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  • L’Union européenne reste le premier exportateur mondial de véhicules

    L’Union européenne reste le premier exportateur mondial de véhicules

    Selon l’ACEA, l’Union européenne a exporté 5,5 millions de voitures en 2022. Malgré une forte croissance des exportations de la Chine, l’Union européenne reste, de manière significative, le premier exportateur mondial de véhicules automobiles.

    Cependant, on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une illusion d’optique due à un effet Brexit (car désormais les véhicules envoyés au Royaume-Uni sont considérés comme des exportations). Sur les 5,5 millions exportés par l’Union européenne, un peu plus d’1 million sont destinés au Royaume-Uni, qui ne fait plus partie de l’Union européenne. Si on les soustrait, les exportations de l’Union européenne restent, à environ 4 millions d’unités, loin devant la Chine et le Japon. Une autre analyse consiste à considérer l’Europe au sens large, en tenant compte de l’ancien périmètre de l’Union européenne (UE actuelle + Royaume-Uni). Dans ce cas, l’entité reste également le premier exportateur mondial, avec 4,65 millions de voitures exportées en 2022 (= exportations UE + exportations UK hors UE).

    Les exportations automobiles chinoises, stables entre 2010 et 2020, ont bondi à partir de 2021, en partie du fait de la volonté de plusieurs constructeurs automobiles chinois d’attaquer le marché européen (200 000 ventes en Europe en 2022 contre 85 000 en 2021 et 36 000 en 2020), sur d’autre part la décision de fabriquer en Chine des modèles européens ou américains exportés dans le monde entier, et enfin les conséquences du départ des constructeurs européens et de Russie, qui a ouvert un boulevard aux constructeurs chinois (125 000 ventes en Russie en 2022 contre à 115 000 en 2021 et 57 000 en 2020). Le volume des exportations automobiles chinoises est ainsi passé de 450 000 unités en 2015 à 760 000 en 2020, 1 614 000 en 2021 et 2 529 000 en 2022. Selon les chiffres du premier trimestre 2023 (1 142 000 unités), près de 3,5 millions d’automobiles devraient être exportées. de Chine cette année dans son ensemble.

    Par rapport au Japon, l’un des premiers exportateurs mondiaux d’automobiles, la Chine est restée en retrait jusqu’en 2022. Au premier trimestre 2023, la Chine est très proche du Japon (1 167 000 unités).

  • Le vrai Seat est l’usine de Martorell

    Le vrai Seat est l’usine de Martorell

    Devenue marque par la force des choses, Seat a d’abord été un constructeur de modèles de FIAT étudiés à Turin, avant d’entrer dans le giron de Volkswagen. L’émancipation de Cupra et les incertitudes du marché forcent Wayne Griffiths – patron de Seat et Cupra – à se recentrer sur les actifs catalans : il faut sauver Martorell.

    Pendant des années, l’avenir de Seat a été entouré d’un halo d’incertitude. L’absence d’annonces de nouveaux modèles et le manque d’alternatives purement électriques ont alimenté les craintes quant à son avenir et celui des emplois de l’usine de Martorell. Le président de Seat et PDG de Cupra, Wayne Griffiths, est convaincu que l’usine de Martorell disposera d’une deuxième plate-forme pour véhicules électriques qui permettra de maintenir le niveau d’emploi, même s’il reste encore du travail à faire pour y parvenir.

    Lors de l’événement de présentation de la nouvelle Cupra Tavascan, Wayne Griffiths a fait passer ses messages. Comme le montrent les prévisions partagées par l’exécutif, l’avenir le plus immédiat de Seat est assuré. L’amélioration des chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs ainsi que des commandes le garantissent. Mais en mettant l’accent plus loin, la guerre contre la pollution dans le secteur automobile interpelle la marque.

    Avec Seat prévoyant d’investir dans la mobilité alternative aux voitures particulières et seulement deux petits modèles purement électriques prévus pour ses lignes de production (la Cupra UrbanRebel, commercialisée en 2025, et la Volkswagen ID. 2all), l’accent est mis sur l’avenir de l’usine de Martorell. Griffiths en est conscient et estime que la solution consiste à attirer une deuxième plate-forme électrique dans l’usine. Comme révélé par El Pais, la possibilité de la produire à Martorell est en cours de discussion au sein du groupe Volkswagen. Les syndicats ont averti que sans cela, la perte d’emplois serait inévitable. « A partir de 2030, nous avons besoin de cette plate-forme », a admis Griffiths.

    « Je suis une personne optimiste et je vais me battre avec mon équipe pour y parvenir. Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain et, sans aucun doute, nous devons continuer à travailler là-dessus. L’important est que nous puissions démontrer que nous réussissons, non seulement dans les ventes, mais aussi dans la préparation et dans notre capacité de planification. Jamais auparavant nous n’avions été mieux préparés après l’arrivée de l’usine de batteries à Sagunto. Mais si vous voulez fabriquer plus de voitures électriques en Espagne, vous devez d’abord les vendre. Et cela ne se produit pas. Et l’Espagne est à la traine en Europe dans les ventes de voitures électriques », a-t-il déploré.

    Griffiths fera confiance à Cupra, une marque particulièrement axée sur les modèles électriques, pour porter financièrement Seat. Déjà, l’an passé, Cupra a contribué à 40 % du chiffre d’affaires total de Seat, contribuant ainsi à atteindre la deuxième meilleure année de l’histoire pour l’entreprise. « De toute évidence, notre objectif chez Seat consiste désormais à conduire Cupra et à préparer l’électrification de Martorell. Je sais ce que signifie Seat pour le pays, j’en suis très conscient, mais mon défi est de transformer cette entreprise et de lui donner un avenir meilleur avec Cupra, avec l’électrification et la mobilité », a conclu Griffiths.

    Le premier des tournants pour Seat se situe dès 2025, date à laquelle devrait en principe entrer en vigueur la nouvelle réglementation de réduction de la pollution Euro 7. Avec un système de contrôle plus strict et des exigences qui frappent particulièrement les petits véhicules abordables, Griffiths lie la fabrication des voitures Seat à la manière et à la durée dans lesquelles la réglementation est finalement mise en œuvre, avec la possibilité que la production soit suspendue.

    « Nous espérons que le bon sens prévaudra et qu’il y aura un report jusqu’en 2027 qui nous permettra de continuer à fabriquer les voitures. Nous sommes intéressés par le respect des règles Euro 7, mais elles doivent avoir un sens. Vous ne pouvez pas fabriquer de petites voitures aussi chères. Notre estimation est que pour certaines voitures, cela rendrait le prix prohibitif, voire impossible sur certains modèles », a-t-il déclaré.

    Mais même avec ce report, ce qu’il se passerait en 2027 reste en suspens. De la rencontre avec Griffiths, la conclusion est tirée que l’avenir de Seat et les quelque 100 000 emplois qu’il génère au total en Espagne sur l’ensemble du territoire la chaîne de valeur, selon le gestionnaire lui-même, dépend en grande partie de Cupra et de la capacité d’attirer plus de produits à Martorell.

    Cupra, qui a commencé comme une version de l’Ibiza en 1996, est devenue en 2018 une marque propre incluse au sein de Seat qui, dans une tournure des événements à part entière, s’est imposée comme son pari principal. Centrée sur un marché plus premium que Seat lui-même, dédiée à l’électrification et au caractère sportif, depuis son lancement officiel il y a cinq ans, elle a vendu plus de 300 000 voitures et est devenue la marque à la croissance la plus rapide en Europe. « Avec un nombre record de plus de 46 000 unités vendues au premier trimestre 2023, Cupra dope la rentabilité de Seat », communique l’entreprise.

    Dans les différences entre Seat et Cupra, outre l’électrification dans la gamme de la seconde, le bon accueil de Cupra au-delà des frontières nationales se démarque. Griffiths a commenté que, d’ici 2030, ce serait « l’une des rares marques espagnoles à avoir une véritable présence mondiale ». Ses marchés sont principalement l’Allemagne, l’Espagne, la Turquie et le Mexique. Parmi les plans futurs, est de le lancer aux États-Unis.

    En ce qui concerne les voitures, Cupra a aujourd’hui quatre modèles de véhicules et, contrairement à Seat, il en a déjà trois autres prévus. Parmi celles qu’elle fabrique aujourd’hui, deux, la Formentor et la Cupra León, sont produites à Martorell. La Cupra Born est fabriquée en Allemagne et la Cupra Ateca en République tchèque. Entre 2024 et 2025, elle prévoit de lancer la Terramar, qui sera fabriquée en Hongrie, l’Urban Rebel, une petite voiture électrique conçue pour la ville qui fera également escale à Martorell et, enfin, la Cupra Tavascan, fabriquée dans la province chinoise. d’Anhui.

    Lorsqu’on lui a demandé si Seat aura de nouveaux modèles, Griffiths a répondu qu’il y en aura, mais il a ensuite précisé que la Seat du futur ne ressemblera guère à ce qui a été connu jusqu’à présent, en se concentrant sur d’autres formes de mobilité au-delà des voitures. « Seat a un rôle à jouer pour que les jeunes entrent en mobilité. Seat offrira une réponse à ces jeunes qui ne veulent pas seulement des voitures pour leur mobilité. C’est pourquoi je pense que c’était un succès de présenter Mo et ses projets à deux roues », a estimé le président de la marque.

    Source : El Pais

  • Volkswagen est le premier groupe automobile mondial devant Stellantis

    Volkswagen est le premier groupe automobile mondial devant Stellantis

    Et si la course aux volumes n’était plus l’alpha et l’omega des groupes automobiles ? Et si la bonne santé de l’industrie ne se résumait plus à compter le nombre d’immatriculations, mais à réellement suivre les comptes financiers ? En mettant un peu de perspective sur les chiffres, Volkswagen se place en tête des constructeurs automobiles (occidentaux) devant Stellantis. Toyota, premier en termes de volumes, n’est même pas sur le podium au classement du résultat d’exploitation.

    EY (qui désigne l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited) a publié un article sur les résultats des groupes automobiles en mettant en avant l’augmentation des chiffres d’affaires et des bénéfices. Les volumes ont pourtant reculé de 3 % sur l’ensemble de l’année.

    Et c’est là tout l’intérêt de ces chiffres. Certains groupes continuent la course aux volumes en osant renier sur les marges, tandis que d’autres acceptent de moins vendre, pour mieux vendre.

    En termes de chiffre d’affaires, Volkswagen (279 milliards d’euros) pointe en tête, devant Toyota (258), Stellantis (179), Ford (150) et Mercedes (150).

    Notez bien que ce classement prend en compte les compositions réelles des groupes automobiles. Comme dans les formes juridiques et la composition actionnariale des entreprises, Nissan, Renault et Mitsubishi sont trois entités différentes et Hyundai et Kia sont aussi séparés (Hyundai ne possédant directement que 33 % de Kia).

    Mais, au-delà du chiffre d’affaires, c’est le résultat d’exploitation qui s’avère marquant pour juger de la puissance d’un groupe et de sa réussite.

    Volkswagen (22 milliards d’euros) est ici aussi leader devant Stellantis (21), Mercedes (20), Toyota (18) et BMW (13).

    Voici le classement publié par EY :

    Volkswagen 22,124 milliards d’euros
    Stellantis 21,045 milliards d’euros
    Mercedes-Benz 20,458 milliards d’euros
    Toyota 18,591 milliards d’euros
    BMW 13,999 milliards d’euros
    Tesla 12,998 milliards d’euros
    General Motors 11,421 milliards d’euros
    Ford 7,294 milliards d’euros
    Hyundai 7,233 milliards d’euros
    Honda 6,774 milliards d’euros
    Kia 5,327 milliards d’euros
    Nissan 2,509 milliards d’euros
    Suzuki 2,262 milliards d’euros
    Renault 2,216 milliards d’euros
    Mitsubishi 1,343 milliards d’euros
    Mazda 1,101 milliards d’euros

    Source : EY

  • Audi TT : 25 ans d’une icône du design automobile

    Audi TT : 25 ans d’une icône du design automobile

    Depuis son apparition en 1995 sous la forme d’un concept car, l’Audi TT a marqué l’histoire du design automobile avec ses lignes épurées et son caractère sportif. A l’occasion de son quart de siècle, le coupé emblématique de la marque aux anneaux fait l’objet de plusieurs éditions spéciales, avant de tirer sa révérence.

    C’est au salon automobile de Francfort, en 1995, que le public découvre pour la première fois l’Audi TT Coupé concept. Une révélation. Avec sa silhouette compacte, ses formes géométriques et ses empattements prononcés, le prototype séduit par son style novateur et audacieux. Inspiré par le mouvement artistique du Bauhaus, le TT est l’œuvre du designer Freeman Thomas, qui a voulu créer une voiture « pure et simple ».

    Le nom de TT provient du modèle NSU Prinz TT, une voiture sportive produite dans les années 1960 par la marque NSU, absorbée par Audi en 1977. Le nom de TT fait référence à la course moto Tourist Trophy qui a lieu sur l’île de Man, où NSU avait remporté plusieurs victoires dans les années 1950.

    Trois ans plus tard, en 1998, le concept car devient réalité. L’Audi TT entre en production avec très peu de modifications par rapport au modèle original. Le succès est immédiat. Le coupé allemand s’impose comme l’une des conceptions de voitures les plus influentes de tous les temps, saluée par la critique et plébiscitée par le public. Disponible en version coupé ou roadster, le TT offre des performances de haut niveau, grâce à ses différentes motorisations et transmissions, dont la plus puissante est le TT RS, équipé d’un moteur à 5 cylindres 2.5 TFSI de 400 chevaux et d’une transmission quattro.

    Au fil des années, le TT connaît trois générations successives, qui apportent des évolutions techniques et esthétiques, mais sans jamais renier son identité distinctive et son caractère sportif. Le design du TT se fait plus dynamique, plus affûté, plus moderne, tout en conservant les éléments clés qui ont fait sa renommée : la calandre trapézoïdale, les arches latérales, l’aileron arrière.

    Pour célébrer le quart de siècle du TT, Audi a lancé plusieurs éditions spéciales, qui rendent hommage à l’histoire et au succès du coupé iconique. L’iconic edition, basée sur le TT RS et limitée à 100 unités dans le monde, dont 10 pour la France, se distingue par sa couleur gris Nardo, ses éléments aérodynamiques noirs et ses touches de jaune dans l’habitacle. La final edition, proposée au Royaume-Uni avec un équipement enrichi et des touches de design exclusives, se décline en rouge Tango Red, blanc Glacier ou gris Chronos.

    Mais ces éditions spéciales sont aussi un signe que le TT s’apprête à tirer sa révérence après 25 ans d’histoire. En effet, Audi a annoncé que le coupé emblématique ne serait pas renouvelé dans le futur, car la marque souhaite se concentrer sur les modèles électriques et hybrides. Une décision qui attriste les fans du TT, qui restera dans les mémoires comme une icône du design automobile.

    Freeman Thomas : le père du design du TT

    Freeman Thomas est un designer américain né en 1957. Fils d’un militaire américain et d’une mère allemande, il voyage beaucoup en Europe pendant son enfance et se passionne pour les voitures. Après avoir servi dans l’armée de l’air américaine, il intègre l’Art Center College of Design de Pasadena en Californie, où il obtient son diplôme en design industriel. Il commence sa carrière chez Porsche, où il travaille sur les projets 959 et 965. Il devient ensuite consultant indépendant, journaliste et enseignant. En 1991, il rejoint le studio de design avancé de Volkswagen en Californie, dirigé par J Mays. C’est là qu’il crée le concept car de la Volkswagen New Beetle, une réinterprétation moderne de la Coccinelle originale. Il conçoit également le concept car de l’Audi TT, qui deviendra un coupé puis un roadster produit en série. Ces deux modèles sont considérés comme des icônes du design automobile des années 1990. En 1999, il rejoint DaimlerChrysler comme vice-président du design avancé, puis comme directeur du Pacifica Advanced Design Center. Il supervise la création de plusieurs concepts cars et modèles de production pour les marques Chrysler, Dodge et Jeep. Il participe notamment au design de la Chrysler 300, de la Dodge Magnum et de la Dodge Charger. En 2005, il rejoint Ford comme directeur du design stratégique pour l’Amérique du Nord. Il est responsable du développement des stratégies de design et des concepts cars pour les marques Ford, Lincoln et Mercury. En 2020, il rachète une partie de Meyers Manx pour faire revivre un buggy sur base de Volkswagen en mode 100 % électrique.

  • La guerre des prix des voitures électriques éclate en Chine

    La guerre des prix des voitures électriques éclate en Chine

    Une guerre des prix acharnée a éclaté sur le plus grand marché automobile du monde : en mars, la coentreprise chinoise de Volkswagen a réduit de 18 % les prix de ses voitures électriques ID.3. Changan Automobile, l’un des constructeurs automobiles chinois appartenant à l’État, a offert des remises en espèces d’environ 3 000 euros, des crédits de recharge gratuits et d’autres incitations pour ses véhicules électriques. BYD, le plus grand fabricant de véhicules électriques du pays, a dévoilé une deuxième série de démarques en un mois pour certains de ses anciens modèles…

    Au milieu de la chute des ventes d’automobiles, les marques automobiles cherchent à rester compétitives, offrant des cadeaux aux concessionnaires et des remises importantes. Plus de 40 constructeurs automobiles ont offert cette année des réductions sur les véhicules électriques et à essence en Chine. Les remises se sont élevées à l’équivalent de plusieurs centaines d’euros pour les modèles les moins chers et à des dizaines de milliers d’euros pour les offres haut de gamme.

    « La sévérité de ce cycle de baisses de prix est quelque chose que je n’ai jamais vu », a déclaré Tu Le, directeur général du cabinet de conseil de Pékin Sino Auto Insights au New York Times.

    La concurrence a déstabilisé ce qui était un pilier au cours des dernières années, alors même que des mesures strictes contre la pandémie ont secoué l’économie chinoise et sapé les efforts du Parti communiste chinois pour instaurer la confiance.h

    Les ventes de voitures en Chine ont chuté de 13 % au cours des trois premiers mois de 2023. Les ventes d’automobiles traditionnelles ont notablement chuté, tandis que la croissance des véhicules électriques a ralenti, selon l’Association chinoise des voitures de tourisme.

    Le marché chinois des véhicules électriques a connu une croissance rapide depuis 2020 – doublant ses ventes l’année dernière – soutenu en partie par les subventions gouvernementales. Lorsque ce programme a expiré en décembre après 13 ans d’activité, la concurrence s’est intensifiée pour attirer des acheteurs dans un segment déjà encombré du marché.

    Dans le même temps, les constructeurs automobiles traditionnels se démènent pour réduire les stocks avant que des normes nationales d’émissions plus strictes à partir de juillet ne rendent difficile la vente de véhicules à moteur diesel et à essence.

    Un marché déjà nerveux a commencé à monter en flèche en janvier lorsque Tesla a baissé ses prix en Chine pour la deuxième fois en trois mois. D’autres fabricants se sont sentis obligés de faire de même.

    Ce mois-ci, Wang Chuanfu, PDG de BYD, a proposé que le gouvernement prolonge les exonérations fiscales, qui réduisent le coût d’achat des véhicules électriques, jusqu’en 2025 au lieu de les laisser expirer cette année. Et la Chambre de commerce des concessionnaires automobiles chinois a publié le mois dernier un article appelant à un report de six mois des nouvelles normes d’émissions.

    Les baisses de prix ne se limitent pas à la Chine. Tesla a également baissé ses prix aux États-Unis et en Europe, et ses concurrents ont emboîté le pas. Mais l’intensité de la concurrence reflète la réalité selon laquelle la Chine n’est pas seulement le plus grand marché pour les véhicules électriques, mais aussi le plus compétitif.

    Les constructeurs automobiles nationaux établis et les start-ups locales, soutenus par les politiques de Pékin encourageant la croissance des véhicules à énergie nouvelle, ont inondé le secteur, attirés par une opportunité unique en une génération de renverser l’équilibre des pouvoirs dans l’industrie automobile. Il existe environ 300 fabricants nationaux de véhicules électriques en Chine.

    Didi, le premier service de covoiturage en Chine, a développé une voiture électrique avec BYD exclusivement pour ses conducteurs. Xiaomi, un fabricant de smartphones, a annoncé son intention de lancer une voiture électrique l’année prochaine. Même Evergrande, le promoteur immobilier en crise, construisait des véhicules électriques, même si ces plans sont compromis en raison de ses problèmes d’endettement.

    La Chine est le premier marché pour les voitures électriques, et il y a été vendu plus l’an dernier que dans le reste du monde. Les constructeurs automobiles étrangers voient un besoin urgent de s’implanter en Chine pour développer le savoir-faire et l’échelle de fabrication nécessaires pour être compétitifs à l’échelle mondiale.

    Cui Dongshu, secrétaire général de l’Association chinoise des voitures de tourisme, a déclaré que la guerre des prix « se poursuivra certainement » en raison de l’importance de produire des véhicules électriques en grande quantité. « En fin de compte, les entreprises avec de petites ventes ou une technologie médiocre seront facilement éliminées », a déclaré M. Cui.

    Les constructeurs automobiles et les concessionnaires mettent désormais tout en œuvre pour les clients. Certains concessionnaires proposent des vacances gratuites ou des bouteilles de parfum en échange d’essais routiers.

    Le mois dernier, une affiche promotionnelle d’un concessionnaire Toyota de la ville de Shenzhen a généré un buzz en ligne, en annonçant une berline à essence gratuite pour l’achat d’un bZ4X… Mais qui serait une fausse information.

    Comme les smartphones

    Il existe des similitudes entre le marché mousseux des véhicules électriques en Chine et les premiers jours du boom des smartphones, lorsqu’un nouveau produit technologique a attiré des dizaines de nouveaux venus pour se bousculer avec des marques étrangères établies.

    En 2015, il y avait plus de 100 fabricants chinois de smartphones – un nombre qui a été considérablement réduit à quatre principales marques nationales et à Apple. De nombreuses marques non chinoises, telles que Samsung Electronics, autrefois leader de la téléphonie mobile en Chine, sont à peine visibles.

    Zhu Jiangming, président-directeur général du fabricant chinois de véhicules électriques Leapmotor, a déclaré avoir vu une autre similitude. Il s’attend à ce que les prix des voitures électriques baissent plus rapidement que les voitures traditionnelles car, comme les fabricants de smartphones, les fabricants de véhicules électriques bénéficieront de la baisse des prix des composants et de l’amélioration des fonctionnalités.

    Il est possible, a déclaré M. Zhu, qu’un véhicule électrique moyen à haut de gamme en Chine puisse se vendre environ 7 000 dollars en 10 ans. Le prix moyen d’une voiture électrique en Chine est déjà nettement inférieur à celui du reste du monde, autour de 35 000 dollars contre 60 000 dollars en Europe et 70 000 dollars aux États-Unis.

    William Li, directeur général de Nio, l’une des principales sociétés chinoises de véhicules électriques, a déclaré qu’il prévoyait de maintenir Nio à l’écart de la guerre des prix, qu’il a qualifiée de « malsaine et non durable ». Pour les constructeurs automobiles traditionnels à essence, « la réduction des prix est leur dernier recours pour tenter de s’assurer une part de marché », a-t-il déclaré dans un communiqué.

    Certains dirigeants craignent que les consommateurs ne s’habituent à attendre les baisses de prix. La China Automobile Dealers Association a déclaré le mois dernier que le trafic piétonnier vers les concessionnaires avait grimpé en flèche après les démarques, mais que les commandes avaient diminué.

    Leapmotor et Li Auto ont cherché à assurer les acheteurs potentiels avec une offre de garantie pour combler la différence si la société baissait les prix ou offrait des remises en espèces dans les 90 prochains jours…

    Source : New York Times

  • Comment choisir son stage de pilotage en formule Renault ?

    Comment choisir son stage de pilotage en formule Renault ?

    Vous rêvez de prendre le volant d’une voiture de sport sur un circuit et de vivre une expérience de conduite mémorable ? Le stage de pilotage est exactement ce qu’il vous faut. Formule, prix, véhicule, circuit, aucun stage de conduite ne se ressemble. Qu’il s’agisse d’un cadeau ou non, bien choisir peut devenir un vrai casse-tête.

    L’expérience vous tente ? Découvrez nos conseils et avis pour bien choisir son stage de pilotage en formule Renault.

    Qu’est-ce qu’un stage de pilotage ?

    Durant un stage de pilotage, vous serez au volant de la voiture de sport de votre choix. Avant de parcourir la piste à toute allure, vous recevrez un briefing avec un instructeur chevronné qui vous donnera les consignes de sécurité et quelques astuces de pilotage.

    Seul ou accompagné d’un copilote, vous pourrez ensuite expérimenter les sensations fortes que procure la conduite d’un bolide. Après votre session de pilotage, vous aurez l’opportunité de débriefer votre expérience avec le moniteur.

    Qu’est-ce qu’une formule Renault 2.0 ?

    La Renault FR 2.0 est une monoplace offrant un rapport poids/puissance supérieur aux voitures de type GT et aux Formule 3 école. Sa coque 100 % carbone assure à la fois sécurité et performance grâce à sa solidité et sa rigidité. Conçue selon la philosophie de la Formule 1, elle a été pilotée par les plus grands pilotes automobiles de F1, tels qu’Olivier Panis, Kimi Räikkönen ou encore Lewis Hamilton.

    Chacune des 8 Formule Renault 2.0 de CD-Sport est dotée d’un moteur 4 cylindres de 16 soupapes de 1 998 cm³ pour une puissance maximale de 200 ch. Avec un poids de seulement 490 kg, cette voiture peut atteindre une vitesse de pointe impressionnante de 250 km/h.

    Comment choisir le bon stage de pilotage en formule Renault 2.0 ?

    Choisir son circuit de pilotage

    La sélection d’un circuit de pilotage dépend totalement du profil du pilote stagiaire. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte comme la distance avec votre domicile ainsi que le tracé.

    Là où les passionnés de drift apprécieront les circuits avec des virages et des courbes, ceux qui préfèrent la puissance et les cylindrées élevées auront tout intérêt à choisir les grandes lignes droites pour pleinement profiter de la puissance du moteur.

    Vous pouvez profiter d’un stage en Formule Renault sur 8 circuits mythiques du territoire français, dont :

    • La piste de la Ferté Gaucher en région parisienne : accessible à tous les profils et d’une longueur de 3,5 km, ce circuit date de 2009 et figure parmi les plus récents en France.
    • Les circuits de Nogaro et d’Albi : situés dans le sud-ouest de la France, à proximité de Toulouse, Pau et Mont-de-Marsan, ces deux circuits mythiques sont très appréciés par les pilotes amateurs comme les plus aguerris. La piste de Nogaro possède une ligne droite de 800 m. Le circuit d’Albi offre un tracé sinueux avec des courbes, des chicanes et deux lignes droites pour des frissons garantis.
    • Le circuit de Haute-Saintonge : situé à La Genétouze en Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine, et homologué pour les voitures comme les motos, il dispose en plus d’une piste de karting. Avec une longueur de 2,2 km et une largeur de 11 à 15 mètres, ce circuit est réputé pour être l’un des plus rapides de France.

    Choisir le nombre de tours à effectuer

    Notez que chaque stage de pilotage offre un moment inédit avec un nombre de tours qui varie alors considérablement, allant de quelques tours à plusieurs dizaines.

    Ainsi, prenez en compte que certaines voitures ou circuits nécessitent un temps d’adaptation plus long, quelques tours supplémentaires sont conseillés.

    Choisir les options de son stage pilotage

    Certains stages de pilotage offrent des options supplémentaires, facultatives ou non. Vous pouvez ainsi retrouver des options du type :

    • Caméra embarquée pour graver ce souvenir à jamais et en faire profiter vos proches.
    • Pass accompagnateur VIP, où un proche du pilote a accès aux voies de sécurités avec les moniteurs tout au long de la journée de stage.
    • Rachat partiel de franchise pour un stage plus serein, elle permet de réduire considérablement votre franchise en cas de casse sur la monoplace lors d’une sortie de piste.
    • Coaching, pour atteindre encore plus vite vos objectifs sur la piste et améliorer vos performances. Des coachs diplômés BPJEPS vous accompagnent et corrigent votre technique de pilotage.

    Bien faire attention à la qualité de l’accompagnement

    Pour profiter au maximum de votre cours de pilotage, renseignez-vous en amont sur l’équipe encadrante. Vérifiez que les instructeurs sont des professionnels qualifiés et expérimentés, capables de fournir des conseils adaptés à votre niveau de pilotage.

    Si besoin, privilégiez les stages en petits groupes qui facilitent l’interaction avec l’instructeur et fournissent une expérience de course plus personnalisée.

    L’expérience de pilotage sur circuit est une occasion unique pour les amateurs de sport automobile de ressentir l’adrénaline de la vitesse en toute sécurité. Que vous soyez débutant ou pilote chevronné, une école de pilotage vous fournit un programme sur mesure pour vous aider à améliorer vos compétences de conduite.

    Le pilotage sur circuit peut être une activité passionnante à partager avec vos amis et votre famille, ou même une idée de cadeau originale pour un anniversaire ou une occasion spéciale. Les baptêmes en voiture de course peuvent également être une option pour ceux qui souhaitent simplement profiter de la conduite à grande vitesse sans avoir à piloter eux-mêmes.

  • Lancia, la nouvelle ère électrique démarre avec le Pu+Ra HPE

    Lancia, la nouvelle ère électrique démarre avec le Pu+Ra HPE

    Au Musée des sciences et de la technologie de Milan, le PDG de Lancia Luca Napolitano déclare : « Notre histoire part de deux valeurs, l’innovation et le design intemporel ».

    C’est la voiture que tout le monde attendait. Lancia est de retour avec une vision futuriste et très moderne de l’automobile. « Le manifeste de la marque pour les dix prochaines années », explique Luca Napolitano, PDG de la marque italienne qui dévoile enfin Pu+Ra HPE. Ce concept qui, dès le nom, incarne ses essences : 100 % électrique, design et performance. Oui, car HPE signifie High Performance Electric pour une voiture à la fois éco-durable, passionnante et avancée.

    Le nouveau concept incarne pleinement les principes du langage de conception innovant, pur et radical de Lancia, dans lequel les volumes des nouvelles voitures naissent de l’intersection de formes élémentaires et emblématiques, telles que le cercle et le triangle, combinées à des détails éclectiques. Pu+Ra HPE devient ainsi une expression du design italien intemporel, avec une approche durable et innovante qui va au-delà du langage automobile typique. Dans la lignée de ce que fait DS Automobiles côté français.

    Ce n’est pas un hasard si Lancia a choisi la Semaine du Design de Milan et le Musée de la Science et de la Technologie pour se montrer au grand public. « Notre histoire commence ici et part de deux valeurs fondamentales : l’innovation et le design intemporel : « deux valeurs qui nous distinguent et nous donnent la possibilité de voyager dans le temps. Un goût unique et tout italien pour l’élégance », raconte Napolitano. Pu+Ra HPE est un coupé quatre places, capable de parcourir, avec le plein d’énergie, environ 700 km.

    Le dialogue continu entre le passé et l’avenir s’exprime avec les lignes latérales fluides qui descendent vers l’arrière en référence à l’Aurelia et à la Flaminia et avec un design épuré, fait d’aérodynamique, de durabilité et de fluidité des volumes. Sur le côté se détache le nouveau logo Lancia, expression des nouveaux codes graphiques de la marque et qui réinterprète tous les éléments historiques de la marque (le volant, le drapeau, le bouclier, la lance et le lettrage), en les réinterprétant dans un clé moderne. Le dialogue entre passé et futur se poursuit à l’arrière, où l’on retrouve les feux arrière ronds, qui s’inspirent de l’âme la plus brutale et radicale de la marque, avec une référence claire à la légendaire Lancia Stratos. La face avant représente une réinterprétation de la calandre historique Lancia,

    Le toit circulaire innovant permet une large vue panoramique, avec une référence claire aux éléments architecturaux typiques du nouveau design Lancia. La lunette arrière montre une autre référence à la Lancia Beta HPE des années 70, avec des lignes horizontales enveloppantes qui reproposent la structure du pare-soleil vénitien dans une touche contemporaine. Le grand vitrage fait de la lumière naturelle le protagoniste, se référant au concept de « sentiment de maison ».

    L’habitacle Lancia Pu+Ra HPE est un véritable salon, de sorte que l’expérience à bord pour le conducteur et les passagers est non seulement confortable, mais peut également suggérer le confort de la maison. Les matériaux précieux des intérieurs ont été créés en collaboration avec Cassina, une autre excellence du « made in Italy ». En fait, le concept recrée un espace éclectique inspiré du design d’intérieur, l’atmosphère des maisons contemporaines, une architecture fluide, avec une grande attention aux détails, dans une composition globale de formes pures.

    La Lancia Pu+Ra HPE n’est que la première d’une longue série de voitures qui sont sur le point de voir le jour. En fait, les débuts de la nouvelle Ypsilon sont attendus en 2024, qui sera disponible en version hybride et zéro émission ; deux ans plus tard, ce sera au tour de la Gamma et en 2028, la nouvelle Delta arrivera. A partir de ce moment, Lancia ne produira que des voitures électriques, abandonnant définitivement les moteurs à combustion interne.

    Source : La Repubblica

  • L’offre aux Russes qui gène l’Allemagne

    L’offre aux Russes qui gène l’Allemagne

    Siegfried Wolf, membre du conseil d’administration de Porsche SE, veut reconstruire le secteur automobile russe sanctionné par la guerre en utilisant le savoir-faire allemand d’entreprises telles que Volkswagen. Il a même présenté son plan dans une lettre adressée directement à Vladimir Poutine, en demandant une ligne de crédit de 660 millions d’euros.

    Siegfried Wolf a besoin de 60 milliards de roubles (660 millions d’euros). Il veut utiliser cette somme pour sauver l’industrie automobile russe, avec des projets de production locale d’au moins 270 000 véhicules par an.

    L’entrepreneur autrichien a directement présenté ce plan en janvier au président russe Vladimir Poutine. Sa lettre de trois pages, que le média allemand DER SPIEGEL a consultée, commence par les mots : « Cher Vladimir Vladimirovitch ! » La guerre en Ukraine avait commencé quasiment quinze ans auparavant.

    « Dans les conditions difficiles d’aujourd’hui », écrit Wolf dans la lettre, en soulignant la pénurie de voitures en Russie, ce « nouveau projet d’investissement pour relancer la production de véhicules de tourisme » pourrait « résoudre ce problème ». Wolf veut le mettre en œuvre avec le groupe GAZ, l’un des principaux constructeurs automobiles russes. Pour y arriver, il exige les 60 milliards de roubles qu’il demande à Poutine, sans équivoque. Pour le projet, Wolf veut utiliser deux usines dont la production est suspendue depuis le printemps 2022, dont une usine à Kalouga, au sud-ouest de Moscou, qui appartient au constructeur automobile allemand VW.

    DER SPIEGEL cite Volkswagen, mais…

    L’entrepreneur autrichien se vante dans la lettre qu’un « accord de principe avec la direction générale de Volkswagen » a déjà été conclu, et que d’ici mars, au plus tard, la décision sera « enfin approuvée par le conseil de surveillance de la société » avant de la clôturer avec, « respectueusement vôtre. » Dans la lettre, Wolf se décrit comme un « investisseur de renommée mondiale qui a beaucoup fait pour promouvoir le développement de l’industrie automobile russe ». C’est en fait une affirmation vraie.

    Wolf est en effet probablement l’un des représentants les plus puissants de l’industrie automobile européenne. Il siège aux conseils de surveillance de l’équipementier automobile allemand Schaeffler et de Porsche SE, la holding d’un milliard de dollars des familles Porsche et Piëch, qui contrôle Volkswagen. Ce qui a rendu Wolf si précieux pour les entreprises au fil des ans, c’est le fait qu’il est considéré comme une porte d’entrée vers la Russie. Peu d’autres chefs d’entreprise du monde germanophone ont le genre de contacts qu’il a en Russie, avec des chefs d’entreprises et des oligarques – et avec le président Vladimir Poutine.

    Pendant de nombreuses années, Wolf a occupé divers postes de direction au sein de l’empire de l’oligarque Oleg Deripaska, notamment en tant que membre du conseil de surveillance du groupe russe GAZ jusqu’à la fin de 2022. Il détient toujours environ 10 % des actions de la société. Là où les choses deviennent troubles pour Wolf, c’est qu’il est un partenaire commercial de longue date de l’ancien propriétaire de GAZ, Deripaska, qui figure désormais sur des listes de sanctions maintenues par les États-Unis et l’Union européenne. Mais plutôt que d’éviter la Russie comme la plupart des entreprises occidentales, Wolf souhaite étendre ses activités dans le pays.

    Un Autrichien très implanté en Russie

    Il a déjà presque un contrat dans le sac : les opérations russes de Schaeffler. En décembre, le groupe multinational d’équipementiers automobiles, basé à Herzogenrauch dans l’État allemand de Bavière, a choisi la société russe PromAvtoKonsalt de Wolf pour racheter ses activités russes. Wolf pourra finaliser l’acquisition dès que l’approbation russe aura été fournie.

    C’est une bonne affaire, peut-être aussi pour Poutine. Selon les informations obtenues par DER SPIEGEL, l’usine Schaeffler qu’il est en train d’acheter pourrait être utilisée pour soutenir la production de la gamme de véhicules Sadko de GAZ. Le camion cargo est également utilisé par l’armée russe pour transporter des troupes et du matériel.

    Mais Wolf a eu plus de mal avec VW. Contrairement à ce qu’il laisse entendre dans sa lettre à Poutine, la société basée à Wolfsburg est plus que réticente. Début mars, VW a décidé que l’usine de Kalouga devait être transférée à Avilon, un concessionnaire automobile russe. Quelques jours plus tard, un tribunal de Nizhny Novgorod a saisi les actifs de Volkswagen en Russie à la demande du groupe GAZ. Était-ce un acte de vengeance visant à rendre plus difficile pour l’entreprise de vendre à d’autres ?

    Dans tous les cas, les pratiques commerciales de Wolf soulèvent des questions : comment un membre de plusieurs conseils de surveillance en Europe et quelqu’un ayant des liens privilégiés avec l’industrie allemande peut-il continuer à maintenir des liens aussi étroits avec Poutine ? Et de quel côté est-il, de toute façon, dans le conflit entre Volkswagen et le groupe russe GAZ ?

    L’ascension fulgurante de Siegfried Wolf

    Il est facile de sous-estimer Siegfried Wolf. Avec son accent doux, le fils de fermiers de l’est de la Styrie en Autriche peut sembler assez terre-à-terre. Il apparaît comme un gars jovial dans sa veste de sport et sa casquette de baseball lors des rallyes de voitures classiques auxquels il aime participer.

    Mais Wolf, qui a une formation d’outilleur, a vécu une ascension fulgurante. Il a précédemment été PDG de l’équipementier automobile austro-canadien Magna avant de rejoindre l’empire de l’oligarque Deripaska en 2010, où il a occupé le poste de président jusqu’en 2019. L’Autrichien a transformé GAZ en un partenaire important pour des sociétés internationales comme Volkswagen et Mercedes, offrant un empreinte mondiale de l’entreprise. Cela a également fait de lui une figure intéressante pour Poutine, qui attache depuis des années une grande importance à avoir une industrie automobile nationale forte. En 2014, Wolf a décrit sa relation avec Poutine dans une interview avec le journal autrichien Kleine Zeitung comme « très respectueuse ». Le journal a rapporté que Wolf avait déclaré que le président russe était un « homme très, très, très correct » après que Poutine ait décidé d’annexer la Crimée. Wolf a déclaré que le « leadership » de Poutine est quelque chose qui lui manque « dans une large mesure » dans l’UE. En 2016, Poutine a décerné à l’homme d’affaires autrichien bien connecté « l’Ordre de l’amitié », une prestigieuse récompense russe.

    Au fil des ans, cependant, la connexion avec la Russie est devenue de plus en plus sensible pour Wolf. En 2018, son partenaire commercial Deripaska a atterri sur la liste des sanctions américaines. Entre autres allégations déposées par Washington, l’oligarque a blanchi de l’argent pour Poutine par l’intermédiaire du groupe GAZ. En réponse aux questions soumises par DER SPIEGEL, Deripaska a déclaré que « les mensonges périmés non fondés ne peuvent pas devenir la vérité, quelle que soit la fréquence à laquelle les médias les répètent ». En février, l’UE a placé une filiale de GAZ sur sa liste de sanctions qui aurait fourni à l’armée russe des véhicules utilisés dans la guerre en Ukraine. On ne sait toujours pas à qui appartient exactement le groupe. Deripaska a déclaré qu’il avait depuis « abandonné le contrôle de l’entreprise ».

    Malgré ses contacts douteux, Wolf veut ne laisser planer aucun doute sur son intégrité politique. Lorsqu’il a été contacté pour une réponse dans un rapport rapporté par DER SPIEGEL en mars, Wolf a condamné « la guerre russo-ukrainienne actuelle dans les termes les plus forts possibles » et a déclaré qu’il n’avait « jamais participé à la production d’équipements militaires » et qu’il n’avait « gagné d’argent de ces équipements de quelque manière que ce soit. » Il a ajouté qu’il s’était « retiré de toutes les activités opérationnelles précédentes en Russie ». Wolf a également déclaré qu’il ne travaillait « à aucun titre » avec des individus ou des entreprises faisant l’objet de sanctions internationales.

    À tout le moins, cependant, sa lettre à Poutine jette un doute considérable à ce sujet. Dans ce document, Wolf propose au chef du Kremlin de faire revivre la « marque légendaire russe Volga ». Le groupe GAZ a arrêté la production de la gamme de véhicules de l’ère soviétique en 2010 en raison du manque de demande. Pour cette renaissance, l’Autrichien veut utiliser les installations de l’usine et le savoir-faire du groupe VW, qui a arrêté la production dans sa propre usine de Kalouga après le début de la guerre et s’est également retiré d’un partenariat de fabrication avec le constructeur automobile russe GAZ à Nizhny Novgorod. .

    Des Skoda pour faire renaître les Volga et Pobeda

    Le plan de Wolf prévoyait la reprise de la production de voitures de la marque Škoda de VW dans les deux usines à partir du second semestre 2023. Initialement, le modèle Rapid serait produit à Kalouga, suivi des modèles Octavia, Kodiaq et Karoq à Nizhny Novgorod, Wolf explique dans sa lettre à Poutine. La lettre indique que les véhicules doivent recevoir un look russe et « fondamentalement repensés à l’extérieur » pour recréer « les traits caractéristiques » des modèles légendaires Volga et Pobeda.

    Wolf aime voir grand. Grâce à son initiative, « les besoins des consommateurs russes en véhicules de haute qualité et fiables seront satisfaits », écrit-il, et « un total de plus de 12 000 emplois de haute technologie » seront également créés. Tout cela constituera « la base du développement ultérieur d’une industrie automobile indépendante et moderne dans la Fédération de Russie ». Selon Wolf, l’opérateur du projet sera la société russe PromAvtoKonsalt, « dont je suis propriétaire » et son partenaire industriel sera le groupe GAZ.

    C’est un plan audacieux. Mais est-ce réaliste ? L’industrie automobile russe à moitié morte, coupée des chaînes d’approvisionnement internationales, peut-elle vraiment être ressuscitée dans un marché largement fermé ? Wolf semble s’appuyer sur son réseau international, probablement dans l’espoir que les sanctions contre la Russie seront assouplies à un moment donné.

    Mais Volkswagen a pris soin de se démarquer clairement de l’initiative de Wolf. Dans un communiqué, la société a déclaré que son conseil d’administration n’avait « aucune connaissance » de la lettre en question ou de son contenu « vexatoire ».

    Poutine, en revanche, semblait intéressé. « Compte tenu de l’état de l’industrie automobile, nous pouvons soutenir l’idée », a noté le président sur la lettre. Il demande à son gouvernement de s’occuper de la question et de lui faire rapport. Pour le chef du Kremlin, toute aide à la reconstruction de l’économie est utile. La pression publique et les ensembles complets de sanctions occidentales ont conduit à l’exode massif des constructeurs automobiles internationaux de Russie. Mercedes-Benz a vendu sa filiale russe à un investisseur et Nissan a vendu ses opérations dans le pays à une entreprise publique pour 1 euro. Renault a également vendu son activité pour un rouble. L’objectif principal de ces entreprises était simplement de sortir du marché russe.

    Le résultat étant qu’en 2022, la production de voitures et les nouvelles immatriculations en Russie ont chuté d’environ 60 %. Il y a des pénuries de tout, des pièces aux travailleurs qualifiés, et de nombreuses usines ont suspendu leurs activités il y a des mois.

    Dans ce contexte, la proposition de Wolf semblait parfaite. Le gouverneur de la région de Nizhny Novgorod a également soutenu son initiative. « Les avantages indéniables de ce projet résident dans l’utilisation d’un produit de base européen de haute qualité », a écrit le gouverneur à Poutine. La refonte de l’extérieur des véhicules, a-t-il écrit, aiderait à « éviter les risques de sanctions ». Il a demandé que le « projet démarre le plus tôt possible ».

    Dans sa lettre à Poutine, Wolf fait des suggestions très précises sur la manière dont le régime russe pourrait le soutenir. Après tout, il s’agit d’un « grand projet qui a une importance pour la société », écrit-il. Le premier élément de sa liste de souhaits : un prêt de 60 milliards de roubles, avec un taux d’intérêt favorable de 1 %. La seconde : une demande au Kremlin de couvrir au moins les deux tiers des salaires des usines de Kalouga et de Nizhny Novgorod pendant les neuf premiers mois. Troisièmement, il écrit qu’il a besoin d’un demi-milliard de roubles (environ 7 millions d’euros) pour la recherche et le développement en 2023 et 2024.

    Le problème pour l’Autrichien, avec toutes ses attaches, c’est que Volkswagen s’est prononcé en faveur d’un autre acquéreur début mars. VW a confirmé que la société de Wolf, PromAvtoKonsalt, était intéressée par l’achat. « En fin de compte, cependant, un autre investisseur a mieux rempli les critères précédemment définis », a déclaré la société. Selon un document interne consulté par DER SPIEGEL, le choix s’est finalement porté sur Avilon Automotive, un réseau de concessionnaires russe. La signature du contrat était prévue pour le 12 mars, et il ne manquait plus que l’approbation des autorités russes.

    Au lieu de cela, un tribunal a rendu une ordonnance saisissant temporairement tous les actifs du groupe VW en Russie à la mi-mars. Le groupe GAZ, partenaire de longue date de Volkswagen, avait poursuivi l’entreprise en dommages et intérêts. La société a fait valoir que VW s’était retiré du partenariat à Nizhny Novgorod à l’été 2022, même si le contrat pour l’accord de production aurait couru jusqu’à la fin de 2025. La société a déclaré que cela avait causé plus de 15 milliards de roubles (environ 180 millions euros) de dommages. Et puisque VW prévoit de « se retirer complètement du marché russe dans un avenir proche », a déclaré GAZ, il y a un risque que « le plus grand groupe industriel et contribuable de la région de Nizhny Novgorod » doive payer les dommages.

    VW s’est dit « surpris » par les demandes de GAZ. Les deux sociétés avaient entretenu de « bonnes relations commerciales au fil des ans » et elles ont mis fin au partenariat « à des conditions mutuellement convenues » à la mi-2022.

    Porsche SE dit qu’elle n’a « aucune connaissance » de la lettre de Wolf

    Alors quel rôle Siegfried Wolf joue-t-il dans le conflit ? Il n’a pas répondu à une longue liste de questions soumises par DER SPIEGEL. Mais il a un conflit d’intérêts évident : en tant que membre du conseil de surveillance de la holding VW Porsche SE, il devrait en fait être du côté de Volkswagen, basée à Wolfsburg. À son tour, en tant que copropriétaire de GAZ et futur magnat de l’automobile, il n’est pas non plus dans son intérêt que la vente revienne à Avilon.

    Le seul commentaire du conseil d’administration de Porsche SE sur la question de son membre du conseil de surveillance Wolf et de son initiative russe : « Porsche SE n’a pas et n’a pas eu connaissance de la lettre de M. Wolf que vous avez mentionnée. » Porsche SE n’a pas répondu à la question de savoir si elle faisait toujours confiance au membre du conseil de surveillance Wolf. Le groupe GAZ, le Kremlin et PromAvtoKonsalt n’ont pas répondu aux questions posées par DER SPIEGEL.

    Quelle que soit l’issue finale du conflit, Wolf semble déterminé à s’en tenir à son plan de relance de l’industrie automobile russe, même si, comme il le dit, la raison pour laquelle il continue de conserver une participation de 10 % dans le groupe GAZ est le manque de possibilités. pour les décharger. Il a dit qu’il n’avait reçu aucun dividende depuis le début de la guerre.

    L’investissement central du futur empire doit venir de la société PromAvtoKonsalt, dont Wolf a reçu l’autorisation de rachat des autorités russes en novembre. En décembre, PAK a acquis les activités commerciales russes de Schaeffler – à condition que Poutine approuve toujours l’accord et que Wolf intègre la société dans sa holding européenne. L’objectif est que tout ressemble à une solution propre, et que tout soit conforme aux régimes de sanctions.

    Mais le PAK se distingue par sa proximité problématique avec le groupe GAZ, qui fait l’objet de sanctions internationales. Un prêt, par exemple, est venu d’une société russe dont la société mère néerlandaise est contrôlée par des individus proches de GAZ. De plus, DER SPIEGEL a confirmé que plusieurs des nouveaux employés de PAK provenaient également du groupe GAZ. Pendant ce temps, le bâtiment du centre de Moscou dans lequel le PAK a un bureau, situé à moins de 300 mètres du Kremlin, semble être lié au propriétaire de longue date du groupe GAZ, Deripaska.

    Source : DER SPIEGEL

  • Jim Clark : Le pilote écossais qui a dominé son époque

    Jim Clark : Le pilote écossais qui a dominé son époque

    Jim Clark est sans aucun doute l’un des plus grands pilotes automobiles de tous les temps. Né en Écosse en 1936, il a commencé sa carrière de pilote de course en 1956. Rapidement, il a attiré l’attention grâce à ses performances impressionnantes sur la piste. Mais c’est au cours des années 1960 que Jim Clark a véritablement marqué l’histoire de la course automobile.

    Palmarès :

    Clark a remporté deux titres de champion du monde de Formule 1 en 1963 et 1965. Il a également remporté de nombreuses courses importantes, notamment les 500 miles d’Indianapolis en 1965 et le Grand Prix de Monaco à trois reprises. Clark est également le détenteur du record du nombre de pole positions en Formule 1, avec 33 en carrière.

    Performances sur la piste :

    Jim Clark était un pilote extrêmement talentueux, connu pour sa grande maîtrise de la voiture et sa capacité à naviguer sur des circuits difficiles. Il était également très rapide, capable de remporter des courses avec des marges importantes sur ses concurrents. Comme l’a dit Jackie Stewart à son sujet : « Jim Clark était un pilote très, très rapide. Il avait un don pour ressentir le comportement de la voiture, et il était capable de faire des choses que personne d’autre ne pouvait faire. »

    Clark était également connu pour sa modestie et son humilité. Il était très respecté dans le paddock pour sa gentillesse et sa détermination, ainsi que pour son approche professionnelle de la course automobile. Comme l’a dit un journaliste à son sujet : « Jim Clark était l’un des rares pilotes qui ne pensait pas qu’il était le meilleur pilote du monde. Il savait qu’il était bon, mais il était toujours prêt à apprendre. »

    Citations :

    Voici quelques-unes des citations les plus mémorables de Jim Clark :

    • « Si vous vous concentrez sur le résultat final, vous risquez de manquer l’essentiel de ce qui se passe sur la piste. »
    • « La course automobile est un sport dangereux, mais il faut accepter ce risque si vous voulez être un pilote de course. »
    • « La victoire n’est pas seulement une question de talent. Il faut aussi avoir une voiture compétitive, une équipe compétente et une bonne dose de chance. »
    • « Je ne suis pas un pilote qui prend des risques inutiles. Je préfère être sûr de finir la course plutôt que de risquer un accident. »
    • « La course automobile est un art, pas seulement une question de vitesse. C’est l’harmonie entre le pilote et la voiture qui compte. »

    Héritage :

    Jim Clark a laissé un héritage durable dans le monde de la course automobile. Sa domination de la Formule 1 dans les années 1960 a été un tournant dans l’histoire de la course automobile. Il a inspiré de nombreux autres pilotes avec son style de conduite fluide et précis, ainsi qu’avec son approche professionnelle de la course.

    Malheureusement, la carrière de Jim Clark a été tragiquement interrompue en 1968, lorsqu’il a été tué dans un accident de course en Allemagne. Mais son héritage est resté intact, et il est toujours considéré comme l’un des plus grands pilotes de l’histoire. En hommage à sa mémoire, le circuit de Brands Hatch, en Angleterre, a été rebaptisé en son honneur.

    En 2019, un monument en l’honneur de Jim Clark a été inauguré dans sa ville natale de Chirnside, en Écosse. La statue, qui représente Jim Clark dans sa Lotus, a été réalisée par le sculpteur David Annand. La cérémonie d’inauguration a rassemblé de nombreux fans du pilote, ainsi que des membres de sa famille et des personnalités du monde de la course automobile. Peter W. Barron, ami de longue date de Jim Clark, a déclaré lors de la cérémonie: « C’est une journée fantastique pour Chirnside et pour l’Écosse. Jim était un grand champion, mais il est resté humble et fidèle à ses racines tout au long de sa vie ». Le monument est désormais un lieu de pèlerinage pour les fans de Jim Clark et de la Formule 1 en Écosse et dans le monde entier.

    Jim Clark était un pilote de course exceptionnel qui a marqué l’histoire de la Formule 1. Son talent, son humilité et sa gentillesse ont inspiré de nombreux autres pilotes au fil des ans. Malgré sa mort prématurée, son héritage est resté intact et continue d’inspirer de nouvelles générations de pilotes de course.

  • La DS de Fantomas revient par les airs

    La DS de Fantomas revient par les airs

    Le Musée National de l’Automobile – Collection Schlumpf met à l’honneur les voitures emblématiques des films de Louis de Funès lors d’une exposition temporaire ouverte du 5 avril au 5 novembre 2023.

    L’exposition réunit des modèles de voitures vues dans les films, notamment la DS, des affiches, des photos de tournage et des accessoires.

    DS Automobiles participe à cette célébration avec le Musée Louis de Funès par la création d’un dessin inédit, adaptation moderne de la DS de « Fantomas se déchaîne ».

    Aux côtés de Jean Marais, Louis de Funès et Mylène Demongeot, la DS était l’une des grandes stars du deuxième volet de la trilogie Fantomas, notamment pour la descente des lacets du Vésuve, millimétrée par Rémy Julienne, et l’échappée finale dans la DS volante, avec des ailes escamotées.

    Thierry Metroz, Directeur du Style de DS Automobiles : « La DS a marqué l’histoire au-delà de l’industrie automobile. Elle fait partie du patrimoine français et à ce titre, elle tient une place importante dans le cinéma tricolore. Nous avons répondu à la sollicitation du Musée Louis de Funès en dessinant une DS moderne en hommage à la DS de Fantomas. Geoffrey Rossillon, dans l’équipe du style extérieur menée par Frédéric Soubirou, est l’auteur du dessin. »

  • L’envie de conduire une Subaru

    L’envie de conduire une Subaru

    Le drame de ce siècle est de passer des heures et des heures à naviguer sur des murs de miniatures créées pour donner envie de lancer un programme. Youtube, Netflix, MyCanal, Spotify… L’unique objectif de ces plateformes est de susciter l’envie pour donner l’impression que chaque abonnement est justifié. Moi, pauvre pêcheur, je passe trop de temps à survoler tout ce contenu en me promettant que je regarderai ce film, que je suivrai ce podcast, que je m’intéresserai à ce réalisateur ou cet auteur bientôt, quand j’aurai le temps et que je pourrai pleinement me concentrer sur cette envie.

    Sur Youtube, j’ai réussi à faire diminuer ma playlist « A regarder plus tard » de plusieurs centaines de vidéos à un moins de cent. Et je continue, encore et encore, à sélectionner ce que je vais regarder pour rattraper mon retard selon le moment de la journée ou mon humeur. Bjorn Nyland, FORMULA 1, L’argus, ARTE, Pog, Vilebrequin, Dans La Boîte à Gants, AutoTrader, Electrifying ou The Grand Tour sont en train de me faire du charme, tantôt pour gagner une vue, tantôt pour arracher un pouce bleu. On veut me parler de voitures électriques, électrifiées ou sans autre batterie qu’une 12 volts. Que des choses que j’ai envie de regarder… Mais pas maintenant.

    J’ai la sensation qu’une partie de ma vie est comme ça. Et ce moment de l’année est propice aux bonnes résolutions. Oui, je vais réduire cette playlist à quelques vidéos enregistrées récemment. Oui, je vais enfin boucler cette visite du Salon de Bangkok. Oui, je vais écouter cette interview de Toto Wolff et oui, je vais regarder ce dixième essai de la Smart #1…

    D’ailleurs, ça me fait penser qu’à force de présenter toujours le même contenu, les Youtubeurs recréent l’engorgement que l’on a connu dans les kiosques. Trop de vidéos présentent des images et des commentaires standardisés. Je le comprends pour les grands acteurs qui se créent une base de données exhaustive afin de traiter la totalité du marché. Mais pour les autres ? La réussite de ceux qui se sont démarqués devrait vous ouvrir les yeux.

    Après la disparition successive de plusieurs blogs pourtant très intéressants, la mort de chaines Youtube va bientôt décevoir quelques centaines (ou milliers) d’abonnés. Il est donc temps de se réformer, de se recréer.

    Et c’est presque pareil dans l’univers automobile. Il y a ces marques que l’on consomme constamment, que l’on voit partout, tout le temps. Elles pourraient sortir une génération de modèles moyens que l’on continuerait à en voir, partout, tout le temps. Et puis il y a celles qui doivent toujours prouver, car trop petites pour exister dans l’esprit du grand public. Et pourtant, elles font envie.

    Prenez les marques des modèles les plus vendus en France. Peugeot, Renault, Dacia, Citroën ou Toyota… Qu’importe que ces voitures ne soient pas les meilleures de leur catégorie, elles auront toujours leur base de clientèle. Mais pour les autres, celles qui ne placent aucun modèle dans le top 100 : les Honda, Mazda ou Subaru…

    Et là, ça me donne envie de conduire une Subaru. J’avoue avoir tourné la page de l’ère WRC. Nous en sommes désormais très loin et la marque des Pléiades est aujourd’hui beaucoup plus proche de l’idée que je me fais de Subaru aux Etats-Unis : la marque des voitures de mères de famille. C’est gros, solide, ça n’a peur de rien et c’est sûr. Qu’importe la météo ou l’insolence des enfants, une Subaru arrivera toujours à bon port.

    Le récent numéro de Consumer Reports (daté de mars 2023 !), qui fait figure de référence pour tester la fiabilité des voitures vendues aux Etats-Unis, ne fait que confirmer cette vision. Petite marque s’il en est (même de l’autre côté de l’Atlantique), Subaru est plusieurs fois citée. L’Ascent est dans les nouvelles recommandations, là où même deux Hyundai, une Toyota et une Volvo passent dans les « no longer recommended ».

    Parmi les modèles sortis et restylés aux Etats-Unis en 2021 et 2022, le Subaru Forester reçoit la meilleure note des SUV compacts. Au niveau inférieur, la Subaru Crosstrek se place en deuxième position derrière la Toyota Corolla Cross.

    De façon plus générale et quelle que soit l’année de production, la Subaru Crosstrek est mise en avant dans les recommandations, tandis que sur le plan des notes, l’Impreza est en tête des petites berlines, le Forester est en tête des petits SUV et l’Outback est en tête des moyens SUV à deux rangées de sièges.

    Alors il est évident que la gamme proposée par Subaru n’est absolument pas pensée pour le marché français. Impreza, XV, Forester et Outback sont toutes frappées par le malus écologique, même les modèles qui reçoivent une simple hybridation (machine électrique de 12,3 kW et batterie d’environ 0,56 kWh). Mais qu’importe, ce sont de bonnes voitures, fiables, sûres, increvables…

  • Malus 2023 : les taxes qui dépassent les bornes

    Malus 2023 : les taxes qui dépassent les bornes

    Il y a des choses immuables. Le 1er janvier, je suis devant la télévision pour suivre – au moins d’un œil et d’une oreille – le concert du Nouvel An à Vienne. Je me pensais vieux, différent… Jusqu’à ce que je me rende compte que ce rituel était largement partagé (par des gens souvent un peu vieux aussi) et que ce même programme culminait à 50 millions de téléspectateurs (dans le monde) chaque année !

    Pour lancer 2023, j’ai trouvé le récital un peu ennuyant. Est-ce que c’est moi qui deviens de plus en plus un vieil agri (parmi les vieux) ou est-ce que c’était moins festif, qu’il y avait moins de communication entre l’orchestre et le public ? Toujours est-il que j’ai de moins en moins envie d’être celui qui joue du triangle. Après tout, qui suis-je pour envisager de jouer au cœur de ce qui est régulièrement présenté comme le plus grand orchestre du monde. Et est-ce que l’ambiance au sein du groupe est aussi incroyable que l’on puisse le penser ? J’imagine que tout se passe en allemand, avec d’interminables répétitions. Et si c’est vraiment le plus grand orchestre du monde, le niveau d’exigence doit être telle que la recherche de la perfection ne doit pouvoir convenir qu’aux meilleurs. Imaginez que celui qui s’occupe du triangle se manque durant la représentation ? Moi qui n’ai le niveau que du pianiste du restaurant de La Cité de la Peur…

    Le 1er janvier, ce n’est pas que le Concert de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, c’est aussi l’arrivée de nouvelles taxes pour les Français et plus précisément les automobilistes français. Et là, je me sens vraiment davantage concerné.

    C’est un marronnier. Régulièrement, vous voyez passer des articles faisant état de taxes mirobolantes sur des voitures de luxe à Singapour… Mais ne vous trompez-pas : l’Europe – et la France en particulier – impose aussi des taxes excessives sur les modèles neufs.

    Dès ce 1er janvier 2023, la taxe malus sur les véhicules polluants s’applique à partir de 123 grammes de CO2 par kilomètre. Cette donnée est connue lors de l’homologation en France de chaque véhicule. Elle repose sur un cycle WLTP durant lequel les seules émissions de CO2 sont prises en compte. Dans cette configuration, l’énergie qui provient du Diesel est donc significativement favorisée par rapport à celle qui vient de l’essence et l’électricité est forcément à zéro gramme de CO2.

    En 2022, la première taxe de 50 euros était infligée à partir de 128 grammes de CO2 par kilomètre. Désormais, il faudra payer dès 123 grammes et la douloureuse passe de 50 à 170 euros à 128 grammes. L’augmentation est graduelle et dépasse les plafonds de l’an passé. Auparavant bloqué à 40 000 euros dès 224 grammes, l’impôt est supérieur dès 219 grammes et vient culminer à 50 000 euros à partir de 226 grammes.

    Pour rappel, lors de la mise en place du bonus/malus en 2008, tous les modèles qui émettaient moins de 130 grammes de CO2 par kilomètre bénéficiaient d’un bonus d’au moins 200 euros et le premier malus n’était appliqué qu’à partir de 161 grammes. Pire encore, c’était selon le cycle d’homologation NEDC bien plus avantageux…

    Nous aurons l’occasion de disserter sur le sujet des ZFE durant l’année, mais vous avez pu bénéficier d’un bonus écologique en 2008 pour l’achat d’une voiture qui aurait dû être interdite de circulation dans une grande partie de l’Île-de-France dès 2022 (mesure reportée sine die).

    Qu’est-ce que 50 000 euros pour des voitures qui coûtent des millions ? D’accord, mais cette taxe maximale touche aussi des modèles vendus moins de 60 000 euros TTC. Heureusement, dans sa grande mansuétude, l’Etat a plafonné le malus à l’équivalent de 50 % du tarif TTC du véhicule.

    En ce début d’année 2023, le record de taxes appartient à la Ford Mustang GT. Affichée 58 400 euros TTC, la sportive de Ford émet officiellement 256 grammes de CO2 par kilomètre.

    Notez que la Ford Mustang GT fait également l’objet d’une taxe supplémentaire sur la masse en ordre de marche de 320 euros en affichant 1832 kg sur la balance.

    Enfin, car ce n’est jamais terminé… Vous devrez aussi payer une taxe régionale (encore quelques centaines d’euros selon votre lieu de résidence et proportionnellement au nombre de chevaux administratifs du véhicule, 33 pour la Mustang), d’une taxe fixe de 11 euros pour la délivrance du certificat d’immatriculation et d’une redevance d’acheminement de 2,76 euros pour l’envoi du fameux certificat.

    Résultat ? Si vous désirez vous acheter une Ford Mustang GT, vous verserez 89 022,76 euros dont 9 733,33 euros de TVA et 30 622,76 euros d’autres taxes.

    Etablissons ça dans l’ordre :

    48 666,67 euros HT (pour Ford)
    40 356,09 euros de taxes (pour l’Etat français)

    Soit un taux de taxes de 83 % !

    Moins de 50 000 euros pour une Mustang et son V8, mais 89 022,76 euros à payer. Et nous entendons tous que les voitures deviennent trop chères. 83 % de taxes.

    Le prix à payer étant différent selon le département de résidence à cause de la taxe régionale, le département du Nord a été choisi, car il est le plus peuplé de France…

    Toutes ces données ont été collectées sur le site de Ford France (tarif et données valables au 1er janvier 2023) et sur le site Service-Public.fr pour le calcul des différentes taxes.

    Sachez également qu’à quelques euros près, le record aurait pu revenir à la Cupra Formentor VZ5, également facturée à moins de 50 000 euros HT, mais donc la facture totale dépassera les 90 000 euros en prenant en compte toutes les taxes.

    Bonne année !