Chaque année, la passion automobile mondiale converge vers une petite ville de la Sarthe. Nous sommes le 14 juin 2014, la vingt-quatrième de l’année. Fernando Alonso donnera le départ des 24 Heures du Mans dès 15h00. Mais cette épreuve est aussi historique que contemporaine. Voici 91 années d’histoire résumés en quelques photos.
Catégorie : Sport Automobile
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La folie des 24 Heures du Mans
Il paraît qu’il existe trois courses automobiles qui surpassent toutes les autres… Trois courses aux styles très différents qui permettent de vivre pleinement ce qu’est la course automobile sur un circuit. Parmi ces trois rendez-vous incontournables chaque année, il y en a un en France : les 24 Heures du Mans !
Trois courses résument l’essence du sport automobile : le Grand Prix de Monaco de F1, les 500 Miles d’Indianapolis (qui se déroulent le même week-end !) et les 24 Heures du Mans.
J’avoue que j’ai ne suis jamais allé à l’Indy 500… J’ai pu découvrir le Grand Prix de Monaco ces deux dernières années… Mais l’événement et les à-côtés surpassent la passion du sport automobile. La vraie passion de la compétition, je la retrouve aux 24 Heures du Mans.
Vers le sommet d’un cycle
Le développement de l’engagement des constructeurs en sport automobile a créé des cycles. En F1, en rallye et en endurance, les équipes officielles arrivent, gagnent ou perdent, et s’en vont. Chaque catégorie connaît un âge d’or puis une période de disette. En endurance, donc aux 24 Heures du Mans, l’âge d’or commence !
Il y a eu l’ère Audi… Les duels Audi / Peugeot, Audi / Toyota. Cette année, l’arrivée de Porsche et l’annonce de la participation de Nissan en 2015 font du double tour d’horloge un événement incontournable du sport auto.
Ça, c’est sur le papier… Sur le terrain, les 24 Heures du Mans sont bien plus qu’une simple course. Un circuit de plus 13 kilomètres, 250 000 spectateurs, un paddock grand comme un centre commercial régional, des terrains de camping qui reconstituent notre petite planète. Je pourrais en écrire un livre mais il faut se balader derrière les stands, voir le défilé des voitures de spectateurs plus ou moins bariolées, sentir (et sentir) l’ambiance, voir passer des LM P1-H ultra-technologiques et écouter des sons qui ne se ressemblent pas d’une voiture à une autre.
Il faut juste vivre les 24 Heures du Mans, une fois… ça suffit pour être atteint et vouloir revenir chaque année !
Je vous laisse… Les qualifications reprennent ce soir ;)
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Photos : Grand Prix de Monaco F1 de 2010 à 2014
Fin de notre série de 85 ans d’histoire du Grand Prix de Monaco avec cette sixième galerie géante tirée des inépuisables archives de Getty Images. Voici les dernières courses, de 2010 aux qualifications de 2014 !
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Une F1 tombe dans le port de Monaco
Quatre ans après la création du Championnat du Monde de Formule Un, Lancia alignait sa première monoplace à la conquête du titre. En 1954, l’œuvre de Vittorio Jano menée par le Champion du Monde Alberto Ascari faisait ses débuts et semblait être la seule à pouvoir contester la suprématie de Mercedes. Elle fut aussi celle qui termina au fond du port lors du Grand Prix de Monaco 1955 !
Ceux qui connaissent le dispositif mis en place aujourd’hui pour accueillir un Grand Prix dans les rues de Monaco ne doivent pas comprendre comment une monoplace peut finir dans le port.
Mais dans les années 50, la ville ne se transformait pas encore en circuit. A l’époque, les rues faisaient office de tracé urbain. En 1955, Juan Manuel Fangio et Mercedes affrontent Lancia et Alberto Ascari. Durant les qualifications du Grand Prix de Monaco, les deux pilotes signent le même temps (1’41’’1).
Fangio et Ascari sont cote à cote au moment du départ. L’Argentin était contraint à l’abandon à cause d’un problème mécanique alors que l’Italien sortait de la piste et plongeait dans le port.
Ascari parvenait à se détacher et à quitter sa monoplace pour regagner la terre ferme avec l’aide des hommes-grenouilles.
Quatre jours plus tard, alors que les médecins lui demandaient de se remettre de ses blessures, il se tuait lors d’essais à Monza avec Ferrari. Avant la fin du mois, Lancia annonçait son retrait de la compétition. Les six Lancia D50 déjà produites étaient livrées à Ferrari qui récupérait également les 50 millions de lires promis par FIAT.
Les Lancia D50 devenaient des Ferrari 8CL. A son bord, Juan Manuel Fangio remportait son quatrième titre mondial en 1956.
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Photos : Grand Prix de Monaco F1 de 2000 à 2009
La séance qualificative de la 72e édition du Grand Prix de Monaco vient de débuter dans les rues de la Principauté… C’est l’occasion de se replonger dans l’histoire de cette épreuve à part pour le Championnat du Monde de Formule 1 avec le quatrième épisode de notre série : de 2000 à 2009.
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Photos : Grand Prix de Monaco F1 de 1990 à 1999
Suite de notre grande semaine historique autour des multiples éditions du Grand Prix de Monaco de F1 depuis 1929. Terminons le millénaire avec les années 1990 !
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Photos : Grand Prix de Monaco F1 de 1980 à 1989
Troisième épisode de notre série historique sur le Grand Prix de Monaco de F1 à travers les archives de Getty Images. Cette fois, nous traversons les années 1980…
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Photos : Grand Prix de Monaco F1 de 1970 à 1979
Suite de l’album photos du Grand Prix de Monaco de F1 depuis la toute première édition. Après les quarante premières années, nous traversons les années 1970 dans un environnement de plus en plus glamour et sur un circuit qui commence à être sécurisé !
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Photos : Grand Prix de Monaco F1 de 1929 à 1969
C’est une grande semaine pour le sport automobile. Comme chaque année, le Grand Prix de Monaco de F1 et l’Indy 500 vont se disputer le même dimanche. Durant quelques jours, nous vous proposons de revivre 85 ans de Grand Prix de Monaco en quelques centaines de photos tirées des archives de Getty Images !
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BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers
Voilà un titre bien loin de nos habitudes. Pas de triplette sujet-verbe-complément, c’est bien rare chez AUTOcult.fr. Si je peux aujourd’hui me permettre cela c’est que le jeu en vaut la chandelle. L’excuse est toute trouvée. Chacun des éléments composants ce titre vaut son voisin de phrase.
1988, Patrick Snijers a tout juste 30 ans. Il est alors pilote officiel d’un cigarettier belge rouge et blanc. A l’époque, le sport automobile est fabuleux vecteur de communication. L’industrie du tabac est rentable et le sport automobile écrit une des plus belles pages de son histoire. Au volant de la fantastique BMW M3 groupe A, Patrick Snijers dispute et remporte cette année là le Manx Rally. Ce rallye, au parcours atypique, rapide et très vallonné, est alors un des grands rendez-vous du Championnat d’Europe des Rallyes, auquel le Belge participe.
BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers. Retour durant quelques minutes sur cette manche disputée sur l’île de Man. Appréciez la danse de la BMW M3…
Patrick Snijers en quelques titres :
- Champion d’Europe des rallyes: 1994
- Septuple champion de Belgique des rallyes: 1983, 1984,1985,1988, 1991, 1993, et 1994
- Champion des Pays-Bas des rallyes: 1993
- Triple vice-champion d’Europe des rallyes: 1986, 1987, et 1993
- Vice-champion de Belgique des rallyes: 2003
- 3e du championnat d’Europe des rallyes: 1991.
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Audi en rallyes : les 10 dates clés (ou un peu plus)
Audi en rallye : les dix dates clés (et un peu plus) qui ont compté pour le constructeur aux quatre anneaux. De la première voiture de course, aux titres mondiaux, en passant par la création d’Audi Sport.
1965. La marque Audi renait de ses cendres. 1969, elle fusionne à Auto Union et NSU.
1973. Audi lance sa première voiture de course : l’Audi 80 GT.
1976. Audi fabrique son premier moteur 5 cylindres. En 1979, le turbo arrive. Ces deux technologies seront la base du programme sportif Rallyes d’Audi.
1978. Le département Audi Sport est créé. Dans la foulée, l’Audi 80 Quattro fait ses premiers essais lors du Rallye d’Allemagne.
1979. Première victoire en rallye d’une Audi : l’Audi 80 GT gagne le Rallye de Trifels (Allemagne, équipage Walter Smolej i Klaus Hopfe).
1981. Audi engage ses quattro avec le Finlandais Hannu Mikkola et la Française Michèle Mouton. C’est une page du sport automobile qui s’écrit lors du premier rallye de la saison, le Monte-Carlo. Le résultat final n’est pas au rendez-vous mais les performances sont bien présentes, Mikkola a d’ailleurs rattrapé en course le concurrent le précédent d’une minute. 1981 est aussi l’année d’une autre grande première pour Audi. Michèle Mouton, au volant de l’Audi quattro groupe 4 remporte le Rallye San Remo, comptant pour le Championnat du Monde des Rallyes. Elle reste à cette heure la seule femme ayant une victoire WRC à son palmarès.
1982. Audi est championne du monde des rallyes, titre constructeurs, avec ses pilotes Hannu Mikkola et Michele Mouton. Cette dernière manque de peu le titre quand elle termine à 12 points de Walter Rohrl, engagé par une autre marque allemande : Opel. Rohrl passera d’ailleurs l’année suivante chez Audi.
1983 marque l’avènement du groupe B. La saison débute avec la Quattro A1 puis lors du Tour de Corse, l’A2 apparaît. Cinq victoires marqueront 1983 : Suède, Portugal, Argentine, Finlande, Grande-Bretagne.
1984. Audi est à nouveau championne du monde des rallyes, titre constructeurs. Son pilote Stig Blomqvist remporte le titre pilotes, devant son coéquipier Audi. La marque aux anneaux est LA référence de ce millésime 1984.
1985. La bataille fait rage entre Audi et Peugeot. La marque française sort vainqueur du duel quand elle remporte les deux titres avec Timo Salonen et le titre constructeur. Audi place tout de même ses pilotes Stig Blomqvist et Hannu Mikkola aux deuxième et troisième place. L’Audi Quattro S1, avec son pare-choc avant et aileron arrière surdimensionnés marque tous les esprits.
1986 sonne le glas du groupe B pour Audi. Suite au terrifiant accident du rallye du Portugal, dans lequel Audi n’est pas concerné, la marque se retire du WRC avant la fin de saison. Toute la caravane du WRC en sort choquée.
1987. L’Audi 200 quattro est la nouvelle arme du constructeur allemand. Engagée en groupe A suite à la disparition du groupe B, cette dernière remporte le difficile Safari Rally Kenya. Audi rebondira tout de même à Pikes Peak, remportant la classique états-unienne avec la Quattro S1. Walter Rohrl sera d’ailleurs le premier pilote à descendre sous la barre des 11 minutes.
Mais fin des années 80 le rallye n’est plus au goût du jour chez Audi, qui stoppe ses programmes officiels. La marque aux quatre anneaux se concentre alors sur le DTM. S’en suivront 3 titres constructeurs, 9 titres pilotes en DTM puis de nombreuses victoires au 24 Heures du Mans. C’est une toute autre histoire…
Quelques chiffres :
Rallyes disputés : 58
Nombres de départs WRC : 135
Abandons : 54
Victoires : 24, dont celle de Michèle Mouton et Fabrizia Pons, la seule féminine à l’heure actuelle.
Deuxièmes places : 24
Troisièmes places : 23
Podiums : 71
Victoires de spéciales : 1073 -

Fêtons le retour de Porsche au Mans !
Audi domine le palmarès des 24 Heures du Mans avec 12 victoires lors des 14 dernières éditions ? Mais pour les vrais fans de l’épreuve sarthoise, le constructeur réellement emblématique de l’Endurance reste Porsche.
S’il n’est pas (encore) possible de s’installer au volant d’une 919 Hybrid comme Romain Dumas ou Mark Webber, vous pouvez toujours essayer un stage de pilotage Porsche sur circuit à bord d’une Cayman S ou d’une 997 GT3 RS en vous remémorant les grandes victoires de Porsche dans la Sarthe.
Entre 1970 et 1998, Porsche a remporté les 24 Heures du Mans à 16 reprises. L’histoire a commencé avec l’extraordinaire 917K et son moteur V12 de 580 chevaux. Elle a permis à la marque allemande de s’imposer pour la première fois en 1970. L’année suivante, avec Helmut Marko (désormais responsable du sport automobile pour Red Bull) et Gijs van Lennep, Porsche a même battu le record de distance sur 24 Heures. Record qui a tenu jusqu’en 2010 !
Dix autres victoires, dont quatre avec Jacky Ickx et Derek Bell, étaient acquises entre 1976 et 1987. Point commun des 936, 935, 956 et 962C qui se sont succédées au palmarès : elles disposaient toutes d’un moteur à six cylindres à plat. Marque de fabrique.
La même Porsche 962C allait encore s’illustrer en 1994 sous le nom Porsche Dauer 962 Le Mans. En profitant d’une interprétation assez libre du règlement, Jochen Dauer a fait homologuer sa propre Porsche 962 pour pouvoir l’engager sur la classique mancelle en catégorie GT1. De quoi battre les prototypes présentés par Toyota !
Les deux victoires suivantes de Porsche, jusqu’ici, ont été conquises au détriment de Porsche… Alors que l’équipe officielle engageait des 911 GT1, c’est Joest Racing qui s’imposait en 1996 et 1997 avec des Porsche WSC-95.
L’équipe de Reinhold Joest avait récupéré un projet abandonné par Porsche. Le constructeur de Stuttgart avait acheté un châssis de Jaguar XJR-14 à Tom Walkinshaw Racing pour préparer un engagement en IMSA. Les promoteurs américains ayant modifié le règlement du championnat pour éviter l’arrivée d’une équipe officielle comme Porsche, la TWR WSC-95 flanquée du moteur Type-935 (conçu vingt ans avant) a été cédée à Joest Racing.
L’équipe privée s’est alors attelée à modifier la voiture pour se conformer au règlement LM P1 et à en construire une seconde. Porsche a accepté d’apporter son soutien au projet en facturant soigneusement chaque intervention. Ça s’est surtout payé par une défaite en 1996 (une 911 GT1 deuxième derrière la Porsche WSC-95) et des abandons en 1997 alors que Joest s’imposait à nouveau.
En 1998, Porsche prenait enfin sa revanche avec un doublé de ses 911 GT1. Depuis, Zuffenhausen n’a plus jamais envoyé de voiture pour jouer la victoire au classement général. Rendez-vous le 14 juin !


















