Catégorie : Blog

  • Pourquoi les LM P1 sont-elles si différentes ?

    Pourquoi les LM P1 sont-elles si différentes ?

    J’ai profité de mon immersion au cœur du Toyota Gazoo Racing lors des 6 Heures de Spa-Francorchamps pour poser LA question : pourquoi les LM P1 ont-elles des silhouettes aussi différentes ?

    Par rapport à ce que l’on peut connaître en F1, les LM P1 hybrides – Toyota, Audi, Porsche et Nissan – sont foncièrement différentes.

    Pour résumer, la réglementation impose :

    – moteur à quatre temps, essence ou Diesel
    – 870 kg minimum
    – réservoir de carburant de 68,3 litres en essence ou 54,2 litres en Diesel
    – longueur de 4 650 mm maximum
    – largeur comprise entre 1 800 et 1 900 mm
    – porte à faux avant limité à 1 000 mm
    – porte à faux arrière limite à 750 mm
    – aucune pièce ne doit se situer à plus de 1 050 mm au-dessus de la surface de référence

    En complément, les cotes de la partie arrière sont assez encadrées. Ce sont les très grandes lignes. Mais elles montrent bien à quel point chaque constructeur a été plutôt libre de ses choix lors de la conception de son prototype. Malgré tout, même en étant libre, on pourrait imaginer que les solutions efficaces soient amenées à se ressembler. L’exemple d’Airbus et Boeing est, à mes yeux, pertinent. Qu’est-ce qui ressemble le plus à un A330 ? Un 777 !

    toyota-gazoo-racing-lm-p1

    Que chaque modèle soit différent peut se concevoir en lisant le règlement. La Porsche 919 Hybrid dispose d’un moteur essence 2,0 litres 4 cylindres en V d’environ 500 chevaux couplé à un moteur électrique d’environ 300 kW dans la classe 8MJ. L’Audi R18 e-tron quattro compte sur un V6 4,0 litres de 560 chevaux et d’un moteur électrique de 200 kW en classe 4MJ. La Toyota TS040 Hybrid possède un V8 3,4 litres et 520 chevaux et un moteur électrique de 350 kW dans la classe 6MJ. Quant à la Nissan GT-R LM Nismo, c’est un vent de folie. Moteur essence V6 3,0 litres biturbo (autour de 500 chevaux) à l’avant, couplé aux roues avant, et moteur électrique aussi couplé à l’avant !

     

    John Litjens, chargé de projet du Toyota Gazoo Racing, n’est pas surpris de voir tant de différences : « Le règlement laisse beaucoup de libertés. Chez Toyota, la forme de la TS040 Hybrid est le résultat d’évolutions menées depuis que nous avons figé la première carrosserie lors du lancement du projet. Beaucoup de nos ingénieurs venaient de la F1. Nous nous sommes donc appuyés sur cette expérience pour définir l’aérodynamique de la voiture. Pour Le Mans, Il faut un minimum de trainée aéro. Chaque constructeur atteint cet objectif de façon différente. Il faut réussir à mener l’air, de l’avant vers l’arrière, avec le plus d’efficacité possible. Dès lors, chacun a pu explorer sa voie pour atteindre son but. »

    toyota-gazoo-racing-john-litjens

    « La face avant est la clé », continue le Néerlandais. « Comme la réglementation de la partie arrière est plutôt stricte, il faut tirer partie des libertés laissées à l’avant. Et je pense que c’est l’un des points forts de notre Toyota TS 040 Hybrid. »

    Au sujet des options choisies par les rivaux, Litjens pointe l’Audi R18 e-tron hybrid : « Elle est vraiment fine de l’avant avec une carrosserie très proche des éléments mécaniques. C’est vraiment une belle réussite, notamment par l’intégration des bras de suspension. »

    Prochain rendez-vous le 31 mai sur le Circuit des 24 Heures du Mans. Les quatre modèles de LM P1 hybrides seront, pour la première fois, sur la même piste pour la Journée Test, moins de deux semaines avant l’épreuve la plus attendue de l’année !

  • Photos : 24 Heures du Nurburgring

    Photos : 24 Heures du Nurburgring

    C’est une course un peu folle, ouverte à un nombre conséquent de catégories. Pour les pilotes, c’est aussi et surtout un moyen de se donner une grosse dose d’adrénaline. Certains jouent la victoire, d’autres passent leurs relais à surveiller leurs rétroviseurs, autant qu’à regarder les points de corde. Bienvenue aux 24 Heures du Nurburgring !

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  • Darwinisme : BMW Série 3

    Darwinisme : BMW Série 3

    Une longue histoire commencée à Munich en 1975… Il y a quarante ans. La toute première BMW Série 3 arrive sur le marché pour remplacer la BMW 2002. A cette époque, la Type E21 est une petite berline deux portes. En 2015, elle se décline en de nombreuses carrosseries avec la même touche.

    Signées par le Français Paul Bracq, les BMW 316, 318, 320 et 320i sont des succès. Et avec ses 125 chevaux, la BMW 320i propose le moteur à injection le plus performant de sa génération.

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    En 1979, un premier restylage permet le lancement d’un premier cabriolet. Entre 1975 et 1983, la Type E21 se vend à 1,3 milllion d’exemplaires.

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    Lancée en 1982, la Type E30 élargit l’offre : une berline, un coupé, un break, un cabriolet et même une déclinaison compétition M3. Cette dernière est si appréciée que BMW lance la production d’un modèle de production… La M3 est également accompagnée par la 325iX qui inaugure la transmission à 4 roues motrices, il y a plus de 25 ans.

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    De 1991 à 1998, l’E36 change plus radicalement la forme de la Série 3. Les berline, break, coupé et cabriolet sont rejoints par une Compact. Ces déclinaisons sont les mêmes pour le changement de millénaire avec la E46 qui permet aux Série 3 d’atteindre 10 millions d’exemplaires.

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    A partir de 2007, la cinquième génération E90, E91, E92 et E93 est recentrée avec l’abandon de la Compact pour laisser sa place à une Série 1 de plus en plus importante chez BMW.

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    Depuis 2012, la F30 abandonne les coupés et cabriolets devenus Série 4. Mais la berline et le break voient arriver une nouvelle carrosserie : Gran Turismo, une nouvelle forme de berline aux dimensions inédites.

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    En quarante ans, 14 millions de Série 3 ont été vendues. Et elle représente encore un tiers des ventes de BMW dans le monde.

  • Les 24 Heures du Mans 2017 avec BMW ?

    Les 24 Heures du Mans 2017 avec BMW ?

    Audi, Porsche, Toyota, Nissan… Et bientôt BMW ? Auto Motor und Sport publie aujourd’hui un reportage sur le projet d’une LM P1 frappée de l’hélice.

    Tandis que l’Allemagne du sport automobile se retrouve en ce moment autour de la Nordschleife, Auto Motor und Sport fait étalage de mois de rumeurs. BMW est-il en train de préparer une LM P1 pour participer aux 24 Heures du Mans 2017 ?

    Des ingénieurs BMW étaient présents dans le paddock de la classique mancelle en 2013 et 2014. Forcément, ils pouvaient affirmer qu’ils travaillaient sur un éventuel engagement en GT avec leur Z4… Mais l’idée était bien plus sérieuse.

    Tout d’abord parce que BMW n’a plus aucun programme officiel mondial. Evidemment, la marque est largement représentée en Compétition-Clients à travers la petite Formula BMW, la M235i Racing et la Z4 GT3, et par des équipes semi-officielles avec la Z4 GTLM et la M4 DTM.

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    Là où Mercedes (F1) et Audi (Le Mans) gagnent, BMW est absent. Il devient donc nécessaire d’imaginer rapidement un retour en compétition. Il y a la F1, le rallye et l’endurance… Parmi ces trois solutions, Le Mans aurait déjà eu les faveurs des Bavarois.

    Toujours selon Auto Motor und Sport, BMW porterait ainsi sa marque « i ». Côté ACO, on se borne à se satisfaire de contacts avancés avec deux constructeurs, sans jamais les citer.

    Plusieurs questions peuvent alors être posées. Aujourd’hui, BMW Motorsport n’a pas la capacité de produire une LM P1. Le programme va-t-il être lancé pour 2017 avec l’engagement d’une nouvelle équipe technique ou le développement passera-t-il par un partenaire ?

    En 1999, date de la dernière victoire de BMW dans la Sarthe, Williams avait été au cœur de la création de la V12 LMR… L’équipe de Grove est actuellement est étroite liaison avec Porsche. Sauber aurait pu être une solution, mais Audi collabore déjà avec l’équipe suisse. Reste une opportunité avec McLaren, sauf si Honda s’empare d’une partie significative du capital très prochainement.

  • Carrera Panamericana : le film des Pink Floyd

    Carrera Panamericana : le film des Pink Floyd

    1990, le batteur du groupe Pink Floyd Nick Mason participe à la Carrera Panamericana, au volant d’une Lancia Aurela B20 de 1954. L’année suivante, il y retourne, avec David Gilmour le guitariste des Pink Floyd. Ils pilotent chacun une réplique Proteus de la Jaguar Type C de 1952. Durant la course, Gilmour, avec le manager des Pink Floyd Steve O’Rourke comme copilote, sort de la route. Le premier s’en sort indemne, le second souffre d’une jambe cassée. Mason, grand passionné d’automobiles, termine 6ème de la classique mexicaine, accompagné de la copilote anglaise Valentine Lindsay.

    Passionnés d’automobiles, ils sont suivis par Ian MacArthur, qui réalise le film de leur course. Il sort alors au titre « La Carrera Panamericana » en 1992, avec la bande son entièrement composée des musiques de Pink Floyd. Logique me diriez-vous. Pour les plus mélomanes d’entre nous, voici la playlist : Signs of Life, Yet Another Movie, Sorrow, One Slip, Run Like Hell, Country Theme, Small Theme, Big Theme,  Carrera Slow Blues, Mexico ’78, Pan Am Shuffle. Voici donc ce film documentaire d’une heure avec le groupe, sur les routes mexicaines.

     

    Pink Floyd - La Carrera Panamericana

  • Magnus Walker. Porsche 911. Downtown Los Angeles. La nuit.

    Magnus Walker. Porsche 911. Downtown Los Angeles. La nuit.

    Imaginez. Prenez le volant de votre Porsche 911 favorite. La nuit, les rues sont désertes dans le downtown de Los Angeles. Élancez vous à vive à allure, sur votre route favorite. Voilà donc ce qu’a fait Magnus Walker, spécialiste Porsche. Dans ce film de 5 minutes, ce grand barbu à la 911 nous régale, tout simplement. Une vidéo à apprécier en mode grand écran, avec le son un peu trop fort.

    Porsche 911 Magnus Walker Los Angeles

  • Le jour où la Gendarmerie est passée à l’Alpine A110

    Le jour où la Gendarmerie est passée à l’Alpine A110

    1963, le premier peloton motocycliste est créé dans le Rhône-Alpes, entre Vienne et le péage de Roussillon. Un second peloton est créé deux ans plus tard, entre Saint-Uze et Valence. L’année suivante, le choix est fait de créer une brigade de « véhicules rapides ». Cette première a lieu en région parisienne, à Nemours, sous le nom de « pelotons de gendarmerie d’autoroute » (PGA). Entre avril et mai 1966, deux sportives sont testées par la brigade autoroutière de Nemours : la Matra Djet et l’Alpine Renault A110.

    La Matra Djet est équipée du moteur de la R8 Gordini 1300 (95 ch), poussant la protégée de Lagardère à 200 km/h. L’Alpine A110 Berlinette dispose d’un 4 cylindres 1600cm3 développant 110cv pour une vitesse max de 215km/h.

    Rapidement, nos chers gendarmes préfèrent l’Alpine. Il faut dire qu’à l’époque, la belle bleue est la référence des sportives françaises. Les Matra sont délaissées et l’Alpine a sa place sur le réseau naissant des autoroutes. S’en suivent de nombreuses autres montures marquantes, telle la Citroën ID (équipée d’une compresseur Constantin pour 150 cv et 220 km/h) ou encore l’Alpine A310 en 1974 pour la Brigade d’Intervention Rapide (BRI).

    Plus proche de nous, la médiatique Subaru Impreza WRX équipe la marée chaussée en 2006 puis la Renault Mégane R.S. arrive fin 2010. 70 exemplaires de la belle équiperont les brigades autoroutières.

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    alpine renault A310 gendarmerie

    alpine renault A310 gendarmerie

    alpine renault A310 gendarmerie

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  • Les premières photos des Mille Miglia 2015

    Les premières photos des Mille Miglia 2015

    Le Punzonatura… Le rituel du plombage des Mille Miglia a eu lieu hier devant des centaines de fans à Brescia. L’épreuve a pu commencer avec un premier trajet vers Rome, via Rimini, puis un retour à Brescia.

    Plusieurs grands constructeurs ont sorti des pièces maîtresses de leur musée… En particulier Mercedes-Benz, BMW et Alfa Romeo.

     

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  • Bentley : une livrée hommage pour les 24H du Nurburgring

    Bentley : une livrée hommage pour les 24H du Nurburgring

    A l’occasion des 24 Heures du Nurburgring -qui se déroulent ce week-end-, la Bentley Continental GT3 #85 arborera une livrée spéciale. En effet, elle perdra son habituelle robe blanche pour une verte, en clin d’oeil à la Bentley Speed 8 vainqueur des 24 Heures du Mans 2003. Du vert pour l’enfer vert, la boucle (nord!) est bouclée. Une livrée 2003 qui faisait elle même hommage aux Bentley des années 1920, 4 fois vainqueur au Mans, de 1927 à 1930.

    Quand on sait qu’une rumeur court court court depuis des années sur l’arrivée de Audi en F1, choix qui imposerait un abandon du programme Endurance et quand on voit que Bentley ressort sa livrée victorieuse au Mans 2003, nous verrions bien un retour de la marque britannique sur la classique mancelle. Audi et Bentley faisant partie du groupe VW, le transfert de connaissance serait alors rapide, une situation déjà rencontrée au début des années 2000, lorsque la Speed 8 était ni plus ni moins qu’une Audi R8. Supputation…

     

    Bentley Continental GT3 Nurburgring 2015
    Bentley Continental GT3 – 24h Nurburgring 2015 – Photo : @AndyMeyrick
    Bentley Continental GT3 Nurburgring 2015
    Bentley Continental GT3 Nurburgring 2015 – Photo : @TheStevenKane
    Bentley Speed 8 vainqueur des 24 heures du Mans 2003
    Bentley Speed 8 vainqueur des 24 heures du Mans 2003

     

  • Une troisième « Hommage » par BMW

    Une troisième « Hommage » par BMW

    Après la M1 en 2008 et la 328 en 2011, BMW va présenter une nouvelle réalisation de sa série « Hommage » lors du prochain Concorso d’Eleganza Villa d’Este avec une réinterprétation de l’extraordinaire 3.0 CSL.

    En attendant le vendredi 22 mai, BMW a dévoilé une unique image pour nous faire saliver. Et d’ici là, retour sur les magnifiques M1 Hommage et 328 Hommage !

     

  • Citation : le Nurburgring

    Citation : le Nurburgring

    En ce jour de 24 heures du Nurburgring, la citation était de rigueur : « La Nordschleife ressemble à une spéciale de rallye sur asphalte. Rapide, étroit, aux changements de grip permanents. »   

    Une phrase du pilote de rallye Jari-Matti Latvala, venu disputer les 24 Heures du Nurburgring en 2010.

    Source : AUTOHebdo N°1753 du 19 mai 2010. Propos rapportés par Thibaut Villemant.

  • Une nouvelle aube pour Rolls-Royce

    Une nouvelle aube pour Rolls-Royce

    En 1949, Rolls-Royce présentait un cabriolet sous l’appellation Dawn, traduction de aube. Fabriqués à la demande, 28 exemplaires étaient produits entre 1950 et 1954. 66 ans plus tard, le nom Dawn réapparait sur un cabriolet Rolls-Royce.

    L’information a été confirmée hier à Los Angeles dans le cadre de la Rolls-Royce World Dealer Conference 2015. Torsten Müller-Ötvös, le Président de la marque, l’a affirmé devant ses 130 concessionnaires mondiaux.

    Dans un élan poétique difficilement contrôlable, l’Allemand s’envolait en altitude, très, très haut.

    « La Dawn est une magnifique décapotable, dont le nom suggère les opportunités qui naissent chaque jour, mais aussi l’éveil et l’épanouissement des sens et une explosion de lumière. Elle sera la plus mondaine des voitures de luxe, tout spécialement pensée pour ces parangons de beauté qui souhaitent jouir du soleil sous les cieux les plus prestigieux de notre planète. »

    Alors à quoi va ressembler cette Dawn ? Vraisemblablement, ce ne sera pas une version découvrable de la Wraith.

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