Blog

  • Essai Hyundai Tucson : pourquoi, pourquoi pas ?

    Essai Hyundai Tucson : pourquoi, pourquoi pas ?

    L’avènement de l’économie de marché est une chance fabuleuse… Il permet à chacun de profiter d’un libre arbitre, d’être maître de ses choix. Il permet surtout à de nombreux constructeurs de proposer des produits très comparables et de mettre le consommateur dans une situation des plus délicates. Comment choisir ?

    Il y a moins de dix ans, Nissan lançait son Qashqai. Le concept n’était pas si révolutionnaire, mais son application l’était. Le succès fut franc et massif et il a fallu des années aux autres constructeurs pour aligner un produit comparable.

    En 2015, les « crossovers » compacts se trouvent dans quasiment toutes les gammes.

    Dans une étude menée en début d’année par Nielsen, plus de la moitié des acheteurs affirmaient prendre moins d’un mois pour trouver leur nouveau véhicule. Cette semaine, la responsable du secteur automobile de Google France ajoutait quelques données intéressantes. Liv Montmerle assurait qu’une recherche générique sur le terme « SUV » offrait de nouvelles perspectives à des marques moins connues. Tandis que quatre modèles étaient précédemment suivis, « les acheteurs considèrent désormais 8 à 10 marques ». Quatre futurs propriétaires sur cinq utilisent internet pour faire leur choix, mais seulement 36 % visitent un site de constructeur ou de concessionnaire… L’immense majorité passe donc sur des sites comme celui-ci et le client voit une douzaine de sites internet avant de faire son choix, souvent définitif. Moins de la moitié se rend en concession dans le cadre de sa recherche et un quart ne teste même pas la moindre voiture avant de signer le bon de commande (!).

    Tout ceci pourrait être particulièrement positif pour mon Hyundai Tucson. S’il y a quelques petites années, un acheteur ne considérait que quatre modèles, la marque coréenne ne devait pas souvent apparaître… Avec huit à dix marques désormais analysées, le Tucson est forcément dans le viseur.

    Mais comment, en étant parmi les dix, voire les huit finalistes, placer le Hyundai Tucson au premier rang… Car, il faut bien l’avouer, nos clients n’achètent qu’un seul SUV à la fois.

    Je dirais que le premier critère est la marque. Ça englobe à peu près tout ce qui peut attirer (ou repousser) un acheteur en dehors du produit : la notoriété, l’image, le réseau… Ensuite, il y a le produit en lui-même, avec le design, les équipements, l’habitabilité, la motorisation… (ordre à établir selon le segment). Enfin, le tarif ou plutôt l’offre et la négociation permettent d’achever le travail.

    Pour le Tucson, la qualité du produit ne fait aucun doute. Dans la lignée des SUV modernes, la ligne est travaillée et réussie. A conduire, il se comporte effectivement comme une Hyundai. Selon moi, les Hyundai parviennent toujours à être facile à conduire et d’une grande souplesse. De la i20 à cette Tucson, une Hyundai est zen et c’est une vraie performance d’ingénierie.

    Mais pourquoi choisir un Hyundai Tucson, plutôt que les Peugeot 3008, Nissan Qashqai, Citroën C4 Cactus, Volkswagen Tiguan, Renault Kadjar, Ford Kuga, Audi Q3, Toyota Rav4, Kia Sportage ou Mercedes GLA ? A 30 000 euros, l’offre est particulièrement riche… Et Hyundai (c’était encore avec le ix35) n’entre pas dans le top 10 au cours des neuf premiers mois de l’année.

    Evidemment, le iX35 était en fin de vie. Il est tout à fait acceptable de voir ses ventes s’effondrer en attendant l’ouverture des commandes d’un nouveau modèle prometteur.

    Mais comment Hyundai va pouvoir convaincre face aux marques françaises, aux allemandes, à Ford, Toyota ou même au cousin Kia ?

    Le produit n’est pas moins bon, il est même franchement meilleur que la majorité de ses dix concurrents précités, pour la conduite, le design extérieur, l’habitabilité et les équipements. Et s’il paraît difficile d’atteindre les 25 000 Peugeot 3008 distribués entre janvier et octobre, voire les 21 000 Nissan Qashqai, Hyundai mérite très largement de doubler les 4 707 ix35 distribués sur la même période.

    Encore faut-il faire entrer le réflexe Hyundai dans la tête des futurs clients. Et c’est un peu pour ça que l’on a créé des départements marketing. L’Euro 2016 en France, où le logo coréen sera très présent, participera à un renforcement de la notoriété, mais il faudra encore travailler sur l’image. L’implication en Championnat du Monde des Rallyes devrait être surexploitée et l’on attend avec impatience le déploiement d’une gamme N. Si ça ne fera pas le gros des ventes, ça renforcera certainement l’envie de beaucoup de clients de s’intéresser à la marque.

    Et ce travail auprès du grand public va également devoir se faire en interne, car le positivisme manque. Dans le cote d’amour des constructeurs organisée par la branche des concessionnaires VP du CNPA, Hyundai est au dernier rang (27e sur 27) selon 29 critères avec une note de 3,9 / 10.

  • Nouveauté : Volkswagen Coccinelle Dune

    Nouveauté : Volkswagen Coccinelle Dune

    A quelques jours d’accomplir un rêve automobile (on en reparle très prochainement), voici un petit coup de cœur. Depuis des années, j’ai une énorme envie de conduire une Volkswagen Coccinelle. Jusqu’ici, ça n’a jamais pu se faire (mais on ne désespère pas)… Et voir l’arrivée de la « Dune » me redonne une envie irrépressible de me mettre au volant de LA Volkswagen.

    En 2000, Volkswagen avait déjà imaginé un concept Dune… En 2014, l’idée était ressortie à Detroit avec une recette immuable : une garde au sol rehaussée, des protections en plastique noir et un protège-carter en aluminium.

    Au cœur du salon américain, les responsables de Volkswagen (qui ont changé depuis) avaient annoncé que cette version devait voir le jour en 2015… La voici enfin présentée dans sa version finale à Los Angeles.

    Design « off road », position de conduite haute et nouvelle interface d’infodivertissement avec – en option – un système audio Fender de 400 Watts font partie des éléments principaux. En Europe, elle sera disponible avec trois moteurs essence TSI (105, 150 et 220 chevaux) et deux moteurs diesel TDI (110 et 150 chevaux) en Coupé et Cabriolet.

    Premier prix connu en Allemagne : 23 625 euros.

  • Passer le permis en deux semaines

    Passer le permis en deux semaines

    Je me souviens de l’année du passage de mon permis de conduire. L’inscription, les cours de code quand j’avais le temps, les leçons de conduite, l’attente d’une place à l’examen… J’ai eu l’impression que ça m’avait pris des mois ! Et bien la formation peut aussi se faire entre deux et trois semaines.

    Une auto-école a créé une méthode accélérée pour obtenir le précieux sésame en moins d’un mois. Il n’y a pas vraiment de secret, juste une optimisation du temps et une expérience de bientôt 40 ans dans cette méthode d’apprentissage.

    Depuis 1977, cette formation accélérée a permis à beaucoup de candidats de passer le permis en un temps record. Au lieu du minuscule local dans lequel nous étions tous les uns sur les autres lorsque j’ai appris le code de la route, cette formation se déroule dans un établissement spécialisé avec plusieurs salles de cours, des pistes privées (formation moto et poids lourds) et même un centre d’hébergement pour les élèves souhaitant rester sur place pendant toute leur formation.

    L’apprentissage du code de la route alterne avec les premières heures de conduite. La théorie et la pratique sont alignées pour gagner en efficacité. Nous ne sommes plus en cours, mais davantage dans un stage avec la possibilité de profiter d’un hébergement, d’un espace de restauration et d’un lieu de détente.

    Tout se passe à Dreux en Eure-et-Loir, à l’auto-école Couturier. Comptez entre deux à trois semaines pour un permis voiture facturé à partir de 1 811 euros. Pour une annulation de permis (code + conduite), le prix est à partir de 890 euros pour une durée de 6 à 10 jours.

  • Fuckmatiè WRT : qui est Lorenzo Bertelli ?

    Fuckmatiè WRT : qui est Lorenzo Bertelli ?

    Peinture kaki mate. Peinture noire mate. Soyez les bienvenus chez Lorenzo Bertelli. Depuis quelques années, cet Italien de 27 ans use sa culotte OMP sur les bancs du WRC. Chez lui, l’image est omniprésente, tout est pensé, réfléchi. Une ambiance militaire, presque surréaliste, s’évade d’un coin du service park. Une voiture de course à la propreté clinique. Des camions, Iveco toujours. Des tentes bien alignées, un hospitality, un conteneur. S’en échappent des rimes italiennes dans une organisation véritablement militaire cette fois. Pas d’improvisation. Bertelli occupe son absence de partenaire par une charte graphique bien réfléchie. Sa combinaison OMP reprend les codes de celles des pilotes de chasse, quand ses mécaniciens semblent tout droit sortis d’un garage de l’armée de terre italienne. Tout cela donne un air assez intéressant à ce team aux airs familiaux.

    Lorenzo Bertelli Fuckmatie WRT family

    Conseillé à ses débuts par le pilote italien Piero Liatti, on a vu apparaître ce pilote il y a cinq saisons en WRC. Il est cette année engagé sous sa propre bannière, son propre team officiel, tel Volkswagen ou Citroën : le FWRT s.r.l.. FWRT pour Fuckmatiè World Rally Team. Mais Fuckmatiè, personne ne sait réellement ce que c’est.

    Pedalbox de la Ford Fiesta WRC de Lorenzo Bertelli - Fuckmatie WRT
    Pedalbox de la Ford Fiesta WRC de Lorenzo Bertelli. Même là, le rayé jaune et noir est présent.

    Alors, qui est Lorenzo Bertelli ? Il n’est pas réellement un pilote, disons que c’est son hobby, sa passion mais qu’il n’en vit pas. Il est venu par passion à la compétition, mais si gentleman driver il est, il a tout de même progressé intelligemment, étape par étape. Ses débuts en rallyes remonte à 2010, au sein du championnat asphalte italien, au volant d’une Fiat Abarth 500 R3T. Ses performances sont biaisées par la mécanique, sa 500 se révélant peu fiable. Rapidement, Laurenzo a des envies d’évasion, et sa saison 2011 est à la fois disputée en Italie et en Europe : il dispute les rallyes de Monte Carlo, Espagne, Royaume-Uni, se préparant pour l’année suivante. 2012, il s’engage en PWRC, Championnat du monde des voitures de série (groupe N). Il remporte la manche galloise, terminant 10ème du championnat. Il réédite ce programme en 2013, en PWRC devenu WRC2, commençant sa saison en Subaru Impreza STi N15, passant à la Ford Fiesta RRC puis R5 à mi saison puis fin de saison. Ses résultats sont très moyens, victime de 8 abandons sur une douzaine de rallyes disputés. Il se classe 21 ème du Championnat WRC2. L’année suivante sera plus florissante pour le pilote italien. Engagé sur Ford Fiesta R5 et Ford Fiesta RRC, il monte sur le podium du WRC2, se classant régulièrement sur le podium de la catégorie, remportant la victoire à domicile, sur la terre du Rally Italia Sardegna. Cette année, il engage son Fuckmatiè tel un team officiel. Une année difficile pour l’Italien, il peine à franchir la ligne d’arrivée des rallyes auxquels il participe, les abandons se succèdent entre mécanique récalcitrante et sorties de route. Celui qui porte le numéro 37 à l’année se classe 29ème du championnat. Pas terrible non plus.

    Lorenzo Bertelli - Fuckmatie WRT - Ford Fiesta RS WRC - Mexico Rally 2015
    Lorenzo Bertelli – Fuckmatie WRT – Ford Fiesta RS WRC – Mexico Rally 2015

    Outre pilote et patron du fantasque Fuckmatie World Rally Team, Lorenzo Bertelli est aussi et surtout l’héritier de la famille Prada. En effet, les parents de Lorenzo sont, Patrizio Bertelli, fondateur de l’entreprise « I Pelletieri d’Italia » spécialisée dans le cuir et Miuccia Prada, dirigeante du groupe Prada, et petite fille du fondateur de la prestigieuse marque italienne.

    Les parents de Lorenzo, Patrizio Bertelli, fondateur de l'entreprise "I Pelletieri d'Italia" spécialisée dans le cuir et Miuccia Prada, dirigeante du groupe Prada
    Les parents de Lorenzo, Patrizio Bertelli, fondateur de l’entreprise « I Pelletieri d’Italia » spécialisée dans le cuir et Miuccia Prada, dirigeante du groupe Prada.

    Selon le magazine Forbes, ses parents seraient à la tête d’une cagnotte d’un peu moins de 20 milliards d’euros. Autant dire que leur fils chéri n’a pas trop de problème à boucler son budget annuel. Cela dit, il n’y a là aucune pierre à lui jeter. Depuis le début de son histoire, le sport automobile a toujours été le terrain de jeu de richissimes pilotes plus ou moins bons. Ce sport dangereux, ses parents ne sont pas contre. Bien que cela pourrait être tendancieux vu leur position, ils l’autorisent à courir à une seule condition : son approche devra être professionnelle. Tel est le contrat.

    Mais, d’ailleurs, s’il n’est pas pilote ce pilote, quel est son job ? Pour l’heure, aucune information précise de notre côté, mais il se dit que dans quelques années, il pourrait prendre les rênes du groupe Prada. Profitons donc de sa présence en WRC pour le moment, nul ne sait dire s’il pourra continuer ses aventures encore longtemps, occupant un tel poste. Tout cela n’est pas sans nous rappeler un certain Lapo Elkann.

    Pour suivre Lorenzo Bertelli et le FWRT : Twitter // YouTube // Facebook // Instagram.

  • L’autre révolution automobile

    L’autre révolution automobile

    Il ne fait plus aucun doute que l’automatisation de la conduite va nous occuper durant la décennie à venir… Mais le monde automobile doit avoir bien d’autres préoccupations, dont celle l’industrialisation.

    A écouter monsieur Sergio Marchionne, les constructeurs ne pourront survivre qu’au prix d’une concentration conséquente… La semaine dernière, j’entendais Lapo Elkann tirer la sonnette d’alarme : les assembleurs automobiles sont devenus beaucoup trop petits pour concurrencer une éventuelle attaque des géants de la hi-tech.

    Il convient donc d’imaginer une révolution au cœur même de l’industrialisation automobile, avant qu’Apple, Facebook ou Amazon ne se décident à distribuer leurs propres modèles. Impossible ? Et comment est né Tesla ?

    J’ai pensé à ça en regardant la Yamaha Sports Ride Concept présentée lors du Salon de Tokyo. Ce petit coupé deux places à moteur central n’est évidemment qu’un concept présenté par un constructeur surtout connu pour ses motos, voire ses instruments de musique.

    Construit avec iStream de Gordon Murray

    Cette Yamaha se sert d’un procédé de production mis au point par le Britannique Gordon Murray, le père de la McLaren F1 (entre autres). Cette technologie, dont j’avais déjà abordé l’existence en parlant de la renaissance de TVR, est destiné à assembler des voitures rapidement avec un haut niveau de rigidité et une légèreté incomparables. Pour reprendre l’exemple de la Yamaha, la masse ne dépasse pas 750 kg pour 3,90 mètres de longueur.

    Voici donc la chance des constructeurs automobiles : renouveler le modèle de fabrication… A moins que ces technologies ne permettent à de nouveaux acteurs de se développer, jusqu’à renverser le marché.

    Vous savez quoi ? En 2001, le marché de la téléphonie était dominé par Nokia, largement devant Motorola, Sony Ericsson et Siemens. Si Sony reste encore présent après avoir avalé complètement Ericsson, il vous sera impossible d’acheter un Nokia ou un Siemens aujourd’hui… Et bonne chance pour trouver un Motorola !

    Et si, en 2030, on ne pouvait plus trouver de Toyota, de Volkswagen, de Chevrolet (en France, ça s’annonce déjà difficile), de Hyundai ou de Renault ?

  • Schlumpf : du textile à la collection automobile

    Schlumpf : du textile à la collection automobile

    Durant plus de 40 ans, entre les années 30 et 70, Fritz et Hans Schlumpf, deux frères suisses, bâtissent un véritable empire en Alsace. Ils achètent à tour de bras les usines, les filatures de leur région. Passionnés d’automobiles, ces deux frères, Fritz en tête, achètent, récupèrent à bon prix de nombreuses voitures de collection, Bugatti en tête. Plus de 600 voitures sont rassemblées dans l’usine Schlumpf de Malmerspach, où Fritz a mis en place des ateliers de restauration des voitures.

    Grâce à un montage d’entreprises, les frères Schlumpf financent leur musée, leur collection, l’achat des voitures, leur restauration. Mais l’équilibre se montre bancal, et le groupe Schlumpf met la clé sur porte, dépose le bilan, mettant 1700 salariés au chômage. Les actions des syndicats se montrent des plus virulentes envers Fritz, qui, jugé coupable de la faillite à cause de son goût prononcé de l’automobile, s’expatrie en Suisse et est dépossédé de sa collection.

    La fantastique histoire de la collection Schlump est à découvrir ici un excellent documentaire de 50 minutes, réalisé par Benoît Sourty et disponible en ligne sur le site Pluzz.fr.

  • La Rolls-Royce de Lénine

    La Rolls-Royce de Lénine

    Comment l’homme qui a incarné la révolution russe et l’avènement du communisme d’état pouvait-il se déplacer à bord d’une Rolls-Royce ? Parce que c’était simplement la meilleure voiture du monde !

    Quelques mois après la chute du tsar Nicolas II, les Bolchéviques menés par Lénine et Trotski lancent la Révolution d’Octobre. En deux jours, ils font tomber le gouvernement provisoire. Lénine annonce alors une série de décrets et procède à la construction de l’ordre socialiste.

    Il nationalise les banques, annule les emprunts russes, instaure le contrôle ouvrier sur la production, crée une milice ouvrière et assure la souveraineté et l’égalité de tous les peuples de Russie.

    Par ce putsch, Lénine prend le pouvoir sur ce qu’il appelle la République socialiste fédérative soviétique de Russie. Si son intention de créer une dictature du prolétariat menant vers le communisme n’est pas à remettre en cause, Vladimir Ilitch Oulianov Lénine n’a pas manqué de profiter de l’héritage de quelques biens du tsar.

    En l’absence de production automobile en Russie, Lénine doit trouver un modèle de fabrication étrangère pour ses déplacements. Après plusieurs tentatives, il achète – d’occasion – une Rolls-Royce Silver Ghost de 1916.

    Connue pour être « la meilleure voiture du monde », la Silver Ghost est aussi la plus fiable de l’époque. Et voilà comment le symbole du capitalisme a permis au numéro 1 du communisme de parcourir Moscou en long et en large.

    Mais comment Lénine a pu devenir le propriétaire d’une Rolls-Royce ? Loin d’avoir une fortune personnelle, le « Président du Conseil des Commissaires du peuple » a profité des richesses confisquées pour faire quelques acquisitions, sans jamais en être propriétaire en son nom.

    C’est donc un certain Klishko de la « Délégation Russe » qui a payé la Silver Ghost, qui est aujourd’hui confiée au Musée d’Histoire de Saint-Pertersbourg.

    Construite en 1916, la Silver Ghost est arrivée en Russie en 1921 avant de passer dans les ateliers de l’usine Poutilov qui a adapté des skis pour un usage hivernal. Jusqu’au décès de Lénine, la voiture parcourait un kilomètre par jour au bord de la Moskva.

  • La Batmobile et KITT sont orphelines

    La Batmobile et KITT sont orphelines

    En Californie, quelques dizaines de préparateurs s’amusent à personnaliser les modèles que des clients plus ou moins fous veulent bien leur confier. Ce matin, ils ont perdu celui qui leur a montré la voie.

    Au terme de la Seconde Guerre Mondiale, George Barris ouvre la Barris Kustom Industries avec son frère. Proche de quelques grands producteurs d’Hollywood, il fonde sa légende avec quelques réalisations destinées pour le cinéma.

    Surnommé le « King of Kustomizers », il est celui qui a imaginé la toute première Batmobile. Sur une base du concept car Lincoln Futura conçu par Ghia en 1955, qu’il aurait racheté pour un dollar symbolique selon la légende, Barris avait donné naissance à la voiture de Batman pour la série diffusée dans les années 1960. Il y a deux ans, elle a été vendue aux enchères pour

    Ses voitures ont également été vues dans La Mort aux Trousses d’Alfred Hitchcock et dans quelques autres séries, pas toujours diffusées chez nous.

    kitt

    Et c’est surtout à lui que l’on doit KITT, une Pontiac Furebird Trans Am, utilisée dans la série télévisée K2000.

    Sa collection personnelle était composée de General Lee, de la Ford Torino de Starsky et Hutch, de la Chrysler Imperial du Green Hornet et de la Pontiac GTO des Monkees.

    George Barris est décédé dans son sommeil à 89 ans… Mais son entreprise continue d’oeuvrer. En voici un exemple sur base de Ford F-150.

  • Rally Legend : glorieux retour vers le passé

    Rally Legend : glorieux retour vers le passé

    Dans une époque où les sports mécaniques, au sens large, sont stigmatisés, décriés pour leur décalage avec les préoccupations écologiques actuelles (on oublie très facilement tout ce que cela a pu apporter en termes de sécurité et de technologies propres ou non), il subsiste des épreuves qui font fi du temps et des règles. Que ce soit à Goodwood de l’autre côté de la Manche pour le « Festival of Speed », à Pikes Peak pour la plus célèbre course de côte du monde ou bien dans la petite principauté de Saint Marin avec le Rally Legend, ces lieux de résistance vivent durant quelques jours dans leur bulle que rien ne semble perturber.

    Le pari un peu fou, tenté il y a maintenant 13 ans, de réunir d’anciennes gloires du rallye avec leurs machines d’époques est largement atteint aujourd’hui. Le lieu choisit est déjà une curiosité en soit : la principauté de Saint Marin, au sud de Bologne sur la côte Adriatique, n’a jamais été une place forte du sport automobile. Pourtant, elle offre une grande latitude aux facéties des organisateurs. Événement majeur de ce pays de 31 000 habitants grand comme deux fois Macao, le Rally Legend est devenu incontournable, presque indispensable à l’économie locale. Chaque année au début du mois d’Octobre, la planète rallye fait donc un arrêt sur image et se remémore son histoire. Les restaurants, terrasses et hôtels sont pleins. Tout le monde est content.

    La plus grande prouesse des organisateurs reste sans conteste de surprendre année après année. D’à peine 30 engagés lors de la première édition, celle de 2015 atteint quasiment les 200 voitures et pas seulement des 208 R2 ou autre DS3 R3. Pour les 30 ans de la mythique Lancia Delta S4 Groupe B, les organisateurs ont réussi l’exploit de rassembler presque l’intégralité des 24 voitures construites à l’époque ! Et dans un état irréprochable. Un rêve pour de nombreux passionnés qui pour la plupart, n’étaient même pas nés à cette période. Pour marquer le coup et appuyer ces initiatives, le musée de la marque a tenu à faire un geste en présentant ses pièces uniques que sont les Lancia ECV1 et ECV2, des prototypes mort-nés après l’arrêt du Groupe B. Exposées sur la piste d’athlétisme du stade olympique, on peut littéralement toucher et admirer ces pièces de l’histoire de notre sport. Lancia S4 donc mais aussi Audi S1, Lancia 037, Stratos, MG Métro, 205 T16, Fabia WRC, Focus WRC, 306 Maxi, Clio Gr.A, Celica ST205, BMW M3 ou encore récente Hyundai i20 WRC. Toutes les catégories de toutes les époques se retrouvent sur une même épreuve et pas seulement pour faire de la figuration.

    Car ce qui fait aussi la renommée de cette épreuve sont bien son spectacle et son atmosphère à nulle autre pareille. Contempler une Lancia 037 dans un musée ou lors d’une exposition n’est pas rare, mais la voir prendre vie sur une vraie spéciale au milieu d’une foule dense de passionnés en transe est quelque chose d’unique. Dès le jeudi, jour des vérifications, les spectateurs sont déjà si nombreux qu’il est difficile de monter les structures d’assistance dans le parc olympique. Le soir, les concours de drift autour des ronds-points avec les triporteurs Vespa aux couleurs Martini ou Alitalia sont devenus des institutions, d’autant que ce drôle d’évènement marque le point de départ de 3 jours de pure folie. Sur l’ensemble de la course on atteint les 150 000 spectateurs amassés sur des courtes spéciales (de 4 à 9km pour la plus longue), étroites, avec de la terre, beaucoup de verticale, peu de dégagements, du rapide. On est loin du confort de l‘Autodromo de Monza.

    L’ambiance y est extraordinaire, indescriptible avec ces fumigènes, ces cornes de brume, ces applaudissements, ces cris et tous ces flashs une fois la nuit tombée. Certes, les conditions de sécurité sont un peu plus laxistes qu’en rallye moderne (même si beaucoup d’efforts sont faits) mais vivre ça de l’intérieur lorsqu’on a le rallye dans les tripes est un sentiment très fort. La majorité des engagés jouent le jeu à fond et utilisent vraiment les capacités de leur bolide, comme si un championnat en dépendait. Ils oublient qu’ils pilotent des voitures de collection qui dépasse allégrement le million d’euros pour certains exemplaires uniques.  Les dérapages sont exagérés, amplifiés pour le plus grand bonheur des spectateurs plantés sous la pluie depuis des heures.

    On vient à Saint Marin pour les voitures mais aussi les figures emblématiques qui ont marqué la discipline. On peut apercevoir une discussion entre le vétéran finlandais Alen et l’espoir néo-zélandais Paddon, marcher à côté de Miki Biasion, discuter avec François Duval, prendre en photo Juha Kankkunen et j’en passe. Chaque spectateur est un ancien pilote ou un ancien ingénieur farfelu potentiel. Et tout cela se passe dans un esprit bon enfant, sans barrière, sans pression, sans attaché de presse. Certains spectateurs avisés connaissent presque mieux que vous l’histoire de la voiture que vous pilotez, en l’occurrence pour moi la mythique Lancia 037 engagée par l’écurie Grifone pour Tabaton, un privilège.

    Alors si vous en avez marre des zones spectateurs asphyxiantes, des spectateurs poussette-chien, des DS3 R1 fades, des pilotes facebook, que vous fouillez les archives du siècle dernier pour frissonner, allez donc faire un tour du côté de Saint Marin en Octobre prochain, votre passion pour le rallye pourrait reprendre un sacré coup de fouet.

  • Lapo Elkann en campagne

    Lapo Elkann en campagne

    Dimanche, à peine remis de mon tête-à-tête avec Novak Djokovic, j’apprends que Lapo Elkann est sur le plateau d’une émission de Canal +. Le petit-fils de l’Avvocato est en campagne pour le lancement de son Garage Italia Customs, mais aussi pour le bien de l’Italie.

    Les médias se régalent face à ce symbole d’un empire à la dérive. Lapo Elkann, c’est une icône d’une Italie qui a contrôlé le monde il y a deux millénaires, une élégance, la classe, l’extravagance, jusqu’à l’exubérance. Le numéro de décembre de Top Gear publie d’ailleurs une intéressante interview sur le sujet.

    Descendance Agnelli

    S’il porte le nom d’Elkann et s’il se targue d’être juif dans ses paroles autant que par ses tatouages, Lapo Elkann est d’abord un Agnelli. L’arrière-arrière-petit-fils du premier Giovanni, le fondateur, et le petit-fils du second Giovanni, l’Avvocato, a très vite montré les signes avant-coureurs des dérives légendaires de quelques membres de la famille.

    Certains ont pu mettre ça sur le compte d’une enfance difficile. Né à New York, il passe ses premières années entre Londres, Rio de Janeiro et Paris, subissant le divorce de ses parents. A 10 ans, il est mis en pension à Paris pour, déjà, le recadrer. Si l’expérience a réussi pour son frère aîné John, elle lance Lapo droit dans le mur.

    lapo-elkann-milan

    Pour éviter un nouveau drame familial – les morts foudroyantes et les suicides ont déjà trop secoué les Agnelli – le deuxième des huit enfants de Margherita est envoyé dans l’usine Piaggio de Pontedera. Sous le nom de Lapo Rossi, il apprend le métier et la condition d’ouvrier à seulement 17 ans. La suite redonne confiance : service militaire chez les chasseurs alpins, stages dans une banque d’investissements à Londres, puis chez Danone, il est envoyé à Modène pour travailler sur les projets digitaux de Ferrari aux côtés de Luca di Montezemolo.

    Mais rien ne va. S’il prouve une énorme capacité de travail et que son nom lui ouvre toutes les portes, le jeune playboy aligne les frasques. Drogues, alcool, filles… Il est envoyé aux Etats-Unis pour devenir l’assistant personnel d’Henry Kissinger, l’ancien Secrétaire d’Etat, Prix Nobel de la Paix.

    Grandeur et décadence

    Un an plus tard, il revient à Turin et prend la responsabilité du marketing d’un Groupe FIAT très mal en point. On lui doit l’idée qui sauve l’entreprise, voire le pays : relancer la 500 ! Il coordonne son développement, avec une base de Panda et un assemblage en Pologne. Mais alors qu’il est en train d’écrire l’histoire, il touche le fond en octobre 2005.

    En une nuit, le playboy de 28 ans effondre son mythe. Il est retrouvé inanimé, victime d’une overdose de cocaïne et d’héroïne dans l’appartement d’un travesti de 53 ans. Il quitte alors FIAT et l’Italie pour repartir de zéro.

    Deux ans plus tard, il fonde Italia Independent, une marque de vêtements de luxe dépourvus de logo et entame une longue collaboration avec Gucci. Vanity Fair en fait l’homme le plus élégant du monde. Lapo Elkann se relance.

    Loin de la drogue, il tisse ses réseaux dans la mode et ne manque jamais une occasion d’associer son prénom au groupe familial. Après avoir purgé une peine qu’il s’était lui-même infligée, il rentre en Italie et multiplie les apparitions.

    Il parle ouvertement de son passé, de son expérience et de son destin. Le playboy devient dandy et trendsetter.

    Pour cette fin d’année, au milieu de ses multiples activités et de ses nombreuses marques, il présente Garage Italia Customs, un énième préparateur dont il rêvait.

    Autant l’avouer tout de suite, Garage Italia Customs n’a aucun intérêt en tant que tel. Ses réalisations pourraient être sorties de n’importe quel atelier. Sauf un détail : c’est du Lapo Elkann.

    Garage Italia Customs avant autre chose ?

    Qui est capable de reprendre une station-service désaffectée de Milan pour en faire un lien à la mode ou est exposée la Ferrari 458 camouflages militaires du patron ? Soixante-dix voitures ont déjà subi des transformations. Et lors de l’inauguration, la 458 disputait la vedette à une BMW i8, une Alfa Romeo 4C et une Abarth 595 plus sobres.

    « Durant ma carrière, j’ai toujours rêvé de créer quelque chose comme Garage Italia Customs », raconte Lapo Elkann. « Nous nous occupons de voitures, de bateaux et d’avions pour offrir la quintessence du style italien. »

    Voilà l’unique ambition de petit-fils. Comme l’Avvocato qui voulait donner du travail et des voitures à toute l’Italie, Lapo veut redorer le blason d’un pays au potentiel extraordinaire, mais en déroute. Garage Italia Customs n’est sans doute qu’un test !

    « Lorsque j’étais consultant du programme de personnalisation de Ferrari et Maserati, nous étions dans le 1.0, peut-être le 2.0. Je savais que l’on pouvait proposer davantage. Là, je propose le 3.0 ou le 4.0. Nous travaillons avec les meilleurs ouvriers d’Italie et les plus belles industries comme Pirelli, Brembo, Sabelt, Lear, Alcantara… C’est une idée moderne de la carrozzeria. L’Italie a perdu de sa superbe et des sociétés allemandes, américaines et anglaises ont pris le marché. La personnalisation automobile représente 94 milliards d’euros dans le monde. Pensez maintenant aux avions, aux hélicoptères et aux bateaux. »

    « Un style est en train d’émerger. Ça peut être du Pimp my Ride, Fast and Furious, mais ça va aussi jusqu’au café racers britanniques ou aux fantastiques réalisations de Singer et Icon aux Etats-Unis. Je veux y apporter une touche italienne ! »

    En revoyant son passage sur le plateau du Supplément ce dimanche, une phrase m’intrigue et même m’excite. Questionné sur un éventuel retour chez FIAT, il répond :

    S’il y a l’opportunité de pouvoir s’occuper d’une marque ou d’inventer une nouvelle marque, on ne sait jamais. Moi je suis toujours partant, je suis un entrepreneur et s’il y a des idées intéressantes, je suis prêt !

    Tiens, le 3 mars 2015, j’avais une idée folle : lui confier le destin de Lancia !

  • Gagnez des supports de téléphone

    Gagnez des supports de téléphone

    Avec le concours d’Avantek, AUTOcult.fr vous offre une panoplie de supports de téléphone. Cinq produits différents sont à gagner : trois supports universels conçus pour s’adapter sur les aérateurs, un support magnétique et un support qui s’intègre au lecteur CD.

    Les cinq gagnants sont :
    Fabien V. des Hauts-de-Seine
    Annabelle C. de Charante-Maritime
    Romain I. d’Ille et Villaine
    Florian E. des Pyrénées-Atlantiques
    Michel E. de la Sarthe

    Le jeu continue jusqu’au 19 novembre. Cinq gagnants seront désignés le lendemain.

    A l’occasion de ce jeu, nous vous proposons également une réduction de 25 % sur l’achat de l’un de ces produits Avantek sur amazon avec le code : WRZZGH4F. Découvrez-les en détails :
    http://www.amazon.fr/dp/B012F2N71O
    http://www.amazon.fr/dp/B00ZLPJ10Y
    http://www.amazon.fr/dp/B00ZLPJ0XW
    http://www.amazon.fr/dp/B00XMPVHT8
    http://www.amazon.fr/dp/B00VFEE86C

     

  • Women’s cross country selection : la FIA cherche son équipage féminin

    Women’s cross country selection : la FIA cherche son équipage féminin

    Cette semaine, à Doha au Qatar, la FIA prépare le futur du sport auto féminin. Pas moins de 18 pilotes et copilotes féminines ont été sélectionnées par le FIA afin de trouver le duo de perles rares et les soutenir dans le futur.

    Pour trouver cet équipage sur mesure, de nombreux ateliers ont été mis en place dans le désert. Exercices de navigation, de changement de roue, de comportement de 4×4 dans le sable, media training etc, sont le quotidien de ces 18 femmes.

    Pour choisir la meilleure pilote et la meilleure copilote de rallye raid, deux femmes référence du sport automobile mondial tiennent les rennes de cette opération un peu spéciale. L’Italienne Fabrizia Pons, copilote émérite en WRC et ancienne coéquipière de Michèle Mouton et l’Allemande Jutta Kleinschmidt, première et encore seule pilote féminine à avoir remporté le Dakar, dirigent l’opération et sélectionneront les titrées.

    Une Française, en la personne de Charlotte Berton, a été sélectionnée parmi les neuf pilotes. Aucune copilote française ne l’a été, mais une Francophone est là, la Belge Lara Vanneste.

    Pilotes :

    Charlotte Berton, France
    Jonna Lisa Eson Bradhe, Suède
    Emma Gilmour, Nouvelle Zélande
    Cristina Gutiérrez Herrero, Espagne
    Klaudia Podkalicka, Pologne
    Melanie Schulz, Allemagne
    Yara Shalaby, Egypte
    Molly Taylor, Australie
    Sara Williams, Royaume-Uni

    Copilotes :

    Lisette Bakker, Pays Bas
    Tania Cardoso Sequeira, Portugal
    Yasmeen Elmajed, Jordanie
    Veronica Engan, Norvège
    Rhianon Gelsomino, Australie
    Sandra Labuscagne, Afrique du Sud
    Jasmeen Singh Bhandhair, Zambie
    Natalie Solbach-Schmidt, Allemagne
    Lara Vanneste, Belgique

    Rendez-vous en fin de semaine, vendredi, pour découvrir les deux heureuses sélectionnées.