Catégorie : Editorial

  • La Coccinelle doit survivre !

    La Coccinelle doit survivre !

    Der Spiegel a annoncé l’arrêt prochain de la production de la New Beetle… Si Volkswagen n’a pas encore confirmé l’information, on ne peut qu’espérer que ça n’arrivera pas !

    Après la Polo 3 portes et l’Eos, la New Beetle pourrait être le troisième modèle à disparaître de la gamme Volkswagen.

    Pourtant, cette nouvelle Coccinelle a participé à l’histoire contemporaine de l’automobile. Sans être un immense succès commercial, en tout cas loin des chiffres de la Typ 1, sa philosophie a généré l’arrivée d’une nouvelle génération néo-rétro.

    Par son idée, sa genèse, elle a montré à quel point les marques devaient se servir de leur patrimoine pour se projeter vers l’avenir. En 1991, lorsque Volkswagen ouvre un bureau de design à Simi Valley, l’objectif est de concevoir un modèle spécifique au premier marché mondial.

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    Un an plus tard, toutes les études tendent vers le même constat : Volkswagen est étroitement lié à la Coccinelle. Au Salon de Détroit 1994, les Allemands présentent donc le Studie Concept-1. L’engouement est immense… Et les premières New Beetle sont livrées durant le premier trimestre 1998.

    Bien avant le retour de la MINI, bien avant que cette mode soit copiée par la concurrence, Volkswagen avait donné le ton avec son Concept-1 et sa New Beetle.

    Evidemment, la New Beetle n’atteint pas les mêmes seuils de rentabilité que la mine d’or qu’est la Golf. Mais elle est, aussi, un véhicule d’image indispensable.

    A tel point que, si la presse allemande annonce sa disparition, la New Beetle reste un objet conceptuel pour les salons. Preuve à New-York, l’arrivée de quatre modèles « Beetle Mania » ! Que cette Beetle Mania continue encore longtemps… Et pas seulement grâce à des rassemblements d’adeptes du « c’était mieux avant ».

  • Ken Block au Mans : le plus beau des poissons d’avril

    Ken Block au Mans : le plus beau des poissons d’avril

    De nombreux rédacteurs ont poussé l’imagination à son paroxysme pour trouver le plus beau poisson rouge. En ce premier avril, Turbo.fr affirmait que Nicolas Sarkozy s’offre une LaFerrari après les résultats de l’UMP (voir), Volkswagen annonçait qu’on verrait la Polo R WRC dans le prochain Fast & Furious (voir) et Mazda France révélait son partenariat avec la Gendarmerie (voir). Le Garage des Blogs présentait lui un break familial de 1000cv (ici). Mais rien ne prouve qu’il s’agisse d’un aprilfools. Hors automobile, Google présentait ce matin Google Maps se transformant en jeu de Pac-Man (voir chez Créapills). Quant à votre blog favori, Alex y aura annoncé l’A4,5 de chez Audi (ici) ou encore un projet commun à PSA et Renault pour lancer une toute nouvelle voiture aux Etats-Unis… (ici) Bref, ce matin à l’heure du petit déjeuner, chacun a réfléchi à faire sourire son voisin. Bien joué.
    Le must a été pour moi l’annonce de voir Ken Block en endurance au Mans au volant d’une Oreca 05. Si l’idée de voir de Ken Block au Mans est plutôt farfelue, il faut avouer que la mise en scène réalisée par le site Endurance-Info et Gaazmaster fut du plus bel effet. Il n’y eut rien de drôle mais le boulot est de qualité. Dommage que la livrée la plus fun de l’année soit un poisson…

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  • Audi planche sur une Audi 4,5

    Audi planche sur une Audi 4,5

    C’est une révolution qui s’annonce chez Audi… Dans la lignée du développement de nouvelles voitures, la marque d’Ingolstadt est en train de plancher sur un modèle intermédiaire entre l’Audi A4 et l’Audi A5. Son nom – qui n’est pas encore définitif – est Audi A4,5.

    Face à l’entreprise de conquête réalisée par BMW et Mercedes, Audi ne pouvait rester sans réaction. Si les Quatre Anneaux ont été précurseurs avec les déclinaisons Berline, Avant, Cabriolet, Allroad et surtout Sportback, ses principaux concurrents lui ont emboité le pas.

    Pour poursuivre cette stratégie qui a plutôt réussi au constructeur, Audi cherche donc à renforcer l’étendue de sa gamme.

    Il paraissait évident qu’il manquait une offre entre l’Audi A4 et l’Audi A5.

    « Dans les points de vente, certains clients peuvent être indécis entre ces deux modèles », nous rappelle un décideur d’Audi, sous couvert d’anonymat. « L’Audi A4,5 est donc une solution. Elle permettrait des choix plus rapides qui donnerait l’opportunité de réduire le temps passé en concession et de passer au client suivant plus rapidement. Nous pourrions donc accélérer les ventes et vendre davantage ! »

    Pour les choix techniques, la stratégie ne serait pas modifiée : « Comme avec les autres modèles, nous reprendrions des éléments déjà connus. Je pense aux phares et aux feux de l’Audi A5, le capot et les pare-chocs de l’Audi A4 et la ligne de toit serait une adaptation de l’Audi A6 pour donner luxe, élégance et fluidité à la silhouette. Pour amener de l’agressivité, nous pensons mettre le logo Audi utilisé sur notre Audi R8.  »

    L’Audi A4,5 pourrait être commercialisée dans un an, jour pour jour. Elle sera aussi déclinée en Berline, Coupé, Avant, Cabriolet, Allroard et Sportback.

  • PSA et Renault à la conquête de l’Amérique

    PSA et Renault à la conquête de l’Amérique

    PSA Peugeot Citroën et le Groupe Renault sont en train de travailler sur un projet commun pour lancer une toute nouvelle voiture aux Etats-Unis. Après la Chine, nos deux grands groupes français visent le second marché mondial avec le développement en commun d’un modèle d’exception destiné à être vendu aux Etats-Unis.

    Un peu plus d’un an après sa nomination à la tête de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares est à l’origine de se rapprochement. Un proche de l’ancien numéro 2 de Renault affirme : « Il connaît parfaitement les forces et les faiblesses des deux groupes. Et son intuition ne le trompe jamais. Nous savons que la France possède de grands atouts pour réussir dans le monde entier. C’était inadmissible de ne pas être présent aux Etats-Unis alors que Marion Cotillard et Omar Sy y brillent ! »

    Sans une offre adaptée à un marché aussi différent, le projet n’aurait aucune chance de réussir. Carlos Tavares et Carlos Ghosn ont donc pensé à une nouvelle voiture.

    « Ces dernières années, Bugatti a vendu plus de voitures aux Etats-Unis que Citroën, DS, Peugeot et Renault réunis, rappelle notre source. C’est donc sur ce terrain que nous devons nous battre. »

    Pour profiter des titres mondiaux en F1 comme motoriste, le groupe motopropulseur de cette nouvelle voiture devrait être étroitement dérivé du Power Unit des monoplaces de Red Bull Racing. A l’intérieur, l’ambiance devrait être davantage marquée Peugeot.

    « L’idée a provoqué un débat chez Renault. Ils avaient eu l’impression de se faire assassiner par les blogueurs lors de la présentation de la Clio de quatrième génération. Pour eux, le tableau de bord n’était pas autant en plastique. Mais les dernières études d’impact sur la clientèle les ont fait changer d’avis. »

    Reste deux sujets de débat… Le nom et la silhouette de ce nouveau véhicule. Carlos Tavares aurait proposé Initiale DS, pensant pouvoir convaincre Carlos Ghosn. Mais ce dernier a quitté la table des négociations. En interne, il se dit que « Carlos » donnerait un ton latin à la nouvelle marque. Il satisferait les deux patrons et s’intégrerait parfaitement au paysage local.

    Quant à la silhouette, elle pourrait être un alliage d’Exalt et de Dezir, si Jean-Pierre Ploué et Laurens van den Acker se mettent d’accord.

  • Rendez-nous le RAV4 !

    Rendez-nous le RAV4 !

    En 1994, Toyota invente un véhicule qui ne ressemble à aucun autre. Baptisé RAV4, pour Recreational Active Vehicle with 4-wheel drive, il combine un encombrement réduit, une conduite haute, quatre roues motrices et, surtout, une attitude cool. Aujourd’hui, il n’existe plus dans la gamme Toyota.

    Au milieu des années 1990, les GTi ne sont plus à la mode. Toyota crée quelque chose de nouveau, l’archétype de la nouvelle voiture sympa. Dans sa version 3 portes, la seule disponible en Europe au siècle dernier, elle représentait la voiture du XXIe siècle.

    Deuxième génération, troisième génération, quatrième génération… Le RAV4 s’est installé dans un nouveau moule. Mené par la concurrence, le marché a modelé un RAV4 devenu simple SUV fabriqué par Toyota.

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    Le Recreational Active Vehicle with 4-wheel drive est devenu, comme les autres, un Sport Utility Vehicle. Le premier affichait une longueur de 3,74 mètres… Aujourd’hui, un RAV4 mesure 4,57 mètres !

    Davantage encore que par sa taille, le RAV4 a perdu son âme. Elle n’est plus la voiture la plus sympa du marché, elle n’est même plus cool. Le MINI Paceman et le Nissan Juke, voire le Citroën C4 Cactus, l’ont remplacé.

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    L’an passé, Toyota a dévoilé le C-HR Concept… En voilà une belle idée pour faire revivre un Recreational Active Vehicle with 4-wheel drive !

  • Parisiens : foncez à Montlhéry !

    Parisiens : foncez à Montlhéry !

    A chaque grand salon parisien, les records tombent… Mondial de l’Auto, Rétromobile, ces événements marquent l’année automobile. Mais il y a bien d’autres façons de vivre cette passion sur quatre roues en Île de France. Je pense aux Coupes de Printemps sur l’historique Autodrome de Montlhéry.

    Je suis le premier à montrer mon impatience avant de pouvoir passer des jours dans les allées du Mondial de l’Auto tous les deux ans, à attendre que Rétromobile ouvre ses portes. Mais que dire lorsque les modèles inanimés des salons s’offrent un bon bol d’air, un peu de vitesse et des vocalises sur un circuit ?

    Lors de chaque édition, le Mondial de l’Auto et Rétromobile battent des records de fréquentation. Le Festival Automobile International et le très réussi Chantilly Arts & Elegance sont d’autres moments forts de l’année… Mais rien ne peut remplacer la vision de véhicules véhiculant !

    La Traversée de Paris et les Coupes de Printemps (pour se restreindre aux premiers mois de l’année en Île de France) ont le potentiel pour attirer des milliers de spectateurs, de tous âges.

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    Aujourd’hui, j’ai vu des Bugatti poussées au freinage, une BMW 3.0 CSL faire l’intérieur pour dépasser avant une chicane, le moteur Gordini de la Renault-Alpine A441 être aspergé au moment du démarrage, une Aston Martin DB5 montrer qu’elle était aussi rapide que belle… J’ai vu rouler des Lancia Stratos, Talbot Lago 2500, Lancia Flaminia Zagato Super Sport, Porsche Carrera Abarth, Panhard, Alfa Romeo, Facel Vega, Ferrari, Morgan, Triumph, Volvo…

    Avouez qu’une Bugatti dans un salon, c’est beau… Mais une Bugatti à l’attaque, c’est l’histoire en marche !

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  • Le Roi Steve McQueen

    Le Roi Steve McQueen

    Nous aurions dû fêter son 85e anniversaire aujourd’hui… Et même s’il n’est plus parmi nous depuis près de 35 ans, Steve McQueen reste une grande référence pour beaucoup.

    Ses biographies résument le personnage. Marshall Terrill a titré Steve McQueen: A Tribute to the King of Cool, Darwin Porter a opté pour Steve McQueen, King of Cool… Un documentaire vidéo présenté dans les années 1990 a naturellement été baptisé Steve McQueen: The King of Cool.

    Le jeu de mots est facile. Steve McQueen aurait pu être le King de beaucoup de domaines. Mais être le King du Cool résume parfaitement ce qui émanait de sa personne.

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    Il n’a jamais été le plus grand. Il n’était pas du genre à se battre pour être le plus vu, le plus reconnu. Steve McQueen était trop cool pour ça. Symbole d’une contre-culture hollywoodienne des années 1960 et 1970, il a porté, simplement par son attitude, une douce rébellion contre les traditions trop ancrées.

    A travers ses rôles, il a toujours fait progresser le cinéma en cassant des conventions. La Canonnière du Yang-Tsé, sa seule nomination aux Oscar, Les Sept Mercenaires, La Grande Evasion, La Tour Infernale, L’Affaire Thomas Crown, Bullitt et beaucoup d’autres… Jusqu’à Le Mans en 1971 qu’il aurait dû filmer durant la course, mais dont la réalisation respire quand même l’ambiance unique de la Sarthe.

    Car le grand séducteur était aussi pilote, auteur des cascades dans ses films. Privé des 24 Heures, son meilleur résultat est une deuxième place aux 12 Heures de Sebring avec une Porsche 908 et une jambe dans le plâtre, à seulement 23 secondes de la Ferrari 512 S de Mario Andretti.

    Souvent présenté comme un anti-héros, Steve McQueen n’en était pas un. Il vivait loin des paillettes, même s’il fut l’acteur le mieux payé de la première moitié des années 1970.

    Le reste est un véritable scénario de film. Toxicomane, paranoïaque, marié, remarié, il était sur la liste noire du tueur en série Charles Manson. Très proche de Bruce Lee, il a porté le cercueil du Dragon lors de son inhumation. Il était l’incarnation de la coolitude, même sans bouger, sans parler. Le charisme.

    Collectionneur, il avait une multitude de voitures et de motos en sa possession. L’un de ces deux roues vient d’être vendu aux enchères cette semaine pour 775 000 dollars. Cette Cyclone de 1913, qui a détenu le record de vitesses en 1914 à 179 km/h devient ainsi l’une des motos les plus chères de l’histoire.

    Merci Steve !

  • Le Rallye Monte-Carlo ZENN doit se moderniser

    Le Rallye Monte-Carlo ZENN doit se moderniser

    Grâce à Renault et à ZE ZOE TEAM, j’ai eu la chance de participer au Rallye Monte-Carlo Zero Emission No Noise… Cette expérience d’immersion au cœur d’une compétition internationale m’a permis – une nouvelle fois – de comprendre qu’il reste énormément à faire pour promouvoir les voitures électriques.

    Evidemment, tout ce qui va suivre n’est pas destiné à critiquer les règlements ou les personnes qui les rédigent ou les appliquent. Je partage une sensation très personnelle d’une première expérience de pilote en Coupe FIA des Energies Alternatives.

    Créé il y a cinq ans, le Rallye Monte-Carlo Zero Emission No Noise avait l’objectif de promouvoir les véhicules 100 % électrique. Sans voir évoluer son règlement, cette épreuve compte désormais ses années de retard.

    Il y a cinq ans, le parc de véhicules électriques au départ de ce rallye se résumait à Tesla, Mitsubishi et FIAT avec des voitures qui n’étaient pas conçues pour être utilisées par le grand public.

    Aujourd’hui, plusieurs constructeurs proposent des véhicules performants et abordables en termes de conduite. Les autonomies s’avèrent largement suffisantes pour les utilisations quotidiennes pour quasiment tous ceux qui ne font pas de la conduite un métier.

    Durant ce Rallye Monte-Carlo ZENN, les Renault ZOE affrontaient les Nissan Leaf et Kia Soul, de vraies voitures de série de nouvelle génération.

    Si la compétition doit être une vitrine de cette technologie, le Rallye Monte-Carlo ZENN ne l’est plus. Durant deux jours, j’ai fait de multiples efforts pour bien figurer au classement régularité et au classement consommation… sans démontrer les vraies qualités de ma Renault ZOE.

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    Champion d’éco-conduite

    Pour cette sixième édition, il n’y avait aucune difficulté à maintenir les moyennes imposées dans les tests de régularité. N’importe quel bon conducteur pouvait réaliser un score honorable, tant que le copilote tenait efficacement les comptes.

    Pour le classement spécifique de la consommation, j’ai décidé de jouer le jeu à fond. Selon le règlement, j’ai exploité toutes les minutes mises à ma disposition. Nous avons donc choisi des points particuliers sur le parcours pour créer des contrôles horaires virtuels. Le résultat est accablant. Nous avons roulé durant plusieurs kilomètres à 22 km/h au cœur de la circulation.

    Imaginez qu’une voiture roule à 22 km/h en sortie de Monaco avec une belle ligne continue empêchant de dépasser. J’ai toujours tenu malgré les coups de klaxon. Mais quelle mauvaise publicité pour les véhicules électriques ! Aucun de ces énervés n’aurait été en mesure de suivre notre ZOE si nous avions décidé de rouler vite. Les performances de la petite Renault sont exceptionnelles sur un tel parcours. Son couple disponible immédiatement permet des accélérations dignes des plus belles sportives de la Principauté. En dehors d’un gymkhana hors compétition le dimanche matin, il n’a jamais été possible d’en faire la démonstration.

    Dans le dernier test de régularité, j’ai suivi une Ferrari 328 GTS partie quelques secondes devant nous, sur route ouverte. Avec une cinquantaine de mètres d’écart, mes multiples appels de phares lui montraient que j’étais en compétition. Son conducteur a préféré ne pas s’écarter… Mais malgré de gros coups d’accélérateur bien bruyants entre les virages, il n’a jamais été en mesure de nous lâcher dans la montagne… Dans la Renault ZOE, les épingles étaient enchainées à 44,3 km/h de moyenne, sans le moindre problème, quasiment sans effort ! Lui devait faire parler son V8 en ligne droite pour préparer les courbes à prendre au ralenti.

    Les parcs de rechargement anormalement longs participent également à faire perdurer la mauvaise image des voitures électriques. Après une cinquantaine de kilomètres, nos ZOE n’avaient besoin que de quelques minutes sur une prise 220V 32A pour repartir. Pourquoi nous bloquer cinq heures ? Aucune voiture électrique n’a besoin d’autant de temps pour recharger ses batteries…

    Je ne connais pas la formule miracle. Mais quitte à faire des rallyes en véhicule électrique, autant imposer une réelle compétition technique : tester réellement les capacités de voitures, des moteurs, des batteries, des équipages et des chargeurs.

    Les voitures électriques sont capables d’accélérer très fort, de rouler vite (disons normalement) et de parcourir des centaines de kilomètres en deux jours. Montrons-le !

  • La bêtise n’a pas d’alternance

    La bêtise n’a pas d’alternance

    A l’instar des précédentes opérations d’interdictions des plaques pairs dans Paris (car ça tombe à chaque fois sur les plaques pairs), la décision gouvernementale prise ce 23 mars n’a pas le moindre intérêt.

    Annoncée dimanche, alors que l’indice de pollution était jugé « faible » et que l’évolution des prévisions étaient positives, l’interdiction de circulation des véhicules à plaques pairs dans Paris et 22 communes de la petite couronne n’apporte rien.

    La loi votée il y a près de vingt ans sur la qualité de l’air n’a jamais été appliquée. Les plans nécessaires n’ont pas été mis en place. En 2002, pour masquer l’immense retard du pays, le gouvernement de l’époque a instauré de nouveaux seuils, très supérieurs aux obligations européennes…

    Et pourtant, la pollution liée aux déplacements en automobile ne cesse de décroître grâce aux progrès des constructeurs et au lent renouvellement du parc. Ces pics de pollution sont dus à une météo défavorable et, surtout, à l’import de masses d’air venant d’Europe du Nord.

    Selon Airparif, qui est la référence de l’Etat pour ses prises de décisions, la pollution est, pour moitié, le résultat de l’arrivée d’air contaminé venant d’Europe du Nord, chargé de particules fines dues à l’épandage agricole et aux centrales à charbon. Le reste est à partager, en majorité, par l’activité industrielle et le chauffage et, en minorité, par les déplacements motorisés.

    Le gouvernement étant incapable d’agir, tant sur le plan national, pour diminuer les rejets industriels, tant que le plan international, avec une nouvelle politique agricole commune, le plus simple est d’agir vite, sans vision à moyen-terme, sur les automobilistes.

    Comme on le savait depuis deux jours, l’indice de pollution a déjà largement baissé. L’alternance ne sera donc pas reconduite demain. Ce qui est dommage, c’est qu’aucune nouvelle solution ne sera annoncée d’ici l’arrivée des prochaines masses d’air alourdies par les particules fines.

  • Rallye Monte-Carlo ZENN : on a gagné !

    Rallye Monte-Carlo ZENN : on a gagné !

    Il y a trois jours, j’avouais ma terrible envie de gagner (un jour) le Rallye Monte-Carlo ZENN… Pour ma première participation à un rallye en tant que pilote, je termine au premier rang du classement consommation et sur les podiums des classements régularité FIA et combiné !

    Le prochain paragraphe vous fera effectivement penser à une longue séance de remerciements digne des Oscar… Mais en vivant l’épreuve au cœur d’une équipe, on se rend compte de l’importance du travail réalisé pour porter un pilote vers le succès. La Renault ZOE était intouchable sur ce tracé et l’équipement mis à notre disposition nous donnait un certain avantage. Les multiples conseils de nos équipiers ont grandement participé à notre performance. Et mon copilote Michaël d’Automobile-Propre.com a été parfait dans un rôle tout nouveau pour lui.

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    De mon côté, j’ai fait le maximum pour essayer de montrer que je pouvais être au niveau des références de la discipline. Les deux champions FIA ont raté leur rallye, nos deux équipages phares étaient bien au rendez-vous. Nous étions juste derrière à cause d’un quatrième test qui nous a coûté très cher.

    Mais ces podiums aux classements régularité et combiné sont complétés par une victoire au classement de la consommation. A 27 km/h de moyenne sur 208 kilomètres et cinq tests de régularité, nous avons consommé 29,4 kWh. L’unité de consommation nous donne un demi-point d’avance sur les deuxièmes et 2,7 points d’avance sur la première non-ZOE.

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    Grosse fierté d’avoir réussi cette performance pour une première… Et énorme envie de recommencer !

    Ah et j’avais oublié : rouler en électrique (et pas comme on a fait avec l’unique objectif d’être compétitifs), c’est vraiment, vraiment mieux qu’un équivalent à moteur essence ou Diesel.

  • Sur le podium du Rallye Monte-Carlo ZENN !

    Sur le podium du Rallye Monte-Carlo ZENN !

    Il y avait une très grosse envie de bien faire… Il y aura un podium au bout ! Le couple que nous formions entre AUTOcult.fr (Alexandre Stricher) et Automobile-Propre.com (Michaël Torregrossa) dans la Renault ZOE numéro 110 termine sur le podium du Rallye Monte-Carlo derrière nos équipiers Pascal et Aurore Ferry et Greg et Yves Munier.

    A l’image des plus belles anecdotes que pourraient raconter n’importe quel équipage habitué des rallyes, cette seconde étape du Rallye Monte-Carlo ZENN nous a permis d’écrire notre propre histoire.

    Réveil à 6h00, parc fermé à 7h39… Premier parcours vers le deuxième test de régularité, le plus long de l’épreuve. Sur ces seize kilomètres, si nous pensions être bien dans le rythme, nous prenons huit points de pénalité.

    Après vérifications, nous sommes passés dans les mêmes secondes que Greg et Yves Munier, nos capitaines de route. L’étalonnage avait peut-être un petit écart avec les distances officielles… Le résultat est dur : nous passons de la deuxième à la quatrième place. Un Espagnol en Kia Soul EV se place au milieu du peloton des Renault ZOE.

    Troisième test de régularité : toujours concentrés, nous prenons trois points de pénalité. Seuls Pascal et Aurore Ferry font mieux, mais notre classement général n’évolue pas.

    Fin de la boucle d’une centaine de kilomètres, les relevés de charge révèlent que nous sommes encore l’équipage qui a le moins consommé au sein de l’équipe.

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    Le dernier secteur va encore tout bouleverser. Après quelques mètres dans le quatrième test, le trip meter s’éteint. Sans le moindre repère, il faut ressortir le chronomètre (enclenché au départ par sécurité) et commencer les calculs. Problème, cette petite crise dans l’habitacle nous fait perdre les notes… Et la bonne route !

    Quelques mètres sur un mauvais chemin, une marche arrière, il faut repartir à l’assaut du chrono et avec de nouveaux repères. Premier objectif, rouler suffisamment vite pour effacer les lourdes secondes perdues dans la manœuvre.

    Pour Michaël, il fallait calculer des temps de passage sur des points de repères visibles depuis la Renault ZOE. En quelques centaines de mètres, la vingtaine de secondes est rattrapée. Tellement que nous passons au premier repère avec neuf secondes d’avance, sans réaliser notre erreur. Les derniers kilomètres sont stressants… Il faut surtout conserver une vitesse constante jusqu’à l’arrivée.

    Avant le dernier passage, les résultats ne sont pas publiés. Nous repartons donc dans le cinquième test, le même que le précédent, sans connaître les pénalités consécutives à notre faute.

    Sans le moindre problème, ce dernier test se passe parfaitement… Sur la route du retour, il fallait encore surveiller la consommation… A économiser le moindre kilowatt, nous sommes entrés dans la zone de pointage à 18h09:25 pour un pointage à 18h09 !

    Direction les feuilles de temps… Scratch dans le dernier test. Et le piège dans lequel nous sommes tombés en début d’après-midi a également coûté cher à nos principaux concurrents. Nous terminons au troisième rang du Rallye Monte-Carlo ZENN avec 43 points de pénalité. Et c’est un triplé pour ZE ZOE TEAM et un quadruplé des Renault ZOE devant la Kia Soul EV du vainqueur de la Coupe FIA Energie Alternative en 2012.

    rallye-monte-carlo-zenn-resultats-2015

    La Renault ZOE est désormais en parc fermé pour être chargée… Demain, nous verrons la consommation d’énergie totale. Un nouveau podium pourrait être au rendez-vous !

  • AUTOcult.fr deuxième de la première étape du Rallye Monte-Carlo ZENN

    AUTOcult.fr deuxième de la première étape du Rallye Monte-Carlo ZENN

    En annonçant mes rêves de victoire hier soir, je ne pensais pas être aussi réjoui, et aussi vite, au terme de la première étape du Rallye Monte-Carlo Zero Emission No Noise. Nous sommes à la deuxième place du classement général à seulement un point des leaders. Et ZE ZOE TEAM occupe les trois premières places !

    Après quelques heures d’apprentissage théorique et une pluie de questions à nos capitaines de route, il était temps de se tester !

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    La chance des débutants

    Heure de départ à 15h39, en dixième position des treize concurrents 100 % électrique. En présence d’Albert II de Monaco, notre petite ZOE s’est élancée à l’assaut de la montagne. La boucle de 49,78 km devait être parcourue en deux heures, avec un premier test de régularité.

    La sortie de Monaco et ses longues montées furent un premier exercice d’éco-conduite. Pour répondre pleinement aux exigences du règlement et de la compétition, certains passages ont été avalés à la folle vitesse de 20 km/h.

    Des trois équipages partis derrière nous, deux nous ont rapidement rattrapés et un autre s’est retrouvé quelques kilomètres devant… Sans que nous le voyions sur le tracé du rallye.

    Au départ du premier test de régularité, l’ambiance évoluait dans notre Renault ZOE. Trip Meter en route, il n’était plus question de penser à la consommation. Seule la vitesse moyenne comptait.

    En près de quatorze kilomètres, avec deux moyennes différentes à tenir avant et dans le Col de la Madone, mon copilote Michaël d’Automobile-Propre.com a réalisé un super travail. En recalant régulièrement la distance parcourue sur nos écrans par rapport au road book, il m’a permis de conserver le bon rythme.

    Résultat : 2 secondes d’avance au premier pointage, 1 de retard au deuxième… puis trois passages parfaits ! Au terme de ce premier test, nous avons trois points, contre deux à Greg et Yves Munier, vainqueurs l’an passé. Avec le même nombre de points que nous, Pascal et Aurore Ferry complètent ce podium 100 % ZE ZOE TEAM !

    Après le test, la longue descente fut un nouvel exercice d’éco-conduite. Au terme de la boucle de 50 kilomètres, l’autonomie affichée a diminué de neuf kilomètres… Selon les données partagées au sein de l’équipe, notre ZOE numéro 110 est celle qui a consommé le moins d’énergie.

    La chance des débutants… Il n’y a qu’à se dire qu’on débutera à nouveau demain !