Auteur/autrice : Rédaction

  • Juan Pablo Montoya candidat à une place dans l’histoire

    Juan Pablo Montoya candidat à une place dans l’histoire

    Trois épreuves se détachent de toutes les autres dès que l’on parle de circuit… Chaque année, le Grand Prix de Monaco, les 500 Miles d’Indianapolis et les 24 Heures du Mans sont les trois courses à gagner. Un seul pilote les a toute remportées… Et Juan Pablo Montoya rêve de devenir le second !

    Depuis près d’un siècle, des pilotes d’horizons très différents se retrouvent au départ de ces courses à part. En F1 à Monaco, en IndyCar à Indianapolis et en Endurance au Mans, prendre le départ est une réussite, atteindre l’arrivée est une performance, gagner est une consécration.

    A travers l’histoire, un seul et unique pilote a réussi l’immense performance de s’imposer à Monaco, aux Etats-Unis et dans la Sarthe : Graham Hill.

    Vainqueur à Monaco en 1963, 1964, 1965, 1968 et 1969, il a aussi gagné les 500 Miles d’Indianapolis en 1966 et enfin les 24 Heures du Mans en 1972 avec Matra.

    Dans toute l’histoire, il est le seul à détenir cette « Triple Couronne » virtuelle. Et ils ne sont que six à être au palmarès de deux des trois événements.

    Tazio Nuvolari : Monaco (1932) et Le Mans (1933)
    Maurice Trintignant : Le Mans (1954) et Monaco (1955 et 1958)
    A.J. Foyt : Indianapolis (1961, 1964, 1967 et 1977) et Le Mans (1967)
    Bruce McLaren : Monaco (1962) et Le Mans (1966)
    Jochen Rindt : Le Mans (1965) et Monaco (1970)
    Juan Pablo Montoya : Indianapolis (2000 et 2015) et Monaco (2003).

    Dans cette liste de pilotes extraordinaires, seuls deux sont encore en vie. A.J. Foyt a raccroché le casque depuis bien longtemps et s’occupe désormais d’une écurie qui engagement notamment Takuma Sato en IndyCar.

    Pour Juan Pablo Montoya, l’idée de viser la triple couronne se pose. Après la F1, le Colombien s’est essayé à la Nascar (2 victoires) avant de revenir en IndyCar pour remporter à nouveau les 500 Miles d’Indianapolis et terminer deuxième du championnat à égalité de points avec Scott Dixon.

    Saison 2015 terminée, il a été invité par Porsche aux 6 Heures du Circuit des Amériques, cinquième manche du FIA WEC. Ses liens avec le team manager Andreas Siedl date de leur passage commun chez BMW Williams en 2004. L’Allemand a surtout allumé une mèche durant ces retrouvailles : « Nous lui avons proposé un essai et il a accepté. Je pense que l’on organisera ça dès cette année et nous verrons ce qu’on pourra faire après ça. »

    « J’ai pu revoir de vieux amis », commentait à son tour Montoya. « J’ai vu cette machine incroyable qu’est la Porsche 919 et nous avons parlé d’un essai. »

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    Nul doute que Juan Pablo Montoya aurait de très nombreux supporters s’il prenait le départ des 24 Heures du Mans en LM P1. Son expérience des courses de 24 Heures, avec trois victoires à Daytona, pourrait être un atout supplémentaire pour les tenants du titre…

  • Trois ans plus tard, certains ont appris le métier

    Trois ans plus tard, certains ont appris le métier

    Une information a remué les internets cette semaine. Linda Jackson, nouvelle patronne de Citroën, a annoncé l’arrêt de la suspension hydropneumatique à l’occasion de son passage à Francfort. L’information date pourtant de 2012 !

    2012, lors de l’entrée au capital de PSA Peugeot Citroën par General Motors, une série de mesures est prise pour retrouver le chemin de la rentabilité. Parmi ces décisions, il y a celle de mettre un terme à la présence de la fameuse suspension hydropneumatique dans le haut de gamme Citroën.

    La situation paraissait inéluctable à l’époque. La C6 n’allait pas être remplacée et la C5 avait déjà cédé à la double proposition : hydropneumatique contre ressorts en acier.

    Note : il y a toujours des C6 à Francfort, autant qu’à Strasbourg, Toulouse, Morteau…

    Les Citroënistes avaient vu le coup venir. « Ces C5 à ressorts de Peugeot » n’étaient que la dernière étape avant la disparition de cet organe historique du double chevron. Les C5 ressorts acier étaient moins chères, différemment positionnées dans la gamme et, aussi, plus vendues.

    Facile alors que présenter un PowerPoint accablant : 79 % des Citroën C5 livrées dans le monde en 2013 étaient équipées de suspensions traditionnelles (chez les autres constructeurs). Fermez le ban !

    La série de décisions prises pour sauver le groupe n’a pas eu l’écho mérité. Les Citroënistes ont bien lancé une pétition en 2013 pour sauver leur suspension hydropneumatique… Mais rien de plus. Rien non plus lorsque Dongfeng et l’État français ont remplacé General Motors. Carlos Tavares avait annoncé son intention de réduire les gammes et de couper les investissements de recherche et développement. Fini la RCZ et le très prometteur HybridAir !

    Pire, les autres constructeurs ont travaillé sur le sujet pour sortir des technologies mêlant ces soupirs à des contrôles électroniques. Un nouveau must. Et que dire que DongFeng qui a récupéré le savoir-faire pour proposer la suspension hydropneumatique sur ses voitures vendues en Chine ? J’en avais fait un article en 2014.

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    Alors, lorsque Linda Jackson est interrogée sur ce qui est désormais de son ressort (!), elle ne fait que confirmer une décision prise alors qu’elle était Directrice générale de Citroën Grande-Bretagne et Irlande. Et « l’info » (re)fait le tour de la toile.

    Mettons-nous à la place de quelques décisionnaires de PSA Peugeot Citroën. Si une info qui va fêter son troisième anniversaire est découverte aujourd’hui, c’est qu’elle n’a pas ému beaucoup de gens auparavant. Ce n’est peut-être qu’un feu de paille.

    Dans un monde qui met en avant les influenceurs, on peut imaginer qu’ils étaient au repos depuis 2012 ou qu’ils soutiennent la décision du groupe français (ou qu’ils n’existent pas). Et qu’aujourd’hui, ces soit-disant influenceurs ressemblent davantage à des ersatz de buzzfeed, prêts à faire un post sur Facebook pour annoncer l’inimaginable : Citroën arrête la suspension hydropneumatique : cliquez sur like si vous n’aimez pas !

  • Colin McRae

    Colin McRae

    Il y a les professionnels, les grands champions et les légendes… Parfois, il y a même un peu plus. Colin McRae était de la race des personnalités qui étaient encore plus que des légendes. Rares sont ceux qui ont autant révolutionné leur discipline.

    C’est peut-être une histoire de timing. Colin McRae est arrivé à une époque de profondes mutations en Championnat du Monde des Rallyes. La montée en puissance du Groupe A vers le WRC après un large passage à vide, des épreuves plus courtes et plus rapides, le retour d’une ambition médiatique et les premiers jeux vidéo ont accompagné la carrière de ce vrai virtuose.

    Le Championnat du Monde des Rallyes a produit des as du volant. De Jean-Luc Thérier à Sébastien Loeb en passant par Walter Röhrl, nous pourrions débattre durant des années du réel potentiel de chacun et du « plus grand de tous les temps ». Tous les champions ont marqué, d’une manière ou d’une autre, leur catégorie. Mais ils sont si peu nombreux à être allé au-delà du petit monde du sport auto.

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    J’ai des souvenirs très personnels de Colin McRae… Pour mon premier rallye de Championnat du Monde « travaillé », il m’avait claqué la portière de sa Ford Focus WRC au nez alors que j’essayais d’obtenir une déclaration à un point-stop. Ça marque un débutant même si, à l’époque, les pilotes pouvaient encore échapper au nouveau rituel de la déclaration obligatoire après chaque chrono.

    L’autre grand souvenir reste le 15 septembre 2007. Je m’occupais de la gestion éditoriale du site officiel du Championnat du Monde des Rallyes lorsque j’ai reçu un message pour me dire que l’hélicoptère du pilote s’était écrasé et que l’on ne savait pas encore s’il était à l’intérieur. Une soirée à écrire, attendre, craindre, accepter la fatalité. Je lui devais bien ça après avoir titré Le Seigneur des Tonneaux en suivant ses excès lors du Rallye de Chypre 2003 !

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    Depuis, j’ai intégré Citroën Racing pour suivre le Championne du Monde des Rallyes. Evoquer Colin McRae dans cette équipe qui ne l’a fait rouler qu’une seule saison – avec un unique podium au palmarès commun – met des étoiles dans les yeux de ceux qui l’ont côtoyé. Tous se rappellent d’un grand monsieur, d’un équipier dévoué et d’un homme bon. Et inutile de parler du regard de David Richards ou de Malcolm Wilson lorsque Colin entre dans la conversation.

    If in doubt, flat out!

    Colin McRae était aussi le nom d’un jeu vidéo qui a révolutionné le style. Même si l’idée de vendre son nom avait entraîné quelques quiproquos. Je me souviens avoir entendu une personne très surprise d’apprendre que Colin McRae existait vraiment, pas comme Lara Croft… C’est aussi grâce à ces jeux que Colin McRae est devenu plus qu’un pilote.

    Plus que les autres, Colin McRae avait un style flamboyant… Un virtuose du volant, de l’attaque, de la trajectoire. Une ambition démesurée aussi, jusqu’à prendre le risque de perdre des doigts pour se donner une chance de jouer un titre mondial.

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    Je profite de l’occasion pour rappeler une vérité statistique qui me tient à coeur. Colin McRae n’était pas un casseur de voitures. Durant des années, il a détenu le record du nombre de victoires en Championnat du Monde des Rallyes. A l’époque, gagner 25 courses en une carrière était un énorme exploit… Et s’il n’a pas atteint l’arrivée à 60 reprises (41 % de ses départs), son plus grand rival Tommi Mäkinen possède des statistiques très équivalentes avec 24 victoires et 59 abandons (40 % de ses départs). L’unique réelle différence est le nombre de titres… Le Finlandais en a gagné quatre consécutifs entre 1996 et 1999, juste après la consécration de l’Ecossais en 1995.

    Plus encore que le pilote, Colin McRae était un amoureux du sport automobile. Le Mans, le Dakar, il faisait partie de ces pilotes qui avaient envie de tout tester. Il aimait aussi partager sa passion. Il avait accompagné Kris Meeke pour l’emmener vers le plus haut niveau, il avait poussé Travis Pastrana à découvrir le rallye. Il avait aussi su éviter les pièges des journalistes britanniques désireux de créer un duel entre lui et le regretté Richard Burns hors des spéciales. Et il avait même fini par concevoir sa propre voiture de course…

    On t’aime Colin. Merci pour tous les souvenirs que tu nous as laissés !

  • Colin McRae, héros du Rallye des 1000 Lacs 1992

    Colin McRae, héros du Rallye des 1000 Lacs 1992

    Fils d’un ancien champion britannique des rallyes, Colin McRae a fait ses débuts en compétition en 1986. Cinq ans plus tard, il signait son premier contrat avec Subaru pour aller décrocher un titre au Royaume-Uni… Bientôt, il allait être la grande star du Championnat du Monde des Rallyes.

    En 1992, il prenait le départ de son douzième rallye en Championnat du Monde. Colin avait déjà fait quelques coups d’éclat avec une cinquième place en Nouvelle-Zélande en 1989, une sixième place en Grande-Bretagne en 1990 et surtout une deuxième place en Suède en 1992.

    Une première participation pour apprendre

    Clairement destiné à participer à la grande aventure de Subaru en Mondial, McRae arrive au départ de son premier Rallye des 1000 Lacs avec l’image d’un jeune pilote très prometteur. Pour David Richards, qui mise énormément sur l’Ecossais, cette découverte du rallye de Finlande doit lui permettre d’emmagasiner de l’expérience.

    Deux voitures sont engagées par la jeune équipe Subaru Rally Team Europe, formée par Prodrive pour finir de convaincre le Japon de totalement s’investir dans la discipline. En tête d’affiche, Ari Vatanen et Bruno Berglund jouent le rôle de capitaine de route. Colin McRae et Derek Ringer n’ont qu’à suivre leurs traces pour découvrir cette épreuve qui sort de l’ordinaire.

    Pour une épreuve qui sort de l’ordinaire, rien de mieux qu’un pilote qui sort de l’ordinaire !

    David Richards, qui misait une grande partie de sa vie dans ce programme, se souvient de cette folle semaine : « Lorsque je suis descendu de l’avion pour me rendre sur place, j’ai reçu un message pour m’informer que Colin avait déjà fait un tonneau lors des essais. »

    Colin McRae voulait apprendre vite. Il a testé la limite, trouvé la limite, testé l’arceau de sa Subaru Legacy RS et le potentiel de ses mécaniciens.

    Malgré des consignes très strictes, l’Ecossais sortait une nouvelle fois dès le premier jour du rallye. En sept tonneaux, la Subaru couchait quelques jeunes arbres avant de s’immobiliser sur ses roues. Colin repassait la première et accélérait instantanément pour revenir sur la route afin de terminer la spéciale.

    Ses déclarations de l’époque prêtent à sourire : « J’ai senti qu’on avait eu un accident, mais j’ai tout de suite voulu repartir. » Sa voiture est pourtant très chiffonnée !

    Et le lendemain ? Encore une sortie de route ! Trois tonneaux et une nouvelle séance de déforestation.

    A l’époque, les rallyes ne sont pas organisés autour de parc d’assistance. Entre chaque spéciale, les équipes trouvent un endroit et donnent rendez-vous à leur équipage afin de travailler sur les voitures. Pour le Subaru Rally Team Europe, chaque point de rencontre devenait un événement.

    En seulement quelques heures, le peuple finlandais se trouve un nouveau héros. Vexés depuis la victoire de Carlos Sainz en 1990 (la première d’un non Nordique sur leurs terres), les supporters locaux étaient en train de voir leurs pilotes se faire battre par Didier Auriol. McRae incarne le Sisu.

    La Subaru ne ressemblait plus à une Legacy. Au milieu d’une foule de plus en plus importante pour suivre l’Ecossais, David Richards enfilait les gants pour redonner forme à une Groupe A souvent dépourvue de pare-brise !

    Plus tard, le patron de Prodrive a admis qu’il avait pris la décision de prononcer l’abandon de son pilote. Mais, face à l’engouement suscité par la prestation de Colin McRae, il avait décidé de ne pas partager son idée et de le laisser continuer.

    Sur le bord des routes, le public n’attendait qu’un autre passage à la limite du successeur d’Henri Toivonen et d’Ari Vatanen… Un pilote capable de donner plus que de la performance, capable de transmettre autre chose qu’un simple chrono.

    A l’arrivée, après 524 kilomètres chronométrés, Didier Auriol signait un authentique exploit en devenant le second non Nordique à gagner en Finlande. Avec sa Lancia Delta HF Integrale, il devançait son équipier Juha Kankkunen, Markku Alen avec la Toyota Celica Turbo 4WD et Ari Vatanen avec la Subaru Legacy RS. Mais le plus applaudi au moment de passer sur le podium pointait en huitième position à plus de quinze minutes du vainqueur : Colin McRae !

    Après cette première expérience marquante, Colin McRae n’est revenu en Finlande qu’après son titre de Champion du Monde. De ses huit participations entre 1996 et 2003, il n’a vu que deux fois l’arrivée. La Finlande et Colin McRae n’étaient vraiment pas faits pour s’entendre !

  • Contact : Audi A4

    Contact : Audi A4

    Coluche présentait magnifiquement les choses dans son sketch sur la publicité. « Vous avez le nouvel Omo. Il lave encore plus blanc, parce que l’ancien Omo lavait blanc, mais il était préférable de le changer. Le nouveau lave encore plus blanc ! »

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    [/bkga]C’est un peu pareil avec les Audi. A priori, les différences sont minimes. Mais il était nécessaire de relancer un modèle dépassé par les Mercedes Classe C (4 474 ventes sur le premier semestre en France) et de la BMW Série 3 (3 280), sans parler de la nouvelle Volkswagen Passat (6 442) et de la Peugeot 508 (12 138). Audi a vendu moins de 3 000 A4 depuis le début de l’année.

    A l’extérieur, on joue sur les détails. Depuis des années, l’A4 semble si peu évoluer qu’elle ne casse pas sa dynamique. A comparer chaque génération, la différence est pourtant bien plus notable que de simples retouches.

    La nouvelle signature optique avec l’option Matrix LED, la calandre plus basse et plus large et quelques centimètres de plus sont les nouveautés de cette A4 version 2015. C’est surtout sur la structure que les efforts sont les plus notables pour gagner plus d’une centaine de kilogrammes.

    A viser des records, la version TDI 150 est homologuée à 95 grammes de CO2 par kilomètre et à peine plus pour la version Avant qui devrait représenter une grande partie des ventes.

    Dans l’habitacle, l’A4 reçoit toutes les nouveautés du reste de la gamme avec le sensationnel Virtual Cockpit et une collection complète d’aides à la conduite. Dans l’un des modèles de démonstration, j’ai retrouvé un bois texturé proche de celui que j’avais adoré dans la BMW Série 3 Touring, mais qui a disparu du catalogue.

    L’intérieur reste un exemple pour toutes les autres marques qui cherchent à concurrencer les constructeurs allemands. Une référence, ni plus ni moins.

    audi-a4-avant-2015

    La version break conserve l’appellation Avant et le dessin qui fait son succès depuis des années. La capacité de chargement est annoncé à 505 dm3.

    La gamme est réarticulée avec de nouvelles appellations de finitions. Le prix d’appel avec un moteur 1,4 litre TFSI de 150 chevaux s’affiche à 30 850 euros. Les TFSI 2,0 litres de 190 et 252 chevaux et les TDI 4 cylindres de 150 et 190 chevaux et V6 de 218 et 272 chevaux sont aussi proposés. Le système quattro et la boîte S-tronic sont généralisés.

  • Chris Evans vend ses bijoux

    Chris Evans vend ses bijoux

    Jeremy Clarkson était Top Gear… Mais un nouveau livre de la pépite multimedia anglaise s’ouvre avec Chris Evans. Le présentateur, vrai petrolhead, est destiné à incarner le renouveau de l’émission et de tous ses produits dérivés. A l’occasion du Goodwood Revival, il vend aux enchères quelques pièces de sa collection. Et oui, cet homme est un vrai !

    Chris Evans prépare la nouvelle saison de Top Gear… Il en profite pour faire un nettoyage dans sa collection personnelle en se débarrassant de quelques pièces « pour définir de nouvelles priorités » dans son garage.

    Treize voitures sont donc proposées ce week-end à Goodwood, dont six Ferrari, la plupart déjà achetées aux enchères.

    La star de cette vente spécifique à Evans est une Ferrari 275 GTB/6C Berlinetta de 1966 au V12 3,3 litres de 300 chevaux équipé de six carburateurs. Il l’avait acquise l’an passé et l’avait faite repeindre en vert pale comme la 250 GTO « 3505 ». Elle devrait partir autour de 4 millions d’euros…

    Dans un genre très différent, même si les deux modèles ne sont séparés que de cinq années, la Ferrari 365 GTS/4 Spider (disons Daytona) pourrait dépasser les 3,5 millions d’euros. Achetée en septembre 2014, elle n’affiche que 6 350 kilomètres certifiés au compteur.

    Un tout petit peu moins chère, la Ferrari 250 GT/L de 1963 est propulsé par un V12 en aluminium de 3,0 litres et 240 chevaux. L’estimation dépasse largement les 2 millions d’euros.

    Presque donnée… La Ferrari 328 GTS Targa de 1989 ayant appartenu à Nigel Mansell, qui l’avait reçu comme cadeau lorsqu’il était pilote pour la Scuderia Ferrari. Elle pourrait dépasser les 150 000 euros.

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    La dernière Ferrari mise en vente est un peu spéciale. Produite en tant que 250 GTE 2+2, elle a été transformée en 250 GT SWB il y a quelques années… Cette initiative n’a fait qu’élever l’estimation : autour de 800 000 euros.

    Chris Evans ne se séparera pas que de Ferrari. Une FIAT 126 Abarth replica de 1983 est estimée à 17 500 euros, une Daimler SP250 Police de 1964 (80 000 euros), une Jaguar XK120 de 1949 (500 000 euros), une Mercedes 280 SL Pagode de 1970 (160 000 euros), une Jaguar XK150SE 3,4 litres coupé de 1958 (85 000 euros), une Jaguar XK SS 3,8 litres construite par Lynx en 1988 (500 000 euros) et une réplique d’une Chitty Chitty Bang Bang (400 000 euros) devraient gonfler le compte en banque de la star britannique !

  • Trois jours de Goodwood Revival en direct

    Trois jours de Goodwood Revival en direct

    Ce week-end, quelques belles surprises attendent les amoureux de belles automobiles. A Dieppe, la famille Alpine se réunit autour de centaines de voitures qui ont marqué l’histoire de marque. Dans l’autre côté de la Manche, c’est le Goodwood Revival. Un événement complètement fou à suivre en direct durant trois jours sur AUTOcult.fr !

  • Honda redevient Honda avec le Project 2&4 !

    Honda redevient Honda avec le Project 2&4 !

    Le Salon de Francfort arrive… Ma messagerie déborde d’annonces pour confirmer la présence de SUV. Citroën, Jaguar, Bentley. Pour tous les goûts ! Et… Oh surprise. Honda va présenter une vraie Honda.

    Evidemment, le stand Honda mettra bien en valeur ses CR-V et HR-V. Il y aura même des Jazz. Mais quand je pense à Honda, les Civic, NSX, S2000, Coupé 9, voire Prelude me viennent en tête.

    Honda, c’est une marque d’ingénieurs, quasiment une marque de motoristes qui en fait l’entreprise qui produit le plus de moteurs au monde sur une année. Honda, c’est la F1 et le VTEC qui permettait à une S2000 d’aller toucher 9 000 tours / minute.

    Alors quand Honda présente une machine aussi bizarre que la Project 2&4, c’est vite un incontournable.

    A quelques jours de l’ouverture de Francfort, Honda envoie les premières images de sa tueuse d’Ariel Atom. Posé sur quatre roues, le Project 2&4 possède quelques gènes de la machine alignée en MotoGP.

    Ce concept est le résultat d’un concours mondial orchestré au sein des studios de design Honda. Les designers auto et moto ont travaillé ensemble pour créer une machine de 3,04 mètres de longueur et 1,82 mètres de largeur, donc plus courte et plus large qu’une Atom.

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    La livrée est très largement inspirée de la F1 RA272, magnifique monoplace qui a signé sa première victoire au Mexique il y a 40 ans.

    Project 2&4 est propulsé par le V4 999cm3 du MotoGP, placé sur le côté du châssis, tandis que le baquet est suspendu au dessus de la route. Selon Honda, cette solution d’un baquet maintenu par les flancs donne le même sentiment de liberté que sur une moto, même avec des harnais quatre points.

    Pour une utilisation routière, le moteur de compétition est modifié pour descendre à 212 chevaux à 13 000 tours / minute. Le couple maximal est atteint à 10 500 tours et le rupteur arrive à 14 000 tours, comme sur la F1 des années 1970.

    La puissance est transmise aux roues arrière par une boîte séquentielle à double embrayage à six rapports, actionnée par des palettes au volant. L’afficheur se situe sur un élément transparent situé derrière ce même volant.

    Cette monoplace, à conduite à gauche, ne pèse de 405 kilogrammes, soit 115 de moins que la biplace Ariel Atom.

    Honda n’a pas encore communiqué sur les détails de fabrication. La presse britannique parle d’un mélange d’aluminium et de carbone. La suspension, confiée à Öhlins, devrait être ajustable.

    Présenté en Allemagne à l’état de concept, ce Project 2&4 pourrait être produit en (très) petite série au Japon. Voilà qui pourrait accompagner l’arrivée de la Civic Type R et le retour (laborieux) de la NSX !

  • Est-ce que Ford a pris un virage ?

    Est-ce que Ford a pris un virage ?

    Ford France lance une nouvelle campagne de communication à contre-courant de ce que j’aime voir chez un constructeur automobile. Je défends l’idée de penser produit, produit et encore produit. Avec « Prendre un virage », la filiale de la marque américaine oublie ses gammes pour se tourner vers un nouveau public.

    Produit, produit, produit ! Pour être performant, un constructeur automobile doit être en mesure de penser ses produits avec un temps d’avance sur la concurrence, de réaliser ses produits conformément aux attentes des clients (ni trop tôt, ni trop tard) et d’orchestrer ce savoir-faire par un talentueux faire-savoir.

    Ça, c’est le manuel… Mais chaque entité possède une identité propre et des besoins spécifiques. En France, Renault ne communique pas comme Suzuki et Alfa Romeo n’est pas Nissan. Il faut savoir donner une certaine valeur à ses produits en jouant sur ses atouts, que ce soit la qualité, l’image, la différenciation, le prix… La liste est longue pour le département marketing.

    En prenant le cas de Ford, il est inutile de travailler sur la notoriété de la marque. Seuls Renault, Peugeot, Citroën et Volkswagen font mieux – en termes de ventes – sur le territoire français au cours des six premiers mois de l’année. Mieux, la gamme est suffisamment étendue pour faire apparaître huit modèles dans le top 100 français : Fiesta (18e), Focus (41e), Kuga (46e), C-Max (52e), B-Max (62e), Ka (77e), Mondeo (95e) et Ecosport (96e).

    Il n’y a guère que Renault (12 modèles dans le top 100) et Citroën (9) qui font mieux. Ford fait jeu égal avec Peugeot (8) et devance Volkswagen (7) et Nissan (6).

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    Alors comment vendre des Ford ?

    S’il y avait une recette miracle, tout le monde l’appliquerait… Et des constructeurs vendraient toujours plus que d’autres. C’est la beauté du métier. Ces dernières années, Ford a joué une carte technologique.

    Mais un récent sondage révèle que seulement un tiers des automobilistes s’intéresse aux technologies embarquées et la très grande majorité n’utilise que quelques applications de systèmes d’info divertissement parfois trop complets, voire trop complexes.

    Travailler l’image par le sport ? Ford est une marque très impliquée en compétition, ça ne se sait peut-être pas suffisamment, mais le retour en LM GTE au Mans devrait être un nouveau point d’appui.

    Le prix ? L’idée peut avoir un intérêt pour certains modèles dont le positionnement exige de travailler sur le tarif pratiqué. Mais aligner toute sa gamme sur une politique tarifaire agressive est un jeu très risqué pour une entreprise dans un secteur si concurrentiel. L’exemple de Toyota (on y reviendra peut-être prochainement) qui a cédé le premier rang mondial « pour » gonfler ses marges est une option stratégique forcément gagnante.

    Prendre un virage

    Pour vendre ses voitures, Ford a choisi de s’adresser directement à une idée enfouie au cœur du peuple français : changer de vie. Sur l’air du tout plaquer pour tout recommencer.

    La campagne a mis deux longues années à germer. Hormis l’éviction des produits (voire même de la marque), l’idée (surtout portée par les premières réalisations) est séduisante. Davantage que les précédentes réalisations… Surtout, Ford réalise un investissement colossal pour occuper le terrain. Le recrutement de Carla Bruni va forcément faire beaucoup parler.

    Carla « Monique » Bruni

    Mettons de côté l’aspect politique. Carla Bruni est un extraordinaire modèle (jeu de mots avec modèle !). Et même si on l’a déjà vu s’afficher avec d’autres constructeurs automobiles (l’occasion de prendre un virage chez Ford), qui représente mieux ce changement de vie ? Des palaces italiens aux palaces français, de cette image de bobo de gauche à Première Dame de droite ?

    Ah, j’ai trouvé : Arnold Schwarzenegger ! Ou pour rester dans le Sarkosysme, j’avais Doc Gyneco et David Douilllet.

    Ford s’adresse donc aux personnes qui ont déjà eu l’idée de tout plaquer, jusqu’à leur voiture ! Tout changer… Pour tout recommencer et conduire une Ford !?

    Jouons avec mes derniers essais… Que prendrais-je comme Ford pour remplacer une Audi A7 Sportback, une Jaguar XE, une FIAT Nuova 500, une Nissan GT-R ou une Hyundai i30 Turbo ?

    L’arrivée prochaine de la Ford GT (7 à 8 intentions d’achat réelles seraient déjà prises en compte pour un parc qui devrait être restreint à deux ou trois voitures par an en France) et la commercialisation de la Ford Mustang sont deux beaux exemples d’une certaine forme de renouveau. Dans une gamme très « monospace », Ford compte aussi sur l’arrivée du Edge.

    Ces modèles à forte personnalité, pour accompagner les « Max » et les incontournables Fiesta et Focus, ont une empreinte très américaine. Certainement un atout… Sauf lorsque l’on ambitionne d’être « la marque étrangère la plus française en France ». Un pari difficile surtout face à Toyota qui joue autant que possible sur la fibre nationale(iste) avec l’industrie (l’identité) française comme argument de vente numéro 1.

    Oui, je reparle de produits… Car je considère que Ford – même avec une telle campagne – n’a que des voitures à vendre. Et ce sont ces voitures qui doivent convaincre les acheteurs.

    Alors ? Lorsque vous voyez une Ford, vous voyez une voiture américaine, anglaise, allemande ou française ? Et cette idée de changer de vie rend-elle la marque Ford plus sympathique, plus désirable ?

  • Chantilly 2015 : à l’année prochaine !

    Chantilly 2015 : à l’année prochaine !

    En seulement deux éditions, le Chantilly Arts & Elegance s’est déjà installé parmi les rendez-vous incontournables de la passion automobile statique.

    850 voitures, un lieu idyllique, une météo complaisante, un effort visible d’organisation… Pour la seconde année consécutive, l’événement organisé dans le Parc du Château de Chantilly est un franc succès.

    Avec un tarif fixé à 45 euros, forcément dissuasif, on se retrouve entre passionnés très impliqués. Ce dimanche, 13 500 visiteurs (+ 35 % par rapport à 2014) sont passés dans les allées pour admirer quelques pièces de collection… D’une Ferrari 250 GTO à une série de DS et SM à carrosseries spéciales.

    BMW gagne le Concours d’Elegance

    J’avoue ne pas avoir demandé le règlement du Concours d’Elegance. Sept voitures étaient inscrites à ce moment fort de la journée. Un jury devait récompenser « la meilleure présentation du concept-car et de sa belle vêtue d’un modèle de la collection actuelle d’un couturier ».

    En compétition, nous retrouvions l’Alpine Celebration, la BMW 3.0 CSL Hommage R, la DS Numéro 9, la Ford GT, la McLaren 570S by MSO, la Mercedes Concept Classe S Coupé et la Mostro Zagato powered by Maserati.

    Que la DS Numéro 9 fête déjà ses trois ans ne semble pas aller à l’encontre de l’idée du Concours d’Elegance. En revanche, la présence de la McLaren – qui n’est qu’une démonstration de personnalisation d’une voiture présente au catalogue – est plus discutable.

    Côté couturier, deux marques se sont associées à la maison Balmain… Dommage. Joli coup d’Alpine avec Chapal qui a fait défilé un homme (son pilote Nelson Panciatici) et une femme (sa compagne à la ville). Mais Chapal n’est pas à proprement parlé un couturier.

    Par son hommage à l’une des plus belles réalisations de l’industrie automobile (Alpine et Ford étaient aussi bien placés), BMW (associé à Balmain) mérite très largement de remporter le Concours d’Elegance de Chantilly pour succéder à l’Alfa Romeo Disco Volante.

    Tous les prix

    CONCOURS D’ELEGANCE

    1er Prix – BMW 3.0 CSL Hommage R associé à la maison de couture Balmain
    Prix Spécial du Jury – All-New Ford GT associé à la maison de couture Haider Ackermann
    Prix Spécial du Jury – Alpine Célébration associé à la maison Chapal
    Prix du public – Concept DS Numéro 9

    Best Of Show :  Mercedes-Benz 500K Special Roadster 1936
    Prix FIVA : Bugatti T57C 1939

    CONCOURS D’ETAT

    Grand Tourisme : Les voitures de Course et de ville Fermées de 1948 à 1956
    1er Prix – Talbot Lago Grand Sport 1948
    Prix Spécial du Jury – Aston Martin DB3S Coupé 1956
    Prix Spécial du Jury – Fiat 8V Zagato Berlinetta 1953

    Grand Tourisme : Les voitures de Course et de Ville Fermées de 1957 à 1973
    1er Prix – Ferrari 250 GTO 1962
    Prix Spécial du Jury – Ford GT40 1966
    Prix Spécial du Jury – Porsche 356 200 GS Carrera 1962

    Grand Tourisme : Les voitures de Course et de Ville Ouvertes
    1er Prix – Osca 2000 S 1954
    Prix Spécial du Jury – AC Cobra 1963
    Prix Spécial du Jury – Ferrari 250 GT California 1961
    Prix Spécial du Jury – Ferrari 166 MM 1950

    Hommage à Bugatti : Les Voitures de Course
    1er Prix – Bugatti Type 50 Le Mans 1931
    Prix Spécial du Jury – Bugatti Type 18 1913
    Prix Spécial du Jury – Bugatti Type 13 Brescia Course 1922

    Châssis Européens à Moteur Américain (Fermées)
    1er Prix – Facel Vega HK2 1962
    Prix Spécial du Jury – Monteverdi 375/4 High Speed 1977
    Prix Spécial du Jury – De Tomaso Pantera 1971

    Châssis Européens à Moteur Américain (Ouvertes)
    1er Prix – AC Cobra 289 1962
    Prix Spécial du jury – Allard J2 1951

    Citroën DS à Carrosserie Spéciale
    1er Prix – DS 19 La Croisette 1961
    Prix Spécial du Jury – DS 19 Le Concorde 1963
    Prix Spécial du Jury – DS 19 Le Paris 1960

    Citroën SM à Carrosserie Spéciale (Prix DS)
    1er Prix – Citroën SM Mylord 1975
    Prix Spécial du Jury – Citroën SM Espace Heuliez 1971
    Prix Spécial du Jury – Citroën SM V8 1973

    Formule 1 de 1966 à 1972 inclus
    1er Prix – BRM H16 1967
    Prix Spécial du Jury – Brabham BT24/2 1967
    Prix Spécial du Jury – Ferrari 312 B2 1971

    Intérieurs Iconoclastes
    1er Prix – Ferrari 250 MM 1953
    Prix Spécial du Jury – Avions-Voisin C14 demi berline 1930
    Prix Spécial du Jury – Avions-Voisin C28 Aerosport 1935

    Voitures des Grandes Dames
    1er Prix – Ferrari 250 Europa GT 1954 (Princesse Lilian de RETHY)
    Prix Spécial du Jury – Bugatti Type 35B 1927 (Hellé Nice)
    Prix Spécial du Jury – BMW 507 1958 (Ursula Andress)

    Voitures en Etat d’Origine de l’Entre-Deux-Guerres Ouvertes
    1er Prix – Alfa Romeo Typo B P3 1932
    Prix Spécial du Jury – Bentley 8 Ltr. Le Mans Type 4-Seater Sports by Vanden Plas 1932
    Prix Spécial du Jury – Bugatti Type 35C GP (Ex Trintignant) 1929

    Voitures en Etat d’Origine de l’Entre-Deux-Guerres Fermées
    1er Prix – Bugatti Type 57C 1939

    Mercedes de 1924 à 1942 : 4, 6 et 8 cylindres à compresseur
    1er Prix – Mercedes-Benz 500K Special Roadster 1936
    Prix Spécial du Jury – Mercedes-Benz SS Grand-Prix Car 1929
    Prix Spécial du Jury – Mercedes-Benz 680 S “Saoutchik” 1928

    Voitures de la Famille Aga Khan
    1er Prix – Rolls-Royce Phantom II 1932
    Prix Spécial du Jury – Maserati 5000 GT 1962
    Prix Spécial du Jury – Mercedes-Benz 300 SL Coupé 1954

    GRAND PRIX DES CLUBS MOYNAT
    1er Prix – Les Amis de Delage

    PRIX ‘‘ART DE RECEVOIR’’ 
    Vincennes en Anciennes

  • Ahhhh Monza !

    Ahhhh Monza !

    Depuis des semaines, Bernie Ecclestone distille les petites phrases pour mettre le Grand Prix d’Italie sur la sellette. Non, même à Imola, le Grand Prix d’Italie ne serait plus ce qu’il est. Non, Monza ne peut pas disparaître du calendrier.

    Et puis si. Avec deux pilotes allemands en lutte pour le titre mondial (je compte Nico Rosberg et Sebastian Vettel), avec un constructeur allemand intouchable, le Grand Prix d’Allemagne a bien été viré. Comme le Grand Prix de France avant lui. Il faut donc bien se mettre cette idée en tête : Monza pourrait ne plus être une étape du Championnat du Monde de F1.

    Et pourtant, hormis une aberration en 1980 lorsque Monza a dû améliorer la sécurité de la piste, le circuit lombard a toujours accueilli les F1, toujours depuis 1950. En Italie, le problème est pris très au sérieux. Le Premier Ministre et les élus de la région (de bords radicalement opposés) se sont montrés pour répéter leur soutien au circuit. Il y a certains joyaux que les politiques doivent défendre !

    monza-ferrari

    Monza n’est pas seulement le circuit le plus rapide de la saison, ce n’est pas seulement un circuit chargé d’histoire et d’histoires, ce n’est pas seulement un temple de tifosi. Monza est aussi un moment clé dans l’année où la grille de départ de la saison suivante se dessine.

    Dans un monde parfait, un jeune pilote français aurait dû signer son contrat avec Ferrari ce week-end…

    Avec l’annonce du renouvellement du contrat de Kimi Räikkonen avant le Grand Prix de Belgique, seules les signatures de Felipe Massa et Valtteri Bottas chez Williams ont agité les alertes F1. Mais dans les camions, il y a eu beaucoup de développement.

    Evidemment, je n’étais pas sur place (vive Chantilly)… Mais avec le petit délai nécessaire pour récupérer des infos, voici les quelques indiscrétions que l’on m’a autorisé à partager.

    Commençons par les écuries… Mercedes a dit non à Red Bull pour la fourniture de moteurs dès 2016. Les Champions du Monde ne veulent pas équiper une équipe qui a la capacité de lui disputer le titre. Et comme Dieter Mateschitz est arrivé à un point de non retour avec Renault, Sergio Marchionne se retrouve avec les cartes en main pour faire la loi chez l’Autrichien. Et donner un peu de pouvoir à Marchionne est la dernière chose à faire au moment d’entamer une négociation !

    Chez Renault, la belle histoire ne se boucle pas. Avec le dédit du contrat Red Bull et l’arrivée de l’écurie en tant qu’entité historique, la marque française n’aurait rien eu à débourser pour faire son retour en F1. Malheureusement, CVC (qui détient les droits de la F1) a fait les mêmes calculs. L’objectif de l’entité conseillée par Ecclestone est d’obliger Renault à « investir » avant de faire son budget. Cet investissement serait autant d’argent conservé par CVC pour… pour… En fait on ne sait pas ce que peut faire CVC de l’argent amassé !

    Par la porte ou par la fenêtre, Renault fera son retour en F1 la saison prochaine. L’opération coûtera peut-être quelques dizaines de millions d’euros, mais elle se fera… Même si c’est au prix d’une réorganisation interne qui s’annonce historique.

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    Il y aura donc onze écuries en F1 la saison prochaine avec l’arrivée de Haas (qui devrait toucher les 10 millions des Accords Concorde, même la première année). Dans la première moitié du peloton, toutes les places sont prises.

    C’est signé chez Mercedes, Ferrari et Williams. Red Bull devrait continuer avec Daniel Ricciardo et mettre un autre pilote de la filière à ses côtés, que ce soit Daniil Kvyat ou l’un des deux Toro Rosso. Statu quo chez Force India et Sauber…

    Avec l’accord à long terme entre McLaren et Fernando Alonso, il reste encore onze places à distribuer. Chez McLaren, Jenson Button est de moins en moins une option… Kevin Magnussen et Stoffel Vandoorne attendent. A moins que Romain Grosjean ?

    Rien de très compliqué chez Toro Rosso. Les deux pilotes resteront sauf si l’un d’eux est appelé chez Red Bull. Dans ce cas, Pierre Gasly est le favori pour profiter de la sainte filière.

    Chez Lotus (ou Renault si…), Romain Grosjean profiterait d’un changement de propriétaire désireux d’investir. Sans une mise minimale du nouvel actionnaire, Pastor Maldonado verrait sa position se renforcer (grâce à 50 millions de dollars !). Si l’écurie Lotus venait à survivre par elle-même, les baquets seraient vendus aux plus offrants, éliminant Grosjean. Sous le nom de Renault, tous les pilotes deviennent des pistes, jusqu’à Button.

    Même idée chez Manor. L’équipe britannique pourrait passer de Ferrari à Mercedes et montrer qu’elle peut continuer sans la contribution italienne… (Honda a fait une offre, mais elle a été refusée !) Là aussi, les deux plus offrants auront les baquets.

    Reste Haas. Esteban Gutierrez est en pole pour acheter sa place avec l’appui de Ferrari. Hulkenberg a décliné l’offre, Grosjean serait aussi sur le point de le faire avec des garanties de Renault… Tous les autres pilotes, plus ou moins proches de Ferrari, sont des candidats, de Vergne à Marciello. Quant à l’Américain Alexander Rossi, on lui a déjà dit de ne pas rêver.

    Tout ceci était vrai hier… Et ne l’est peut-être déjà plus !

  • Chantilly 2015 : Ferrari 250 GTO

    Chantilly 2015 : Ferrari 250 GTO

    Chacun possède un modèle qui prend un peu plus de place dans son cœur. Une légende, une icône, un modèle culte avec lequel on possède sa propre histoire. Pour moi, c’est – le plus simplement du monde – la Ferrari 250 GTO.

    Que ce soit une Ferrari n’était pas commandé, même en venant d’une famille qui reste très attachée à l’Italie. L’histoire est aussi simple qu’un enfant habitué à sa miniature préférée… Jusqu’à se retrouver face à la réalisation à l’échelle 1 pour être définitivement convaincu que la Ferrari 250 GTO est sa référence.

    Le très long capot avant (une évidence), les ailes bombées, les jantes à fils, le poste de conduite reculé, la finesse de la face avant. Même à l’arrêt, j’ai l’impression que l’air file le long de la carrosserie.

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    Pour beaucoup (aussi), cette Ferrari 250 GTO est le chef d’œuvre d’Enzo Ferrari. Ce n’était pourtant pas sa dernière réalisation, pas la plus puissante, ni la plus travaillée. Lors de l’arrivée de la 250 GTO, la marque ne produit alors des véhicules de série que depuis 15 ans.

    Fabriquée à Maranello, elle reposait sur un châssis tubulaire avec un essieu rigide qui n’avait rien de novateur. Il n’était pas question de produire une supercar… Juste de coller à l’idée d’Enzo Ferrari : commercialiser une auto capable de rejoindre un circuit par la route et de s’y imposer en course.

    Sous le capot trône un moteur V12 (Testa Rossa !) de 300 chevaux capable d’emmener cette vraie Grand Tourisme à 285 km/h. L’aérodynamique faisait le reste. Il faut dire que la 250 GTO avait hérité du travail effectué sur la 250 GT SWB Sperimentale qui dominait la nouvelle catégorie GT au Mans.

    Moins de quarante voitures ont été produites, dont trois avec un V12 4,0 litres. Enzo Ferrari avait choisi lui-même ceux à qui il réservait le droit d’acheter sa création.

    Aujourd’hui, détenir une Ferrari 250 GTO est bien plus qu’avoir un joyau automobile. La 250 GTO est la voiture la plus chère du monde. Elle détient le record lors d’une vente privée (38,35 millions d’euros) et lors d’une vente aux enchères (28,45 millions d’euros).