Auteur/autrice : Rédaction

  • Les voitures Origine France Garantie

    Les voitures Origine France Garantie

    Je suis particulièrement partagé au sujet de la création du label Origine France Garantie. L’objectif d’informer est forcément positif. Mais l’idée de protectionnisme, cachée derrière, va à l’encontre de tout ce que l’on peut défendre lorsque l’on a la passion de l’automobile…

    Plus que « l’assemblé en France », l’Origine France Garantie impose que le prix de revient unitaire doit être acquis en France pour au moins 50% et le produit doit prendre ses caractéristiques essentielles dans l’Hexagone.

    Quatre marques arborent le petit logo.

    Citroen-C3-C4-C5

    Peugeot et Citroën bénéficient du label pour les C3, C4, C5, DS3, DS3 Cabrio, DS4, DS5, 208 XY, 208 GTI, 2008, 308, 3008, 508 et 5008. Les Toyota Yaris produites à Valenciennes, essence, diesel ou hybride, l’ont aussi.

    Peugeot-308

    Enfin, Courb – un constructeur de voitures électriques basé à Saint-Priest – l’a acquis pour sa C-Zen. Une voiture de 3,28 mètres équipé d’un moteur de 15 kW pour une autonomie de 120 km et une vitesse de pointe de 110 km/h.

    Courb-CZen

    Ce label n’est donc pas forcément attribué aux voitures assemblées en France. Renault produit des Clio, ZOE, Scenic, Mégane CC, Kangoo, Laguna, Espace et Master dans notre pays. Même chose pour Bugatti, Venturi ou PGO… Même des marques étrangères sont présentes sur notre territoire : Smart avec sa ForTwo, FIAT et son Scudo, Mercedes et le Citan…

    Mais chaque marque doit faire la démarche de le demander puis se faire auditer. Très réticent lors de l’annonce du label, Carlos Ghosn avait promis de demander cette certification pour certains modèles. C’était au printemps.

  • 17 novembre 1986 : la Régie Renault à terre

    17 novembre 1986 : la Régie Renault à terre

    17 novembre 1986, un peu après 20h00. Quatre coups de feu retentissent Boulevard Edgar Quinet à Paris. Deux femmes s’enfuient le long du cimetière du Montparnasse. Georges Besse, Président Directeur Général de la Régie Renault, vient d’être assassiné.

    Depuis plusieurs années, Action Directe – un groupe terroriste d’extrême-gauche – est en guerre avec l’Etat Français. Au total, ils feront douze victimes au nom de la révolution prolétarienne.

    A Billancourt, on est abasourdi. Une minute de silence est suivie dans toutes les usines. La Régie fait corps autour de la famille Besse. L’Humanité écrit : « Le sang d’un PDG dans le caniveau n’a jamais fait avancer la lutte des classes. »

    A 58 ans, Georges Besse était à la tête de Renault depuis près de deux ans. Deux ans de réformes qui permettaient au constructeur de Billancourt de sortir d’une crise qui la menait pourtant vers la faillite.

    Issu d’une famille modeste, brillant dans ses études (X et Mines), il est chargé par le Général de Gaulle de doter la France de l’arme nucléaire. Passé dans le nucléaire civil, à la direction d’Eudodif, Cogema et Pechiney, il est ensuite appelé à la tête de la Régie Renault en 1985.

    Dès son arrivée, il s’impose. Pour redresser le Losange, il lance un plan de 20 000 suppressions d’emplois. Sans licenciement, il parvient à éviter le conflit social. Georges Besse se montre continuellement sur les sites de production, il va au contact de ses salariés. Le Clermontois fait même imprimer des posters annotés « un franc est un franc ».

    La presse le surnomme « Docteur Miracle ». Il sauve Renault sans drame social. Mais la revendication, adressée à l’Agence France Presse trois mois après les coups de feu, fait état d’une « guérilla », de « révolution » et de « prolétariat » pour l’assassinat de la « brute Besse ». Les 26 pages sont signées par le « Commando Pierre Overney », du nom d’un militant maoïste, licencié par Renault, tué par un vigile en 1972 alors qu’il incitait les ouvriers de Billancourt à commémorer la manifestation du 8 février 1962.

    Deux des quatre personnes qui formeront le cœur d’Action Directe lors de l’assassinat de Georges Besse avaient été incarcérés en 1980, puis graciés lors de l’élection de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1981. Elles sont de nouveaux arrêtées en 1987 puis condamnées. Elles sont sorties de prison entre 2004 et 2011. L’une des deux femmes jugées pour le meurtre de Georges Besse est décédée en 2006.

  • Comment s’appellera la prochaine Renault ?

    Comment s’appellera la prochaine Renault ?

    L’objectif n’est pas de trouver le scoop ou de participer à une fuite interne qui n’existe pas ! J’ai simplement le « désir » de rappeler que Renault a souvent testé le nom de ses futurs modèles sur des concept-cars (qui n’avait souvent rien à voir avec le segment choisi lors de la commercialisation).

    Vous souvenez-vous de Mégane, Laguna, Scenic, Modus, Vel Satis, Koleos, Fluence, Wind, Zoé ou Captur ? Tous des concepts vus dans les salons et devenus ensuite (au moins l’appellation) des modèles de série.

    Renault Laguna
    Renault Laguna

    Si la filiation de Vel Satis ou Koleos est plutôt évidente, celle des Mégane ou Laguna l’est beaucoup moins !

    Alors, que reste-t-il à Renault ? Initiale, déjà réutilisé depuis, Zoom, Racoon, Argos, Ludo, Fiftie, Pangea, ZO, Talisman, Ellypse, Be Bop, Egeus, Altica, Nepta, Ondelios, Sand’Up, Dezir,  Frendzy, Twin’Z, Twin’Run… A vous de choisir !

  • FIAT suit Volkswagen dans les années 50

    FIAT suit Volkswagen dans les années 50

    Quelques mois après une belle collection de série limitée 50s, 60s et 70s pour les Volkswagen Coccinelle Cabriolet, FIAT propose une « 1957 Edition » pour sa 500.

    Evidemment, ces deux modèles sont parmi les plus emblématiques d’une recherche d’identité vintage. FIAT et Volkswagen ont repris une appellation historique et se sont totalement reposés sur une ligne identifiable depuis des décennies.

    Volkswagen avait proposé trois packs (50s, 60s et 70s) avec des finitions très marquées. Dans le cas de la « Fifties », la Coccinelle Cabriolet recevait une capote en toile noire, une finition en cuir et de magnifiques jantes au look chromé.

    Volkswagen-Coccinelle-50

    Aux Etats-Unis, FIAT utilise aujourd’hui la même recette. Couleurs spécifiques pour rappeler les pastels de l’époque, intérieur en cuir, jantes chromées et des badges rétro…

    Il est rare que des séries limitées soient aussi réussies…

  • Wes Anderson s’attaque au « Mille Miglia »

    Wes Anderson s’attaque au « Mille Miglia »

    La Famille Tenenbaum, Moonrise Kingdom… On n’attendait pas forcément Wes Anderson s’attaquer aux courses automobiles des années 50 dans un court-métrage réalisé pour Prada.

    Mais l’autodidacte réussit pleinement à retranscrire une unique scène dans la grande lignée du cinéma de Cinecittà. Et à partager ce qu’était le sport mécanique d’une autre époque…

    Les amateurs de cinéma italien trouveront leur bonheur dans Castello Cavalcanti, à voir en intégralité ci-dessous.

    Et pour ceux qui en veulent un peu plus, retour sur un film réalisé par Shell sur l’histoire de la Scuderia Ferrari

  • Commissaire-Priseur : Facel Vega II Coupé

    Commissaire-Priseur : Facel Vega II Coupé

    Facel Vega n’a eu qu’une très courte vie. Moins de 3 000 voitures ont été produites mais elles sont restées parmi les références de la carrosserie française. L’un de ces modèles est en vente à Londres le 1er décembre. Et il a appartenu au Beatle Ringo Starr !

    Dans les années 60, posséder une Facel Vega était une signature, une envie de se démarquer. A cette époque, la marque française visait clairement le grand luxe avec des prix comparables à ceux de Rolls-Royce.

    Les Forges et Ateliers de Construction d’Eure-et-Loir (FACEL) ont choisi le nom d’une étoile « Vega » pour réaliser une grande routière. Cette Vega II, produite en octobre 1964, a été livrée à Ringo Starr. Le châssis 160 est équipé d’un moteur 6,7 litres, V8 de 390 chevaux emprunté à Chrysler.

    Quatre ans après l’avoir achetée, le Beatle s’était séparée de sa Facel. Jeune papa, il avait avoué vouloir une berline plus ordinaire, « comme une Mercedes »…

    Estimation : entre 360 et 420 000 euros. En vente chez Bonhams à Londres le 1er décembre.

  • London : I Can See for Miles

    London : I Can See for Miles

    Londres a bien changé. Carnaby Street ressemble à n’importe quelle rue commerçante et les derniers Jeux Olympiques ont donné un élan de modernité à la ville. The Who et le mouvement punk ont été remplacés par Lily Allen et Vodafone.

    Depuis longtemps, l’industrie automobile britannique est en décomposition. De nombreuses marques ont disparu, quasiment toutes les autres ont été vendues à des groupes étrangers. Passer quelques jours à Londres était l’occasion de voir ce qu’il se passait vraiment dans les rues de la capitale anglaise.

    La plupart des photos ont été prises entre Kensington et Chelsea… On ne fait pas mieux en termes de quartier résidentiel pour les riches londoniens.

    mini-clubman

    Malgré l’environnement forcément très citadin, il n’y a quasiment aucune citadine. Seules les MINI, de dernières générations et sous toutes les formes, se montrent.

    Rollsroyce-silverspur

    Et, à ma grande surprise, le parc garde une immense empreinte britannique. En plus de toutes les MINI, on trouve beaucoup de Land Rover, avec des Evoque partout, de Jaguar de tous âges, un nombre invraisemblable de Bentley (une par rue autour de Pont Street !), quelques Rolls-Royce et Aston Martin. En revanche, les Rover et MG ont disparu.

    bentley03

    Et pour les marques étrangères ? BMW et Mercedes très représentés, FIAT avec sa 500, quelques Maserati pour accompagner les Ferrari. Et très peu de voitures de plus de dix ans hormis des Saab increvables.

    saab

    Et côté français ? Très peu de modèles à part une ZOE garée face à une borne de recharge. Même chose pour Nissan, premier producteur automobile de l’île…

    Renault-Zoe

    Dans Londres, on n’a croisé qu’une GTR, une Figaro et une Leaf ! Et pour rester dans l’électrique, petit coup de cœur pour une Tesla Roadster. Rare chez nous !

    Tesla-Roadster

  • AUTOcult.fr est le meilleur blog de l’année Auto/Moto !

    AUTOcult.fr est le meilleur blog de l’année Auto/Moto !

    Le premier objectif d’AUTOcult.fr est atteint… Neuf mois après son lancement, le trophée de meilleur blog de la catégorie Auto/Moto des Golden Blog Awards est gagné ! Merci à tous.

    Le premier objectif est atteint car l’idée même de la création d’AUTOcult.fr remonte à la soirée de remise des prix des Golden Blog Awards 2012. Membre du jury de cette catégorie (merci Victor), je m’étais promis de gagner le trophée dans un proche avenir.

    Quelques semaines pour rêver, quelques autres pour mettre le site en place et commencer à travailler sur le sujet et AUTOcult.fr était présenté le 31 janvier 2013. Ensuite, j’ai réussi à convaincre Jean-Charles (oui convaincre !) de participer à l’aventure.

    Un grand merci à tous même si je suis bien conscient que ce trophée ne fait pas d’AUTOcult.fr « le meilleur blog francophone de l’année dans la catégorie Auto/Moto ». C’est surtout une jolie récompense pour un très jeune site, privé et amateur.

    J’en profite pour faire un clin d’œil aux autres blogs (et assimilés) qui méritent franchement une telle récompense même s’ils n’étaient pas candidats ou admissibles… Si je ne devais en citer que deux, je choisirais petites-observations-automobiles.com et garagedesblogs.com. Au lieu de présenter un simple blog sur l’automobile, ils ont développé une idée, un style… Ils ont créé !

    Merci également aux pure-players que sont leblogauto.com (auquel je collabore), blogautomobile.fr et caradisiac.com pour ce qu’ils font au jour le jour, pour notre passion et nous abreuver d’infos. Sachez que vous faites aussi naître des vocations !

    A tous les autres blogs que je visite, que je suis sur les réseaux sociaux : continuez ! Trouver aussi votre voie, apportez quelque chose de nouveau. Je vois une petite dizaine de sites intéressants qui ont un bel avenir.

    Et enfin, bravo à ChequeredFlags.fr qui termine dans les finalistes pour la seconde année consécutive. L’exceptionnel travail va finir par payer !

    MERCI !

  • Dessin : FIAT 500 L

    Dessin : FIAT 500 L

    La FIAT 500 est trop petite ? La marque italienne propose sa déclinaison ‘petit monospace’ avec la 500 L. Si l’architecture est très différente de la citadine, car basée sur la plateforme ‘small’ partagée avec GM, les designers de FIAT se sont attachés à donner un air de famille 500 à celle L.

    La même plateforme est utilisée par les FIAT Grande Punto, Linea, Qubo, Doblo, 500 L et X, Alfa Romeo MiTo, Opel Corsa, Adam, Meriva et Combo, Citroën Nemo et Peugeot Bipper.

  • Petites phrases : Walter Owen Bentley contre Ettore Bugatti

    Petites phrases : Walter Owen Bentley contre Ettore Bugatti

    Dès les années 20, la course automobile était déjà le théâtre de petites phrases entre patrons d’écuries. A cette époque, l’entente cordiale s’illustre pleinement entre messieurs Bentley et Bugatti.

    Dans la seconde moitié des années 20, Walter Owen Bentley aligne sa « 4 ½ Litre ». Pour remplacer la « 3 Litre », il mise sur la taille du moteur et annonce : « There’s no replacement for displacement », soit « Rien ne vaut la cylindrée ». Le quatre cylindres en ligne peut atteindre 240 chevaux avec un turbo, et engloutir jusqu’à 4 litres d’essence par minute. Un nouveau record de vitesse est établi à 222,03 km/h.

    Face à lui, Ettore Bugatti engage sa Type 35, bien moins puissante mais aussi plus légère et moins gourmande. A l’arrivée du Grand Prix de France disputé à Pau en 1930, l’Italien (avant sa naturalisation) affirme que la 4 ½ Litre est « le camion le plus rapide du monde ».

    Heureusement que sa Type 35 s’était imposée devant la Bentley ce jour-là…

  • Publicité : la Ford Mustang dans les années 60

    Publicité : la Ford Mustang dans les années 60

    En quinze publicités, voici comment Ford vendait sa Mustang dans les années 1960 aux Etats-Unis… Il n’y a pas qu’un unique public visé. Le propriétaire de Mustang est une personne en pleine réussite. Et surtout, la voiture n’est jamais en mouvement !

  • Il s’appelait Francis Marroux

    Il s’appelait Francis Marroux

    Si l’on se recueille en mémoire du Général de Gaulle ce 9 novembre (43 ans après sa mort), c’est un peu grâce à Francis Marroux. Ce gendarme était le chauffeur du Président de la République et celui qui lui a permis de survivre à deux attentats.

    Lors des deux attentats, la Citroën DS et Francis Marroux ont joué un grand rôle pour sauver le Général de Gaulle.

    Le 8 septembre 1961, Francis Marroux conduit la Citroën DS présidentielle en tête d’un convoi de cinq véhicules. Il file à 110 km/h entre Nogent-sur-Seine et Pont-sur-Seine. A 21h35, la DS passe à hauteur d’un tas de sable. Une violente explosion projette la Citroën de l’autre côté de la route. Les 43 kilogrammes de plastic et les 20 litres de napalm forment un mur de flammes hautes comme des arbres. Francis Marroux continue d’accélérer en redressant la trajectoire de la voiture. Il ne s’arrête que quelques kilomètres plus loin pour permettre au Général de Gaulle et à sa femme de changer de voiture pour continuer leur chemin vers Colombey-les-Deux-Eglises.

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    Moins d’un an plus tard, le 22 août 1962, deux Citroën DS 19 et deux motards quittent l’Elysée en direction de l’aéroport de Vélizy-Villacoublay. A 20h08, juste avant le rond-point du Petit-Clamart, le convoi est pris pour cible. Une douzaine d’hommes sont mobilisés pour tuer le président. 187 balles sont tirées dont 14 atteignent la DS 19 de Francis Marroux, monsieur et madame de Gaulle et du Colonel Alain de Boissieu.

    Les deux pneumatiques avant de la Citroën sont crevés. La glace arrière est brisée. Marroux rétrograde dès les premiers coups de feu et ré-accélère. Il parvient à ne pas se faire rattraper par les quatre véhicules des assaillants pour atteindre Villacoublay. Par deux fois, les Citroën DS ont tenu !

    La voiture du premier attentat a longtemps été exposée dans le musée du château de Montjalin dans l’Yonne avant d’être vendue aux enchères. Celle du Petit-Clamart avait été achetée par le Colonel Dupuy qui l’a offert à l’Institut Charles-de-Gaulle. Le modèle a été reconstruit avec un nouveau châssis et un nouveau moteur. Seules les plaques d’immatriculation sont d’origine.

    Francis Marroux est resté au service des époux De Gaulle après le départ de l’Elysée. Il a été décoré de la Légion d’Honneur à titre militaire pour son travail au service de la Présidence de la République et pour ses actions de résistance durant la Seconde Guerre Mondiale.