Catégorie : Culture

  • Il y a 51 ans : l’ancêtre du système de navigation

    Il y a 51 ans : l’ancêtre du système de navigation

    Il y a toujours quelques perles dans les archives de l’Institut National de l’Audiovisuel ! Aujourd’hui, retour au 10 avril 1965 avec un reportage diffusé lors du Journal de 13h de l’ORTF pour présenter l’autorama, ancêtre du système de navigation.

    Comment se repérer sur les routes de France sans la moindre carte ? Deux hommes ratent un croisement dans la voiture de l’ORTF Télé-Bretagne… L’occasion de tester une Citroën DS équipée d’un autorama : un lecteur de road-book qui fait aujourd’hui penser à ce que sont devenus les systèmes de navigation. Et, en prime, de belles images d’époque de la Vallée du Scorff dans le Morbihan.

    Note : ce devait quand même être un sacré défi de créer des road-books pour chaque voyageur !

  • Michel Vaillant dans la ville, BMW George V, Paris.

    Michel Vaillant dans la ville, BMW George V, Paris.

    Le Citroën C_42 Champs Elysées, L’Atelier Renault, Le Rendez-Vous Toyota, Mercedes-Benz Gallery, Peugeot Avenue etc. Et BMW ne déroge pas à la règle. Avec son BMW Georges V, la marque allemande s’offre une vitrine sur une de belles artères qui mènent à la plus belle avenue du monde.

    A l’occasion du lancement de la collection « Michel Vaillant Art Strips » reprenant les vignettes de la BD sous forme de tirages prestigieux et limités, notre héros de papier a rendez-vous au sein du Brand Store BMW George V. Sur place, dans un cadre feutré et lumineux, on découvre les œuvres de Jean Graton, le livre Michel Vaillant, que nous vous faisons gagner sur votre blog préféré, mais aussi la BMW Z4 GT3 qui disputait les dernières 24 Heures de Spa. A son volant, nous retrouvions Alessandro Zanardi (véritable héros des temps modernes), Timo Glock et Bruno Spengler. C’est un modèle exceptionnel qu’on découvre là, entre race-car et art-car.

    Informations utiles :

    Exposition « Michel Vaillant Art Strips », du 9 février au 30 avril 2016
    Brand Store BMW George V
    38 avenue George V, 75008 Paris
    Entrée Libre du lundi au samedi de 10h à 20h

    Photos :

    Michel Vaillant Art Strips BMW George V Paris

    Michel Vaillant Art Strips BMW George V Paris

    Michel Vaillant Art Strips BMW George V Paris

    Michel Vaillant Art Strips BMW George V Paris

    Michel Vaillant Art Strips BMW George V Paris

  • Pourquoi Alpine se révèle au Col de Turini ?

    Pourquoi Alpine se révèle au Col de Turini ?

    Il est des lieux ainsi. Des lieux mythiques, de légendes, phénoménaux, historiques. Le Col de Turini en fait partie, comme le Stade Geoffroy-Guichard des Verts, la Trouée d’Arenberg du Paris-Roubaix, le Mont Ventoux du Tour de France. Des lieux qui ont vu des exploits sportifs, des vies humaines changer, des larmes, des cris de joie, une joie populaire que seul le sport peut créer, comme un créateur officiel d’émotions.

    Le Col du Turini intervient sur l’épreuve chronométrée La Bollène Vesubie – Moulinet, ou celle encore appelée Col de Turini. Aujourd’hui disputée lors du dernier jour du Rallye Monte-Carlo. Elle était autrefois l’emblème de celle qu’on appelle la nuit du Turini. Un passage au col de nuit, dans une ambiance indescriptible.

    Un petit village peuplé d’irréductibles

    C’est un petit village, on y entre par un virage à droite, on en sort par un virage à gauche. Entre ces deux virages, moins de deux cent mètres. Deux cent mètres d’émotion folle, de lumières, de flashs, de fumigènes, d’un public en joie, d’un climat particulier dans la voiture, un moment hors du temps.

    Il y a deux ans, j’ouvrais le Rallye Monte-Carlo pour mon pote Victor Bellotto. Copilote tous les deux, amis de longue date, il me demandait d’être ses yeux, œuvrant à lui corriger ses notes avant son passage en course. Un job de haute voltige, annotant chaque virage. Durant les deux jours de course, nous avions, avec Nicolas Romiguière qui était mon pilote sur ce Monte-Carlo 2014, eu pas mal de pluie. Un Monte-Carlo, humide, trempé, façon RAC Rally. Pas très fun en fait, pas très Monte-Carl’.

    Venez l’heure du mythe. Nous nous entendions bien avec Nicolas, la mayonnaise avait pris en quelques kilomètres. En bas du village de La Bollène Vesubie, les gendarmes étaient là, interdisant la montée du col aux voitures non équipées de pneus neige. Nous en étions équipés. Vint le départ de la spéciale, l’ascension du col, les virages ne cessant pas de se dessiner d’une courbe à une autre. De nouvelles notes arrivaient dans la bouche de Nicolas, d’abord « soupe » puis une autre, un troisième, puis quand chaque virage était rempli de cette soupe de neige, il me disait « zone soupe » dans cette montée incessante. Alors vint le mot « neige » puis un deuxième « neige », un troisième et comme pour la soupe, cela devenait vraiment une zone neige, des kilomètres de neige, de rails de neige, d’une trace à suivre.

    Au détour d’un virage, sur notre droite, une maison se dessine dans la tempête de neige. Au fur et à mesure qu’on approche, on distingue ses formes, son balcon de bois, quelques spectateurs sont là, les premiers de toute la montée. Puis à quelques mètres de l’entrée sur le col, ils sont des dizaines, des centaines à crier, applaudir, emplis de joie. Nous ne sommes qu’ouvreurs. Mais nous sommes dans la fête, l’ambiance, acteurs de ce Monte-Carlo qui fait tant rêver. Virage à droite, vous y voici au col de Turini, la route est large, 200 mètres plus tard, virage à droite, les spectateurs sont toujours là. Virage passé, il est temps de faire la bascule, de descendre du col, plein de neige… puis d’enchainer une descente vertigineuse pleine d’épingles à cheveux.

    Col de Turini
    Col de Turini

    1973, l’histoire

    C’est ça le Col de Turini. Une spéciale longue de 15 ou 25 kilomètres selon les années. Des conditions dantesques, une ambiance exceptionnelle, un tracé prodigieux, là où de nombreux pilotes ont vu leurs carrières changer. On pensera à François Delecour en 1991 et son « j’ai pas tapé », la sortie de route de Gérard Larrousse alors qu’il est en tête de la course, les spectateurs ayant mis de la neige sur le parcours 100% asphalte. Et bien d’autres…

    Si Alpine a choisi le Col de Turini, c’est aussi et surtout pour l’année 1973. Cette année là, le Championnat du Monde des Rallyes vit sa première année. Seul le championnat Constructeurs existe. Alpine est là en force et ne compte laisser Fiat, Ford ou Lancia lui damer le pion.

    Rallye Monte-Carlo 1973. Jean-Claude Andruet et Ove Andersson sont au coude à coude, le Français en tête, ils sont tous deux engagés par la marque Alpine. Spéciale n°4, Col du Turini. Dans la bataille, Andruet est victime d’une crevaison. Pour lui, le rallye est terminé, c’est l’abandon. Battante, sa copilote Biche le pousse à terminer la spéciale, avec le pneu arrière gauche à plat. A l’arrivée de la spéciale, il se retrouve 3ème du rallye, à plus d’une minute de Suédois Andersson. Spéciale suivante, c’est au tour de ce dernier de partir à la faute, tapant un mur de neige, éclatant deux pneus. Andruet, comme son équipier Jean-Pierre Nicolas signent le meilleur temps ex-æquo. Le Suédois est toujours en tête, avec 10 secondes d’avance sur Nicolas. Andruet se retrouve en bagarre pour la victoire, et reprend la tête de la course dans l’avant-dernière spéciale : le col de Turini. Andruet « pose » 14 secondes à Andersson, 21 à Nicolas avant la dernière spéciale. Il reste les 18 kilomètres du col de la Madonne à disputer, Andruet ne compte pas laisser ce Monte-Carlo 73 à ses petits copains. Il se lâche comme jamais, son Alpine A110 1800 bleue vole de virage en virage. Et ça paye : il signe le meilleur temps, infligeant une demi-seconde au kilomètre à son coéquipier scandinave.

    Jean-Claude Andruet termine le Rallye Monte-Carlo 1973 avec 26 secondes d’avance sur Andersson. A la suite des cinq jours de courses et d’un final à rebondissements, Alpine place cinq de ses A110 aux si première places. Jean-Claude Andruet remporte ce premier rallye du Championnat du Monde, Ove Andersson et Jean-Pierre Nicolas se placent sur le podium. Derrière, Jean-Luc Therier et Jean-Francois Piot terminent cinq et sixième.

    Alpine aura marqué de son empreinte l’histoire du Rallye Monte-Carlo et du WRC, le Col du Turini ayant fait la différence au profit d’Alpine, d’Andruet et de Biche, sa copilote. D’où le choix de ce célébrissime Col pour fêter le renouveau de la marque bleue…

     

    Col de Turini en images

    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo
  • Et si les voitures défilaient sur des podiums ?

    Et si les voitures défilaient sur des podiums ?

    Pour le numéro de février du magazine BASIC, le photographe Viktorija Pahuta a imaginé quelques modèles marquants de voiture sous la forme de créations de prêt-à-porter proposées à des mannequins.

    Cette photographe avait déjà conceptualisé des projets similaires avec des hommes « habillés » comme des réseaux sociaux et des femmes « déguisées » en navigateurs internet.

    « De nos jours, dans un environnement aussi matérialiste, les gens sont tellement attachés aux objets qu’il n’est pas compliqué de les imaginer comme des humains », explique-t-elle. « Le plus important était de combiner des accessoires de mode et le caractère de chaque modèle. »

    Le travail a été effectué en collaboration avec les stylistes Jesse J et Kim Sheree.

    « Pour la Jeep Wrangler, nous avons choisi une Indiana Jones féminine, une femme qui aime l’aventure et les voyages. LaFerrari est une brune sexy qui aime le luxe. Le Hummer est une fille très musclée et entraînée. La Tesla S est une fille haut de gamme du futur. La Mercedes Classe S est une femme classique très élégante. La Rolls-Royce Phantom est une diva glamour et chic. La Kia Optima est une fille simple et fun. Le Volkswagen Combi est une hippie fêtarde. La Corvette est une pin-up coquette. L’Aston Martin est une James Bond Girl. L’Impala est une dure à cuire rebelle et la Toyota Camry est la fille d’à côté. »

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  • Ferrari mélange une 365 GTC/4 et une 250 GT Lusso

    Ferrari mélange une 365 GTC/4 et une 250 GT Lusso

    Prenez une Ferrari 250 GT Lusso de 1963 et Ferrari 365 GTC/4 de 1971… Intégrez les appellations dans une Ferrari FF : voici la nouvelle Ferrari GTC4Lusso !

    Au début des années 1960, Ferrari commande une nouvelle GT à la paire Pininfarina / Scaglietti. Le designer et le carrossier ont pour objectif de définir une GT luxueuse qui ne sera pas destinée à la compétition, pour clore l’histoire de la 250 GT.

    A cette époque, la clientèle évolue. Les acheteurs de Ferrari ne cherchent plus à acquérir une voiture qui leur permettra de gagner des courses le week-end. Les nouveaux Ferraristi veulent profiter de l’aura de la Scuderia au cœur d’un environnement plus luxueux.

    Plus travaillé qu’une 250 GT SWB, l’intérieur de la Lusso ne propose néanmoins que deux places au contrairement de la 250 GTE. Le poids grimpe en flèche pour atteindre plus de 1 300 kg avec certaines options.

    La commercialisation de la Lusso fut un moment important dans la carrière d’Enzo Ferrari qui a toujours eu l’objectif de proposer une quadruple gamme : les modèles de courses, les modèles de course utilisables sur la route, les modèles de route utilisables en course et de simples modèles de route. Il a pu, ainsi, gonfler ses marges et investir – encore plus – dans la compétition.

    Cette GT 2 places à moteur V12 situé à l’avant a été remplacée par la 275 GTB, puis les 365.

    Dans la série des 365, les évolutions ont conduit à une GTC/4 : un coupé 2+2 à moteur V12 situé – toujours – à l’avant. Présentée en 1971, elle confond ses devancières Daytona et 365 GT 2+2 dont elle reprend des caractéristiques en adoptant un design singulier propre au début des années 1970, notamment avec des pare-chocs en plastique.

    Ces deux appellations GTC/4 Lusso sont désormais accolées (c’est une mode chez Ferrari !) pour baptiser la nouvelle version de la FF qui vient remplacer la 4 places / 4 roues motrices de Ferrari après cinq ans d’existence.

    GTC4Lusso propose également 4 roues motrices et un V12 (à l’avant, forcément) porté à 690 chevaux.

    Note : dans sa communication, Ferrari place la GTC4Lusso en descendante des 250 GT Lusso et 330 GT 2+2.

  • Les voitures au coeur du Super Bowl

    Les voitures au coeur du Super Bowl

    5 millions de dollars pour une trentaine de secondes ? Pas de problème pour quelques groupes automobiles prêts à dépenser sans compter pour réaliser des spots visibles par plus de 110 millions de téléspectateurs sur CBS (soit 51 % des téléviseurs connus aux Etats-Unis et 73 % des téléviseurs allumés à cette heure).

    Autour des Denver Broncos, des Carolina Panthers, de Coldplay, Beyonce et Bruno Mars, voici ce qu’il ne fallait pas manquer dans le monde de la communication automobile :

    Premier prix à Audi pour son film R8. Jeep ‘Portraits’ et Toyota Prius sur le podium… Hyundai gagne un prix spécial pour l’ensemble de son oeuvre !

    Acura NSX

    Honda Ridgeline

    Subaru

    Hyundai Genesis

    MINI

    Hyundai Elantra

    Audi R8

    Kia Optima

    WeatherTech

    Hyundai

    Toyota Prius

    Jeep

    Jeep

    Buick Cascada

    En France, 348 000 téléspectateurs ont suivi le match sur W9, sans profiter des pauses publicitaires américaines…

  • Des étoiles plein les pneus !

    Des étoiles plein les pneus !

    Ronds et noirs… Aussi importants soient-ils pour l’industrie automobile, les pneumatiques restent bien difficiles à différencier malgré une technologie particulièrement poussée. Deux manufacturiers ont pourtant réussi à créer des institutions en marge de leurs activités premières.

    Chez Pirelli, on a choisi The Cal… Un calendrier géant qui met en scène des stars et des photographes (note : je n’étais pas sur la liste cette année et j’en suis particulièrement déçu). Mais bien avant, Michelin avait lancé son guide gastronomique.

    C’était en 1900… Le Carnet de Route de l’Association Générale Automobile « offert gracieusement aux chauffeurs » répertoriait déjà les bonnes adresses à travers des dizaines de cartes.

    À peine ouvert à Paris, loin de son Auvergne natale, le bureau Michelin du boulevard Pereire était la base de ce nouveau projet destiné à un public plutôt haut de gamme. A la sortie de la toute première édition, moins de 3 000 « automobiles » sont officiellement enregistrées et les parcours nationaux sont encore peu nombreux. Mais l’Exposition Universelle de 1900 organisée à Paris permet de lancer ce qui sera beaucoup plus qu’un outil publicitaire. 35 000 exemplaires sont distribués gratuitement. Cette année là, la gastronomie n’est pas encore mise en avant. Le guide recense d’abord les dépôts de carburant, les mécaniciens et qualifie les routes de roulantes à pittoresques, en passant par ondulées ou monotones.

    En un peu plus d’un siècle, le Guide Michelin est entré dans chaque foyer français

    Chaque édition apporte son lot de nouveautés. Michelin choisit de numéroter chaque route… avant d’être copié par le Ministère des Travaux Publics en 1913. Après la première guerre mondiale, le Guide devient payant (7 francs) et commence à distribuer ses « trois étoiles » aux Grands Chefs que sont André Terrail, Eugénie Brazier et Francis Carton.

    Pour cette nouvelle édition 2016, 54 restaurants ont progressé dans la hiérarchie : 42 nouveaux 1 Etoile, 10 nouveaux 2 Etoiles et 2 nouveaux 3 Etoiles (Alain Ducasse au Plaza Athénée et Christian Le Squer au Cinq).

    guide-michelin-2016-etoile

    Sur un plan personnel, je félicite La Table du 11 à Versailles que j’ai découvert en décembre dernier et que je ne cesse de conseiller ainsi que Marc de Passorio, toujours 1 Etoile avec L’Esprit de la Violette à Aix-en-Provence.

  • Walter de Silva sort du cadre

    Walter de Silva sort du cadre

    A lui tout seul, il a symbolisé la renaissance d’Alfa Romeo, le potentiel de Seat et la capacité d’Audi à concurrencer ses imposants voisins allemands, Walter de Silva n’est plus designer automobile. Mais qu’allons-nous devenir ?

    L’automobile est un bien petit monde… Chaque année, de nouveaux acteurs tentent de faire leur apparition dans une industrie très repliée sur elle-même, dont la destinée est finalement confiée à quelques dizaines d’individus repartis dans le monde entier.

    Durant des années et des années, les codes stylistiques du plus grand groupe européen ont été dictés par un seul et même homme. Et ses dessins ont été repris par la majorité des constructeurs mondiaux.

    Audi A5

    A 65 ans et face à l’énorme coup de balais entamé par le Groupe Volkswagen, Walter de Silva quitte son poste.

    En 1999, Ferdinand Piëch avait offert un pont d’or à l’Italien pour s’approprier son coup de crayon. Celui qui avait redéfini les codes d’Alfa Romeo dans les années 1990, avec le concept Proteo (devenu Spider en série) et surtout les indémodables 166, 156 et 147, se voyait confier l’image d’un Seat au creux de la vague.

    Très vite, Piëch lui donne les pleins pouvoirs chez Audi. En une seule génération, il impose le Single Frame inspiré du patrimoine d’Auto Union qu’il place au niveau du double haricot BMW.

    Merci pour l’Audi Nuvolari quattro !

    De l’A3 à la R8, il donne une identité commune à toute la gamme tout en accentuant les particularités des modèles différenciant pour donner un supplément d’âme aux TT et R8.

    Depuis près de quinze ans (et c’est long 15 ans en automobile), l’idée est résumée par un seul concept : l’Audi Nuvolari quattro. Et ce n’est pas un hasard si l’Italien répète : « L’Audi A5 est la plus belle automobile de ma carrière. »

    Avec l’arrivée de Martin Winterkorn à la tête du Groupe Volkswagen en 2007, il supervise le design de l’ensemble des entités. Comme il l’a fait avec Audi, il renouvelle l’identité de Volkswagen en une seule génération. Il impose un classicisme germanique souvent critiqué, mais qui agit très favorablement sur les ventes (et les reventes).

    Plus encore que sa capacité à définir des styles, il a su s’entourer d’excellents collaborateurs pour mener à bien les projets de toutes les marques. Wolfgang Egger, Luc Donckerwolke et Marc Lichte en font partie.

    Quoi d’autre ? Merci pour la Bentley Speed 6 et que de regrets pour la Lamborghini Miura Concept qui Stefan Winkelmann avait durement qualifié de célébration de l’histoire de la marque, mais sans intérêt pour l’avenir. Dans L’Automobile Magazine, il avait laissé entendre qu’il voulait dessiner pour les femmes après sa carrière sur quatre roues… A suivre !

  • Detroit, loin du salon !

    Detroit, loin du salon !

    Si Motor City n’est plus ce qu’elle était, si d’autres salons prennent de plus en plus de place aux Etats-Unis, Detroit reste une place forte. A quelques kilomètres du Cobo Center, des Buick Avista, Lexus LC500 et Acura Precision, une ville automobile, une vie automobile perdure.

    Le Salon de Detroit reste un emblème. Même en pleine crise, avec Chrysler et General Motors en faillite, le NAIAS avait ouvert ses portes. Certes, quelques constructeurs avaient fait l’impasse. Certes, l’ambiance est morose et les stands tristes. Detroit a toujours connu ces cycles, plus ou moins graves, et Detroit s’est à chaque fois relevé.

    Dans les années 1960 et 1970, on estimait à 300 000 emplois manufacturiers directement dépendants de l’automobile dans la région de Motor City. Aujourd’hui, il n’y en aurait plus que 25 000. Cet exode du travail s’est accompagné d’un exode de la population. De 2 000 000, elle s’établit aujourd’hui à 700 000… Budgétairement, tout s’est effondré avec les murs de l’usine Packard, précipitant la ville en faillite.

    Mais depuis quelques années, la ville et l’Etat enchainent les plans de relance… Mais ce sont bien les constructeurs américains qui peuvent faire revivre Motor City. Le Salon de Detroit rapporte plus de 250 000 millions d’euros à l’économie locale. C’est un vrai moteur pour réindustrialiser la région et créer le nouvel élan attendu.

    Car les Etats-Unis sont aujourd’hui en pleine croissance. Le chômage est bas, l’énergie est accessible… Tout ce qu’il faut pour vendre des voitures. Cet engouement se ressent aujourd’hui dans des rues autrefois désertes. Si l’on entendait que 78 000 bâtiments étaient abandonnés autour du Cobo, plusieurs centaines commencent à être réinvestis, dans le plus pur esprit américain.

    A Detroit, on vit comme un défi le récent engouement des Californiens pour l’automobile. Que des surfeurs cherchent à créer une voiture autonome ne fascine pas. Motor City connaît la neige l’hiver et l’odeur de l’acier dans les machines d’emboutissage. La Silicon Valley n’est pas une cible, peut-être un accélérateur qui impose un défi à relever.

    Aujourd’hui, Motor City connaît aussi son boum économique avec l’implantation de start-ups. On y pense à la voiture du futur, à la voiture connectée et à la mobilité urbaine… On y développe aussi des montres, des fringues, des applis mobiles, sécurité informatique, batterie, énergie éolienne, drone, internet des objets et on ne se balade plus nécessairement en voiture.

    Pourtant Detroit reste marquée au fer rouge de son appellation Motor City. En voici quelques exemples publiés cette semaine par Autoweek.

     

  • Les sorties de grange existent toujours : Lancia Flaminia Sport Zagato 2800

    Les sorties de grange existent toujours : Lancia Flaminia Sport Zagato 2800

    Oui, les sorties de grange existent toujours. Pour preuve, la Collection Baillon, vendue l’an dernier à Rétromobile ou cette Lancia Flaminia Sport Zagato 2800, qui sera elle aussi vendue au même endroit par Artcurial. A croire que la maison parisienne s’en est faite une spécialité depuis sa création en 2001.

    Cette Lancia Flaminia est une véritable « sortie de grange ». Elle a été découverte en Belgique, laissée là à la poussière depuis les années 70 et la mort de son seul et unique propriétaire. Elle méritera une restauration complète, malgré un bon état de conservation à travers les années, d’autant plus qu’elle est complète, moteur non bloqué, sellerie cuir Connolly à nettoyer.

    La Flaminia recarrossée par Zagato, reconnaissable au double bosselage du toit, a été présentée au Salon de Turin 1958. Sa carrosserie est faite d’aluminium. Sa mécanique est le V6 2,8 l essence de 119cv, faisant d’elle la plus puissante des Flaminia. Il s’agit là d’une des plus belles voitures carrossées par l’Italien Zagato, et donc une des plus belles Lancia.

  • Les 10 plus belles ventes Sotheby’s 2015

    Les 10 plus belles ventes Sotheby’s 2015

    A chaque année, son best of. Cette fois, retour sur les dix ventes les plus marquantes de l’année chez Sotheby’s. Pas de classement précis mais accrochez-vous tout de même, on compte ici en millions de dollars.

    1 – 1966 Ferrari 275 GTB by Scaglietti, vendue à $2,750,000.

    1966 Ferrari 275 GTB by Scaglietti. Sold for $2,750,000.

    2 – 1960 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pinin Farina, emportée à $6,380,000.

    1960 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pinin Farina. Sold for $6,380,000.

    3 – 1962 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pininfarina, partie à $7,645,000.

    1962 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pininfarina. Sold for $7,645,000.

    4 – 1934 Packard Twelve Individual Custom Stationary Coupe by Dietrich, attribuée à $4,180,000.

    1934 Packard Twelve Individual Custom Stationary Coupe by Dietrich. Sold for $4,180,000.

    5 – 1952 Ferrari 212 Export Barchetta by Touring, vendue à €6.720.000.

    1952 Ferrari 212 Export Barchetta by Touring. Sold for €6.720.000.

    6 – 1953 Jaguar C-Type Works Lightweight, emportée à $13,200,000.

    1953 Jaguar C-Type Works Lightweight. Sold for $13,200,000.

    7 – 1956 Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione ‘Tour de France’ carrossée par Scaglietti, vendue à $13,200,000.

    1956 Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione 'Tour de France' by Scaglietti. Sold for $13,200,000.

    8 – 1964 Ferrari 250 LM by Scaglietti, emportée à $17,600,000.

    1964 Ferrari 250 LM by Scaglietti. Sold for $17,600,000.

    9 – 1998 McLaren F1 ‘LM-Specification’, partie à $13,750,000.

    1998 McLaren F1 'LM-Specification'. Sold for $13,750,000.

    9 – 1956 Ferrari 290 MM by Scaglietti, emportée à $28,050,000.

    1956 Ferrari 290 MM by Scaglietti. Sold for $28,050,000.

    10 – 1964 Porsche 356SC Cabriolet. Sold for $1,760,000.

    1964 Porsche 356SC Cabriolet. Sold for $1,760,000.

    Vous l’aurez compris, en 2015 chez Sotheby’s, Ferrari aura trusté le Top Ten des enchères avec pas moins de sept records de ventes. Mon coup de coeur sera la Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione ‘Tour de France’ carrossée par Scaglietti, et datant de 1956. J’en reparlerai prochainement.

  • L’affiche du Rallye Monte-Carlo

    L’affiche du Rallye Monte-Carlo

    Depuis plus de 100 ans, le Rallye Monte-Carlo ouvre la saison des rallyes internationaux. Il s’agit là du plus beau, du plus spécifique, du plus prestigieux des rallyes mondiaux. Son nom et son palmarès ont toujours fait rêver, mêlant glamour monégasque et difficulté du parcours enneigé et verglacé des Alpes. Chaque année, l’affiche du rallye est présenté, toujours très recherchée, tout en étant classique. A quelques jours de l’ouverture du Championnat du Monde des Rallyes, il est temps de revenir sur les plus belles affiches de ce rallye créé en 1911 dans le but d’amener le jet-set européenne à Monaco.

    Avant d’entamer l’inventaire à la Prévert des affiches du Monte-Carl’, zoom sur la plaque du rallye, qui est elle encore plus prestigieuse, pour une bonne raison : elle n’a quasi pas changé depuis 1911. Forme classique, elle fut d’abord fond blanc à lettrage rouge et est devenue depuis 1931 à fond rouge et lettrage blanc. Cette plaque du rallye Monte Carlo est inimitable et reconnaissable entre toutes. Elle est par ailleurs très recherchée par les collectionneurs.

    Retour à l’affiche. Quatre types d’affiche ont fait et font l’histoire : l’affiche du Rallye Monte-Carlo, celle du rallye historique, celle du rallye dédié aux énergies nouvelles et les affiches promotionnelles, découlant des résultats des équipes et constructeurs.

    Rallye Monte-Carlo moderne

    Rallye Monte-Carlo historique

    Rallye Monte-Carlo des énergies nouvelles

    Affiches promotionnelles du Rallye Monte-Carlo

    Rendez-vous le 18 janvier prochain pour le départ du Rallye Automobile Monte-Carlo.