Auteur/autrice : Jean-Charles Huvelle

  • Gran Turismo Sport : le nouveau circuit de Sainte-Croix

    Gran Turismo Sport : le nouveau circuit de Sainte-Croix

    C’est la grande nouveauté de la mise à jour de Gran Turismo Sport : l’apparition du circuit de Saint-Croix. 

    Ce circuit est en réalité un complexe de circuit, dont 3 tracés en sont tirés : A, B et C. Comme quasiment tous les circuits « Original » de Gran Turismo, ce trio de tracés est disponible dans les deux sens : horaire et anti-horaire. On y retrouve beaucoup de virages à 90°, passés à vitesse moyenne, négociés en seconde ou en troisième. On a aussi quelques belles paraboliques assez rapides et bien plaisantes. Quelques zones ont des freinages mémorables. On notera l’enfilade en frein avant d’arriver au grand pont qui est la carte postale du jeu. Cela prévoit de sacrés passages !

    Ce circuit inédit est donc tracé par sur les hauteurs du lac de Sainte-Croix, en Provence. Il a un faible dénivelé et alterne parties de circuits classiques et routes publiques. Il a sans doute était tracé sur une carte Michelin vierge, pour la partie routes ouvertes à la population puis à l’aide d’un double décimètre pour le circuit annuel. Sur le tracé, on trouve des panneaux de direction « Parc naturel région du Verdon », « Plateau de Valensole » et D27. On ne se trompe pas : on est en Provence. Mais pauvres touristes que vous êtes, que nous sommes, ne cherchons pas la D27 lors de nos prochaines vacances entre Var et Alpes de Haute Provence. Elle n’existe pas en Provence, mais se trouve bel et bien en Bourgogne, en Côte-d’Or (département 21). On a vu plus provençal.

    Premiers passages.

    Pour ces premiers passages dans Saint-Croix, nous avons pris la Lexus RC F GT3 Emil Frey Racing 2017, équipées de pneus moyens.

    Sainte-Croix A, 9477m, sens horaire
    Passage 1, 3:19
    Passage 2, -0,5 seconde

    Longueur totale : 9 477 m
    Dénivelé : 44 m
    Nombre de virages : 19
    Plus longue ligne droite : 915m

    Sainte-Croix B, 7062m, sens horaire
    Passage 1, 2:19
    Passage 2, -1.3 secondes
    Passage 3, -2.6 secondes

    Sainte-Croix C, 10825m, sens horaire
    Passage 1, 3:54
    Passage 2, -10 secondes (crash passage 1)

    Enfin, pour tester au mieux ce complexe de Saint-Croix, nous avons disputé une course. Au bout de trente minutes, cet essai grandeur nature s’est soldé par une victoire, au volant de la Lexus RC F GT3 Emil Frey Racing 2017, équipée de pneus super tendres. Nous avons pu faire un record de la piste en course, en 2:12.852. Ce circuit B s’est révélé particulièrement sympathique et plaisant. J’adore les freinages « chaud patate » du pont, le « quitté droite à fond » lorsqu’on longe le village et les enfilades rapides en montée qui suivent.

    Au final, ce circuit de Sainte-Croix se révèle super plaisant, mais je doute que trois versions étaient vraiment nécessaires. Pour le moment, le deuxième tracé a ma faveur, mais rien n’est fait. Ceci étant, avec ses nombreux virages à 90 degrés et ses passages en aveugle, ce circuit ne sera pas spécialement facile à retenir, les 10 kilomètres n’aidant pas vraiment la chose. Enfin, ici plus qu’ailleurs, les trajectoires sont importantes, les gros freinages et virages lents ne laissant aucune hésitation mais laissant des secondes pleines à chaque erreur.

    Have fun!
    Jean-Charles

     

    Gentlemen, start your engines !
    Non, ce n’est pas San Francisco
    Ciel bleu et grande étendue d’eau pour le circuit de Sainte-Croix
    Ciel bleu et grande étendue d’eau pour le circuit de Sainte-Croix
  • Audi A1 Sportback 2018 : quattro avant l’heure ?

    Audi A1 Sportback 2018 : quattro avant l’heure ?

    C’est la question. Révélée en juin dernier et assurément inspirée de l’Audi quattro des années 80, à la sportivité exacerbée. Mais cette A1 ne sent-elle pas la S1 ? Petit tour du -futur- propriétaire. 

    Petit format, A1 Sportback 2018 revendique 4,03 mètres de long, 1,74 mètres de large et 1,41 mètres de haut. Un petit format assumé, taillé pour la ville, telle une petite bombinette bien assise, avec ses portes à faux courts. Exclusivement 5 portes, elle devrait donc être bien stable, même si elle est plus lourde par définition qu’une trois portes. On se rappelle de la S1 qu’on avait essayé en 3 portes, était une véritable rallycar de série. La nouvelle A1 devrait être proche de cela, au châssis bien assis. Même si la S1 n’est pas annoncée pour le moment.

    D’ailleurs, S1 ou non, la A1 Sportback 2018 a déjà a l’ADN quattro. Voies larges avant comme arrière (elle a de sublimes anches!), calandre Audi dite Singleframe assez basse, entrées d’air latérales et pare-choc arrière façon diffuseur, Sportback est sport. On notera sur cette calandre, en bord de capot, trois feintes plates. C’est un hommage direct à la Sport quattro, icône rallystique depuis 1984. Quand nous disions sportivité…

    A l’intérieur, le petit modèle de la marque aux anneaux est bien entendu connecté : l’info divertissement est présent et l’ensemble des options techno Audi connect est là. Je n’ai pas encore pu voir cette A1 mais c’est à prévoir que notre chère petite Teutonne aura l’équipement à hauteur de la marque, avec ici trois finitions possibles, avec personnalisations : « advanced », « design selection » et « S line » .

    Comme le Q2 il y a quelques temps, cette A1 Sportback 2018 sera disponible au lancement dans la finition Edition. Le pack est alléchant et cette petite Audi a fière allure : grandes roues de 18 pouces en bronze, blanc ou noir, finitions extérieures mates et/ou brillantes, phares avant et arrière LED teintés et bien d’autres trucs bien sportifs. C’est joli! C’est cette A1 Sportback Edition qui illustre cet article, présentée ici dans le gris Chronos Grey. Le chrono, toujours le chrono. Je vous le dis, ça sent la S1 quattro :)

    C’est beau non ? J’aime beaucoup.

    Belle journée,
    Jean-Charles

    Voici donc l’A1 Sportback 2018 Edition, morceaux choisis : 

    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »
    Audi A1 Sportback 2018 « Chronos Grey »

     

  • Le Circuit de la Sarthe intègre « Iconic Sport Site »

    Le Circuit de la Sarthe intègre « Iconic Sport Site »

    Un nouveau label mondial.

    Lors de la course cycliste Paris-Roubaix, remporté avec classe par le Slovaque Peter Sagan, le label « Iconic Sport Site »  a été lancé. Son objectif ? Mettre en avant les hauts lieux sportifs mondiaux. Ainsi, villes et organisations des Sables d’Olonne, Roubaix et le Mans/ACO, organisatrices ou co-organisatrices des Vendée Globe, Paris-Roubaix et 24 Heures du Mans s’allient, mettant en oeuvre un réseau nouveau, un label, une signature nouvelle qui permettra à ces sites d’assurer leur futur, ensemble. Et bien plus encore.

    Guillaume Delbar, maire de Roubaix témoigne : « L’objectif est de constituer un réseau de monuments historiques sportifs qui attirent, pour développer le côté touristique tout au long de l’année au-delà de l’événement ponctuel. » Il ajoute : « Il y a aussi une dimension de lobbying commun pour que ces sites soient reconnus comme faisant partie du patrimoine mondial. »

    Iconic Sport Site : un lieu par sport. 

    Alors imaginons, le Col de Turini pourrait-il devenir le haut symbolique du rallye ? Indianapolis et son Indy 500 rejoindraient-ils ce club très fermé ? Silverstone serait-il le berceau de la F1 ? Pour certains sports comme le sport automobile, aussi large soit-il, certains choix seront rapides. En revanche, sur des sports aussi populaires et mondiaux que les football, rugby, tennis, le choix risque d’être cornélien. Dans une liste non-exhaustive, on pense par exemple pour le football au Maracanã de Rio. Pour le basket et la boxe, vient le Madison Square Garden de New York ou encore pour le rugby à l’Eden Park à Auckland, en ­Nouvelle-Zélande.

    Pour le moment, les candidatures sont ouverts aux sites français. L’international ne devrait pas tarder. Sportifs, gestionnaires et journalistes sportifs formeront le comité de sélection.

  • Audi Sport Racing Bike : lightweight, définitivement lightweight

    Audi Sport Racing Bike : lightweight, définitivement lightweight

    Vous me direz « t’es en retard, JC ! »

    Je sais. Mais j’ai appris l’existence de ce vélo il y a quelques jours seulement. Présenté lors du Salon de l’Automobile de Genève 2015, l’Audi Sport Racing Bike est un produit atypique dans la gamme Audi, car développé dans la tradition des modèles sportifs comme compétition.

    Pour réaliser ce petit bijou noir et rouge, la marque d’Ingolstadt a fait appel au spécialiste allemand du carbone Carbonsport. La société a entre autre fourni cadre et roues, fabriqués en carbone ultraléger. Lightweight, définitivement lightweight. Le Audi Sport Racing Bike annonce un poids de 5,8 kilos, un poids extrêmement léger, quand on sait que la norme légale en 2016 était de 6,8 kg pour un vélo prêt à rouler sur une compétition de l’UCI, Union Cycliste Internationale. Le cadre ne pèse que 790 grammes… Les roues sont elles en fibre de carbone « T1000 », qu’on retrouve par exemple comme matière première du tableau de bord de l’Audi R18 e-tron quattro. La selle est elle en cuir Fine Nappa, issu de l’Audi R8. Pour assurer le tout dans le tradition aux quatre anneaux, le design a été lui assuré par l’Audi Concept Design Studio de Munich.

    J’aimerais vraiment voir ce que donnerait ce vélo! Moi qui arpente les routes sur mon bon vieux Lapierre. Ceci étant, avec 50 exemplaires produits et numérotés, et un tarif à l’époque affiché de 19.500€, les chances sont minces, faut-il l’avouer!

    A bientôt, j’ai un essai d’une autre belle d’Ingolstadt à écrire.
    Jean-Charles

     

    2015, Audi présente le premier vélo de course fait entièrement de carbone.

     

    2015, Audi présente le premier vélo de course fait entièrement de carbone.

     

    2015, Audi présente le premier vélo de course fait entièrement de carbone.

     

  • Michel Vaillant au box box box !

    Michel Vaillant au box box box !

    « Box box box » – Combien de fois n’avous-nous pas entendu ce « Box box box » lors d’un grand-prix de F1 ? Michel Vaillant a du se l’entendre dire plus d’une fois au creux que son casque intégral.

    Il y a bientôt trois ans, lorsque je présentais les Art Strips de Michel Vaillant, j’émettais ma déception d’avoir vu cette sublime collection vendue au tarif un peu élevé, de 900 à 2 400€ pièce. Il semblerait que l’équipe Vaillant ait entendu mes douces remontrances, faisant évoluer son produit, à un tarif plus accessible et plus diversifié.

    De 30 à 300 km/h – Pour les tirages plein format, Michel Vaillant, n’était édité qu’à 30 exemplaires. Une formule simple, avec une production limitée, afin de garantir une exclusivité certaine au produit.

    Ici, face à tarif demandé par ces oeuvres, l’équipe a revu sa copie, créant une box inédite et forte de 14 tirages. A cette série, est ajouté un livret de 40 pages racontant l’histoire des 13 premiers Michel Vaillant Art Strips. Le tout est produit à 300 pièces, chaque coffre livré avec son certificat d’authenticité numéroté signé par Philippe Graton, fils de Jean Graton et Président de la Fondation Jean Graton et Dominique Chantrenne, Directrice Artistique de la Fondation Jean Graton.

    300 exemplaires pour un tarif final de 750€ pièce. Cela reste une somme, nous sommes d’accord, mais n’oublions pas non plus que cette fois, nous avons 14 tirages. Même édités en 30x30cm, il y a de quoi faire, et bien faire.

    Liste des œuvres de la Michel Vaillant Art Strips Box

    01. Le Mans Fantastique
    02. Mais où est-il passé ?
    03. On va l’avoir
    04. La Vaillante prend le large
    05. Vroaw
    06. Le pilote sans visage !
    07. Le fantôme des 24 Heures
    08. Casino
    09. Passage Leader
    (en diptyque avec Nom de Nom !?)
    10. Bataille pour 1/10e
    11. Armada Leader
    12. Victoire au Nürburgring
    13. Michel !?

    J’avouerai que cette fois, la box box box de Michel Vaillant me tente plutôt. Elle est à découvrir ici, et l’imagine déjà chez moi, prenant un mur complet. Tintin va faire la gueule.

    A tout bientôt,
    Jean-Charles

  • Du temps, j’en ai pris hier soir, Rallye Monte-Carlo

    Du temps, j’en ai pris hier soir, Rallye Monte-Carlo

    Je dois l’avouer, je manque de temps pour écrire ici. La création de contenu de qualité prend du temps et je m’en manque. Fichtre, j’y reviendrai quand l’horizon de mon bureau sera un peu plus ouvert. Pour le moment je suis Moïse au milieu d’une mer de tissus. Et j’ai bien du mal à me faire un chemin.

    Du temps, j’en ai pris hier soir. Je ne pouvais rater le retour du Championnat du Monde des Rallyes, ce WRC qui m’est si cher. Je me suis tout bonnement régalé à écouter les Rebecca Williams et Colin Clark sur Radio WRC, disponible sur l’application WRC qui a sacrément merdouillé, aucun chrono n’étant affiché en live. A croire que la formule payante « All Live » a pris toutes les ressources disponibles chez Red Bull Media, à qui appartient aujourd’hui le WRC. Bref.

    Dans cette radio, BecsyWecsy et Voice of Rally commentent en live les spéciales, les choix de pneus, les séquelles sur les voitures, interviewant les pilotes au finish des special stage. Les taiseux qui ne parlent pas, les Frenchie qui parlent anglais, les contents et les mécontents. Un live comme on aime avec le son des moteurs, à la limite de caler dans un ramdam pas possible comme j’adore.

    Cette première boucle aura tenu ses promesses. Il faut dire qu’avec deux spéciales Thoard – Sisteron (36,69 km) et Bayons – Bréziers (25,49 km), il y avait de quoi faire. Ogier devant, Neuville déjà out après s’être tanké. Meeke sort, Evans crève. WELCOME TO MONTE-CARLO RALLY! Tiens, j’ai vu aussi hier soir que Xavier Panseri avait remplacé Jérôme Degout aux côtés de Bryan Bouffier. Sacré copi, ce Panserix le gaulois! D’ailleurs, je dois aussi m’habituer à voir Ott Tanak en Toyota. Espérons aussi que Evans fera le job en n°2 du team MSport-Ford.

    Allez, je vous laisse, la prochaine spéciale est à 08h51, Vitrolles – Oze, est longue de 26,72 kilomètres, et forte de surement bien des surprises.

    Bises,
    JC

  • Alpine A110 2017 : on a oublié d’vous dire !

    Alpine A110 2017 : on a oublié d’vous dire !

    Et oui. Après mon essai de l’Alpine A110 que vous pourrez lire ici, je me suis rendu compte que j’avais oublié quelques trucs et bidules à vous raconter. Alors inventaire à la Prévert d’une liste non exhaustive de ce que j’ai omis de vous raconter dans mon premier papier.

    L’épaisseur du coffre arrière

    Mais ! Avez-vous vu ça ? La course au poids, acte 12, on supprime la moindre moquette.

    La plaque gravée

    Lors des essais presse Alpine auxquels nous avons participé, nous avions l’Alpine A110 n°13. En effet, chacune d’entre elle avait sa plaque en aluminium gravé de son numéro, à l’instar des Première Edition. Ici, il s’agit de 50 exemplaires de pré-série, fabriqués pour les essais presse.

    A chaque pièce son créateur

    Née de toute pièce en quelques années, le programme Alpine est une petite structure au coeur du groupe Renault. Moins de 40 personnes bossent au coeur de la marque, oeuvrant sous les ordres techniques de David Twohig, ingénieur en chef du projet Alpine A110. Une petite équipe pour une petite marque, si bien que David est capable de citer chaque créateur de chaque élément de son A110 chérie. Pas mal non ?

    La jante féminine

    Les jantes équipant cette Alpine A118 sont fabriquées chez Otto Fuchs, fabriquant allemand de renom. Pour la petite histoire, c’est la marque Fuchs qui équipait les Porsche 911 au coeur des années 70. Et comme l’histoire continue, Gotti, qui équipait les Alpine dans les années 60/70 fabrique toujours, mais il s’agit de jantes identiques à l’époque, des reproductions. Difficile de monter la nouvelle A110 sur du 13 pouces…

    Jantes Otto Fuchs & Freins Brembo

    Ca freine

    Pour équiper son A110, Alpine fait appel à Brembo, spécialiste italien du freinage. Pour la belle Française, Brembo a développé un étrier 100% nouveau, nommé ECS, 1,25 kg plus léger qu’un étrier classique. Techniquement, l’ensemble est novateur est exclusif à l’A110. Nos collègues de chez Alpine Planet ont raconté ça très bien.

    En rallyes

    L’histoire d’Alpine est indissociable du rallye. Rappelons que la belle dieppoise fut la première marque à remporte le Championnat du Monde des Rallyes WRC, en 1973. A ce sujet, j’ai posé la question aux hommes et femmes d’Alpine s’ils prévoyaient un programme rallye, avec leur A110. La réponse fut rapide, c’est non, car Alpine ne pourrait se battre aux avants-postes, en WRC face aux i20 WRC ou Fiesta WRC par exemple. Cela dit, si une écurie prévoit de développer une A110, Alpine pourrait l’aider. A bon entendeur… D’autant que l’A110 Cup est prête, pour le circuit. Un peu de boulot en prévision. Pour avoir essayé cette A110, je suis quasi sur qu’une A110 entre dans le Top Ten du Championnat de France avec un pilote digne de ce nom à son volant.

    Repose pied passager

    Ca fait racing ! Il est joli non ? Si.

    Photo : Mathias Dugenetay / Blog-Moteur, merci à lui !
    Photo : Mathias Dugenetay / Blog-Moteur, merci à lui !

    Au sujet racing, on parle d’une version plus puissante de l’Alpine. C’est un sujet « en attente ». Rien n’est fait et Alpine se consacre au lancement de l’A110 et de son réseau à travers le monde. On patientera donc. Cela dit, deux version arrivent.

    Pure & Legend

    Deux nouvelles finitions arrivent pour l’A110. Une première, nommée PURE, conçue pour les passionnés de la marque. Une seconde, nommée LEGEND, sera elle bien équipée, plus axée luxe.

    Fabriquée à Dieppe

    Le saviez-vous ? Une Alpine A110 finit sa fabrication à Dieppe dans le « tunnel de finishing ». 6 heures de finition, polish, alignement manuel des joints, vérifications des peintures, des assemblages etc.

    Le rétroviseur intérieur

    « Borderless » qu’on m’a dit. J’ai appris un mot ce jour là. Tout ça pour vous dire que le rétroviseur intérieur de l’Alpine A110 n’a pas de bord et que c’est pas mal. On gagne en largeur, en visibilité arrière, d’autant que la custode arrière n’est pas bien grosse.

    Nickel le rétro !

    Tiens, tant qu’on est à l’intérieur de cette A110, précisons un petit truc. Les sièges baquet sont recouverts, de Dinamica. Il s’agit d’un tissu innovant dont les fibres sont tissus de tissus recyclés. Fallait y penser ! Aussi, savez-vous que l’Alpine a été développée dans l’idée que le chauffeur porte un casque. C’est pour cela que le toit est légèrement bombé. Pas con.

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • C215, du street art au musée Schlumpf

    C215, du street art au musée Schlumpf

    Qui a dit que le street-art n’était pas de l’art ? Et qui a dit que le street-art n’avait rien à faire dans les musées ? Cachez cet art que je ne saurais voir. Le street-art est au rendez-vous.

    Du 22 décembre 2017 au 22 février 2018, le street-artiste Christian Guémy, connu sous le pseudo de C215, s’expose en la Cité de l’Automobile, dit Musée Schlumpf, à Mulhouse. 

    L’exposition « Saga Mécanique » met en avant l’oeuvre de l’artiste francilien, travaillant sur des éléments automobiles, des objets de la culture populaire. On retrouve donc des bidons, des parcmètres, des portes de 2CV ou encore des bornes kilométriques. Sur ces objets, les portraits des grandes personnes de l’automobile s’y retrouvent, peints au pochoir et à la bombe, selon la méthode choisie par C215.

    Ainsi, sur tous ces objets qui ont marqué l’histoire de l’automobile, on pourra retrouver des portraits des frères André et Edouard Michelin, René Panhard, Charles Rolls (sans Royce), Ettore Bugatti (quasi local de Mulhouse!), Nicolas Joseph Cugnot, Rudolf Diesel, Carl Benz, Louis Renault ou encore Henry Ford. Les femmes ne sont pas en reste car celle qui ouvrit la route à ses dames est là aussi. Anne de Rochechouart de Mortemart duchesse d’Uzès, première femme française a avoir eue son permis de conduire est illustrée aussi. C’était le 12 mai 1898.

    Cette exposition mêlant histoire et art, modernité et passé se tient jusqu’au 22 février prochain en la Cité de l’Automobile de Mulhouse.

  • Tamotsu Futamura, l’empreinte japonaise

    Tamotsu Futamura, l’empreinte japonaise

    Imaginez le, au bord d’une spéciale du Rallye de Grande-Bretagne, sur les trottoirs de Monte-Carlo, lors du célèbre grand-prix de Monaco.

    Tamotsu Futamura est un photographe japonais de ce qu’on pourrait appeler « la belle époque ». Si je n’aime pas cette expression, estimant que la nostalgie a tendance à nous faire croire que tout était mieux avant, je dois avouer que ce photographe a le talent de nous montrer de belles choses, sous un angle particulier.

    Né à Yokohama où il grandit, puis basé à Tokyo, Vienne et Monaco, il traverse le monde son boîtier à la main, parcourant le Championnat du Monde des Rallyes comme fréquentant le F1 Circus, se perdant dans les méandres de l’endurance des années 60/70 et son célèbre « World Sportscar Championship », oeuvrant pour la presse particulièrement, les bobines à la main, les diapos sous le compte-fil, les planches en pagaille.

    Tamotsu Futamura’s Transparency Slides, 1970’s © TFG

    J’ai fait sa découverte il y a quelques semaines, alors que les copains Quentin Champion et Thuillier Brothers likaient ses photos sur Instagram. Car bien que décédé depuis 2011, le photographe a son compte Insta, géré et actualisé par l’agence nippone TFG qui gère ses droits.

    Les droits d’une oeuvre large et profonde, à l’oeil décalé, d’une époque où le photographe avait le temps de faire d’autres photos que celles du contrat. Une époque où le flou était artistique, non voulu, parfois maitrisé. Une époque durant laquelle le métier de photographe était à son juste niveau, estimé dans son savoir-faire. Je vous jure, je ne suis pas nostalgique, mais j’aurais aimé voir cela.

    Tamotsu Futamura nous permet au moins de découvrir cela aujourd’hui. Comme un témoignage, j’aime beaucoup ce qu’il a fait.

    Petite découverte : 

    Daytona 24 Hours 1970 © Tamotsu Futamura/TFG
  • Williams F1 sur Netflix

    Williams F1 sur Netflix

    Actuellement sur nos écrans, Netflix nous propose un sacré documentaire. 1h44 au cœur de l’équipe de Grove, avec différents points de vue. On commence par un léger quotidien avec l’équipe tout d’abord, puis vient rapidement le point de vue de Claire Williams aujourd’hui à la tête de écrue de F1 son père, Frank Williams.

    Car il ne s’agit pas là de l’histoire de l’équipe Williams Grand Prix, non. Il s’agit là du récit de la vie de Franck Williams, son fondateur. Une vie de sacrifice, de travail, d’abnégation. La vision d’un homme, ses décisions, ses choix, ses étapes. Sans oublier son dramatique accident de 1987, non loin du circuit du Castellet. La raison d’un tas de souffrance.

    L’histoire Williams commence alors que Frank n’est qu’un pilote amateur, qui bricole et monte des voitures de course, tout en étant pilote lui même. Il commencera par une Austin A35. Puis vient la fondation de Frank Williams Racing Cars Ltd, avec laquelle il entretient et reconstruit des Brabham F2 et F3. Vient la F1 en 1969, avec sa propre écurie, jusqu’à aujourd’hui. Une histoire humaine, haute en couleurs, faite de hauts et de bas. Un témoignage complet, avec Frank Williams lui-même, ses amis, ses proches, ses enfants et l’omniprésence de Virginia Williams, l’épouse de Frank Williams et maman de Claire, à la tête du team.

    Un documentaire sensible, profond, émouvant, passionnant. En plus, Williams est sponsorisée par Martini Racing. J’ai des lubies parfois.

    C’est Claire comme de l’eau de roche !
  • Essai : Audi RS 3 2017 : le digne héritage du 5 cylindres

    Essai : Audi RS 3 2017 : le digne héritage du 5 cylindres

    Héritage, tel est le maitre mot.

    1976, Audi présente son Audi 100, équipée du premier moteur cinq cylindres à essence de l’industrie automobile. Fort de 136 chevaux, il sera le premier d’une longue tradition de la marque aux quatre anneaux. S’en suivra de nombreux modèles de cette année 76 à aujourd’hui, tout comme de nombreux programmes sportifs. Le 5 cylindres sera utilisé principalement en rallyes, lors de la formidable époque du début des années 80 à 87.

    L’Audi quattro groupe B ouvre le palmarès 5 cylindres dès 1982, avec la victoire de la Française Michèle Mouton, lors du Rallye du Portugal 1982. Safari Rally 1987, Hannu Mikkola et l’Audi 200 quattro groupe A clôturent ce palmarès, fort de 2 titres de Champions du monde WRC, 24 victoires sur 58 rallyes disputés. Avec sa sonorité particulière, le 5 cylindres Audi aura marqué de son empreinte cette époque bénie.

    Audi 100, première Audi équipée du 5 cylindres.
    Hannu Mikkola & Arne Hertz, Audi Quattro - Rallye Monte Carlo 1981
    Hannu Mikkola & Arne Hertz, Audi Quattro – Rallye Monte Carlo 1981

    30 ans plus tard, après bien des modèles emblématiques équipés du 5 cylindres, dont le Coupé S2, Audi greffe son mélodieux moteur 5 cylindres au coeur de sa RS 3. Déjà vu équipant les TTRS coupé et cabriolet, ce TFSI de 2480 cm3 n’a plus à faire ses preuves. L’héritage est à nouveau en route. Patrimoine toujours, l’adoption du système quattro est faite. L’heure est venue pour nous tester cette RS 3, chargée d’un patrimoine fort, entre 5 cylindres et quattro, un résumé très familial des savoir-faire Audi.

    Prenez une Audi A3 Berline. Greffez lui quatre roues motrices quattro, avec de belles jantes, donnant des trains un peu plus larges qu’à l’accoutumé. Ajoutez lui une belle face avant, un peu taillée à la serpe, avec calandre et ouïes béantes d’un noir profond, recouvertes nid d’abeille aux mailles larges, elles aussi noires, satinées cette fois. Saupoudrez d’un gris clair mat, greffez-y le rhombus rouge Audi Sport, puis le lettrage quattro noir en relief. Sur les cotés, gonflez un peu les bas de caisse, mais pas trop, il ne faudrait pas que fasse trop gros. Vous vous rattraperez à l’arrière, greffant un beau diffuseur, noir et gris mat, d’où sortiront de chaque côté les échappements. Vous aurez ainsi la nouvelle RS 3, bodybuildée comme il faut, sportive sans être outrancière. Car c’est sous le capot que l’outrance fera son apparition. C’est là qu’est le coeur de la bête, l’arme de cette RS 3, son moteur.

    Caractéristique, envoutant et accordant une puissance phénoménale pour une berline compacte, ce « 5 pattes » installé en position transversale avant libère pas moins de 400 chevaux, nous targuant d’un son des plus fous. Jamais, je le dis, jamais un moteur m’a emporté autant que ce 5 cylindres. Au bord de cette Audi, j’ai l’impression que de me retrouver au volant d’une quattro des années 80, façon groupe B des premières années. Ce pied ! Et la puissance nous appelle au même ressentiment. Ainsi, la RS 3 2017 abat le 0 à 100 km/h en 4,1 secondes. Pas mal pour une berline dite familiale. L’esprit GT est d’ailleurs de plus en plus présent au coeur de cette RS 3. On se rappelle qu’en 2007, la R8 était alors forte de 420 chevaux. Dix ans plus tard, la petite RS 3 rejoint la dame R8. Ou presque.

    A son bord, la RS 3 ne déçoit pas. Elle est à son habitude dans les standards habituels de la marque aux quatre anneaux. Avec le VirtualCockpit et le MMI, le pack est complet, entre confort, finition et technologies embarquées. Moteur, châssis, techno embarquées. La niveau est là et il est temps de prendre la route.

    Dès les premiers kilomètres, on sent que la RS 3 a du caractère. En ville, son confort fait de cette super sportive un modèle polyvalent. La boîte Stronic fait le job, en mode confort et sans broncher, couple et puissance aidant. D’ailleurs, la boîte mécanique n’est pas disponible : elle n’encaisserait pas cette démesure de puissance. D’ailleurs, en mode Sport, la recette différente. Si en ville ou en balade, RS 3 s’est montré facile, ici en conduite sportive, ça pousse véritablement, ça pousse trop même.

    Dès les premiers kilomètres « sportifs » au volant de la belle, je ne me suis pas senti à mon aise. Trop de puissance à l’avant, trop de puissance à l’arrière. Puis après une discussion avec Antoine, nous nous sommes rendus compte d’une chose : nous n’exploitions pas de la meilleure des façons cette RS 3. Je m’explique. Oubliez « les gaz ouverts en grand ». Oubliez « pedal to the metal ». Oubliez tout cela. RS 3 demande de la maitrise, de la patience, du couple dans les faits. Une fois cette façon de faire comprise, l’Audi RS 3 se montre comme une des plus voitures les plus efficaces de sa catégorie. Même si le sous-virage est à noter du au poids embarqué sur le train avant, le système quattro corrige la chose, rendant la belle Teutonne véritablement safe, à condition de rester très concentré, sans sur-rouler, sans se forcer. RS 3 demande de la douceur, de la progression. Sans cela, vous risqueriez de vous faire quelques frayeurs car elle demande du doigté. Ainsi, l’efficacité est là pour cette géniale RS 3, au grand coeur, au gros coeur.

    Enfin, ce que j’aime chez Audi, c’est le mode confort. D’un clic, les ingénieurs d’Ingolstadt transforment cette boule de puissance en un limousine silencieuse ou presque. RS 3 ne déroge pas à la règle et une fois le septième rapport enclenché sur cette autoroute, la berline redevient une A3 des plus classiques. Il faut avouer que cela est plaisant. Cruisons les enfants, cruisons, sans dépasser notre propre borne !

    Alors, cette RS 3 est-elle Cult ?

    Cult, le mot est fort mais cette RS 3 mérita véritablement le détour. J’avoue avoir eu un véritable coup de coeur pour elle. Vous trouverez là une voiture bien faite, bien finie, au design fort pour une berline sportive et charmante à la fois. Elle demandera de la délicatesse au volant, du moins en conduite sportive. Au quotidien, son confort, ses finitions et son ergonomie lui donneront le bagage parfait pour en faire une auto parfaite si la sportivité et le caractère sont votre quotidien. D’ailleurs, il semblerait que les modèles à coffre ne soient plus dans la tendance, le gros des ventes se faisant sur les breaks ou modèles 4 portes sans coffre. C’est pour cela que la RS3 Sportback existe mais je vous avouerais que la Sedan a tellement plus de charme à mes yeux… Merci Audi.

    A bientôt,
    Jean-Charles

    Fiche technique :

    Cylindrée cm3 : 2480 cm3
    Puissance max : 400 ch entre 5850 et 7000 tours/minute
    Couple max., Nm à tr/mn : 480/1700 – 5850
    Vitesse maximale : 250 km/h
    Accélération 0-100 km/h : 4,1 s

    En images : 

  • Essai Alpine A110 : conquis ! Renaissance validée

    Essai Alpine A110 : conquis ! Renaissance validée

    Nous y sommes enfin. Voilà des jours, des mois, des années que nous attendions cet instant : l’essai de l’Alpine A110.

    Avant cet essai qui s’est déroulé dans la région d’Aix en Provence, il faut avouer que le groupe Renault nous a baladé par monts et par vaux, tout comme il a baladé son Alpine d’ailleurs. En essais, on a retrouvé cette Alpine A110 en France bien sûr mais aussi en Espagne, au Portugal, dans le grand froid scandinave et sur la Nordschleife du Nurburgring. De la pampa argentine à Berck, sur la côte d’Opale, l’A110 fut aux 4 coins du globe pour ses essais. La liste est non exhaustive bien entendu et le groupe Renault s’est bien gardé de nous fournir la liste de ses bases d’essais.

    Outre le côté technique, il y eut le côté marketing, où plus prestigieusement, lors de reveal bien orchestrés et d’événements bien choisis, on a vu l’Alpine. Au Zoute Grand Prix, au Festival of Speed de Goodwood, au Salon de Turin comme à celui de Genève. Elle y sera d’ailleurs dévoilée dans sa version définitive en mai dernier.

    Digne Française, Paris est l’un des spots favoris de la belle Normande. Elle est vue à l’Elysée lors des journées du patrimoine, dans les rues de Paris, en direction du Showroom, ou encore en l’Université de Paris-Dauphine. Enfin, elle est vue avec Carlos Ghosn en guets-star à Monaco et au Col de Turini pour le grand évènement #Alpineisback. Les 24 heures du Mans, l’Autoworld de Bruxelles et même Tokyo seront aussi les destinations vues. Avant même la Première Edition, l’A110 fut sa plus belle représentante.

    Alors, après bien des attentes et des doutes, bien des questions et des impatiences non dissimulées, la voici enfin. Alpine A110 millésime 2017, bonjour. Montons à bord, contact, l’essai d’une renaissance.

    Coupé deux places only

    D’extérieur, on retrouve l’ambiance de l’A110 première génération, avec sa face avant caractéristique aux 4 feux, la nervure centrale du capot, le monogramme A L P I N E, son A fléché sur les ailes avant, le capot nervuré et larges vagues profondes sur les portes. Elle est d’ailleurs aussi une véritable deux places, comme la Berlinette dont elle en reprend l’architecture, avec le moteur cette fois en position centrale arrière. Cette 2017 est forcément plus grosse, plus forte, plus large, plus longue que son aïeule mais tout cela est le logique : en 40 ans, les standards ont changé. Cette version 2017 est donc 33 cm plus longue que la version 1962, portant sa longueur à 4 180 mm, pour une largeur de 1 798 mm et une hauteur de 1 252 mm. Bien que basse, elle s’en trouve bien proportionnée, avec un empattement de 2 420 mm, montée sur des jantes 18 pouces, avec pneumatiques Michelin Pilot Sport 4, 205/40R18 à l’avant et 235/40R18 à l’arrière.

    A bord

    A bord de l’A110, nous sommes bien installés. Il faut dire qu’on se glisse en son antre plus facilement que l’on se faxait littéralement dans l’antique A110. Cuir, fibre de carbone mate et alu brossé nous accueillent chaleureusement, étant de bonne facture, même si quelques plastiques et commandes donnent à redire. On retiendra par exemple celles de climatisation et de radio, issues de la Clio. Dommage. On ne comprend pas non plus pourquoi le volant n’est pas full alcantara. Le plastique utilisé entre 10h10 et 8h20 n’est vraiment pas agréable. Ceci dit, j’avoue être complètement fan du travail fait sur les cuirs, tissus et surpiqures, qu’on retrouve particulièrement dans les contreportes et sur les baquets. On identifie là directement la filiation avec la Berlinette de 1962, dont les baquets étaient faits de vinyle noir surpiqués. Beau boulot. Les baquets sont d’ailleurs très jolis, matelassés, et fabriqués par la maison Sabelt. Leur maintien est simplement parfait.

    Si une différence est à noter entre la Berlinette et l’A110, c’est le confort. L’antique était à la limite de l’inconfortable, si bien que plus de 40 ans plus tard, les progrès faisant date, cette A110 2017 est un véritable Pullman sportif. En ville, sur route, sur autoroute, l’A110 se montre assez silencieuse. On s’imagine déjà partir en week-end ou en vacances au volant de cette belle bleue… Elle s’en retrouve donc envisageable au quotidien, les sièges baquet matelassés étant vraiment confortables.

    Au centre la console central est belle, bien faite, jolie mais est malheureusement inaccessible. Y glisser quelques choses ou récupérer un téléphone par exemple est une véritable galère. Pour en finir avec cette vie à bord, le petit hic aussi se fera la petitesse des coffres, qui sont au nombre de deux, répartis entre avant et arrière. Ils annoncent un volume total de 196 litres. Mais admettons que nous pardonnons ce détail : l’A110 est un coupé sportif. Y charger valise cabine, petits sacs et casques seront essentiels. Pour la logistique, on préfèrera une Estafette.

    Un des gros bugs de cette Alpine est sa dimension technologique. On sent que tout a été mis sur l’aspect technique, mécanique, omettant la technologie. Cela pèche. Le système interactif, l’ordinateur de bord est déjà dépassé alors que neuf. RLink est parfait, alors pourquoi ne pas l’avoir inséré dans cette Alpine ? C’est là une des grandes questions. Hormis cela, les affichages digitaux sont un poil chargé à mon goût. J’aurais voulu de la simplicité. Enfin, petit détail, l’absence de caméra de recul se montre. La visibilité arrière est nulle, et malgré quelques bips, on retombe là à l’âge de pierre du créneau.

    Mécanique familiale

    Le moteur équipant cette Alpine est le 4 cylindres 1.8 turbo Renault, délivrant 252 chevaux à 6 000 tr/min. La puissance est bien entendu livrée sur les roues arrières, accompagnée d’un couple 320 Nm à 2 000 tr/min. Bien qu’étant turbo, sa sonorité est jolie, avec un doux plop plop plop à la décélération et une oreille changeante selon les modes : Normal, Sport, Track. On aime. Ce moteur en commun de la future Mégane R.S. est souple, avec une puissance disponible à tous les niveaux, en mode cruising comme en attaque sur circuit. Il est accouplé à la boite double embrayage à 7 rapports, fabriquée par Getrag. Les modes de boîte se choisissent sur la console centrale, via trois boutons : D, N, R. Drive, Neutral, Rear. Comme sur une Ferrari. L’A110 a les copines qu’elle veut.

    Les rapports se changent automatiquement ou à souhait, via les palettes au volant. Gros hic, ces palettes sont fixées sur la colonne de direction et non sur le volant. Dommage pour une sportive. Malgré ce souci un peu handicapant, la partie motrice est ici la force de l’Alpine, qui, bien aidée par un poids léger, excelle.

    De tout son coeur, de tout son poids

    Le poids est un des grands chapitres de cette A110. Avec seulement 1100 kilos, l’esprit de la Berlinette est là et vient tutoyer Colin Chapman et son célèbre « Light is right ». Avec son rapport poids/puissance de 4.37kg/cheval, l’A110 en profite pour reléguer loin sa principale concurrente, la Porsche 718 Cayman, plus lourde de 300 kilos. Merci pour cela l’utilisation massive d’aluminium et la recherche du poids parfait, l’A110 revendiquant une répartition avant/arrière des masses de 44%/56%. Un idéal, d’autant que son centre de gravité est parfaitement situé entre les deux sièges. Pour l’anecdote, chaque siège baquet ne pèse que 13 kilos. C’est dans le détail qu’on fait la différence, Alpine l’a bien compris. Beau boulot.

    Ce poids light light light permet à l’A110 d’annoncer un beau 4.5 secondes pour le 0 à 100 km/h, venant ainsi battre la Porsche 718 Cayman. Avec des concurrentes telles les Audi TT, Alfa Romeo 4C et Lotus Elise, de belles batailles sont à prévoir. Pour notre plus grand plaisir.

    Au volant

    Si l’oeil est charmé, le plaisir, c’est au volant qu’il se révèle. Il se montre à tous niveaux et si certains pourraient se plaindre de la faible puissance de l’engin, la Normande ne s’en trouve pas moins performante, bien au contraire. Les relances sont bonnes, heureusement pour une petite-fille d’une Championne du Monde des Rallyes, et sa légèreté lui procure une faible inertie. L’Alpine s’en retrouve fortes en sensations, assumant être vive et agile, avec de beaux passages rapides en courbes, le train arrière se montrant vif sans être dangereux. Le freinage est bon aussi, mordant et endurant. Une vraie Berlinette. Comme vu plus haut, rappelons que l’A110 est chaussée de pneumatiques Michelin Pilot Sport 4. Côté châssis toujours, l’ESP est là aussi, avec entre autres un mode track pour le circuit et pouvant être déconnectable complètement. Joie ! Tout cela est bien aidé par un fond plat et une diffuseur, assurant un appui vertical fort, quand les suspensions à double triangulation font leur job avec admiration. Le pack est complet : poids/châssis/suspensions/pneumatiques. Fantastique. Son comportement est sain, progressif. On sent la route, toute la route, sans que dame A110 ne bouge, sans aucun effet de mouvement de caisse. L’Alpine danse volontiers mais reste courtoise, régal.

    A en voir le comportement cette A110 de série, j’ai hâte de voir l’Alpine en course, que ce soit lors de l’Alpine A110 Cup Europa ou en rallyes. Car je suis certain qu’elle viendra en rallyes. Question d’ADN, d’histoire.

    Made in France

    Pour couronner le tout, cette Alpine est fabriquée en France. Elle revendique d’ailleurs sa nation avec la présence de nombreux drapeaux tricolores, à l’intérieur comme extérieur. Une bonne chose et une symbolique. Toutes les Alpine ont été produites à Dieppe, le berceau de la marque. Il était logique que ce millésime 2017 le soit aussi. Pour cela, Renault n’a pas lésiné sur les moyens, construisant de nouveaux bâtiments à Dieppe, restructurant son « Usine Renault Alpine, Avenue de Bréauté, 76885 Dieppe Cedex, France » (à lire ici). Fabriquée en France, vendue en France dans pas moins de 20 centres Alpine choisis, dans plus de 57 centres à travers l’Europe, cette Alpine A110 2017 devrait se négocier en France entre 50000 et 60000€. Trois livraisons seront d’ailleurs possibles : livraison à domicile, livraison au centre Alpine de votre choix, livraison historique à Dieppe même. Les constructeurs français auraient enfin compris la dimension du retail… Les première livraisons se feront 1er trimestre en Europe, 2ème trimestre au Royaume-Uni et au troisième trimestre pour le Japon et l’Australie.

    Sur cette Alpine, on aime, on aime moins

    On aime

    • la renaissance
    • le charme fou
    • le châssis
    • l’ensemble moteur/boîte
    • la légèreté
    • le plaisir au volant
    • elle est made in France

    On aime moins

    • certains plastiques, boutons et commandes
    • pas de boîte à gants, vides poches
    • le système multimédia, déjà dépassé bien que récent
    • le reflet du tableau de bord dans le pare-brise, une feutrine n’aurait pas été du luxe
    • les palettes fixes à la colonne de direction
    • pas de caméra de recul

    L’Alpine A110 est-elle culte ?

    Comment ne pas tomber amoureux de cette Alpine A110 2017 ? Si on a attendu durant bien des jours, elle est arrivée et est bien née. Charmante, jolie, avec du caractère et plus que performante, elle est la digne héritière de la Berlinette. On sent que les hommes et femmes de la petite marque Alpine, bien que aidée par Renault, ont oeuvré et bien oeuvré, créant une vraie auto, anticonformiste comme a pu l’être son aïeule dans les années 60, à contrepied des Allemandes et Italiennes SuperCar et HyperCar massives et puissantes. Alpine a joué le contre-coup, le contre-temps, et l’a bien fait. l’A110 est simplement extraordinaire. Reste à savoir la suite de l’histoire, les délais de livraison, le service après vente, la fiabilité. Cette A110 est un retour par la grande porte et est attendue au tournant. Je dois le dire, j’en suis tombé amoureux. Moi qui aime les petites sportives et beaux coupés, je suis servi.

    Alors, l’Alpine A110 est-elle culte ? La réponse est dans la question <3

    A bientôt,
    Jean-Charles

    Essai Alpine A110 2017

    Essai Alpine A110 2017