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  • Depuis sa création, Alpine a rêvé de devenir Porsche. Ce rêve pourrait bien se concrétiser

    Depuis sa création, Alpine a rêvé de devenir Porsche. Ce rêve pourrait bien se concrétiser

    La valeur des équipes de Formule 1 n’est pas un concept anodin : elle peut façonner l’avenir du sport. Sans l’effet Netflix sur les évaluations, Porsche pourrait déjà faire partie du paysage, notamment via un éventuel rachat de Red Bull Racing. Mais le boom des valorisations post-Drive to Survive a fait dérailler le projet : Porsche estimait l’équipe à moins d’un milliard de dollars, alors que les valorisations réelles avaient alors rapidement doublé.

    Selon SportsPro, la valorisation de Red Bull Racing atteignait 3,35 Md d’euros en 2023, tandis que Ferrari culminait à 4,5 Md d’euros. La proposition de Porsche sous-estimait Red Bull de près de 2 Md d’euros, offrant à Christian Horner un solide argument économique pour rejeter l’offre.

    Alpine, écurie de milieu de tableau, se trouve dans une situation différente. Son écurie F1 est valorisée autour d’1,27 Md d’euros, selon des estimations reprises dans la presse, notamment dans le contexte d’une baisse de 18 % de la valeur des actions Renault en juillet — un signe d’affaiblissement potentiel face à une valorisation bien supérieure à sa performance sportive.

    Renault vient d’annoncer le remplaçant pour Luca de Meo, moteur de la renaissance d’Alpine, notamment au travers du rebranding de l’équipe. Mais il semblerait que son successeur portera une attention particulière à cette écurie F1 et à son immense valeur stratégique.

    La F1 de l’ère Netflix et du plafonnement des coûts peut devenir rentable. L’écurie de F1, loin d’être un boulet financier, pourrait même représenter un actif de plus de 1 milliard d’euros au moment où Renault pourrait avoir besoin de liquidités.

    Un groupe d’investisseurs américains détient déjà 24 % d’Alpine F1. Mais une question clé se pose : qui pourrait réunir les 865 M d’euros ou plus nécessaires pour acquérir le reste de l’écurie si Renault décidait de s’en séparer ? Un acheteur doté d’énergie… et de vision pourrait alors nommer un PDG expérimenté, capable de repositionner l’équipe, tout en exigeant un contrôle total — Christian Horner en tête des candidats potentiels. Quant à Porsche, s’il ne veut plus du moteur Mercedes, il pourrait envisager une collaboration autour du moteur Renault 2026, actuellement en ultime phase de développement à Viry.

    Depuis le retour de flamme autour de Flavio Briatore au sein de l’équipe, des rumeurs quant à une vente préparée courent. Renault les a démenties, mais le climat interne semble désormais plus incertain que jamais.

  • Alpine A290 : première victoire, premières promesses

    Alpine A290 : première victoire, premières promesses

    Sur les routes slovènes du Mahle Eco Rally, la nouvelle Alpine A290 a signé un succès aussi discret que fondateur. Engagée en FIA EcoRally Cup pour la troisième fois seulement, la citadine électrique française ouvre son palmarès avec panache grâce au duo Manu Guigou / Emilien Le Borgne. Une victoire dans la catégorie 2 (modèles récemment commercialisés) qui donne le ton d’une saison électrique… dans tous les sens du terme.

    Il y a des victoires qui ne font pas de bruit, mais qui disent tout. En s’imposant en Slovénie lors de la troisième manche de la FIA EcoRally Cup 2025, l’Alpine A290 confirme ce que son titre de Voiture de l’Année laissait présager : elle n’est pas qu’un exercice de style néo-rétro, mais une authentique machine taillée pour la performance efficiente.

    Pour Manu Guigou, l’ambassadeur historique de la marque passé aux kilowatts, cette victoire a un goût particulier. C’est la première dans cette discipline exigeante qu’est l’EcoRally, où chaque dixième de kilowattheure consommé compte autant qu’un dixième de seconde sur une spéciale de rallye classique. « Nous venons au départ des rallyes avec notre propre voiture, posons les stickers du rallye, et partons comme à l’époque des rallyes d’antan », résume-t-il. Une simplicité apparente qui cache une redoutable complexité technique et stratégique.

    Un exercice d’équilibre entre précision et régularité

    L’EcoRally n’a rien d’un rallye de démonstration. Il s’agit ici d’allier navigation millimétrée, régularité à toute épreuve et conduite efficiente. Le départ de chaque étape se fait avec un roadbook distribué à peine trente minutes auparavant. Et sur les routes sinueuses slovènes — dont certaines avaient déjà vu passer Guigou en A110 RGT lors d’une victoire scratch en 2021 — l’erreur ne pardonne pas. D’autant que l’épreuve est jalonnée de points de contrôle secrets, interdisant tout relâchement.

    Malgré une récente opération du genou, le pilote a tenu bon sur les quelque 500 kilomètres de l’épreuve, aidé par l’agilité naturelle de l’A290. Avec 11 meilleurs temps sur 15 possibles, l’équipage français a dominé la catégorie 2 de bout en bout, devant des concurrents aguerris venus de toute l’Europe. Le score final — 1 918 points, contre 3 183 pour les seconds, les Tchèques Timura / Homolova en Hyundai Inster — illustre l’écart de niveau.

    Pour Emilien Le Borgne, copilote, la tâche n’était pas simple. « Il a fallu comprendre le fonctionnement spécifique de ce rallye pour anticiper les zones où nous pouvions gagner du temps ou de l’énergie. Face à des équipages avec plusieurs saisons d’expérience, il faut travailler deux fois plus. »

    Un laboratoire mobile pour l’Alpine A290

    Au-delà du résultat sportif, cette victoire est aussi un signal fort pour Alpine. L’EcoRally, réservé aux modèles 100 % électriques de série, impose de concourir avec des voitures conformes à la fiche technique constructeur. Aucun artifice, pas de spéciales déguisées : le véhicule est tel que le client le reçoit. Et c’est justement ce que souhaite mettre en avant la marque.

    En marge de l’épreuve, Alpine avait organisé une rencontre avec ses équipes slovènes à l’Alpine Store de Lesce, point de ralliement pour les journalistes, clients et passionnés. Essais routiers, démonstrations techniques et échanges autour de la philosophie Alpine ont jalonné la matinée, dans une ambiance résolument conviviale. « C’est très intéressant de pouvoir partager cette passion avec les conducteurs. Toutes les équipes sont très impliquées. Je ne doute pas que nous allons faire naître des vocations », confie Manu Guigou.

    L’événement s’inscrivait également dans le cadre du lancement commercial de l’A290 en Slovénie, un marché stratégique pour Alpine dans sa phase d’expansion européenne. Une manière élégante de marier sport, technologie et proximité client.

    Un calendrier qui monte en puissance

    Prochaine étape pour l’Alpine A290 : la Belgique, du 22 au 24 mai, pour une épreuve aux profils routiers bien différents. Si la Slovénie favorisait l’agilité et la gestion du relief, la Belgique exigera davantage de précision sur des routes rapides, où l’aérodynamique et la constance joueront un rôle majeur. Manu Guigou, confiant : « Ce résultat est très prometteur pour la suite de la saison. Je serai plus à l’aise physiquement et nous avons maintenant une vraie base de travail. »

    Avec ce premier succès, l’Alpine A290 pose donc un jalon. Elle prouve que l’électrification, lorsqu’elle est pensée avec exigence, peut aussi devenir un terrain de jeu. Et sur ce terrain-là, Alpine a bien l’intention de mener la danse.

    Classement FIA EcoRally Cup – Catégorie 2 (voitures récemment commercialisées)

    1. Manu Guigou / Emilien Le Borgne (FRA/FRA) – Alpine A290 – 1 918 points

    2. Petr Timura / Monika Homolova (CZE/CZE) – Hyundai Inster – 3 183 points

    3. Dejan Sirk / Vojko Fon (SLO/SLO) – Skoda Elroq – 3 857 points

  • Alpine arrive en FIA EcoRally Cup avec l’A290 !

    Alpine arrive en FIA EcoRally Cup avec l’A290 !

    Après la F1 et le WEC, Alpine arrive dans un troisième championnat FIA grâce à Manu Guigou. L’ambassadeur de la marque aligne une Alpine A290 en FIA EcoRally Cup.

    Collectionneur de titres en rallye, notamment avec l’Alpine A110 Rally, Manu Guigou étrennera la nouvelle Alpine A290 en compétition en participant à la FIA EcoRally Cup.

    « L’industrie automobile subit une très profonde transformation et le sport automobile suit la même tendance », commente Manu Guigou. « La FIA EcoRally Cup parvient à respecter l’histoire des sports mécaniques tout en ouvrant de nouvelles perspectives. Réservée aux voitures 100 % électriques, cette compétition offre un terrain de jeu unique à l’Alpine A290. Nous allons rouler partout en Europe, sur des routes qui ont fait l’histoire du rallye, jusqu’au Monte-Carlo cet automne. »

    Copilote, Emilien Le Borgne est déjà l’une des références des compétitions 100 % électriques avec un palmarès composé d’un titre national en 2024 et de huit victoires conquises au Portugal, en République tchèque et en Allemagne. Son expérience sera un atout précieux dans cette compétition de spécialistes.

    FIA EcoRally Cup : le pilote le plus efficace gagnera !

    En FIA EcoRally Cup, les équipages s’affrontent à bord de voitures 100 % électriques strictement de série sur des parcours tracés sur des routes ouvertes, où la régularité (jugée au dixième de seconde) et la gestion de l’énergie (enregistrée uniquement dans les zones de régularité) sont primordiales. L’objectif prioritaire est ainsi de jouer aux avant-postes en régularité, tout en s’assurant de ne pas gaspiller d’énergie.

    La FIA EcoRally Cup est la discipline qui se rapproche le plus de l’histoire ancestrale du sport automobile. Les concurrents viennent par la route, disputent l’épreuve, et rentrent chez eux en utilisant leur propre voiture. Deux à trois mille kilomètres peuvent ainsi être parcouru en un week-end.

    Alpine A290 : la meilleure voiture électrique pour les rallyes 100 % électriques

    Élue Voiture de l’Année 2025, l’Alpine A290 fait ses débuts dans la compétition avec l’objectif de se mesurer aux meilleurs constructeurs automobiles

    « Quel plaisir de piloter l’Alpine A290 ! » ajoute Manu Guigou. « C’est un jouet particulièrement compact. Elle réagit très vivement grâce au couple délivré instantanément par le moteur électrique, le dynamisme de son châssis et les pneumatiques Michelin. Les milliers de kilomètres que nous allons parcourir cette année s’annoncent particulièrement excitants ! »

    « Rejoindre la FIA EcoRally Cup avec Alpine est une opportunité unique », continue-t-il. « L’Alpine A290 a un énorme potentiel en termes de performance et d’efficience. Avec Emilien Le Borgne, nous avons pour ambition de jouer rapidement les premiers rôles. »

  • Les Alpine A110 Tissot du Tour de France

    Les Alpine A110 Tissot du Tour de France

    Ouép, j’aime bien le vélo et le Tour de France.

    Après la découverte du programme Norauto comme partenaire technique officiel, zoom sur une autre marque partenaire du Tour, et ses bolides un peu spéciaux.

    Cette fois donc, zoom sur un bolide qu’on connaît bien chez AUTOcult, l’Alpine A110. On a suivi sa création, sa genèse, ses nombreux show-car et nous l’avons testé, sur route comme sur piste en décembre 2017. Un essai qui me marque encore aujourd’hui.

    Vous me demanderez alors le lien entre Alpine et le Tour de France. Pour cela, il faut prendre la route de la Suisse et se rendre chez l’horloger Tissot.

    Cette année, c’est Tissot qui est l’horloger officiel de la Grande Boucle. Un partenariat fort avec A.S.O., puisque le Tour de France n’est pas la seule épreuve cycliste dans l’escarcelle suisse. On y retrouve en plus du Tour, Paris-Nice, Paris-Tours, la Flèche Wallonne et le Tour d’Espagne. Ca roule donc.

    Aussi, dans sa politique de partenariat, Tissot n’est pas seulement soutien technique du cyclisme. L’histoire entre horlogerie et automobile étant proche, la marque suisse investit aussi en endurance, avec l’équipe Signatech Alpine.

    Alpine et Tissot, partenaires sur le Tour de France comme aux 24 heures du Mans

    Ainsi, lorsqu’il a fallu choisir une voiture pour représenter Tissot dans la caravane du Tour, les équipes marketing avaient un travail tout fait : l’Alpine A110 leur tendait les bras. Et c’est ainsi qu’on a retrouvé des Alpine dans la Caravane du Tour. Entre Alpine et Tissot, au Mans comme au Tour, l’histoire était écrite, la boucle était bouclée. Enfin La Grande Boucle était bouclée surtout. (Tu l’as ?)

    Je jalouse les chauffeurs de ces Alpine A110, qui parcourront les 3 480 kilomètres de la compétition, entre Bruxelles et Paris, via les Vosges, les Pyrénées et les Alpes. Enfin, ils feront bien plus de 3 480 kilomètres au volant de la belle bleue, puisqu’il faudra bien relier les villes étapes, aller à l’hôtel et enfin relier Val Thorens à Paris. Quand les cyclistes prendront l’avion, les équipes techniques et Caravane prendront la route, au coeur de la Douce France qu’on aime tant.

    Et il faut bien l’avouer : il n’y a rien qui symbolise plus la Douce France qu’une Alpine et le Tour de France, Tissot l’a bien compris. Hormis Johnny, un quille de rouge et un calendos. Enfin plutôt du sifflard Cochonou en ce mois de juillet.

    Belle journée à vous,
    Jean-Charles

     

  • Alpine A110 2017 : on a oublié d’vous dire !

    Alpine A110 2017 : on a oublié d’vous dire !

    Et oui. Après mon essai de l’Alpine A110 que vous pourrez lire ici, je me suis rendu compte que j’avais oublié quelques trucs et bidules à vous raconter. Alors inventaire à la Prévert d’une liste non exhaustive de ce que j’ai omis de vous raconter dans mon premier papier.

    L’épaisseur du coffre arrière

    Mais ! Avez-vous vu ça ? La course au poids, acte 12, on supprime la moindre moquette.

    La plaque gravée

    Lors des essais presse Alpine auxquels nous avons participé, nous avions l’Alpine A110 n°13. En effet, chacune d’entre elle avait sa plaque en aluminium gravé de son numéro, à l’instar des Première Edition. Ici, il s’agit de 50 exemplaires de pré-série, fabriqués pour les essais presse.

    A chaque pièce son créateur

    Née de toute pièce en quelques années, le programme Alpine est une petite structure au coeur du groupe Renault. Moins de 40 personnes bossent au coeur de la marque, oeuvrant sous les ordres techniques de David Twohig, ingénieur en chef du projet Alpine A110. Une petite équipe pour une petite marque, si bien que David est capable de citer chaque créateur de chaque élément de son A110 chérie. Pas mal non ?

    La jante féminine

    Les jantes équipant cette Alpine A118 sont fabriquées chez Otto Fuchs, fabriquant allemand de renom. Pour la petite histoire, c’est la marque Fuchs qui équipait les Porsche 911 au coeur des années 70. Et comme l’histoire continue, Gotti, qui équipait les Alpine dans les années 60/70 fabrique toujours, mais il s’agit de jantes identiques à l’époque, des reproductions. Difficile de monter la nouvelle A110 sur du 13 pouces…

    Jantes Otto Fuchs & Freins Brembo

    Ca freine

    Pour équiper son A110, Alpine fait appel à Brembo, spécialiste italien du freinage. Pour la belle Française, Brembo a développé un étrier 100% nouveau, nommé ECS, 1,25 kg plus léger qu’un étrier classique. Techniquement, l’ensemble est novateur est exclusif à l’A110. Nos collègues de chez Alpine Planet ont raconté ça très bien.

    En rallyes

    L’histoire d’Alpine est indissociable du rallye. Rappelons que la belle dieppoise fut la première marque à remporte le Championnat du Monde des Rallyes WRC, en 1973. A ce sujet, j’ai posé la question aux hommes et femmes d’Alpine s’ils prévoyaient un programme rallye, avec leur A110. La réponse fut rapide, c’est non, car Alpine ne pourrait se battre aux avants-postes, en WRC face aux i20 WRC ou Fiesta WRC par exemple. Cela dit, si une écurie prévoit de développer une A110, Alpine pourrait l’aider. A bon entendeur… D’autant que l’A110 Cup est prête, pour le circuit. Un peu de boulot en prévision. Pour avoir essayé cette A110, je suis quasi sur qu’une A110 entre dans le Top Ten du Championnat de France avec un pilote digne de ce nom à son volant.

    Repose pied passager

    Ca fait racing ! Il est joli non ? Si.

    Photo : Mathias Dugenetay / Blog-Moteur, merci à lui !

    Photo : Mathias Dugenetay / Blog-Moteur, merci à lui !

    Au sujet racing, on parle d’une version plus puissante de l’Alpine. C’est un sujet « en attente ». Rien n’est fait et Alpine se consacre au lancement de l’A110 et de son réseau à travers le monde. On patientera donc. Cela dit, deux version arrivent.

    Pure & Legend

    Deux nouvelles finitions arrivent pour l’A110. Une première, nommée PURE, conçue pour les passionnés de la marque. Une seconde, nommée LEGEND, sera elle bien équipée, plus axée luxe.

    Fabriquée à Dieppe

    Le saviez-vous ? Une Alpine A110 finit sa fabrication à Dieppe dans le « tunnel de finishing ». 6 heures de finition, polish, alignement manuel des joints, vérifications des peintures, des assemblages etc.

    Le rétroviseur intérieur

    « Borderless » qu’on m’a dit. J’ai appris un mot ce jour là. Tout ça pour vous dire que le rétroviseur intérieur de l’Alpine A110 n’a pas de bord et que c’est pas mal. On gagne en largeur, en visibilité arrière, d’autant que la custode arrière n’est pas bien grosse.

    Nickel le rétro !

    Tiens, tant qu’on est à l’intérieur de cette A110, précisons un petit truc. Les sièges baquet sont recouverts, de Dinamica. Il s’agit d’un tissu innovant dont les fibres sont tissus de tissus recyclés. Fallait y penser ! Aussi, savez-vous que l’Alpine a été développée dans l’idée que le chauffeur porte un casque. C’est pour cela que le toit est légèrement bombé. Pas con.

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Rallye Monte-Carlo 1973 : une très grande première pour Alpine-Renault

    Rallye Monte-Carlo 1973 : une très grande première pour Alpine-Renault

    Henry Ford a dit que le sport automobile est né dès que la seconde voiture a été posée sur ses roues… Pionnier, les premiers pilotes ont participé à des rallyes pour montrer les performances de leur monture et leur fiabilité. Durant des décennies, tout ce qui roulait pouvait entrer en compétition. Petit à petit, l’aventure a laissé la place au sport. La navigation et les formules de handicap ont disparu. Le scandale du Rallye Monte-Carlo 1966 – avec la disqualification des trois MINI victorieuses – et l’arrivée des petits coupés sportifs que sont les Alpine-Renault A110, Lancia Fulvia ou Porsche 911 ont fini de professionnaliser la discipline.

    En 1973, la Fédération Internationale de l’Automobile décide enfin de donner un Championnat du Monde aux rallyes. Si la discipline n’y gagne qu’un titre attribué aux constructeurs, sans que les pilotes et les copilotes ne soient invités, tout le monde se lance à l’assaut d’une consécration pour des véhicules « proches de la série ».

    Alpine-Renault, BMW, Citroën, Dastun, FIAT, Ford, Lancia, Opel, Peugeot, Saab, Toyota et d’autres se donnent rendez-vous tout au long d’un premier calendrier de treize épreuves reparties en Europe, en Afrique et en Amérique. Mais de cette longue liste de constructeurs, un seul se donne les moyens de gagner ce premier titre de Champion du Monde. Sous la direction de Jacques Cheinisse, les Alpine-Renault A110 sont au départ de dix manches et s’invitent sur huit podiums – dont deux retentissants triplés au Monte-Carlo et au Tour de Corse.

    Au départ de neuf villes différentes pour entamer le parcours de concentration, tout le monde attend de voir les Alpine-Renault A110. Plus l’asphalte sera sec, plus l’armada menée par Bernard Darniche, Jean-Luc Thérier, Ove Andersson, Jean-Claude Andruet et Jean-Pierre Nicolas sera intouchable. Chez FIAT et Lancia, avec les 124 rallye et Fulvia HF, on espère surtout de la neige pour Bjorn Waldegård et Sandro Munari. Ford, Datsun, Opel et Renault ont des ambitions plus mesurées.

    Sur la route de Monaco, un premier chrono donne l’avantage à Sandro Munari (Lancia), devant Hannu Mikola (Ford), Timo Mäkinen (Ford) et Simo Lampinen (Lancia). La première Alpine-Renault A110 est reléguée à 33 secondes en 17 kilomètres avec Jean-Claude Andruet…

    Sur le parcours commun, la neige est bien présente. Et pourtant, celles qui devaient ne pas pouvoir résister à ces conditions délicates dominent ! Jean-Luc Thérier et Jean-Claude Andruet remontent au classement. Et ce n’est qu’en profitant d’un ordre de départ avantageux que Hannu Mikkola défend sa première place avant la nuit. Dans Burzet, des congères rendent la route quasiment impraticable. Waldegård sort pour le compte et la spéciale est interrompue pour secourir un autre copilote blessé. Lorsque les 144 équipages amateurs sont à nouveau autorisés à s’élancer, la montée est impraticable. Bloqués, ils sont tous exclus…

    De nuit, Andruet est en tête du rallye, mais une erreur de communication des temps fait croire que Munari occupe la première position. S’imaginant chasseur, Andruet commet plusieurs erreurs en sortant sur de la neige lancée par des spectateurs dans Antraigues, puis encore dans Saint-Bonnet-le-Froid. Sandro Munari n’en profite pas et il abandonne. Au petit matin, les Alpine-Renault A110 ont éliminé toute la concurrence. La route vers Monaco est dégagée avec Jean-Claude Andruet devant Ove Andersson et Jean-Pierre Nicolas. Hannu Mikkola place sa Ford à plus de trois minutes.

    Et pourtant, la nuit du Turini va construire sa légende… Ce jeudi soir, Jacques Cheinisse fait passer les consignes. Il ne veut pas de duels entre équipiers. Andruet le prend au mot, Andersson beaucoup moins. Le Suédois revient rapidement à une minute du leader lorsque le Français crève dans le second passage du Turini ! Il choisit de poursuivre sa route sur les dix-huit kilomètres restants sans changer de roue. La note est très lourde. Il lâche la première place du classement et se retrouve au troisième rang à plus d’une minute d’Andersson, juste derrière Jean-Pierre Nicolas.

    Plus aucune consigne ne tient. Dans le Col de la Couillole, tout le monde est à l’attaque. Andruet et Nicolas sont à égalité, quand Andersson crève deux pneus. Il reste deux chronos et les trois Alpine-Renault A110 sont en vingt secondes. Dans l’ultime assaut du Turini, Andruet repasse en tête. Mais c’est le Col de la Madone qui désignera le vainqueur. Jusqu’au passage des prétendants à la victoire, le record de 1970 en 16’20’’ résiste. Mais Ove Andersson arrive en 15’23’’. Au point-stop, la performance ahurissante est vérifiée et validée. Derrière, Andruet et Biche croisent la ligne : 15’11’’. Toutes les références tombent. Quant à Jean-Pierre Nicolas, il ne peut défendre ses chances à cause d’une panne d’essence qui lui fait parcourir la descente en roue libre.

    Jean-Claude Andruet et Ove Andersson terminent aux deux premières places, mais ils font leurs adieux à Alpine-Renault au terme de cette première manche de la saison pour respectivement rejoindre Lancia et Toyota. La suite de la saison tourne néanmoins à l’avantage de l’équipe française avec des victoires au Portugal (Thérier/Jaubert), au Maroc (Darniche/Mahé), à l’Acropole (Thérier/Delferrier), au Sanremo (Thérier/Jaubert) et au Tour de Corse (Nicolas/Vial). Au terme de la saison, Alpine-Renault compte 147 points, contre 81 à FIAT et 76 à Ford… L’armada française s’offre le tout premier titre de Champion du Monde des Rallyes de l’histoire et montre la voie à ceux qui voudront lui succéder : engager une multitude de talents, partout dans le monde, pour écraser la concurrence.

  • Essai Alpine A110 : conquis ! Renaissance validée

    Essai Alpine A110 : conquis ! Renaissance validée

    Nous y sommes enfin. Voilà des jours, des mois, des années que nous attendions cet instant : l’essai de l’Alpine A110.

    Avant cet essai qui s’est déroulé dans la région d’Aix en Provence, il faut avouer que le groupe Renault nous a baladé par monts et par vaux, tout comme il a baladé son Alpine d’ailleurs. En essais, on a retrouvé cette Alpine A110 en France bien sûr mais aussi en Espagne, au Portugal, dans le grand froid scandinave et sur la Nordschleife du Nurburgring. De la pampa argentine à Berck, sur la côte d’Opale, l’A110 fut aux 4 coins du globe pour ses essais. La liste est non exhaustive bien entendu et le groupe Renault s’est bien gardé de nous fournir la liste de ses bases d’essais.

    Outre le côté technique, il y eut le côté marketing, où plus prestigieusement, lors de reveal bien orchestrés et d’événements bien choisis, on a vu l’Alpine. Au Zoute Grand Prix, au Festival of Speed de Goodwood, au Salon de Turin comme à celui de Genève. Elle y sera d’ailleurs dévoilée dans sa version définitive en mai dernier.

    Digne Française, Paris est l’un des spots favoris de la belle Normande. Elle est vue à l’Elysée lors des journées du patrimoine, dans les rues de Paris, en direction du Showroom, ou encore en l’Université de Paris-Dauphine. Enfin, elle est vue avec Carlos Ghosn en guets-star à Monaco et au Col de Turini pour le grand évènement #Alpineisback. Les 24 heures du Mans, l’Autoworld de Bruxelles et même Tokyo seront aussi les destinations vues. Avant même la Première Edition, l’A110 fut sa plus belle représentante.

    Alors, après bien des attentes et des doutes, bien des questions et des impatiences non dissimulées, la voici enfin. Alpine A110 millésime 2017, bonjour. Montons à bord, contact, l’essai d’une renaissance.

    Coupé deux places only

    D’extérieur, on retrouve l’ambiance de l’A110 première génération, avec sa face avant caractéristique aux 4 feux, la nervure centrale du capot, le monogramme A L P I N E, son A fléché sur les ailes avant, le capot nervuré et larges vagues profondes sur les portes. Elle est d’ailleurs aussi une véritable deux places, comme la Berlinette dont elle en reprend l’architecture, avec le moteur cette fois en position centrale arrière. Cette 2017 est forcément plus grosse, plus forte, plus large, plus longue que son aïeule mais tout cela est le logique : en 40 ans, les standards ont changé. Cette version 2017 est donc 33 cm plus longue que la version 1962, portant sa longueur à 4 180 mm, pour une largeur de 1 798 mm et une hauteur de 1 252 mm. Bien que basse, elle s’en trouve bien proportionnée, avec un empattement de 2 420 mm, montée sur des jantes 18 pouces, avec pneumatiques Michelin Pilot Sport 4, 205/40R18 à l’avant et 235/40R18 à l’arrière.

    A bord

    A bord de l’A110, nous sommes bien installés. Il faut dire qu’on se glisse en son antre plus facilement que l’on se faxait littéralement dans l’antique A110. Cuir, fibre de carbone mate et alu brossé nous accueillent chaleureusement, étant de bonne facture, même si quelques plastiques et commandes donnent à redire. On retiendra par exemple celles de climatisation et de radio, issues de la Clio. Dommage. On ne comprend pas non plus pourquoi le volant n’est pas full alcantara. Le plastique utilisé entre 10h10 et 8h20 n’est vraiment pas agréable. Ceci dit, j’avoue être complètement fan du travail fait sur les cuirs, tissus et surpiqures, qu’on retrouve particulièrement dans les contreportes et sur les baquets. On identifie là directement la filiation avec la Berlinette de 1962, dont les baquets étaient faits de vinyle noir surpiqués. Beau boulot. Les baquets sont d’ailleurs très jolis, matelassés, et fabriqués par la maison Sabelt. Leur maintien est simplement parfait.

    Si une différence est à noter entre la Berlinette et l’A110, c’est le confort. L’antique était à la limite de l’inconfortable, si bien que plus de 40 ans plus tard, les progrès faisant date, cette A110 2017 est un véritable Pullman sportif. En ville, sur route, sur autoroute, l’A110 se montre assez silencieuse. On s’imagine déjà partir en week-end ou en vacances au volant de cette belle bleue… Elle s’en retrouve donc envisageable au quotidien, les sièges baquet matelassés étant vraiment confortables.

    Au centre la console central est belle, bien faite, jolie mais est malheureusement inaccessible. Y glisser quelques choses ou récupérer un téléphone par exemple est une véritable galère. Pour en finir avec cette vie à bord, le petit hic aussi se fera la petitesse des coffres, qui sont au nombre de deux, répartis entre avant et arrière. Ils annoncent un volume total de 196 litres. Mais admettons que nous pardonnons ce détail : l’A110 est un coupé sportif. Y charger valise cabine, petits sacs et casques seront essentiels. Pour la logistique, on préfèrera une Estafette.

    Un des gros bugs de cette Alpine est sa dimension technologique. On sent que tout a été mis sur l’aspect technique, mécanique, omettant la technologie. Cela pèche. Le système interactif, l’ordinateur de bord est déjà dépassé alors que neuf. RLink est parfait, alors pourquoi ne pas l’avoir inséré dans cette Alpine ? C’est là une des grandes questions. Hormis cela, les affichages digitaux sont un poil chargé à mon goût. J’aurais voulu de la simplicité. Enfin, petit détail, l’absence de caméra de recul se montre. La visibilité arrière est nulle, et malgré quelques bips, on retombe là à l’âge de pierre du créneau.

    Mécanique familiale

    Le moteur équipant cette Alpine est le 4 cylindres 1.8 turbo Renault, délivrant 252 chevaux à 6 000 tr/min. La puissance est bien entendu livrée sur les roues arrières, accompagnée d’un couple 320 Nm à 2 000 tr/min. Bien qu’étant turbo, sa sonorité est jolie, avec un doux plop plop plop à la décélération et une oreille changeante selon les modes : Normal, Sport, Track. On aime. Ce moteur en commun de la future Mégane R.S. est souple, avec une puissance disponible à tous les niveaux, en mode cruising comme en attaque sur circuit. Il est accouplé à la boite double embrayage à 7 rapports, fabriquée par Getrag. Les modes de boîte se choisissent sur la console centrale, via trois boutons : D, N, R. Drive, Neutral, Rear. Comme sur une Ferrari. L’A110 a les copines qu’elle veut.

    Les rapports se changent automatiquement ou à souhait, via les palettes au volant. Gros hic, ces palettes sont fixées sur la colonne de direction et non sur le volant. Dommage pour une sportive. Malgré ce souci un peu handicapant, la partie motrice est ici la force de l’Alpine, qui, bien aidée par un poids léger, excelle.

    De tout son coeur, de tout son poids

    Le poids est un des grands chapitres de cette A110. Avec seulement 1100 kilos, l’esprit de la Berlinette est là et vient tutoyer Colin Chapman et son célèbre « Light is right ». Avec son rapport poids/puissance de 4.37kg/cheval, l’A110 en profite pour reléguer loin sa principale concurrente, la Porsche 718 Cayman, plus lourde de 300 kilos. Merci pour cela l’utilisation massive d’aluminium et la recherche du poids parfait, l’A110 revendiquant une répartition avant/arrière des masses de 44%/56%. Un idéal, d’autant que son centre de gravité est parfaitement situé entre les deux sièges. Pour l’anecdote, chaque siège baquet ne pèse que 13 kilos. C’est dans le détail qu’on fait la différence, Alpine l’a bien compris. Beau boulot.

    Ce poids light light light permet à l’A110 d’annoncer un beau 4.5 secondes pour le 0 à 100 km/h, venant ainsi battre la Porsche 718 Cayman. Avec des concurrentes telles les Audi TT, Alfa Romeo 4C et Lotus Elise, de belles batailles sont à prévoir. Pour notre plus grand plaisir.

    Au volant

    Si l’oeil est charmé, le plaisir, c’est au volant qu’il se révèle. Il se montre à tous niveaux et si certains pourraient se plaindre de la faible puissance de l’engin, la Normande ne s’en trouve pas moins performante, bien au contraire. Les relances sont bonnes, heureusement pour une petite-fille d’une Championne du Monde des Rallyes, et sa légèreté lui procure une faible inertie. L’Alpine s’en retrouve fortes en sensations, assumant être vive et agile, avec de beaux passages rapides en courbes, le train arrière se montrant vif sans être dangereux. Le freinage est bon aussi, mordant et endurant. Une vraie Berlinette. Comme vu plus haut, rappelons que l’A110 est chaussée de pneumatiques Michelin Pilot Sport 4. Côté châssis toujours, l’ESP est là aussi, avec entre autres un mode track pour le circuit et pouvant être déconnectable complètement. Joie ! Tout cela est bien aidé par un fond plat et une diffuseur, assurant un appui vertical fort, quand les suspensions à double triangulation font leur job avec admiration. Le pack est complet : poids/châssis/suspensions/pneumatiques. Fantastique. Son comportement est sain, progressif. On sent la route, toute la route, sans que dame A110 ne bouge, sans aucun effet de mouvement de caisse. L’Alpine danse volontiers mais reste courtoise, régal.

    A en voir le comportement cette A110 de série, j’ai hâte de voir l’Alpine en course, que ce soit lors de l’Alpine A110 Cup Europa ou en rallyes. Car je suis certain qu’elle viendra en rallyes. Question d’ADN, d’histoire.

    Made in France

    Pour couronner le tout, cette Alpine est fabriquée en France. Elle revendique d’ailleurs sa nation avec la présence de nombreux drapeaux tricolores, à l’intérieur comme extérieur. Une bonne chose et une symbolique. Toutes les Alpine ont été produites à Dieppe, le berceau de la marque. Il était logique que ce millésime 2017 le soit aussi. Pour cela, Renault n’a pas lésiné sur les moyens, construisant de nouveaux bâtiments à Dieppe, restructurant son « Usine Renault Alpine, Avenue de Bréauté, 76885 Dieppe Cedex, France » (à lire ici). Fabriquée en France, vendue en France dans pas moins de 20 centres Alpine choisis, dans plus de 57 centres à travers l’Europe, cette Alpine A110 2017 devrait se négocier en France entre 50000 et 60000€. Trois livraisons seront d’ailleurs possibles : livraison à domicile, livraison au centre Alpine de votre choix, livraison historique à Dieppe même. Les constructeurs français auraient enfin compris la dimension du retail… Les première livraisons se feront 1er trimestre en Europe, 2ème trimestre au Royaume-Uni et au troisième trimestre pour le Japon et l’Australie.

    Sur cette Alpine, on aime, on aime moins

    On aime

    • la renaissance
    • le charme fou
    • le châssis
    • l’ensemble moteur/boîte
    • la légèreté
    • le plaisir au volant
    • elle est made in France

    On aime moins

    • certains plastiques, boutons et commandes
    • pas de boîte à gants, vides poches
    • le système multimédia, déjà dépassé bien que récent
    • le reflet du tableau de bord dans le pare-brise, une feutrine n’aurait pas été du luxe
    • les palettes fixes à la colonne de direction
    • pas de caméra de recul

    L’Alpine A110 est-elle culte ?

    Comment ne pas tomber amoureux de cette Alpine A110 2017 ? Si on a attendu durant bien des jours, elle est arrivée et est bien née. Charmante, jolie, avec du caractère et plus que performante, elle est la digne héritière de la Berlinette. On sent que les hommes et femmes de la petite marque Alpine, bien que aidée par Renault, ont oeuvré et bien oeuvré, créant une vraie auto, anticonformiste comme a pu l’être son aïeule dans les années 60, à contrepied des Allemandes et Italiennes SuperCar et HyperCar massives et puissantes. Alpine a joué le contre-coup, le contre-temps, et l’a bien fait. l’A110 est simplement extraordinaire. Reste à savoir la suite de l’histoire, les délais de livraison, le service après vente, la fiabilité. Cette A110 est un retour par la grande porte et est attendue au tournant. Je dois le dire, j’en suis tombé amoureux. Moi qui aime les petites sportives et beaux coupés, je suis servi.

    Alors, l’Alpine A110 est-elle culte ? La réponse est dans la question <3

    A bientôt,
    Jean-Charles

    Essai Alpine A110 2017

    Essai Alpine A110 2017

     

  • Alpine A110 Cup : Europa !

    Alpine A110 Cup : Europa !

    Eu-ro-pa. En trois syllabes, l’Alpine revient en piste. En plus de son programme LMP2 en FIA WEC, la plus phoenix des marques automobiles françaises fait son grand retour sur les circuits européens par la compétition client. Pour cela, une Alpine inédite a été développée par Signatech, à Bourges : l’Alpine A110 Cup.

    Basée sur l’Alpine A110 2017 de série, la « Cup » est une véritable voiture de course, conçue dès les premières esquisses par Alpine, Signatech et Renault Sport Racing et assemblée dès la série à Dieppe. Un fonctionnement proche de celui de Porsche, sa concurrente avouée.

    Mécaniquement, on retrouve sous le capot arrière le 4 cylindres turbo de série, poussé à 270 chevaux, gagnant 18 équidés pour le coup. Le couple reste inchangé, avec 320Nm. Avec un poids de 1050 kg, cette « Cup » affiche donc un rapport poids/puissance de 3,9cv/kg. Au niveau de la boîte de vitesse, Signatech et 3MO ont oeuvré ensemble pour créer ensemble une boîte de vitesses séquentielles à 6 rapports, auquel un autobloquant à glissement limité est greffé.

    Bien sur, comme toute voiture de course qui se respecte, l’A110 Cup répond à toutes les normes en vigueur de la FIA. Caisse arceautée, baquet, extincteur etc. Petit détail, j’aime beaucoup la paroi qui sépare l’habitable du compartiment moteur : tellement racing ! La caisse a elle été abaissée de 40mm, alors que Öhlins se charge de la suspension : les quatre combinés ressort-amortisseur sont réglables en compression et en détente. Côté freins, Brembo fournit le système, avec des disques ventilés de 355mm à l’avant, pour 330mm à l’arrière.

    Développée avec entre autres Nicolas Lapierre, cette Alpine A110 Cup promet d’être intéressante. En sa première année d’existence, elle disputera uniquement sa formule monomarque : l’Alpine Europa Cup.

    Tenté ? Dépêchez-vous, seuls 20 exemplaires seront disponibles pour la première saison.

    Le vieux continent first

    Au programme dès 2018, l’Alpine Europa Cup visitera 5 pays, pour 6 week-ends et 12 courses. Il s’agira là d’une série labellisé FIA, faisant écho à l’Europa Cup, organisée de 1985 à 1988. Le programme est connu, il faut avouer que les circuits visités sont de beaux et grands circuits. Bravo !

    • 1er-2 juin : Circuit Paul Ricard (France)
    • juin / juillet : Tbc (Allemagne)
    • 14-15 juillet : Dijon-Prenois (France)
    • 1er-2 septembre : Silverstone (Grande-Bretagne)
    • 22-23 septembre : Spa-Francorchamps (Belgique)
    • 20-21 octobre : Barcelona-Catalunya (Espagne)

    Rendez-vous les 1er et 2 juin sur le Circuit Paul Ricard pour son baptême du feu. Avant, on la verra sur les circuits de Jerez, Magny-Cours, Motorland Aragón, Valencia, Portimao, Navarra et bien ailleurs, car l’A110 Cup n’est pas encore développée. Elle est pour le moment conçue, construite par Signatech et ce ne seront pas moins de 7500 km qui seront parcourus en essais : l’équivalent de trois saisons d’Alpine Europa Cup.

     

    Alpine A110 Cup – fiche technique

    Châssis

    Type : Monocoque aluminium
    Sécurité : Arceau multipoints
    Carrosserie : Aluminium
    Aérodynamique : Fond plat, diffuseur, becquet arrière

    Moteur

    Type : 4 cylindres 1.8L 16s
    Disposition : Centrale arrière
    Puissance : 270 ch à 6000 tr/min
    Gestion électronique : Magneti-Marelli SRG 140

    Transmission

    Type : Propulsion
    Boîte de vitesses : Séquentielle 6 rapports 3MO
    Commande : Palettes au volant
    Différentiel : Autobloquant à glissement limité
    Embrayage : Bi-disque acier fritté

    Trains roulants et suspensions

    Suspensions : Double triangles superposés
    Amortisseurs : Öhlins réglables 2 voies
    Freins AV : Ø 355 x 32 mm, étriers 6 pistons Brembo
    Freins AR : Ø 333 x 32 mm, étriers 4 pistons Brembo
    Direction : Assistée électrique

    Roues

    Jantes : Aluminium, 9×18’’ (AV) et 10×18’’ (AR)
    Pneus : Michelin 25-64×18 (AV) et 27-65×18 (AR)

    Dimensions, poids et capacités

    Longueur / largeur / hauteur : 4178 / 1798 / 1190 mm
    Empattement : 2419 mm
    Voies AV / AR : 1565 / 1570 mm
    Réservoir de carburant : Homologué FIA FT3, 65 litres
    Poids : Environ 1 050 kg

    En images 

    2017 – Alpine A110 Cup

    2017 – Alpine A110 Cup

    2017 – Alpine A110 Cup

    2017 – Alpine A110 Cup

    2017 – Alpine A110 Cup

    Salut Nico !

  • Alpine A210 : sortie de la Gombe

    Alpine A210 : sortie de la Gombe

    Gérard Gombert, dit La Gombe, un ermite spécialisé dans le polyester, qui vivait loin des hommes depuis la mort de son fils. En octobre dernier, c’était à son tour de passer dans l’autre monde. Sa collection fut alors vendue, créant un émoi sans commune mesure dans le petit monde de l’automobile ancienne.

    Tout fut vendu : des caisses, des pièces, des voitures complètes ou incomplètes dont des Alpine. La plus marquante d’entre elles fut l’Alpine A210, qui participait aux 24 heures du Mans 1967, 1968, 1969. Un des neuf exemplaires produits par la firme de Dieppe. Un trésor, retrouvé muré, dans la propriété du barbu aux mains d’or.

    Cette redécouverte est à lire dans le numéro 331 du magazine Rétroviseur du mois de mars. Un huit pages dédié à cette belle oubliée, accompagné de clichés façon studio, avec le témoignage de son nouveau propriétaire, Pierre-Olivier Chazette. A lire.

    Alpine A210 Gerard Gombert La Gombe vente enchere 24 heures du mans 1967 1968 1969
    L’Alpine A120 lorsqu’elle fut retrouvée emmurée dans la propriété de Gérard Gombert, dit La Gombe.

  • Premiers clichés de l’Alpine A110 Première Edition

    Premiers clichés de l’Alpine A110 Première Edition

    Ce matin, Michael vanderSande, CEO d’Alpine, a révélée sur Twitter quelques photos de la nouvelle Alpine. La tant attendue s’est montrée en action, dans les Alpes, dans un paysage de neige et glace. Puis d’autres clichés sont apparus, dans une version Studio. Aux côtés de ces photos, son nom a été publié, enfin. L’Alpine 2017 portera le nom de aïeule apparue en 1962 : A110. La Berlinette du 21ème siècle est donc là. Bienvenue à bord petite Dieppoise.

    Petite confidence, c’est Nicolas Lapierre, pilote Signatech-Alpine, qui était au volant de la belle Normande lors de ces clichés :

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule. Ici avec Nicolas Lapierre, pilote Signatech-Alpine au volant.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

     

     

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Edit : photos révélées suite au reveal de Alpine A110 au salon de Genève.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

    Premiers clichés Alpine A110 Première Edition 2017
    La résurrection Alpine est enfin arrivée : voici Alpine A110, comme son aïeule.

  • Alpine dans Paris : c’était un rendez-vous

    Alpine dans Paris : c’était un rendez-vous

    J’en parlais il y a quelques temps, nous croisions quelques exemplaires du prototype Alpine dans les rues de France, d’Europe. Cette fois, la belle Dieppoise s’est offerte une jolie balade dans la capitale, via l’Arc de Triomphe et direction Boulogne-Billancourt, siège du groupe Renault et lieu et place du showroom Alpine, nommé Studio Alpine Boulogne-Billancourt (@alpineboulogne). C’était un rendez-vous.

    Un rendez-vous des plus décalés entre personnages majeurs de la marque Alpine. On aura remarqué, entre autres, Michael Van Der Sande, Directeur Général d’Alpine et membre du Comité de Direction de Renault, Antony Villain, directeur du Design Alpine et Dave Twohig, ingénieur en chef, en charge du développement des projets Alpine.

    Prototype Alpine dans les rues de Paris - Studio Alpine Boulogne-Billancourt - 026
    – Et là, à droite, l’Arc de Triomphe et on arrive à Boulogne-Billancourt. – T’es sur ? – Nan, et toi ?

    Prototype Alpine dans les rues de Paris - Studio Alpine Boulogne-Billancourt - 013
    Alpine voit enfin le bout du tunnel, la révélation arrive.

    Prototype Alpine dans les rues de Paris - Studio Alpine Boulogne-Billancourt - 012
    « Je t’ai vuuuuu » – Dave Twohig, ingénieur en chef, en charge du développement des projets Alpine.

    Prototype Alpine dans les rues de Paris - Studio Alpine Boulogne-Billancourt - 04
    « Ah t’es là ! » – Michael Van Der Sande, Directeur Général d’Alpine et membre du Comité de Direction de Renault

  • Alpine : où en sommes-nous ?

    Alpine : où en sommes-nous ?

    L’annonce se fait attendre. Voilà des semaines, des mois, je dirais même des années que nous parlons du retour d’Alpine. Alors, à quand ? Et où en est la marque bleue ? Petit tour des dernières news dieppoises.

    Annoncée un temps en ouverture du Rallye Monte-Carlo, la nouvelle Alpine était bien absente du tracé de la classique alpine. Il faut dire que vu les conditions climatiques, sortir la belle aurait été un peu osé. Cela dit, l’Alpine sera révélée au salon de Genève. En atteste le plan du salon, où l’on découvre de la Dieppoise sera révélée sur le stand 4130 du Hall 4.

    Alpine salon de geneve 2017

    Le nom de la future Alpine devrait être la AS110, car c’est bien ce nom qui fut déposé à l’INPI. Mais rien de sûr non plus, il faudra attendre la révélation officielle, ou un communiqué pour être fixé.

    Alpine-AS110-Marque-INPI

    Autre salon, Alpine sera présente à Rétromobile, avec un corner dédié à la marque. Outre 11 Renault classiques, pas moins de 6 modèles Alpine y seront présents au salon parisien de la voiture ancienne, dont A106, A108, A110, A310, GTA et A610. On attend aussi l’Alpine Vision, qu’on annonce comme fidèle à 90% au futur de modèle de série. Une grande première pour la marque et on ne peut que féliciter cette présence !

    Un peu de technique. Deux belles annonces ont été faites ces derniers temps. De l’aluminium tout d’abord. C’est dans cet matière que sera conçue la caisse de la belle. Un châssis 100% dédié à la marque et qui n’aura pas été issu des autres modèles du groupe Renault-Nissan. Belle victoire à l’heure des réductions de coûts et des utilisations multiples des plateformes. Autre belle innovation, Alpine met en avant l’aérodynamique, avec l’utilisation d’un fond plat.

    Alpine structure aluminium

    Vente par appli. Comme j’ai déjà pu en parler ici, la digitalisation de l’automobile est en marche. Alpine n’est en retard à ce sujet et c’est bien via une application dédiée que les 1955 premières Alpine ont été toutes vendues. Là, l’acheteur s’inscrivait et bloquait 2000€ pour son futur achat. Une seule Alpine a d’ailleurs été réservée par un Dieppois. Seuls quelques kilomètres devraient donc séparer le nouveau lieu de résidence de la belle de son lieu de naissance, avenue de la Bréauté.

    Le premier flag ship de la marque a vu le jour du côté de Boulogne-Billancourt, à moins de 100 mètres du siège du groupe Renault. Par ailleurs, une vingtaine de points de vente Alpine devrait être ouverts à travers la France, via des groupes privés habitués au groupe Renault et/ou au prestige. Une poignée de points de vente devrait être géré par le groupe, sans doute via Renault Retail Group. Les livraisons et ventes devraient débuter dès septembre 2017.

    Compétition. Alpine sera présente l’an prochain en FIA WEC LMP2. Le pilote Nicolas Lapierre a déjà été confirmé. L’équipe Signatech Alpine engagera une ORECA 07 propulsé par le nouveau V8 Gibson, délaissant ainsi le moteur Nissan.

    De nombreux essais. A travers l’Europe, de l’Espagne à la Laponie, on a vu rouler les prototypes Alpine un peu partout.Histoire de faire monter encore la mayonnaise, on l’a même vu en France, du côté de Lyon, semaine dernière… Ici la Laponie :

    alpine-a120-prototype-gets-rally-style-wheels-for-arctic-circle-testing-114784_1

    Voilà en quelques points le gros de l’actualité Alpine. Il nous tarde maintenant de voir, de toucher, d’essayer la future Alpine. Je dois avouer que je ne tiens plus en place…