Catégorie : Constructeurs

  • L’auto-artistique

    L’auto-artistique

    Oscar Wilson s’amuse à écrire sur des voitures… Pour quelques clients renommés, il exerce son talent d’artiste sous des formes diverses. Côté auto, pour Influx en particulier, il s’est amusé sur une Peugeot 205 T16 et une Lamborghini Bora.

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  • Darwinisme : BMW Série 3

    Darwinisme : BMW Série 3

    Une longue histoire commencée à Munich en 1975… Il y a quarante ans. La toute première BMW Série 3 arrive sur le marché pour remplacer la BMW 2002. A cette époque, la Type E21 est une petite berline deux portes. En 2015, elle se décline en de nombreuses carrosseries avec la même touche.

    Signées par le Français Paul Bracq, les BMW 316, 318, 320 et 320i sont des succès. Et avec ses 125 chevaux, la BMW 320i propose le moteur à injection le plus performant de sa génération.

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    En 1979, un premier restylage permet le lancement d’un premier cabriolet. Entre 1975 et 1983, la Type E21 se vend à 1,3 milllion d’exemplaires.

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    Lancée en 1982, la Type E30 élargit l’offre : une berline, un coupé, un break, un cabriolet et même une déclinaison compétition M3. Cette dernière est si appréciée que BMW lance la production d’un modèle de production… La M3 est également accompagnée par la 325iX qui inaugure la transmission à 4 roues motrices, il y a plus de 25 ans.

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    De 1991 à 1998, l’E36 change plus radicalement la forme de la Série 3. Les berline, break, coupé et cabriolet sont rejoints par une Compact. Ces déclinaisons sont les mêmes pour le changement de millénaire avec la E46 qui permet aux Série 3 d’atteindre 10 millions d’exemplaires.

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    A partir de 2007, la cinquième génération E90, E91, E92 et E93 est recentrée avec l’abandon de la Compact pour laisser sa place à une Série 1 de plus en plus importante chez BMW.

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    Depuis 2012, la F30 abandonne les coupés et cabriolets devenus Série 4. Mais la berline et le break voient arriver une nouvelle carrosserie : Gran Turismo, une nouvelle forme de berline aux dimensions inédites.

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    En quarante ans, 14 millions de Série 3 ont été vendues. Et elle représente encore un tiers des ventes de BMW dans le monde.

  • Les 24 Heures du Mans 2017 avec BMW ?

    Les 24 Heures du Mans 2017 avec BMW ?

    Audi, Porsche, Toyota, Nissan… Et bientôt BMW ? Auto Motor und Sport publie aujourd’hui un reportage sur le projet d’une LM P1 frappée de l’hélice.

    Tandis que l’Allemagne du sport automobile se retrouve en ce moment autour de la Nordschleife, Auto Motor und Sport fait étalage de mois de rumeurs. BMW est-il en train de préparer une LM P1 pour participer aux 24 Heures du Mans 2017 ?

    Des ingénieurs BMW étaient présents dans le paddock de la classique mancelle en 2013 et 2014. Forcément, ils pouvaient affirmer qu’ils travaillaient sur un éventuel engagement en GT avec leur Z4… Mais l’idée était bien plus sérieuse.

    Tout d’abord parce que BMW n’a plus aucun programme officiel mondial. Evidemment, la marque est largement représentée en Compétition-Clients à travers la petite Formula BMW, la M235i Racing et la Z4 GT3, et par des équipes semi-officielles avec la Z4 GTLM et la M4 DTM.

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    Là où Mercedes (F1) et Audi (Le Mans) gagnent, BMW est absent. Il devient donc nécessaire d’imaginer rapidement un retour en compétition. Il y a la F1, le rallye et l’endurance… Parmi ces trois solutions, Le Mans aurait déjà eu les faveurs des Bavarois.

    Toujours selon Auto Motor und Sport, BMW porterait ainsi sa marque « i ». Côté ACO, on se borne à se satisfaire de contacts avancés avec deux constructeurs, sans jamais les citer.

    Plusieurs questions peuvent alors être posées. Aujourd’hui, BMW Motorsport n’a pas la capacité de produire une LM P1. Le programme va-t-il être lancé pour 2017 avec l’engagement d’une nouvelle équipe technique ou le développement passera-t-il par un partenaire ?

    En 1999, date de la dernière victoire de BMW dans la Sarthe, Williams avait été au cœur de la création de la V12 LMR… L’équipe de Grove est actuellement est étroite liaison avec Porsche. Sauber aurait pu être une solution, mais Audi collabore déjà avec l’équipe suisse. Reste une opportunité avec McLaren, sauf si Honda s’empare d’une partie significative du capital très prochainement.

  • Magnus Walker. Porsche 911. Downtown Los Angeles. La nuit.

    Magnus Walker. Porsche 911. Downtown Los Angeles. La nuit.

    Imaginez. Prenez le volant de votre Porsche 911 favorite. La nuit, les rues sont désertes dans le downtown de Los Angeles. Élancez vous à vive à allure, sur votre route favorite. Voilà donc ce qu’a fait Magnus Walker, spécialiste Porsche. Dans ce film de 5 minutes, ce grand barbu à la 911 nous régale, tout simplement. Une vidéo à apprécier en mode grand écran, avec le son un peu trop fort.

    Porsche 911 Magnus Walker Los Angeles

  • Le jour où la Gendarmerie est passée à l’Alpine A110

    Le jour où la Gendarmerie est passée à l’Alpine A110

    1963, le premier peloton motocycliste est créé dans le Rhône-Alpes, entre Vienne et le péage de Roussillon. Un second peloton est créé deux ans plus tard, entre Saint-Uze et Valence. L’année suivante, le choix est fait de créer une brigade de « véhicules rapides ». Cette première a lieu en région parisienne, à Nemours, sous le nom de « pelotons de gendarmerie d’autoroute » (PGA). Entre avril et mai 1966, deux sportives sont testées par la brigade autoroutière de Nemours : la Matra Djet et l’Alpine Renault A110.

    La Matra Djet est équipée du moteur de la R8 Gordini 1300 (95 ch), poussant la protégée de Lagardère à 200 km/h. L’Alpine A110 Berlinette dispose d’un 4 cylindres 1600cm3 développant 110cv pour une vitesse max de 215km/h.

    Rapidement, nos chers gendarmes préfèrent l’Alpine. Il faut dire qu’à l’époque, la belle bleue est la référence des sportives françaises. Les Matra sont délaissées et l’Alpine a sa place sur le réseau naissant des autoroutes. S’en suivent de nombreuses autres montures marquantes, telle la Citroën ID (équipée d’une compresseur Constantin pour 150 cv et 220 km/h) ou encore l’Alpine A310 en 1974 pour la Brigade d’Intervention Rapide (BRI).

    Plus proche de nous, la médiatique Subaru Impreza WRX équipe la marée chaussée en 2006 puis la Renault Mégane R.S. arrive fin 2010. 70 exemplaires de la belle équiperont les brigades autoroutières.

    alpine renault A310 gendarmerie

    alpine renault A310 gendarmerie

    alpine renault A310 gendarmerie

    alpine renault A310 gendarmerie

    alpine renault A310 gendarmerie - 05

    renault megane RS gendarmerie - 00

  • Bentley : une livrée hommage pour les 24H du Nurburgring

    Bentley : une livrée hommage pour les 24H du Nurburgring

    A l’occasion des 24 Heures du Nurburgring -qui se déroulent ce week-end-, la Bentley Continental GT3 #85 arborera une livrée spéciale. En effet, elle perdra son habituelle robe blanche pour une verte, en clin d’oeil à la Bentley Speed 8 vainqueur des 24 Heures du Mans 2003. Du vert pour l’enfer vert, la boucle (nord!) est bouclée. Une livrée 2003 qui faisait elle même hommage aux Bentley des années 1920, 4 fois vainqueur au Mans, de 1927 à 1930.

    Quand on sait qu’une rumeur court court court depuis des années sur l’arrivée de Audi en F1, choix qui imposerait un abandon du programme Endurance et quand on voit que Bentley ressort sa livrée victorieuse au Mans 2003, nous verrions bien un retour de la marque britannique sur la classique mancelle. Audi et Bentley faisant partie du groupe VW, le transfert de connaissance serait alors rapide, une situation déjà rencontrée au début des années 2000, lorsque la Speed 8 était ni plus ni moins qu’une Audi R8. Supputation…

     

    Bentley Continental GT3 Nurburgring 2015
    Bentley Continental GT3 – 24h Nurburgring 2015 – Photo : @AndyMeyrick
    Bentley Continental GT3 Nurburgring 2015
    Bentley Continental GT3 Nurburgring 2015 – Photo : @TheStevenKane
    Bentley Speed 8 vainqueur des 24 heures du Mans 2003
    Bentley Speed 8 vainqueur des 24 heures du Mans 2003

     

  • Une troisième « Hommage » par BMW

    Une troisième « Hommage » par BMW

    Après la M1 en 2008 et la 328 en 2011, BMW va présenter une nouvelle réalisation de sa série « Hommage » lors du prochain Concorso d’Eleganza Villa d’Este avec une réinterprétation de l’extraordinaire 3.0 CSL.

    En attendant le vendredi 22 mai, BMW a dévoilé une unique image pour nous faire saliver. Et d’ici là, retour sur les magnifiques M1 Hommage et 328 Hommage !

     

  • Une nouvelle aube pour Rolls-Royce

    Une nouvelle aube pour Rolls-Royce

    En 1949, Rolls-Royce présentait un cabriolet sous l’appellation Dawn, traduction de aube. Fabriqués à la demande, 28 exemplaires étaient produits entre 1950 et 1954. 66 ans plus tard, le nom Dawn réapparait sur un cabriolet Rolls-Royce.

    L’information a été confirmée hier à Los Angeles dans le cadre de la Rolls-Royce World Dealer Conference 2015. Torsten Müller-Ötvös, le Président de la marque, l’a affirmé devant ses 130 concessionnaires mondiaux.

    Dans un élan poétique difficilement contrôlable, l’Allemand s’envolait en altitude, très, très haut.

    « La Dawn est une magnifique décapotable, dont le nom suggère les opportunités qui naissent chaque jour, mais aussi l’éveil et l’épanouissement des sens et une explosion de lumière. Elle sera la plus mondaine des voitures de luxe, tout spécialement pensée pour ces parangons de beauté qui souhaitent jouir du soleil sous les cieux les plus prestigieux de notre planète. »

    Alors à quoi va ressembler cette Dawn ? Vraisemblablement, ce ne sera pas une version découvrable de la Wraith.

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  • Anniversaire : 65 ans de Formule 1

    Anniversaire : 65 ans de Formule 1

    Le 13 mai 1950, la Formule 1 faisait sa première apparition officielle dans le cadre du Championnat du Monde. Devant 150 000 spectateurs, Nino Farina remportait sa première victoire avec Alfa Romeo sur la route du titre mondial. Il recevait les félicitations du Roi George VI et de la Reine Elizabeth.

    Après la Seconde Guerre Mondiale, une véritable renaissance s’opère dans tous les domaines. En sport automobile, les initiatives se multiplient. Antonio Brivio soumet l’idée d’un Championnat du Monde de F1 à la Fédération Internationale. En 1950, sept dates sont retenues, dont le Grand Prix de Grande-Bretagne / Grand Prix d’Europe, le 13 mai.

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    A Silverstone, l’événement n’en est pourtant pas un. Toutes les écuries ne courent pas après ce titre de Champion du Monde. 22 voitures sont engagées, dont les Alfa Romeo, Talbot-Lago et une Maserati officielles.

    A cette époque, Alfa Romeo se mesure à Ferrari sur toutes les courses du monde. Un mois avant ce rendez-vous l’écurie milanaise avait défait celle de Maranello à deux reprises à Pau et à San Remo. Pourtant, Ferrari – comme BRM ou Gordini – est absent.

    Sans surprise, les quatre Alfetta 158 sont intouchables durant les essais. Nino Farina devance Luigi Fagioli, Juan-Manuel Fangio et Reg Parnell.

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    150 000 spectateurs sont massés autour du tout jeune circuit de Silverstone, tracé sur une ancienne base aérienne. Et malgré l’abandon de Fangio sur sortie de piste, Alfa Romeo signe un triplé avec Farina devant Fagioli et Parnell. Les Talbot des Français Yves Giraud-Cabantous et Louis Rosier terminent à deux tours.

    Cet abandon, Fangio le trainera jusqu’au bout de la saison. Leader au moment d’arriver à Monza, il ne terminera qu’au deuxième rang du championnat derrière son équipier italien Giuseppe Farina. Fangio prendra sa revanche l’année suivante, à plus de 40 ans.

  • Contact : Nissan GT-R LM Nismo

    Contact : Nissan GT-R LM Nismo

    Depuis quelques années, Nissan est passé maître dans la présentation de modèles différents : Qashqai et Juke pour citer les stars du marché français, Cube (moins star malheureusement), Murano Crosscabriolet (si si, aux Etats-Unis !)… Au Mans aussi, Nissan sera différent.

    Vous imaginiez que le règlement LM P1 était suffisamment complexe (synonyme d’ouvert) pour activer l’imagination des ingénieurs ? Audi, Porsche et Toyota proposent des idées assez différentes pour susciter l’intérêt des techniciens. Et bien Nissan a fait bien « pire ».

    Hybridation, gestion de l’énergie… Nos amis de NISMO sont allés beaucoup plus loin dans l’analyse des dossiers de l’ACO et de la FIA. Imaginé pour des esprits normaux, le règlement est restrictif sur l’aérodynamique de la partie arrière, autour du moteur et plutôt ouvert pour la face avant. Les R18, 919 et TS040 s’en servent pour marquer leurs nettes différences.

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    L’idée folle de Ben Bowlby

    Chez Nissan, on s’est aussi demandé comment profiter au maximum des possibilités des largesses du législateur. Et quoi de mieux que d’allonger au maximum le capot devant l’habitacle pour s’inventer un concept inattendu ?

    Dès lors, tout a un sens. Le moteur 6 cylindres en V biturbo à injection directe est placé devant le pilote… Et la transmission se fait exclusivement sur les roues avant. Les 1 100 chevaux annoncés, fruit de l’essence et de l’électricité, passeront uniquement par les pneumatiques avant ! De quoi régaler le département R&D de Michelin.

    Soutenu par tout Nissan, Nismo et l’exubérant Darren Cox, l’idée est le fruit de l’étrange cerveau de Ben Bowlby, un ancien de Lola, père de la Deltawing. Certains le considèrent comme un génie. Lui, se qualifie de Lateral Thinker… L’homme cherche toujours à surprendre. Un jour, il tiendra le concept qui fera de lui une référence. La Deltawing n’était qu’un avant-goût, la Nissan GT-R LM Nismo est son œuvre.

    « Nous voulions revenir au Mans », explique Darren Cox, le Directeur de Nissan Motorsport. « Mais ce retour ne pouvait se faire que par un concept innovant. Nous croyons au modèle de la traction. Le long capot procure énormément d’appui pour les courbes rapides avec une efficacité remarquable en ligne droite. La stabilité d’une traction est supérieure. Avec cette technologie, la voiture s’avère plus facile à piloter. Nous ne serons peut-être pas les plus rapides dans les courbes, mais nous le serons en ligne droite. C’est un confort supplémentaire pour les dépassements. »

    Le Britannique annonce 345 km/h en vitesse de pointe… À rapprocher du record 2014 détenu par une Audi R18 e-tron quattro en 339,1 km/h, à l’aspiration.

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    Objectif 2016

    Au-delà de la brillante idée du concept, l’équipe doit maintenant prouver que la GT-R LM Nismo fonctionne : « Ce fut une décision difficile de ne pas aller à Silverstone et à Spa (pour commencer la saison du WEC). Mais nous apprenons davantage lors de nos séances d’essais. Et nous en avons besoin avant d’aller au Mans. Tous les éléments de la voiture ont déjà parcouru plus de 7 000 kilomètres. Nous avons travaillé sur la fiabilité pour être à l’arrivée. L’objectif est d’apprendre en 2015 pour revenir plus fort. Il nous faudra donc faire la course de bout en bout. »

    Le discours a évidemment évolué depuis la présentation du programme. Mais Darren Cox conserve son enthousiasme sans limite.

    « Lorsque je vois la progression de Porsche entre Le Mans 2014 et leur actuel début de saison, j’espère que nous pourrons suivre le même chemin », souligne Darren Cox. « L’équipe tout entière voudrait avoir eu l’opportunité de faire plus d’essais et que la course soit en décembre. Mais l’objectif est de profiter de cette saison pour mettre en place de bonnes fondations, puis de construire pour 2016. »

    Parmi les neuf pilotes engagés, l’un d’eux est Français. Dans la n°23 (qui se prononce nijû-san en japonais), Olivier Pla fera équipe avec Max Chilton et Jann Mardenborough.

    Le Toulousain, monté jusqu’au GP2 Series en monoplace, compte sept participations aux 24 Heures du Mans. Il avait même un contrat avec Peugeot Sport lorsque le constructeur français a annoncé l’arrêt de son programme en endurance le 18 janvier 2012… Son passage chez Nissan, à 33 ans, sonne comme une revanche.

    « Les premiers essais ont été difficiles, ce n’est pas un secret », avoue le pilote. « La direction était bizarre et la fiabilité n’était pas parfaite. Mais au fil des séances, la voiture a été totalement modifiée, pièce par pièce. Aujourd’hui, on sait qu’elle marche ! »

    Mais comment un pilote peut-il prendre en main une traction de 1 100 chevaux après avoir piloté des propulsions durant quinze ans ? « Le pilotage n’est pas fondamentalement différent. Il y a beaucoup d’aéro et un châssis très rigide. Ça n’a rien à voir avec une BTCC par exemple. Il faut s’adapter, comme pour n’importe quelle auto. Et, à l’image de toutes les LM P1, ça se conduit comme une monoplace. »

    Chez Nissan, on rêve de suivre les pas de Mazda tout en devançant Toyota. La victoire est le rêve ultime. La R390 qui avait pris la troisième place de l’édition 1998 s’expose à l’entrée de l’usine Nismo au Japon. Et l’ambition de toute l’équipe est de la détrôner.

  • Nicolas, par Alain Prost

    Nicolas, par Alain Prost

    En étant le fils du plus grand pilote français sur circuit, Nicolas Prost aurait-il pu faire autre chose que de la compétition automobile ? Tout a pourtant été imaginé pour qu’il ne suive pas la trajectoire de son père… Mais le destin en a voulu autrement !

    Nicolas Prost est né en 1981. A cette époque, son père dispute sa deuxième saison en F1. Il vient de gagner son premier Grand Prix, en France, au volant de la Renault RE30.

    Le Professeur, totalement impliqué sur les circuits, parvient étonnamment à éloigner sa famille du tumulte de la Formule 1. A la maison, l’ambiance du paddock ne transparaît pas. Mieux, Nicolas ne regarde aucun Grand Prix à la télévision : « A cette époque, la Formule 1 était trop dangereuse », reconnaît le quadruple Champion du Monde. « On n’en parlait pas. On a même tout fait pour qu’il ne suive pas les courses. Il n’était pas prédestiné et pas formaté pour ça. »

    « J’étais très petit quand il a arrêté de courir », souligne Nicolas. « Il n’y a que la dernière année que je commençais à comprendre ce qu’il se passait. Je me rendais compte que mon père ne faisait pas un métier normal, mais je n’avais pas le sentiment d’être élevé différemment. J’étais un enfant et c’était papa. »

    Les dangers de la F1, Nicolas les a pourtant découvert lors de son baptême dans un stand… Privé de Grand Prix, Nicolas découvre la F1 lors d’une séance d’essais avec Ferrari. Tandis que son père travaille avec la Scuderia sur la piste de Fiorano, il s’approche et offre une belle frayeur à toute l’équipe.

    « Je me souviens que j’étais plus intéressé par jouer au football avec les mécanos. Mais quand il est rentré au stand, j’ai voulu aller lui parler. On venait de retirer le capot moteur. Je me suis approché et j’ai mis les deux mains sur le radiateur. J’ai fini à l’hôpital de Maranello. Tout le monde a vite dramatisé. J’ai juste eu très chaud aux mains ! »

    A 12 ans, Nicolas s’installe enfin devant la télévision. C’est un 1er mai 1994, quelques mois après la retraite de son père. Le choc est évidemment immense.

    Ces deux expériences n’incitent pas la famille Prost à pousser Nicolas en karting, voire en monoplace. L’étudiant est pourtant doué dans tout ce qu’il fait. Golf, tennis, ski, études d’économie, il excelle partout et oublie – un peu – le sport automobile.

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    Les études avant le sport auto

    « Ma mère était institutrice », rappelle Nicolas. « Il fallait d’abord se concentrer sur les études. A la maison, il fallait travailler à l’école avant de pouvoir penser à autre chose. Mais j’ai toujours aimé le sport auto. Mon père m’avait emmené faire du karting, hors compétition. J’aimais ça. »

    Envoyé à l’Université de Columbia, le fils aîné des Prost lance donc un défi à ses parents. « Il nous a assez bien présenté les choses », s’amuse Alain. « Il nous a fait promettre de le laisser faire une saison de sport automobile s’il terminait son cursus en trois ans au lieu de quatre. J’aime assez les défis. Nous avons donc accepté et il nous a piégés ! J’ai d’abord été assez surpris. Il était au top en golf avec deux victoires en tournois universitaires américains. Je pensais que son chemin était tracé. »

    « Ça n’a pas été un cadeau », reprend Nicolas. « J’avais vraiment envie d’essayer, même sans savoir si j’allais être dans le rythme. C’était dans un coin de ma tête. J’ai suivi un chemin différent très autre, un peu sur le tard. »

    A 22 ans, il fait ses premiers tours en Formule Campus et termine dixième derrière des pilotes bien plus jeunes, mais aussi bien plus expérimentés que lui : « Ces années de roulage m’ont manqué et je n’avais pas la bonne monoplace durant mes premières saisons. Les résultats n’étaient pas probants. En F3, j’ai commencé à trouver mon rythme et j’ai été très rapide en GT. Tout s’est mis en place et j’ai commencé à avoir davantage de réussite. »

    Courir avec le nom Prost

    Débarquer à un âge avancé avec Prost en patronyme n’était pas la plus simple des manières de gagner sa place en sport automobile : « Au tout début, c’était très difficile. Je n’étais pas préparé et on attendait beaucoup de moi. Après, une fois que l’on a pu faire ses preuves, c’est quand même assez sympa ! »

    Vainqueur à Miami, Nicolas Prost occupe la troisième place de la Formula E. Il ne cache pas son objectif d’aller conquérir le premier titre de la catégorie… Peut-être avant d’être rejoint par ses cadets, Sacha 24 ans et Victoria 19 ans ? « Surtout pas », corrige le père. « Mais je ne vais pas dire jamais… Car on ne sait jamais avec cette famille. Ils font n’importe quoi ! »

  • La DS 3 WRC change de peau !

    La DS 3 WRC change de peau !

    Présentées en 2011 avec les couleurs de Red Bull, les DS 3 WRC arborait une robe dorée depuis 2014 et l’arrivée d’Abu Racing… A la fin du mois, les voitures engagées par Citroën Racing s’afficheront avec de nouvelles teintes !