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  • Des Bugatti partout au Rallye Bugatti 2022

    Des Bugatti partout au Rallye Bugatti 2022

    La région Occitanie, dans le sud de la France, a récemment accueilli des visiteurs très spéciaux, tous nés dans l’est de la France. Prêts à explorer les routes de campagne sinueuses, les vallées profondes et les champs verdoyants parsemés de monuments historiques, pas moins de 108 Bugatti d’avant-guerre – produites à Molsheim entre 1910 et 1939 – se sont rassemblées dans le village de Najac, toutes réunies par l’esprit Bugatti : une passion et une admiration de longue date pour la marque et ses véhicules.
    Chaque année, l’un des 15 Clubs Bugatti – répartis dans 15 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon et d’Australie – organise le Rallye Bugatti International. Pour cette édition 2022 qui s’est déroulée du 12 au 19 juin, le Club Bugatti France a réussi à rassembler des propriétaires de pas moins de 18 pays différents pour leur faire découvrir certaines des meilleures routes de la région Occitanie, créer ensemble des souvenirs avec ces voitures qu’ils chérissent tant et célébrer l’histoire de la marque.

    La parade de plus de 100 voitures Bugatti d’avant-guerre s’est déroulée sur plus de 1 200 km à travers le sud de la France, dans les vallées du Lot, de l’Aveyron et du Tarn. Les châteaux historiques de Cénevière, du Bosc et de Mauriac ont également ouvert grand leurs portes pour accueillir ces véhicules de légende.

    Les propriétaires de voitures Bugatti d’avant-guerre, de tous âges et de tous profils, sont réunis par la passion et la fascination pour les créations d’Ettore et Jean Bugatti. Bien que certaines de ces voitures aient plus d’un siècle, leur conception et leur ingénierie résistent à l’épreuve du temps. Elles se comportent encore sur route comme la première fois qu’elles ont quitté Molsheim. L’enthousiasme du public pour les 108 véhicules classiques s’est confirmé de villages en villages autant que celui des propriétaires, ravis de l’engouement suscité auprès d’admirateurs du monde entier.

    Parmi ces nombreuses Bugatti présentes cette année se trouvaient notamment deux créations exceptionnelles de la marque de luxe française : une Type 35 « Grand Prix de Lyon », modèle authentique datant de 1924 et une Type 54, véhicule doté d’une puissance impressionnante déjà à son époque.

    Type 35
    La Bugatti Type 35 est l’une des voitures de course les plus victorieuses de tous les temps. Elle a remporté plus de 2 000 victoires entre 1924 et 1931.

    Fin juillet 1924, Bugatti a inscrit quatre Type 35 au Grand Prix français de Lyon. Ce fut la toute première fois qu’Ettore Bugatti présentait ce nouveau modèle, ce qui inspira la création de l’édition spéciale « Grand Prix de Lyon ». Hommage aux modèles qui ont participé au Grand Prix cette année-là, le véhicule présent au Rallye Bugatti International 2022, totalement authentique par rapport à sa première sortie en 1924, symbolise plus d’un siècle d’histoire.

    Les premières versions de la Type 35 étaient alors capables d’atteindre des vitesses supérieures à 190 km/h. Doté d’un moteur huit cylindres de 2,3 litres et d’un compresseur, le modèle ultérieur appelé Type 35 B a vu sa puissance passer à 140 ch et sa vitesse de pointe dépasser les 215 km/h. Outre leur performance, ces moteurs étaient aussi surtout réputés pour leur fiabilité et leur endurance. La Type 35 est conçue pour être aussi performante sur la route qu’elle l’est sur les circuits. En effet, lors de sa conception, Ettore Bugatti a veillé à ce qu’elle puisse être conduite sur piste et gagner des courses mais aussi à ce qu’elle puisse ramener les pilotes à la maison après une course, et donc, être conduite sur route.

    Avec ce modèle, Ettore Bugatti a créé la voiture la plus légère de son époque, réalisant que des composants trop lourds pouvaient être un frein à la victoire. Afin de réduire les masses non suspendues et ainsi améliorer la suspension, Bugatti a également été la première marque à développer des roues spéciales, à faible frottement. Pour la Type 35, un nouvel essieu a également été dessiné : avec un poids d’environ 10 kg, il était à l’époque incroyablement léger, mais toujours aussi stable. Les masses non suspendues de la Type 35 se sont ainsi vues encore réduites, permettant à la voiture de course, pesant à peine 750 kg, de prendre des virages à plus grande vitesse. A cette époque, Ettore Bugatti conçoit tous ses modèles comme des véhicules de course, mais installe également – à la demande des clients – des ailes latérales et des phares, le tout afin de leur permettre de rouler sur route.

    Type 54
    Destinée à remplacer la triomphante Type 35, la Type 54 de 1931 – qui a brillé lors du Rallye Bugatti International 2022 – est l’un des rares 9 exemplaires produits par Bugatti et la seule Type 54, parmi les 4 encore existants, que son propriétaire fait rouler à la fois sur route et sur circuit. Fabriquée entre 1932 et 1934 avec un moteur huit cylindres de 5 litres, la Type 54 produit une puissance de 300 ch – un chiffre extraordinaire pour l’époque – pour répondre à la concurrence féroce des autres fabricants présents sur les circuits.

    Avec une boîte de vitesse, réduite à trois rapports – au lieu de quatre habituellement – spécialement conçue pour supporter l’accélération, la Type 54 pouvait atteindre jusqu’à 250 km/h en troisième, une vitesse colossale pour l’époque.

    Les légendaires pilotes Louis Chiron et Achille Varzi ont présenté les toutes premières Type 54 lors du Grand Prix d’Italie à Monza en 1931, prouvant à tous la vitesse extraordinaire de cette nouvelle voiture de course avant que l’éclatement des pneus ne les empêche de remporter la victoire. Malgré cette déconvenue, Varzi a tout de même réussi à obtenir une troisième place sur le podium.

  • Une Jaguar XK120 de 1952 en version électrique

    Une Jaguar XK120 de 1952 en version électrique

    Lunaz, spécialiste de la restauration et de l’électrification de voitures classiques dévoile une commission très spéciale : une Jaguar XK120 de 1952 préparée pour le Concours de Savile Row à Londres.

    La voiture a présenté une première mondiale pour un projet de ce type – un intérieur sans cuir qui utilise des matériaux de recyclage venus des océans : les tapis ont été tissés à partir de filets de pêche en mer en nylon récupérés. Le support de ces tapis est recyclé à partir de la pollution plastique marine telle que les bouteilles en plastique.

    Le processus de récupération des déchets de l’océan est déjà utilisé avec succès dans le monde de la mode, de la fabrication de meubles raffinés et de la fabrication de montres haut de gamme. La demande mondiale pour ce type de matériaux durables a un impact environnemental positif important : pour chaque tonne de matière première produite pour fabriquer les matériaux qui composent le tapis Lunaz, sept barils de pétrole brut sont économisés et près de sept tonnes de carbone ne sont pas émises.

    La personnalisation est au cœur de chaque version de Lunaz. Le département de conception dirigé par Jen Holloway a travaillé avec le client pour comprendre comment fonctionnent les alternatives au cuir et les matériaux recyclés innovants.

    Le client à décider de créer un intérieur entièrement sans cuir spécifié pour compléter la palette de couleurs extérieures bleu obsidienne sur mesure.

    Cette collaboration très étroite a abouti à un intérieur fini dans un mélange innovant de textiles, de bois traditionnels et de matériaux recyclés. Le cadre du siège est construit en aluminium recyclable pour offrir une esthétique contemporaine et une alternative aux palettes de matériaux classiques traditionnelles tout en répondant aux exigences fonctionnelles du siège.

    Les sièges sont ensuite finis dans un matériau en tissu de très haute qualité. Une référence subtile à l’accent mis sur le conducteur de cette voiture particulière est faite par l’ajout d’une bande noire sur le siège du conducteur.

    Le bois de placage Burr Walnut est doté d’une esthétique contemporaine grâce à une laque satinée. Dans la mesure du possible, les matériaux du véhicule vieux de 70 ans ont été minutieusement restaurés pour minimiser la nécessité de créer de nouveaux matériaux. Cela s’étend aux substrats qui ont ensuite été recouverts de bois d’origine durable.

    David Lorenz, fondateur de Lunaz : « Les clients de Lunaz apprécient chaque élément du processus de mise en service, de conception, de restauration et d’électrification. Pour refléter la conclusion de ce voyage long et complexe, nous aimons créer quelque chose de spécial lié à la construction. Nous avons été ravis de travailler avec Arthur Sleep sur la création de chaussures sur mesure fabriquées à partir du même matériau autre que le cuir qui finit les sièges de cette belle Jaguar XK120 électrifiée.

    La Jaguar XK120, l’une des évocations les plus célèbres du design de voitures de sport britanniques, a été dévoilée au Concours de Savile Row, une rue universellement considérée comme le centre mondial de la couture traditionnelle et contemporaine.

    Chaque voiture classique de Lunaz subit une restauration complète du métal nu. Cela a lieu au siège de l’entreprise à Silverstone. Cette installation est rapidement devenue le plus grand campus de recyclage et d’électrification de Grande-Bretagne.

    Le groupe motopropulseur modulaire Lunaz a été développé par une équipe d’ingénieurs issus de certains des plus grands noms de la conception et de la technologie automobiles et sous la direction de Jon Hilton, ancien directeur technique de Renault Formule 1. Après sa double victoire en championnat du monde, il a fondé l’hybride et le pionnier des groupes motopropulseurs électriques Flybrid . Hilton a rejoint le fondateur de Lunaz, David Lorenz, en 2018.

    Tarif annoncé « à partir de » 400 000 euros.

  • MINI Recharged par Paul Smith

    MINI Recharged par Paul Smith

    Le designer britannique Paul Smith s’est penché sur une icône en réinterprétant une MINI Paul Smith Édition de 1998. Ce modèle sur mesure est passé entre les mains expertes des techniciens du programme MINI Recharged qui allie tradition et technologie avant-gardiste grâce à l’installation d’un moteur électrique dans une Mini Classic.

    L’esprit créatif de Sir Paul Smith, connu depuis longtemps des fans de la marque britannique, est à l’origine d’un nouveau projet au style inimitable. L’été dernier, Paul Smith a présenté la MINI STRIP au Salon IAA Mobility de Munich : un concept-car radicalement épuré et durable. La MINI Recharged par Paul Smith reprend aujourd’hui cette idée de design durable. « Trois caractéristiques décrivent parfaitement cette voiture : qualité, durabilité et fonctionnalité », explique le designer.

    « Ce véhicule est également un hommage au passé » ajoute-t-il. En effet, avec cette pièce unique, Paul Smith reprend un projet encore plus ancien qui le lie à MINI depuis plus de 20 ans : en 1998, il a donné vie à la MINI Paul Smith Edition, série limitée à 1 800 exemplaires. Le prototype de cette édition unique était peint dans un bleu caractéristique, identique à celui de la chemise préférée du créateur. Cette nouvelle pièce unique conserve cette couleur distinctive et historique. Avec le couvercle de protection de la batterie vert citron, le designer ajoute une autre couleur des années 90. Ces éléments de personnalisation se marient parfaitement avec l’essence de la Mini originelle.

    En effet, le projet est aussi une question de respect du patrimoine de la marque, de l’œuvre emblématique de Sir Alec Issigonis, le créateur de la première Mini. « Quand tu emménages dans l’appartement de ta vieille tante, tu ne fais pas tout à neuf par respect, mais tu le modernises par petites touches », explique Sir Paul Smith. Sir Alec Issigonis a développé la Mini classic en réponse au choc pétrolier de 1959. Une consommation minimale, une utilisation maximale de l’espace – telle était l’idée qui a convaincu des millions de personnes pendant des décennies et qui explique aujourd’hui le succès de MINI.

    Dans l’habitacle de ce nouveau projet, Paul Smith poursuit son concept minimaliste et durable initié avec la MINI STRIP. En renonçant délibérément aux éléments de design intérieur, la carrosserie brute domine dans l’habitacle avec la tôle de plancher nue et non habillée, sur laquelle sont posés des tapis de sol au style authentique en caoutchouc recyclé. Outre les matériaux innovants et respectueux de l’environnement, le design de Paul Smith permet de se passer de quelques équipements : un aimant à côté du volant peut accueillir un smartphone qui, hormis le compteur de vitesse, remplace presque tous les anciens boutons et fonctions du tableau de bord. Le volant de ce modèle exclusif peut être complètement retiré pour faciliter l’entrée et la sortie dans la voiture – une solution innovante et un clin d’œil à l’image de l’esprit de Paul Smith.

    « Nous avons rendu une voiture des années 90 totalement pertinente pour aujourd’hui », résume le designer. Et de poursuivre fièrement : « Les idées ne sont jamais un problème, tu en trouves partout. Le défi est de les mettre en œuvre. Ici, ça a fonctionné, un rêve est devenu réalité », déclare Sir Paul Smith. Les ingénieurs de « Recharged Heritage Limited » sont également les artisans de cet accomplissement. En tant que nouveau partenaire de MINI, ils ont transformé la Mini Classic en un véhicule zéro émission en y installant un moteur électrique de 72 kW. La gamme actuelle du constructeur britannique propose déjà la MINI Cooper SE* entièrement électrique et le MINI Countryman Cooper SE ALL4** avec une motorisation hybride rechargeable. Ces deux modèles perpétuent le traditionnel plaisir de conduire responsable et ouvrent la voie à un avenir entièrement électrique.

  • Sur la route des Mille Miglia : Mercedes 300 SL Gullwing

    Sur la route des Mille Miglia : Mercedes 300 SL Gullwing

    En février 1954, la Mercedes 300 SL (W 198) se dévoile en première mondiale au Salon International du Sport Automobile de New York. Le coupé était appelé « Gullwing » ou « Papillon » en raison de ses portes distinctives montées sur le toit, qui ressemblent aux ailes d’une mouette.

    Elles n’étaient pas seulement esthétique, mais aussi techniquement nécessaires. L’arceau était placé si haut qu’il était impossible de concevoir des portes conventionnelles.

    Dérivée de la légendaire W 194 de 1952, la W 198 était la première voiture de tourisme de série équipée d’un moteur à quatre temps et d’une injection directe essence. La « nouvelle 300 SL affichait 215 chevaux, soit 25 % de plus que la version de course à carburateur de 1952, et une vitesse de pointe pouvant atteindre 250 km/h.

    Lors des Mille Miglia 1955, deux de ces 300 SL ont terminé aux deux premières places : Stirling Moss devant Juan Manuel Fangio.

    De 1954 à 1957, un total de 1 400 unités du 300 SL Coupé ont été construites, dont 29 avec une carrosserie en aluminium.

  • La Bugatti Type 59 Sports arbore les marques de ses anciennes batailles de Grand Prix

    La Bugatti Type 59 Sports arbore les marques de ses anciennes batailles de Grand Prix

    La première des six voitures de course Type 59 Sports, produites dans les années 1930, existe aujourd’hui encore sous sa forme presque originale et est considéré comme un précieux témoin des succès de Bugatti dans l’histoire de la course automobile.

    Cuir de sièges élimé. Volant portant les stigmates des efforts héroïques du pilote. Traces de duels acharnés et usures dues à la vitesse. Si cette Bugatti Type 59 Sports pouvait parler, elle aurait beaucoup d’histoires à raconter sur cette époque où elle était poussée à l’extrême aux quatre coins du monde.
    Les victoires, c’est ce qui définit le mieux la Type 59 Sports. Cette deux places cabriolée est d’abord construite, en 1934, comme une Type 59 Sports, avec un châssis de Type 57. Peu après, elle est dotée d’un nouveau châssis spécial, en vue des nombreux Grand Prix à venir, où elle allait passer entre les mains des courageux pilotes de la maison Bugatti

    Son palmarès est aussi étayé que celui de ses célèbres propriétaires et pilotes. Au milieu des années 1930, René Dreyfus, coureur d’élite à l’époque de l’avant-guerre et héros de la résistance française, de même que Robert Benoist et Jean-Pierre Wimille, pilotes de course, prennent le volant. L’un des derniers propriétaires de ce véhicule fut le roi de Belgique Léopold III, fervent amateur de Bugatti.

    Dernièrement, la Type 59 Sports s’est vue attribuer le prestigieux « FIVA Trophy » dans la catégorie « Best Preserved Pre-War Car » au renommé Concorso d’Eleganza à la Villa d’Este en Italie, et ce aux côtés de certaines des plus belles voitures classiques des autres marques.

    Un vrai pure-sang
    Bugatti présente la Type 59 Sports pour la première fois lors du Grand Prix de Saint-Sébastien le 24 septembre 1933 : une merveille technique, à la fois puissante et délicate. Le moteur à compresseur et ses huit cylindres alignés s’intègrent presque parfaitement sous sa ligne basse et élancée. Les roues, dont les rayons sont composés de cordes de piano, réduisent fortement les masses non suspendues et, grâce à de nouveaux amortisseurs très complexes, assurent une conduite équilibrée – le tout avec un confort inhabituel pour une voiture de course. Aussi élégante que rapide, la Type 59 Sports symbolise la recherche constante d’Ettore Bugatti pour de plus grandes performances et de meilleures caractéristiques de conduite.

    Bugatti lance d’abord cette Type 59 Sports d’usine, équipée d’un huit cylindres de 3,3 litres (no 5), à l’occasion de la saison 1934-1935. Dès avril 1934, le pilote René Dreyfus prend la troisième place du Grand Prix de Monaco. Au mois de juillet de la même année, c’est en quatrième position que Robert Benoist franchit la ligne d’arrivée du Grand Prix de France à Montlhéry, tout comme, quelques semaines plus tard, lors du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps. Au Grand Prix d’Espagne, en septembre, Jean-Pierre Wimille termine à la sixième place. Ettore Bugatti – habitué aux victoires – met un terme à sa participation aux Grand Prix automobiles avec la Type 59 Sports et revend quatre véhicules à des amateurs britanniques. L’un des exemplaires sera transformé en voiture de course, par la marque dans ses ateliers à Molsheim. C’est du jamais vu chez Bugatti et ce, jusqu’à aujourd’hui car elle reste encore à ce jour la seule voiture de Grand Prix à avoir été transformée en voiture de sport, à l’usine. Témoin de son époque glorieuse, elle est aujourd’hui conservée dans son état quasi original, à peine restaurée.

    A l’époque, les ingénieurs retirent le compresseur du compartiment moteur et le remplacent par un nouveau réservoir à carburant avec une lubrification à deux pompes et une transmission à quatre rapports entièrement synchronisée et un carter sec avec couplage central. Ils redéfinissent également la forme de la carrosserie sous le nouveau numéro de châssis 57248 : petites ailes de moto, petit pare-brise, petits phares et portières latérales en position très basse.

    Ils en font ainsi une deux places non plus destinée à la route uniquement, mais aussi aux circuits. C’est justement sur circuits, à partir de 1935, dans la nouvelle classe des 750 kg, que Jean-Pierre Wimille la pilotera de plus en plus. Au volant de cette Type 59 Sports, il remporte entre autres les Grands Prix de Pau, de Tunis et de Marseille durant la saison de course automobile de 1937. Surnommée avec affection « La Grand-Mère » par les mécaniciens de Molsheim, cette voiture de sport participe à plusieurs courses en Afrique et remporte la dernière édition du Grand Prix d’Algérie. En juillet 1937, Jean-Pierre Wimille remporte son dernier Grand Prix au volant de la Type 59 Sports, le Grand Prix de la Marne sur le circuit de Reims, en franchissant la ligne d’arrivée trois minutes avant le deuxième. Rapide et ingénieuse, cette Bugatti fait sensation dans le milieu. À la fin de la saison, cette voiture d’exception aux nombreuses victoires est rachetée par un client fidèle de Bugatti au beau palmarès de course : Léopold III, roi de Belgique de 1934 à 1951.

    En exclusivité pour lui, Ettore Bugatti fait repeindre la voiture, jusque-là bleue, dans la couleur préférée du roi, le noir, et la fait orner de bandes jaunes rappelant les couleurs de course de la Belgique. Ce que le roi fait de cette puissante voiture de sport dans les années qui suivent reste un mystère. La Bugatti est probablement entreposée, à la veille de la guerre, et peu utilisée durant de nombreuses années. Leopold III et sa femme sont déportés en Saxe en juin 1944 ; après la guerre, la famille royale s’exile d’abord en Suisse. Ce n’est qu’en 1959 que l’ex-monarque s’installe avec sa famille dans le Château d’Argenteuil, dans la province du wallon Brabant. La Bugatti y est alors répertoriée.

    En 1967, l’ancien roi la vend à un collectionneur Belge qui la conservera une vingtaine d’années, sans la repolir ni la restaurer. En 1989, cette voiture de course historique passe aux mains d’un amateur américain de Bugatti qui la conserve également dans son état d’origine, n’effectuant que la maintenance de base. Elle séjournera ensuite dans les garages de deux autres célèbres collectionneurs qui respecteront eux aussi son passé et ne toucheront pas à sa carrosserie. Vieux de plus de 80 ans, ce précieux témoin de l’histoire de Bugatti au beau palmarès de course se trouve aujourd’hui entre les mains d’un passionné qui a récemment fait restaurer cette patine exceptionnelle marquant un tournant historique dans le monde automobile. Les peintures encore bien conservées mais déjà patinées, ont été pour ainsi dire scellées tandis que les zones les plus endommagées n’ont fait l’objet que de délicates réparations. Ce qui reste : des sièges en cuir usé et des cicatrices dans le volant en bois.

  • 135 millions d’euros pour une Mercedes 300 SLR

    135 millions d’euros pour une Mercedes 300 SLR

    L’un des deux exemplaires de la Mercedes 300 SLR Uhlenhaut Coupé a été vendu pour 135 millions d’euros. C’est un record.

    La première place des voitures les plus chères du monde n’appartient plus à une Ferrari 250 GTO, échangée en 2018 contre 41 millions d’euros.

    Les deux Mercedes 300 SLR Uhlenhaut Coupé ont hérité de leur nom par leur ingénieur Rudolf Uhlenhaut qui a transformé la W196 R de Grand Prix en voiture de route avec un huit cylindres 3,0 litres qui permet d’atteindre 290 km/h.

    Vendue par RM Sotheby’s au nom de Mercedes-Benz, cette Mercedes 300 SLR Uhlenhaut Coupé permet de récolter des fonds pour une fondation qui œuvre dans l’éducation et la recherche dans les sciences environnementales et la décarbonation.

  • 25 ans plus tard, Prodrive va faire revive la Subaru Impreza WRC97

    25 ans plus tard, Prodrive va faire revive la Subaru Impreza WRC97

    Il aura fallu un peu plus de dix ans pour que le Championnat du Monde des Rallyes se redonne l’occasion de rêver à un avenir. Depuis la terrible année 1986, des mesures fortes avaient éloignées la majorité des constructeurs du plus haut niveau du rallye. Enfin, en 1997, la nouvelle règlementation World Rally Cars donne un nouvel élan.

    Regroupés au sein de la World Rally Team Association, les acteurs ne se concentrent pas tant sur la technique que sur le marketing. La discipline possède un très fort potentiel, mais le Groupe A – et ses affaires – ont bien failli tout casser.

    Tout le monde se met d’accord pour construire des épreuves de plus en plus en pétales pour créer une unité de lieu et, surtout, on autorise la création de voitures de course qui ne reprennent pas forcément une base de voiture de série 4 roues motrices, 2,0 litres turbo.

    C’est le signal. Ford et Subaru sont les premiers à présenter leurs Escort WRC et Impreza WRC. Dans l’ordre, Toyota, Seat, Skoda, Peugeot suivront, puis Hyundai, Mitsubishi, Citroën, Suzuki, MINI et Volkswagen… Un nouvel âge d’or.

    Le tout premier rallye de l’ère WRC est le Monte-Carlo 1997 avec les Ford Escort WRC et les Subaru Impreza WRC face aux Groupe A Mitsubishi Lancer Evo IV officielles et Toyota Celica GT-Four privées. La neige de la nuit et les pluies de la matinée de la première étape nivellent tout. Après deux jours, Sainz (Ford) compte trois secondes d’avance sur Mäkinen (Mitsubishi) et 24 sur Liatti (Subaru). Mäkinen passe en tête le troisième jour, mais c’est Liatti qui finit par s’imposer grâce à une dernière étape d’exception.

    C’est pour célébrer le 25e anniversaire de cette première saison de l’Impreza WRC que Prodrive – le préparateur britannique derrière tous les succès de Subaru en Championnat du Monde des Rallyes – va lancer une « P25 ».

    Débarrassée de la règlementation, la P25 va recevoir un moteur 4 cylindres boxer 2,5 litres de 400 chevaux, couplé à une boite de vitesses semi-automatique à six rapports avec commande par palettes au volant. Le châssis va être allégée grâce à de la fibre de carbone.

    25 exemplaires de ce modèle seront conçus par les mêmes hommes qu’en 1997, à savoir David Richards à la baguette, David Lapworth à la direction technique et Peter Stevens au style.

    Première apparition programmée à Goodwood pour le Festival of Speed en juin.

  • La BMW 323i et les records qui ont lancé Rimac

    La BMW 323i et les records qui ont lancé Rimac

    A 18 ans, Mate Rimac fait l’acquisition d’une BMW 323i passablement lessivée datant de 1984 pour participer à quelques courses d’accélération et de drift. A ce moment-là, il ne s’imagine pas que sa vie va autant changer avec cette Série 3.

    Sans surprise, le moteur lâche assez rapidement. L’idée est alors de remplacer le 6 en ligne par un V8, toujours bavarois. Mais l’argent manque et c’est la fibre locale qui va lui ouvrir de nouveaux horizons.

    Né en Croatie, Nikola Tesla est un héros national. Le lien est établi : pourquoi ne pas installer un moteur électrique emprunté sur un chariot élévateur pour continuer de faire rouler la 323.

    « Il y a douze ans, les voitures électriques étaient une blague, faites pour des gens qui n’aimaient pas les voitures », se rappelle Rimac. « On appelait notre voiture la machine à laver. »

    Mais la « nouvelle » BMW était rapide et elle est devenue encore plus rapide. Avec l’appui de son entourage, Rimac a créé sept évolutions, jusqu’à décrocher une série de records FIA et Guinness.

    « Il y a eu des incendies et des explosions », continue-t-il. « Je crois que j’ai dû me prendre une bonne centaine de vrais coups de jus quand j’ai construit cette voiture. Le moteur du chariot devait développer 5 chevaux. Mais on a pu en tirer 500 sur un temps réduit. J’ai vite appris combien de temps je pouvais accélérer à fond avant de tout cramer. »

    La BMW est restée fameuse chez Rimac Automobili. « L’un de nos gars l’a crashée il y a quelques années et je n’ai pas encore eu le temps de la réparer. »

  • 8,7 kWh / 100 km pour le Mercedes-Benz VISION EQXX

    8,7 kWh / 100 km pour le Mercedes-Benz VISION EQXX

    Le VISION EQXX de Mercedes-Benz a pris la route de l’Europe et a démontré son autonomie et son efficacité exceptionnelle. Partant de Sindelfingen, traversant les Alpes suisses et le nord de l’Italie, jusqu’à Cassis sur la Côte d’Azur, il a parcouru plus de 1 000 km avec une seule charge de batterie. Le voyage a commencé dans le froid et sous la pluie, et a été effectué à des vitesses normales, y compris sur des voies rapides prolongées à 140 km/h sur l’autoroute allemande et aux limites de vitesse ailleurs. L’état de charge de la batterie à l’arrivée était d’environ 15 %, ce qui correspond à une autonomie restante d’environ 140 kilomètres, et la consommation moyenne a atteint le niveau record de 8,7 kWh aux 100 kilomètres.

    Le VISION EQXX a ainsi porté l’efficacité des véhicules électriques à un tout autre niveau – dans des conditions réelles. Le trajet longue distance a été effectué sous la surveillance d’un expert indépendant de l’organisme de certification TÜV Süd. Ce nouveau modèle d’ingénierie automobile a permis d’établir une nouvelle référence en matière d’efficacité et d’autonomie des véhicules électriques, et la technologie du VISION EQXX sera déployée dans les prochains véhicules Mercedes de série.

    « Nous avons réussi ! Nous avons parcouru plus de 1 000 kilomètres sans problème avec une seule charge de batterie et une consommation de seulement 8,7 kWh/100 km en conditions réelles de circulation. Le VISION EQXX est la Mercedes la plus efficace jamais construite. Ce programme technologique marque une étape importante dans le développement des véhicules électriques. Il étaye notre objectif stratégique de « Lead in Electric », déclare Ola Källenius, président du conseil d’administration de Mercedes-Benz Group AG.

    VISION EQXX : le carnet de voyage en chiffres

    Début Sindelfingen, 5 avril, 7 heures.
    Arrivée Cassis, 5 avril, 19 h 02.
    Itinéraire Sindelfingen, tunnel du Saint-Gothard, Milan, Cassis
    Distance en voiture 1 008 kilomètres
    Temps total de déplacement/mouvement 12 heures et 2 minutes/11 heures et 32 minutes
    Vitesse moyenne 87,4 km/h
    Vitesse maximale sur autoroute 140 km/h
    Consommation moyenne 8,7 kWh par 100 km
    Niveau de charge de la batterie à l’arrivée (SoC) environ 15 %.
    Portée restante à l’arrivée environ 140 km

  • Cent ans après la première victoire de Bugatti à La Turbie

    Cent ans après la première victoire de Bugatti à La Turbie

    Il y a 100 ans, Jean Mabille était bien concentré sur la route et ses virages au volant de sa Type 13. Piloter sur ce parcours difficile, parsemé de nids de poule, de sable et de cailloux, est loin d’être un jeu d’enfant. Mais Jean Mabille et sa Type 13 Bugatti ont su réaliser la performance parfaite tout au long des 6,3 km du parcours pour remporter la huitième édition de la course de côte de La Turbie en 6 minutes et 24 secondes. Pour la plus grande joie d’Ettore Bugatti et de tous ceux qui ont pu assister à l’évènement ce jour-là. Aujourd’hui, pour célébrer l’exploit de Jean Mabille avec la Type 13, Bugatti a rendu visite à la route française avec une Chiron Pur Sport1 unique – l’équivalent moderne de la création d’Ettore, extrêmement agile, fiable et inspirant confiance.

    La course de La Turbie a déclenché un véritable sentiment d’exaltation chez les automobilistes. Le village de La Turbie est situé à environ 450 m au-dessus de Monaco, sur le cap de la Tête de Chien. Lors de la toute première Semaine de la Vitesse qui a eu lieu à Nice en 1897, des voitures ont participé pour la première fois à diverses compétitions, dont une course de côte de Nice à La Turbie – la toute première course de côte pour automobiles de l’histoire. Elle devint ainsi la première course de la saison européenne des courses de côte. Au fil des années, les pilotes de course et les marques s’y sont retrouvés pour montrer la vitesse et la fiabilité de leurs véhicules. Il y a 100 ans, l’objectif était d’atteindre la ligne d’arrivée, et non de gagner quelques dixièmes de seconde.

    Retracer la splendeur
    Depuis 2020, Bugatti produit dans son Atelier de Molsheim des voitures hypersportives qui incarnent leurs ancêtres comme la Type 13. Parmi elles, la Chiron Pur Sport avec son aérodynamique à forte déportance, son tout nouveau châssis et son rapport de transmission plus court. Bugatti a calibré cette voiture hypersportive pour garantir agilité, maniabilité et performances incomparables. Le membre le plus agile de la famille Chiron perpétue ainsi la philosophie de son légendaire prédécesseur.

    Parée d’une livrée verte et argentée saisissante, la Chiron Pur Sport a emprunté le parcours de côte de La Turbie pour rouler dans les traces de pneus centenaires de la Type 13.

    « Grâce à sa victoire lors de la célèbre course de côte de La Turbie il y a 100 ans, Bugatti a prouvé que ses véhicules offraient des performances incomparables grâce à leur qualité, leurs matériaux haut de gamme et leur fabrication. Nous perpétuons cette tradition aujourd’hui et comptons continuer de le faire à l’avenir. Il est donc tout à fait approprié que la Chiron Pur Sport célèbre le centenaire de cette réalisation – une expression moderne de l’expérience et des connaissances techniques acquises par Bugatti il y a si longtemps, » explique Christophe Piochon, président de Bugatti Automobiles.

    Bugatti Type 13 – Une recette pour un succès universel
    La course de La Turbie n’ayant pas eu lieu entre 1904 et 1908 ainsi que pendant la Première Guerre mondiale, de nombreux pilotes de course et marques sont revenus en quête de gloire lors de la huitième édition de l’évènement, en 1922. Parmi eux, Bugatti et sa Type 13 : une voiture de sport extrêmement bien conçue, rapide et fiable pour son époque.

    En 1911, Ettore Bugatti avait présenté une alliance entre une carrosserie légère et un moteur puissant et fiable qui lui avait permis de décrocher la deuxième place au Grand Prix de France avec la nouvelle Type 13. En 1919, après la Première Guerre mondiale, la production de la Type 13 reprend avec d’importantes améliorations technologiques : pour la première fois, le moteur de quatre cylindres 1,3 litre se dote d’une culasse à quatre soupapes. La Type 13 devient ainsi l’une des premières automobiles à disposer de cette technologie. Parmi les autres innovations, on peut citer le métal blanc pour les paliers de vilebrequin et une pompe qui pulvérise de l’huile sur certaines pièces. À partir de 1920, Bugatti intègre un double allumage à deux aimants dans la version quatre cylindres de course, tandis que les roulements à billes améliorent la fluidité du vilebrequin.

    Lors de sa première grande apparition dans la catégorie voiturettes (voitures de course légères) du Grand Prix de France au Mans, la Type 13 domine et termine avec 20 minutes d’avance sur la deuxième place. En 1920, Bugatti augmente la cylindrée du véhicule à 1,5 litre, portant ainsi sa puissance à 50 CV. Le véhicule ne pesant que 490 kg, il en résulte des performances encore plus sportives, une vitesse de pointe pouvant atteindre 150 km/h et une fiabilité accrue (crevaisons et ruptures d’essieux sont rares sur cette voiture de course légère). Dans les années qui suivent, la Type 13 permet à plusieurs pilotes de remporter de larges victoires. Lors du Grand Prix voiturettes de Brescia en 1921, Bugatti remporte les quatre premières places avec la Type 13, consolidant ainsi sa suprématie. Les modèles qui lui succéderont seront tous équipés d’un moteur à quatre soupapes surnommé Brescia.

    La Type 13 marquera également le début d’une décennie dorée pour Bugatti qui s’épanouira en tant que marque. Le constructeur appliquera avec succès le concept de la Type 13 à d’autres longueurs de véhicules avec des modèles comme la Type 15, la Type 17, la Type 22 et la Type 23. Les voitures de course comme la Type 13 et la Type 35 représentent aujourd’hui une part importante de l’histoire de Bugatti et constituent une source d’inspiration durable pour les hypersportives modernes de la marque.