A la mi-temps du Super Bowl 2009, Audi diffuse un spot très clairement inspiré du film The Transporter. Sur fond de publicité comparative, sans mouiller les marques américaines, Jason Statham est poursuivi… Jusqu’à ce qu’il ne trouve une Audi A6.
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Comment le patron de Hyundai a échappé à la prison
D’abord qualifié d’insipide sans vision réelle de l’avenir, Chung Mong Koo a porté Hyundai à la quatrième place mondiale derrière Toyota, General Motors et Volkswagen. Sa force fut de modifier l’approche de l’entreprise dans la conception de ses modèles. Mais il a aussi dû faire face à de profonds problèmes judiciaires.
Ils étaient peu à croire en Chung Mong Koo lorsqu’il est arrivé à la tête de Hyundai Motor en 1999. Aux commandes du département après-vente du constructeur, il n’avait jamais montré de réelles qualités de manager. Lors de sa nomination, le fils de Chung Ju Yung, le fondateur du conglomérat, avait même été qualifié d’insipide par la presse économique.
Mais il a fait preuve d’un rare talent de visionnaire. Il a forcé ses équipes à atteindre le même niveau de qualité que Toyota. Une mission accomplie qui lui a permis d’être nommé parmi les meilleurs managers de l’année 2004 selon Business Week.
Alors que toute la stratégie de Hyundai était tournée vers les méthodes de production, il a convaincu ses équipes de travailler sur la réputation de la marque et la qualité perçue des modèles.
En 2006, la famille de Chung Mong Koo traverse une période très difficile. Le patron de Hyundai et ses proches sont visés par une enquête du bureau du procureur. Ils sont accusés d’avoir créé une caisse noire d’une centaine de millions d’euros. Malgré une interdiction de sortie du territoire, Chung quitte la Corée du Sud en avril.
Il est arrêté le 28 avril et accusé de détournement de fonds et de corruption. Il est reconnu coupable le 7 février 2007 et condamné à trois ans de prison.
Chung fait appel et il est laissé en liberté. Le 6 septembre 2007, le juge décide de suspendre la peine compte-tenu de l’énorme impact économique que l’incarcération pourrait avoir. Il la transforme en travaux d’intérêts généraux et en donation d’un milliard de dollars à des œuvres de charité.
Le 15 août 2008, à l’occasion de la fête d’indépendance, le ministère de la justice ordonne l’annulation de toutes les charges et des sentences pour permettre à Chung Mong Koo de continuer à contribuer au développement de Hyundai Motor et de l’économie coréenne.
Et Chung a continué de faire progresser son groupe jusqu’à entrer dans le top 50 des personnes les plus influentes de Bloomberg en 2012.
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Pub Super Bowl : Chrysler imported from Detroit
Le week-end prochain, la 48e édition du Super Bowl se jouera dans le MetLife Stadium entre les Seahawks de Seattle et les Broncos de Denver… A la mi-temps, les trente secondes de diffusion sur la Fox coûteront 4 millions de dollars.
Depuis des années, les constructeurs rivalisent d’imagination pour proposer la publicité qui marquera les esprits. En 2011, Chrysler a réussi l’un des plus beaux films de l’histoire. Si j’étais Américain, Eminem m’aurait fait acheter une nouvelle Chrysler !
Et l’année suivante, Chrysler a fait encore mieux !
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La Renault 5 Turbo du Giro d’Italia 1979 : la naissance d’un mythe
1976, le projet « 822 » est lancé chez Renault.
1978, Renault classe ses deux R5 Alpine sur le podium du Rallye Monte-Carlo, avec Ragnotti et Fréquelin.
1979, Renault engage une Renault 5 Turbo au Giro d’Italia, équivalent de notre Tour de France Automobile.Pourquoi avoir choisi le Giro d’Italia alors que de nombreuses compétitions routières sont organisées en France ?
A cette époque, la voiture de course qu’est la Renault 5 Turbo est encore un prototype « Groupe 5 » et n’est pas encore homologuée pour la compétition en France. Récit.Mars 1978, les premiers tours de roues se font. Le prototype noir est emmené par Guy Fréquelin. Novembre 1978, Renault dévoile dans la presse un prototype produit à Dieppe et créé un véritable évènement pour le grand public. D’autres prototypes que cette 822-00 noire sont produits chez Alpine. C’est le prototype 822-03 qui sera engagé au Giro 1979.
C’est le pilote maison Guy Fréquelin qui est au volant, secondé par Jean-Marc Andrié. Après de belles performances, l’aventure italienne tourne court quand le moteur casse. C’est l’abandon. La petite Dieppoise marque tout de même les esprits face à une concurrence de haut niveau. De retour en France, s’en suivront des milliers de kilomètres d’essais et de développement, avec entre autres Alain Serpaggi au cerceau. Mais pour que cette 5 Turbo soit homologuée en compétition, la production en série est nécessaire. Le 20 mai 1980, la fabrication des Renault 5 Turbo est lancée. Les caisses sont tout d’abord ponctionnées sur la chaîne de l’usine de Flins, pour être envoyées chez le carrossier Heuliez où elles sont allongées de 5 cm, allégées et renforcées. Elles prennent enfin la route de Dieppe où l’assemblage finale se fait.
La 5 Turbo est alors une voiture exceptionnelle, un modèle unique avec très peu d’options et deux couleurs au choix : le Bleu Olympe avec intérieur rouge ou le Rouge Grenade avec intérieur bleu. Au final, 802 Renault 5 Turbo seront produites en 1980, alors que seuls 400 exemplaires étaient demandés par la règlementation FIA Groupe 4.
Production lancée, la Renault 5 Turbo est homologuée en Groupe 4 en 1980. Sa première compétition officielle est alors le Tour de France Automobile 1980 où elle sera l’attraction de l’épreuve. Jean Ragnotti est au volant de la belle. S’en suivront de nombreuses victoires et titres, mais c’est une toute autre histoire…
A bientôt,
Jean-CharlesLes caisses de R5 Turbo arrivent à Dieppe. -
Pub Super Bowl : Volkswagen The Force
Dans dix jours, les Seahawks de Seattle et les Broncos de Denver s’opposeront pour la conquête du 48e Super Bowl dans le MetLife Stadium. Au-delà de l’aspect purement sportif, le Super Bowl est un rendez-vous à part pour les communicants… Car c’est l’évènement le plus regardé aux Etats-Unis. Chaque publicité de trente secondes diffusée sur la Fox coûte 4 millions de dollars.
Les marques automobiles sont toujours très présentes… Faisons un petit tour des spots qui ont marqué ces dernières années.
En 2011, Volkswagen présente sa nouvelle Passat dans le film « The Force ».
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Emboutissage en petite couronne
Nous sommes à 450 mètres du périphérique parisien, en plein Saint-Ouen. Là, depuis 1924, Citroën – et aujourd’hui PSA Peugeot Citroën – fabrique des pièces pour ses voitures.
A deux rues du siège social de Citroën, il n’est pas question d’assembler des voitures. Ce site (USO), l’un des plus concentrés du groupe, est spécialisé dans l’emboutissage et l’assemblage des pièces de petites et moyennes dimensions pour la carrosserie et la mécanique.
Chaque jour, entre quinze et vingt camions entrent avec des bobines d’acier et sortent avec 800 000 pièces destinées aux usines d’assemblage, après découpe, reprise, voire soudure, clinchage et sertissage.
Six cents ouvriers s’activent en 3×8 la semaine avec une équipe VSD le week-end.
Un concert au cœur de l’usine
L’emboutissage s’organise le long de lignes robotisées. Un bras saisit une pièce, la place et la presse fait son œuvre. Fuuuiiii, bing, PAF ! Les sons s’enchainent, se cumulent, sans vacarme. De l’autre côté, l’humain conserve la main. Avant et après les soudures, les hommes et femmes de PSA jugent la qualité des pièces.En s’appuyant sur ces mouvements, le compositeur Nicolas Frize propose un concert écrit après deux ans de résidence dans cette usine. Artiste installé à Saint-Denis, il ne cache pas qu’il bénéficie de subventions des pouvoirs publics pour initier des telles créations. Il a simplement proposé son projet à PSA Peugeot Citroën qui l’a accueilli depuis 2012. Il a croisé les 600 salariés du site, a participé à 80 entretiens pour les écouter et les comprendre afin de travailler son œuvre. Il a passé ses journées et ses nuits à capturer des sons pour sa composition.
Frize n’en est pas à sa première usine automobile… En 1984, il avait écrit Paroles de Voitures dans l’usine Renault de Billancourt (aujourd’hui disparue). Cette mémoire sonore est désormais conservée à la Bibliothèque Nationale de France et aux Archives Nationales du Monde du Travail de Roubaix.
Durant trois jours, du vendredi 31 janvier et dimanche 2 février, l’usine sera exceptionnellement à l’arrêt pour que la composition baptisée « Intimité » soit jouée. Une partition pour flûte, trompette, trombone, tuba, percussions, luth, contrebasse, octuor vocal, grand chœur, voix singulières, objets sonores et sons enregistrés.
Intimité, composition en trois mouvements et trois lieux de Nicolas Frize
À travers… 1er mouvement / Église du Rosaire
Au-dessous… 2ème mouvement / École élémentaire Émile-Zola
Il y a un chemin… 3ème mouvement / Usine PSA Peugeot CitroënConcert gratuit, réservation indispensable au 01 48 20 12 50.
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Essai Renault Clio R.S. 200 EDC : passionnante
Par sa division Renault Sport Technologies, le losange occupe une position privilégiée dans le paysage des marques généralistes européennes. Avec ses Twingo, Clio et Mégane badgées R.S., Renault fait figure de référence. Volontairement polyvalente, la Clio R.S. 200 EDC se veut accessible pour attirer de nouveaux clients.
J’ai rarement entendu autant de critiques à la sortie d’un nouveau modèle. Personne ne semblait emballer par (ou comprendre ?) la Clio R.S. 200 EDC. La troisième génération de Clio R.S. avait enthousiasmé les connaisseurs. Cette quatrième Clio R.S. les avaient déçus.
Renault Sport possède une histoire exceptionnelle. Sans remonter à l’époque Gordini, les Renault 5, Supercinq et Clio ont fait rêver plusieurs générations d’amoureux d’automobiles. En compétition, avec son V10 puis son V8, Renault Sport F1 a dominé la discipline reine. Un accord parfait pour une vraie marque généraliste.
Marque généraliste, Renault le souligne avec cette Clio R.S. 200 EDC. 25 490 euros : le prix est capital. Car c’est bien avec ce prix, équivalent à l’entrée de gamme de Scenic Diesel, que le Losange attire de nouveaux clients.
Sous le capot, on retrouve un moteur emprunté à Nissan (sur le papier, c’est un peu décevant d’être le motoriste Champion du Monde de F1 et de ne pas proposer son propre bloc dans ses versions sportives) passé dans les ateliers de Renault Sport (quand même). L’admission d’air, le répartiteur, le papillon ainsi que le turbo ont fait l’objet d’une définition technique spécifique.
Oui, un turbo ! Le turbo si apprécié dans la Mégane R.S. serait une hérésie dans la Clio R.S. ? Certains l’ont prétendu… Un turbo dans une Renault sportive ? Rien de plus normal tant la marque a fait pour cette technologie dans les années 80 !
Le son (Je suis toujours attaché à la sensation que procure ce que j’entends) est particulièrement travaillé. Car oui, un moteur 4 cylindres turbo peut donner un peu de plaisir auditif !
Cette Clio R.S. 200 EDC promène ses 200 chevaux sans problème dans la circulation. En mode « Normal », on est dans une Clio à l’allure un peu folle mais civilisée. Les ressorts sont un peu raides et les baquets manquent de moelleux mais chaque accélération rappelle que l’on est dans une Renault Sport. L’aspect de l’habitacle est en progrès par rapport à ce que propose les Clio plus basiques mais la qualité globale de la finition ne devient pas le point fort du modèle.
Et puis, il y a le passage au « mode » Sport, puis au « monde » Race. Pied gauche sur le frein, on tire sur les deux palettes situées derrière le volant. Le message s’affiche : « Launch Control On ». La signature Renault Sport clignote en orange. Pied droit sur l’accélérateur. Le régime se stabilise automatiquement à 2 500 tours/minute. L’électronique est en fonction.
Dès que le pied gauche quitte le frein, la Clio R.S. 200 EDC bondit de sa ligne de départ. ESP désactivé, les pneumatiques avant cherchent l’adhérence dans un léger cri. Très vite, un premier bip retentit. Le régime moteur approche des 7 000 tours/minute à 42 km/h. Dans l’instant, il faut passer le deuxième rapport. Bip, troisième à 71 km/h, bip quatrième à 112 km/h… Chaque passage s’effectue en 150 ms.
Loin de la Renault 25 qui cherchait à faire des phrases, cette Clio R.S. 200 EDC se montre moins polie. Le bip est un ordre de passer au rapport supérieur. Un bip comme Spoutnik.
R.S. Monitor enregistre tout : 6’’7 pour atteindre 100 km/h et 14’’7 aux 400 mètres.
Lorsque l’électronique fait son œuvre, le train avant tient parfaitement sous la contrainte. Et s’il perd les pivots découplés qui faisaient de la précédente Clio R.S. une référence en matière de guidage, il gagne des porte-moyeux plus rigides et surtout des butées hydrauliques héritées des voitures de rallye. Et pour ceux qui voudront parfois aller s’essayer sur piste, le châssis Cup (option à 600 euros) leur permettra de profiter de ressorts 15 % plus raides.
L’AUTO est-elle cult ?
Sortir un modèle culte à chaque renouvellement de génération serait comme multiplier les pains. Un miracle. Les R5, Supercinq et Clio ont quasiment toutes eu leur modèles cultes. La précédente génération de Clio R.S. est une référence. Cette Clio R.S. 4 marque un tournant. Plus polyvalente, il lui faut convaincre sur la durée… Mais à 25 490 euros, elle n’a pas de rivales aussi capables aussi bien sur la route que sur circuit !Sans intérêt/Sans conviction/Dans la moyenne/ Mérite le détour /Exceptionnel/AUTOcult !Quelques données :
Moteur : Essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé
Cylindrée : 1 618 cm3
Puissance : 200 chevaux / 147 kW
Couple : 240 Nm
Transmission : roues avant motrices, boîte automatique à double embrayage à six rapports
L/l/h (mm) : 4 063 / 1 732 / 1 448
Poids à vide : 1 204 kg
Capacité du coffre (l.) : 300
Vitesse maximale : 230 km/h
0-100 km/h : 6,7 secondes
Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 8,1 / 5,1 / 6,3 / 9,4
Emissions de CO2 : 144 g/km -
Swatch à l’heure automobile
Et si un fabriquant de montres devenait un constructeur automobile. Nicolas Hayek, fondateur de Swatch, en a rêvé. En 1990, il annonce même que ses voitures seront commercialisés « d’ici trois à cinq ans ».
« C’est tout à fait sérieux. D’ici trois à cinq ans, vous pourrez rouler en Swatch. » Nous sommes en janvier 1990 et Nicolas Hayek amuse le petit monde de l’industrie automobile.
L’envie est là mais l’idée n’est pas encore arrêtée. Monsieur Swatch veut un véhicule de « très haute qualité mais de prix bas-de-gamme, écologique, réjouissant et un peu provocateur ».
A l’aube des années 1990, Hayek confirme que le projet en est à ses « balbutiements ». Le type de moteur n’est même pas défini. Le traditionnel bloc à combustion interne semble exclu pour privilégier un moteur électrique.
Et le Libanais devenu Suisse annonce clairement qu’il veut le soutien de Renault, Peugeot, Volkswagen ou FIAT pour mener à bien son projet… Et « damer le pion » aux Japonais.
Un an plus tard, les groupes français auront refusé le projet. Hayek s’associera à Volkswagen qui se retirera du défi en 1993. Un nouveau refus de General Motors et c’est le mariage avec Mercedes. La Smart est commercialisée en 1998…
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Nissan dessine l’avenir de l’automobile
Moment brainstorming : comment sera l’automobile dans quinze ou vingt ans ? Pardon, comment sera consommée la mobilité ? Sommes-nous à l’aube d’une révolution sur quatre roues ? C’est bien possible !
On m’aurait posé la question il y a encore quelques mois, j’aurais été sûr que l’industrie automobile ne risquait rien. Et puis il y a l’accélération du développement de la voiture autonome et la création de nombreuses solutions de partages de voitures. [Intermède : oui, de jeunes conducteurs ne connaissent la conduite qu’à travers une Bolloré Bluecar. Si !]
Sous l’impulsion d’une politique de plus en plus écologique, les centres-villes ne seront bientôt plus accessibles qu’aux seuls piétons. Les banlieusards devront partager leur voiture dans une joyeuse ambiance de covoiturage. Avec un peu de chance, même les camions ne pourront plus rouler sur les routes et devront obligatoirement se déplacer sur des wagons. Ne rigolez pas, ils y travaillent !
Alors quel est notre avenir ? La passion ! On ne s’en sortira que comme ça. Mais difficile d’imaginer une multiplication de LaFerrari (LesFerrari ?) ou McLaren P1… Notre futur volant sera à l’intérieur d’une voiture (forcément un peu écolo) qui nous donne envie.
Et j’en ai trouvé un premier exemple chez Nissan ! Lors du Salon de Tokyo, la marque dirigée par Carlos Ghosn (il aime qu’on dise ça) a présenté les IDx Freeflow et IDw Nismo.
Rien d’extravagant dans ces deux concepts : un look neo-retro dans une voiture de 4,10 mètres avec de grosses jantes de 18 pouces, un moteur de 1,2 à 1,5 litre essence avec transmission à variation continue dans la calme Freeflow et un 1,6 litre turbo avec boîte séquentielle à six rapports pour la Nismo… La base même des concepts réussis : de la simplicité !
Alors oui, voir de jolies études de style sur des salons n’a rien de surprenant. Mais là où Nissan peut réaliser un joli coup, c’est en sortant ces modèles dans le commerce. Impossible ? Pas selon Andy Palmer, vice-président de Nissan… A Detroit, il a laissé entendre que l’une d’entre-elle – au moins – entrerait bientôt en production. Ce sera entre 2016 et 2017 et ça montrera la voie aux concurrents pour pourront, eux aussi, nous proposer leurs propres petites voitures excitantes.
Tiens, ça me rappelle l’idée qui prédominait lors du développement de ce que l’on appelle encore la Mustang. Ou la Ford Capri
ou la Renault Fuego.Envie, excitation, passion… IDx : voilà l’automobile du futur !
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PSA Peugeot Citroën : la division
Thierry Peugeot n’a pas réussi à sauver l’idée d’une entreprise familiale viable. Les réunions qui se sont enchainées ces derniers jours ont mis à mal sa vision de PSA Peugeot Citroën… En manque de liquidités, le groupe devrait bien procéder à une large augmentation de capital qui annihilera le pouvoir de la famille fondatrice.
Chez les Peugeot, il y a ceux qui veulent rester aux commandes, quel que soit le coût. Ils sont représentés par Thierry, le Président du Conseil de Surveillance du Groupe. Et, en face, il y a ceux qui, comme Robert, le Président de la Holding patrimoniale FFP, préfèrent réduire leur participation chez le constructeur automobile,déficitaire, pour renforcer leurs positions dans des sociétés plus lucratives.
Au terme d’une longue réunion organisée dimanche 19 janvier, il semble que Robert soit en passe de remporter la partie. PSA Peugeot Citroën procédera à une augmentation de capital d’environ 3 milliards d’euros. FFP verra sa participation diluée et mise à égalité avec l’Etat Français et le constructeur chinois Dong Feng à environ 14 % chacun du capital total.
Au cours de cette réunion, il est apparu que personne ne voulait laisser le contrôle du groupe à son voisin. Il était impensable que la famille Peugeot donne une majorité relative aux Chinois et les Dong Feng n’avaient aucun envie d’investir dans une société qui aurait toujours été contrôlée par FFP. L’Etat français joue le rôle d’arbitre et de caution.
L’arrivée d’un grand groupe chinois au sein de PSA Peugeot Citroën n’a qu’un unique avantage : facilité le développement de ses marques sur le nouveau premier marché mondial. Si Dong Feng ne parvient pas à garantir cette progression, pourquoi ne pas faire simplement appel aux marchés pour cette augmentation de capital ? Surtout avec une dévaluation annoncée de 40 % !
Volvo a réussi son intégration chinoise après son rachat par Geely… Même si les dernières déclarations du PDG chinois laissent craindre un changement de philosophie du constructeur suédois.
Mais s’il y a bien un homme qui pourrait tirer parti de cette dilution du pouvoir chez PSA Peugeot Citroën, c’est bien Carlos Tavares. Le futur numéro 1 sera le vrai patron face à trois entités qui n’auront pas forcément les mêmes visions. S’il parvient à satisfaire chacun de ses actionnaires majeurs, il aura les pleins pouvoirs. Mais, s’il échouait, la guerre entre les Peugeot, Dong Feng et l’Etat Français pourrait faire très mal à un groupe qui compte 91 000 salariés dans l’hexagone…
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Ma voiture dort au chaud
Les joies de la banlieue et de ses petits pavillons… A la recherche d’une maison pour abriter toute une petite famille, plusieurs petits détails m’ont convaincu de choisir celle dans laquelle nous sommes désormais installés… Parmi ces détails : une porte de garage télécommandée.
Je vous passe le calme du quartier, le nombre de chambres, l’exposition sud et la cuisine toute équipée… Ce qui nous intéresse ici se situe le long de la maison. Un garage suffisamment grand pour accueillir une voiture.
Du carrelage au sol, une bonne isolation et une porte de garage de chez hormann.fr avec deux petites télécommandes. Ça n’a l’air de rien mais je reste persuadé que si cette porte n’était pas télécommandée, elle ne serait peut-être jamais ouverte…
Un petit clic sur un bouton et la « porte sectionnelle » est ouverte en moins de dix secondes.
Une porte sectionnelle s’ouvre à la verticale, vers le haut. Chaque plaque, qui mesure une trentaine de centimètres, forme un petit angle avant de s’allonger le long du plafond lors de l’ouverture. Ce système offre un réel gain de place. D’un côté ou de l’autre, des objets (ou la voiture elle-même) peuvent rester à quelques millimètres de la porte sans gêner son fonctionnement. Et si quelque chose bloque, le système s’arrête de lui-même. Le cérémonial est le même pour la fermeture.
A l’intérieur, j’ai un petit boitier à côté de la porte qui mène à la maison avec les mêmes boutons que sur la télécommande : ouverture et fermeture. Le moteur, placé sous le plafond, est équipé d’une petite lampe qui reste éclairée quelques dizaines de secondes après la fermeture de la porte. Comme la lumière du garage n’est pas (encore) automatisée, ça permet de ne pas se cogner partout !
Et vous, vous devez encore ouvrir votre porte de garage vous-même ?
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Sergio, n’enterre pas Lancia !
Le 9 janvier, La Repubblica publie une interview de Sergio Marchionne dans laquelle l’Italo-Canadien expose sa vision de ce que doit devenir le Groupe FIAT. Alfa Romeo est destiné à prendre un poids important dans cette nouvelle stratégie globale alors que Lancia ne sortira plus des frontières italiennes.
Voici le passage concernant Lancia :
E cosa sarà degli altri marchi?
« Fiat andrà nella parte alta del mass market, con le famiglie Panda e Cinquecento, e uscirà dal segmento basso e intermedio. Lancia diventerà un marchio soltanto per il mercato italiano, nella linea Y. Come vede la vera scommessa è utilizzare tutta la rete industriale per produrre il nuovo sviluppo dell’Alfa, rilanciandola come eccellenza italiana. »
Que l’on peut traduire par :
Et que deviendront les autres marques ?
« Fiat sera à la tête du marché de masse avec les familles Panda et Cinquecento, entre le bas et le milieu de gamme. Lancia va devenir une marque uniquement distribuée sur le marché italien avec l’Ypsilon. Notre véritable défi est d’utiliser toutes nos ressources industrielles pour accompagner le développement d’Alfa, qui est destinée à représenter l’excellence italienne. »
Vincenzo Lancia Alors oui, Lancia a vécu une histoire faites de hauts et de beaucoup de bas durant un peu plus d’un siècle. Mais la marque s’est toujours relevée. Relevée après la mort de son fondateur Vincenzo Lancia et la Seconde Guerre Mondiale, relevée après la vente de la marque par le fils Gianni à Pesenti et relevée après la vente au Groupe FIAT…
Sans revenir à l’entre-deux guerres, les Lancia ce sont les Aurélia, Flavia, Fulvia, Beta, Stratos, Delta… Ce sont aussi dix titres de Champions du Monde des Rallyes, un record.
Lancia Fulvia Coupé 1967 Malgré les actuelles Voyager, Thema et Flavia américanisées, Lancia conserve une extraordinaire cote d’amour. Une histoire, un style, une saveur : le luxe italien et la performance sans extravagance. La classe.
En phagocytant Lancia, Marchionne espère donner à Alfa Romeo l’occasion de se développer. Et avec une gamme élargie, Alfa bloque Lancia… Et comme la montée en gamme n’est pas envisageable avec le nouveau plan-produits de Maserati…
A l’image de la concentration subie par l’industrie anglaise à la fin des années 1960, à celle qui a fait disparaître Simca ou Talbot du Groupe PSA Peugeot Citroën dans les années 1980, Fiat a donc choisi d’abandonner Lancia pour sauver ses autres divisions.
En 1987, Lancia avait été adossé à Alfa Romeo lors de l’intégration de la marque milanaise dans le Groupe FIAT… Qu’Alfa Romeo réussisse son développement pour – à moyen-terme – donner une nouvelle chance à Lancia. Car la disparition définitive de Lancia serait un malheur pour les amoureux d’automobiles que nous sommes !