Catégorie : Culture

  • La première Apple Car aux enchères !

    La première Apple Car aux enchères !

    Un morceau d’histoire de l’automobile sera mis en vente ce week-end lors de la dispersion organisée par Gooding & Co. à Monterey. La première « Apple Computer » Car – même si elle n’en a plus les couleurs – est proposée.

    Cette toute première Apple Car est une Porsche 935 engagée aux 24 Heures du Mans dès 1979. Cette année-là, le châssis 009 0030 est mené à la deuxième position par Paul Newman, Rolf Stommelen et Dick Barbour, à huit tours d’une autre 935.

    L’année suivante, cette Porsche était encore au départ de la classique sarthoise avec une toute nouvelle livrée. Une nouvelle fois engagée par Dick Barbour, cette Porsche laisse apparaître Apple Computer pour principal partenaire.

    Créé quatre ans plus tôt, Apple surfe alors sur le succès de l’Apple II et travaille sur le lancement de l’Apple III à destination des entreprises. La marque de Steve Wozniak et Steve Jobs génère déjà des millions de chiffre d’affaires et lance plusieurs grosses campagnes de communication.

    Pilotée par Bobby Rahal, Bob Garretson et Allan Moffat, la voiture n’atteignait pas l’arrivée et n’incitait pas Apple à poursuivre son engagement en sport automobile.

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    Le châssis 009 0030 et son flat 6 turbo continuait sa carrière avec 72 engagements en course et des victoires lors des 24 Heures de Daytona en 1981 et des 12 Heures de Sebring 1983. Restaurée en 2006, cette Porsche 935 a retrouvé sa couleur d’origine : le rouge Hawaiian Tropic.

    On évoque un prix au-delà des 4 millions d’euros.

  • Elon Musk va-t-il aller au bout de son plan ?

    Elon Musk va-t-il aller au bout de son plan ?

    Un gouffre financier, d’énormes besoins en termes d’investissements, une enquête gouvernementale, Elon Musk va-t-il aller jusqu’au bout de son second plan pour Tesla ?

    Quasiment dix ans jour pour jour après la présentation de son premier « Master Plan » pour Tesla, Elon Musk a dévoilé sa vision pour l’avenir de la marque la plus hype de l’industrie automobile. Celui qui gère sa marque comme une entreprise IT va-t-il tenir face à tous les vents contraires ?

    En 2006, Elon Musk était surtout connu pour avoir acheté et vendu PayPal. Il travaillait sur le développement de SpaceX et venait de participer à plusieurs tours de table pour aider à la naissance de Tesla Motors fondé, notamment, par Martin Eberhard.

    À cette époque, avec plusieurs dizaines de millions de dollars déjà engloutis dans un constructeur qui n’a pas vendu la moindre voiture, Elon Musk s’impose comme le visionnaire de Tesla. Dans un premier « Master Plan », il annonce vouloir produire une petite série de véhicules électriques, puis un modèle plus largement distribué afin de préparer une arrivée massive sur le marché mondial. L’ultime partie de son programme d’origine promet de fournir de l’énergie solaire.

    Roadster, puis Model S afin de préparer l’arrivée de Model 3 (325 000 commandes dès la première semaine de commercialisation) : les objectifs sont remplis. Et la fourniture d’énergie solaire pourrait rapidement déboucher avec une offre d’achat sur SolarCity, dont Elon Musk est l’un des principaux actionnaires (!).

    Cet été, Elon Musk a présenté la seconde partie de son plan (Part Deux, en français dans le texte) sur son blog. Le premier point est la création de toits solaires avec l’intégration des batteries. Il vise également la création d’une gamme complète de véhicules (un SUV, un pick-up, un autocar, un poids lourd), le développement de la conduite autonome et, enfin, la possibilité donnée au propriétaire d’une Tesla de gagner de l’argent quand il ne se sert pas de sa voiture.

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    La réussite – à grande échelle – du premier point suffirait à changer le monde. Si Tesla parvient à concevoir un panneau solaire qui intègre ses propres batteries et le distribue à grande échelle, la consommation d’énergie mondiale subira un sacré choc !

    Côté automobiles (ou transports), l’ambition de proposer une gamme complète est de placer Tesla au centre du marché pour multiplier les volumes et rembourser les énormes sommes investies en ce moment.

    Elon Musk explique : « Ce qui importe vraiment pour nous projeter vers un avenir durable, c’est d’être capable de multiplier les volumes de production le plus rapidement possible. Voilà pourquoi Tesla a fait le choix de se concentrer d’abord sur la conception des machines qui construisent les machines. Notre usine est elle-même un produit. Une première analyse des grands principes de la production automobile nous fait penser qu’entre 5 et 10 points d’amélioration sont réalisables sur une version 3 dans un cycle de 2 ans. La première chaine de montage de la Model 3 doit être considérée comme une version 0,5. La V1 arrivera probablement en 2018. »

    Au-delà du vocabulaire et de l’approche très IT qui ne manquera pas de décevoir ceux qui pensent acheter un produit 100 % développé lorsqu’ils reçoivent leur voiture neuve. Une Tesla est vendue comme un ordinateur avec un hardware figé et un software évolutif (en option). Les premiers clients sont considérés comme des bêta-testeurs. C’était d’ailleurs l’une des réponses de Musk lors de l’énorme engouement autour des Model 3. Les premiers servis seront les plus proches de l’usine pour permettre d’ajuster la production grâce aux premiers retours.

    Le déploiement de la fonction Autopilot Tesla en est à ce stade. Pas encore parfait, le système de conduite autonome a été acteur d’un premier décès en mai… Une publicité très négative dont les détracteurs de Tesla ont pu se réjouir. Mais combien d’accidents ont aussi été évités sur ces derniers mois ? La marque commence à réagir en favorisant l’éclosion de belles histoires autour de ce qui devrait – à terme – être le plus grand pas en avant de l’histoire de la sécurité routière.

    Mais pour en arriver là, Tesla doit survivre… Lors d’une conférence financière, Elon Musk a vite énoncé les chiffres : la marque a encore perdu près de 300 millions de dollars au deuxième trimestre avec des livraisons bien en deçà des objectifs (14 402 voitures contre 17 000 prévues). Côté production, 18 345 Tesla sont sorties de l’usine contre 20 000 annoncées.

    Et pourtant, Elon Musk poursuit sa fuite en avant. Il annonce un objectif de ventes de SUV compact, le Model Y, compris entre 500 000 et 1 million d’unités. Cette flamboyance continue de convaincre les investisseurs qui, malgré quelques moments difficiles, restent positifs.

    Tesla souffre pourtant de cette fuite en avant. Malgré un chiffre d’affaires en hausse, les pertes se creusent. La marque n’a jamais réussi à livrer ses modèles en temps et en heure et les objectifs de ventes ne sont plus atteints depuis plusieurs trimestres. Quant à la promesse de produire 500 000 voitures dès 2018, elle ne semble même plus être prise en compte.

    Elon Musk surfe sur la bulle qu’il a créée. Tesla est valorisée à 34 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 8 milliards. À comparer aux 10 milliards d’euros (CA à 54 milliards) du Groupe Peugeot ou aux 22 milliards d’euros (CA à 49 milliards) du Groupe Renault…

    Tant que son patron parviendra à porter les espoirs des investisseurs, Tesla parviendra à trouver les fonds nécessaires à son développement… Mais il faudra bien trouver un palier pour commencer à générer des profits. C’est désormais sur ce point qu’Elon Musk doit convaincre pour pouvoir assurer les prochains mois de Tesla. À moins qu’il ne démantèle l’entreprise comme il l’avait plus ou moins fait avec X.com, devenu Paypal après le rachat du service de paiement en ligne. De plus en plus d’analystes y voient une réelle perspective.

  • Une invitation à prendre son pied

    Une invitation à prendre son pied

    Dans cette vidéo, vous verrez des supercars, des super sportives, des voitures assez uniques rouler sur la Nordschleife… Mais elles ne seront jamais au centre de l’écran. Car la Nordschleife, simple route à péage, est ouverte à quasiment tout ce qui roule.

    Embarquez, comme ces génies du volant, qui avaient juste envie de faire un tour, de se faire plaisir, de rouler, dans l’Enfer Vert pour un moment de rigolade !

  • Le retour du Groupe Renault aux Etats-Unis

    Le retour du Groupe Renault aux Etats-Unis

    Encore un titre volontairement provocateur ! Quelques semaines après la promesse de Carlos Tavares de faire remettre un pied en Amérique du Nord au Groupe PSA, Renault se déciderait-il à oublier la déconvenue des années 1980 ? Pas tout à fait… Car le Groupe Renault est déjà implanté aux Etats-Unis. Et même depuis 2011 !

    Depuis 2011, le Groupe Renault disposait d’un bureau à Mountain View (le quartier Google) avant de déménager à Sunnyvale il y a trois ans. Sur Bordeaux Drive – on ne pouvait pas l’inventer – le Losange se place au cœur d’un écosystème d’innovation.

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    Loin – mais pas tant – du monde de l’industrie automobile, Renault tente de s’appuyer sur les start-up et les universités environnantes pour « sourcer des idées ».

    Régulièrement, le personnel du bureau américain débarque au Technocentre avec des assemblages de technologies. Ils sont le fruit de rencontres avec des créateurs typiquement « Silicon Valley ». Les startupeurs font le tour des bureaux des grandes entreprises implantées sur ce morceau de terre californienne pour vendre leurs idées et leurs projets.

    Chez Renault, l’avantage d’être sur place est déterminant. La très grande majorité des constructeurs – même et surtout européens – a ouvert des bureaux dans ces quelques dizaines de kilomètres carrés pour être au plus près, tant en termes de géographie que de timing, de la prochaine bonne idée.

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    J’ai eu la chance de croiser Serge Passolunghi, Directeur de Renault Silicon Valley, lors de l’un de ses passages dans le cœur du monde Renault, à Guyancourt.

    « Renault a acquis cette conviction qu’il fallait être présent dans la Silicon Valley », assène-t-il avec assurance. « L’activité du bureau est beaucoup articulée autour de l’open innovation. Pour accélérer, il faut tester des choses rapidement et accepter de les abandonner rapidement pour passer à autre chose. »

    Des milliers de petites entreprises fonctionnent autour d’incubateurs pour tenter de se faire remarquer… Renault est sur place pour les remarquer. Des rendez-vous s’accumulent pour trouver l’idée, le détail qui rendra meilleure la voiture de demain. Ces entreprises innovantes présentent un pitch. Renault – en particulier Serge Passolunghi et son équipe – décide alors d’entrer – ou pas – en relation avec elles.

    L’équipe réduite, constituée d’éléments internationaux, cherche à être la plus active possible sur les points clés de l’automobile du futur. Concrètement, les projets autour des véhicules autonomes ou de l’interface homme-machine sont scrutés.

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    La plupart des axes de développement sont très secrets, mais Renault a accepté de laisser quelques partenaires parler de leurs travaux. On y trouve des développeurs d’un simulateur d’une voiture de demain, destiné à deviner comment les gens « vivront leur voiture » à l’avenir. Dans ce simulateur de conduite autonome, la start-up conçoit et teste des interfaces. D’autres planchent sur l’automation, hardware comme software, la collecte et le traitement des données. L’internet des objets est également de la partie pour penser l’interconnexion des informations provenant de différents objets et les envoyer dans le cloud.

    « Je crois que l’on apporte l’accélération de l’innovation chez Renault », précise Serge Passolunghi. « Un exemple précis : nous avons développé une app R.S. Monitor connectée à un t-shirt. Un autre élément : nous apportons une nouvelle façon de concevoir l’innovation dans une ingénierie mondiale. »

    Ce sourcing local dans une ingénierie mondiale tend à se développer. En plus de la Silicon Valley, Renault compte désormais sur de nouveaux bureaux à Tel Aviv pour accélérer ses recherches…

  • Villa d’Este : ultime tour

    Villa d’Este : ultime tour

    Ultime galerie dans les jardins de la Villa d’Este, avec l’apparition du nouvel Hommage créé par BMW. Moins séduisant que les précédents 328 ou 3.0 CSL, le concept 2002 Hommage conserve la même partition que son ancêtre. C’est brut, franc, direct, prêt à bondir. Encore une réussite pour cette série !

  • Jour 2 à la Villa d’Este !

    Jour 2 à la Villa d’Este !

    Célébration de l’élégance automobile sur les bords du Lac de Côme… Entre nostalgie et patrimoine, repartons pour une deuxième journée au coeur du Concours de Villa d’Este !

  • Immersion : Villa d’Este 2016

    Immersion : Villa d’Este 2016

    Vendredi, la première journée du Concours d’Elegance de la Villa d’Este n’est qu’un préambule… A quelques heures de la révélation du nouvel Hommage BMW, de l’arrivée des hommes d’Alpine, déambulons dans les allées d’un événement pas comme les autres !

  • Visitez le Musée Enzo Ferrari !

    Visitez le Musée Enzo Ferrari !

    Dans la belle série des visites de musées depuis votre écran, Ferrari s’ajoute aux quelques autres constructeurs déjà présentés sur AUTOcult.fr.

    Le Musée Enzo Ferrari n’est pas le grand musée de Ferrari situé à Maranello. Ouvert plus récemment, ce musée est situé à Modène, sur les terres de la maison natale d’Enzo Ferrari.

    À Modène, dans le fief de Maserati, il avait créé sa première concession Alfa Romeo, baptisée alors Scuderia Ferrari. Le début de l’histoire…

    Et pour continuer les visites, rendez-vous chez Pagani, Lamborghini, McLaren, Toyota, Honda, Mazda

  • BMW Italia et Garage Italia Customs créent la première i8 Art Car

    BMW Italia et Garage Italia Customs créent la première i8 Art Car

    Pour fêter les 50 ans de BMW en Italie, BMW Italia et Garage Italia Customs ont réalisé une inédite BMW i8, à la robe reprenant la toile « Lampada ad arco » de l’artiste italien Giacomo Balla. Ainsi, cette i8 est la première Art Car officieusement officielle de la marque bavaroise. Officielle car homologuée BMW Italia, officieuse car absente de la liste des véritables Art Car. Elle mêle mobilité nouvelle et l’art de Giacomo Balla, peintre italien du début du siècle dernier. La toile, qu’on retrouve sur la carrosserie la belle Allemande électrique, est exposée au Museum of Modern Art, New York. Cette i8 sera présente aux Mille Miglia, dès aujourd’hui, entre Brescia, Roma et Brescia. Elle suivra la BMW 328 que pilotera Sergio Solero, PDG de BMW Italia.

     

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  • Une Berlinette nommée désir

    Une Berlinette nommée désir

    Vingt ans, plus de vingt ans qu’aucune Alpine n’est sortie des chaines d’assemblage de l’usine historique de Dieppe. Après une longue période de disette, la renaissance a enfin été annoncée fin 2012. Avec la révélation d’Alpine Vision, nous n’avons jamais été aussi proches de voir revenir la marque sur les routes !

    De la première A106, une Renault 4CV recarrossée par Chappe et Gessalin, à la GT 2+2 A610, Alpine (puis Alpine-Renault et Renault-Alpine) a produit des modèles qui ont marqué l’histoire de l’industrie automobile française. Mais c’est bien l’A110, la fameuse Berlinette apparue en 1962, qui sert de fondation idéologique à cette seconde vie.

    Au sein du Groupe Renault, l’idée n’est pas cachée. Laurens van den Acker a même affirmé : « L’A110 est à Alpine ce que la 911 est à Porsche ». Le Néerlandais, Directeur du Design Industriel, ne prend pas l’exemple au hasard, tant la marque allemande est une source d’inspiration.

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    Car s’il est bien délicat d’énoncer à qui appartient le patrimoine d’Alpine – au milieu d’un public de propriétaires et de fans qui défendent leur mémoire et leurs anecdotes – l’homme aux sneakers s’est formidablement approprié le projet, sous la coupe de Carlos Ghosn. Le remplaçant de Patrick Le Quément (qui rêvait tant de dessiner pour Alpine), débauché de Mazda par l’éjecté Patrick Pelata, y trouve un nouveau défi, après avoir achevé l’œuvre de cohérence du design Renault au travers d’un concept à six pétales. Une idée pas si farfelue quand on connaît l’amour des Pays-Bas pour les tulipes !

    Laurens van des Acker a eu le droit de toucher à Alpine, là où son prédécesseur avait dû se résoudre à apposer un losange sur la Renault Sport Spider. Il a d’abord pu s’exercer avec Vision Gran Turismo, un avatar/maquette destiné aux jeux vidéo… Et il a dirigé le dessin du show car Celebration, imaginé pour tester les réactions du public l’été dernier.

    De Celebration à Vision

    Entre annonces, dessins et show cars, Alpine attise la passion et la patience ! Attendue et toujours attendue, la Berlinette du XXIe siècle n’est pas encore prête. Après avoir dévoilé Celebration sur le Circuit de 24 Heures du Mans en juin dernier, Alpine donne une suite à son œuvre de teasing avec Vision, un autre show car montré en février à Monaco.

    L’arrivée de cette seconde création de démonstration n’a rien d’anodin. Très (trop ?) espérée, Celebration n’avait pas convaincu l’ensemble des fans (historiques et nouveaux) du A Fléché. Les touches de néo-rétro n’avaient pas entrainé de totale adhésion… Quand d’autres rêvaient d’une version routière de Renault Sport R.S. 01 sans avoir les moyens d’en être clients.

    Les codes de l’A110 étaient pourtant respectés. Mais il en fallait davantage pour persuader… C’est devenu l’objectif de Vision. La silhouette est la même et les traits s’affinent. Vision s’éloigne du concept pour s’approcher de la définition finale. Surtout, le show car gagne des optiques qui modifient radicalement la perception du public. Les critiques formulées autour de Celebration ont disparu. Vision a parfaitement préparé l’arrivée du modèle de série.

    Il y a de l’élégance généalogique… Face à des concurrentes très marquées et souvent incomparables chez Alfa Romeo, Audi, Lotus ou Porsche, la future Alpine affiche une charte bien ancrée dans le patrimoine dieppois.

    Caché dans le premier concept, l’habitacle est la pièce maîtresse de Vision. Il donne des pistes pour imaginer l’environnement intérieur du modèle de série qui sera dévoilé en fin d’année… Sur ce point, les designers ont pris davantage de liberté que pour la carrosserie. L’A110 a été clairement laissée de côté pour que l’inspiration soit puisée installé dans le baquet des voitures de sport de référence.

    L’immense bouton rouge sur la partie droite du volant et les boutons de commande de boîte de vitesses sont empruntés à Ferrari. Quant au bouton de démarrage et son cache translucide, il évoque Lamborghini.

    Le reste est encore très secret… Le châssis sera en aluminium, le moteur 4 cylindres turbo sera situé derrière les sièges et cette Alpine passera de 0 à 100 km/h en moins de 4,5 secondes. Bouche cousue pour les autres données techniques.

    « Vision sert à montrer le travail que nous avons fait sur les matériaux, à l’intérieur, et sur les phares », explique Antony Vilain, cheville ouvrière du dessin chez Alpine. « C’est une combinaison de notre héritage et d’une modernité affichée. Nous sommes très proches du modèle définitif même si, par exemple, nous aurons besoin de rétroviseurs plus grands pour homologuer la voiture. »

    Une gamme à venir

    Certains détails marquent encore un peu plus l’ancrage patrimonial, comme le drapeau français caché dans les phares. Des clins d’œil que sait vendre Michael van der Sande, tout nouveau patron de la marque : « Alpine représente très bien la France. C’était un choix de rester fidèle aux racines et aux gènes d’Alpine. Alpine, c’est l’agilité, la légèreté et la performance depuis cinquante ans, mais c’est aussi Dieppe qui est un centre d’expertise. Ce choix du Made In France n’est pas opportuniste, il est bien réel et nous en sommes très fiers ! »

    Le Néerlandais – encore un ! – est un maître du marketing. Sa nomination n’est pas un détail d’organigramme. Ancien de Nissan (avant l’Alliance), il est passé chez Rolls-Royce, Bentley, Harley-Davidson, Tesla et Aston Martin avant de devenir Directeur Marketing Monde du Groupe Renault en 2013. Son approche se résume à un mot qui revient à chacune de ses phrases : passion. C’est ce qu’il vendra à travers Alpine.

    « La marque Alpine est une question d’émotion et de passion », assène-t-il. « Bien sûr, il faudra proposer une voiture performante, mais c’est la passion des gens qui fera fonctionner Alpine. Et ce qui est vrai à l’extérieur est aussi vrai en interne. Nous n’allons pas construire un réseau de dix mille concessionnaires à travers le monde. Les meilleurs, les plus passionnés seront retenus. Cette passion va créer un pont entre le client et la marque. Cette passion est incontournable dans le monde automobile. À nous de l’organiser et de la structurer. »

    Disponible en 2017, la nouvelle Alpine sera d’abord commercialisée en Europe Occidentale avant de partir à la conquête des autres continents « dans les deux à trois années qui suivent ».

    Mais Renault ne fait pas que développer la nouvelle Berlinette. L’objectif de Carlos Ghosn est d’orchestrer la renaissance d’une gamme « premium ». Alpine va (re)devenir un constructeur à part entière, avec un objectif de rentabilité.

    Après la Berlinette, Alpine va donc voir arriver ce qui sera le vrai gros pari : un SUV. Là encore, Porsche a servi d’exemple. La marque allemande sert près de 70 % de ses volumes avec des Macan et des Cayenne. Si Alpine et son site dieppois de 300 salariés veulent être profitables, le crossover est un moyen d’y parvenir.

    Comme Porsche, Alpine pourrait s’ouvrir à un public amoureux de la marque, mais qui ne peut se contenter d’une petite voiture à seulement deux baquets. Mieux, l’Alliance Renault-Nissan sait mieux que quiconque comment monter un crossover. Et voilà comment une plateforme déjà rentabilisée (Qashqai, X-Trail, Mégane, Talisman, Kadjar, Espace et bientôt Scenic) pourra servir à un nouveau produit. Quatre roues motrices et directrices, le tout dans un modèle capable d’être vendu au-delà de 50 000 euros pour créer des marges… L’idée est étudiée et fait sourire au sein du Groupe. Car aujourd’hui, on répète qu’il faut réussir le lancement de la Berlinette avant d’envisager la suite. Histoire de se mettre encore un peu plus de pression !

  • Les Jaguar Type E Missing Six roulent !

    Les Jaguar Type E Missing Six roulent !

    C’est l’une des plus belles histoires de ces dernières années ! Lorsque, dans un bureau de Coventry, les hommes de Jaguar se sont souvenus que seules douze des dix-huit Jaguar Type E Lightweight avaient été assemblées, l’idée folle est venue de conclure ce projet cinquante ans plus tard.

    L’idée est de donner vie à six nouveaux modèles – les Missing Six – selon les spécifications des douze premières Type E Lightweight. Evidemment, les intentions sont louables, mais difficiles à tenir. Ces six véhicules partagent les mêmes cotes, la même philosophie, mais les matières premières ont changé.

    Le châssis reprend la même base en aluminium, mais totalise une centaine de kilogrammes de moins sur la balance. Le moteur six cylindres en ligne 3,8 litres suit la même règle avec un bloc en aluminium et un carter sec. L’injection directe Lucas et la boîte 5 rapports ZF accompagnent le tout.

    Selon Jaguar, les châssis 13 à 18 ne doivent pas être considérés comme des reconstructions, mais comme des véhicules originaux… Vendus 1 million de livres (soit 1,27 million d’euros !).

    Cette semaine, la troisième des Missing Six a été livrée.

  • #JesuisPorsche et #JesuisCitroën

    #JesuisPorsche et #JesuisCitroën

    Nous partageons cet amour de l’objet automobile autant que cette liberté de mobilité. J’aime rouler, j’aime l’idée de déplacement, j’aime voler aussi. J’éprouve le même plaisir à regarder les objets du transport. Un Concorde, un Twizy, un tram, une voiture qui teste mes sensations. L’ouïe, la vue, parfois l’odorat, le toucher, j’aime y goûter. J’aime marcher dans une rue et voir des modèles évocateurs se montrer avec ou sans ostentation.

    Mon œil peut être attiré par une Skoda Superb toute neuve, un Toyota Previa, une Porsche 996 Carrera 4S. Je ne dois pas être le seul à être attiré par la vue d’une 996 Carrera 4S. Dans son édito du mois de mai pour Evo, Patrick Garcia rappelle les forces de la marque allemande. Mais il n’y a pas que les amoureux de l’automobile et de la liberté qui sont attirés par les Porsche…

    Le 25 avril, un tweet m’avait déjà… Difficile de trouver un qualificatif. Je dirais simplement déçu.

    Je me doute bien qu’il faut s’attaquer à des symboles lorsque l’on entame une révolution, mais il va falloir me prouver que la France cherche à faire une révolution…

    Ce 28 avril, la menace a été mise à exécution. Cette exécution, c’est l’exécution d’une Porsche 996 Carrera 4S dans les rues de Nantes, au milieu de tentatives d’exécution de forces de l’ordre.

    Dans le toujours très intéressant Making-of de l’AFP, l’un des photographes de la scène explique :

    Ce jeudi 28 avril, la manifestation a commencé depuis un petit moment quand des incidents éclatent du côté de la préfecture de Nantes. Des gendarmes mobiles repoussent les protestataires à l’aide de canons à eau. Tout à coup, de la fumée noire s’élève dans le ciel. C’est la Porsche qui commence à brûler. Je n’ai pas vu le moment où le ou les assaillants mettaient le feu à la voiture. Avec mon collègue Jean-Sébastien Evrard, qui ce jour-là travaille comme reporter vidéo pour l’AFP, nous nous précipitons  pour la photographier et la filmer. Rapidement, car la situation est très tendue, des pierres volent et il s’agit de ne pas rester exposé trop longtemps.

    Je me suis bien sûr aperçu de la marque du bolide mais pour moi, au départ, c’est juste une voiture qui brûle. Ce n’est qu’après-coup que le côté symbolique de la scène me saute aux yeux.

    Le photographe Roland de Courson explique un peu plus loin qu’il a également transmis ses clichés de l’incendie d’une Citroën Saxo, qui a eu beaucoup moins de succès auprès des rédactions.

    Je me faisais une montagne de la bêtise de ces anarchistes qui se sont attaqués à une voiture de près de 20 ans qui ne coûte plus vraiment plus cher que le Scenic Diesel de leurs parents… Mais ils sont tellement idiots qu’ils brûlent aussi des Citroën Saxo. Je me suis dit (qu’en plus) elle pouvait leur appartenir. Elle n’était qu’à un interne de l’hôpital de Nantes, occupé à soigner les blessés de cette fameuse manifestation. La vie est décidément injuste. Fasciste, comme le dit le fils de Lino dans L’Aventure, c’est l’Aventure…