Catégorie : Enchères

  • Maserati MC12 Stradale : un record à Monterey pour l’icône du Trident

    Maserati MC12 Stradale : un record à Monterey pour l’icône du Trident

    La Monterey Car Week, temple des collectionneurs et des enchères de prestige, a une nouvelle fois écrit une page d’histoire. Le 13 août dernier, lors de la vente organisée par Broad Arrow (groupe Hagerty) au Monterey Jet Center, une Maserati MC12 Stradale de 2005 a atteint la somme record de 5,2 millions de dollars, établissant ainsi un nouveau sommet pour le modèle et devenant la Maserati moderne la plus chère jamais adjugée.

    Un chef-d’œuvre rare et exclusif

    Produite à seulement 50 exemplaires (25 en 2004 et 25 en 2005), la MC12 Stradale reste l’une des Maserati les plus mythiques de l’ère moderne. Développée en parallèle de la version de course GT1, elle fut conçue pour homologuer la participation de Maserati en compétition. Sous son long capot se cache un V12 atmosphérique de 5 998 cm³, développant 630 ch à 7 500 tr/min, partagé avec la Ferrari Enzo dont elle reprend la base technique mais avec une identité radicalement différente.

    Visuellement, la MC12 se distingue par ses proportions spectaculaires : près de cinq mètres de long, deux mètres de large, et une silhouette sculptée pour dominer l’aérodynamique. Sa livrée blanche rehaussée de touches de bleu rend hommage à la mythique Maserati Tipo 61 “Birdcage” (1959-1961), l’une des voitures de sport les plus légères et innovantes de son époque.

    Une valeur symbolique confirmée

    Le prix atteint en Californie dépasse de 37 % le précédent record enregistré pour ce modèle, confirmant l’intérêt croissant des collectionneurs pour les supercars des années 2000. Si les Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT ou Mercedes SLR McLaren apparaissent plus régulièrement au catalogue des enchères, la MC12 se distingue par sa rareté et son lien indéfectible avec la compétition.

    Car c’est bien sur les circuits que la MC12 a bâti sa légende. Sa version GT1 s’est imposée comme la référence du championnat FIA GT entre 2004 et 2010, remportant 14 titres et 22 victoires, dont trois succès aux 24 Heures de Spa. Peu de supercars de route peuvent se targuer d’un palmarès aussi riche et directement lié à leur déclinaison routière.

    Le marché des icônes des années 2000

    La flambée des enchères de cette MC12 reflète un mouvement plus large : les supercars des années 2000 connaissent un véritable âge d’or sur le marché du collectionneur.

    La Ferrari Enzo, produite à 400 exemplaires, s’échange aujourd’hui autour de 4 à 5 millions de dollars, avec des pointes supérieures pour des modèles à faible kilométrage ou à historique particulier. La Porsche Carrera GT, plus “accessible” avec 1 270 unités construites, a vu sa cote passer en quelques années d’un peu plus de 600 000 € à plus de 2 millions aujourd’hui. Quant à la Mercedes SLR McLaren, longtemps boudée, elle bénéficie désormais d’un regain d’intérêt, certaines versions spéciales franchissant le million et demi d’euros.

    Dans ce contexte, la Maserati MC12 apparaît comme un joyau isolé, bien plus rare que ses rivales, et auréolé de son engagement en compétition. Là où l’Enzo incarne la quintessence de Ferrari, la MC12 symbolise une renaissance inattendue de Maserati au sommet du sport automobile. Sa cote s’envole donc logiquement au-dessus de ses contemporaines.

    Le poids du temps… et de l’histoire

    Vingt ans après son lancement, la MC12 apparaît comme une pièce maîtresse de l’histoire moderne de Maserati. À une époque où la marque sortait d’une phase d’incertitude industrielle, elle démontrait avec éclat que le Trident pouvait encore rivaliser au plus haut niveau. Son dessin signé Italdesign Giugiaro et ses performances hors normes en ont fait un modèle charnière, annonçant la renaissance sportive de Maserati au XXIe siècle.

    Le succès de cette enchère illustre aussi un changement de regard des collectionneurs. Après les années 1990 dominées par la McLaren F1, c’est désormais au tour des supercars des années 2000 de devenir les nouvelles références patrimoniales. Leur attrait réside dans une combinaison unique : mécaniques atmosphériques non électrifiées, design audacieux et diffusion ultra-limitée. Une époque révolue, qui nourrit aujourd’hui la nostalgie et la valeur.

    Maserati, entre héritage et futur

    En surfant sur le prestige de la MC12, Maserati soigne aujourd’hui sa continuité. Le lancement récent de la MCXtrema, série limitée de pistarde radicale, rappelle combien la marque cultive toujours ce lien fort entre compétition et route. Le record atteint à Monterey ne fait que renforcer ce positionnement, en montrant que le Trident reste un symbole de passion, de prestige et de performance intemporelle.

  • La collection McLaren de Mansour Ojjeh vendue à un unique acquéreur

    La collection McLaren de Mansour Ojjeh vendue à un unique acquéreur

    L’un des ensembles les plus exclusifs jamais constitués dans le monde de l’automobile vient de changer de mains. La famille de Mansour Ojjeh, disparu en 2021, a accepté la vente de sa collection de vingt McLaren réunies avec patience et exigence, toutes produites dans la plus pure tradition d’excellence de la marque britannique. Un seul acheteur, resté anonyme, a souhaité conserver l’intégrité de ce patrimoine unique.

    Une collection hors norme

    Cette collection réunit vingt McLaren, chacune correspondant au dernier châssis produit de son modèle. Pour les passionnés, c’est une démarche quasi muséale, presque impossible à reproduire. La plupart des exemplaires sont demeurés dans un état neuf, n’ayant jamais quitté leur configuration de sortie d’usine.

    Au centre de l’ensemble trône la dernière McLaren F1 jamais construite, spécifiée par Mansour Ojjeh dans une teinte inédite baptisée « Yquem » – devenue par la suite le fameux « Mansour Orange ». À ses côtés figurent des pièces emblématiques de l’histoire moderne de McLaren : la radicale P1 GTR, la futuriste Speedtail, plusieurs déclinaisons de la Senna, la Sabre, l’Elva… Un panorama complet de la production de Woking, condensé en vingt chefs-d’œuvre.

    Cette cohérence, associée à la rareté des modèles, confère à la collection une dimension historique inégalée dans le monde des supercars.

    La volonté de préserver un héritage

    Si plusieurs propositions record ont été formulées pour certaines pièces – notamment la McLaren F1 –, la famille Ojjeh a tenu à préserver l’intégrité de l’ensemble. La vente à un acquéreur unique était une condition essentielle. Elle permet de conserver cette réunion exceptionnelle de modèles comme un témoignage de l’histoire d’un homme autant que d’un constructeur.

    Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Mais l’importance symbolique dépasse sans doute la seule valeur financière : c’est la transmission d’un héritage personnel et d’une passion partagée entre un homme et une marque.

    Mansour Ojjeh, l’homme qui a façonné McLaren

    Né à Paris en 1952, fils d’Akram Ojjeh, Mansour fit ses études en Californie avant de reprendre la direction de Techniques d’Avant Garde (TAG). Son nom apparaît en Formule 1 dès 1979, avec le sponsoring de l’écurie Williams. Mais c’est en 1984 qu’il s’inscrit durablement dans l’histoire en prenant une participation dans McLaren et en finançant le développement du moteur TAG-Porsche turbo.

    Avec Ron Dennis et Gordon Murray, Mansour Ojjeh participe directement à la transformation de McLaren en référence mondiale, aussi bien sur la piste que sur la route. Sous son influence, l’équipe remporte sept titres constructeurs et dix couronnes pilotes. Plus encore, il ouvre la voie à McLaren Automotive, donnant vie à une gamme de supercars qui porte aujourd’hui haut les couleurs de l’ingénierie britannique.

    Son rêve de créer la voiture de route ultime aboutit à la McLaren F1, fruit d’une vision partagée avec Ron Dennis et Gordon Murray après le Grand Prix d’Italie 1988. Une automobile entrée au panthéon, considérée encore aujourd’hui comme l’une des plus grandes réalisations de l’histoire.

    Plus qu’une collection, un témoignage

    La collection rassemblée par Mansour Ojjeh ne se limite pas à une accumulation d’objets rares. Elle reflète une philosophie, une quête de perfection, un regard unique porté sur McLaren et ses créations. Elle raconte l’histoire d’un homme dont l’intuition et la passion ont façonné l’une des plus prestigieuses aventures du sport automobile et de l’automobile de luxe.

    En choisissant de céder cet ensemble en un seul bloc, la famille Ojjeh a assuré que ce témoignage ne soit pas fragmenté. Ce transfert n’est pas seulement une transaction, c’est la préservation d’une mémoire, celle d’un passionné qui a marqué à jamais McLaren et l’automobile contemporaine.

  • Le Range Rover SDV8 Autobiography LWB de la Reine Elizabeth II est en vente

    Le Range Rover SDV8 Autobiography LWB de la Reine Elizabeth II est en vente

    Le Range Rover SDV8 Autobiography LWB de la Reine Elizabeth II est mis en vente pour 224 850 livres (263 000 euros). La voiture a été commandée par la famille royale en mars 2016 et a été repérée à de nombreuses occasions transportant feu la Reine et le Duc d’Édimbourg lors d’événements prestigieux.

    Le Range Rover royal a également joué un rôle de premier plan lors de la visite d’État de Barack Obama au Royaume-Uni la même année, avec des photographies montrant l’ancien président américain et la première dame Michelle Obama escortés à l’arrière de la voiture.

    Plusieurs modifications ont été apportées par l’atelier Land Rover à Gaydon pour répondre aux besoins du couple royal, notamment des marche-pieds latéraux et une sirène de police. Ces éléments ont depuis été retirés à des fins d’homologation, bien qu’un ensemble de poignées que Sa Majesté la Reine avait demandées sur beaucoup de ses voitures, ainsi qu’une étiquette d’avertissement pour la sirène de police, soient inclus dans la vente en tant que souvenirs.

    Cet Autobiography LWB SDV8 est de couleur bleu métallisé avec un intérieur en cuir crème. Les dignitaires à l’arrière bénéficient d’un espace supplémentaire pour les jambes grâce à l’empattement allongé, tandis que les écrans appuie-tête arrière, retirés pendant le service, ont été réinstallés pour le nouveau propriétaire.

    À l’avant, on trouve un moteur diesel V8 biturbo de 4,4 litres avec 339 ch, avec une transmission aux quatre roues via une boîte automatique à huit vitesses. Il atteint les 100 km/h en seulement 6,5 secondes et peut atteindre une vitesse de pointe de 218 km/h.

    La voiture a été répertoriée sur PistonHeads.com par Bramley Motors et est proposée avec 18 000 miles au compteur, dont 2 586 ont été parcourus pendant la période où elle était détenue par la famille royale. La vente comprend ses plaques d’immatriculation d’origine – OU16 XVH – telles qu’elles étaient visibles lors des événements royaux.

    Matt Bird, rédacteur en chef adjoint de PistonHeads, a déclaré : « Il y a peu de moyens plus raffinés de voyager que dans l’arrière d’un Range Rover à empattement long. Ils sont vraiment inégalés en termes d’opulence et de sens de l’occasion, surtout lorsqu’ils sont spécifiés comme celui-ci avec un beau cuir clair et du bois foncé. Même les roues semblent idéales pour un raffinement somptueux en roulant, et le vigoureux V8 diesel sera l’accompagnement parfait pour des kilomètres après des kilomètres sans effort. Ce modèle est déjà assez désirable, mais savoir qu’il s’agissait d’un moyen de transport personnel pour feu la Reine et le Prince Philip élève ce Range Rover à un niveau de spécificité tout à fait particulier. Il s’agirait probablement d’un des derniers véhicules spécifiés par Sa Majesté ; qu’il conserve certaines de ces caractéristiques est agréable à voir. Le fait de savoir que ce véhicule a été utilisé pour les Obama lors d’une visite d’État ne fait qu’ajouter à son attrait. Pour ceux qui sont épris de la famille royale, c’est une pièce d’histoire. »

  • La première Apple Car aux enchères !

    La première Apple Car aux enchères !

    Un morceau d’histoire de l’automobile sera mis en vente ce week-end lors de la dispersion organisée par Gooding & Co. à Monterey. La première « Apple Computer » Car – même si elle n’en a plus les couleurs – est proposée.

    Cette toute première Apple Car est une Porsche 935 engagée aux 24 Heures du Mans dès 1979. Cette année-là, le châssis 009 0030 est mené à la deuxième position par Paul Newman, Rolf Stommelen et Dick Barbour, à huit tours d’une autre 935.

    L’année suivante, cette Porsche était encore au départ de la classique sarthoise avec une toute nouvelle livrée. Une nouvelle fois engagée par Dick Barbour, cette Porsche laisse apparaître Apple Computer pour principal partenaire.

    Créé quatre ans plus tôt, Apple surfe alors sur le succès de l’Apple II et travaille sur le lancement de l’Apple III à destination des entreprises. La marque de Steve Wozniak et Steve Jobs génère déjà des millions de chiffre d’affaires et lance plusieurs grosses campagnes de communication.

    Pilotée par Bobby Rahal, Bob Garretson et Allan Moffat, la voiture n’atteignait pas l’arrivée et n’incitait pas Apple à poursuivre son engagement en sport automobile.

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    Le châssis 009 0030 et son flat 6 turbo continuait sa carrière avec 72 engagements en course et des victoires lors des 24 Heures de Daytona en 1981 et des 12 Heures de Sebring 1983. Restaurée en 2006, cette Porsche 935 a retrouvé sa couleur d’origine : le rouge Hawaiian Tropic.

    On évoque un prix au-delà des 4 millions d’euros.

  • André Trigano vend ses Citroën à Rétromobile

    André Trigano vend ses Citroën à Rétromobile

    Sans le savoir, des centaines de milliers (voire des millions) de Français ont profité des vacances grâce à un collectionneur de Citroën… Patron de dizaines de campings, créateur de tentes et de mobil homes, frère de l’un des fondateurs du Club Méditerranée, mais aussi député de l’Ariège et pilote automobile, André Trigano va disperser sa collection lors de la vente aux enchères de Rétromobile.

    Né dans un monde de toiles de bâche, André Trigano est très vite piqué par le virus automobile. Mais la famille fuit Paris lors de la Seconde Guerre Mondiale et s’installe en Ariège… A 14 ans, il s’engage avec les Partisans et tombe amoureux de la Citroën Traction Avant, l’un des emblèmes des FTP lors de la libération.

    Après le conflit et grâce aux congés-payés, la famille Trigano fait le plein d’activité. Les affaires marchent et André profite de ses premiers gains pour acheter une Simca Huit, puis sa première Citroën.

    Dès 1951, il participe à son premier Tour de France Auto au volant d’une Hotchkiss, mais abandonne à Lourdes. L’année suivante, il est au départ du Rallye Monte-Carlo en Austin A90.

    Commence alors sa période Traction 15 : il s’engage dans plusieurs épreuves avec sa Citroën… Jusqu’au terrible accident de son ami Pierre Levegh aux 24 Heures du Mans 1955. Il arrête alors de courir et entame une collection, en particulier de Citroën.

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    Admirateur d’André Citroën, dont l’histoire lui sera racontée par sa fille Jacqueline Citroën, il copie ses idées pour Trigano… Quelques années après avoir vu Citroën sur la Tour Eiffel, il fait écrire le slogan de sa marque dans le ciel… Tous ses agents sont invités à de grands banquets pour les encourager et créer une cohésion.

    Sa collection d’une quarantaine de voitures couvre une grande partie de la gamme Citroën commercialisée entre 1919 et les années 1970. Pour chaque modèle, il peut raconter une histoire… Il possède un Torpedo C4 G de 1932 comme celui que sa famille avait utilisé pour fuir Paris et l’occupation et une B14 qu’ils avaient achetée à Toulouse pour poursuivre leur route.

    La collection compte également une Traction Cabriolet comme celle des Partisans et quelques Traction 15 CV. Lorsque Jacqueline Citroën a vu ces Citroën, elle s’est arrêtée devant la Rosalie et s’est mise à pleurer, comme pour rendre hommage à la dernière voiture de son père.

    L’homme politique, plusieurs fois maire et député, s’offrait également une voiture après chaque élection remportée… Apparenté UDF, il a fait entrer quelques nouvelles Citroën dans son garage pour fêter ses suffrages, dont une CX Prestige et une CX GTi Turbo.

    Parmi les modèles qui seront mis en vente le 6 février à Rétromobile, on retrouve une Type A, une B2, une B14, deux 5 HP, des C4, une C6, des Rosalie, sept Traction, trois DS, une SM, deux CX, une BX 4TC, une Méhari 4×4, un prototype de M35, une Ami 8, quelques 2 CV et, seule voiture moderne, une C6…

    A 90 ans, il disperse cette extraordinaire collection, mais conserve tout ce qui n’est pas Citroën !

  • Le 2 000 000e Defender exposé

    Le 2 000 000e Defender exposé

    Le deux millionième Land Rover Defender à sortir des ateliers de Solihull sera exceptionnellement exposé à Londres les 15 et 16 décembre. Il sera ensuite proposé aux enchères afin de récolter des fonds pour la Croix Rouge.

    Cette opération menée par la maison Bonhams doit célébrer les 67 ans de production de l’une des autos les plus cultes de l’histoire.

    Conduit par la Reine, Sir Winston Churchill, James Bond ou Steve McQueen, le Defender a marqué l’histoire de l’industrie automobile autant que celle du Royaume-Uni.

    Roger Crathorne sera présent autour de ce modèle très spécial pour raconter quelques belles anecdotes. Baptisé Mr Land Rover, il travaille pour la marque depuis plus de cinquante ans et a fréquenté ses clients les plus prestigieux.

    Le 2 000 000e Defender est une pièce unique. Il a été assemblé en dix jours par des ambassadeurs de la marque, tels que l’aventurier Bear Grylls ou l’entrepreneur Theo Paphitis.

    L’enchère commencera le mercredi 16 décembre dès 18h00.

  • Commissaire-priseur : Jaguar XJ-S V12 Lynx Eventer

    Commissaire-priseur : Jaguar XJ-S V12 Lynx Eventer

    Descendante chronologique de l’idéale Jaguar Type-E, la XJ-S est arrivée au mauvais endroit, au mauvais moment. Moins glorieuse, moins emblématique et moins sportive, la nouvelle génération lancée en 1975 n’a jamais connu le même succès. Quarante ans plus tard, débarrassée de l’encombrante image de la remplaçante moins réussie, elle montre de nouveaux atouts, surtout dans cette version shooting brake.

    Moins chère qu’une Type E, la XJ-S était destinée à concurrencer les plus belles GT contemporaines. Avec son V12 (le même que la Type E et que la XJ dont la XJ-S était dérivée), elle devait offrir une nouvelle alternative aux Ferrari et Lamborghini.

    Mais en arrivant en 1975, la Jaguar XJ-S a dû affronter un terrible creux dans le marché des GT. En pleine crise pétrolière, les puissants coupés 12 cylindres n’avaient plus la côte. Le design (et pourtant !) avait aussi reçu de nombreuses critiques dès la présentation. Question de mode quarante ans plus tard… Car la comparaison entre cette XJ-S et les Ferrari 365 ou Lamborghini Jarama ne peut pas être totalement à l’avantage des italiennes.

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    La Jaguar XJ-S break de chasse

    L’élégante GT a donné des idées à quelques ingénieux passionnés. Pour accueillir un peu plus qu’un couple et un sac de voyage, le carrossier Lynx a imaginé un break de chasse baptisé Eventer.

    Portée par le petit succès des Reliant Scimitar GTE et Lancia Beta HPE, l’idée fut d’allonger le toit pour reculer la banquette arrière et de repositionner le réservoir de carburant pour gagner un maximum d’espace.

    En vingt ans, de 1982 à 2002, entre 66 et 67 exemplaires ont été assemblés (les sources diffèrent même chez Lynx !) par un seul et même ouvrier. La majorité était des versions XJ-S (avant le facelift qui modifia jusqu’au nom XJS sans tiret), conduite à droite et V12.

    Au tarif de base de £21 000, il fallait en ajouter 7 000 pour la conversion. Quelques petites dizaines ont été vendues à l’époque. La n°20 est actuellement proposée aux enchères chez Bonhams, avec 115 000 kilomètres au compteur.

    Estimation : entre 40 et 50 000 euros.

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  • Cinéma : la Porsche 911S de Steve McQueen dans Le Mans

    Cinéma : la Porsche 911S de Steve McQueen dans Le Mans

    Souvenez-vous, au début du film Le Mans, avec Steve McQueen. Le prince du cool arrive sur le circuit sarthois au volant d’une Porsche 911S. Immatriculée S-B 2795, elle fut livrée neuve à McQueen pour le tournage du film. Il s’agit du châssis no. 91103 01502 équipé du moteur no. 6302094. 2011, elle est expertisée, validée comme originale et vendue aux enchères le 19 août de la même année pour la modique somme de 1,375 millions de dollards. Un prix qu’on ne doit qu’à Steve McQueen. Un peu comme la Ferrari 250 GT SWB California Spider de Alain Delon.

     

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    Via et photos : captures du film.

  • Une Lancia Delta Integrale HF Turbo neuve invendue

    Une Lancia Delta Integrale HF Turbo neuve invendue

    Lors d’une vente aux enchères organisée par Silverstone Auctions la semaine dernière, une Lancia Delta Integrale HF Turbo totalisant cinquante kilomètres n’a pas trouvé de nouveau propriétaire.

    Avec le numéro de châssis 124, cette Delta faisait partie d’une série limitée à 400 exemplaires produite pour célébrer l’extraordinaire série de cinq titres consécutifs (qui se terminera au record encore inégalé de six) conquis entre 1987 et 1991.

    Evolution du modèle Evoluzione, cette Integrale HF Turbo dispose du 4 cylindres turbo porté à 213 chevaux et d’une décoration Martini.

    Achetée neuve, elle n’a quasiment jamais roulé et fut mise aux enchères la semaine dernière avec une estimation comprise entre 120 et 150 000 euros… Et personne ne s’est laissé tenté pour ce prix.

  • Alain Delon, viens nous servir à boire !

    Alain Delon, viens nous servir à boire !

    16,3 millions d’euros frais inclus… La Ferrari 250 GT SWB California Spider 1961 a été vendu cet après-midi lors d’une vente Artcurial au cœur du Salon Rétromobile 2015.

    Voilà qui ne va pas faire plaisir à notre cher Alain Delon. L’acteur s’est fendu d’un communiqué destiné à l’AFP pour se plaindre du tapage organisé autour de l’une des pièces maîtresses de la Collection Baillon.

    « La maison de vente se sert de mon nom pour faire monter les prix », annonce Alain Delon. « J’ai eu cette Ferrari de 1963 à 1965, au moment du film Le Guépard. Je l’ai revendue il y a donc 50 ans ! Elle m’a appartenu pendant deux ans seulement. Cela n’a rien à voir avec mes collections de tableaux, mon vin ou mes armes. »

    Le travail remarquable d’une maison telle qu’Artcurial consiste justement à pister l’historique de chaque lot. Oui, cette Ferrari a été la propriété d’Alain Delon et il en est fait mention dans le catalogue de vente, comme des autres propriétaires.

    Cet après-midi, Alain Delon n’était pas la star. La star était la Collection Baillon.

    PS : Dans ces magnifiques collections qu’il aime tant, Alain Delon a récemment vendu une Winchester à canon scié ayant appartenu à Steve McQueen… Et oui, il avait été fait mention du nom de l’ancien propriétaire de l’arme. Le nom de Steve McQueen serait-il plus abordable que celui d’Alain Delon ?

  • Au revoir Caterham F1 Team

    Au revoir Caterham F1 Team

    C’est toujours l’âme en peine que nous apprenons la fin d’une équipe. Cette fois, c’est à Caterham F1 Team de tirer sa révérence, les problèmes de personnel, de management, d’appellation et surtout de fonds, en auront eu raison. S’en est fini pour l’équipe nommée Lotus F1 Team à ses débuts, qui du changer de nom pour celui de Caterham; Lotus GP ne se laissant pas faire.

    Depuis le 5 février dernier c’est décidé, les actifs des verts et jaunes seront vendus aux enchères, par Wyles Hardy & Co, suite à la décision des administrateurs de Smith & Williamson. Les biens se verront vendus en 6 ventes, étalées entre le 11 mars et le 14 mai.

    Après n’avoir jamais su être réellement performante et ne marquer un seul point, peut être que Caterham F1 battra des records… aux enchères. Une autre question se pose : Caterham nous manquera-t-elle ? A ces deux questions, la réponse négative me parait bien juste…

  • La McLaren F1 de Mr Bean en vente !

    La McLaren F1 de Mr Bean en vente !

    Des stars au volant de Supercars, il y en a toujours eu… Les articles de la catégorie « Insolite » de quelques gros sites regorgent de ces histoires qui passent sans s’accrocher. Et puis il y a Rowan Atkinson (Mr Bean) et sa McLaren F1 !

    L’acteur comique, fan d’automobiles, a récemment mis en vente sa McLaren F1 chez un négociant londonien… J’ai cru comprendre qu’il faudrait débourser un peu plus de 10 millions d’euros pour commencer à discuter (!).

    Dans Classic and Sports Car, Mr Bean avait expliqué son intérêt pour ce modèle légendaire : « Lorsque je l’ai achetée en 1997, c’était assez fou, car je m’attendais vraiment à ce qu’elle perde de la valeur. »

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    A l’époque, la McLaren F1 était vendue 540 000 livres sterling (en jouant avec les conversions en 1997 : 4 765 000 FF, soit 726 000 euros lors du passage à la monnaie unique).

    « Mais elle ne s’est pas dépréciée, bien loin de là. J’ai évité d’acheter des Aston Martin et des Ferrari et j’ai sauvé une fortune ! »

    Et si cette voiture est aussi emblématique, c’est que l’acteur britannique a eu deux accidents largement médiatisés. Le premier dès 1999 lorsqu’il a percuté l’arrière d’une petite Metro. Douze ans plus tard, il a perdu le contrôle de sa McLaren sur une route du Cambridgeshire. Après un tête-à-queue, la F1 s’est retrouvée coupée en deux. Le moteur et le train arrière d’un côté, et le reste, dont le conducteur à l’omoplate cassé, de l’autre.

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    La McLaren F1 est alors repartie à Woking pour être reconstruite pour une facture de plus de 1,2 million d’euros. A cette époque, Rowan Atkinson avait assuré qu’il n’était pas un collectionneur et qu’il ne cherchait pas à profiter de sa McLaren pour réaliser une plus-value. « Ma F1 n’a que 17 ans, mais c’est déjà un classique comme une Bugatti Type 59 ou une Alfa 2,9. C’est une partie de ma vie. »