Catégorie : Les Hommes

  • George Best et le meilleur des voitures

    George Best et le meilleur des voitures

    Les Britanniques ont cette chance de pouvoir produire des personnalités hors du commun. Dans le monde automobile, nous avons connu James Hunt. Dans le football, quelques années auparavant, il y a eu George Best.

    Sport le plus populaire au monde, le football avait évidemment ses stars. Des légendes du sport, mais aucune superstar, aucune rockstar. Et George Best est arrivé.

    En 1958, un terrible accident d’avion décime l’équipe de Manchester United. Le deuil de Munich loin d’être effacé, onze joueurs doivent vite être mis sur un terrain. On recrute de jeunes talents pour reconstruire, sur la durée, une équipe performante. Parmi eux, un Nord-Irlandais nommé « Best » enfile le numéro 7 à partir de 1961. Il n’a que 15 ans.

    En quatorze ans, il gagne tout avec MU. Son contemporain Pelé affirme qu’il est le meilleur joueur qu’il ait vu évoluer durant sa carrière. Ses prestations sur la pelouse lui permettent de gagner le Ballon d’Or, ses prestations hors des stades en font le « cinquième Beatles ».

    Best incarne le génie. Il joue avec les médias et sa vie. Sa tendance à l’autodestruction en fait un client prioritaire des tabloïds. Il s’amuse avec les paparazzis et diffuse largement ses petites phrases. Il est le premier à dire « J’ai dépensé beaucoup d’argent dans l’alcool, les filles et les voitures de sport. Le reste, je l’ai juste gaspillé ! »

    Car au-delà des soirées extrêmement alcoolisées, de ses frasques avec Miss Monde Mary Stävin, deux fois James Bond Girl, ou Miss Grande-Bretagne, l’homme aimait les voitures. On l’a vu au volant de Jaguar Type E ou XK120, de Mercedes 300 SEL, de Rolls-Royce ou de l’incroyable Lotus Europa…

    Mais ses frasques l’ont aussi privé d’être traité à l’égal de Pelé ou Maradona. A 27 ans, il est viré de son club de toujours. Il annonce sa retraite… Et rechausse les crampons après une soirée arrosée. Il joue en Afrique du Sud, en Irlande, aux Etats-Unis, à Hong-Kong, en Australie… Il continue de boire, de collectionner les aventures et les voitures. Il enchaine les mariages, ouvre des boutiques, passe à Top of the Pops et réaffirme ses envies d’autodestruction.

    En 2005, à 59 ans, il meurt à Londres de multiples infections dues à la drogue et à l’alcool. Cinq jours plus tôt, il faisait publier sa photo sur son lit d’hôpital dans News of the World avec le message « Don’t die like me ».

    A Belfast, l’aéroport porte aujourd’hui son nom. Sur un des couronnes déposées à son enterrement, on a pu lire « Maradona good, Pelé better, George best. »

    Hommage à la première rockstar du football décédée il y a neuf ans. Si la presse se délecte aujourd’hui des excès de vitesse de nos joueurs actuels en voiture de sport, c’est parce qu’il a montré l’exemple !

  • Ford + Michelin + Wilson : père et fils, 20 ans plus tard

    Ford + Michelin + Wilson : père et fils, 20 ans plus tard

    Il y a 20 ans (putain 20 ans !), le pilote britannique Malcolm Wilson remportait le Championnat britannique des rallyes MSA. Il disputait alors ce championnat très relevé au volant d’une Ford Escort Cosworth aux couleurs Michelin Pilot.

    2014, à l’occasion du Wales Rally GB, dernière manche du WRC, son fils Matthew reprend le volant d’une Ford, reprenant la livrée de 1994. Toute une histoire, car un patrimoine tout particulier lie ses deux hommes du même sang à Ford : ils sont à la tête de MSport, structure en charge des programmes Ford en rallyes, de la création, la fabrication et l’exploitation des Fiesta de course.

    Cette fois donc, pas d’Escort Cosworth ( <3 ) mais une Fiesta RRC tout aussi efficace. 20 ans plus tard, Wilson père et fils posent pour une séance photo un peu extraordinaire…

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_02

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_03

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_04

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_05

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_06 copie

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_07

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_08

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_10

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_11

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_13

    goodwood-cosworth1

    goodwood-cosworth2

  • Les Hommes : Henry Royce

    Les Hommes : Henry Royce

    Le deuxième « R » de Rolls-Royce n’a pas eu les mêmes facilités que son compagnon lors de son enfance. Loin de l’aristocratie galloise de Charles Rolls, Henry Royce a dû travailler très jeune pour aider sa famille.

    Né en 1863, il a grandi à Londres en multipliant les petites boulots. D’abord vendeur de journaux pour WH Smith, il a ensuite distribué des télégraphes dans l’ouest londonien pour le Post Office.

    La légende dit qu’il fut le porteur chargé de délivrer des messages de félicitations à Lord et Lady Llangattock pour la naissance de leur enfant Charles (Rolls) à Mayfair en 1877.

    Sa vie bascule cette même année. Un oncle lui propose de payer son apprentissage dans l’usine Great Northern Railway. Au contact d’ingénieurs, Henry Royce se passionne pour l’apprentissage de l’algèbre, du français et de l’électricité.

    Après avoir décroché des postes d’ingénieur à Londres, puis à Liverpool, il fonde sa propre entreprise en 1884 et propose de l’horlogerie et des dynamos.

    Son intérêt pour l’automobile se développe lorsqu’il remplace son quadricycle De Dion pour une Decauville bicylindre d’occasion. Impressionné par la technologie, il se montre vite très critique sur la qualité de fabrication et parvient à se convaincre qu’il peut mieux faire.

    En 1903, il met au point son premier moteur et le 1er avril 1904, il quitte son atelier au volant d’une Royce 10hp.

  • Les Hommes : Charles Rolls

    Les Hommes : Charles Rolls

    Rolls-Royce est né de la rencontre de deux hommes : l’aristocrate Charles Rolls et le moins fortuné Henry Royce. Troisième enfant de Lord et Lady Llangattock, Charles Rolls est né en 1877 et a grandi dans la campagne galloise. Durant ses études à Cambridge, il fait l’acquisition de sa première voiture.

    Pilote de vélos, motos et voitures, il acquiert les surnoms de Dirty Rolls et Petrolls. En 1903, il bat le record de vitesse (non homologué) sur terre avec une Mors 30hp menée à 134 km/h.

    Pour pouvoir continuer à courir, Charles Rolls fonde l’une des premières concessions automobiles de Grande-Bretagne. Il importe des Peugeot et des Minerva pour les vendre sur le territoire britannique.

    Mais Rolls se trouve rapidement une nouvelle passion : l’aviation. Il fonde l’Aero Club et devient le deuxième Britannique à posséder une licence de vol.

    Après avoir battu des centaines de records en ballon, il participe à son premier vol en avion en 1908 et devient le premier pilote à faire l’aller et retour au dessus de la Manche le 2 juin 1910.

    Quelques semaines plus tard, il devient également le premier Britannique à mourir dans un accident d’avion lors d’un meeting aérien à Bournemouth. Il avait 32 ans.

  • 24 Heures du Mans : dans l’intimité de Loïc Duval et Romain Dumas

    24 Heures du Mans : dans l’intimité de Loïc Duval et Romain Dumas

    « Dans les coulisses des 24 Heures du Mans avec Loïc Duval et Romain Dumas, amis dans la vie et concurrents sur le circuit. » Tel est le résumé de ce reportage que nous propose France 2. Mais ce petit morceau de phrase n’est rien vu l’atmosphère, l’émotion et la passion que dégage ce reportage. L’émotion est d’autant plus forte qu’on vit le crash de Loïc Duval lors des essais qualificatifs. Voici donc 30 minutes dans l’intimité de Loïc Duval et Romain Dumas, respectivement pilote Audi et Porsche, avant, pendant et après Le Mans. A ne pas rater. Un reportage de François-Julien Piednoir, Edouard Bergeon, Smaïn Belhadj.

    http://www.france2.fr/emissions/13h15-le-samedi-le-dimanche/videos/104433872?origin=ftvsite_homepage

  • Les hommes : Elon Musk

    Les hommes : Elon Musk

    La plupart des grandes marques automobiles sont les enfants de grands industriels. Henry Ford, Louis Renault, André Citroën, Louis Chevrolet, Kiichiro Toyoda et d’autres… Tous nés au XIXe siècle. Un « jeune » va peut-être s’immiscer dans ce panthéon : Elon Musk.

    Sud-Africain exilé pour éviter le service militaire du régime d’apartheid, Elon Musk fait ses études au Canada avant de s’installer aux Etats-Unis pour commencer à entreprendre. Il fonde Zip2 qu’il vend à AltaVista. Il continue avec X.com et achète PayPal qu’il vend à eBay. Avec sa centaine de millions de dollars de fortune, il fonde SpaceX, une société de transports spatiaux qui remportent d’importants contrats avec la NASA.

    En 2004, il fait son entrée dans l’industrie automobile. Musk est convaincu par une démonstration de Martin Eberhard et Marc Tarpenning et participe au premier tour de table visant à créer Tesla. Au cours de la crise financière de 2008, il récupère la direction de la marque alors que le Roadster, son premier modèle, entre en production.

    tesla-model-s

    En quelques mois, Tesla devient un constructeur à la mode. Alors que les marques traditionnelles ne semblent pas en mesure de développer des voitures électriques à l’autonomie suffisante pour combler les consommateurs, Tesla devient une référence en proposant un Roadster, puis une berline Model S capable de parcourir 502 kilomètres par charge.

    A 42 ans, Elon Musk vise de nouveaux objectifs. Tesla va bientôt produire ses propres batteries. SolarCity, son entreprise d’installation de panneaux solaires, grandit. SpaceX s’attaque aussi à Boeing et Looked pour proposer un service de mise en orbite de satellites dédiés à l’armée américaine. Et il continue de sortir des idées aussi bizarres qu’un pont entre Los Angeles et San Francisco baptisé Hyperloop pour voyager à 1 102 km/h afin de relier les deux villes distantes de 550 kilomètres en moins de 30 minutes…

  • Les hommes : les frères Maserati

    Les hommes : les frères Maserati

    Tout a commencé avec Rodolfo Maserati, père de sept enfants. Cet ingénieur des chemins de fer, employé par la monarchie italienne, allait – grâce à sa descendance – participer à l’écriture de belles pages de l’industrie automobile.

    Carlo, l’ainé de la fratrie, nait en 1881. A dix-sept ans, alors que son plus jeune frère, Ernesto, voit le jour, il produit son premier moteur monocylindre. Il est immédiatement repéré par FIAT et devient pilote d’essais.

    Mais Carlo voit plus grand. Durant son temps libre, il construit sa première automobile avec un châssis en bois et son monocylindre. Devenu pilote de course, il travaille avec Isotta Fraschini et Bianchi sans jamais perdre sa passion pour l’ingénierie.

    En 1908, il prend la direction de Junior à Milan et fonde sa propre entreprise en 1909 pour concevoir des moteurs d’avion. Il décède l’année suivante d’une maladie des poumons sans avoir pu concrétiser son rêve.

    Alfieri Maserati prend la suite de son frère. Il devient mécanicien pour Isotta Fraschini puis pilote de course. En 1913, il ouvre son premier garage et, en 1914, il fonde la Societa Anonima Officine Alfieri Maserati avec l’aide de ses frères.

    La Première Guerre Mondiale freine leur ascension. Alfieri et Ettore sont appelés. Ernesto, à seulement 17 ans, s’occupe du garage en poursuivant ses études.

    A la fin de la guerre, les frères Maserati s’installent à Pontevecchio, près de Bologne. Alfieri, Ernesto et Ettore travaillent sur le développement de la première Maserati de l’histoire. Mario, l’artiste de la famille, s’occupe des dessins de la carrosserie et des logos.

    maserati-bologne

    En 1920, Alfieri retrouve les circuits. Il pilote pour SCAT et Nesseldorf sans jamais se satisfaire des performances des voitures qui lui sont confiées. Il décide alors de concevoir sa propre machine en montant un moteur Hispano Suiza et une transmission SCAT sur un châssis Isotta Fraschini. Elle débute en 1921 au Mugello avec une deuxième place dans sa classe. Avant la fin de l’année, Alfieri et Ernesto gagnent leurs premières courses et attirent l’attention.

    Alfieri continue de piloter pour des équipes italiennes. On le voit au volant de Diatto et de Turin. Et lorsque Diatto est contraint d’arrêter ses activités sportives, la famille Maserati reçoit le soutien du Marquis Diego de Sterlich pour reprendre une dizaine de Diatto 30 Sport. Ils produisent ainsi le premier modèle au logo Maserati.

    Dans les années 1930, Alfieri gagne ses premières victoires internationales. Il reçoit le titre de Cavaliere del Lavoro du gouvernement italien mais décède en 1932 lors d’une opération du rein.

    La famille se réorganise. Bindo, désormais le plus âgé, quitte Isotta Fraschini pour devenir Président de Maserati.

    Mais en 1937, les frères décident de vendre leurs parts à Odolfo Orsi. L’usine quitte Bologne pour Modène et seuls trois frères continuent l’aventure durant dix ans. De nouvelles victoires s’accumulent dont deux en 1939 et 1940 à l’Indy 500. Au début de la guerre, Maserati est chargé par Benito Mussolini de concevoir une petite voiture, avant que Ferdinand Porsche ne reçoive la même consigne d’Adolf Hitler. Mais le développement est un échec.

    Bindo, Ettore et Ernesto quittent Maserati en 1947 pour fonder O.S.C.A.. Plusieurs belles victoires s’accumulent dont les 12 Heures de Sebring 1954 avec Stirling Moss et quelques participations en F1. Les trois frères vendent la marque au Comte Domenico Agusta et continuent de travailler jusqu’en 1966.

    Ils ne furent plus jamais impliqués dans le développement d’automobiles.

  • Les hommes : Paul Bracq

    Les hommes : Paul Bracq

    Il a dessiné quelques-unes des plus belles Mercedes et BMW, il a participé à la définition du design du TGV et a été l’une des têtes d’affiche des formes intérieures des Peugeot. Retour sur le parcours de Paul Bracq.

    Ancien de Boulle, Paul Bracq débute sa carrière en 1953 chez le carrossier Philippe Charbonneau. Ses obligations militaires l’envoient l’année suivante en Allemagne. C’est là-bas qu’il va réaliser ses plus belles pièces.

    Durant son service militaire, il doit conduire la voiture du général dans l’usine Mercedes-Benz. Il saisit l’opportunité pour présenter ses dessins au directeur du développement du style.

    Après ses trois ans de service obligatoire, Paul Bracq est engagé par Mercedes-Benz comme responsable du style avancé. Durant dix ans, son équipe donne naissance aux toits des 190 SL et des W111 coupé et cabriolet. Elle dessine les Pagode 230 SL, 250 SL et 280 SL (W113),  les W108, W109, la 600 (W100), la W114 et la W115/8.

    Au terme de dix années passées chez Mercedes-Benz, il fait un bref retour en France pour travailler sur le TGV avant de repartir en Allemagne. En 1970, il devient directeur du design de BMW. Il s’occupe des 520, 320, Coupé 630, Série 7 et du concept car Turbo qui deviendra la M1.

    En 1974, Peugeot le fait revenir en France pour lui confier le poste de responsable du style intérieur. Il élabore les plans de l’habitacle des 505 et 604.

    Aujourd’hui, il est l’un des juges du Concours d’Elegance de Pebble Beach.

  • Citation : Sir Stirling Moss

    Citation : Sir Stirling Moss

    Citation de Sir Stirling Moss, Britannique, pilote automobile : « Il y a deux choses qu’un homme n’avouera jamais faire mal : conduire et faire l’amour. »

  • Citation : Tazio Nuvolari

    Citation : Tazio Nuvolari

    Un jour, un journaliste demande à Tazio Nuvolari, grand pilote des années 30 :
    « Où trouvez-vous le courage de grimper à chaque fois dans votre cockpit ? »

    Tazio lui répond par une question :
    « Où pensez-vous mourir ? »

    Le journaliste piégé dit :
    « Moi ? Chez moi, j’espère ! Dans mon lit ! »

    Et Tazio rigolard lui balance :
    « Où trouvez-vous le courage de vous glisser chaque soir dans vos draps ? »

  • Comment le patron de Hyundai a échappé à la prison

    Comment le patron de Hyundai a échappé à la prison

    D’abord qualifié d’insipide sans vision réelle de l’avenir, Chung Mong Koo a porté Hyundai à la quatrième place mondiale derrière Toyota, General Motors et Volkswagen. Sa force fut de modifier l’approche de l’entreprise dans la conception de ses modèles. Mais il a aussi dû faire face à de profonds problèmes judiciaires.

    Ils étaient peu à croire en Chung Mong Koo lorsqu’il est arrivé à la tête de Hyundai Motor en 1999. Aux commandes du département après-vente du constructeur, il n’avait jamais montré de réelles qualités de manager. Lors de sa nomination, le fils de Chung Ju Yung, le fondateur du conglomérat, avait même été qualifié d’insipide par la presse économique.

    Mais il a fait preuve d’un rare talent de visionnaire. Il a forcé ses équipes à atteindre le même niveau de qualité que Toyota. Une mission accomplie qui lui a permis d’être nommé parmi les meilleurs managers de l’année 2004 selon Business Week.

    Alors que toute la stratégie de Hyundai était tournée vers les méthodes de production, il a convaincu ses équipes de travailler sur la réputation de la marque et la qualité perçue des modèles.

    chung-mong-koo-hyundai-genesis

    En 2006, la famille de Chung Mong Koo traverse une période très difficile. Le patron de Hyundai et ses proches sont visés par une enquête du bureau du procureur. Ils sont accusés d’avoir créé une caisse noire d’une centaine de millions d’euros. Malgré une interdiction de sortie du territoire, Chung quitte la Corée du Sud en avril.

    Il est arrêté le 28 avril et accusé de détournement de fonds et de corruption. Il est reconnu coupable le 7 février 2007 et condamné à trois ans de prison.

    Chung fait appel et il est laissé en liberté. Le 6 septembre 2007, le juge décide de suspendre la peine compte-tenu de l’énorme impact économique que l’incarcération pourrait avoir. Il la transforme en travaux d’intérêts généraux et en donation d’un milliard de dollars à des œuvres de charité.

    Le 15 août 2008, à l’occasion de la fête d’indépendance, le ministère de la justice ordonne l’annulation de toutes les charges et des sentences pour permettre à Chung Mong Koo de continuer à contribuer au développement de Hyundai Motor et de l’économie coréenne.

    Et Chung a continué de faire progresser son groupe jusqu’à entrer dans le top 50 des personnes les plus influentes de Bloomberg en 2012.

  • Il y a 80 ans, Citroën engage un bus au Rallye Monte-Carlo

    Il y a 80 ans, Citroën engage un bus au Rallye Monte-Carlo

    Rallye Monte Carlo 1934 : André Citroën engage un bus et créé le marketing sportif. Bien avant d’écrire l’Histoire du rallye Monte Carlo avec ses ID19 et DS21 (victoires 1959 et 1966) ou avec son triplé Loeb / McRae / Sainz en 2003, Citroën a marqué à sa façon ce rallye aujourd’hui plus que centenaire.

    En 1934, André Citroën a 56 ans. Patron respecté et innovant, il marque le début du siècle de ses modèles de série mais aussi de ses coups de pub et ce, bien en avance sur son époque. Précurseur, il souhaite engager au rallye Monte Carlo un des véhicules de sa marque afin de porter haut ses couleurs sur ce rallye qui était déjà un événement. A une époque où le Monte Carl’ n’était pas à proprement parler une épreuve sportive mais surtout un moyen d’attirer la jet set européenne à Monaco, André Citroën propose à François Lecot et Maurice Penaud d’être son équipage pour l’édition 1934, chose que le duo ne mit pas longtemps à accepter. Mais bien avant la création du mot buzz, André Citroën savait créer le buzz. On pourrait par exemple penser à la Tour Eiffel aux couleurs de la marque, aux croisière jaune noire ou blanche, aux jouets à son effigie, ou encore aux records avec Petite Rosalie. Là, sur la classique du mois de janvier, André Citroën allait engager un bus, oui un bus, le modèle  T45, petit dernier des usines de Javel. L’équipage Lecot/Penaud allait alors être complété de quelques équipiers des Croisière jaune et Croisière noire, histoire de faire plus… « équipe officielle. »

    Autocult_bus_citroen_RallyeMonteCarlo_1934_4

    Le bus était un Citroën T45, modèle de pré-série, préparé pour l’occasion par les usines de Javel. La course, si on peut dire, partait de Varsorie pour un parcours de concentration de 2614km à travers la Pologne (Varsovie, Cracovie), la Tchécoslovaquie (Prague), l’Allemagne (Francfort), la France (Strasbourg) puis Monte-Carlo. Monte-Carlo qu’allait rejoindre sans soucis particuliers notre équipage, malgré le froid et les routes défoncées par les pluies. Avant de rejoindre Monaco, le bus fut astiqué et nos 10 hommes d’équipages se changèrent, délaissant leurs combis de mécano pour revêtir de plus élégants costumes, dignes d’une remise de prix avec Louis II de Monaco, alors Prince de Monaco. Leurs tenues dénotaient bien de celles des autres concurrents après 2614 kilomètres de course… Si notre embarcation n°144 allait se classer à la 90ème place, là n’était pas l’important, le but avait été de créer l’événement, de créer le buzz dirait-on aujourd’hui. André Citroën l’avait bien compris et avait marqué le coup. Il avait créé le marketing sportif, et ce bien avant les autres…

    Autocult_bus_citroen_RallyeMonteCarlo_1934_2

    Autre anecdote au sujet de Monte Carl’ 1934, le numéro 145 était une autre Citroën aussi atypique que le bus. Il s’agissait d’une Kégresse, une autochenille Kégresse, qu’on avait pu voir quelques années auparavant dans les croisières jaunes, noires ou blanches. A son volant, ce n’était que ni plus ni moins que le concepteur de la Kégresse, Alphonse Kégresse lui-même.

    A bientôt,
    Jean-Charles