Un an après l’apparition du Nissan Qazana, un concept car représentant un SUV de la taille d’une citadine, la marque japonaise présentait le Juke en 2010 avec des traits très similaires. Et c’est encore un succès !
Étiquette : Nissan
-
Rencontre : Nissan X-Trail
Nissan aime se métamorphoser. Marque généraliste il y a quelques années, elle a su inventer un genre nouveau à travers les Qashqai et Juke tout en continuant de proposer des modèles aussi fous et attirants que les Cube, 370Z ou GTR… Devenu leader du segment des cross-over, Nissan cherche à protéger sa position en faisant évoluer le X-Trail.
D’abord résolument tout-terrain pour accompagner les Terrano, Pathfinder et Patrol, le X-Trail a doucement mué vers une approche plus « urbaine ».
Si toutes les générations ont toujours reposé sur des plateformes de berlines, le style du premier (produit à partir de 2001) en faisait d’abord un tout-terrain. L’idée n’a pas été modifiée lors de l’arrivée du X-Trail au nom de code T31 en 2007.
Mais, aujourd’hui, Nissan recompose sa gamme. Le 4×4 à l’apparence de franchisseur ne fait plus recette (Jeep l’a aussi compris). Les Navara et Pathfinder satisfairont les inconditionnels. Désormais, le X-Trail vient coiffer l’offre Qashqai.
Le Qashqai version 2014 a grandi mais il a aussi perdu sa version Qashqai +2. Les sept places sont désormais exclusivement proposées sur le X-Trail. Entre Qashqai et X-Trail, la silhouette est quasiment identique. Seules les proportions et des détails changent.
Le X-Trail est plus long (4,64 mètres), plus large, plus haut, plus logeable. Le moteur Diesel 130 chevaux, les transmissions 2 ou 4 roues motrices et le tableau de bord sont les mêmes. Quelques équipements sont ajoutés comme le toit ouvrant. Autre grande idée, la banquette arrière coulisse sur 42 centimètres (laissant une place aux jambes de immense à quasi nulle) pour atteindre la dernière rangée (quand même assez peu confortable) en option.
Nissan France espère que ce nouveau positionnement va permettre de conserver les parts de marché acquises ces dernières années. En étant précurseur, Nissan a pris de l’avance en Europe. Désormais, il faut résister aux contre-attaques.
L’an passé, 30 000 Qashqai, Qashqai +2 et X-Trail ont été immatriculés en France. Alors que la demande pour le X-Trail était en train de disparaître doucement, cette nouveauté avec l’intégration de l’offre Qashqai +2 devrait lui permettre d’accompagner le nouveau Qashqai vers cet objectif de rester à 30 000 ventes confondues.
J’avais été conquis par les progrès dynamiques du Qashqai 2014 lors d’un récent essai. Si son grand frère X-Trail s’avère aussi plaisant à conduire, il devrait être une référence sur le marché plutôt restreint des 7 places.
-
Essai Nissan Micra Lolita Lempicka : ciblage
Je comprends tout à fait que les constructeurs cherchent à plaire à un certain public lorsqu’ils développent un nouveau modèle. Que certains attributs soient très spécifiquement pensés pour un type de population… Mais j’ai aussi beaucoup de mal à me faire à l’idée qu’une voiture soit faite pour les femmes (ou pour les hommes).
Non, les petites voitures colorées ne sont pas réservées aux femmes et les grosses berlines sportives ne sont pas des voitures d’hommes. Comment croire qu’il est possible de catégoriser une silhouette ou des équipements à un genre ? Et bien tout ceci est faux !
J’avais cru que l’intérêt du produit l’emportait sur le positionnement marketing. Novice… Quand Lolita Lempicka présente une nouvelle création, c’est parfois pour tenter les hommes, mais toujours en visant un public féminin. Voilà comment se dessine le destin de la Nissan Micra Lolita Lempicka.
Qu’un homme soit conquis par la réalisation de Nissan, il signera le bon de commande d’une Micra en finition Tekna. Pour une femme, ce pourra être différent. Car au-delà du haut-de-gamme Tekna, la marque japonaise propose une série spéciale Lolita Lempicka.
Lolita Lempicka, c’est la marque de Josiane. Josiane est une fille de couturière bordelaise qui fut piquée par la mode dès son enfance. A trente ans, elle crée Lolita Lempicka et lance des lignes de vêtements au style résolument féminin. L’entreprise se développe, s’associe à Cacharel, La Redoute, Monoprix, Etam, lance un parfum et colle son nom sur une voiture.
Depuis 2004, Nissan et Lolita Lempicka collaborent autour de la Micra. Pour cette nouvelle édition, dix ans plus tard, la citadine montre des badges « LL » et étale son environnement cocooné. Epais tapis de sol et sièges dans un cuir capitonné… A l’extérieur, on joue sur la mode bicolore avec un habillage de toit à l’apparence de cuir (option à 490 euros).
L’affaire n’était pourtant pas mince. Comme coller l’image d’un créateur de mode très français à une voiture touchée par une lourde tendance de baisse des coûts n’avait rien d’aisé.
Après deux premières générations japonaises, la Micra s’est éprise de l’Europe en 2002 en étant assemblée à Sunderland. Et la guerre des prix l’a emporté. L’actuelle Micra n’est plus produite au Japon ou au Royaume-Uni. La Thaïlande et l’Inde sont des pays désormais plus accueillants pour les usines. Ce déménagement et l’idée de baisser les tarifs a joué sur le positionnement de la petite Nissan. Moins chère, mais aussi moins élégante avec des plastiques plus durs, la Micra a perdu en qualité perçue ce qu’elle a gagné en prix.
Avec Lolita Lempicka efface une partie de l’empreinte indienne de la Micra en lui donnant une touche un peu plus parisienne (pardon bordelaise)… A 17 400 euros avec un moteur 3 cylindres (sobre mais qui exige des tours/minute) de 80 chevaux, la petite Nissan a tout de la petite citadine chic.
L’AUTO est-elle cult ?
S’attacher à développer la relation d’une décennie entre Lolita Lempicka et Nissan n’a rien d’extravagant lorsque l’on sait que trois acheteurs de Micra sur quatre sont des femmes. Avec cette version plus haut-de-gamme que le haut-de-gamme, Nissan joue sur la fibre marketing. Le tarif bénéficie aussi des efforts réalisés par la marque dans son organisation industrielle. A choisir pour aller avec sa dernière robe !
Sans intérêt/Sans conviction/ Dans la moyenne /Mérite le détour/Exceptionnel/AUTOcult !Quelques données :
Modèle essayé : Nissan Micra Lolita Lempicka 1.2L 80ch (option habillage de toit aspect cuir)
Tarif : 17 890 euros
Moteur : Essence, 3 cylindres, atmosphérique, 1 198 cm3, 12 soupapes
Puissance : 80 chevaux / 59 kW à 6 000 tours/minute
Couple : 110 Nm à 4 000 tours/minute
Transmission : aux roues avant, boîte mécanique à 5 rapports
L/l/h (mm) : 3 825 / 1 665 / 1 510
Poids à vide : 1 001 kg
Capacité du coffre (l.) : 265 / 1 132
Vitesse maximale : 170 km/h
Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 6,1 / 4,3 / 5,0 / 5,7
Emissions de CO2 : 115 g/km -
Essai Nissan Qashqai : référence
Je pourrais écrire des pages et des pages au sujet du Nissan Qashqai. Après 40 000 kilomètres au volant de la génération 2010-2014, je crois connaître tout ce qui fait le best-seller de Nissan. Facile donc de critiquer la nouvelle version !
Le Qashqai, c’est l’histoire d’une vraie compréhension du marché européen de la part d’un constructeur japonais. Face à un segment C impossible à conquérir, Nissan a deviné ce que pouvait attendre la clientèle.
Au lieu de se battre pour quelques dizaines de milliers d’Almera face à des Golf, Focus, Mégane ou Astra, Nissan a inventé le « crossover » Qashqai et n’a pas renouvelé sa berline compacte.
Pensé en Europe par des Européens, pour des Européens et assemblé au Royaume-Uni, il a profité de la banque d’organes de l’Alliance Renault Nissan pour récupérer la plateforme de la Mégane 2. L’ensemble particulièrement réussi a créé une véritable mode du crossover en Europe, et même dans le monde.
Leader du marché, Nissan se devait de renouveler son Qashqai pour contrer l’offensive de quasiment toutes les autres marques. Les principaux défauts de la précédente génération sont gommés pour que ce Qashqai soit, encore, une référence.
Avec cette nouvelle génération, le Qashqai grandit. Plus long de près de 5 centimètres, plus large de 2 centimètres et plus bas, il gagne en espace aux jambes et en volume de coffre.
Visuellement, le crossover conserve la même silhouette tout en marquant un réel changement. Il s’affirme avec davantage de dynamisme tiré de nouvelles clés stylistiques de la marque : calandre en V et signature lumineuse intégrés à une carrosserie plus imposante.
Toujours très européen, le Qashqai inaugure la nouvelle plateforme CMF de l’Alliance. Dès les premières bosses, la différence est notable. Le châssis avale les aspérités. Sur toutes les versions, des systèmes de contrôle actif de suspension et de trajectoire appliquent des micro-freinages pour stabiliser les mouvements de caisse et agir à la manière d’un différentiel à glissement limité.
Deux moteurs essence sont proposés : un 1,2 litre DIG-T de 115 chevaux déjà disponible et un 1,6 litre DIG-T de 150 chevaux qui arrivera au catalogue cet été. Le petit moteur essence est couplé à une boîte de vitesses mécanique à six rapports pour une consommation de carburant contenue à 5,6 litres / 100 kilomètres. Peu puissant, il s’avère souple et confortable.
Côté Diesel, Nissan propose les 1,5 dCi 110 chevaux et 1,6 dCi 130 chevaux. Le premier permet d’afficher des émissions de CO2 à 99 grammes / kilomètre pour 3,8 litres / 100 km. Le second est un petit bijou. Capable de monter rapidement dans les tours, il sait se faire discret grâce à une excellente insonorisation pour une consommation de 4,4 l. / 100 km et 115 grammes de CO2 par kilomètre avec la boîte manuelle et jusqu’à 4,9 l. / 100 km et 129 grammes de CO2 par kilomètre en version quatre roues motrices.
Cœur de gamme de la marque, le Qashqai acquiert également un nouveau « bouclier de sécurité » imaginé par Nissan. Le freinage autonome d’urgence, l’alerte de baisse de vigilance du conducteur, le système de reconnaissance des panneaux de signalisation et de feux de routes intelligents sont disponibles en option sur les deux premiers niveaux d’équipements puis de série.
L’an passé, Nissan a écoulé environ 30 000 Qashqai en France, dont près d’un tiers de Qashqai +2. L’objectif est de maintenir ce niveau de ventes avec la diffusion de 20 000 nouveaux Qashqai, le Qashqai +2 est remplacé par le X-Trail. Ce maintien signifierait une croissance à moyen-terme pour Nissan avec le retour prochain d’une berline de segment C (ce que fut l’Almera il y a quelques années).
L’AUTO est-elle cult ?
En panne d’image, Nissan avait choisi une stratégie agressive pour conquérir l’Europe. Abandonner le segment C pour inventer une offre autour d’un crossover a été un pari gagnant. Cette nouvelle génération de Qashqai possède tous les atouts pour faire perdurer le succès du modèle et, encore, accompagner le déploiement de la marque sur le Vieux Continent. Un achat sûr à 29 990 euros pour le 1,6 dCi 130 Connect Edition.
Sans intérêt/Sans conviction/Dans la moyenne/Mérite le détour/ Exceptionnel /AUTOcult !Quelques données :
Moteur : Diesel, 4 cylindres, 1 598 cm3
Puissance : 130 chevaux à 4 000 tours/minute
Couple : 320 Nm à 1 750 tours/minute
Transmission : boîte de vitesses mécaniques à six rapports
L/l/h (mm) : 4 377 / 1 806 / 1 590
Poids à vide : 1 440 kg
Capacité du coffre (l.) : 430
Vitesse maximale : 190 km/h
0-100 km/h : 10,5 secondes
Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 5,2 / 3,9 / 4,4 / 6,7
Emissions de CO2 : 115 g/km -
Nissan GT-R Nismo : Godzilla attaque l’Allemagne
Nissan s’amuse à faire le grand écart dans sa gamme. Aux côtés des Leaf et des Qashqai, une GT-R porte le même logo sur son capot. Et avec une nouvelle version Nissan GT-R Nismo, la supercar japonaise se veut encore plus radicale. Son récent record sur le mythique Nürburgring le montre.
Circuit devenu trop dangereux pour accueillir les Grands Prix de F1, le Nürburgring est aujourd’hui un terrain de jeu pour tous les créateurs de véhicules sportifs. De Renault à Porsche, de Honda à Nissan, tous viennent éprouver leurs nouveautés et montrer les capacités de leurs châssis et de leurs moteurs.
Lorsque Nissan a choisi de concevoir une version évoluée de sa GT-R, le record du tour du Nürburgring était dans toutes les têtes. Et quoi de mieux que de s’inspirer directement de la GT-R GT3 qui était alignée aux 24 Heures du Nürburgring ?
Dans l’esprit, une GT3 doit être basée sur une GT de route. Nissan a ré-inversé l’idée. Après avoir développée sa GT3 sur la base de la GT-R, la Nismo a été développée à partir de la GT3.
Le moteur V6 de 3,8 litres est poussé à 600 chevaux et le couple atteint 652 Nm grâce à deux nouveaux turbocompresseurs haut-débit qui favorisent l’admission. L’allumage et la pompe à carburant sont optimisés.
Les suspensions sont dérivées de la compétition avec l’arrivée de nouveaux amortisseurs Bilstein DampTronic, d’une barre antiroulis creuse à l’arrière et de bras de liaison spécifiques. Les pneumatiques Dunlop s’étalent sur des largeurs impressionnantes : 255/40 ZRF20 à l’avant et 285/35 ZRF20 à l’arrière.
La structure est renforcée : en plus d’être soudée, la caisse est collée pour améliorer encore la rigidité.
Un passage en soufflerie a permis de donner naissance à de nouveaux appendices aérodynamiques : bouclier avant, bavolet de protection moteur, aileron arrière en carbone… L’appui généré à 300 km/h gagne 100 kg alors que le coefficient de trainée chute à 0,26.
Tous ces efforts techniques ont été mis à l’épreuve le 30 septembre 2013 sur le Nürburgring. L’œuvre a été confiée à Michael Krumm, pilote officiel Nissan. Sur la Nordschleife, Krumm a bouclé son meilleur tour, les 20,81 kilomètres, en 7’08’’679, établissant un nouveau record pour un véhicule de série à quatre places.
Présentée en fin d’année dernière lors du Salon de Tokyo, cette Nissan GT-R Nismo a continué son tour du monde par une tournée nord-américaine durant l’hiver. Elle fera sa première apparition officielle en Europe lors du prochain Salon de Genève. Les premières voitures seront très bientôt livrées au Japon.
-
Pub Super Bowl : Nissan The Pigeons
Voici un spot un peu plus accessible que ceux de Chrysler ! En 1997, Nissan doit faire face à une armada de pigeons entraînés à nous pourrir la vie et nos carrosseries…
-
Pub Super Bowl : Nissan 300 ZX
Voici l’une des publicités les plus chères jamais réalisées lors de sa sortie. Pour le Super Bowl 1990 – qui fut un match sans intérêt – Nissan a engagé Ridley Scott pour filmer sa 300 ZX Twin Turbo.
Le Britannique Ridley Scott n’était pas encore la star qu’il est aujourd’hui. Mais ses réalisations au cinéma (Les Duellistes, Alien et Blade Runner) et en publicité (1984 pour Apple) en faisaient l’un des plus prometteurs.
Avec cette publicité, Nissan fut accusé de promouvoir les courses de rues. Ce spot ne fut diffusé qu’une seule fois, durant le Super Bowl. Plus jamais par la suite.
L’année suivante, Ridley Scott réalisait Thelma et Louise puis 1492. Il a également réalisé Gladiator, Hannibal, La Chute du Faucon Noir, American Gangster et, plus récemment, Prometheus et Cartel.
-
Nissan dessine l’avenir de l’automobile
Moment brainstorming : comment sera l’automobile dans quinze ou vingt ans ? Pardon, comment sera consommée la mobilité ? Sommes-nous à l’aube d’une révolution sur quatre roues ? C’est bien possible !
On m’aurait posé la question il y a encore quelques mois, j’aurais été sûr que l’industrie automobile ne risquait rien. Et puis il y a l’accélération du développement de la voiture autonome et la création de nombreuses solutions de partages de voitures. [Intermède : oui, de jeunes conducteurs ne connaissent la conduite qu’à travers une Bolloré Bluecar. Si !]
Sous l’impulsion d’une politique de plus en plus écologique, les centres-villes ne seront bientôt plus accessibles qu’aux seuls piétons. Les banlieusards devront partager leur voiture dans une joyeuse ambiance de covoiturage. Avec un peu de chance, même les camions ne pourront plus rouler sur les routes et devront obligatoirement se déplacer sur des wagons. Ne rigolez pas, ils y travaillent !
Alors quel est notre avenir ? La passion ! On ne s’en sortira que comme ça. Mais difficile d’imaginer une multiplication de LaFerrari (LesFerrari ?) ou McLaren P1… Notre futur volant sera à l’intérieur d’une voiture (forcément un peu écolo) qui nous donne envie.
Et j’en ai trouvé un premier exemple chez Nissan ! Lors du Salon de Tokyo, la marque dirigée par Carlos Ghosn (il aime qu’on dise ça) a présenté les IDx Freeflow et IDw Nismo.
Rien d’extravagant dans ces deux concepts : un look neo-retro dans une voiture de 4,10 mètres avec de grosses jantes de 18 pouces, un moteur de 1,2 à 1,5 litre essence avec transmission à variation continue dans la calme Freeflow et un 1,6 litre turbo avec boîte séquentielle à six rapports pour la Nismo… La base même des concepts réussis : de la simplicité !
Alors oui, voir de jolies études de style sur des salons n’a rien de surprenant. Mais là où Nissan peut réaliser un joli coup, c’est en sortant ces modèles dans le commerce. Impossible ? Pas selon Andy Palmer, vice-président de Nissan… A Detroit, il a laissé entendre que l’une d’entre-elle – au moins – entrerait bientôt en production. Ce sera entre 2016 et 2017 et ça montrera la voie aux concurrents pour pourront, eux aussi, nous proposer leurs propres petites voitures excitantes.
Tiens, ça me rappelle l’idée qui prédominait lors du développement de ce que l’on appelle encore la Mustang. Ou la Ford Capri
ou la Renault Fuego.Envie, excitation, passion… IDx : voilà l’automobile du futur !
-
Même Johnny Hallyday est allé à Dakar !
Au cœur de l’Afrique, sur la route de Dakar, Johnny Hallyday est assis dans son Nissan. Une caméra s’approche. Le micro saisit l’instant : « Si on n’avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart. »
La présence de Johhny Hallyday s’inscrit dans la lignée de la venue de nombreuses stars sur les routes du Dakar (Claude Brasseur, Michel Sardou, Daniel Balavoine, Caroline et Albert de Monaco…). Cette année-là, pour l’édition 2002, on se presse autour du chanteur, acteur (et on vient de le voir : poète).
André Dessoude avait réussi à convaincre Johnny de s’embarquer dans l’aventure, entre Arras et Dakar. Il lui avait trouvé le copilote parfait : René Metge. Triple vainqueur de l’épreuve, ancien organisateur du rallye, même génération et beau-frère de Coluche, le lien parfait entre la compétition et le show-biz.
Les caméras et les micros toujours braqués sur l’équipage ont saisi de nombreuses petites phrases tout au long de l’épreuve. Alors qu’un autre concurrent était en train de dépasser la Nissan de Hallyday et Metge, son pilote a tenté de défendre sa position. René Metge l’a vite rappelé à l’ordre pour prendre soin de la mécanique : « C’est pas comme ça qu’on arrivera à Dakar ! »
Et Johnny de répondre : « Mais, quand même, on va pas le laisser filer ! On est rock’n’roll non ? »
Simple amateur engagé par une structure professionnelle, Johnny Hallyday a atteint Dakar. Les soucis mécaniques et une nuit dans le désert n’ont pas contrarié l’ambition de l’équipage… Comme n’importe quel autre concurrent classé 49e sur 52 voitures à l’arrivée.
-
Espionnage en bed and breakfast
L’histoire de l’industrie automobile regorge d’affaire d’espionnages… Celle-ci date de 1989. Nissan tente alors de connaître les goûts des américains pour développer un petit modèle spécifique pour ce marché.
Durant l’été 1989, Stephen et Maritza French accueillent un Japonais durant six semaines. Ce jeune homme de 29 ans est en Californie pour améliorer son anglais. Particulièrement poli, il aide même au nettoyage de la voiture familiale.
Mais Takashi Morimoto n’est peut-être pas à Costa Mesa pour passer des vacances. Il pourrait être envoyé par Nissan pour apprendre les habitudes d’une famille américaine afin de développer une nouvelle voiture.
Lorsque la famille French apprend, quelques mois plus tard, que leur hôte aurait pu soigneusement consigner leur façon de vivre, elle saisit la justice.
Nissan se défend. Avant le procès, un porte-parole de Nissan affirme : « Monsieur Morimoto n’a jamais caché à la famille French qu’il travaillait chez Nissan et qu’il était aux Etats-Unis pour mieux comprendre le style de vie américain. Il n’a jamais rien caché. Tout le voisinage a pu le voir photographier les maisons, les garages et les voitures. »
En août 1990, le couple French retire sa plainte. Jon Andersson, l’avocat de Nissan, a bien reconnu que Takashi Morimoto conduisait des recherches sur les habitudes américaines… Mais que son passage chez les French n’avait que pour objectif de progresser en anglais.
Aux Etats-Unis, cette histoire fait écho à une stratégie mise en place par Toyota pour préparer le lancement de Lexus. Une équipe japonaise avait louée une maison à Laguna Beach pour y examiner les habitudes des consommateurs durant un mois.
-
Nissan fête son 80e anniversaire
Officiellement, la création de l’entreprise Nissan date du mois de décembre 1933. Elle fait référence à la création de Jidosha-Seizo Ltd par Tobata Imono Co et Nihon Sangyo Co. Mais les vraies racines de la marque remontent à 1910 avec le lancement de Tobata Casting Co.
C’est avant la première guerre mondiale que la première DAT est mise sur les routes avec un moteur 2 cylindres en V. Au début des années 1930, les DAT deviennent Datson puis Datsun.
Le nom Nissan apparaît pour la première fois en 1934. Nissan Motor Co Ltd produits les Datsun mais aussi des camions, des avions et des moteurs pour l’industrie militaire. Le conglomérat regroupe d’autres entreprises comme Hitachi et devient la quatrième entreprise du Japon.
La toute première automobile baptisée Nissan est une « 70 » assemblée avec des pièces de Graham Paige Motors Corp. à partir de mars 1937.
Après la guerre, les gammes se divisent entre Datsun et Nissan. L’expansion passe par les Etats-Unis à la fin des années 1950 et l’Europe à partir de 1962.
Dans les années 1970, Nissan est en forte expansion et se rapproche de Toyota, le leader national. Mais l’endettement rattrape la stratégie du groupe. A la fin du siècle, la marque de Yokohama ne parvient plus à faire de bénéfices. Nissan cherche un partenaire. Le mariage avec Daimler échoue, la faillite n’est plus très loin. Patron de Renault, Louis Schweitzer fait alors le pari d’investir 3,4 milliards d’euros. Il obtient des garanties de l’Etat français et place Carlos Ghosn, son Directeur Général Adjoint, à la tête d’un Nissan appartenant à 43,4 % à Renault.
Large plan de réduction des coûts et suppression de 21 000 emplois, Nissan fait des profits en deux ans. En huit ans, les ventes progressent de 50 %. Très récemment, la marque Datsun a été réactivée.
L’Alliance Renault-Nissan est actuellement le quatrième groupe mondial.