    « Presque tous les constructeurs s’intéressent depuis quelques temps aux femmes. On peut trouver plein de petits détails, comme par exemple, dans le SUV Lexus NX 300H qui est un véhicule un peu de luxe, dans la console centrale, il y a un petit miroir. C’est un petit détail qui paraît idiot peut-être pour un homme, mais nous, ça nous amuse. Il est aussi dans le pare-soleil. C’est obligatoire pour les feux rouges quand on se remaquille. C’est cliché, mais c’est finalement pas si faux que ça non plus. Si on est en retard, oui ! »

    « Avec la technique de la personnalisation, ça permet de n’exclure aucun potentiel client. Les hommes peuvent partir sur du noir, du gris et tout ça. Nous, les femmes, on peut mettre un peu de couleur… La couleur est intéressante sur certains véhicules uniquement. D’ailleurs, la personnalisation s’adresse à la DS 3, à des MINI, à l’Opel ADAM et à plein de petites citadines un peu funs. En revanche, la voiture plus raisonnable, même pour les femmes, va rester dans des couleurs un peu plus neutres. C’est moins la voiture passion. »

    Pierre Chasserey, animateur de l’émission
    « Est-ce que vous avez déjà vu, sur la route, une femme qui vous colle au pare-choc arrière. Ça, ça n’existe pas. »

    Message à Sud Radio, Les Enjoliveuses et Mélodie : nous pouvons évidemment continuer à confronter nos points de vue !

  • Et si Lapo Elkann devenait patron de Lancia ?

    Et si Lapo Elkann devenait patron de Lancia ?

    Rêvons un peu… Et si le petit-fils de l’Avvocato, le déjà légendaire Lapo Elkann, prenait le contrôle d’un constructeur en train de disparaître pour laisser libre court à son immense « imagination ».

    Le financier s’occupe de Ferrari, de Maserati, multiplie les plans pour Alfa Romeo et profite de l’effet 500… Mais Lancia dérive.

    Quitte à abandonner un constructeur, pourquoi ne pas tenter quelque chose de fou ? Sergio Marchionne, puisque c’est lui le financier, devrait s’oublier et proposer le poste à Lapo Elkann !

    Pourquoi Lapo Elkann ?

    Gianni Agnelli fut l’Italie… La classe, la voiture, le football et même la politique. Mais la descendance de l’Avvocato n’a pas été aussi brillante. Son fils ainé s’est suicidé et sa fille cadette Margherita s’est opposée à la veuve – sa propre mère – lors de la succession.

    Margherita a eu deux fils et une fille de son premier mariage avec Alain Elkann et cinq autres avec le Comte Serge de Pahlen.

    L’héritier Agnelli tout désigné est donc John Elkann. En 2004, il devient vice président du Groupe FIAT sous la direction de Luca di Montezemolo. Et en 2010, il prend la place de numéro 1.

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    Son jeune frère Lapo Elkann effectue un début de carrière exemplaire. Il multiplie les petits boulots dans le groupe en utilisant des pseudonymes. Ouvrier sur les chaines de montage Piaggio, il s’occupe du merchandising de Maserati sous son vrai nom avant de partir aux Etats-Unis pour être l’assistant personnel du Prix Nobel de la Paix et de l’ancien Secrétaire d’Etat Américain Henry Kissinger.

    De retour au Lingotto en 2003, il prend la responsabilité de la promotion de l’image de FIAT, puis des autres marques du groupe. Il jette les bases de la renaissance de la 500.

    Mais une affaire secoue la famille Agnelli lorsqu’il est trouvé dans un studio turinois en état d’overdose aux côtés d’un travesti de 55 ans.

    Ecarté du groupe familial, il fonde Italia Independant, une luxueuse marque de vêtements et d’accessoires. Son style, entre un classicisme élégant et une extravagance tenue, en fait une référence de la mode. Vanity Fair loue son style et en fait l’homme le mieux habillé du monde, trois décennies après son grand-père.

    Fan de tatouages, d’art contemporain, de bateaux, d’Italie, de la Juventus et d’automobile, il pourrait être le personnage clé d’un film de Sofia Coppola.

    Son élégance extravagante et son nom en feraient une recrue de choix pour donner une nouvelle vie à Lancia.

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    Créatif, de bas en haut

    Il a connu les plus belles écoles, les plus beaux restaurants, mais aussi les usines italiennes. Et s’il se balade en Vespa, en Maserati Gran Turismo noir mat, en Ferrari 599 GTO turquoise, en Ferrari 458 Italia camouflage (que ne renie pas son ami Lorenzo Bertelli), en Alfa Romeo 4C ou en Jeep Grand Cherokee zébré, il possède la plus belle collection de FIAT 500 qui puisse exister.

    Le fondateur d’Italia Independant a aussi dessiné pour Gucci et s’occupe de jeunes créateurs qu’il fait travailler avec Bear, K-Way, Vans ou Smeg qui a recouvert un réfrigérateur de denim sous ses conseils.

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    Lapo Elkann n’a pas raison. Il est une icône italienne, dotée d’un talent sans fin. La 500 c’est lui, le Taylor Made de Ferrari c’est lui. Alors pourquoi pas la renaissance de Lancia ?

    Car s’il est souvent comparé à l’Avvocato, Lapo refuse l’héritage de son grand-père à qui il ressemble tant. Son modèle, c’est le premier Giovanni de la famille, celui qui a fondé FIAT. Fondateur, il l’est. Refondateur, il pourrait l’être… Donner lui Lancia !

  • Mais de qui se moque-t-on avec les péages ?

    Mais de qui se moque-t-on avec les péages ?

    Evidemment, la question ne permet qu’une seule et unique réponse : de nous ! Tandis que nos gouvernants ont ciblé les sociétés d’autoroutes, coupables de dégager « trop » de bénéfices (!), les idées fusent pour remanier le coût des déplacements sûrs en France.

    Je ne vais pas ressortir les statistiques sur le nombre d’accidents sur les autoroutes à péages pour le comparer à notre « brillant » réseau secondaire… De toute façon, notre gouvernement ne s’est jamais appuyé sur ces données pour mener sa politique de sécurité routière. Les radars fixes sont très officiellement placés dans des zones accidentogènes (et elles doivent être nombreuses ces zones sur les autoroutes limitées à 130 km/h !).

    Revenons à l’actualité… 152 députés PS ont demandé la dénonciation des contrats de concession signés avec les sociétés d’autoroute. Quand on est en position de force, pourquoi ne pas s’en servir. Admettons.

    Pour détourner le débat, les sociétés d’autoroute ont émis une idée qui a fait rêver nos ministres. Selon Le Figaro, la proposition d’une tarification différenciée pour les véhicules les moins polluants a été reçue pour Alain Vidalies, actuel Secrétaire d’Etat chargé des transports. Sur RMC, il annonçait « L’Etat souhaite qu’il y ait des encouragements pour les véhicules hybrides et électriques » et « il n’y aura pas de péage punitif pour les véhicules Diesel ».

    Existe-t-il le moindre intérêt à créer un tarif spécifique (même une gratuité) pour les véhicules électriques sur les autoroutes à péage ? A part avec une Tesla Model S qui peut prétendre dépasser les 300 kilomètres à 130 km/h stabilisés, aucune voiture électrique ne peut atteindre 150 kilomètres d’autonomie sur autoroute.

    Alors aidons les hybrides ! Mais bien sûr… Quelle pourrait être la pire définition technique pour une voiture destinée à rouler sur autoroute ? Réponse : d’être bloquée à 130 km/h avec un moteur à combustion interne, en partie occupé à trainer une batterie d’une centaine ou de deux cents kilogrammes totalement inutile dans ces conditions !

    Et quel doit être le moteur le plus vertueux pour couvrir des centaines de kilomètres de la sorte ? Pour un anti-Diesel comme moi, c’est facile : un bon moteur Diesel qui tourne comme une horloge, un Euro6 avec les filtres nécessaires.

    On peut toujours balancer des idées pour briller en société… Mais il ne faut pas se moquer du monde !

    (Et imaginez le chantier pour mettre ça en place. Comment automatiser la tarification ? Un bon moyen de revenir à la vignette qui deviendrait électronique ? Et une gestion comme les portails ecotaxe nous guettent…)

  • Quand Peugeot est une référence…

    Quand Peugeot est une référence…

    En cette fin de semaine, j’ai eu l’occasion de parcourir quelques kilomètres au volant d’une Peugeot… Et, encore une fois, j’ai dû me résoudre à réaffirmer cette constatation sans appel : le i-Cockpit est une référence ! (J’espère que c’est suffisamment martelé.)

    S’il n’est pas aussi poussé que sur la 308 – sur la console centrale notamment – l’architecture intérieure de la Peugeot 2008 est un régal pour le conducteur.

    Petit volant, nouvelle ergonomie, combiné tête haute, tableau de bord épuré : la disposition des commandes et des informations est une indéniable réussite.

    peugeot-2008-volant

    Les bras, les mains, les doigts et les yeux disent merci aux concepteurs.

    Reste à espérer que Peugeot soit copié. Je veux davantage de volants compacts et de combinés placés le plus près possible de la base du pare-brise !

  • L’offre et la demande, par Carlos Tavares

    L’offre et la demande, par Carlos Tavares

    Carlos Tavares aime les grandes et belles phrases. Le nouveau patron de PSA Peugeot Citroën n’hésite jamais à marteler ses expressions toutes faites, jusqu’à les faire entrer dans le langage courant. Il y a eu la « frugalité ingénieuse » de Renault, il y a aujourd’hui la « puissance créatrice de l’entreprise » avec l’objectif de vendre plus cher chaque modèle des marques Peugeot, Citroën et DS.

    Ce fut le transfert de l’année… Carlos Tavares, sorti de Renault, a pris les commandes de PSA Peugeot Citroën. Après avoir secoué l’organigramme et lancé la marque DS « premium qui exprime la sophistication et l’art de vivre à la française… », le Portugais annonce ses nouveaux objectifs en marge du Mondial de l’Automobile.

    Au-delà de l’emploi français que le nouvel actionnaire étatique surveille avec des œillères, Carlos Tavares s’attaque à un autre problème : PSA Peugeot Citroën vend ses voitures moins chères que ses concurrents…

    En panne d’image, ces marques éprouvent des difficultés à convaincre au prix catalogue : « Elles sont, pour l’instant encore, vendues en-dessous du prix de nos concurrents », reconnaît le patron-pilote sur l’antenne de France Info. « Chaque constructeur concède un certain montant de remise et nos remises sont supérieures. Ceci n’est plus justifié par les qualités et les performances de nos produits. »

    « Nous avons comme objectif, très progressivement, de faire en sorte que l’on puisse communiquer la valeur de nos marques et la valeur de nos produits à nos consommateurs pour que, naturellement et normalement, on puisse vendre nos véhicules au même prix que nous concurrents allemands. Nous avons des performances qui sont, a minima, identiques. »

    peugeot-exalt

    Bien aidé par l’élan donné par la Peugeot 308 et son titre de Voiture de l’Année, Carlos Tavares annonce donc un énorme coup de communication pour placer Peugeot, Citroën et DS au niveau de notoriété des constructeurs allemands…

    Mais combien de temps faudra-t-il pour mettre les marques françaises à ce niveau, quand certaines entreprises allemandes ont mis trois décennies pour construire leur image ?

    Le tarif est le fruit de la rencontre de l’offre et de la demande… Si l’augmentation, même légère et graduelle, des prix n’est pas comprise par les consommateurs lors de leur acte d’achat, PSA Peugeot Citroën pourrait perdre des parts de marché. Des points qui deviendront encore plus difficiles à reprendre sans grande révolution de gamme. Et pourquoi ne pas entamer cette révolution dès aujourd’hui en sortant des vrais modèles premium sur le marché français ? DS6 WR est déjà commercialisé en Chine… Exalt dans une configuration proche du concept ? Vendez-nous du rêve, on l’achètera !

  • Aston Martin ne répond plus

    Aston Martin ne répond plus

    Il suffit de faire quelques kilomètres au volant d’une BMW i8 pour se rendre compte de l’écart qui existe entre un constructeur tourné vers l’avenir et un autre qui ne cesse de tenter de réinterpréter son passé…

    BMW réinvente ses modèles avec envie. Le style, les gènes de la marque sont toujours directement identifiables… Et pourtant, avec un coupé comme l’i8, BMW n’hésite pas à conjuguer le futur au présent.

    Cette i8 aurait pu être une Aston Martin. Elle aurait été anglaise en jouant sur d’autres petits détails… Une calandre différente, un habitacle à l’odeur british. Mais Aston Martin n’aurait jamais pu imaginer, concevoir puis produire un tel modèle.

    Depuis des semaines, voire des mois, il manque une tête au sommet de l’organigramme de la marque britannique. Et les seuls sujets de discussions autour de la marque servent à alimenter les rumeurs de refus de tous ceux qui ont pu être approchés pour le poste.

    Aston Martin est pourtant bien en vie. Un « nouveau » modèle vient d’être révélé. Mais il résume, à lui seul, les problèmes du constructeur anglais. En cherchant à faire revivre l’appellation Lagonda, Aston n’a pas réussi à tourner la page d’une gamme déjà vieillissante.

    aston-martin-lagonda-1976

    Evidemment, la Lagonda sera une magnifique voiture. Et son V12 6,0 litres de 565 chevaux ravira les fans de la marque. Mais ce V12 (si « noble » soit-il) est déjà d’un autre temps. Plusieurs générations de blocs sont passés chez les rivaux, avec downsizing turbocompressé et hybridation.

    Cette nouvelle Aston Martin n’apporte aucune nouveauté. C’est un n-ième coup de crayon (aussi beau soit-il) sur la plate-forme VH qui enterre la marque dans le passé.

    Il existe pourtant un potentiel extraordinaire autour de cette marque. Ce potentiel s’appelle Mercedes. Les Allemands détiennent déjà 5 % d’Aston et pourraient être très favorables à l’augmentation de leur participation.

    Plus encore que la manne financière qui pourrait venir de Stuttgart, c’est le savoir-faire technique de l’Etoile qui pourrait donner un nouvel élan (ou sauver) Aston Martin.

    Voilà pourquoi la Lagonda ne sera qu’une série limitée promise à quelques clients invités. Une façon de convaincre de l’exclusivité de la centaine de voitures qui seront produites (et qui n’aurait peut-être pas été vendues si la Lagonda était mise sur le marché comme toute autre voiture).

  • L’autophilie existe en France !

    L’autophilie existe en France !

    Autophilie est un terme que l’on ne rencontre jamais (dans le contexte automobile !)… Pas une occurrence sur le terme dans les médias ces dernières semaines. Pourtant, et malgré la récente sortie de Carlos Tavarès sur l’autophobie (toujours automobile) qui règne en Europe, la passion qui nous anime est largement partagée !

    Largement partagée et même en progression… Nos grandes épreuves sportives (Les 24 Heures du Mans en tête) sont de plus en plus suivies, les rendez-vous des collectionneurs et des amoureux de mécanique (Rétromobile, Le Mans Classic, Traversée de Paris) rassemblent aussi un public de plus en plus important… Et dans quelques semaines, le Mondial de l’Automobile de Paris battra de nouveaux records.

    Paris, justement. A quelques kilomètres de la Porte d’Orléans, un mythe automobile est en train de redevenir un endroit incontournable.

    autodrome-montlhery

    Construit en 1924, l’Autodrome de Linas Montlhéry fut un élément de notre patrimoine avant d’être progressivement « abandonné » à la fin du siècle. Sous une nouvelle forme, il revit depuis quelques années grâce à l’Union Technique de l’Automobile du motocycle et du Cycle (UTAC). Petit à petit, des événements permettent de venir (re)découvrir le magique béton.

    mini-afterwork

    Parmi ces opérations, l’UTAC a créé les Afterworks Autodrome. Sans aucune prétention et avec le simple objectif de rassembler des amoureux de la voiture, ces rencontres réunissent quelques centaines de passionnés autour d’un thème.

    mini-volant

    Après un rendez-vous Lotus qui avait permis à 200 véhicules de rouler sur l’Autodrome, ce fut au tour de MINI de s’emparer de l’ovale vendredi dernier. Des MINI originales, plus farfelues, autant de nouvelle génération… Et des clubs MX-5 ou BMW Z3 avaient aussi profité de l’occasion pour se dégourdir les jantes.

    afterwork-autodrome

    L’événement est gratuit pour les spectateurs, qui profitent de quelques animations avec des quizz et courses de karts à pédales en présence d’un foodtruck.

    mini-moke

    Pas d’autre prétention que de partager une passion… Et c’est bien ça que l’on aime !

    mini-phares

  • L’automobile est la troisième recette de l’Etat

    L’automobile est la troisième recette de l’Etat

    Je demande un peu plus de considération ! Saviez-vous que l’Etat « gagne » chaque année 63 milliards d’euros de recettes grâce à l’automobile ? 63 milliards !

    L’Automobile Club Association a réalisé un petit calcul pour savoir quelle était la part des taxes liées à l’automobile dans le budget de l’Etat. Les chiffres sont effarants.

    Dans l’ordre on trouve :
    34 milliards d’euros de taxes sur les carburants
    9,8 milliards de taxes sur les péages
    5,9 milliards de TVA sur les voitures neuves
    5 milliards de taxes sur l’entretien et la réparation
    4 milliards de taxes sur les assurances
    1,9 milliard d’euros de cartes grises
    1,6 milliard d’amendes
    et 1,5 milliard classés en « divers ».

    Aucun autre domaine ne rapporte autant aux caisses de l’Etat ! Seuls la TVA (dans sa globalité) et l’impôt sur le revenu font mieux. Car cette manne est supérieure à celui de l’impôt sur les sociétés qui s’élève à 53,5 milliards d’euros.

    Je le répète : je demande un peu plus de considération !

  • L’insolente réussite de Porsche

    L’insolente réussite de Porsche

    Que ces comités exécutifs doivent être passionnants (rires)… Enfin, non, pas rires. Imaginez que l’on peut décider de l’avenir stratégique de marques aussi emblématiques que Ferrari ou Porsche autour de longues tables, tout en étant noués dans un nœud de cravate.

    Chez Ferrari, Montezemolo a choisi de miser sur l’exclusivité. Le patron de Cheval Cabré préfère produire moins, donc vendre moins, mais vendre mieux et valoriser chaque client.

    Chez Porsche, on a opté pour une stratégie diamétralement opposée. Depuis plusieurs années, Porsche cherche à se « démocratiser ». On lance de petits coupés, un 4×4, une berline… L’objectif est de faire du volume, du chiffre d’affaires et de sortir du carquan de « petit constructeur ».

    Le Cayenne et la Panamera ont trouvé leur clientèle. Et Porsche continue de grandir. Pour occuper un espace toujours plus large, c’est désormais un Macan qui vient chasser sur les terres de Audi et BMW.

    Panamera Diesel

    Et Stuttgart n’hésite pas à tirer et étirer « vers le bas » sa gamme en proposant un simple 4 cylindres pour atteindre 100 000 ventes de Macan par an.

    Le Cayenne va bientôt subir une cure de rajeunissement et on annonce l’arrivée d’un petit coupé à 50 000 euros pour concurrencer les Elise, 4C et future Alpine…

    Ce genre de plan produit est déjà dans les cartons de Maserati. Mais alors que Porsche avant, la marque italienne continue d’annoncer de nouveaux modèles « à venir »… Quand Porsche aura déjà pris toute la place !