Catégorie : Sport Automobile

  • Michel Vaillant de retour aux 24 Heures du Mans !

    Michel Vaillant de retour aux 24 Heures du Mans !

    C’est LA nouvelle du moment : Michel Vaillant est de retour aux 24 Heures du Mans !

    Et pas seulement. Le FIA WEC est dans la valise. En alliance avec l’équipe suisse REBELLION RACING et MOTUL, le plus célèbre des pilotes de papier revient au Mans, passant du mythe crayonné à la réalité.

    Il s’agit d’un projet tripartite : Rebellion Racing + Michel Vaillant + Motul. Nul doute qu’ensemble, ces trois entités réunies sauront faire de belles choses en cette saison 2017. A ce trio, le pneu légendaire du Mans, Dunlop, est ajouté.

    Ainsi, l’équipe Vaillante Rebellion sera présente sur la ligne de départ des 24 Heures du Mans, les 17 et 18 juin prochains. Pour cela, elle sera équipée de deux « Vaillante Rebellion » LM P2 Oreca 07.

    Aux couleurs Vaillant/Rebellion, ces deux LM P2 devraient avoir fière allure. A leur bord, nous retrouvons de solides candidats à la victoire de catégorie, face à Alpine entre autres. Au sein de la numéro 13, Mathias Bech,  Nelson Piquet Jr et le pilote amateur obligatoire en LM P2 Julien Canal se relaieront. Dans la 31, Nicolas Prost, Bruno Senna et David Heinemeier Hansson (amateur) formeront le second équipage.

    « Je suis heureux et fier de piloter une Vaillante aux 24 Heures du Mans et dans le championnat du Monde d’Endurance. Cela représente beaucoup pour moi, Michel Vaillant est une légende du sport automobile francophone. Nous allons tout faire pour faire briller les couleurs Vaillante Rebellion. »  Nicolas Prost.

    La première sortie officielle des Vaillante Rebellion se fera les 24 et 25 mars lors du Prologue du FIA WEC sur l’autodrome de Monza.

    L’arrivée de Vaillant en FIA WEC sera accompagné d’un autre évènement : l’arrivée d’un nouveau tome de Michel Vaillant, la BD. En effet, « Rébellion » sortira le 2 juin prochain. Belle histoire de timing vous me direz, pour une marque de montre.

    Michel Vaillant 24 heures du Mans 2017 Rebellion BD comics
    La couverture de Rébellion, prochaines aventures du héros de papier Michel Vaillant.

    Pour info, le calendrier du Championnat du Monde d’Endurance FIA 2017 :

    24-25 mars, Prologue WEC, Monza (Italie)
    16 avril, 6 Heures de Silverstone (Grande-Bretagne)
    6 mai, 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC (Belgique)
    17-18 juin, 24 Heures du Mans (France)
    16 juillet, 6 Heures du Nürburgring (Allemagne)
    3 septembre, 6 Heures de Mexico (Mexique)
    16 septembre, 6 Heures du Circuit des Amériques (Etats-Unis)
    15 octobre, 6 Heures de Fuji (Japon)
    5 novembre, 6 Heures de Shanghai (Chine)
    18 novembre, 6 Heures de Bahreïn (Bahreïn)

     

  • En route pour Le Mans Classic 2018 !

    En route pour Le Mans Classic 2018 !

    Hier soir, lors de la soirée Presse de Rétromobile, la société Peter Auto annonçait son programme 2017 ainsi que la date de son plus grand évènement : Le Mans Classic 2018. Co-organisé avec l’Automobile Club de l’Ouest, le grand évènement historique du Mans aura lieu les 6/7/8 juillet 2018, sur le circuit de la Sarthe.

    Pour cette année, Peter Auto lance son calendrier fort de huit évènements historiques. Ainsi, les deux pièces majeures du menu sont la 26ème édition du Tour Auto Optic 2ooo (24-30 avril) ainsi que le prestigieux Chantilly Arts & Elegance Richard Mille, qui se tiendra le 10 septembre prochain, sur le château de Chantilly.

    Six grandes compétitions sur circuits complèteront la saison, à savoir :

    • Jarama-Classic (31 mars-2 avril)
    • Spa-Classic (19-21 mai)
    • Grand Prix de l’Age d’Or (9-11 juin)
    • Monza Historic (30 juin-2 juillet)
    • Hungaroring Classic (29 septembre-1er octobre)
    • Les Dix Mille Tours du Castellet (20-22 octobre)

    De quoi encore voir de vieilles et rutilantes autos sur les pistes et routes de France et de Navarre. J’aime bien.

  • Après son retrait, Audi dévoile son R18 intime

    Après son retrait, Audi dévoile son R18 intime

    Fin octobre dernier, à la suite de l’annonce de son retrait pour 2017, Audi crée un cataclysme dans le petit monde de l’endurance. Alors comme un cadeau avant de partir, Audi Sport nous offre les clichés intimes de son R18. Du détail, de la technique, de l’aéro, de la mécanique : 26 clichés choisis de la belle d’Ingolstadt. Des clichés que nous n’aurions jamais eus si Audi était restée en endurance. J’aurais préféré ne pas avoir ces clichés.

  • Škoda au Rallye Monte-Carlo : la livrée hommage 1977-2017

    Škoda au Rallye Monte-Carlo : la livrée hommage 1977-2017

    Du 16 derniers 22 janvier 2017, Monaco ainsi que toutes les Alpes, de Gap à Sisteron seront le théâtre du Monte-Carlo, manche d’ouverture du Championnat du Monde des Rallyes FIA WRC. Là, les ténors du WRC ouvriront une nouvelle page de la réglementation WRC 2017, avec des voitures plus grosses, plus larges, plus puissantes.

    A l’échelon en dessous, en WRC2, Skoda confirme à nouveau son engagement, avec une Fabia de la catégorie R5. Se calant sur le calendrier du WRC classique, la WRC2, avec la R5, permet d’engager des autos performantes mais moins chères que les reines WRC, chose qu’a choisi de faire Skoda, avec un programme officiel.

    2017, Skoda s’engage au Monte-Carl’ avec trois Fabia R5 et une livrée atypique, reprenant celle de la 130RS, qui remportait il y a 40 ans tout juste sa catégorie. Au volant de ces Fabia, nous retrouverons le Norvégien Mikkelsen Andreas (& Jæger Anders), tout droit venu de Volkswagen, le héros tchèque Kopecký Jan (& Dresler Pavel) et l’espoir suédois Tidemand Pontus (& Andersson Jonas).

    Un joli clin d’oeil à l’histoire, pour une fois qu’un service marketing se montre compétent avec un programme sportif… D’ailleurs, toujours en lien avec la Principauté, on se rappelle aussi que la marque tchèque propose une Fabia série limitée Monte-Carlo. La Principauté parait être une constante du côté de Mlada Boleslav… :-)

    Skoda Fabia R5 - Skoda 130RS - Rallye Monte Carlo 1977 2017

    EDIT, 23 janvier 2017 : un Rallye Monte-Carlo qui s’est soldé par une victoire WRC2 pour Škoda et l’équipage Mikkelsen Andreas / Jæger Anders. Gratuluji!

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  • Citroën au Rallye Monte-Carlo : la quête de l’héritage

    Citroën au Rallye Monte-Carlo : la quête de l’héritage

    Le week-end prochain, le WRC ouvrira une nouvelle page de son histoire. En effet, la catégorie reine World Rally Car verra arriver une nouvelle génération de voitures, plus imposantes, plus puissantes, plus rapides aussi.

    Après avoir quitté le WRC pour se consacrer au WTCC, c’est le retour cette année de Citroën au haut niveau du rallye mondial. Un retour préparé nous en sommes sûrs de main de maître, tant Citroën n’a jamais réellement quitté le rallye et tant les hommes et femmes de Story savent créer, développer, une voiture de course.

    A Monaco, la marque aux chevrons alignera deux C3 WRC, confiées au Britannique Kris Meeke et au Français Stéphane Lefebvre. Le duo sera complété du troisième pilote des quatre pilotes Citroën, en la personne de Craig Breen, qui disposera d’une DS3 WRC ancienne génération.

    Pour ce retour, Citroën sera très certainement l’équipe la plus observée, son retour étant historique. Car à Monte-Carlo, Citroën connait les lieux, y étant la deuxième marque la plus titrée de l’histoire, avec 9 victoires, derrière Lancia qui en revendique 13. Sept des neufs ont d’ailleurs été remportées par l’infatigable duo Sébastien Loeb / Daniel Elena, faisant du duo l’équipage le plus titré à Monaco. Force à eux !

    De la force, c’est ce qu’il va falloir à Kris Meeke, Paul Nagle, Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau sur les routes alpines. Car il se peut que l’héritage soit lourd à porter. Suivre Loeb/Elena et leurs sept victoires, honorer les neuf victoires Citroën, faire les premiers kilomètres en course de la C3 WRC et peut en ouvrir le palmarès, voilà un sacré programme, sans oublier les quatre jours de course du rallye le plus difficile au monde. Les épaules ont intérêt à être larges, d’autant qu’avec la liste des adversaires, personne ne sera là pour enfiler les perles. M-Sport a recruté Ogier, Latvala se retrouve chez Toyota et Hyundai aligne son trio Neuville/Paddon/Sordo, annonçant là une équipe des plus hétéroclites, entre jeunesse, fougue et sagesse. Dans tous les cas, c’est sûrement Kris Meeke qui résume le mieux ce que pourrait être le millésime 2017 du Monte-Carlo, 85ème du nom :

    « On dit, à raison, que tout peut arriver au Monte-Carlo. »

    Alors, si tout peut arriver, pourquoi pas la victoire ? Cela me plairait tellement.

    Citroën au Rallye Monte-Carlo 2017 c’est en chiffres : 

    • 12 Citroën (& DS) engagées, entre les deux C3 WRC et la DS3 WRC officielles et dix C2 R2, DS3 R3, DS3 R5 privées
    • 17 spéciales totalisant 382,65 km chronométrés
    • 76 engagés dont 10 WRC génération 2017
    • 41 pneus maximum par équipage, à choisir parmi 72 enveloppes réparties en 4 types de gomme
    • 22 corps de métiers représentés au sein de l’équipe Citroën Racing : ingénieurs, mécaniciens spécialisés, motoristes, ouvreurs, météorologistes, attachés de presse, cuisiniers, chauffeurs…
    • Citroën au Monte-Carlo, c’est 9 victoires acquises entre 1959 et 2013, sur ID 19, DS 21, Xsara WRC, C4 WRC et DS3 WRC. Cela fait de la marque aux chevrons la deuxième marque le plus titrée en terres monégasques,

    Au fait ! Vous saviez qu’en 1934, Citroën engageait un bus au Rallye Monte-Carlo ? Et qu’en 1959, Coltelloni remportait le Rallye Monte-Carlo avec la Citroën DS de sa femme ? Bonne lecture et bon Monte-Carl’ !

    2013, le dernier podium en date de Citroën au Rallye Monte-Carlo, avec Loeb & Elena.
    2013, le dernier podium en date de Citroën au Rallye Monte-Carlo, avec Loeb & Elena.

     

  • Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ?

    Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ?

    Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ? Enfin… remporte sa classe, tout du moins. Car oui, Abarth et Fiat reviennent. Par la petite porte, certes, car la marque italienne n’a pas créé de WRC 2017 comme ont pu le faire les Citroën, Toyota, Ford, Hyundai et même VW. Cette fois, c’est une RGT, telle une Porsche.

    Après 91 départs en WRC, la Fiat 124 Abarth revient, après bien avoir marqué l’histoire du WRC, à une époque où Alpine, Lancia et Ford dominaient le WRC. La Fiat 124 n’a d’ailleurs pas un palmarès fantastique, hormis trois victoires en WRC : Pologne 1973 (Achim Warmbold), Portugal 1974 (Raffaele Pinto) et Portugal 1975 (Markku Alen).

    Sur cet RMC 2017, pas moins de trois Abarth 124 Rally RGT sont engagées, toutes officiellement, avec comme pilote guest-star le Français François Delecour. Associé à Doumé Savignoni, il aura la lourde tâche de mener la colonie italienne en terre alpine. Les duos italiens Fabio Andolfi & Manuel Fenoli et Gabriele Noberasco & Daniele Michi rejoignent l’équipage français. Notons qu’on a pu voir Fabio Andolfi par le passé comme pilote officiel ACI sur Peugeot 208 R2 et Hyundai i20 R5. Gabriele Noberasco a lui déjà plusieurs participations au Monte-Carlo.

    Face aux trois belles ritales engagées en RGT, nous retrouvons un habitué du Monte-Carlo, en la personne de Romain Dumas. Tout juste débarqué du Dakar, il disputera la classique sur Porsche, comme à son habitude, et sera copiloté par Gilles De Turckheim. Nul doute que le pilote officiel Porsche aura à coeur de remporter la classe RGT à Monaco mais les pilotes Abarth lui laisseront-ils la faveur ? Alors Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ? Ce serait chouette, pour le retour de Fiat en rallyes.

    fiat abarth 124 rally rallye monte carlo francois delecour
    Fiat et Abarth reviennent. Par la petite porte mais en force.

    Quelques images des essais :

    Merci à Romain Thuillier & Quentin Champion.

  • Tout savoir sur le Dakar 2017, entre Asunción et Buenos Aires !

    Tout savoir sur le Dakar 2017, entre Asunción et Buenos Aires !

    Organisé en Amérique Latine depuis 2009, la 39e édition du Dakar s’élance cette année d’un nouveau pays. Depuis le Paraguay et sa capitale Asunción et jusqu’à Buenos Aires en Argentine, 8 823 kilomètres sont au programme, dont 4 093 en secteurs sélectifs chronométrés…

    Un parcours en altitude

    D’abord organisé entre l’Europe et l’Afrique, le Dakar roule désormais en Amérique du Sud. En quittant Asunción, au niveau de la mer et avec un taux d’humidité particulièrement élevé, les concurrents entreront en Argentine en direction de Tucumán… Durant deux jours, il sera question de bien se placer sur des pistes techniques.

    La route commencera alors à s’élever vers des altitudes record. Après Jujuy, la caravane entrera en Bolivie pour une semaine à plus de 3 500 mètres. Dans l’Altiplano bolivien, il faudra braver les longues distances, le manque d’air avec un passage à 4 700 mètres d’altitude et des températures à la limite du gel.

    En direction de Tupiza, les dunes réclameront une réelle maîtrise du franchissement, tandis que les copilotes devront trouver les bons caps. Jusqu’à La Paz, les cordons de dunes allongeront les journées, qui se termineront à la lueur des phares pour les moins rapides.

    recors-dakar

    La navigation sera l’un des défis de cette édition 2017. La règlementation a évolué avec des waypoints de contrôle moins précisément indiqués sur les road-books. Les concurrents devront les valider en entrant dans un rayon de 300 mètres, sans connaître exactement les coordonnées du point choisi par les organisateurs. Pour corser le tout, le GPS ne mémorisera que le dernier kilomètre parcouru… L’objectif est de réinventer la notion de navigation, soit une promesse de casse-tête pour les copilotes.

    Arrivés sur les bords du Lac Titicaca, les rescapés feront demi-tour pour partir plein sud après une journée de repos bien mérité, à La Paz.

    Pour entamer la seconde partie du parcours, les concurrents devront affronter une étape marathon. Entre La Paz et Salta, avec une nuit dans la caserne d’Uyuni, les équipages auront pour devoir de préserver la mécanique, car aucun véhicule d’assistance ne pourra leur apporter la moindre aide à mi-parcours.

    De retour en Argentine, les températures pourront atteindre jusqu’à 50°C dans une étape de près de 1 000 kilomètres. La « Super Belén » est annoncée comme le test le plus exigeant pour les copilotes avec 98 % de hors-piste dans le secteur sélectif.

    À partir de Chilechito, les trois dernières étapes s’apparenteront à un ultime sprint. Un long passage de trial et des subtilités de navigation jusqu’à San Juan, encore des dunes sur la route de Río Cuarto et un ultime test sur l’étape 12 jusqu’à Buenos Aires, où seront désignés les vainqueurs.

    Le véhicule star : Peugeot 3008DKR

    À Asunción, le Dakar verra apparaître un nouveau véhicule au départ. Déjà testé lors du Rallye du Maroc, la Peugeot 3008 DKR – qui reprend le look du plus récent des SUV commercialisés par Peugeot – fera ses débuts en Amérique Latine.

    Éprouvé, le concept imaginé par le Team Peugeot Total il y a deux ans sert encore de base à cette Peugeot 3008 DKR. L’expérience acquise depuis le retour du Lion en rallye-raid et des dizaines de milliers de kilomètres parcourus ont permis une nouvelle évolution majeure.

    Les Peugeot 3008 DKR restent fidèles à l’idée de faire gagner un véhicule 2 roues motrices équipé d’énormes roues de 37 pouces. Le moteur, avec deux turbos, est placé en position centrale arrière. Le V6 de 3,0 litres de cylindrées développe 340 chevaux, transmis aux roues arrière par une boîte de vitesses à six rapports via une commande manuelle séquentielle.

    peugeot-3008-dkr

    Par rapport à la génération précédente, les Peugeot 3008 DKR profitent de l’expérience acquise ces derniers mois et des victoires conquises au Dakar avec Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret en janvier et au Silk Way Rally avec Cyril Despres et David Castera en juillet.

    La modification le plus visible se situe sur la carrosserie. La nouvelle machine du Team Peugeot Total reprend les codes du SUV Peugeot 3008. Elle hérite surtout d’un profond travail pour améliorer l’écoulement des flux d’air. Deux thèmes ont dicté le nouveau design : le refroidissement et l’efficience aérodynamique.

    Bruno Famin, Directeur de Peugeot Sport : « Le refroidissement est le point-clé de ces voitures. En rallye-raid, il faut des machines à refroidir. Refroidir l’air de suralimentation, l’eau, l’huile, les amortisseurs, le carburant, les calculateurs… Il est nécessaire de faire entrer de l’air, sans générer une trainée trop importante. Les vitesses atteintes en course ne sont pas négligeables. Les Peugeot 3008 DKR vont rouler à 200 km/h. Nous avons donc beaucoup travaillé sur le refroidissement et l’aérodynamique. »

    Tout aussi important que le refroidissement mécanique, celui des hommes a également été pris en compte. Si la présence d’un système de climatisation n’est pas imposée par le règlement, le Team Peugeot Total a estimé qu’il pouvait apporter un gain notable, en termes de sécurité, comme de performances. Déjà testée lors du Silk Way Rally, la climatisation a été développée pour aider les pilotes et les copilotes à résister aux records de température attendus au pied de la Cordillère des Andes.

    Pour cette édition 2017 du Dakar, le règlement impose la réduction d’un millimètre de la bride d’admission d’air par rapport au Peugeot 2008 DKR. En plus de compenser cette perte de puissance, le Team Peugeot Total a également porté ses efforts sur la facilité d’utilisation du moteur. L’objectif est d’accroître le couple disponible à bas-régime, dès que le pilote touche à la pédale d’accélérateur, sans temps de réponse, ni creux.

    Bruno Famin : « Il devient plus facile de doser l’accélération, notamment dans des conditions d’adhérence précaire. Si le pilote est dans une situation compliquée, notamment avec un risque d’enlisement, il faut que le moteur réponde immédiatement pour pouvoir sortir de ce mauvais pas. Nous avons donc travaillé sur cette facilité d’utilisation et sur la disponibilité du couple à très bas-régime. »

    L’autre point important du développement de cette Peugeot 3008 DKR concerne la suspension. Les épures et les lois d’amortissement ont été revus.

    Bruno Famin : « La voiture qui a gagné l’an passé plongeait au freinage. Il y avait d’importantes variations d’assiette. Nous avons réduit cette caractéristique en travaillant sur les épures. Pour l’amortissement, nous avons cherché de nouvelles lois. De ce côté, il n’y a pas de révolution technologique, il fallait pouvoir s’adapter aux différents types de terrain. Nous avons validé ce travail en essais, puis en course. »

    PEUGEOT 3008DKR – CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
    Moteur : V6 à 60° diesel biturbo
    Cylindrée : 3,0 litres
    Nombre de soupapes : 24
    Emplacement : central arrière
    Puissance : 340 chevaux
    Lubrifiant : Total Quartz 10W50
    Transmission : roues arrière motrices
    Boîte de vitesses : longitudinale à six rapports, commande manuelle séquentielle
    Pneumatiques : BFGoodrich 37/12,5×17

    Les équipages à suivre

    Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret sont les tenants du titre. A eux deux, ils ont gagné six Dakar dans le même habitacle. Stéphane Peterhansel compte même douze titres avec ses six succès à moto entre 1991 et 1998. D’abord sur les traces de Cyril Neveu et Hubert Auriol, le pilote Peugeot est devenu Monsieur Dakar.

    Stéphane Peterhansel : « Au départ de mon premier Dakar, j’avais l’état d’esprit du soldat qui part à la guerre, à la fois impressionné par l’inconnu et extrêmement motivé. Et j’ai rapidement pris la réalité en pleine tête lorsqu’au bout de trois jours, mon coéquipier André Malherbe a gravement chuté, au point de devenir tétraplégique. J’ai tout de suite compris que ce n’était pas une course de rigolos. C’est certainement pour ça que je n’ai jamais eu de gros bobo. L’année dernière, la victoire avait une saveur particulière parce que le programme Peugeot me tient vraiment à cœur. Je me rends compte que le Dakar a beaucoup évolué : je l’ai gagné sans GPS, puis avec les différentes technologies de navigation, en Afrique puis en Amérique du Sud, et maintenant avec Peugeot ! C’est parce que la clé de la course reste la même : l’endurance. Je pars avec l’objectif d’un 13e titre, mais nous savons tous qu’à la moindre erreur, on peut se retrouver pilote-assistant pour les autres voitures de l’équipe. »

    stephane-peterhansel

    Nasser Al-Attiyah a d’abord été copilote avant de prendre le volant. Invité par sa fédération à représenter les couleurs de son pays, il a grimpé les échelons en rallye et en rallye-raid jusqu’à s’imposer dans les catégories support du WRC, gagner deux Dakar et trois Coupes du Monde Tout-Terrain. Le médaillé de bronze de ball-trap aux JO vise un troisième titre à Buenos Aires, cette fois avec Toyota.

    Nasser Al-Attiyah : « Je me souviens de ma première course. C’était en 1989 et j’étais copilote et je n’ai pas aimé́ ça du tout. L’année suivante je me suis mis au volant d’un Nissan Patrol et j’ai commencé par disputer quelques courses au Qatar. Puis je me suis complètement arrêté entre 1995 et 2002 pour me consacrer exclusivement au tir. En février 2003, la fédération qatarienne est revenue vers moi et m’a demandé de participer au tout premier rallye du Qatar et je m’y suis imposé. Du coup j’ai fait toute la saison au Moyen-Orient. Puis est venu le Dakar en 2004. Ma deuxième place sur la course l’an dernier n’est pas une déception. Les Peugeot étaient meilleures. J’ai fait une erreur un jour et ça m’a couté la victoire. J’ai trouvé un bon compromis cette année avec Toyota. C’est une voiture qui n’a jamais remporté le Dakar et le défi est donc intéressant. La voiture marche bien et nous avons énormément travaillé avec Matthieu (Baumel). C’est évidemment bien d’avoir battu Peugeot en Espagne et au Maroc mais n’oublions pas que nous ne sommes pas une écurie d’usine et cela ne signifie pas que nous allons gagner le Dakar. »

    Nasser Al Attiyah (QAT) of Toyota Gazoo Racing SA races during stage 1 of Rally Dakar 2017 from Asuncion, Paraguay to Resistencia, Argentina on January 2, 2017.

    Aux côtés de Nasser Al-Attiyah, Giniel de Villiers est un autre ancien vainqueur du Dakar. Le seul africain du palmarès en auto n’a jamais abandonné en treize participations.

    Giniel de Villiers : « Si je devais décrire le Dakar en un mot, je dirais : aventure. Bien sûr que c’est une course énorme, mais ça reste avant tout une aventure. Humaine et extrême. Le Dakar fait bien évidemment partie de ma vie. C’est l’évènement le plus important de ma saison. Je m’y prépare pendant un an et les autres courses auxquelles je participe sont là pour que je reste aguerri. Lors de l’édition 2016, je me suis aperçu, dès les premières étapes, qu’il serait difficile de battre les Peugeot. Alors oui, il y a probablement une légère déception même si je termine sur le podium. Moi, je veux gagner. Nous avons travaillé à améliorer la voiture pendant l’année. Plus de 3000kms d’essais. La base est très bonne et nous pouvons compter sur d’énormes améliorations. C’est en tout cas la Hilux la plus rapide que je n’ai jamais piloté. Elle a démontré́ son potentiel lors du Rallye du Maroc en dominant Peugeot. L’arrivée d’Al Attiyah chez Toyota est un réel atout pour l’équipe. C’est l’homme le plus rapide qu’il y ait. Pour moi, c’est un challenge supplémentaire et ça nous oblige à hausser notre niveau. »

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    Comme Sébastien Loeb, Mikko Hirvonen a découvert le Dakar l’an passé. Comme Ari Vatanen ou Juha Kankkunen avant lui, le vice-champion du monde des rallyes vise un nouveau succès pour la Finlande. Vainqueur d’étape en 2016 et quatrième à l’arrivée, il sera l’une des plus sûres chances de MINI.

    Mikko Hirvonen : « Ce premier Dakar a été une belle expérience et je suis ravi d’avoir réussi à atteindre l’arrivée avec un bon résultat, mais j’aurais préféré́ une course plus dure avec davantage de navigation. Franchement, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’avais en tête les exploits de Vatanen et Kankunnen dans le passé mais je n’avais jamais vraiment envisagé une participation. A l’occasion de mes premiers essais avec Michel Périn, j’ai vite été convaincu. Moi je viens de la route et j’étais en quête d’autre chose, d’aventure. Je dois d’ailleurs beaucoup à Michel. Il m’a parfaitement expliqué la philosophie du rallye, me poussant à attaquer quand il le fallait et me ralentissant à d’autres moments. J’ai maintenant l’expérience d’une édition derrière moi et je sais que je dois commettre encore moins d’erreurs. J’espère faire mieux. L’objectif est de vaincre. Bien sûr, ce ne sera pas simple face à Peugeot, imbattable dans certaines conditions, mais s’il y a plus de navigation et de hors-piste, c’est possible. »

    mikko-hirvonen

    Double Champion du Monde des Rallyes, Carlos Sainz est une référence. Toujours très attendu, l’Espagnol s’est imposé une fois au Dakar en neuf participations. Membre de la Dream Team Peugeot, il est l’un des plus motivés au moment de partir d’Asunción.

    Carlos Sainz : « La saison a été beaucoup plus simple que l’an dernier car nous l’avons débutée avec une voiture qui avait déjà gagné et pas avec une voiture totalement nouvelle. Malgré cela nous avons beaucoup travaillé sur la mise au point. On a donc pu rouler en pleine tranquillité, faire un test important lors du rallye du Maroc et peaufiner encore avec une grande précision les réglages de la voiture. »

    carlos-sainz

    Nani Roma s’est ajouté à la courte liste des vainqueurs moto et auto sur le Dakar (avec Hubert Auriol et Stéphane Peterhansel). À 44 ans, il a passé la moitié de sa vie à préparer le Dakar. Comme l’an passé, il fait confiance à une Toyota Overdrive.

    Nani Roma : « Le travail préparatoire que nous avons effectué est vraiment très bon. Nous sommes donc optimistes, mais tout en restant prudents, forcément car le Dakar est une épreuve particulièrement compliquée. La vérité d’un jour, comme au Maroc récemment, n’est pas forcément celle du lendemain… il faut être humbles, même quand le travail a été bien fait dans le cadre d’une équipe puissante. J’espère vraiment que tout ira bien. »

    À l’image de Nasser Al-Attiyah, Yazeed Al-Rajhi s’est progressivement concentré sur le Dakar après avoir montré ses qualités en WRC2. Le Saoudien est l’un des plus agressifs au volant. Sa MINI promet déjà de viser quelques victoires d’étapes, si ce n’est plus…

    « J’ai débuté en course alors que j’avais 26 ans en disputant le championnat du Moyen-Orient de rallye et j’ai vite été attiré par le Dakar qui réunit les meilleurs pilotes et équipes au monde. Je garde un formidable souvenir de ma première victoire en spéciale en 2015 mais quelle déception d’avoir ensuite dû abandonner. Nous nous sommes vraiment bien préparés pour le Dakar en disputant des manches de la Coupe du monde de rallye raid et surtout en nous adaptant à une nouvelle voiture et une nouvelle équipe. Nous sommes prêts pour le combat. Chaque voiture a ses forces et ses faiblesses Je pense que pour la MINI, la robustesse et la fiabilité́ sont les meilleurs arguments. Notre objectif sur le Dakar : le podium ! »

    yazeed-alrajhi

    Vainqueur du Silk Way Rally, Cyril Despres vise lui aussi un doublé moto / auto au Dakar. Sur la plus haute marche à cinq reprises sur deux roues, il a accepté le défi de Peugeot de gagner, aussi, sur quatre roues. Il dispute donc troisième Dakar avec les DKR.

    Cyril Despres : « Le premier bilan que je peux faire depuis que je suis arrivé chez Peugeot est ultra-positif, je n’avais pas imaginé une transition aussi rapide. Je ne savais pas à quel type de résultat je pouvais m’attendre, mais dans cette inconnue, j’avais l’avantage d’intégrer une équipe incroyable : chez Peugeot il n’y a que les meilleurs et dans tous les métiers. Cela m’a permis de progresser très vite. Cette année avec David nous avons gagné le Silk Way, mais je n’oublie pas qu’il y a eu en réalité deux temps forts pour nous dans cette saison. Quelques semaines plus tard, on s’est pointé sur le Rallye du Maroc avec une bonne dose de confiance… et au bout de 12 km de course dans la 1ère étape, on loupe une note de danger et on part en tonneau ! Avec ce type d’erreur on perd toutes nos chances, alors je le prends comme une leçon. Sur le Dakar, on va faire ce qu’on sait faire, et surtout mener une course intelligente. On rentre dans le groupe de ceux qui peuvent jouer un podium, mais on a conscience du travail qu’il nous reste à faire. Après tout, Stéphane Peterhansel a mis 6 ans pour gagner en auto, Nani Roma l’a fait au bout de dix ans ! On ne va pas brûler les étapes. »

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    Être le porte-drapeau de l’Argentine lui apporte une notoriété exceptionnelle. Orlando Terranova a aussi découvert le Dakar à moto, sans s’imposer, en Afrique, avant de terminer deux fois cinquième sur quatre roues. Avec la MINI, il vise un autre grand résultat devant ses fans.

    Orlando Terranova : « Je me suis réellement bien préparé́ pour cette édition, j’ai fourni un travail physique intense. En plus, je suis très satisfait de la nouvelle Mini. Tout se présente donc bien. Surtout que nous sommes tombés d’accord avec Sven Qvandt pour choisir Andreas Schulz comme copilote. Il est très motivé pour faire un bon Dakar et il est l’un des meilleurs spécialistes de la navigation. Nous avons beaucoup roulé ensemble au Maroc et notre communication en anglais est très bonne. La voiture est très performante et j’ai été vraiment surpris sur son niveau technique. Je crois que si nous ne faisons pas d’erreurs, nous pourrons lutter pour être devant. »

    Sébastien Loeb est la plus grande star du plateau. Neuf fois Champion du Monde des Rallyes, abonné à la victoire au Rallye d’Argentine, l’Alsacien a rejoint Peugeot avec un seul objectif : inscrire son nom au palmarès d’une épreuve mythique. Il avait mené la première moitié du rallye dès sa première participation… Il revient avec beaucoup plus d’expérience.

    Sébastien Loeb : « Je garde deux images extrêmes du Dakar 2016. La première, positive, quand je fais le meilleur temps à l’arrivée de la première spéciale. Je ne m’y attendais pas du tout, je n’avais vraiment pas l’impression d’avoir roulé très fort. Et l’image négative, c’est la galère dans le sable. Là, on ne jouait plus la victoire, puisque les tonneaux, on les avait faits la veille. Donc, on se dit juste : “La galère continue.” Mais pour mon apprentissage, c’était important d’aller au bout. Le plus dur reste le hors-piste, pour Daniel comme pour moi. Il n’est jamais facile de rouler en confiance quand tu découvres différentes variétés de terrains : dunes, dunettes, broussailles, rios. Trouver le bon rythme dans ces configurations n’est pas simple. Parfois tu te dis : “Là, je peux rouler plus vite.’’ Mais s’il y a une saignée, tu te fracasses. Il faut vraiment appréhender le bon niveau d’attaque. C’est un point important sur lequel on doit bosser. Dans les dunes, on ne s’y prend pas trop mal. A priori, j’aime bien l’exercice même si je ne suis pas à l’abri de me poser en équilibre au sommet. Il faut qu’on apprenne à mieux utiliser le dégonflage des pneus. Globalement on est plutôt bien sur le plan de la vitesse. Sur le Silk Way on a ouvert la piste quasiment tous les jours, ce qui ne nous a pas vraiment aidés pour remporter des spéciales. Dans le sable, on était plutôt dans le coup et, dans le hors-piste, ce n’est plutôt pas mal non plus. Il y a encore un peu de travail : le souci n’est pas forcement la technique de franchissement des dunes, mais plutôt de savoir dire stop quand cela ne va pas et reculer au lieu d’insister. Il ne faut pas attendre d’être posé avant de faire marche arrière ou demi-tour. Les autres aussi le font. »

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    Programme Dakar 2017
    Lundi 2 janvier – Etape 1 : Asunción – Resistancia (454 km dont 39 km de spéciale)
    Mardi 3 janvier – Etape 2 : Resistancia – San Miguel de Tucumán (803 km dont 275 km de spéciale)
    Mercredi 4 janvier – Etape 3 : San Miguel de Tucumán – San Salvador de Jujuy (780 km dont 364 km de spéciale)
    Jeudi 5 janvier – Etape 4 : San Salvador de Jujuy – Tupiza (521 km dont 416 km de spéciale)
    Vendredi 6 janvier – Etape 5 : Tupiza – Oruro (692 km dont 447 km de spéciale)
    Samedi 7 janvier – Etape 6 : Oruro – La Paz (786 km dont 527 km de spéciale)
    Dimanche 8 janvier – Journée de repos
    Lundi 9 janvier – Etape 7 : La Paz – Uyuni (622 km dont 322 km de spéciale)
    Mardi 10 janvier – Etape 8 : Uyuni – Salta (892 km dont 492 km de spéciale)
    Mercredi 11 janvier – Etape 9 : Salta – Chilecito (977 km dont 406 km de spéciale)
    Jeudi 12 janvier – Etape 10 : Chilecito – San Juan (751 km dont 449 km de spéciale)
    Vendredi 13 janvier – Etape 11 : San Juan – Rió Cuarto (759 km dont 292 km de spéciale)
    Samedi 14 janvier – Etape 12 : Rió Cuarto – Buenos Aires (786 km dont 64 km de spéciale)

  • Une Porsche 911 à moteur central

    Une Porsche 911 à moteur central

    Une Porsche, une vraie Porsche 911 dont le moteur est placé entre les quatre roues… C’est du jamais vu dans une histoire vieille de plus de cinq décennies. En 2016, Porsche révolutionne sa 911 !

    Qu’il est compliqué de devoir justifier d’un patrimoine aussi fort que celui de la 911. Au moment de dévoiler la nouvelle 911 RSR, le modèle de compétition qui est amené à évoluer en Championnat du Monde d’Endurance – et donc aux 24 Heures du Mans – dans la catégorie GT, Franck Walliser a surtout dû justifier la décision de son équipe technique.

    Le patron de Porsche Motorsport a multiplié les façons de donner la même réponse… Non, la 911 n’est pas destinée à devenir un coupé à moteur central. Cette configuration est uniquement choisie pour la performance en compétition.

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    Mais comment est-ce possible lorsque l’on connait les grandes lignes de la règlementation LM GTE-Pro ? Dans l’esprit, les voitures de course doivent être dérivées d’un modèle de série commercialisé dans l’année. De Porsche à Ferrari, en passant par Aston Martin, Chevrolet et Ford, les technologies de base sont très différentes. Un dispositif d’équilibrage des performances est donc utilisé pour modifier la masse et la puissance – par l’admission d’air – de chaque véhicule.

    Pourquoi une nouvelle Porsche 911 RSR ?

    Comment expliquer que Porsche présente une nouvelle voiture avec une définition technologique aussi éloignée de son patrimoine pour à nouveau exister dans la catégorie LM GTE, que ce soit au Mans, en FIA WEC ou en IMSA ?

    La balance des performances est simplement victime de l’engagement plein des constructeurs qui cherchent – forcément – à gagner. Avec son « ancienne » 911 RSR à moteur en porte-à-faux arrière, Porsche ne pouvait plus concurrencer une Ford GT pensée d’abord pour la compétition ou une Ferrari 488 GTE dont les pilotes ont compté les secondes en début d’année avant de frapper un grand coup lors des qualifications des 24 Heures du Mans…

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    Voilà pourquoi Porsche profite des largesses d’un règlement qui se voulait ouvert, mais équitable, pour produire sa première 911 à moteur central arrière.

  • Tesla et l’Electric GT Championship arrivent en 2017

    Tesla et l’Electric GT Championship arrivent en 2017

    A la suite de la Formula E, c’est au tour de l’Electric GT Championship de bousculer les codes du sport automobile. Cette fois, c’est la Tesla Model S P85+ qui sert de base à cette nouvelle compétition mêlant le GT et l’électrique. Les essais ont eu lieu dernièrement sur les tracés de Barcelona et du Castellet. En quelques points, découverte de cette nouvelle formule.

    Autonomie

    Avec une seule batterie, les essais réalisés ont permis de parcourir 87 kilomètres sur le circuit Paul Ricard, avec Heinz-Harald Frentzen au volant de la Model S tandis qu’à Barcelone, 70 kilomètres ont été parcourus avec une charge. Sur le circuit catalan, c’est le pilote Pirelli Guillaume Meura et Agustin Paya, Directeur Sportif et technique de Electric GT qu’on retrouvait au volant de la belle américaine.

    Pneumatiques

    Après trois jours d’essais, c’était pas moins de 93 tours parcourus et 520 kilomètres qu’avait couvert l’équipe. L’objectif principal était là de développer les pneumatiques Pirelli, qui équiperont la formule l’an prochaine. Notons que c’est Michelin qui équipe exclusivement la Formula E.

    Agustin Paya : “Tout le monde a été impressionné par les premières performances de la Tesla Model S. J’ai fait 37 tours à bord de la voiture et elle était très bien en piste. Au cours des trois journées nous n’avons rencontré aucun problème et la fiabilité est très impressionnante. La dégradation des pneumatiques a été exactement conforme à ce que nous attendions et désormais nous allons faire d’autres essais fin novembre. »

    A quand en course ?

    Révélé à Ibiza le 27 septembre dernier, l’Electric GT Championship sera disputé dès 2017. Au volant de Tesla Model S, dix équipages et vingt pilotes seront au départ des circuits Paul Ricard, Barcelona-Catalunya, Zandvoort, Estoril et Nürburgring. Trois meeting auront lieu au USA, hors championnat.

    Fiche technique 

    Moteur placé à l’arrière
    Puissance environ 416 chevaux
    Couple 600 Nm
    0 à 100 km en 3 secondes
    Vitesse de pointe limitée à 220 kmh
    Longueur 5,07m ; Largeur 2,307m ; Empattement 2,98m
    Poids (pilote inclus) 1625 kg minimum
    Châssis aluminium Tesla Motors
    Moteur asynchrone à induction triphasé
    Pack de batteries lithium-ion 85 kWh – 534 kg

    Plus d’informations

    http://www.electricgt.co

    En images 

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    Tesla Model S, Electric GT Championship
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    Tesla Model S, Electric GT Championship
  • Les plus belles photos de la saison 2016 du WRC

    Les plus belles photos de la saison 2016 du WRC

    WRC.com, un magnifique site sur lequel j’ai oeuvré entre 2002 et 2014, organise une consultation pour distribuer ses WRC Awards en cette fin de saison 2016. C’est l’occasion de nous arrêter sur la catégorie photographie de l’année. Quatre de nos amis y participent !

    Pour voter, vous n’avez plus que quelques heures, rendez-vous sur cette page.

    J’ai demandé à nos quatre photographes de nous raconter leur photo…

    Bastien Baudin (Page Facebook)

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    14 Khalid Al Qassimi, Chris Pattersson, DS3 WRC, action during the 2016 WRC World Rally Car Championship, Finland rally from July 29 to 31, at Jyvaskyla, Finland – Photo Bastien Baudin / DPPI

    C’était le dernier reportage d’une série – sans repasser par la case départ – qui avait commencé près de deux mois plus tôt. Je revenais tout juste du Silk Way Rally et, même si je connaissais bien le Rallye de Finlande, j’avais un peu l’impression de vivre quelque chose de nouveau…

    Il n’y a peut-être pas de rapport entre notre traversée de la route de la soie par le désert de Gobi et l’inattendue domination de Kris Meeke et de son équipe sur les Volkswagen, mais ce fut donc relativement normal pour moi.

    C’était le vendredi, premier jour de course, où l’on est arrivé au lac. On, car je partageais la voiture pour la journée avec Sarah Vessely, de l’équipe adverse. Je travaillais pour DPPI et elle était là pour Mcklein. Ici, de toute façon, arriver seul ou à deux n’aurait rien changé. Même si nous étions arrivés tôt, il y avait déjà quelques photographes présents et beaucoup d’autres nous ont rejoints.

    À ce moment-là, il devenait clair que j’allais tenter de faire une image différente. J’ai donc commencé par photographier les « premiers » cadré serré en vitesse lente à l’entrée du lac. Puis, au fur et à mesure, je me suis déplacé autour du lac en cadrant naturellement de plus en plus large. L’avantage avec cette technique, c’est qu’il n’y a aucune post production ou recadrage à faire sur l’image, une fois faite, il suffit de la légender et de l’envoyer !

    Romain Thuillier (Page Facebook)

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    Cette photo a été prise non loin de la fin de la Power Stage du Rallye de Finlande, Oittila. Vu en reconnaissances le mardi, cet endroit ne nous avait pas fait forte impression : les tournesols semblaient en piteux état, totalement fanés, et il ne s’agissait que d’une simple portion de ligne droite en montée. Bref, pas de quoi s’enflammer.

    À l’issue des reconnaissances, le plan du dimanche était donc d’aller sur l’autre spéciale de la boucle, la première de la matinée. Le dimanche venu, après avoir dormi en moyenne 3 heures par nuit sur les 3 premiers jours du rallye, nous avons changé de plan pour gagner 30 précieuses minutes de sommeil supplémentaires !

    Nous nous sommes retrouvés sans grande conviction sur ces deux derniers kilomètres de la Power Stage. Sauf que cette fois-ci, le soleil semblait bien vouloir pointer le bout de son nez et les fleurs de tournesol étaient ouvertes. Il ne manquait plus qu’un drapeau finlandais et de cette pancarte « Oittila, the village of happy people » déposés par le villageois du coin pour compléter à merveille et de manière si inattendue l’ambiance hippie de l’endroit !

    Tous les ingrédients étaient là pour une composition « au millimètre ». Même si les autos passaient très vite à cet endroit et la fenêtre de tir était très étroite, la rafale à 12 images/sec du Nikon D5, emprunté sur ce rallye, faisait des merveilles ! Il ne restait plus qu’à figer suffisamment le mouvement grâce à une vitesse d’obturation élevée pour rassembler le tout dans le même cadre et repartir satisfait d’avoir ramené une image originale tout en ayant gagné 30 minutes de sommeil !

    Vincent Thuillier (Page Facebook)

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    Thierry Neuville / Nicolas Gilsoul, Hyundai i20 WRC, Rallye du Portugal 2016

    La spéciale de Marao est un spot incontournable du rallye du Portugal, notamment avec ce fameux enchainement étroit entre d’immenses rochers. Cette chicane naturelle a été tant de fois photographiée, au détriment du panorama spectaculaire qui s’offre à nous, du haut de cette montagne. J’ai donc décidé de chercher un cadrage un peu différent, plus en amont de la fameuse chicane.

    Après quelques dizaines de minutes d’escalade et de contorsion entre les rochers, je trouve ce « perchoir de pierre », abrité du vent puissant et glacial. Le surplomb de la route donne un point de vue habituellement réservé aux photographes utilisant une perche. La brume dans la vallée complète parfaitement la scène. Je peux profiter du spectacle offert par les pilotes pour négocier le long gauche rapide qui les amène jusqu’à nous…

    Sarah Vessely (Page Facebook)

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    Kris Meeke / Paul Nagle, Citroën DS3 WRC, Rallye de Finlande 2016

    En arrivant sur place avec des collègues français, on découvre que le point stop a été aménagé façon F1 par le promoteur. Le podium est au-dessus de la voiture et sauf à prendre de la hauteur, on aura une rambarde en plein milieu de l’image. Bien sûr, les gars de la TV ont un élévateur, mais pas nous.

    Avec les frères Thuillier, on remarque un photographe sur le toit d’une petite maison rouge. Ça pourrait le faire… Je me risque à demander, et bingo, le mec me dit de monter, qu’il y a une échelle. On se retrouve à 7 ou 8 sur le petit toit. On cherche un peu les longerons, histoire de ne pas se casser la figure.

    Kris arrive, l’équipage monte sur le capot pour célébrer la victoire. J’ai le temps d’alterner 40mm et 70-200mm, et une intuition me dit de rester soudée sur Kris. Bam, deuxième bingo de la journée : le mec nous fait un saut d’un mètre en l’air. Forcément, d’un coup, le podium pour la TV qui s’est déroulé juste après est devenu beaucoup moins intéressant…

  • Signatech-Alpine remporte le Trophée LMP2 FIA WEC 2016

    Signatech-Alpine remporte le Trophée LMP2 FIA WEC 2016

    Je vous l’accorde, j’ai un peu de retard sur cette news, mais je me devais d’en parler.

    Au soir des 6h des Shanghai, les membres de la petite équipe Signatech-Alpine affichaient tous un sourire certain : l’équipe venait de remporter le Trophée Endurance FIA LMP2. Un titre acquis de la plus belle des façons, avec pas moins de 4 victoires sur les neuf possibles : Spa-Francorchamps, Nürburgring, Austin Circuit of the Americas et la plus symbolique de toutes : les 24 heures du Mans.

    Au volant de l’Alpine A460 numéro 36, Nicolas Lapierre (FRA), Gustavo Menezes (USA), Stéphane Richelmi (MON) ont donc su apporter à la marque dieppoise son premier titre mondial en endurance, tandis que le titre précédent ce millésime 2016 n’est plus ni moins que le titre de Champion du monde des rallyes 1973, titre constructeur. C’était avec la Berlinette A110 1800 Groupe 4, tout un symbole…

    Ce week-end, Alpine disputera la dernière manche du FIA WEC, à Bahreïn. Vers une nouvelle victoire ? Et un nouveau marché commercial ? Peut être bien. Les clients du Moyen-Orient étant friands de belles mécaniques…

    Notons que deux pilotes Alpine seront testés lors des Rookie Test d’après meeting bahreïni : Gustavo Menezes (USA) testera la Porsche 919 Hybrid tandis que Paul-Loup Chatin (FRA) sera au volant de l’Audi R18. Le Francilien sera donc le dernier pilote à prendre officiellement le volant de la belle Allemande… 2017 sera véritablement une année nouvelle, d’autant que les nouvelles LMP2 arriveront. Plus puissantes, plus rapides. Vivement 2017 !

    Alpine Signatech champion FIA WEC LMP2

  • The 24 Hour War, la guerre des 24 Heures.

    The 24 Hour War, la guerre des 24 Heures.

    The 24 Hour War, la guerre des 24 Heures : quelle bataille, quelle guerre illustrerait les mieux les 24 heures du Mans ?

    La rivalité Ford / Ferrari au Mans est l’une des plus célèbres de l’histoire de compétition automobile. Elle débute en 1963 quand Henry Ford II tente d’acheter Ferrari pour sauver l’image de la Ford Motor Company, terrassée par General Motors et sa Corvette, en piste comme en concessions. Après des mois de négociations, Enzo Ferrari refuse la transaction, empêchant ainsi Ford de jouer placé dans ce qu’il aimait plus que tout : la compétition. Furieux, Henry Ford II s’est alors juré de construire la voiture de course qui détrônerait Ferrari : la Ford GT 40.

    Le documentaire nous raconte ainsi cette époque folle de l’endurance. Une époque durant laquelle chaque pilote savait qu’il pourrait mourir au volant de sa voiture. Produit par ChassyMedia, ce film promet d’être un formidable recueil d’images d’époque et de témoignages contemporains. Au cœur des archives et interviews, on retrouve un casting hors normes : Henry Ford III, Edsel Ford II, Piero Ferrari, Mario Andretti, Dan Gurney, David Hobbs, Bob Bondurant, Pete Brock, John Surtees, Mauro Forghieri. Rien que cela. Le trailer est à découvrir ici. Sortie prévue ce mois.

     

    L'affiche de the 24 Hour War
    L’affiche de the 24 Hour War