Catégorie : Essais

  • Essai Volvo V60 Plug-In Hybrid : presque parfait

    Essai Volvo V60 Plug-In Hybrid : presque parfait

    Plein de qualités, ce break Volvo V60 Plug-In Hybrid offre des prestations de tout premier ordre à sa cible privilégiée. Les autres ne lui trouveront quasiment que des défauts.

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    Clé dans la poche, la main sur la poignée de porte… Ouverture, installation sur un siège très bas et doté d’un très beau cuir. Pied sur le frein, bouton démarrage. On roule en électrique durant une quarantaine de kilomètres… Le premier trajet de 50 kilomètres se solde par une consommation de 0,1 litre de gasoil !

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    Régulateur adaptatif en marche, cette Volvo choisit la vitesse à adopter en fonction de la circulation. Le conducteur peut se concentrer sur des événements potentiellement inattendus. Et pour garder la ligne, une longue liste de systèmes est proposée : alerte vigilance conducteur, surveillance d’angle-mort, détection de piétons et de cyclistes…

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    Lorsqu’une voiture s’approche d’un obstacle, le freinage d’urgence se met en fonction avec une énorme lumière rouge disposée au dessus du volant qui saute aux yeux. Sécurité avant tout.

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    Vraie hybridation

    Le système hybride mêle un moteur électrique sur l’essieu arrière et un moteur Diesel à l’avant. En profitant des immenses batteries rechargeables, on peut rouler exclusivement sur le moteur sur une distance proche de cinquante kilomètres et pleinement profiter du silence et de l’absence de vibration.

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    Plusieurs modes sont proposés. Pure permet de ne compter que sur le moteur électrique. En mode Hybrid, le turbo Diesel 2,4 litres de 5 cylindres et 215 chevaux interagit avec le moteur électrique. Ils s’activent à tour de rôle selon les conditions de route. Pour profiter de toute la puissance, l’option Power exploite les deux moteurs simultanément pour une puissance cumulée de 280 chevaux. Le bouton « Save » permet d’économiser la batterie et même de forcer une charge en roulant pour préparer un prochain trajet en mode Pure. Enfin, il est possible de profiter pleinement des quatre roues motrices en sélectionnant AWD. Un calculateur distribue l’énergie entre les roues avant – entraînées par le moteur Diesel – et les roues arrière, propulsées électriquement. Cette fonction permet d’obtenir une meilleure adhérence au démarrage sur chaussées glissantes.

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    Ces quelques boutons donnent un énorme intérêt à la conduite de cette V60. On joue entre les modes. Démarrage en Pure sans bruit puis Hybrid et parfois Power pour donner du tonus aux 1 955 kg de l’ensemble (et capable de tracter 1 800 kg !).

    Vous êtes conquis par cette idée de rouler dans un break Volvo de haute-technologie. N’hésitez plus !

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    Mais sachez que si l’on n’entend que le travail des amortisseurs lorsque l’on roule grâce au moteur électrique avec le toit (ouvrant) ouvert, la mise en fonction du gros 5 cylindres Diesel de 2 400 cm3 se fait bien entendre.

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    Sachez également que ce break Volvo cache ses puissantes batteries sous le coffre. Et en condamne donc une bonne partie. Avant de rabattre les sièges, vous n’aurez que 305 litres de disponible pour une voiture de 4,63 mètres. Et son diamètre de braquage transforme certains parkings en épreuve.

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    L’AUTO est-elle cult ?

    Le système hybride proposé par cette Volvo V60 Plug-In Hybrid tellement abouti par rapport à ce qui est disponible sur le marché que le modèle sort très clairement du lot. La très faible taille du coffre reste néanmoins une déception pour un break arborant le logo Volvo. Enfin, son prix en fait une voiture vraiment spécifique. Car à 63 710 euros (69 210 euros avec les options), elle est hors de portée de beaucoup de bourses.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

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    Quelques données :

    Moteurs : double turbo Diesel 5 cylindres en ligne et électrique
    Cylindrée essence : 2 400 cm3
    Puissance essence : 215 chevaux / 158 kW à 4 000 tours/minute
    Puissance électrique : 70 chevaux / 50 kW
    Puissance globale : 270 chevaux
    Couple essence : 440 Nm à 1 500 tours/minute
    Couple électrique : 200 Nm
    Transmission : intégrale, boîte de vitesses automatique et séquentielle à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 628 / 1 865 / 1 484
    Poids à vide : 1 955 kg
    Capacité du coffre (l.) : 305 / 1 126
    Vitesse maximale : 230 km/h
    0-100 km/h : 6,2 secondes
    Consommations mixte / essai (l. / 100 km) : 1,9 / 4,6
    Emissions de CO2 : 49 g/km

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  • Essai Volkswagen Jetta Hybrid : tapis roulant

    Essai Volkswagen Jetta Hybrid : tapis roulant

    Volkswagen a mis beaucoup de temps pour installer des batteries dans ses voitures. Après l’essai de la e-up!, voici la Jetta Hybrid, une berline 4 portes qui bénéficie d’un moteur essence turbocompressé, d’un petit moteur électrique et de la fameuse boîte de vitesses DSG.

    La Jetta est loin d’être le modèle le plus porteur de Volkswagen sur le territoire français. Le désamour de notre marché pour les berlines quatre portes n’a pourtant pas effrayé la marque. Et après le 4×4 Touareg, c’est au tour de la Jetta de recevoir des batteries et un moteur électrique pour suppléer son moteur essence.

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    Cette Jetta reste basée sur l’ancienne génération de Golf, une plateforme commune aux versions 5 et 6. La berline n’est donc pas au niveau de sa nouvelle petite sœur mais ce n’est pas sur ce thème qu’elle joue. S’il fallait résumer la Jetta Hybrid, ce serait par son système qui partage la traction entre un moteur 1,4 litre essence turbocompressé de 150 chevaux et un moteur électrique développant l’équivalent de 27 chevaux. Le tout est savamment orchestré par la toujours exceptionnelle boîte de vitesses à double embrayage DSG à 7 rapports.

    Certaines voitures semblent très abouties mais laissent un sentiment d’inachevé sur l’ensemble moteur-boîte (je ne cache pas que je pense à mon essai de la Peugeot 308)… Ce n’est certainement pas le cas de cette Volkswagen Jetta Hybrid.

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    Une fois que l’on trouve le bon dosage sur la pédale des freins, on ne peut qu’être conquis.

    Démarrage grâce au moteur électrique qui permet de rouler jusqu’à 70 km/h (sans trop de sollicitations) durant deux kilomètres.

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    La boîte agit tranquillement jusqu’à la mise en action du moteur essence. De très faibles vibrations se font sentir et les vitesses montent jusqu’au septième rapport. Derrière le volant, pas de compte-tours, un cadran indique la sollicitation du moteur ou la recharge de la batterie.

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    Sur l’écran situé au centre de la planche de bord, on suit la transmission d’énergie. Moteur électrique, moteur essence, charge au lever de pied… En cas d’accélération franche, un mode boost permet de profiter des deux moteurs simultanément.

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    Au freinage, les batteries profitent d’un afflux d’énergie. Le système de récupération se met franchement en action dès que l’on touche la pédale. C’est un peu désarçonnant au début. Il faut apprendre à doser…

    Même sur autoroute, le système joue avec ses différents composants. En descente, le moteur électrique est le seul à être actif. Au lever de pied, et même si l’écran indique que les batteries se rechargent légèrement, la décélération est imperceptible. La Jetta se transforme en tapis roulant, sans bruit, sans vibration et quasiment sans perte de vitesse.

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    Dans cette configuration, il n’y a pas de frein moteur. La boîte autorise pourtant à jouer avec les rapports avec un système séquentiel pour user de ce frein… Mais pourquoi donc monter les rapports vers l’avant et les descendre vers l’arrière ? (Et puisque tout est électronique, pourquoi ne pas donner la possibilité de le configurer ?)

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    L’AUTO est-elle cult ?

    Sur route, sur autoroute et même en ville, cette Jetta Hybrid est un régal à conduire. Il ne lui manque que des batteries plus conséquentes qui permettraient de rouler en tout électrique sur une dizaine de kilomètres pour en profiter pleinement sur les courts trajets. Mais, dans cette configuration, elles privent déjà le coffre d’une bonne partie de sa contenance. Le plaisir de conduite en fait, aujourd’hui, la référence des voitures hybrides autour de 30 000 euros.

    A 30 880 euros (31 635 euros avec l’option navigation et 3 300 euros à déduire de bonus écologique), cette Volkswagen Jetta Hybrid propose un système véritablement abouti et particulièrement plaisant à utiliser.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

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    Quelques données :

    Moteurs : essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé et électrique
    Cylindrée essence : 1 395 cm3
    Puissance essence : 150 chevaux / 110 kW à 5 000 tours/minute
    Puissance électrique : 27 chevaux / 20 kW
    Puissance globale : 170 chevaux / 125 kW
    Couple essence : 250 Nm à 1 600 tours/minute
    Couple global : 250 Nm à 2 500 tours/minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte de vitesses automatique à double embrayage à sept rapports
    L/l/h (mm) : 4 644 / 1 778 / 1 482
    Poids à vide : 1 505 kg
    Capacité du coffre (l.) : 374 / 992
    Vitesse maximale : 210 km/h
    0-100 km/h : 8,6 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 4,4 / 3,9 / 4,1 / 5,3
    Emissions de CO2 : 95 g/km

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  • Essai Chevrolet Trax : A saisir

    Essai Chevrolet Trax : A saisir

    Depuis l’annonce de l’arrêt de la vente de Chevrolet neuves en Europe au terme de l’année 2015, les modèles de la marque américaine sont proposés à des tarifs particulièrement intéressants. C’est l’occasion de découvrir le crossover Trax.

    Avec l’assurance d’une continuité de services durant une décennie, l’achat d’une Chevrolet n’est pas un risque. La marque sera toujours proposée en France, au moins avec des modèles très emblématiques comme la Camaro ou la Corvette, et le réseau Opel sera mis à disposition des autres clients.

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    General Motors n’hésite pas à jouer de cette politique de croisement de marques. Ce Chevrolet Trax est un cousin de l’Opel Mokka et du Buick Encore. Seulement cousin car si la plateforme et la mécanique sont partagés, un Trax est différent dans ses lignes extérieures et intérieures du Mokka, en mesurant même 3 centimètres de moins.

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    Visuellement, ce Chevrolet Trax est particulièrement réussi. Un seul phénomène explique le succès de la ligne : il parait immense, bien plus qu’il ne l’est réellement. Il en impose par un aspect massif tout en restant concentré en 4,25 mètres.

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    Cette sensation est tout à fait comparable à l’intérieur. La largeur, la longueur et la hauteur font penser que l’on est dans une voiture de taille supérieure. Le pare-brise est loin en avant, le toit est bien au-dessus de la tête des passagers. L’espace apporte un grand confort avec les sièges cuir/tissu de la finition LT.

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    Si le design de la carrosserie donne un vrai caractère au Trax, j’ai moins été convaincu par le tableau de bord. L’instrumentation principale reprend un afficheur digital qui ne semble qu’être une évolution des tentatives malheureuses de la fin du XXe siècle.

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    Au centre, un grand écran permet de piloter l’autoradio… et des applications connectées sur un smartphone. C’est la meilleure solution possible. Sauf que ce système est restrictif. Si vous voulez un GPS, vous devez utiliser BringGo. Proposé à 0,99 euro dans sa version Europe de l’Ouest, il n’est pas cher mais n’est pas le plus performant. Pour le reste, Chevrolet MyLink permet d’avoir la reconnaissance vocale (via Siri pour téléphoner, écouter sa musique et gérer ses SMS), écouter des radios en ligne et des podcasts.

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    La finition est en ligne avec la mouvance des SUV urbains actuels. Chevrolet a choisi des matériaux basiques. Les plastiques durs sont omniprésents dans une voiture qui joue davantage sur son prix que sur son luxe. La climatisation, seulement manuelle, et la caméra de recul complètent l’équipement de base.

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    Sur la route, on ne peut que regretter que le 1,7 litre VCDI de 130 chevaux soit aussi bruyant. Couplé à la boîte manuelle à six rapports, il se montre particulièrement sobre. Durant l’essai, et ce n’est jamais un concours d’éco-conduite, j’ai eu besoin de 4,3 litres / 100 kilomètres. Le système Start&Stop permet d’économiser quelques centilitres même s’il a tendance à se déclencher un peu vite. Les 130 chevaux et les 300 Nm de couple à 2 000 tours/minute laissent une belle impression de sécurité.

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    L’AUTO est-elle cult ?

    Les Américains aiment les grosses voitures… Pour nous, Chevrolet propose un SUV urbain de 4,25 mètres avec un moteur peu gourmand qui ressemble à un vrai gros 4×4 doté d’un Diesel vigoureux de 130 chevaux. Pour le reste, c’est un vrai produit Chevrolet : un équipement conséquent, une finition sans fioriture mais un prix d’appel. L’annonce du prochain arrêt de la commercialisation de ces modèles en Europe pourrait encore aider à faire des affaires ! Car avec un tarif public de 22 590 euros (23 450 euros avec la teinte Velvet Red), le Chevrolet Trax est particulièrement bien positionné.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

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    Quelques données :

    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 1 686 cm3
    Puissance : 130 chevaux / 96 kW à 4 000 tours/minute
    Couple : 300 Nm à 2 000 tours/minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte de vitesses manuelle à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 248 / 1 766 / 1 674
    Poids à vide : 1 383 kg
    Capacité du coffre (l.) : 356 / 785
    Vitesse maximale : 189 km/h
    0-100 km/h : 10,0 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 5,4 / 4,0 / 4,5 / 4,3
    Emissions de CO2 : 120 g/km

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  • Essai Dacia Sandero : la meilleure ou la pire ?

    Essai Dacia Sandero : la meilleure ou la pire ?

    S’installer à bord d’une Dacia Sandero, c’est faire face à un cruel dilemme. Est-ce la meilleure voiture disponible actuellement sur le marché français ou la pire ? Est-ce que l’ensemble des constructeurs doit tendre vers l’idée du « low-cost » ou s’en préserver ?

    La Dacia Sandero est la voiture la plus vendue aux particuliers en France en 2013. Une voiture de marque roumaine, fabriquée en Roumanie et symbole du low-cost est numéro 1 !

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    Oui, c’est la meilleure voiture du marché !
    J’ai pris l’habitude de ne jamais regarder le prix (précis) d’un modèle que j’essayais avant d’avoir parcouru quelques centaines de kilomètres. Histoire de ne pas être pollué par ce paramètre capital et ne penser qu’au produit en lui-même.

    Il m’a été vraiment difficile de donner un prix à cette Dacia Sandero. Au premier abord, dès la clé en main, au moment de toucher la poignée de porte, ouvrir et fermer, s’assoir sur le siège, toucher le volant et le levier de vitesses… Tout m’a rappelé une citadine sortie il y a une bonne dizaine d’années. Avec cette odeur de neuf d’une voiture qui n’a parcouru que 500 kilomètres.

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    Contact, démarrage. Le dCi90 se fait entendre. La voiture vibre. Derrière le volant, les indications sont peu nombreuses… Première enclenchée, deuxième, la boîte parait longue et le moteur semble peiner à bas-régime.

    Et le paysage défile… En roulant normalement, difficile de consommer plus de 4,5 litres aux 100 kilomètres. La conduite est souple, simple. Le moteur n’est pas si bruyant. Le châssis n’a rien d’inconfortable. A chercher de vrais défauts, on n’en trouve plus.

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    En gardant à l’esprit que l’on conduit une Dacia et un modèle conçu pour ne pas être cher, aucun des petits manques ne vient gâcher la fameuse expérience de conduite. Et l’équipement est pléthorique avec un GPS placé dans un grand écran central, climatisation, le limiteur et le régulateur de vitesse, les quatre vitres électriques, le radar de recul…

    Mais quand même… Pour vraiment justifier l’absence de ces fameux « petits manques », le prix doit être vraiment attractif. Passons sur la Volkswagen Polo qui, pour un équipement équivalent mais une image bien différente, s’affiche à près de 20 000 euros. Tarif quasiment équivalent pour la Renault Clio avec le même moteur sous le capot…

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    Alors, cette Dacia Sandero en version Stepway Prestige ? 13 950 euros… Inutile d’en écrire davantage.

    Non, Dacia ne doit pas être copié !
    Acheter une voiture neuve et repartir en Dacia, c’est nier l’existence même de l’année 2014. En version Prestige, cette Sandero Stepway est bien équipée. Elle aurait même fait figure de référence il y a quelques années.

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    Mais les détails gênants se multiplient par rapport aux modèles de dernière génération… L’écran tactile est illisible quand il y a du soleil, le GPS ne se met pas à jour selon les embouteillages, les phares et les essuie-glaces ne s’activent pas automatiquement, il n’y a pas d’accoudoirs aux places avant… Les plastiques et les tissus des sièges ne sont pas au niveau du reste de la production européenne.

    Cette voiture est certes bien équipée mais se contente de matériaux bas de gamme. Si tous les constructeurs prenaient cette voie, l’innovation ralentirait dangereusement. Et quand on voit ce que peut proposer Ford sur sa Fiesta, on ne peut qu’encourager la démocratisation des équipements technologiques sur les citadines.

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    L’AUTO est-elle cult ?

    Cette Dacia Sandero Stepway dCi90 Prestige est-elle la meilleure ou la pire des voitures du marché ? Après une semaine d’essais, je dis la meilleure ! Dacia et Renault (car elle s’appelle Renault sur bien des marchés) ont réussi à produire une voiture normale pour des clients normaux. Je me mets à la place d’un conducteur cherchant à aller du point A au point B… Et je comprends pourquoi cette voiture proposée à 13 950 euros est la plus vendue en France !

    Quant à ceux qui rêvent d’une voiture plaisir, ils n’avaient pas l’intention de s’intéresser à Dacia.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :

    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne, turbocompressé, 8 soupapes
    Cylindrée : 1 461 cm3
    Puissance : 90 chevaux / 66 kW
    Couple : 220 Nm
    Transmission : roues avant motrices, boîte de vitesses manuelle à cinq rapports
    L/l/h (mm) : 4 081 / 1 733 / 1 618
    Poids à vide : 1 083 kg
    Capacité du coffre (l.) : 320
    Vitesse maximale : 167 km/h
    0-100 km/h : 11,8 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 4,6 / 3,7 / 4 / 4,4
    Emissions de CO2 : 105 g/km

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  • Essai Alfa Romeo MiTo Twin Air : bipolaire

    Essai Alfa Romeo MiTo Twin Air : bipolaire

    Si elle n’est pas la plus récente des citadines proposées sur le marché français, l’Alfa Romeo MiTo reste celle qui affiche le plus de caractère. Très ancrée dans ces racines milano-turinoises, elle hérite d’un nouveau moteur bicylindre à technologie TwinAir délivrant 105 chevaux.

    Pour lancer l’année 2014, Alfa Romeo a donné un petit coup de jeune à ses modèles. Après la Giulietta, voici l’évolution de la Mito.

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    Extérieurement, la marque milanaise n’a fait que de minimalistes retouches. Un peu de chrome et l’adoption des phares de l’ancienne QV. C’est dans l’habitacle que le style est le plus profondément modifié. La qualité de fabrication fait un bond en avant avec l’ajout de nouveaux revêtements et de nouveaux sièges plus enveloppants.

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    La principale nouveauté se situe sous le capot. L’Alfa Romeo hérite d’un nouveau petit bicylindre de 875 cm3. Ce TwinAir a reçu le prix de meilleur moteur de l’année 2011. Dans cette version, sa puissance est portée à 105 chevaux.

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    En mode « Natural » du DNA Alfa Romeo, il faut jouer à l’éco-conducteur pour profiter des technologies visant à maximiser l’efficacité énergétique. Dans ces conditions, la consommation peut descendre vers les 4 litres / 100 kilomètres. Mais les fameux 105 chevaux ne sont jamais sollicités. C’est juste parfait pour le cycle d’homologation… Histoire d’afficher 99 grammes d’émissions de CO2 par kilomètre. C’est aussi suffisant pour se déplacer en toute concentration, mais est-ce l’idée de la conduite que peut (doit ?) se faire un acheteur d’Alfa Romeo ?

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    C’est bien là que réside le caractère si particulier de ce moteur bicylindre. Il affiche une vraie capacité à se montrer peu énergivore pour déplacer une citadine de 1 130 kilogrammes. Il s’avère aussi capable de sportivité couplé à une boîte manuelle à six rapports. Sollicités, les 105 chevaux réclament des tours et de l’essence contre des décibels.

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    Ces décibels sont typiques d’un moteur à deux cylindres. Un son qui m’a fait revivre mon essai de Citroën 2CV il y a quelques semaines ! En prenant des tours, les vibrations et le « tac tac » de bicylindre s’intensifient. Sur les routes de Champagne, avec le DNA sur Dynamic, la Mito chante et danse. Danse car le châssis n’est pas destiné à affronter des spéciales de rallye. Les trains, les très grosses roues et la direction ne sont pas conçus pour ça.

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    L’AUTO est-elle cult ?
    Dans cette Alfa Romeo MiTo munie du système « D.N.A. », le TwinAir montre deux visages. Elle sait rester placide, simple citadine donc les deux petits cylindres gardent un appétit mesuré… Mais elle sait aussi exposer sa rage en montant dans les tours. Nous voulions une voiture avec du caractère, la MiTo et son TwinAir en propose deux. Il ne manque qu’une planche de bord un peu plus actuelle et une tenue de route plus efficace (version d’essai avec des jantes de 18 pouces en option !)… Elle est proposée à 19 800 euros (22 850 avec le toit ouvrant électrique, les jantes 18 pouces, le système de navigation et la peinture métallisée).

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :

    Moteur : Essence 2 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 875 cm3
    Puissance : 105 chevaux / 77 kW à 5 500 tours/min.
    Couple : 145 Nm à 2 000 tours/min.
    Transmission : roues avant motrices, boîte de vitesses manuelle à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 063 / 1 720 / 1 446
    Poids à vide : 1 130 kg
    Capacité du coffre (l.) : 270 / 950
    Vitesse maximale : 184 km/h
    0-100 km/h : 11,4 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 6,0 / 3,8 / 4,2
    Emissions de CO2 : 99 g/km

  • Essai Skoda Octavia RS : cuisine tchèque

    Essai Skoda Octavia RS : cuisine tchèque

    Vous rêvez d’une Golf GTI mais votre raison vous incite à préférer un modèle plus habitable ? Skoda vous apporte la solution rêvée ! Cette nouvelle génération d’Octavia RS Combi reprend la motorisation et les équipements de la star des compactes pour les installer dans un très spacieux break.

    Afin de suivre son engagement en Championnat du Monde des Rallyes, Skoda se dote d’une gamme RS en 2002. L’Octavia RS de première génération est équipée d’un 1,8 litre turbo de 180 chevaux. Son succès encourage la marque tchèque à continuer. Les deuxièmes Octavia RS berline et Combi arrivent en 2005 avec un 2,0 litres essence TSI de 200 chevaux, un 2,0 litres Diesel TDI de 170 chevaux et la boîte DSG en option. L’an passé, l’Octavia RS de troisième génération est passée au TSI de 220 chevaux et au TDI de 184 chevaux, toujours disponibles en DSG.

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    Pourquoi cette Octavia RS fonctionne-t-elle ? La berline s’affiche à 29 900 euros, le break est disponible à partir de 31 000 euros… Alors qu’une Golf GTI – même si elle s’avère plus performante – débute à 32 500 euros. Dans la galaxie Volkswagen, Skoda parvient à proposer des modèles reprenant les composants du groupe à des tarifs très attractifs.

    Cette Octavia de troisième génération dévoile la nouvelle identité de la marque, plus angulaire. La version RS se distingue par des boucliers spécifiques avec des prises d’air en nid d’abeille, des antibrouillards positionnés plus hauts et des phares au Xénon. A l’arrière, un bandeau réfléchissant rouge accompagne les deux sorties d’échappement et un spoiler prolonge le toit.

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    L’habitacle est également travaillé pour offrir une touche un peu plus sportive. Le volant est spécifique à la RS, comme le pédalier et les sièges en cuir et tissu. Sans être aussi beau que des vrais, les inserts de « type carbone » ajoutent une touche originale.

    En dehors de la conduite, le vrai point fort de l’Octavia RS reste son extraordinaire habitabilité. A l’avant et à l’arrière, l’espace est équivalent à un modèle de la catégorie supérieure tout en proposant un coffre immense de 610 litres (590 litres pour la berline) et plus 1740 litres avec les sièges rabattus.

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    Un système de double plancher particulièrement bien pensé permet de compartimenter l’immense coffre selon les besoins.

    Au volant, les lettres RS prennent le dessus. On oublie l’incroyable espace pour s’amuser. Le 2,0 litres TSI profite avantageusement de son turbo pour répondre à la moindre sollicitation avec 350 Nm de couple. Et un petit artifice, un « générateur de bruit solidien », permet d’amplifier les sensations acoustiques à l’intérieur de l’habitacle. Les 220 chevaux font le reste pour atteindre 100 km/h en 7,1 secondes avec la boîte DSG et une vitesse maximale de 244 km/h.

    Et si vous n’avez pas envie de ‘rouler’, cette Octavia RS propose une large série d’équipements dédiés à l’aide à la conduite. A tel point que l’on peut jouer à se laisser guider par une voiture partiellement autonome. Une petite aventure entre Paris et Auvers-sur-Oise à relire sur AUTOcult.fr.

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    L’AUTO est-elle cult ?
    Une Skoda Octavia Combi en version RS est un mélange un peu étrange, mais peut-être aussi le meilleur de deux mondes. Un immense break proposé à 32 500 euros capable de procurer un vrai plaisir de conduite avec un moteur essence turbocompressé de 220 chevaux et une boîte de vitesses DSG fidèle à sa réputation. L’ajout de nombreux équipements d’aide à la conduite en fait un choix particulièrement sûr.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 1 984 cm3
    Puissance : 220 chevaux / 162 kW à 4 500 tours/min.
    Couple : 350 Nm à 1 500 tours/min.
    Transmission : roues avant motrices, boîte automatique séquentielle à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 685 / 1 814 / 1 452
    Poids à vide : 1 462 kg
    Capacité du coffre (l.) : 610 / 1 740
    Vitesse maximale : 244 km/h
    0-100 km/h : 7,1 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 7,7 / 5,3 / 6,2
    Emissions de CO2 : 149 g/km

  • Essai Renault Clio R.S. 200 EDC : passionnante

    Essai Renault Clio R.S. 200 EDC : passionnante

    Par sa division Renault Sport Technologies, le losange occupe une position privilégiée dans le paysage des marques généralistes européennes. Avec ses Twingo, Clio et Mégane badgées R.S., Renault fait figure de référence. Volontairement polyvalente, la Clio R.S. 200 EDC se veut accessible pour attirer de nouveaux clients.

    J’ai rarement entendu autant de critiques à la sortie d’un nouveau modèle. Personne ne semblait emballer par (ou comprendre ?) la Clio R.S. 200 EDC. La troisième génération de Clio R.S. avait enthousiasmé les connaisseurs. Cette quatrième Clio R.S. les avaient déçus.

    Renault Sport possède une histoire exceptionnelle. Sans remonter à l’époque Gordini, les Renault 5, Supercinq et Clio ont fait rêver plusieurs générations d’amoureux d’automobiles. En compétition, avec son V10 puis son V8, Renault Sport F1 a dominé la discipline reine. Un accord parfait pour une vraie marque généraliste.

    Renault_Clio_RS200EDC_avant-02

    Marque généraliste, Renault le souligne avec cette Clio R.S. 200 EDC. 25 490 euros : le prix est capital. Car c’est bien avec ce prix, équivalent à l’entrée de gamme de Scenic Diesel, que le Losange attire de nouveaux clients.

    Sous le capot, on retrouve un moteur emprunté à Nissan (sur le papier, c’est un peu décevant d’être le motoriste Champion du Monde de F1 et de ne pas proposer son propre bloc dans ses versions sportives) passé dans les ateliers de Renault Sport (quand même). L’admission d’air, le répartiteur, le papillon ainsi que le turbo ont fait l’objet d’une définition technique spécifique.

    Oui, un turbo ! Le turbo si apprécié dans la Mégane R.S. serait une hérésie dans la Clio R.S. ? Certains l’ont prétendu… Un turbo dans une Renault sportive ? Rien de plus normal tant la marque a fait pour cette technologie dans les années 80 !

    Renault_Clio_RS200EDC_moteur

    Le son (Je suis toujours attaché à la sensation que procure ce que j’entends) est particulièrement travaillé. Car oui, un moteur 4 cylindres turbo peut donner un peu de plaisir auditif !

    Cette Clio R.S. 200 EDC promène ses 200 chevaux sans problème dans la circulation. En mode « Normal », on est dans une Clio à l’allure un peu folle mais civilisée. Les ressorts sont un peu raides et les baquets manquent de moelleux mais chaque accélération rappelle que l’on est dans une Renault Sport. L’aspect de l’habitacle est en progrès par rapport à ce que propose les Clio plus basiques mais la qualité globale de la finition ne devient pas le point fort du modèle.

    Et puis, il y a le passage au « mode » Sport, puis au « monde » Race. Pied gauche sur le frein, on tire sur les deux palettes situées derrière le volant. Le message s’affiche : « Launch Control On ». La signature Renault Sport clignote en orange. Pied droit sur l’accélérateur. Le régime se stabilise automatiquement à 2 500 tours/minute. L’électronique est en fonction.

    Renault_Clio_RS200EDC_tableau-de-bord

    Dès que le pied gauche quitte le frein, la Clio R.S. 200 EDC bondit de sa ligne de départ. ESP désactivé, les pneumatiques avant cherchent l’adhérence dans un léger cri. Très vite, un premier bip retentit. Le régime moteur approche des 7 000 tours/minute à 42 km/h. Dans l’instant, il faut passer le deuxième rapport. Bip, troisième à 71 km/h, bip quatrième à 112 km/h…  Chaque passage s’effectue en 150 ms.

    Loin de la Renault 25 qui cherchait à faire des phrases, cette Clio R.S. 200 EDC se montre moins polie. Le bip est un ordre de passer au rapport supérieur. Un bip comme Spoutnik.

    R.S. Monitor enregistre tout : 6’’7 pour atteindre 100 km/h et 14’’7 aux 400 mètres.

    Renault_Clio_RS200EDC_avant-03

    Lorsque l’électronique fait son œuvre, le train avant tient parfaitement sous la contrainte. Et s’il perd les pivots découplés qui faisaient de la précédente Clio R.S. une référence en matière de guidage, il gagne des porte-moyeux plus rigides et surtout des butées hydrauliques héritées des voitures de rallye. Et pour ceux qui voudront parfois aller s’essayer sur piste, le châssis Cup (option à 600 euros) leur permettra de profiter de ressorts 15 % plus raides.

    L’AUTO est-elle cult ?
    Sortir un modèle culte à chaque renouvellement de génération serait comme multiplier les pains. Un miracle. Les R5, Supercinq et Clio ont quasiment toutes eu leur modèles cultes. La précédente génération de Clio R.S. est une référence. Cette Clio R.S. 4 marque un tournant. Plus polyvalente, il lui faut convaincre sur la durée… Mais à 25 490 euros, elle n’a pas de rivales aussi capables aussi bien sur la route que sur circuit !

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 1 618 cm3
    Puissance : 200 chevaux / 147 kW
    Couple : 240 Nm
    Transmission : roues avant motrices, boîte automatique à double embrayage à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 063 / 1 732 / 1 448
    Poids à vide : 1 204 kg
    Capacité du coffre (l.) : 300
    Vitesse maximale : 230 km/h
    0-100 km/h : 6,7 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 8,1 / 5,1 / 6,3 / 9,4
    Emissions de CO2 : 144 g/km

  • Essai Peugeot 308 : top chef

    Essai Peugeot 308 : top chef

    Deux jours après la séance de French bashing organisée par Jérémie Klaxon, il est temps de rappeler quelques fondamentaux… Si la Dacia Sandero, une voiture roumaine (!), est la plus vendue aux particuliers français, le problème est conjoncturel, pas structurel. La preuve avec la Peugeot 308 : la France sait toujours faire des automobiles…

    Direction de la Région Centre à quelques dizaines de kilomètres de Paris : une collection de routes départementales pour apprécier le comportement de cette Peugeot 308, jusqu’à Chartres et sa cathédrale…

    Volant d’Or
    Je ne vous cache pas le plaisir que je peux ressentir en tenant un cerceau de 43 centimètres… Mais c’est un plaisir sans confort, un sentiment de faire corps avec le patrimoine. Depuis que je me suis assis dans une Peugeot 208, j’aime ces petits volants et je milite pour que tous les constructeurs en proposent un, même en option !

    peugeot-308-tableau-de-bord

    Réglé quasiment au plus bas et enfoncé au maximum, avec un siège aussi bas possible, ce volant de 345 millimètres donne envie de rouler. Ce n’est qu’une question de sensations, mais il participe au confort procuré par le châssis lorsque la route devient sinueuse.

    Les départementales de l’Eure-et-Loir ne se prêtent pas forcément à la révision des classiques du Rallye Monte-Carlo. Mais c’est aussi dans ces conditions que cette Peugeot 308 sera la plus utilisée. Et c’est là qu’elle se montre la plus efficace.

    peugeot-308-arriere-01

    Car Peugeot a fait le métier. Pour devenir une référence continentale en matière de châssis, la marque sochalienne a travaillé sur des solutions éprouvées, des systèmes classiques maîtrisés, plutôt que des inventions parfois incomprises. Le train avant est soudé au sol et le train arrière, qui se « contente » d’une traverse déformable, suit sans jamais sourciller. Cette efficacité et ce confort permettent de gagner une, voire deux tailles de pneumatiques. Et c’est assez rare pour être souligné. On appelle tellement souvent les constructeurs à revenir à des jantes plus petites pour redonner un peu de confort de roulement !

    cathedrale-de-chartres

    Une étoile
    Le passage par Chartres – et sa très impressionnante et immense cathédrale – fut l’occasion d’aller déjeuner au « Georges », restaurant étoilé par le Guide Michelin (et sans être invité). Œuf mollet sur une crème de haricots tarbais et Saint Jacques snackées avec un risotto céleri / pomme de terre suivis d’un soufflé chaud au Grand Marnier, la spécialité locale… Adresse à retenir.

    restaurant-le-georges

    Rien n’a déçu dans le restaurant. Et c’est peut-être cette perfection qui manque à la Peugeot 308 essayée. En version THP 155, l’ensemble moteur-boîte ne donne pas entière satisfaction. Une petite déception qui la prive de l’étoile.

    Performances avec retenue
    Le THP 155 aime être entraîné. Dans les tours, il s’exprime joliment. Mais s’il joue bien au-delà de 2 000 tours/minute, ce 4 cylindres s’avère un peu paresseux à bas-régime. Issu de la famille Prince développé par PSA et BMW, il est – dans cette version – uniquement exploité par Peugeot et Citroën.

    peugeot-308-avant-02

    En ville, il ne pardonne pas assez la fainéantise du conducteur qui ne veut plus tomber un rapport… Et il n’est pas aidé par une commande de boîte (même jolie) qui n’incite pas à jouer avec la grille. C’est également dommage lorsque l’on chercher à « rouler ». Car les rapports, surtout en haut, sont longs.

    Taillée pour le succès
    Les lignes sont une affaire de mode… Et Peugeot a réussi à s’inscrire dans cette mode qui domine le segment des berlines compactes. Elle passe partout ! Bonnes proportions, une signature très Lion sur les phares et la calandre : un dessin typique de la voiture qui veut se vendre.

    Et à l’intérieur, cette 308 est d’une modernité immaculée. Les dizaines de boutons s’effacent pour laisser la place à un écran omniscient. Ce n’était finalement pas si difficile et c’est plutôt bien réussi.

    peugeot-308-connect

    Les divers raccourcis permettent d’accéder rapidement à chaque fonction. Et les applications téléchargées donnent la possibilité de « vivre » un peu plus le voyage. Seul point négatif, la lecture de certaines informations est impossible en roulant. Quand c’est le passager qui désire jouer avec l’écran, c’est un peu frustrant !

    Dernier petit point positif : la présence d’un lecteur CD. C’est pour mon côté ado des années 90 qui n’a plus de disques compacts que dans sa voiture…

    L’AUTO est-elle cult ?
    Proposée au prix de 27 950 euros de base et 30 270 euros avec les options (peinture métallisée, alarme, surveillance d’angles morts, caméra de recul, pack Hi-Fi Denon, Navigation, Lecteur CD et Peugeot Connect), cette Peugeot est très bien armée pour contrer la référence Volkswagen Golf et le challenger Mazda3. Il ne manque qu’une vraie boîte de vitesses de nouvelle génération qui permettrait de tirer pleinement partie des qualités du THP 155 pour être le meilleur choix. Mais c’est peut-être mon côté très français qui m’incite à critiquer ;)

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 1 598 cm3
    Puissance : 155 chevaux / 115 kW à 6 000 tours / minute
    Couple : 240 Nm à 1 400 tours / minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte mécanique à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 253 / 1 804 / 1 457
    Poids à vide : 1 165 kg
    Capacité du coffre (l.) : 420
    Vitesse maximale : 210 km/h
    0-100 km/h : 8,4 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 7,9 / 4,6 / 5,8 / 6,7
    Emissions de CO2 : 134 g/km

  • Rencontre : BMW présente sa M4 à Paris

    Rencontre : BMW présente sa M4 à Paris

    A la manière de ce qui avait été fait précédemment avec la Série 3 GT, BMW France a dévoilé sa M4 dans son « brand store » George V en même temps que sa présentation officielle à Detroit.

    Pour ne pas faire d’ombre à la célébration américaine (?), BMW France désire ne pas voir de photos de son nouveau coupé siglé M. Et comme nous sommes polis, vous ne la verrez que sous une bâche.

    Et là, une photo studio… C’est tout pareil avec cette couleur jaune très spécifique.

    bmw-m4-studio

    L’intérieur reprend les bases d’une 435i avec des ajouts de carbone et de nouveaux baquets monocoques intégrant le logo M rétro-éclairé du plus bel effet.

    Sous le capot, on trouve le 6 cylindres 3,0 litres suralimenté pour atteindre 430 chevaux.

    D’autres nouveautés étaient présentées ce soir.

    Une 428i Cabriolet. La ligne est très travaillée. Sa fluidité cache particulièrement bien les 1 755 kilogrammes et le système de toit en trois parties, car ce cabriolet se transforme aussi en coupé.

    bmw-435i-cabriolet

    Une M235i… J’avais beaucoup aimé la M135i et je déplore le manque d’estime qu’a pu avoir la Série 1 Coupé de précédente génération. Cette M235i est féline, trapue mais fluide. Sa ligne évoque l’envie d’utiliser sa puissanceMer

    bmw-m235i

    Ne reste plus qu’à voir la BMW M4 Cabriolet… (mais celle-là, on vous l’a déjà montrée !)

    Merci à Guillaume de ChequeredFlags.fr pour les photos !

     

     

     

  • Essai Mazda3 : la force en mouvement

    Essai Mazda3 : la force en mouvement

    Mazda est la marque qui a réalisé la plus forte progression en termes de ventes sur le marché français en 2013. Ce n’est pas une surprise. Le constructeur japonais innove, progresse… L’un des symboles de cette avancée est la Mazda3, une compacte décalée qui réinvente la catégorie.

    Alors que les Volkswagen Golf et Peugeot 308 se contiennent en 4,25 mètres, Mazda lance une compacte de 4,465 mètres. Plus de 21 centimètres d’écart avec les références de la catégorie ! Cette offre ne s’adresse donc pas aux éventuels clients de « petites » compactes. En revanche, elle donne une option supplémentaire à ceux qui cherchent une plus grosse voiture. Nissan avait eu cette idée en ne donnant pas suite à l’Almera et en lançant le Qashqai.

    Mais Mazda ne mise pas sur un SUV. C’est une vraie berline dont la partie arrière est stylistiquement très travaillée. De profil, la ligne de toit semble tenter de s’étirer avant de descendre. Les ailes arrière montrent une capacité à accueillir le coffre d’un break. La ceinture de caisse remonte énormément au niveau de la porte arrière. Avec le très long capot, l’idée générale du dessin rappelle celui de la BMW Série 1. C’est beau, c’est bien pensé mais ça élimine une grande partie de la luminosité à l’arrière.

    mazda3-08

    Cette grosse compacte ne joue donc pas dans la cour des « petits » SUV. L’habitabilité se rapproche des standards de la catégorie et la conduite est totalement calquée sur les hauts niveaux des berlines version 2014.

    Sous le capot, Mazda prend aussi la concurrence à contre-pied. Alors que le downsizing est à la mode, la Mazda3 opte pour un moteur Diesel de 2,2 litres. Au lieu de travailler sur la réduction des masses en mouvement, les ingénieurs d’Hiroshima ont préféré abaisser le taux de compression (ramené de 16,3 à 14,0) pour optimiser la combustion et réduire les frottements.

    Pour son Diesel de 150 chevaux, Mazda parvient à homologuer sa « 3 » à 107 grammes CO2/kilomètre avec la boîte mécanique. L’affaire se gâte un peu avec la boîte de vitesses automatique essayée ici.

    mazda3-16

    Sans être aussi performante que les meilleures solutions à double embrayage, elle apporte du confort de conduite. Mais ce confort sacrifie une partie des performances. En ville, on consomme 1 litre / 100 km supplémentaire (à 6,0 litres homologués). Et le 0 à 100 km/h passe de 8,1 secondes à 9,7 secondes. Quant au CO2, il y a 20 grammes de différence entre 107 et 127 grammes (sans bonus ni malus pour les deux solutions).

    La différence est telle qu’il y a un vrai choix à faire. Pour le confort (et mon immense fainéantise de conducteur francilien), je garderais la boite auto tant, même dans cette configuration, les performances sont suffisantes.

    mazda3-01

    Dans cette configuration Diesel 150 chevaux et boîte automatique, la Mazda3 offre tout ce que l’on peut attendre d’une compacte neuve. Le confort et les performances sont dans la haute moyenne des conducteurs à douze points. Côté équipements aussi, Mazda est au niveau pour un modèle à 30 000 euros : aide au freinage, système d’alerte de véhicule en approche, six airbags, vitres arrière surteintées, lecteur CD (ce n’est plus proposé par tout le monde et c’est parfois dommage !) avec 9 HP Bose, système de navigation 7 pouces, climatisation bi-zone, régulateur de vitesse avec commandes au volant, allumage automatique des feux, essuie-glace automatique, aide au stationnement avant et arrière, assistance au démarrage en côte, rétroviseurs chauffants, système i-stop, phares bi-Xenon, feux de jours à LED, jantes 18 pouces, inserts décoratifs façon aluminium brossé, clé main libre et l’affichage tête haute en prime !

    L’AUTO est-elle cult ?

    Cette Mazda3 pourrait bien participer à l’embourgeoisement des compactes européennes. Un succès – qu’elle mérite – sur le Vieux Continent pourrait forcer les constructeurs continentaux à continuer à faire grandir leurs modèles du segment C.

    Si Mazda efface son avantage en termes de prix, la marque japonaise propose désormais un produit comparable en tous points aux références européennes, la Volkswagen Golf en Allemagne, la Peugeot 308 en France ou l’Alfa Romeo Giulietta en Italie. Elle est, en ce début d’année, la voiture japonaise à essayer dans la catégorie.

    La version essayée, Dynamique 2,2L SKYACTIV-D 150 ch (BVA), est proposée à 31 100 euros.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 2 191 cm3
    Puissance : 150 chevaux / 110 kW à 4 500 tours / minute
    Couple : 380 Nm à 1 800 tours / minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte automatique à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 465 / 1 795 / 1 450
    Poids à vide : 1 330 kg
    Capacité du coffre (l.) : 364 / 1263
    Vitesse maximale : 201 km/h
    0-100 km/h : 9,7 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 6,0 / 4,1 / 4,8 / 6,7
    Emissions de CO2 : 127 g/km

  • Essai Volkswagen e-up! : Voltswagen

    Essai Volkswagen e-up! : Voltswagen

    Oui, je rêvais de faire ce jeu de mots dans un titre… Grâce à la e-up!, c’est désormais possible. Avec sa citadine transformée en électrique, Volkswagen prend le marché à contre-pied. Là où Renault et BMW sortent des modèles très spécifiques et identifiables, VW joue la carte de la sobriété.

    Renault ZOE, BMW i3… Les premiers modèles électriques lancés à grand renfort médiatique avaient pris l’option d’un design très spécifique pour se démarquer. Volkswagen joue le contre-pied. Pour sa première voiture 100 % électrique, la marque allemande a choisi d’adapter sa petite up!.

    Intégrer une solution toute électrique dans une up! se fait par de minimes modifications visuelles. Citadine 5 portes de 3 540 millimètres, la e-up! conserve la même habitabilité et la même taille de coffre (de 251 à 923 litres). La batterie lithium-ion de 230 kilogrammes est placée dans le plancher. La masse totale est de 1 139 kg contre 854 pour une up! à moteur essence.

    Visuellement, cette e-up! est pourvue de feux diurnes LED spécifiques, d’un nouveau pare-chocs avant plus aérodynamique et de jantes optimisées. A l’intérieur, on retrouve l’équipement de la finition high avec un système multimédia évolué pour répondre aux besoins de l’électromobilité avec des informations spécifiques sur la batterie et sur les lieux de recharge.

    Au volant, la facilité de conduite du bloc électrique permet d’oublier les kilogrammes supplémentaires. Avec un moteur de 60 kW (soit 82 chevaux), la e-up! accélère très fort sur les trente premiers mètres, couvre le 0 à 60 km/h en cinq secondes et arrive à 100 km/h en 12,4 secondes. C’est mieux que la plus puissante des up! à moteur essence.

    Volkswagen-e-up-11

    L’absence de bruit, bien plus notable qu’une Mia Electric par exemple, fait parfois sursauter les piétons qui traversent la rue. A bord, ce silence et l’élimination des vibrations rendent l’utilisation de la e-up! bien plus confortable que n’importe quelle autre citadine sur la rive droite parisienne. Elle se faufile et passe partout comme une parfaite petite voiture aussi courte et étroite.

    Une autonomie suffisante
    En quelques heures d’essais, il n’était pas question de quitter Paris. Pas de passage sur les voies rapides pour tester la vitesse de pointe (un ordinaire 130 km/h). Mais si une Volkswagen up! n’est pas forcément conçue pour s’éloigner des cités (8 000 km par an avec 30 km / jour en moyenne)… Une e-up! l’est encore moins. L’autonomie n’est donc pas un paramètre prioritaire. Personne ne tentera de parcourir plus de 100 kilomètres sans recharger. L’autonomie a été homologuée à 160 kilomètres. On sera plus proche de 130 kilomètres avec une conduite adaptée et une centaine de kilomètres pour un conducteur plus brutal.

    Les modes Eco (moteur bridé à 50 kW) et Eco+ (40kW sans climatisation) permettent d’aider le conducteur à maximiser son autonomie avec l’aide de différents degrés de récupération d’énergie qui autorisent partiellement à se passer de la pédale de freins.

    Deux câbles sont proposés pour recharger la batterie de 18,7 kWh : un cordon domestique 230V pour une charge complète en 9 heures et un câble pour Wallbox (6 heures). La e-up! est également compatible avec le système CCS qui permet de recharger 80 % de la batterie en 30 minutes à 40 kW.

    BMW i3, Renault ZOE ou Volkswagen e-up! ?

    Voici une question que l’on m’a posée et à laquelle je n’ai aucune difficulté à répondre ! Si le prix d’achat est le plus important, optez pour la Renault ZOE. Le prix de revient vous fera peut-être pencher vers la Volkswagen e-up!, sauf si vous la trouvez trop petite.

    Volkswagen-e-up-01

    Vraie citadine, la Volkswagen e-up! profite d’une finition supérieure et d’une plus grande habileté à se mouvoir en ville grâce à une taille bien plus contenue (3 540 millimètres).

    Si vous disposez d’un budget bien plus conséquent, que vous cherchez une voiture plus audacieuse et plus performante, la BMW i3 est le meilleur choix !

    Faire son choix entre une ZOE, une e-up! et une i3 c’est comme choisir entre une Clio, une up! et (euh… disons) une Série 1. Personne ne se pose vraiment la question…

    L’AUTO est-elle cult ?
    Excellente citadine, la Volkswagen e-up! est sans doute la meilleure solution actuellement proposée pour se déplacer en ville au volant d’une voiture électrique. Mais proposée à 25 950 euros (19 650 euros avec le bonus de l’Etat français), elle s’avère trop chère pour véritablement bousculer le marché. C’est néanmoins une première incursion du leader européen sur le thème de la voiture électrique. L’objectif est d’élargir rapidement la gamme avec une e-Golf dès l’année prochaine et d’atteindre 3 % des ventes du constructeur en 2018… Soit l’équivalent de 170 000 véhicules. De quoi encourager le développement d’un réseau de stations de charge et la baisse du prix des batteries.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : synchrone à aimants permanents
    Puissance : 82 chevaux / 60 kW de 2 800 à 12 000 tours / minute
    Couple : 210 Nm à 2 800 tours / minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte à un rapport
    L/l/h (mm) : 3 540 / 1 645 / 1 489
    Poids à vide : 1 139 kg
    Capacité du coffre (l.) : 250 / 923
    Vitesse maximale : 130 km/h
    0-100 km/h : 12,4 secondes
    Consommation (kWh / 100 km) : 11,7
    Autonomie NDEC (km) : 160
    Emissions de CO2 : 0 g/km

  • Essai : J’ai testé la voiture autonome (presque)

    Essai : J’ai testé la voiture autonome (presque)

    Non, ce n’était pas un prototype. Non, ce n’était pas sur un circuit ultra-sécurisé. J’étais au volant d’une voiture de série, vraiment commercialisée à 32 500 euros, entre Paris et Auvers-sur-Oise.

    Ce modèle exceptionnel n’est autre qu’une « simple » Skoda Octavia Combi RS…

    Sortie de Paris par la Porte Maillot. J’enclenche le régulateur de vitesse adaptatif en mettant la limite à 50 km/h. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire. Le régulateur régule à 50 km/h.

    Un panneau annonçant un radar se profile, la circulation devient moins fluide (grrrr !). Sans toucher les pédales, la Skoda ralentit. Elle s’aligne sur la vitesse du véhicule qui la précède. Puis ré-accélération. Là encore, on ne touche à rien pour se caler à 50 km/h. La boîte DSG gère le reste.

    Chaque mouvement sur la commande permet d’ajuster la limite de vitesse aux panneaux indicateurs, vus sur le long de la route ou sur le tableau de bord. Là, je le concède, il y a une intervention humaine pour passer de 50 à 70 puis 50 km/h.

    Skoda-Octavia-01

    Feu tricolore au rouge. Tout le monde s’arrête. Copiant la voiture située devant elle, la Skoda freine doucement (moins confortablement qu’un beau freinage pied droit mais c’est tout à fait supportable) et s’arrête à une distance normale (c’est paramétrable) du pare-chocs arrière. Il faut encore une intervention humaine pour « confirmer » l’arrêt. Au tableau de bord, on nous donne l’ordre de mettre le pied sur le frein. Le moteur est coupé au feu (Start-Stop).

    On continue sur l’A86, l’A14 et la N184… Mise en fonction de la correction de direction. Lorsque les conditions sont optimales (donc que le marquage au sol est bien net), la Skoda Octavia fait tourner automatiquement son volant.

    En conduite normale, on sent que la direction tire légèrement. Lorsqu’on lâche totalement le cerceau, on le voit bouger comme un petit robot avec de minimes à-coups à gauche et à droite pour suivre les traces.

    Là encore, l’autonomie est strictement contrôlée. Si le conducteur n’a pas les mains sur le volant, une sirène retentit après le premier virage avec un affichage sur l’écran.

    On est encore très loin d’être un passager sans conducteur à bord d’une voiture. Mais la technologie progresse rapidement et commence à être disponible de série sur un modèle tout à fait normal. Il est aujourd’hui possible de traverser la France à 130 km/h en effleurant le volant, sans jamais toucher les pédales et en ne s’occupant que des changements de direction. Et c’est déjà une prouesse !

    Skoda-Octavia-02