Auteur/autrice : Jean-Charles Huvelle

  • Les Belles Mécaniques s’exposent à Roubaix

    Les Belles Mécaniques s’exposent à Roubaix

    Le week-end des 27 et 28 juin, l’automobile ancienne a rendez-vous à Roubaix, dans le Nord. Pour la treizième fois, propriétaires ou visiteurs, bons experts ou doux curieux, vous aurez par exemple la chance de voir tourner nos belles anciennes sur le vélodrome qui voient les arrivées du célébrissime Paris-Roubaix. Vous pourrez aussi flâner sur la bourse d’échange, assister à la présentation de véhicules anciens ou encore vous balader dans le village de clubs. Cette année, le soixantième anniversaire de la Citroën DS sera célébré. La belle de Javel aura donc tous les honneurs, avec entre autres un grand rassemblement.

    A noter, l’entrée est à 4€, prix plutôt accessible vu le spectacle présenté là chaque année. L’accès est gratuit pour enfant de moins de 14 ans accompagné d’un adulte. Ouverture au public samedi 27 et dimanche 28 juin, de 10h à 19h.

    Plus d’infos sur le site de l’IdéaleDS, club organisateur.

    festival des belles mecaniques roubaix 04

    festival des belles mecaniques roubaix 04

    festival des belles mecaniques roubaix 04

    festival des belles mecaniques roubaix 04

    festival des belles mecaniques roubaix 04

    festival des belles mecaniques roubaix 04

  • WTCC // Nurburgring Nordschleife : Citroën teste et confirme

    WTCC // Nurburgring Nordschleife : Citroën teste et confirme

    Une des grandes attentes de la saison de sport automobile 2015 est à n’en pas douter l’arrivée du WTCC sur le mythique circuit du Nurburgring Nordschleife. Avec ses 25,947 km et 170 virages, ce circuit tracé dans l’épaisse forêt de l’Eifel promet de sacrées bagarres, tout comme des images à couper le souffle. Ce circuit étant un peu particulier, une journée d’essais eut lieu aujourd’hui. Citroën, champion du monde en titre, a marqué de ses chevrons la journée, posant ses quatre pilotes dans le top 5, trustant le podium.

    Par séries de trois tours, soit 75 kilomètres, distance des courses prévues lors du meeting du Nurburg, pas une fois dans la journée, José María López ne sera descendu de la première marche de ces essais. Commençant par un chrono de 8:46:726 dès sa première boucle d’essais, il améliore ensuite son temps à 8:42:791 puis 8:42:468. En fin de journée, l’Argentin met tout le monde d’accord, améliorant son temps de 4 secondes, signant un fantastique 8:38:027.

    Avec Pechito Lopez sur un nuage, Sébastien Loeb, Ma Qing Hua sur le podium et Yvan Muller dans le top 5, le ton est donné par Citroën pour la  manche allemande du WTCC, qui se déroulera le weekend du 16 mai, sur le tracé du Nurburgring.

    Top 5 des essais WTCC du Nurburgring :

    1 – José María López – 8:38:027
    2 – Sebastien Loeb – 8:40:517
    3 – Ma Qing Hua – 8:41:489
    4 – Gabriele Tarquini – 8:42:7
    5 – Yvan Muller – 8:43:644

     

    AUTO - WTCC NURBURGRING PRESENTATION 2015

    Citroen WTCC Nurburgring Jose Maria Lopez 01

    Citroen WTCC Nurburgring Yvan Muller

  • L’art automobile s’expose à La Tartine

    L’art automobile s’expose à La Tartine

    Du 30 avril au 6 mai, l’art automobile s’expose à Lasne, en Belgique. En l’estaminet La Tartine, vous pourrez apprécier les œuvres des artistes Clovis, Pierre Englebert, Ever Meulen, Johan Vandenberghe, Nicolas Cancelier et Jean-Luc Vanuf. Entre photographie, peinture, sculpture, le grand thème sera l’automobile. Une exposition artistique complétée de rassemblements de pilotes du Dakar, des 24 heures de Spa mais aussi d’expositions d’objets automobiles, d’un rallye balade, de conférences et déjeuners.

    Rendez-vous à La Tartine. Rue de l’Église, 2 – 1380 Lasne (Ohain)

    exposition Automobile Art at La Tartine Lasne Ohain

  • Renault Mégane R.S. sur les targas australiennes

    Renault Mégane R.S. sur les targas australiennes

    En Australie, se dispute un championnat atypique de compétitions sur routes. En bref, on parle de rallyes, sauf qu’ici, les étapes sont bien plus longues que nos habituels rallyes, à la façon des grandes compétitions routières d’antan : les Mille Miglia, la Coupe des Alpes, le Tour de France Automobile, la Targa Florio. Le nom de ce championnat et de compétitions qui le compose vient d’ailleurs de cette dernière : Australian Targa Championship. Il est composé de quatre targas : Targa Tasmania, Targa Adelaide, Targa High Country et Targa Wrest Point. De longues et grandes courses étalées sur un état complet, disputées sur routes : les Australiens arrivent donc à faire ce que nous n’arrivons plus à faire. Le Targa Tasmania se déroule d’ailleurs sur 6 jours et plus de 30 secteurs chrono.

    Sur ce championnat, sont principalement engagées des supercars, des sportives, qui sont au final assez proches de la série. Nous sommes là bien loin des habituelles montures vues sur nos rallyes, les WRC en tête. Pour dire, parmi les dernières voitures vainqueurs de la Targa Tasmania, on retrouve des Porsche 911 GT2 et GT3, Subaru Impreza WRX STi S202, Nissan Skyline GT-R, Subaru Impreza WRX, Mitsubishi Lancer Evolution IX RS, Lamborghini Gallardo Reiter Super Trofeo Strata, Lamborghini Gallardo Super Trofeo Stradale. Cette année même, on trouve des Mini John Cooper Works GP, Porsche 911 GT3 RS, Jaguar V8 F-Type Coupe R, Mclaren 650S et Ford Mustang Shelby GT500.

    Au milieu de ses ultra-sportives, on retrouve une petite Française, perdue en Océanie : la Renault Mégane R.S.. Engagées par Renault Sport Australia et Renault Australia, deux exemplaires de la sportive française disputent ce championnat routier. A leurs bords, on trouve Mike Sinclair et sa copilote Julia Barkley, qui forment le premier équipage, tandis que sur la deuxième Mégane R.S., Grant Denyer (présentateur télé local) est secondé par Alex Gelsomino, l’habituel copilote d’un certain Ken Block. A eux quatre, ils portent les couleurs officielles de Renault en Australie. Sur les routes des targas australie, notre chère petite Française mène donc une drôle d’aventure, qui n’en est pas moins passionnante. D’autres Mégane sont présentes sur ce championnat, engagées non officiellement.

     

    renault megane rs australie 03

    renault megane rs australie 03

    renault megane rs australie 03

    renault megane rs australie 03

    renault megane rs australie 03

    renault megane rs australie 03

    renault megane rs australie 03

    renault megane rs australie 09

  • Essai course : Triumph Dolomite Sprint, sportive de luxe made in UK

    Essai course : Triumph Dolomite Sprint, sportive de luxe made in UK

    Imaginez prendre le volant d’une voiture ancienne. Imaginez prendre le volant d’une voiture de course. Imaginez prendre le volant d’une voiture à conduite à droite. Imaginez prendre le volant d’une voiture ancienne de course, à conduite à droite. Voilà donc l’essai que j’ai pu faire. Une expérience qui se montre surprenante lors des premiers kilomètres, qui devient vite un de mes plus beaux essais. Récit.

    La Triumph Dolomite Sprint est une Anglaise des années 70, produite d’octobre 1972 à août 1980. Belle berline tricorps, aux lignes typiques de l’époque, avec juste ce qu’il faut de chromes, elle a été dérivée de la Triumph Dolomite. La Dolomite Sprint se démarque des autres Dolomite par son toit : il est recouvert d’un vinyle, imitation cuir. Cela lui donne un beau cachet, renforcé par l’aspect bi-ton. La Dolomite a été dessinée par Giovanni Michelotti, à qui on doit de nombreuses voitures des années 70, dont l’Alpine A110 ou la BMW 2002, sans oublier une vingtaine de Ferrari. A l’intérieur de cette belle anglaise, on retrouve du cuir, du bois, façon Rolls Royce mais moins huppé. Le style est tout de même là.

    Triumph Dolomite essai course test drive - 05

    Ici, nous testons une version « course » de la Sprint, préparée pour le rallye. En compétition, la Dolomite écrit son histoire sur les circuits, où elle marqua les rendez-vous du supertourisme européen. On a vu bien peu d’engagements en rallyes, cette Dolomite Sprint présente ici est donc des plus rares.

    Sous le capot, on trouve le 4 cylindres 1998 cm3 à quatre soupapes par cylindre, développant 130 chevaux, accouplé à une boîte 4 rapports. A l’époque, la Dolomite Sprint était une des références de sa catégorie, démontrant un beau 192 km/h de vitesse de pointe, avec un 0 à 100km/h en 8,4 secondes. Le son de son moulin est caractéristique, chantant à souhait et vraiment plaisant.

    Une fois harnaché à son bord, on prend nos repères. Il faut remettre les choses à leur place. Dolly est une vieille dame, elle demande qu’on prenne notre temps avec elle. En route. Dès les premiers kilomètres, je ne me sens pas spécialement à l’aise au volant de la belle anglaise. Si j’avais pris le temps d’assimiler le passage de vitesses avec la main gauche (ce n’est pas chose évidente il faut le dire), le flou me semblait de mise au niveau du train avant après quelques kilomètres. Difficile d’être précis de l’avant. Retour à la case départ, Patrice se presse sous l’auto, sort ses outils de torture et retravaille le train avant. Le temps de régler le tout, de « fermer » le train avant afin qu’il soit plus précis et c’est reparti. Les réglages de Patrice changent véritablement la voiture. Au fur et à mesure des kilomètres, la vieille dame confirme qu’elle est bien vivante. Sa direction n’est pas assistée. Son freinage non plus, il faut l’anticiper. C’est du brut, aucune aide à la conduite n’est disponible. Ici, c’est le train arrière qui nous emmène. Son embrayage est dur, il faut faire avec. La boîte, en H, n’est pas des plus évidentes non plus dans sa manipulation. Il faut de la précision pour passer les rapports.

    Triumph Dolomite Sprint essai course test drive

    Dans les parties techniques, Dolly n’est pas facile, pas vraiment précise. Dolly est poussive à bas régime. Elle ne voudrait qu’être à haut régime. C’est d’ailleurs dans les portions rapides que je me sens le plus à l’aise. Dolly se dandine du popotin sans jamais faire peur, du moins sur le sec. Sur le gras, le mouillé, c’est une autre paire de manche. Dolly n’est pas à son aise et je ne le suis pas non plus, peut être que la monte pneumatique n’aide pas. Je suis sur la défensive, « arrêté complet » dirions nous. Le sec me va bien mieux, je m’amuse réellement. Dolly est vraiment plaisante. Sa sonorité est envoutante, quand son train arrière est prévenant et vraiment joueur.

    Fournie par le Wat’team Racing cher à Patrice Wattinne avec le soutien de ARF industries, engagée par le Dino Rally Team, je pris le volant de cette Triumph Dolomite Sprint lors du Hoppeland Rally 2012, premier du nom. Un rallye 100% voitures historiques de compétition, disputé dans les Flandres françaises, autour du village de Godewaersvelde, à 30 minutes au nord de Lille. Un rallye qui se terminait rapidement, en fin de premier secteur chronométré. Dame Dolly cessant de nous emmener là où nous voulions, l’alimentation d’essence faisant défaut. La centaine de kilomètres d’essais m’aura tout de même laissé le temps de vous raconter cela.

    Triumph Dolomite essai course test drive - 09

    Triumph Dolomite essai course test drive - 07

    Triumph Dolomite essai course test drive - 04

    Triumph Dolomite essai course test drive - 03

    Triumph Dolomite essai course test drive - 01

    Triumph Dolomite Sprint essai course test drive

    Triumph Dolomite essai course test drive - 06

  • Cinéma : la BMW 2002 Turbo du film Dikkenek

    Cinéma : la BMW 2002 Turbo du film Dikkenek

    Certains films sont cultes. OSS 117, le grand détournement, le vélo de Ghislain Lambert, The Big Lebowski, Retour vers le futur et Dikkenek. Ce drôle de film réalisé par le Belge Olivier Van Hoofstadt met en scène des acteurs de haut vol dans leur domaine. Au programme, François Damiens, Jean-Luc Couchard, Jérémie Rénier, Florence Foresti, Catherine Jacob, Dominique Pinon, Marion Cotillard et Mélanie Laurent jouent leur rôle dans un scénario des plus loufoques. Ce film, qui se joue entre Bruxelles et Anderlecht, nous permet de voir une BMW 2002 turbo, modèle rare au cinéma.

    Produit de 1973 et 1975, la BMW 2002 Turbo est mue par un 4 cylindres 1,990 cc à injection, gavé du turbo KKK, développant 170 ch. La 2002 Turbo est une propulsion, équipée d’une boîte manuelle à 4 vitesses. D’extérieur, la 2002 T est blanche, bardée de liserés bleus turquoises, bleus marine et rouge, en bas de caisse le tout rappelant les couleurs officiels de M Power et BMW Motorsport. Pour la petite histoire, (et ce n’est pas le cas dans la 2002 Turbo du film), sur le bouclier avant, était inscrit le logotype « 2002 turbo » à l’envers, de façon à ce que le conducteur qui précédait la 2002 T voyait écrit à l’endroit « 2002 turbo » dans son rétroviseur. Tout une histoire à l’époque.

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    BMW 2002 Turbo Dikkenek 01

    Dans ce film, on pourra voir une autre BMW, la 645 CI. On trouvera aussi une Mercedes-Benz, la SLC de Claudy Focan, mais aussi sa Toyota Celica. Une Ford GT40 aura aussi sa place dans le scénario.

     

    Une scène du film a été coupé au montage. La voici, mettant en avant la BMW 2002 Turbo.

    https://www.youtube.com/watch?v=ggCCFUpE69c

  • Quand Roland Barthes parle de la Citroën DS 19

    Quand Roland Barthes parle de la Citroën DS 19

    Dans son recueil « Mythologies », le critique littéraire et sémiologue (étude des signes linguistiques à la fois verbaux ou non verbaux) Roland Barthes étudie et nous révèle les composantes de la société des années 50. Tout y passe, justice du catch, le steak-frites, l’iconographie de l’Abbé Pierre, Einstein, le plastique ou la nouvelle Citroën, à travers 53 textes rédigés entre 1954 et 1956, l’actualité étant le fil conducteur de ce recueil édité chez Seuil en 1957.

    Au sujet de cette œuvre, Barthes est interviewé le 29 mai 1957 à la télévision française, revenant sur les éléments précédemment cités, et bien évidemment sur celle qu’on appelait « la nouvelle Citroën ». Oui, Barthes parle bien de « la nouvelle Citroën ». On se rend compte là de l’impact qu’a eu la Citroën DS au milieu des années 50.

    Retour sur cette interview plutôt intéressante et forcément surprenante, dans laquelle Barthes compare la DS 19 aux cathédrales gothiques. Passionnant.

    Voici le passage complet de « La nouvelle Citroën », tiré de Mythologies.

    Roland Barthes, « La nouvelle Citroën », 1957
    Sujet : La nouvelle Citroën
    Auteur : Roland Barthes
    Diffusion : Edition du Seuil, Paris

    Je crois que l’automobile est aujourd’hui l’équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques : je veux dire une grande création d’époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique.

    La nouvelle Citroën tombe manifestement du ciel dans la mesure où elle se présente d’abord comme un objet superlatif. Il ne faut pas oublier que l’objet est le meilleur messager de la surnature: il y a facilement dans l’objet, à la fois une perfection et une absence d’origine, une clôture et une brillance, une transformation de la vie en matière (la matière est bien plus magique que la vie), et pour tout dire un silence qui appartient à l’ordre du merveilleux. La «Déesse» a tous les caractères (du moins le public commence-t-il par les lui prêter unanimement) d’un de ces objets descendus d’un autre univers, qui ont alimenté la néomanie du XVIIIe siècle et celle de notre science-fiction: la Déesse est d’abord un nouveau Nautilus.

    C’est pourquoi on s’intéresse moins en elle à la substance qu’à ses joints. On sait que le lisse est toujours un attribut de la perfection parce que son contraire trahit une opération technique et tout humaine d’ajustement: la tunique du Christ était sans couture, comme les aéronefs de la science-fiction sont d’un métal sans relais. La DS 19 ne prétend pas au pur nappé, quoique sa forme générale soit très enveloppée; pourtant ce sont les emboîtements de ses plans qui intéressent le plus le public: on tâte furieusement la jonction des vitres, on passe la main dans les larges rigoles de caoutchouc qui relient la fenêtre arrière à ses entours de nickel. Il y a dans la DS l’amorce d’une nouvelle phénoménologie de l’ajustement, comme si l’on passait d’un monde d’éléments soudés à un monde d’éléments juxtaposés et qui tiennent par la seule vertu de leur forme merveilleuse, ce qui, bien entendu, est chargé d’introduire à l’idée d’une nature plus facile.

    Quant à la matière elle-même, il est sûr qu’elle soutient un goût de la légèreté, au sens magique. Il y a retour à un certain aérodynamisme, nouveau pourtant dans la mesure où il est moins massif, moins tranchant, plus étale que celui des premiers temps de cette mode. La vitesse s’exprime ici dans des signes moins agressifs, moins sportifs, comme si elle passait d’une forme héroïque à une forme classique. Cette spiritualisation se lit dans l’importance, le soin et la matière des surfaces vitrées. La Déesse est visiblement exaltation de la vitre, et la tôle n’y est qu’une base. Ici, les vitres ne sont pas fenêtres, ouvertures percées dans la coque obscure, elles sont grands pans d’air et de vide, ayant le bombage étalé et la brillance des bulles de savon, la minceur dure d’une substance plus entomologique que minérale (l’insigne Citroën, l’insigne fléché, est devenu d’ailleurs insigne ailé, comme si l’on passait maintenant d’un ordre de la propulsion à un ordre du mouvement, d’un ordre du moteur à un ordre de l’organisme).
    Il s’agit donc d’un art humanisé, et il se peut que la Déesse marque un changement dans la mythologie automobile. Jusqu’à présent, la voiture superlative tenait plutôt du bestiaire de la puissance; elle devient ici à la fois plus spirituelle et plus objective, et malgré certaines complaisances néomaniaques (comme le volant vide), la voici plus ménagère, mieux accordée à cette sublimation de l’ustensilité que l’on retrouve dans nos arts ménagers contemporains: le tableau de bord ressemble davantage à l’établi d’une cuisine moderne qu’à la centrale d’une usine: les minces volets de tôle mate, ondulée, les petits leviers à boule blanche, les voyants très simples, la discrétion même de la nickelerie, tout cela signifie une sorte de contrôle exercé sur le mouvement, conçu désormais comme confort plus que comme performance. On passe visiblement d’une alchimie de la vitesse à une gourmandise de la conduite.

    Il semble que le public ait admirablement deviné la nouveauté des thèmes qu’on lui propose: d’abord sensible au néologisme (toute une campagne de presse le tenait en alerte depuis des années), il s’efforce très vite de réintégrer une conduite d’adaptation et d’ustensilité (« Faut s’y habituer »). Dans les halls d’exposition, la voiture témoin est visitée avec une application intense, amoureuse: c’est la grande phase tactile de la découverte, le moment où le merveilleux visuel va subir l’assaut raisonnant du toucher (car le toucher est le plus démystificateur de tous les sens, au contraire de la vue, qui est le plus magique): les tôles, les joints sont touchés, les rembourrages palpés, les sièges essayés, les portes caressées, les coussins pelotés; devant le volant, on mime la conduite avec tout le corps. L’objet est ici totalement prostitué, approprié: partie du ciel de Metropolis, la Déesse est en un quart d’heure médiatisée, accomplissant dans cet exorcisme, le mouvement même de la promotion petite-bourgeoise.

  • Cinéma : la Porsche 911S de Steve McQueen dans Le Mans

    Cinéma : la Porsche 911S de Steve McQueen dans Le Mans

    Souvenez-vous, au début du film Le Mans, avec Steve McQueen. Le prince du cool arrive sur le circuit sarthois au volant d’une Porsche 911S. Immatriculée S-B 2795, elle fut livrée neuve à McQueen pour le tournage du film. Il s’agit du châssis no. 91103 01502 équipé du moteur no. 6302094. 2011, elle est expertisée, validée comme originale et vendue aux enchères le 19 août de la même année pour la modique somme de 1,375 millions de dollards. Un prix qu’on ne doit qu’à Steve McQueen. Un peu comme la Ferrari 250 GT SWB California Spider de Alain Delon.

     

    steve-mcqueen-porsche-911s-1970-1

    Via et photos : captures du film.

  • La Nationale 7 en Citroën DS

    La Nationale 7 en Citroën DS

    Premier mai prochain, une bande de doux dingues prendra la route de Menton, au départ de Paris, sur la célèbre Nationale 7. La Nationale 7, aussi appelée « route bleue » ou plus populairement « la route des vacances » (merci Charles) est la plus longue des nationales de France. Elle est longue de 996 kilomètres et relie Paris (au pied de Notre-Dame) à Menton via la Bourgogne, l’Auvergne, la vallée du Rhône, le sublime massif de l’Esterel (où nous avions essayé Renault Mégane Cabriolet) et enfin la Côte d’Azur.

    N7 carte tracé parcours nationale 7
    Tracé de la Nationale 7

    Ce périple franco-français sera l’occasion pour cette bande d’illuminés de sortir leurs rutilantes Citroën DS, car oui, c’est bien au volant du mythique modèle de la marque aux chevrons que le voyage se fera, dans le cadre des 60 ans de la Citroën DS. Pas moins de quinze voitures anciennes, dont 12 Citroën DS et une Peugeot 204 prendront donc la route du sud de la France, sous les peupliers, vaguant de villages en villages. Une Traction Avant sera aussi de la partie. Elle est du millésime 1955, première année de production de la DS. Tout un symbole…

    Organisé par le club IdéalDS Hauts de France, le voyage sera long de 2600 kilomètres, l’embardée débutant à Lille, jusque Menton aller-retour. Dans les grandes lignes, l’aventure les mènera de Lille à Paris Place d’Italie, d’où sera célébré le départ officiel de la balade. Viendra ensuite Lyon, où l’équipe retrouvera un club local dans le cadre des 60 de la DS, puis Aix en Provence et Menton. Avant de reprendre la route du retour, les équipiers rencontreront un club DS à SanRemo, en Italie. Viendra l’heure du retour par la Nationale 6 via Menton, Mâcon avant l’arrivée finale à Lille, 10 jours plus tard.

    Mesdames, messieurs, bonne route ! Nous gardons un œil sur vous ;-)

     

     

    La Nationale 7 vous intéresse ? Nous vous invitons à suivre Thierry Dubois, dessinateur de son état et passionné par cette route des Vacances. C’est lui, le dessinateur de ces passionnantes illustrations aux 1000 détails :

    Nationale 7 Thierry Dubois dessins BD
    © Thierry Dubois

    Photo de couverture : © Thierry Dubois.

  • Le Mans 1970, avec Steve McQueen : le film en version intégrale

    Le Mans 1970, avec Steve McQueen : le film en version intégrale

    Y-a-t-il film plus mythique que « Le Mans » avec Steve McQueen ? A l’origine voulu comme un documentaire, la production CBS poussait, afin d’élargir le public, que le film soit scénarisé. En résulte une drôle d’histoire d’amour au milieu des Porsche 917K et Ferrari 512S. Le voici dans sa version intégrale. Prenez votre temps et un Red Bull. Vous risqueriez de vous endormir, mais n’en ratez pas le premier quart du film. L’ambiance monte en intensité jusqu’au départ des 24 heures du Mans. Prenez ce film avec patience, profitez de lui en vous éloignant du scénario. Profitez des images tel un documentaire, plein d’archives et de témoignages d’une époque révolue. Pour tout vous dire, je n’ai jamais su regarder ce film d’une seule traite, mais il n’en reste pas moins un de mes films favoris.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=VYIcc9IBZj4

  • FIA-RX 2015 : Peugeot avec la 208 WRX

    FIA-RX 2015 : Peugeot avec la 208 WRX

    Ce matin, Peugeot Sport a lancé son programme FIA-RX 2015. Il s’agit d’un programme soutenu par Peugeot Sport et exploité par la structure du Suédois Kenneth Hansen. La 208 WRX, fer de lance de la marque, s’en voit évoluée par rapport à l’année dernière, et un objectif  de victoire simple : les titres Constructeur et Pilote. A ce niveau, on retrouve Timmy Hansen au volant de la 208, lui qui terminait 4ème du championnat 2015. Grande nouveauté cette année, le pilote français Davy Jeanney rejoint l’équipe officielle Peugeot. Il s’agira là de sa première année en tant que pilote officiel. Auparavant, Davy était pilote à son compte, comme amateur, bien qu’au niveau auquel il roulait, l’approche du métier de pilote était bien professionnelle. Peugeot fait donc là un choix stratégique intéressant, en permettant à un Français de rouler au meilleur niveau du rallycross mondial. On ne peut que féliciter Peugeot de ce choix. Au niveau de la livrée de la 208 WRX, on retrouve là les couleurs Red Bull / Total du Peugeot 2008 DKR, qui rappelle bien la 208 GTI 30th.

    Rendez-vous du 24 au 26 avril, au Portugal, sur le circuit de Montalegre, pour le lancement de la saison 2015 du FIA-RX.

    Calendrier du Championnat du monde FIA de Rallycross 2015 : 24-26 avril : Portugal (Montalegre) / 1er-3 mai : Allemagne (Hockenheim) / 15-17 mai : Belgique (Mettet) / 22-24 mai : Grande-Bretagne (Lydden Hill) / 19-21 juin : Allemagne (Estering) / 03-05 juillet : Suède (Holjes) / 07-08 août : Canada (Trois-Rivières) / 21-23 août : Norvège (Hell) / 04-06 septembre : France (Lohéac) / 18-20 septembre : Espagne (Barcelona) / 02-04 octobre : Turquie (Istanbul) / 16-18 octobre : Italie (Franciacorta) / 27-29 novembre : Argentine (San Luis).

     Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney  - 05 Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney  - 06 Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney  - 07

  • Peugeot 208 WRX pour Jérôme Grosset-Janin

    Peugeot 208 WRX pour Jérôme Grosset-Janin

    C’est officiel depuis mi mars, le Français Jérôme Grosset-Janin passe cette année à la Peugeot 208 WRX, délaissant sa vaillante Clio vieillissante. Dès le 16 mai prochain, sur le circuit de Mettet en Belgique, débutera aussi une collaboration nouvelle avec l’équipe écossaise Albatec, qui lui fournit la 208. Il ne sera pour autant pas lancé dans l’inconnu puisqu’il retrouvera l’équipe MTechnologies, en soutien de Albatec. De plus, le championnat d’Europe ne sera pas pour lui une découverte, puisqu’il le disputait l’an dernier, terminant à la septième position, au volant de la Clio 3 de l’équipe française Chanoine. Jérôme, Champion de France de rallycross en 2013, évolue donc en douceur.

    A noter que cette belle n’a pas de nom pour le moment, le pilote savoyard donnant des noms à ces voitures de courses. L’an dernier,  sa Clio 3 se prénommait Eléonore. Nous vous tiendrons au courant de l’identité de la petite :-)

    Peugeot 208 RX Jerome Grosset Janin EuropeRX FIARX _ 0

    Peugeot 208 RX Jerome Grosset Janin EuropeRX FIARX _ 03 Peugeot 208 RX Jerome Grosset Janin EuropeRX FIARX _ 02 Peugeot 208 RX Jerome Grosset Janin EuropeRX FIARX _ 0