Catégorie : Histoire & Culture

  • Citation : Tazio Nuvolari

    Citation : Tazio Nuvolari

    Un jour, un journaliste demande à Tazio Nuvolari, grand pilote des années 30 :
    « Où trouvez-vous le courage de grimper à chaque fois dans votre cockpit ? »

    Tazio lui répond par une question :
    « Où pensez-vous mourir ? »

    Le journaliste piégé dit :
    « Moi ? Chez moi, j’espère ! Dans mon lit ! »

    Et Tazio rigolard lui balance :
    « Où trouvez-vous le courage de vous glisser chaque soir dans vos draps ? »

  • Rétromobile 2014 : Citroën C10

    Rétromobile 2014 : Citroën C10

    Au milieu d’une collection consacrée aux voitures familiales, Citroën a sorti le Prototype C10 de son Conservatoire. L’étude réalisée par André Lefebvre n’a jamais débouché sur un modèle de série. Le projet de l’Ami 6 lui avait été préféré.

    Dans les années 1950, André Lefebvre lance une série de prototype visant à imaginer les véhicules du futur. Le dernier de cette série, le C10, est surnommé Coccinelle.

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    Débuté en 1953, le travail s’achève en 1956 avec la présentation d’un modèle particulièrement aérodynamique. Les solutions techniques seront transposées sur différents modèles de la gamme. On y retrouve une répartition des masses vers l’avant, une carrosserie en forme de goutte d’eau et un essieu arrière plus étroit que l’avant.

    citroen-c10-prototype

    Avec une carrosserie en aluminium, la C10 ne pèse que 382 kilogrammes pour un Cx de 0,258. Le petit moteur 2 cylindres de 425 cm3 lui permet d’atteindre 110 km/h.

  • Rétromobile 2014 : Sunbeam et Babs

    Rétromobile 2014 : Sunbeam et Babs

    Les œuvres de fous de vitesses sont présentées cette année à Rétromobile. Dans les années 1920, ces modèles ont détenu les records de vitesse sur terre. Voici la Sunbeam 350 cv et la Babs.

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    En 1920, Louis Coatalen, chef du bureau d’études de Sunbeam, se lance le défi de battre le record de vitesse en automobile. Il construit la Sunbeam 350 cv en installant un moteur d’avion 12 cylindres Manitou de 18 322 cm3. Les premiers essais sont un échec, les pneumatiques ne résistent pas aux contraintes.

    sunbeam-face

    Deux ans plus tard, Lee Guinness – un pilote de course de la famille des brasseurs irlandais – bat le record à 216 km/h.

    sunbeam-avant

    Cette Sunbeam 350 cv est alors achetée par Malcolm Campbell qui la peint en bleu et la rebaptise Bluebird. En 1925, il prend le record avec une vitesse de pointe de 242,748 km/h.

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    Cette même année, John Godfrey Parry-Thomas, ingénieur en chef de Leyland Motors, décide de se consacrer aussi aux records de vitesse. Il récupère un châssis de voiture de course et entame l’assemblage de la Babs.

    Sous la carrosserie, il installe un moteur de bombardier de la première guerre mondiale. 12 cylindres en V et surtout 27 litres de cylindrées pour atteindre 500 à 600 chevaux.

    babs-avant

    Pour les premières tentatives, Parry-Thomas s’installe directement au volant. Le 27 avril 1926, il s’adjuge le record à 272,403 km/h. Le lendemain, il atteint 275,271 km/h.

    Dix mois plus tard, Malcolm Campbell présente une évolution de sa Bluebird et reprend son bien à 281,381 km/h.

    La course-poursuite continue. La Babs est démontée, la carburation et le refroidissement sont revus. Malgré une météo défavorable, Parry-Thomas s’élance pour une nouvelle tentative le 3 mars 1927 sur une plage du Pays de Galles. Il perd le contrôle de la Babs, fait un tonneau alors que la voiture prend feu. Il est tué sur le coup. Sa famille décide d’ensevelir la voiture sous le sable de la plage.

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    42 ans plus tard, Owen Wyn Owen prend connaissance de la triste histoire de Parry-Thomas. Il se rend sur le lieu du drame et après avoir obtenu l’autorisation de creuser la plage, il fait apparaître, au bout de quelques heures, le long fuselage de la Babs. La carrosserie est en partie corrodée.

    La Babs est entièrement démontée, toutes les pièces réparées, contrôlées ou refabriquées. Après huit années de travail, la Babs s’élance à nouveau sur la plage de Pendine.

    Elle est exposée à Rétromobile aux côtés de son ancienne rivale.

  • Rétromobile 2014 : Mercedes Grand Prix

    Rétromobile 2014 : Mercedes Grand Prix

    Six jours après l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand à Sarajevo et vingt-quatre jours seulement avant le début de la première guerre mondiale, Mercedes signait un triplé retentissant lors du Grand Prix de France disputé à Lyon.

    Le 4 juillet 1914, l’Allemand Christian Lautenschlager, le Français Louis Wagner et l’Allemand Otto Salzer terminaient aux trois premières places du septième Grand Prix de France.

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    La course se déroulait sur un circuit de 37,6 kilomètres au sud de Lyon, à parcourir à 20 reprises. Toutes les plus grandes marques de l’époque étaient représentées : Peugeot et Delage pour la France, Sunbeam pour l’Angleterre et Fiat pour l’Italie.

    Le véhicule engagé par Daimler-Motoren-Gesellschaft était spécialement conçu pour les Grands Prix. Le règlement imposait une cylindrée maximum de 4,5 litres. La Mercedes Grand Prix était dotée d’un moteur quatre cylindres entièrement imaginé pour l’occasion, avec un arbre à cames en tête et deux soupapes d’admission et d’échappement par cylindre, faisant de ce moteur le premier Mercedes à 16 soupapes. Ce moteur développait une puissance maximale de 106 chevaux au régime révolutionnaire de 3 100 tour/minute.

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    La performance de Christian Lautenschlager, Louis Wagner et Otto Salzer offraient à Mercedes le premier triplé de l’histoire de la course automobile.

  • Rétromobile 2014 : Simca Comète Monte-Carlo

    Rétromobile 2014 : Simca Comète Monte-Carlo

    Quelques belles pièces sont présentées sur le stand Peugeot du Salon Rétromobile. La marque au Lion a invité le CAAPY (Collection de l’Aventure Automobile à Poissy), une association dont le but est de valoriser l’histoire du site PSA de Poissy, a présenté l’un de ses modèles.

    Celui qui a été retenu date de 1955. C’est une Simca Comète Monte-Carlo. D’abord lancée par Ford SAF, la troisième génération de Comète est présentée en août 1951. La Monte-Carlo est dévoilée lors du Salon de Bruxelles de 1954. En fin d’année, elle devient Simca.

    Le dessin est signé Stabilimenti Farina et la conception et la fabrication avaient été confiées à Facel Metallon de Jean Daninos.

    La version Monte-Carlo reçoit un V8 Mistral de 3 924 cm3 à soupapes latérales développant 105 chevaux pour une vitesse maximale de 152 km/h.

    Pour l’anecdote, le châssis présenté à Rétromobile a subi deux crues de la Seine. Un millier d’heures a été nécessaire à sa restauration.

  • Rétromobile 2014 : Skoda

    Rétromobile 2014 : Skoda

    Rétromobile est devenu un rendez-vous incontournable pour Skoda France. Ces dernières années, la marque tchèque a toujours été particulièrement bien représentée. En 2014, elle propose un stand dédié à la restauration de son patrimoine.

    Depuis un peu plus d’un an, le Skoda Muzeum a subi une rénovation complète. Installé à Mlada Boleslav dans les premiers ateliers de Laurin et Klement, les fondateurs de la marque, ce musée expose les 117 ans d’histoire du constructeur tchèque sur 1 800 m².

    C’est une partie du savoir-faire de ce musée qui est présenté cette semaine à Rétromobile. Quatre modèles sont exposés dans un atelier de restauration.

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    Une Laurin & Klement 210 de 1924 est encore à l’état d’épave. Ce cabriolet 4 portes d’avant-guerre était motorisé par un 4 moteur cylindres de 2 413 cm3 et 30 chevaux. Récemment acquis par le musée, il entrera en restauration dès la fin du salon.

    En pleine phase de restauration, un prototype unique de Skoda 935 a quitté la République Tchèque. L’exemplaire original ayant disparu. Skoda a décidé de reconstruire le même modèle à l’identique, selon les plans d’époque. Les travaux ont commencé il y a plus de trois ans.

    C’est la première fois que cette voiture quitte les ateliers Skoda, et ce avant-même d’avoir terminé sa reconstruction. Elle est animée par un moteur 4 cylindres de 2,0 litres refroidi par eau avec une boite de vitesses Cotal à commande électromagnétique dont le fonctionnement se rapproche d’une boite de vitesses pilotée.

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    Une Skoda Superb R8 de 1938 est aussi présentée. Elle était le modèle préféré des dirigeants tchèques à la fin des années 1930 et dans les années 1940. Elle ne fut produite qu’à 275 exemplaires à cause de la seconde guerre mondiale.

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    Basée sur la Skoda 450 Octavia, la Felicia Cabriolet fut produite à plus de 14 000 exemplaires entre 1958 et 1962. Animée par un moteur 4 cylindres 1 089cm3 de 44 chevaux, elle est aujourd’hui en parfait état.

  • Rétromobile 2014 : Renault Espace

    Rétromobile 2014 : Renault Espace

    Il y a trente ans, avec l’appui de Matra, Renault tentait de proposer un modèle très novateur. L’Espace ressemble à une camionnette civilisée, faite pour transporter des passagers plutôt que des marchandises et ouvre la voie aux « Voitures à Vivre ».

    C’est la modularité qui étonne : les cinq sièges arrière peuvent être retirés et les sièges avant pivotent.  Après quelques mois à trouver sa clientèle, les commandes arrivent enfin. C’est le début d’une grande histoire.

    Au fil des générations, les lignes sont adoucies. La modularité continue de progresser et Renault installe un moteur V6 et une boîte automatique sous le capot. L’Espace monte en gamme.

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    D’autres Espace sont également présentés…

    Une étude de 1959 baptisée Renault Projet 900… Laissée de côté car trop avant-gardiste.

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    La Matra Projet P18 de 1981 prêté par le Musée Matra. Ce prototype avait servi de base à la maquette qui a été présentée en 1982 à Bernard Hanon par Philippe Guedon. Il est à l’origine du partenariat entre Matra et Renault.

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    Pièce maîtresse de la collection, le Renault Espace F1 avait été conçu pour le sixième titre de Renault en F1 avec son V10. Il avait fait une apparition au Salon de l’Automobile de Paris en 1994 et avait même servi de voiture de sécurité en F1.

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  • Citation : Louis Schweitzer

    Citation : Louis Schweitzer

    Citation de Louis Schweitzer, Français, PDG de Renault entre 1992 et 2005, « Il y a des choix qui font de la peine. Renoncer au projet W71 fut de ceux-là. Le projet Alpine W71 était séduisant à beaucoup d’égards et aurait sûrement eu ses raisons d’être en d’autres circonstances. Là, nous étions assurés de perdre beaucoup d’argent en le menant à terme. Il a fallu sacrifier le plaisir à l’essentiel. »

    Ces phrases sortent de L’Action Automobile de juillet 1993. Elles annoncent la disparition de la marque Alpine en 1995.

  • Concept Car : Dodge Razor

    Concept Car : Dodge Razor

    Au début du millénaire, les marques américaines cherchent l’inspiration dans leur passé. Chez Chrysler, on lance Dodge dans les années 1960 et on adopte le nom d’une marque de skate.

    Et voici la Dodge Razor avec un moteur 4 cylindres turbo de 2,4 litres de 250 chevaux et une boîte 6 vitesses Mercedes. Mais surtout un sacré look !

  • Comment le patron de Hyundai a échappé à la prison

    Comment le patron de Hyundai a échappé à la prison

    D’abord qualifié d’insipide sans vision réelle de l’avenir, Chung Mong Koo a porté Hyundai à la quatrième place mondiale derrière Toyota, General Motors et Volkswagen. Sa force fut de modifier l’approche de l’entreprise dans la conception de ses modèles. Mais il a aussi dû faire face à de profonds problèmes judiciaires.

    Ils étaient peu à croire en Chung Mong Koo lorsqu’il est arrivé à la tête de Hyundai Motor en 1999. Aux commandes du département après-vente du constructeur, il n’avait jamais montré de réelles qualités de manager. Lors de sa nomination, le fils de Chung Ju Yung, le fondateur du conglomérat, avait même été qualifié d’insipide par la presse économique.

    Mais il a fait preuve d’un rare talent de visionnaire. Il a forcé ses équipes à atteindre le même niveau de qualité que Toyota. Une mission accomplie qui lui a permis d’être nommé parmi les meilleurs managers de l’année 2004 selon Business Week.

    Alors que toute la stratégie de Hyundai était tournée vers les méthodes de production, il a convaincu ses équipes de travailler sur la réputation de la marque et la qualité perçue des modèles.

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    En 2006, la famille de Chung Mong Koo traverse une période très difficile. Le patron de Hyundai et ses proches sont visés par une enquête du bureau du procureur. Ils sont accusés d’avoir créé une caisse noire d’une centaine de millions d’euros. Malgré une interdiction de sortie du territoire, Chung quitte la Corée du Sud en avril.

    Il est arrêté le 28 avril et accusé de détournement de fonds et de corruption. Il est reconnu coupable le 7 février 2007 et condamné à trois ans de prison.

    Chung fait appel et il est laissé en liberté. Le 6 septembre 2007, le juge décide de suspendre la peine compte-tenu de l’énorme impact économique que l’incarcération pourrait avoir. Il la transforme en travaux d’intérêts généraux et en donation d’un milliard de dollars à des œuvres de charité.

    Le 15 août 2008, à l’occasion de la fête d’indépendance, le ministère de la justice ordonne l’annulation de toutes les charges et des sentences pour permettre à Chung Mong Koo de continuer à contribuer au développement de Hyundai Motor et de l’économie coréenne.

    Et Chung a continué de faire progresser son groupe jusqu’à entrer dans le top 50 des personnes les plus influentes de Bloomberg en 2012.

  • La Renault 5 Turbo du Giro d’Italia 1979 : la naissance d’un mythe

    La Renault 5 Turbo du Giro d’Italia 1979 : la naissance d’un mythe

    1976, le projet « 822 » est lancé chez Renault.
    1978, Renault classe ses deux R5 Alpine sur le podium du Rallye Monte-Carlo, avec Ragnotti et Fréquelin.
    1979, Renault engage une Renault 5 Turbo au Giro d’Italia, équivalent de notre Tour de France Automobile.

    Pourquoi avoir choisi le Giro d’Italia alors que de nombreuses compétitions routières sont organisées en France ?
    A cette époque, la voiture de course qu’est la Renault 5 Turbo est encore un prototype « Groupe 5 » et n’est pas encore homologuée pour la compétition en France. Récit.

    Mars 1978, les premiers tours de roues se font. Le prototype noir est emmené par Guy Fréquelin. Novembre 1978, Renault dévoile dans la presse un prototype produit à Dieppe et créé un véritable évènement pour le grand public. D’autres prototypes que cette 822-00 noire sont produits chez Alpine. C’est le prototype 822-03 qui sera engagé au Giro 1979.

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    C’est le pilote maison Guy Fréquelin qui est au volant, secondé par Jean-Marc Andrié. Après de belles performances, l’aventure italienne tourne court quand le moteur casse. C’est l’abandon. La petite Dieppoise marque tout de même les esprits face à une concurrence de haut niveau. De retour en France, s’en suivront des milliers de kilomètres d’essais et de développement, avec entre autres Alain Serpaggi au cerceau. Mais pour que cette 5 Turbo soit homologuée en compétition, la production en série est nécessaire. Le  20  mai  1980, la fabrication des Renault 5 Turbo est lancée. Les caisses sont tout d’abord ponctionnées sur la chaîne de l’usine de Flins, pour être envoyées chez le carrossier Heuliez où elles sont allongées de 5 cm, allégées et renforcées. Elles prennent enfin la route de Dieppe où l’assemblage finale se fait.

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    La 5 Turbo est alors une voiture exceptionnelle, un modèle unique avec très peu d’options et deux couleurs au choix : le Bleu Olympe avec intérieur rouge ou le Rouge Grenade avec intérieur bleu. Au final, 802 Renault 5 Turbo seront produites en 1980, alors que seuls 400 exemplaires étaient demandés par la règlementation FIA Groupe 4.

    Production lancée, la Renault 5 Turbo est homologuée en Groupe 4 en 1980. Sa première compétition officielle est alors le Tour de France Automobile 1980 où elle sera l’attraction de l’épreuve. Jean Ragnotti est au volant de la belle. S’en suivront de nombreuses victoires et titres, mais c’est une toute autre histoire…

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Swatch à l’heure automobile

    Swatch à l’heure automobile

    Et si un fabriquant de montres devenait un constructeur automobile. Nicolas Hayek, fondateur de Swatch, en a rêvé. En 1990, il annonce même que ses voitures seront commercialisés « d’ici trois à cinq ans ».

    « C’est tout à fait sérieux. D’ici trois à cinq ans, vous pourrez rouler en Swatch. » Nous sommes en janvier 1990 et Nicolas Hayek amuse le petit monde de l’industrie automobile.

    L’envie est là mais l’idée n’est pas encore arrêtée. Monsieur Swatch veut un véhicule de « très haute qualité mais de prix bas-de-gamme, écologique, réjouissant et un peu provocateur ».

    A l’aube des années 1990, Hayek confirme que le projet en est à ses « balbutiements ». Le type de moteur n’est même pas défini. Le traditionnel bloc à combustion interne semble exclu pour privilégier un moteur électrique.

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    Et le Libanais devenu Suisse annonce clairement qu’il veut le soutien de Renault, Peugeot, Volkswagen ou FIAT pour mener à bien son projet… Et « damer le pion » aux Japonais.

    Un an plus tard, les groupes français auront refusé le projet. Hayek s’associera à Volkswagen qui se retirera du défi en 1993. Un nouveau refus de General Motors et c’est le mariage avec Mercedes. La Smart est commercialisée en 1998…