Depuis 1988, toute la production de la 2CV se fait à Mangualde, au Portugal. Il s’agit là de sa dernière usine. Le 27 juillet 1990, 16h30, la dernière 2CV sort des chaines de production, après 5 114 961 exemplaires produits. Modèle Charleston biton Gris Cormoran/Gris Nocturne, elle a le numéro de châssis TW6 AZKA0008KA481312 et est réservée Claude Hebert, alors directeur de l’usine de Mangualde.
A sa sortie, la fanfare locale l’attend. A ses côtés, sort en même temps une Citroën AX rouge, sa remplaçante. Cela nous rappelle drôlement la sortie de la dernière Traction Avant, en 1957 : une DS, sa remplaçante, lui passait alors devant…
Souvenez-vous lorsque Michel Vaillant, notre héros de BD préféré, arrivait en WTCC, au volant de sa Vaillante. Le succès fut au rendez-vous. On refait la même, ou presque. Cette fois, Michel Vaillant change de discipline et passe à l’endurance. Michel n’aura pas son nom sur la custode arrière de la BMW Z4 GT3 ROAL Motorsport engagée aux 24 Heures de Spa mais aura sa livrée sur mesure. Dans un style très Graton, un magique et inimitable VROOAAW rouge et bleu sera apposé sur les flancs et le capot de la Z4 GT3, pour un rendu du plus bel effet très BD. Pour le moment, l’esquisse de la livrée est sortie, nous attendons les photos avec impatience. (Edit : photos en bas de l’article)
Au volant de cette belle Allemande, nous retrouverons Alessandro Zanardi (véritable héros des temps modernes), Timo Glock et Bruno Spengler. Un trio qui sera à prendre compte dans la victoire finale de ces 24 Heures du Spa, l’expérience des trois hommes, à Spa comme ailleurs, faisant d’eux les favoris des bookmakers.
A noter qu’une autre des BMW Z4 engagées par BMW Motorsport revêtira une livrée spéciale : Pascal Witmeur, Jean-Michel Martin, Marc Duez et Eric van de Poele porteront les couleurs de la lutte contre le cancer, sous l’écurie BMW Racing Against Cancer.
On avait échangé quelques mots lors d’un vol. En direction de Budapest, c’est sûr, mais je ne me rappelle plus pour quel évènement. Les World Series by Renault peut être, ou un Grand Prix de F1. Je n’ai plus le souvenir. Intimidé, je t’avais dit quelques mots, tu m’avais répondu, et je fus surpris par ta gentillesse, ta discrétion. Depuis ce jour, j’avais toujours eu un oeil sur toi. Discret, me renseignant de tes résultats de temps à autre. Il y a un peu plus d’un an, quasiment à domicile, tu marquais les premiers points de ton équipe Marussia, à Monaco. Puis il y eut Suzuka.
C’est ce matin le réveil en douleur. Ton combat s’est terminé là, à côté des tiens, ta famille, tes proches, tes amis, bien loin de ce Japon maudit.
Je ne peux pas m’empêcher de penser à Stéphane Consani. Vous étiez comme des frères. Je ne peux pas non plus m’empêcher de penser à Lucien Bianchi, pilote que j’admire tant. Gravement blessé lors d’un crash lors du Londres-Sydney 1968, il décédait l’année suivante au volant de son Alfa Romeo T33 AutoDelta lors des essais préliminaires des 24 Heures du Mans. Je ne peux m’empêcher de penser à Mauro Bianchi, frère de Lucien, lui aussi pilote à une époque où passer de la F1, au rallye, à l’endurance n’était pas un souci. Il avait survécu à un effroyable crash au volant de son Alpine. Il se retirait du sport auto suite au décès de son frère en 69.
Jules, ton nom est partie du sport automobile français, italien et belge. Nous ne t’oublierons pas. RIP.
Alex a déjà écrit ce matin au sujet de Jules. Mais ce matin, j’avais besoin d’écrire.
Christo, l’artiste emballeur, ou plutôt le couple emballeur. Christo et Jeanne-Claude, en 1961, s’attaquent à un mythe de l’automobile, produite à 21 529 464 d’exemplaires : la Coccinelle. Fait de papier kraft, de ficelles, cette emballage est le premier d’une automobile pour le duo. Précédemment, ils avaient emballé une moto en 1962.
La presse, on l’aime. Pour avoir exercé au sein de l’agence de presse et agence photo DPPI, j’en suis et j’en resterai forcément attaché (de presse). L’histoire de cette agence, ses hommes, ses femmes, ses stocks de photo, son expérience.
A l’occasion des cinquante ans de cette agence des plus prestigieuses, Rallyes Magazine a sorti un numéro hors série, disponible en kiosques et en ligne.
Sur plus de 160 pages, chaque année du rallye français, européen, mondial, est étudiée, illustrée, commentée. De la Mini Cooper des années 60 à la dernière génération du WRC, des pilotes amateurs puis profesionnels des années 70 au duo de Séb Ogier/Loeb, tout l’histoire du rallye y est retracée. Agrémentée de citations, la photo est mise en avant, habillement commentée par Frédéric Petitcolin, rédac’chef de Rallyes Mag’.
Il s’agit là d’un beau bouquin, beau magazine, à conserver dans un coin de sa bibliothèque : la plupart des clichés de l’agence y sont exclusifs.
L’artiste peintre américain Michael Kerbow a illustré, dans un art assez abstrait mais toujours figuratif les nombreux embouteillages de la ville de San Francisco, cité où il est installé. Des oeuvres assez colorées, où l’accumulation est maître mot. Il dénonce ainsi la société de consommation et la conséquence des actions de l’homme sur sa propre vie et environnement.
Invention purement britannique, le « Cal » est le fruit d’un désir de communication décalée de la part d’une filiale de Pirelli. Aujourd’hui, c’est l’un des symboles du culte automobile, sans automobile.
En 1964, Derek Forsyth donne naissance au premier calendrier Pirelli. Sur les bords de la Tamise, son objectif doit – à travers des photos – transmettre l’évocation de la puissance de la génération Beatles et des mobilisations sociales et politiques de l’époque.
Pensé comme un objet promotionnel, le Cal est vite devenu un bien exclusif, distribué à quelques heureux amis de la marque. L’histoire a d’abord duré une dizaine d’années.
Dal Calendario Pirelli (1969)
Et après dix ans d’absence, le fameux calendrier Pirelli est revenu avec de nouvelles directives. En 1984, Martin Walsh était aux commandes. Des femmes, des scènes et une nouvelle vision du pneumatique.
Au fil des années, le calendrier a toujours cherché à faire parler. En 1987, Terence Donovan présente une publication réservée à des modèles noirs. Naomi Campbell, alors 16 ans, y fait l’une de ses premières apparitions.
Cinquante ans après sa création, le calendrier Pirelli reste un précieux objet de collection. Les références aux pneumatiques sont désormais totalement gommées, pour laisser la place à l’invention artistique du photographe. On appelle ça de l’art… Et certaines éditions sont d’une rare magnificence.
Dal Calendario Pirelli (2007)
Helmut Newton, Karl Lagerfield, Terry Richardson, Patrick Demarchelier, Peter Lindbergh, Richard Avedon, Sarah Moon… Ils ont tous joué le jeu (et Pirelli aussi !). Aujourd’hui, un livre retrace ces cinquante ans d’histoire. Le millier d’exemplaires de la version Deluxe à 1 500 euros sont déjà tous réservés… Il reste l’édition standard à 50 euros !
Après guerre, la France se reconstruit et relance son économie avec l’aide du plan Marshall. Le matériel de guerre américain est encore présent sur le territoire, véhicules et outils en tous genres stagnent à foison. Dans le pays détruit, ce matériel sert tout de même. Les garages récupèrent les GMC pour en faire des dépanneuses. En campagne, forêt et en montagne, ce sont les Dodge qui ont les faveurs des exploitants. Les Jeep, encore plus communes, sont aussi utilisées dans cette France désœuvrée. La petite Américaine est prisée durant une longue période après la guerre. Sa facilité d’utilisation, sa dimension utilitaire et sa symbolique libératrice lui donnent un aura tout particulier.
La presse sert beaucoup de la Jeep. Chaque rédaction a sa Jeep, qu’elle soit Willys, Hotchkiss ou Delahaye. Repeinte en blanc le plus souvent, pratique à l’usage et découvrable, la Jeep sera particulièrement utilisée lors des Tour de France d’après-guerre, jusque dans les années 60. Paris Match, AFP, L’Equipe, Le Parisien (à l’époque Parisien Libéré), chaque papier a sa Jeep.
Beaucoup ont rêvé de faire voler les voitures… Certains ont réussi : voici l’exemple d’une automobile volante, qui n’a jamais quitté le sol ! Et quoi de mieux que de faire ça avec une Ford Mustang ?
Le « #LastVenkmanProject Serpentine » est un projet un peu particulier. Il s’agit d’un court métrage mettant en avant une Austin Mini Cooper S MKII ’68 works replica dans les Alpes, sur les routes vertigineuses rappelant le le Criterium Neige et Glace ou Rallye Monte-Carlo. Pour rappel, la MINI a brillé dans la classique monégasque par trois fois en 1964, 1965 et 1967 (voir ici l’année 66).
Réalisé par Tom Valette et Loll Willems, ce film est plutôt bien foutu, bien filmé, avec des images, des couleurs bien choisies. Les paysages alpins sont somptueux, on se rend compte que ce film n’a pas du être des plus simples à réaliser, dans la pluie, la glace, la neige. Le pilote, lui, a du se marrer au volant de la belle Anglaise !
Quelques approximations demeurent tout de même dans ce film. On remarquera que le pilote ne porte pas de gants, et que son équipement et bien trop moderne pour MINI de cette époque. On notera aussi qu’il roule seul dans la MINI alors qu’un copilote aurait été nécessaire et qu’enfin, on voit un compte-tours de marque Stack bien trop récent dans cette ambiance « replica ». C’est dans le détail qu’on fait la différence… et à mes yeux, ces erreurs sont éliminatoires. Je sais… J’ai toujours été chiant sur les détails.
Ce film ne dure que quelques minutes, et si la bande son, façon Mission impossible/James Bond est un peu redondante (voire chiante), il vaut tout de même le coup d’être vu. #LastVenkmanProject Serpentine, à voir donc.
A la façon d’un Lichtenstein, la BD arrive dans les galeries d’art. Michel Vaillant, le héros de notre enfance, change de support et passe des librairies aux murs de nos salons, chambres et bureaux. Treize tableaux ont été réalisés avec les phylactères, les vignettes tout droit issus des BD de Jean Graton. Le style est inimitable, les illustrations sont bien choisies. L’achat de ces oeuvres contemporaines se fait en ligne sur le site MichelVaillantArtStrips.com. Le prix est plutôt élevé, entre 900€ à 2400€ le tableau. L’exclusivité Vaillant aurait-elle un prix ? Henri Vaillant n’aurait pas toléré ça :-)
A noter que ces tableaux seront exposés lors de la Fête de l’ACO, organisée début juillet sur les circuits du Mans.
Une certaine effervescence se montre entre Dieppe, Bourges, Les Ulis et Boulogne-Billancourt. Dans chacune de ses villes, les équipes Alpine, Renault, Renault Sport Technologies, Signatech œuvrent à un weekend spécial, celui des 24 heures du Mans. Cette fois, zoom sur l’usine de Dieppe, là où les Alpine et Renault Sport sont fabriquées depuis 1969 et où seront fabriquées la Bluecar de Bolloré et la future Alpine.
Que fait-on à Dieppe ?
Dieppe nous rappelle directement à Alpine mais en cette petite usine du groupe Renault, bien d’autres modèles y sont fabriqués et fonctions présentes. Avec ses bureaux aux Ulis en région parisienne, Dieppe est le pôle industriel de Renault Sport Technologies. On y assemble les Clio R.S. 200 EDC, Clio Cup, Formula Renault 2.0… Cette usine est spécialisée dans les petites séries, d’où la présence des Renault sportives, de voitures de course mais aussi de Bluecar, la petite voiture électrique dédiée à l’autopartage par Bolloré. Cette construction exclusive pour Renault débutera ce mois ci, suite à la signature d’un partenariat le 9 septembre entre les deux entités françaises. Si l’électrique sera la grande nouveauté pour les salariés dieppois, la grande attente vient aussi de la future Alpine. La « Berlinette du 21ème siècle », révélée prochainement, y sera produite. La boucle est bouclée.
Les Bolloré seront produites dès ce mois ci en l’usine Alpine de Dieppe.
Enfin, Dieppe est le pôle logistique de Renault Sport. Y est gérée la boutique des pièces détachées des voitures de course de la marque au losange. Par exemple, lorsque la R.S.01 fut commercialisée, toutes les pièces de cette ‘GT’ furent regroupées à Dieppe avant d’être dispatchées aux équipes clientes.
L’assemblage des Formula Renault 2.0.
Quels modèles ont été fabriqués à Dieppe ?
De nombreux modèles emblématiques ont été produits à Dieppe. On pourra penser à A310 (1971-1984), A610 (1990-1995), Renault 5 Alpine (1975-1981), Renault 5 Turbo (1980-1986), Renault Spider (1996-1999). Plus surprenant, l’Espace y a été produit entre 1988 et 2002. On y produisait aussi les Mégane Cabriolet (1996-2003) et Mégane Renault Sport (2003-2009). 2015, les Bluecar de Bolloré y sont assemblées sur une chaîne spécifique. (EDIT: 15 octobre) Mi octobre Renault officialise la production de la future Alpine à Dieppe.
Dieppe est un pôle spécifique dans la fabrication automobile. Par exemple, pour la production de la Renault 5 Turbo, la coque était fabriquée en l’usine de Flins, comme toute les Renault 5. Ces coques passaient alors chez Heuliez à Cerisay pour y être modifiées et ainsi recevoir le groupe motopropulseur à l’arrière. Enfin, Alpine Dieppe recevait ces caisses pour les peindre et réaliser le montage final.
Les caisses de R5 Turbo arrivent à Dieppe.La ligne d’assemblage des A110.
Dieppe en quelques chiffres :
Date de création : 1969 Forme juridique et répartition du capital : SNC (Société en Nom Collectif) au capital de 3 567 564 euros Activité : Montage de véhicules sportifs (ou autres) et de compétition, vente de pièces de rechange associées. Effectifs : 335 employés au 31 décembre 2011 Superficie : 76 ha, dont 37 ha de bâtiments couverts Certifications : ISO 14001 (depuis 1999), ISO 9001, ISO 9002, Label RHP Adresse : Renault Alpine, Avenue de Bréauté, 76885 Dieppe Cedex, France