Étiquette : Design

  • Alpine Célébration. Réelle héritière de l’A110 ?

    Alpine Célébration. Réelle héritière de l’A110 ?

    Soixante ans après la commercialisation de la première Alpine par Jean Rédélé, vingt-et-un ans après l’arrêt de la production de l’A610, Alpine fait un pas de plus vers sa renaissance avec Célébration, un « show car » qui préfigure de la Berlinette du XXIe siècle.

    A quelques minutes du départ de la 83e édition des 24 Heures du Mans, Alpine s’est offert un tour de circuit avec ce show car. Y a-t-on vu les lignes de la voiture de série ? Oui. Avec Célébration, il n’est pas question de concept. Cette voiture sert à montrer ce que sera la voiture prochainement commercialisée.

    Certains détails sont évidemment superflus lors de la commande. Nous n’aurons pas de crochet de remorquage à l’avant et l’espace réservé aux phares accueillera bien des phares (!). Alors porte-t-elle les gènes d’Alpine ? Prenez Alpine Célébration et posez un autre logo au bout de son capot… Ne diriez-vous pas que tout est copié sur l’A110 ? Réponses, point par point.

    Capot et nervures.

    A comparer la face avant des A110 et Celebration, aucun doute n’est possible, les liens et inspirations sont directs. On perd juste les charnières extérieures sur la Celebration, mais leurs nervures sont bien présentes, représentées par deux petites vagues au centre du capot, qui s’ouvre d’ailleurs vers l’avant. D’ailleurs, pourquoi savons-nous que le capot s’ouvre vers l’avant ? Les deux petits points noirs, en haut du capot de la Celebration, ce sont des attaches rapides qu’on utilise en compétition. Ils sont très souvent situés à l’opposé du système d’articulation du capot. Il s’ouvre donc vers l’avant.

    alpine celebration vs A110 capot

    Logos et A fléché

    Lettrages « A L P I N E » sur la face avant, petit A fléché en haut de chaque aile, nous y sommes : tout correspond entre A110 et Celebration. Petit changement tout de même sur cette dernière : on perd le losange Renault. Petite question : trouverons-nous la cylindrée des futures Alpine à côté du A fléché ? Wait and see.

    alpine celebration vs A110

    alpine celebration vs A110

     Les flancs.

    Celebration ou A110, les flancs sont les mêmes. Élancés vers l’avant, à l’opposé, la pointe en bas. La filiation est directe.

    alpine celebration vs A110

    A l’arrière.

    Le « cul » de l’A110 est reconnaissable entre tous. Il ne fallait donc pas qu’Alpine se trompe à son sujet. Sur Celebration, on retrouve l’esprit de l’A110 sans vraiment être proche de la copie. La forme générale est là. La découpe de la plaque d’immatriculation est là mais inversée. Les feux, plutôt en longueur sur la classique Renault sont aussi en longueur sur le concept car, mais sensiblement différents. Inspiration donc, pas de copie.

    alpine celebration vs A110

    Les jantes.

    Je n’aurais jamais cru qu’un jour j’écrirais une bafouille sur des jantes. Et bien nous y sommes, j’ai l’impression d’écrire pour AUTOTUNINGcult. Bref, côté jantes de la Celebration, on retrouve bien deux styles de l’antique A110 : le côté « triangle » (illustration de gauche) ainsi que le côté « en croix » (à droite). Efficace réalisation de la part du design Alpine. Le style, c’est autre chose…

    alpine celebration vs A110

    Feux et phares avant.

    L’une des caractéristiques de l’A110 réside dans ses feux avant. Doubles, ronds, ils sont l’image de l’A110. Sur le concept, on retrouve bien ce double feu. Petit détail, le phare haut de la Celebration n’est pas bien rond. Il semble plus être inspiré des feux des Alpine qui disputaient les 24 heures du Mans dans les années 60. Le feu du bas est lui barré, scotché en croix. Comme sur certaines voitures de compétition. Pour l’anecdote, ces scotchs étaient là en cas de casse du phare lors des compétitions : le verre restait bien en place.

    alpine celebration vs A110

    Les ouïes arrières

    Ces ouïes sont caractéristiques à l’A110, on les retrouve bien sur Celebration. Hélas, ces écopes d’air y perdent leurs baguettes argentées, mais elles sont bien là pour amener au moteur un peu d’air frais. Car oui, il semblerait bien que le moteur de cette Celebration soit à l’arrière, comme toutes les Alpine. Petit victoire donc. « Rouler en Alpine c’est comme courir dans les escaliers avec un pack d’eau dans le sac à dos » : j’attends pour tester ça.

    alpine celebration vs A110

    Cocorico.

    Sur les montants arrières, entre custodes et baie, on retrouve un petit drapeau français, bien visible, bien en évidence, comme pour rappeler qu’Alpine, c’est la France. Comme le saucisson, la mauvaise foi et la Tour Eiffel. Cocorico donc.

    alpine celebration vs A110

    Dernier point. Éloignons de l’Alpine Celebration pour un petit détail. A bord de l’Alpine Vision Gran Turismo, on retrouve un siège baquet noir, surpiqué bleu, façon matelassé. Et que retrouve-t-on dans l’A110 ? Des sièges baquet noirs, matelassés. CQFD.

    alpine celebration vs A110

    Alors, copie or not copie ?

    Difficile à dire. Comme nous l’avons prouvé ici, il faut avouer que bien des éléments présents sur Celebration proviennent directement de l’A110. Alors nous ne dirons pas copie, car ce terme est trop négatif à nos yeux. Inspiration ? Le mot est plus juste. A cette heure, on peut le dire : la Celebration (et donc la future Alpine) sont bien les descendantes de l’A110, du moins d’un point de vue du design. En terme de motorisation, de comportement et sensation à bord, il va falloir patienter quelques temps encore pour valider à 100% la filiation de cette Berlinette du XXIème siècle. Et nous sommes impatients.

  • Le Corbusier et sa voiture minimum

    Le Corbusier et sa voiture minimum

    On ne présente plus Le Corbusier, cet architecte surdoué autant adulé que critiqué. Si ses Villa Savoye (Poissy, Yvelines, 1928), Cité radieuse (Marseille, Bouches-du-Rhône, 1947) et Capitole de Chandigarh (Pendjab, Inde) ont fait sa légende tout autant que son mauvais caractère, ce commandeur de la légion d’honneur n’en est pas resté au chapitre des bâtisses.

    Grand amateur d’automobile, la Voisin C7 était sa voiture favorite, il participe en 1936, avec Pierre Jeanneret, son associé et cousin, à un concours de design automobile. En sort un principe comparable à celui utilisé dans sa réflexion architecturale : « véhicule minimaliste pour un maximum de fonctionnalités ». Ce prototype n’en restera qu’à l’esquisse. Il ne sera construit que dans les années 80, bien après la mort de son concepteur. Cette étude nous rappelle d’ailleurs étrangement deux des voitures les plus marquantes de l’histoire : la Citroën 2CV et la VW Coccinelle. Une rumeur dirait que dans les faits, Corbu aurait copié la 2CV et  la TPV, et non l’inverse…

    corbusier voiture minimum Frontal-elevation-of-the-Voiture-Minimum-by-Le-Corbusier-©-The-MIT-Press

    corbusier voiture minimum Rear-elevation-of-the-Voiture-Minimum-©-The-MIT-Press corbusier voiture minimum Silhouette-of-the-Voiture-Minimum-by-Le-Corbusier-©-The-MIT-Press corbusier voiture minimum Photos : © The MIT Press. © Le Corbusier.

  • Une nouvelle BMW Série 7 à l’accent vintage ?

    Une nouvelle BMW Série 7 à l’accent vintage ?

    Les anciennes BMW sont très à la mode de nos jours. E21, E30, E12, E28, E23… Ce look, avec la calandre projetée vers l’avant par le capot, est très prisé sur le marché des Youngtimers. Le premier dessin des G11 et G12 peut faire croire à un clin d’œil.

    Si BMW communique actuellement sur les grandes innovations technologiques de son futur vaisseau amiral, le coup de crayon qui doit laisser apparaître la silhouette de cette nouvelle Série 7 m’a clairement fait penser à une descendante de E23.

    bmw-733i-e23

  • Citroën C4 Cactus remporte le prix World Car Design of the Year 2015

    Citroën C4 Cactus remporte le prix World Car Design of the Year 2015

    A l’occasion du salon de l’automobile de New-York, Citroën a conquis le prix World Car Design of the Year 2015. Devant la Mercedes Classe C et la Volvo XC90, l’original C4 Cactus a fait la différence. Il faut dire qu’avec ses Airbump permettant de protéger la carrosserie des agressions du quotidien et son physique de baroudeur, C4 Cactus a les éléments pour se différencier de la concurrence.

    Citroën est ainsi récompensé de ses efforts en terme de design (et d’innovation), C4 Cactus prenant dignement le relai face aux Traction Avant, 2CV et DS. La marque aux chevrons revendique ainsi son histoire, en innovant. Félicitations messieurs dames, remporter un titre aux États-Unis n’est pas chose facile, surtout quand la marque n’est plus importée depuis 1977, avec la CX.

  • Adieu Land Rover Defender, merci Paul Smith.

    Adieu Land Rover Defender, merci Paul Smith.

    A l’origine créé sur une base de Jeep Willys dont il reprend le châssis, celui qu’on appelait d’abord Serie 1, Serie 2 et Serie 3 aura marqué l’histoire de l’automobile, tel une 2CV, une Jaguar Type E ou un VW Combi. Par son chic britannique ou son incroyable adaptation tous terrains, on aura vu le Defender partout à travers le monde, des beaux quartiers de Neuilly aux déserts les plus hostiles. Quelle administration n’a-t-elle pas utilisé un Defender ou un Serie 1/2/3 ? Aucune, les Defender aux couleurs des polices, pompiers, armées du monde sont nombreux. Mais cette fois, s’en est fini, le Defender tirera sa révérence l’an prochain, après 32 années de bons et loyaux services. Tristesse.

    Pour fêter cet adieu, impossible n’est pas anglais, c’est Paul Smith qui rend hommage au mythe. L’homme anobli par la Reine en 2000 a jeté son dévolu sur le plus cubique des véhicules modernes, le Mercedes Classe G n’étant qu’une pâle copie sans charme.

    Ce Defender un peu spécial s’est vu être habillé de 27 couleurs, sans pour autant utiliser le bayadère habituel multicolore qu’on a pu voir sur la MINI Paul Smith par exemple. Cette fois, quelques éléments du Defender ont été choisi et coloré par Paul Smith avec le SVO, Special Vehicle Operations, service des véhicules spéciaux de Land Rover.

    On en retrouve donc un Defender un peu bariolé, coloré, nouveau même. Un Defender, unique, produit à un seul exemplaire et qui fut révélé en la boutique Paul Smith, située au 9 Albemarle Street dans le chic quartier de Mayfair à Londres. Tout un symbole, and God save the Queen. Quand je pense que j’ai appris à conduire sur un Land Rover…

     

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_10

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_09

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_08

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_07

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_06

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_05

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_04

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_03

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_02

    LandRover_Defender_PaulSmith_2015_01

  • F1 modernes, livrées anciennes

    F1 modernes, livrées anciennes

    Semaine dernière, je vous proposais les avions à la sauce F1, des aéronefs habillés des plus célèbres livrées vues en F1.

    Cette fois, restons sur le thème Photoshop mais restons sur terre. Si je vous dis Benetton, Brabham, Hesketh, Jordan, Lotus, McLaren, Tyrell et Williams : bon nombre de ces équipes de F1 ont disparu de la circulation. Je vois même une pointe de nostalgie chez vous. Imaginez que ces équipes disparues soient encore des nôtres aujourd’hui : c’est ainsi que je vous propose les Formule 1 modernes, revisitées aux couleurs des plus célèbres équipes. Chaque détail est là, rien n’est oublié, ce travail de l’agence EscapeArtist est du plus bel effet.

    Williams-FW14B

    Nouvelles F1 Anciennes livrées_Williams

    1988_McLaren_Honda_MP44 Nouvelles F1 Anciennes livrées_McLaren

    Hesketh 308 Nouvelles F1 Anciennes livrées_Hesketh

    Benetton Nouvelles F1 Anciennes livrées_Benetton

    Jordan_EJ11 Nouvelles F1 Anciennes livrées_Jordan

    Lotus-Gold-Leaf-1969 Nouvelles F1 Anciennes livrées_Lotus

    BrabhamBT44B Nouvelles F1 Anciennes livrées_Brabham

    Tyrrell-007-07

    Nouvelles F1 Anciennes livrées_Tyrrell

     

    Via.

  • Street Art sur Renault 5

    Street Art sur Renault 5

    A l’invitation de la marque Perrier, trois créateurs ont repeint des Renault 5 de première génération. Ces trois réalisations sont signées du Brésilien Kobra, de la Japonaise Sasu et de l’Américain JonOne, dans des styles très différents !

    Ces Renault 5 un peu spéciales seront mises aux enchères le 4 février, à l’occasion de la vente annuelle Artcurial dédiée au Street Art.

    Elles sont exposées en ce moment chez Artcurial, au 7 rond point des Champs-Elysées à Paris

    Renault 5 Street Art – Kobra

    R5_Perrier_2014_12

     

    Renault 5 Street Art – JonOne

    R5_Perrier_2014_26

    Renault 5 Street Art – Sasu

    R5_Perrier_2014_34

    Laquelle préférez-vous ?

    photos : Gwen Lebras – 2015

  • Dessin : Skoda Superb

    Dessin : Skoda Superb

    A quelques semaines de la présentation de la nouvelle Skoda Superb, la marque tchèque donne une idée de la silhouette de sa grande berline à travers des dessins.

    La Superb est mise à jour avec la reprise des codes actuels de Skoda avec de nombreuses formes géométriques. A voir, en vrai, mi-février, à Prague !

  • Design : Renault Sport R.S. 01

    Design : Renault Sport R.S. 01

    Dévoilée le 27 août dernier au salon de Moscou, la Renault Sport R.S. 01 représentait l’une des attractions du rendez-vous. Cette R.S.01 représente le futur du sport chez Renault, en World Series by Renault. Remplaçante de la Mégane Trophy, la R.S.01 sera présente en compétition au sein du Renault Sport Trophy, championnat créé spécialement pour elle. Cette coupe se positionnera, dès 2015, comme l’antichambre des championnats de Grand Tourisme et d’endurance. Côté mécanique, cette R.S.01 est bâtie sur une coque carbone, pour un poids de moins de 1100 kg. Le tout sera propulsé par un moteur de plus de 500 chevaux, très certainement le V6 Nissan.

    Avec un développement et une conception par Renault Sport Technologies,un design agressif et un championnat dédié, nul doute que la R.S.01 marquera les esprits.

    renault_RS01_01 renault_RS01_03 renault_RS01_04 renault_RS01_05

    A noter que cette Renault Sport R.S. 01 est présente au Mondial de l’Automobile de Paris :

  • Design : MINI Superleggera Vision

    Design : MINI Superleggera Vision

    Révélée lors du concours d’élégance de la Villa d’Este et véritable succès du Mondial de l’Automobile, la MINI Superleggera Vision fait tourner  les têtes, auprès du grand public comme des professionnels. Elle est le fruit de la collaboration entre MINI et le carrossier milanais Touring Superleggera. Celle qu’on appelle la Superleggera est un roadster 2 places, esquissé en Italie, qui ne sera pas sans rappeler les MINI Marcos… En voici les études, les esquisses. Il est intéressant de voir l’évolution des traits entre le papier et le prototype.

    MINI_superleggera_01 MINI_superleggera_02 MINI_superleggera_03 MINI_superleggera_04 MINI_superleggera_05 MINI_superleggera_06 MINI_superleggera_07 MINI_superleggera_08 MINI_superleggera_09 MINI_superleggera_10 MINI_superleggera_11 MINI_superleggera_12 MINI_superleggera_13 MINI_superleggera_14 MINI_superleggera_15

  • Les trois coups de cœur de Gilles Vidal

    Les trois coups de cœur de Gilles Vidal

    Passer quelques dizaines de minutes avec Gilles Vidal est toujours l’occasion de disserter sur le présent, l’avenir et l’héritage de notre industrie automobile… A quelques centimètres de « son » Exalt, il a accepté de parler des modèles qui l’avaient conquis durant ce Mondial de l’Automobile.

    L’exercice est toujours compliqué. Au centre de son stand, entouré par les communicants de la marque, il a pourtant joué le jeu. A la question « Quelles sont les trois concepts ou modèles qui vous ont attiré sur ce salon ? », il a répondu sans détour.

    Le Directeur de Design Peugeot annonce les deux IDx de Nissan. « Ce ne sont pas des nouveautés, mais ces deux voitures sont toujours très attirantes. Elles ont un style caractéristique qui mêle l’histoire et l’avenir. »

    nissan-idx

    Ensuite, vient l’Infiniti Q80 Inspiration : « Une étude très séduisante dans un style particulièrement épuré. C’est le genre de ligne qui plait à beaucoup de monde. »

    infiniti-q80-inspiration

    Et enfin la Mercedes AMG GT : « Elle tranche avec les récentes productions de Mercedes. On n’est plus du tout dans les codes de la Classe S développés depuis des mois sur le reste de la gamme jusqu’à la Classe A. On dirait un croisement entre une Citroën C4 Cactus et une Porsche 911. Les lignes de force sont parallèles et les extrémités sont galbées. C’est une vraie réussite. »

    mercedes-amg-gt

     

    Photo Nissan : Benoît Asset – www.largus.fr
    Photo Infiniti et Mercedes : Christophe Gascot – www.largus.fr

    Retrouvez l’actu du Mondial sur largus.fr

  • L’œuf électrique de Paul Arzens

    L’œuf électrique de Paul Arzens

    Elève des Beaux-Arts de Paris, Paul Arzens a marqué l’histoire de la SNCF pour avoir dessiné de nombreuses locomotives dans les années 1960 et 1970. Mais bien avant les faces arrondies et les nez cassés des trains, il s’était attaqué à l’automobile.

    En 1938, il s’inspirait de l’école des carrossiers français en créant la Baleine… avec une silhouette maison basée sur un châssis de Buick Standard.

    buick-special-paul-arzens-baleine

    Quatre ans plus tard, en pleine occupation, Arzens crée l’œuf électrique, une voiture faite d’aluminium et de Plexiglass et animé par un moteur électrique… Un moyen efficace de contourner les restrictions de carburant imposées en France.

    Le châssis est constitué d’un tube en Duralinox relié à la fourche « élastique » de la roue arrière : cette disposition permet de garder une assiette correcte tout en plaçant le centre de gravité très bas. Deux occupants peuvent s’installer dans l’habitacle.

    À l’arrière, Paul Arzens place cinq batteries totalisant un poids de 300 kilogrammes, pour offrir une autonomie de 100 kilomètres et autorisant une vitesse de 70 km/h.

    oeuf-electrique-paul-arzens-2

    Une fois la guerre finie, l’inventeur ne poursuit pas ses travaux sur le moteur électrique. Il le remplace par un moteur essence de 125 cm3 d’origine Peugeot. Jusqu’à sa mort, on le verra épisodiquement au volant de son engin très spécial.

    Décédé en 1990, il avait fait une donation de ses voitures au Musée des Arts et Métiers. Elles sont, depuis, exposées à la Cité de l’Automobile de Mulhouse et partent, régulièrement, en tournée dans le monde entier.