Auteur/autrice : Jean-Charles Huvelle

  • Alex Zanardi, BMW Z4 GT3 : plus fort, encore

    Alex Zanardi, BMW Z4 GT3 : plus fort, encore

    Le weekend prochain, BMW Motorsport sera présente aux 24 Heures de Spa. L’objectif est simple pour la marque bavaroise : la victoire. Pour se faire, pas moins de quatre BMW Z4 GT3 « pro » sont engagées, dont celle qui sera très certainement la coqueluche du public : la version Michel Vaillant. Elle est suivie par Roal Motorsport, structure italienne et aura comme pilote Timo Glock, Bruno Spengler et Alex Zanardi.

    Ce dernier n’en est pas à son coup d’essai, son expérience est débordante. Kart, F3, F3000, GT, F1. Zanardi a tout fait sur circuit, jusqu’à aller rouler aux États-Unis au début des années 2000. 2001, engagé en CART, Zanardi est victime d’un crash à la sortie des stands. Sa voiture est télescopée par celle d’un autre concurrent, un crash effroyable à 320km/h. Zanardi est hélitreuillé à l’hôpital, opéré dans la foulée. A son réveil, sa femme est à ses côtés, elle lui apprend qu’il vient d’être amputé. Sa réponse est automatique « c’est une belle journée » : pour lui, il était en vie.

    BMW Z4 GT3 Alex Zanardi
    Alex Zanardi (IT) © BMW

    Son mental de champion, il ne le perd pas suite à ce crash. Il passe du sport automobile au cyclisme handisport, remportant aux Jeux paralympiques d’été de 2012 à Londres, la médaille d’or en cyclisme contre-la-montre individuel et en course en ligne dans sa catégorie. Et ne s’arrête pas là. Il revient au sport auto, avec BMW Italia qui l’engage en Championnat d’Europe des voitures de tourisme, alors ETCC, qui deviendra WTCC. Fin 2009 son contrat avec BMW se termine, il abandonne le WTCC après quatre victoires en cinq saisons. La marque allemande ne le laissera pas tomber pour autant : il en devient ambassadeur mi 2014.

    Ambassadeur de la marque et sportif de haut niveau, Zanardi reprend le volant en cette saison 2015, avec un objectif simple : la victoire aux 24 Heures de Spa. Mais il s’agit à d’un cap, un roc, une péninsule et l’Italien ne prendra pas le départ sans être finement préparé par BMW Motorsport.

    Ready to go.

    Afin d’attaquer dans les meilleures conditions cette mythique course de 24 heures, BMW a développé spécialement une Z4 GT3 pour Zanardi et son handicap. Pas moins de neuf ingénieurs ont été investi de cette mission. Une fois la Z4 développée, le trio Spengler/Glock/Zanardi a roulé : à Adria (Italie) tout d’abord, puis aux 1000 km du Castellet, sur le circuit Paul Ricard et à la Journée Test des 24 Heures de Spa.

    BMW Z4 GT3 Alex Zanardi
    Les premiers tours de roues de la Z4 GT3 « Zanardi », sur le circuit de Adria, en Italie. © Martin Hangen.

    Du sur mesures.

    Adaptée au handicap de Zanardi tout en étant aussi utilisable par ses deux coéquipiers, la Z4 GT3 du Roal Motorsport a reçu de nombreuses modifications.

    L’intérieur est retravaillé, avec une position de pilotage reculée pour un accès plus facile, simplifiant le changement de pilotes et l’ergonomie dans l’habitacle. Le volant regroupe l’accélérateur et changement des vitesses, avec des palettes sur la partie droite du cerceau. Lorsque Glock et Spengler prennent le volant, celui ci est remplacé pour une version classique, agrémentée d’un embrayage placé derrière le volant. La pédale d’embrayage est ainsi supprimée.

    BMW Z4 GT3 Alex Zanardi
    A gauche, le volant d’Alex Zanardi, à droite, le volant classique. © BMW Motorsport.

    Les pédales d’accélération et de frein sont elles conservées pour Timo Glock et Bruno Spengler mais la pédale de frein est modifiée pour l’Italien. Elle est prévue pour y loger la prothèse que Zanardi glisse sur sa jambe droite. Toujours pour Glock et Spengler, la pédale « classique » d’accélérateur prend le relai lors du changement de volant, automatiquement.

    BMW Z4 GT3 Alex Zanardi
    La pédale de frein, reliée à la prothèse de Zanardi.  © Martin Hangen.

    Outre ces précisions techniques, un des grands changements prévu sur cette Z4 est l’apparition de la climatisation. De par son handicap, Zanardi n’a pas une régulation de température corporelle équivalente à celle d’un « valide ». Ajouté à une température de près de 50° dans une voiture de course, le défi est de taille pour Zanardi : une climatisation a donc été installée spécialement.

    BMW Z4 GT3 Alex Zanardi
    A l’intérieur de BMW Z4 GT3, avec Alex Zanardi. Au premier plan, la bouche d’air de la climatisation. © BMW Motorsport.

    C’est donc un challenge hors nomes, si bien technique qu’humain qui attend BMW Motorsport et les trois pilotes. Un défi qui n’en sera que plus beau si la victoire ou un podium sont au rendez-vous. BMW compte bien jouer devant, mais il m’étonnerait qu’Audi, Mercedes, Bentley, Lamborghini, Nissan, McLaren, Aston Martin ne laissent faire les Bavarois.

  • Peugeot 2008 DKR, Dakar 2015, le film

    Peugeot 2008 DKR, Dakar 2015, le film

    Janvier 2015, Peugeot revient au Dakar, comme un #backintherace. Quelques six mois plus tard, une paille, la vidéo officielle de Peugeot est enfin en ligne. Longue de 27 minutes, elle nous illustre l’intérieur de ce Dakar au sein de l’équipe Peugeot Sport, au plus proche des hommes et femmes qui la composent. Sans grande performance lors de ce Dakar 2015, l’action se focalise donc sur l’ambiance, dans un film décrivant étape par étape, tels des chapitres, la vie de l’équipe. Des préparatifs de Velizy à l’arrivée à Buenos Aires, avec en plus les débuts du Dakar 2016 déjà mis en scène. Un film à voir. 

  • Michel Vaillant aux 24 heures du Spa

    Michel Vaillant aux 24 heures du Spa

    Souvenez-vous lorsque Michel Vaillant, notre héros de BD préféré, arrivait en WTCC, au volant de sa Vaillante. Le succès fut au rendez-vous. On refait la même, ou presque. Cette fois, Michel Vaillant change de discipline et passe à l’endurance. Michel n’aura pas son nom sur la custode arrière de la BMW Z4 GT3 ROAL Motorsport engagée aux 24 Heures de Spa mais aura sa livrée sur mesure. Dans un style très Graton, un magique et inimitable VROOAAW rouge et bleu sera apposé sur les flancs et le capot de la Z4 GT3, pour un rendu du plus bel effet très BD. Pour le moment, l’esquisse de la livrée est sortie, nous attendons les photos avec impatience. (Edit : photos en bas de l’article)


      

    Au volant de cette belle Allemande, nous retrouverons Alessandro Zanardi (véritable héros des temps modernes), Timo Glock et Bruno Spengler. Un trio qui sera à prendre compte dans la victoire finale de ces 24 Heures du Spa, l’expérience des trois hommes, à Spa comme ailleurs, faisant d’eux les favoris des bookmakers.

    A noter qu’une autre des BMW Z4 engagées par BMW Motorsport revêtira une livrée spéciale : Pascal Witmeur, Jean-Michel Martin, Marc Duez et Eric van de Poele porteront les couleurs de la lutte contre le cancer, sous l’écurie BMW Racing Against Cancer.

    michel vaillant 24 heures de spa 2015 bmw Z4 GT3 livery

     

    michel vaillant 24 heures de spa 2015 bmw Z4 GT3 livery

    michel vaillant 24 heures de spa 2015 bmw Z4 GT3 livery

    michel vaillant 24 heures de spa 2015 bmw Z4 GT3 livery

    michel vaillant 24 heures de spa 2015 bmw Z4 GT3 livery

    michel vaillant 24 heures de spa 2015 bmw Z4 GT3 livery

    michel vaillant 24 heures de spa 2015 bmw Z4 GT3 livery

  • Jules, Lucien, Mauro. Bianchi.

    Jules, Lucien, Mauro. Bianchi.

    On avait échangé quelques mots lors d’un vol. En direction de Budapest, c’est sûr, mais je ne me rappelle plus pour quel évènement. Les World Series by Renault peut être, ou un Grand Prix de F1. Je n’ai plus le souvenir. Intimidé, je t’avais dit quelques mots, tu m’avais répondu, et je fus surpris par ta gentillesse, ta discrétion. Depuis ce jour, j’avais toujours eu un oeil sur toi. Discret, me renseignant de tes résultats de temps à autre. Il y a un peu plus d’un an, quasiment à domicile, tu marquais les premiers points de ton équipe Marussia, à Monaco. Puis il y eut Suzuka.

    C’est ce matin le réveil en douleur. Ton combat s’est terminé là, à côté des tiens, ta famille, tes proches, tes amis, bien loin de ce Japon maudit.

    Je ne peux pas m’empêcher de penser à Stéphane Consani. Vous étiez comme des frères. Je ne peux pas non plus m’empêcher de penser à Lucien Bianchi, pilote que j’admire tant. Gravement blessé lors d’un crash lors du Londres-Sydney 1968, il décédait l’année suivante au volant de son Alfa Romeo T33 AutoDelta lors des essais préliminaires des 24 Heures du Mans. Je ne peux m’empêcher de penser à Mauro Bianchi, frère de Lucien, lui aussi pilote à une époque où passer de la F1, au rallye, à l’endurance n’était pas un souci. Il avait survécu à un effroyable crash au volant de son Alpine. Il se retirait du sport auto suite au décès de son frère en 69.

    Jules, ton nom est partie du sport automobile français, italien et belge. Nous ne t’oublierons pas. RIP.

    Alex a déjà écrit ce matin au sujet de Jules. Mais ce matin, j’avais besoin d’écrire.

     

     

  • Peugeot de retour au Tour de France ?

    Peugeot de retour au Tour de France ?

    Chez AUTOcult, nous sommes plus proches de l’automobile que du cycle. Ici, je relierai donc ces deux thèmes qui sont au final assez proches. Je parlerai ici de partenariat, de marketing sportif, de compétition, de cyclisme… et d’automobile.

    A l’automne 2014, le couperet est tombé. Le partenariat liant l’équipe cycliste professionnelle de Jean-René Bernaudeau à Europcar, son sponsor titre, est terminé en fin d’année 2015. Alors, intéressé par l’avenir de cette équipe, je me suis posé la question. Quelle marque, quel groupe, quelle entreprise pourrait investir dans une telle équipe ?

    Me vient une idée : et si Peugeot revenait au cyclisme ? Et pourquoi Peugeot devrait choisir le cyclisme ? Etude du cas, point par point.

    – car Peugeot, c’est une véritable crédibilité au sein du peloton : dix Tour de France, trois Tour d’Espagne, six Milan-San Remo, cinq Paris-Roubaix, trois Liège-Bastogne-Liège et bien d’autres. Producteur de cycles depuis les années 1880, présente en compétition dès 1892, Peugeot sera au haut niveau du cyclisme jusque 1989, avec un retour de 1995 à 1999 avec Festina.

    1963, Peugeot marque l’histoire avec ses célèbres maillots à damier noir et blanc. Ce motif avait alors été prévu pour mieux passer à la télé, alors en noir et blanc. Peugeot fera rouler les célèbres Eddy Merckx et Bernard Thévenet sous ces couleurs noires et blanches.

    peugeot retour cyclisme damier maillot
    L’équipe Peugeot BP (année?), revêtue du maillot à damier noir et blanc.

     

    peugeot retour cyclisme tour de france
    Peugeot 508 SW, équipe Etixx-Quick Step.

    – car Peugeot est déjà présente en cyclisme professionnel. Avec l’équipe Etixx-Quickstep, mais ici, il ne s’agit pas d’un engagement de la maison mère Peugeot, mais « juste » de l’investissement de la filiale belge du constructeur. C’est déjà ça, et ce n’est qu’un exemple : Peugeot fournit d’autres équipes aux différents niveaux du vélo.

    – car Skoda est déjà là. Avec ce placement « cyclisme », Peugeot se mettrait directement face à un de ses concurrents : Skoda. La marque tchèque étant partenaire et fournisseur officielle du Tour de France. Elle est actuellement la marque automobile la plus visible du cyclisme.

    – car le vélo est green. En ces temps de réchauffement climatique, de réduction des émissions de CO2 et de nouvelles façons d’appréhender la mobilité et les déplacements, y-a-t-il meilleur moyen de se mouvoir que le vélo ? Je ne crois pas non.

    – car le cyclisme est à 100% en externe. Carlos Tavarès est un cost-killer. Il casse les coûts, réduit les enveloppes et externalise ses services. D’un point de vue entrepreneurial, un engagement sur une équipe cycliste lui permettrait une externalisation à quasi 100%. Et Carlos aime ça. Et je ne dis pas que c’est la meilleure des solutions.

    – car le cyclisme n’est pas si cher. Selon L’Equipe, « Avec son budget d’environ 10 millions d’euros, l’équipe AG2R – La Mondiale a attiré l’équivalent de 95,3 millions d’euros grâce à l’exposition médiatique. » Si 10 millions d’euros est un vrai budget, un investissement, cette somme ne parait pas si énorme pour un constructeur automobile aux vues des retombées.

    peugeot retour cyclisme 02
    Peugeot 508 SW, équipe Etixx-Quick Step.

    – car malgré les affaires, le cyclisme est un sport populaire, en France comme dans le monde. Sans parler d’une saison à part entière, zoomons sur la plus belle la plus grande, la plus prestigieuse des compétitions cyclistes : le Tour de France. Selon les chiffres Boursorama, le Tour, ce n’est pas moins de 12 millions de spectateurs massés au bord des routes en 2013. C’est aussi un suivi par 85 chaînes de télévision, retransmettant dans 195 pays, dont 60 en direct, avec la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande… Au total, cela représente 3,5 milliards de spectateurs dans le monde, soit la moitié de la population totale de la planète.

    peugeot retour cyclisme public tour de france header
    Le public massé lors de la deuxième étape du Tour de France, le 6 juillet 2014. Photo : © DPPI MEDIA.

    – car quelle compétition, quel défi peut créer une telle visibilité ? Le Mans ? Peugeot s’y est essayée. Velizy pleure encore. Le Dakar ? Pas aussi populaire. Le WRC ? Idem. La F1, hors de prix. Le foot ? Pas très fun, Peugeot n’y serait pas que partenaire. L’avantage du cyclisme est que l’équipe revêtit le nom du sponsor titre.

    Pour conclure, entre son histoire, un investissement limité, des retombées extraordinaires et une vraie image de marque, Peugeot reviendrait au cyclisme par la grande porte. Elle en profiterait pour éviter que l’équipe pour le moment encore appelée Europcar ne mette la clé sous la porte. Si Jean-René Bernaudeau, Thomas Voekler et Pierre Rolland cherchent le mail de Carlos Tavarès, ça se trouve. D’ailleurs, cette idée pourrait aussi s’appliquer à Renault, qui eut une équipe cycliste de 1978 à 1985. L’exemple Peugeot étant plus criant, l’aspect cycle du lion étant plus important que pour celui du losange.

  • Essai Audi A6 Allroad : hashtag polyvalence.

    Essai Audi A6 Allroad : hashtag polyvalence.

    Sortir du parking souterrain. Me voilà engagé dans la circulation parisienne. Les premiers mètres puis hectomètres ne sont pas évidents au sein de la capitale. A6 Allroad est « un bac » comme on dit, avec ses mensurations bien à elles, son physique de teutonne, voire de suédoise. On la voit grande, à la belle carrure. 4,94m de long, 1,89m de large, 1m53 de hauteur. Tout cela se confirme.

    De l’extérieur, l’A6 Allroad se différencie bien d’une A6 classique. Exclusivement disponible en break, son look est plus baroudeur que celui d’une A6 Avant, avec des ajouts d’élargisseurs d’ailes, un protège carter, des barres de toit et une face avant spéciale « Allroad ». Ces adjonctions lui donnent un beau style « costaud » sans pour autant sombrer dans le cambouis et le graveleux . Audi reste Audi : Allroad ou non, le design reste toujours classique et efficace, sans excentricité. On aime ou non mais Allroad « rend » bien.

    A l’intérieur, Allroad reste une A6. Rien à dire, la qualité est optimale : on reste là sur une Audi. Je veux dire par là qu’il n’y a pas grand chose à reprocher aux finitions, aux équipements. Les fonctions tombent bien en mains, les doigts ne cherchent pas les commodos et autres boutons. Je ne m’attarde pas ici mais j’ai tout de même beaucoup aimé l’affichage tête haute et l’option vision nocturne.

    essai Audi A6 Allroad

    Hashtag Polyvalence

    Des chemins de terre à une route de goudron, j’ai rarement vu une voiture aussi polyvalente. Par chance, elle est quasiment esseulée dans cette catégorie des voitures « polyvalentes » entre sportivité et évasion des rubans de macadam.

    En ville, qui n’est pas le terrain de jeu favori de cette A6, la boîte automatique nous facilite la chose. La capacité de chargement de son coffre (565 litres) nous laisse bien de la place pour charger gracieusement le shopping du samedi après-midi. Pour cela, l’Allroad est une A6.

    Sur nationales, routes et autoroutes, A6 Allroad vit ses plus belles heures. Confortable, insonorisée, vive à souhait, elle parait tout de même reposante par sa souplesse et son confort fourni par sa suspension variable, automatique ou non. Sa polyvalence de sportive des familles est véritablement impressionnante, qui plus est équipée d’un moteur plaisant, puissant et coupleux  : le V6 3.0 TDI 320 cv, accouplé à la boîte Tiptronic 8 vitesses. Ce duo est réellement l’ensemble moteur/boîte le plus plaisant que j’ai pu utiliser.

    essai Audi A6 Allroad

     

    essai Audi A6 Allroad

    Sortir des sentiers battus.

    « Allroad », « toutes routes ». Alors testons. Il est bien rare qu’un matin, un break puisse nous emmener à 250 km/h quand le même jour, il nous conduit aisément sur les chemins de terre de la Haute-Marne.

    Avant de vous parler de de cet essai « terre » sans vous targuer un titre « objectif terre », j’ai un petit regret à vous soumettre : je n’ai pas pu tester de réel passage de franchissement au volant de cette Allroad. Cela dit, à en voir les essais de la presse automobile traditionnelle, Allroad s’est bien comporté. Je ne donnerai donc pas mon avis à ce sujet. En revanche, je peux causer chemin de terre si vous le souhaitez. J’excelle à ce niveau.

    Nationale, clignotant droit, notre paquebot vire à droite. Le petit chemin, qui ne sent pas la noisette, se dessine devant nous. Les premiers hectomètres sont hésitants. Hauteur de caisse adaptée à la petite caillasse, rapidement, notre A6 est à son aise. Je le suis du coup. Si à faible vitesse l’utilisation automatique de la quattro ne se montre pas réellement, il faut tout de même avouer cette Allroad est surprenante par son efficacité et son relatif silence à son bord lorsque nous sommes loin de sentiers battus. Son assise, sa stature en font un beau break qui se révèle au final des plus efficaces dans des conditions difficiles.

    Cinq modes de suspensions sont disponibles : dynamic, automatic, comfort, allroad et lift. Les hauteurs vont de 125 mm en dynamic à 175 mm en Allroad, allant jusqu’à 185 mm en lift pour passer les gués.

    J’aurais d’ailleurs aimer tester cette A6 dans des conditions plus difficiles, type neige ou boue, pour voir ainsi comment ses deux tonnes se comportent. Ce sera pour la prochaine fois. En conclusion, sur terre, l’Allroad m’a véritablement bluffé de confort et de facilité, complétant ainsi le chapitre de la polyvalence automobile. Diable que j’aime les phrases pompeuses.
    essai Audi A6 Allroad

    On a beau avoir la voiture la plus classe du monde, on a toujours l’air bête quand on crève.

    Bip bip bip bip bip. Vérifiez pression roue arrière gauche : tu vois le genre. Merci merci, elle ne sent pas bon cette affaire là. Rangés au plus vite sur le bas côté, la réponse arrive vite. Mon boudin noir fait triste mine. Énervement puis réflexion, tout cela ne sert à rien, autant en rire.

    Le problème des grandes voitures ? On les charge plus que normalement. On laisse la valise à moitié ouverte dans le coffre, on y jette vestes et chaussures de rechange, on y pose sacs en tous genres. Bref, au moment de devoir aller chercher la roue de secours, se crée dans une joyeuse ambiance une séance de rangement et organisation. Le temps de ranger tout ça, de fermer les valises, de les étaler consciencieusement le long de la route après avoir revêtis un sublime gilet fluo de Karl Lagerfeld, nous sommes prêts : ouvrons la trappe.

    Et là, surpriiiiiiise : pas de roue de secours ! Ou plutôt, une galette, une sublime roue galette. Imaginez la taille de cette roue de secours prévue pour une voiture de deux tonnes. Le mastoc, le poids du bidule. Franchement, on a ri. Une fois le gonfleur sorti de son logement, une fois la roue gonflée, une fois le système de suspension de notre Allroad en position « secours », le changement de la roue malade se fait le plus simplement du monde. Ce fut un peu long mais avec un peu de méthode, en suivant le mode d’emploi, notre aventure s’est bien terminée. Nous avons juste eu un peu de mal à ranger la roue crevée en son emplacement. De même pour ranger le gonfleur. Ces choses là toujours prévues pour être installées dans le confort d’une usine, pensées par une flanquée d’ingénieurs en col blanc. Pas pour vous et moi, sous un cagnard de 40° ou dans le froid sibérique d’une nuit polaire en région de Langres. Je pourrais vous raconter la même chose au sujet des ampoules de feux, phares et clignotants.

    essai Audi A6 Allroad

    On conclut ? On conclut.

    Quand Audi décide de réaliser une voiture mêlant sport, famille et finition rigoureuse, elle crée l’A6 Allroad. Réellement performante, A6 Allroad est montre être une vraie sportive, ses 320ch, son couple de camion et sa fabuleuse boîte Tiptronic 8 lui offrant les armes nécessaires pour figurer dans cette prestigieuse catégorie. Familiale : cinq belles places, bien qu’à quatre c’est toujours mieux, grand volume de coffre, bon espace dédié aux passagers, A6 Allroad mérite son label des familles. Quand la qualité globale Audi est là, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur avec de beaux chromes et des ajouts « Allroad » bien en place, l’A6 Allroad est en bonne place. Allroad est une polyvalente, poussée au paroxysme.

    A6 Allroad est donc :

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnelle / AUTOcult !

    essai Audi A6 Allroad

    Fiche technique

    Nombre de cylindres : 6
    Nombre de soupapes par cylindre : 4
    Cylindrée : 2967 cc
    Puissance din : 320 ch au régime de 3900 tr/min
    Couple moteur : 650 Nm au régime de 1400 tr/min
    Puissance fiscale : 21 CV
    Suralimentation/type : turbo
    Vitesse maximum : 250 km/h
    Accéleration 0/100km/h : 5.5 sec (données constructeur)
    Transmission : quattro 4 roues motrices
    Boite : Tiptronic 8 vitesses, automatique avec palettes au volant.
    Freins : 4 freins à disque ventiles
    Largeur pneu avant : 255 mm
    Largeur pneu arrière : 255 mm
    Rapport h/l pneu avant : 45
    Rapport h/l pneu arrière : 45
    Diamètre des jantes avant : 19 pouces
    Diamètre des jantes arrière : 19 pouces

     

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

  • Wrapped VW Beetle : quand Christo emballait la Coccinelle. 

    Wrapped VW Beetle : quand Christo emballait la Coccinelle. 

    Christo, l’artiste emballeur, ou plutôt le couple emballeur. Christo et Jeanne-Claude, en 1961, s’attaquent à un mythe de l’automobile, produite à 21 529 464 d’exemplaires : la Coccinelle. Fait de papier kraft, de ficelles, cette emballage est le premier d’une automobile pour le duo. Précédemment, ils avaient emballé une moto en 1962.

    christo volkswagen beatle coccinelle

     

    christo volkswagen beatle coccinelle

  • DPPI illustre 50 ans de WRC

    DPPI illustre 50 ans de WRC

    La presse, on l’aime. Pour avoir exercé au sein de l’agence de presse et agence photo DPPI, j’en suis et j’en resterai forcément attaché (de presse). L’histoire de cette agence, ses hommes, ses femmes, ses stocks de photo, son expérience.

    A l’occasion des cinquante ans de cette agence des plus prestigieuses, Rallyes Magazine a sorti un numéro hors série, disponible en kiosques et en ligne

    Sur plus de 160 pages, chaque année du rallye français, européen, mondial, est étudiée, illustrée, commentée. De la Mini Cooper des années 60 à la dernière génération du WRC, des pilotes amateurs puis profesionnels des années 70 au duo de Séb Ogier/Loeb, tout l’histoire du rallye y est retracée. Agrémentée de citations, la photo est mise en avant, habillement commentée par Frédéric Petitcolin, rédac’chef de Rallyes Mag’.

    Il s’agit là d’un beau bouquin, beau magazine, à conserver dans un coin de sa bibliothèque : la plupart des clichés de l’agence y sont exclusifs.

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    Walter Rohrl – Rallye Sanremo 1985 – Photo © DPPI
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    Rauno Aaltonen – Rallye Monte Carlo 1967 – Mini – Photo © DPPI
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    Philippe Bugalski / Denis Giraudet – Lancia Delta Integrale – Rallye Monte Carlo 1992 – Photo © François Baudin / DPPI
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    Ari Vatanen / Terry Harryman – Peugeot 205 Turbo 16 – Sweden Rally 1985 – Photo © DPPI
     

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    Kenneth Eriksson / Tina Thorner – Great Britain Rally 2002 – Skoda Octavia WRC – Photo © François Flamand / DPPI
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    Sébastien Loeb – Tour de Corse Rallye de France 2008 – Photo © DPPI
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    Sébastien Loeb / Daniel Elena – Citroën Xsara T4 WRC – Rallye Monte Carlo 2003 – Photo © François Baudin / DPPI
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    Toyota Celica – Safari Rally Kenya 1992 – Photo © DPPI

  • Michael Kerbow illustre les embouteillages de San Francisco

    Michael Kerbow illustre les embouteillages de San Francisco

    L’artiste peintre américain  Michael Kerbow a illustré, dans un art assez abstrait mais toujours figuratif les nombreux embouteillages de la ville de San Francisco, cité où il est installé. Des oeuvres assez colorées, où l’accumulation est maître mot. Il dénonce ainsi la société de consommation et la conséquence des actions de l’homme sur sa propre vie et environnement.

    Merci à Philippe Kerleroux pour cette trouvaille. Via.

    art auto  Aberrations- Paintings by Michael Kerbow

    art auto Aberrations- Paintings by Michael Kerbow

    art auto Aberrations- Paintings by Michael Kerbow

    art auto Aberrations- Paintings by Michael Kerbow

    art auto Aberrations- Paintings by Michael Kerbow

    art auto Aberrations- Paintings by Michael Kerbow

    art auto Aberrations- Paintings by Michael Kerbow

  • Renault Talisman : les précisions techniques

    Renault Talisman : les précisions techniques

    Lundi dernier, Renault a révélé Talisman, sa nouvelle berline du segment D. Revenons précisément les caractéristiques techniques de celle qui devra habiller le costume du renouveau « luxe » de la marque au losange. Aux vues des nombreux retours positifs vus dans la presse, c’est en bonne voie.

    Carrosserie :

    – longueur : 4.85m
    – largeur : 1.87m
    – hauteur : 1.46m
    – empattement : 2.81m
    – jantes disponibles de 16 à 19 pouces au max
    – phares et feux LED
    – peintures : neuf coloris métallisés (blanc, beige, bleu, brun, gris clair, gris anthracite, deux noirs, rouge), une opaque (blanc)

    Motorisation : cinq moteurs disponibles

    – deux moteurs essence : Energy TCe 150, Energy TCe 200, tous deux équipés de la boîte EDC double embrayage 7 rapports.
    – trois moteurs diesel : Energy dCi 110, Energy dCi 130 (avec boîte manuelle 6 ou EDC 6), Energy dCi 160, équipés de la boîte EDC double embrayage 6 rapports.

    Intérieur / vie à bord :

    – Rlink2 avec écran 8,7 pouces
    – affichage tête haute
    – son Surround Bose
    – un coffre de 608dm3
    – une boîte à gant de 8 litres

    Châssis :

    – traction avant
    – 4 roues directrices

    Pour le moment, aucun tarif n’a été annoncé. Si sa version break Estate sera révélée lors du Salon de Francfort  de septembre prochain, la commercialisation de la Talisman débutera en fin d’année. Elle est fabriquée en l’usine nordiste de Douai. 420 millions d’euros y ont été investis et 200000 heures de formation distribuées.

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    Renault Talisman – Photo © Luc Perenom
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    Renault Talisman – Photo © Luc Perenom
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    Renault Talisman – Photo © Luc Perenom
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    Renault Talisman – © Renault Group
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    Renault Talisman – © Renault Group
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    Renault Talisman – © Renault Group
  • Renault révèle sa Talisman

    Renault révèle sa Talisman

    Talisman : nom masculin de l’arabe tlowdotilasm, du bas grec telesma, rite religieux. Objet, image, préparé rituellement pour lui conférer une action magique ou protectrice. Littéraire. Ce qu’on croit doué d’un pouvoir magique, qui est censé porter bonheur.

    Tel est l’avis, la définition de Larousse. De notre côté, du côté de Chantilly, nous avons découvert là une belle berline, toute en longueur, avec une face avant expressive qui met en avant le logo. Pour notre part, nous avons vraiment aimé cette Talisman, on sent la présence de Laurens van den Acker, avec un travail plus profond, plus travaillé que sur d’autres modèles Renault. Plus d’information sous peu mais une chose est sûre : le break Estate arrive dès Francfort.

    Alors Talisman prendra-t-elle la suite des R25, Safrane, Laguna, Latitude ou encore Vel Satis ? C’est à croire. Larousse l’a dit. D’un point de vue littéraire, on dit d’un talisman, « Ce qu’on croit doué d’un pouvoir magique, qui est censé porter bonheur. » Alors espérons que la Talisman porte bonheur à Renault.

     

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  • Utrecht, Jaguar révèle son F-PACE sur le Tour de France

    Utrecht, Jaguar révèle son F-PACE sur le Tour de France

    Aujourd’hui est un jour particulier, c’est le Grand Départ du Tour de France 2015. Pas moins de 22 équipes s’élancent pour la belle, la plus prestigieuse course cycliste au monde. Parmi elles, la team Sky, avec Christopher Froome comme porte drapeau, ne compte pas faire partie des outsiders : le Britannique ayant remporté le Tour il y a 2 ans.

    Ce n’est pas la première fois que Jaguar utilise une course cycliste pour promouvoir ses modèles. Début de saison, en mars, la belle Brits proposait une Jaguar F-Type un peu spéciale pour Team Sky. Cette fois, à Utrecht, la marque britannique en a profité pour révéler son FPACE, son nouvel SUV. Premières images.

    jaguar suv fpace tour de france team sky 2015

    jaguar suv fpace tour de france team sky 2015