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Essai Peugeot 308 : top chef

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Essai Peugeot 308 : top chef

Deux jours après la séance de French bashing organisée par Jérémie Klaxon, il est temps de rappeler quelques fondamentaux… Si la Dacia Sandero, une voiture roumaine (!), est la plus vendue aux particuliers français, le problème est conjoncturel, pas structurel. La preuve avec la Peugeot 308 : la France sait toujours faire des automobiles…

Direction de la Région Centre à quelques dizaines de kilomètres de Paris : une collection de routes départementales pour apprécier le comportement de cette Peugeot 308, jusqu’à Chartres et sa cathédrale…

Volant d’Or
Je ne vous cache pas le plaisir que je peux ressentir en tenant un cerceau de 43 centimètres… Mais c’est un plaisir sans confort, un sentiment de faire corps avec le patrimoine. Depuis que je me suis assis dans une Peugeot 208, j’aime ces petits volants et je milite pour que tous les constructeurs en proposent un, même en option !

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Réglé quasiment au plus bas et enfoncé au maximum, avec un siège aussi bas possible, ce volant de 345 millimètres donne envie de rouler. Ce n’est qu’une question de sensations, mais il participe au confort procuré par le châssis lorsque la route devient sinueuse.

Les départementales de l’Eure-et-Loir ne se prêtent pas forcément à la révision des classiques du Rallye Monte-Carlo. Mais c’est aussi dans ces conditions que cette Peugeot 308 sera la plus utilisée. Et c’est là qu’elle se montre la plus efficace.

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Car Peugeot a fait le métier. Pour devenir une référence continentale en matière de châssis, la marque sochalienne a travaillé sur des solutions éprouvées, des systèmes classiques maîtrisés, plutôt que des inventions parfois incomprises. Le train avant est soudé au sol et le train arrière, qui se « contente » d’une traverse déformable, suit sans jamais sourciller. Cette efficacité et ce confort permettent de gagner une, voire deux tailles de pneumatiques. Et c’est assez rare pour être souligné. On appelle tellement souvent les constructeurs à revenir à des jantes plus petites pour redonner un peu de confort de roulement !

cathedrale-de-chartres

Une étoile
Le passage par Chartres – et sa très impressionnante et immense cathédrale – fut l’occasion d’aller déjeuner au « Georges », restaurant étoilé par le Guide Michelin (et sans être invité). Œuf mollet sur une crème de haricots tarbais et Saint Jacques snackées avec un risotto céleri / pomme de terre suivis d’un soufflé chaud au Grand Marnier, la spécialité locale… Adresse à retenir.

restaurant-le-georges

Rien n’a déçu dans le restaurant. Et c’est peut-être cette perfection qui manque à la Peugeot 308 essayée. En version THP 155, l’ensemble moteur-boîte ne donne pas entière satisfaction. Une petite déception qui la prive de l’étoile.

Performances avec retenue
Le THP 155 aime être entraîné. Dans les tours, il s’exprime joliment. Mais s’il joue bien au-delà de 2 000 tours/minute, ce 4 cylindres s’avère un peu paresseux à bas-régime. Issu de la famille Prince développé par PSA et BMW, il est – dans cette version – uniquement exploité par Peugeot et Citroën.

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En ville, il ne pardonne pas assez la fainéantise du conducteur qui ne veut plus tomber un rapport… Et il n’est pas aidé par une commande de boîte (même jolie) qui n’incite pas à jouer avec la grille. C’est également dommage lorsque l’on chercher à « rouler ». Car les rapports, surtout en haut, sont longs.

Taillée pour le succès
Les lignes sont une affaire de mode… Et Peugeot a réussi à s’inscrire dans cette mode qui domine le segment des berlines compactes. Elle passe partout ! Bonnes proportions, une signature très Lion sur les phares et la calandre : un dessin typique de la voiture qui veut se vendre.

Et à l’intérieur, cette 308 est d’une modernité immaculée. Les dizaines de boutons s’effacent pour laisser la place à un écran omniscient. Ce n’était finalement pas si difficile et c’est plutôt bien réussi.

peugeot-308-connect

Les divers raccourcis permettent d’accéder rapidement à chaque fonction. Et les applications téléchargées donnent la possibilité de « vivre » un peu plus le voyage. Seul point négatif, la lecture de certaines informations est impossible en roulant. Quand c’est le passager qui désire jouer avec l’écran, c’est un peu frustrant !

Dernier petit point positif : la présence d’un lecteur CD. C’est pour mon côté ado des années 90 qui n’a plus de disques compacts que dans sa voiture…

L’AUTO est-elle cult ?
Proposée au prix de 27 950 euros de base et 30 270 euros avec les options (peinture métallisée, alarme, surveillance d’angles morts, caméra de recul, pack Hi-Fi Denon, Navigation, Lecteur CD et Peugeot Connect), cette Peugeot est très bien armée pour contrer la référence Volkswagen Golf et le challenger Mazda3. Il ne manque qu’une vraie boîte de vitesses de nouvelle génération qui permettrait de tirer pleinement partie des qualités du THP 155 pour être le meilleur choix. Mais c’est peut-être mon côté très français qui m’incite à critiquer ;)

Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

Quelques données :
Moteur : Essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé
Cylindrée : 1 598 cm3
Puissance : 155 chevaux / 115 kW à 6 000 tours / minute
Couple : 240 Nm à 1 400 tours / minute
Transmission : roues avant motrices, boîte mécanique à six rapports
L/l/h (mm) : 4 253 / 1 804 / 1 457
Poids à vide : 1 165 kg
Capacité du coffre (l.) : 420
Vitesse maximale : 210 km/h
0-100 km/h : 8,4 secondes
Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 7,9 / 4,6 / 5,8 / 6,7
Emissions de CO2 : 134 g/km

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr



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