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  • Maserati MC12 Stradale : un record à Monterey pour l’icône du Trident

    Maserati MC12 Stradale : un record à Monterey pour l’icône du Trident

    La Monterey Car Week, temple des collectionneurs et des enchères de prestige, a une nouvelle fois écrit une page d’histoire. Le 13 août dernier, lors de la vente organisée par Broad Arrow (groupe Hagerty) au Monterey Jet Center, une Maserati MC12 Stradale de 2005 a atteint la somme record de 5,2 millions de dollars, établissant ainsi un nouveau sommet pour le modèle et devenant la Maserati moderne la plus chère jamais adjugée.

    Un chef-d’œuvre rare et exclusif

    Produite à seulement 50 exemplaires (25 en 2004 et 25 en 2005), la MC12 Stradale reste l’une des Maserati les plus mythiques de l’ère moderne. Développée en parallèle de la version de course GT1, elle fut conçue pour homologuer la participation de Maserati en compétition. Sous son long capot se cache un V12 atmosphérique de 5 998 cm³, développant 630 ch à 7 500 tr/min, partagé avec la Ferrari Enzo dont elle reprend la base technique mais avec une identité radicalement différente.

    Visuellement, la MC12 se distingue par ses proportions spectaculaires : près de cinq mètres de long, deux mètres de large, et une silhouette sculptée pour dominer l’aérodynamique. Sa livrée blanche rehaussée de touches de bleu rend hommage à la mythique Maserati Tipo 61 “Birdcage” (1959-1961), l’une des voitures de sport les plus légères et innovantes de son époque.

    Une valeur symbolique confirmée

    Le prix atteint en Californie dépasse de 37 % le précédent record enregistré pour ce modèle, confirmant l’intérêt croissant des collectionneurs pour les supercars des années 2000. Si les Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT ou Mercedes SLR McLaren apparaissent plus régulièrement au catalogue des enchères, la MC12 se distingue par sa rareté et son lien indéfectible avec la compétition.

    Car c’est bien sur les circuits que la MC12 a bâti sa légende. Sa version GT1 s’est imposée comme la référence du championnat FIA GT entre 2004 et 2010, remportant 14 titres et 22 victoires, dont trois succès aux 24 Heures de Spa. Peu de supercars de route peuvent se targuer d’un palmarès aussi riche et directement lié à leur déclinaison routière.

    Le marché des icônes des années 2000

    La flambée des enchères de cette MC12 reflète un mouvement plus large : les supercars des années 2000 connaissent un véritable âge d’or sur le marché du collectionneur.

    La Ferrari Enzo, produite à 400 exemplaires, s’échange aujourd’hui autour de 4 à 5 millions de dollars, avec des pointes supérieures pour des modèles à faible kilométrage ou à historique particulier. La Porsche Carrera GT, plus “accessible” avec 1 270 unités construites, a vu sa cote passer en quelques années d’un peu plus de 600 000 € à plus de 2 millions aujourd’hui. Quant à la Mercedes SLR McLaren, longtemps boudée, elle bénéficie désormais d’un regain d’intérêt, certaines versions spéciales franchissant le million et demi d’euros.

    Dans ce contexte, la Maserati MC12 apparaît comme un joyau isolé, bien plus rare que ses rivales, et auréolé de son engagement en compétition. Là où l’Enzo incarne la quintessence de Ferrari, la MC12 symbolise une renaissance inattendue de Maserati au sommet du sport automobile. Sa cote s’envole donc logiquement au-dessus de ses contemporaines.

    Le poids du temps… et de l’histoire

    Vingt ans après son lancement, la MC12 apparaît comme une pièce maîtresse de l’histoire moderne de Maserati. À une époque où la marque sortait d’une phase d’incertitude industrielle, elle démontrait avec éclat que le Trident pouvait encore rivaliser au plus haut niveau. Son dessin signé Italdesign Giugiaro et ses performances hors normes en ont fait un modèle charnière, annonçant la renaissance sportive de Maserati au XXIe siècle.

    Le succès de cette enchère illustre aussi un changement de regard des collectionneurs. Après les années 1990 dominées par la McLaren F1, c’est désormais au tour des supercars des années 2000 de devenir les nouvelles références patrimoniales. Leur attrait réside dans une combinaison unique : mécaniques atmosphériques non électrifiées, design audacieux et diffusion ultra-limitée. Une époque révolue, qui nourrit aujourd’hui la nostalgie et la valeur.

    Maserati, entre héritage et futur

    En surfant sur le prestige de la MC12, Maserati soigne aujourd’hui sa continuité. Le lancement récent de la MCXtrema, série limitée de pistarde radicale, rappelle combien la marque cultive toujours ce lien fort entre compétition et route. Le record atteint à Monterey ne fait que renforcer ce positionnement, en montrant que le Trident reste un symbole de passion, de prestige et de performance intemporelle.

  • Honda vend un morceau de sa légende F1… et c’est aussi un vrai geste commercial

    Honda vend un morceau de sa légende F1… et c’est aussi un vrai geste commercial

    En amont de son grand retour comme motoriste officiel d’Aston Martin en Formule 1 en 2026, Honda Racing Corporation (HRC) lance une initiative autant symbolique que stratégique : la vente aux enchères de pièces authentiques de ses anciens moteurs de F1 — à commencer par le mythique RA100E V10, propulsant Ayrton Senna en 1990. HRC s’engage ainsi dans une nouvelle activité musicale : un business de “mémoire sportive”, où les souvenirs mécaniques deviennent objets de collection.

    Une pièce d’histoire mise en vitrine

    La pièce phare de cette première vente est le V10 RA100E numéro V805, dernier moteur utilisé en course par Senna en 1990, monté sur la McLaren MP4/5B. Utilisé notamment lors du Grand Prix du Japon à Suzuka et lors de l’ultime épreuve à Adélaïde, il est désormais disloqué pièce par pièce, chacune présentée dans un écrin avec certificat d’authenticité, après avoir été démontée avec soin par les mêmes ingénieurs d’HRC qui l’avaient construit. Une occasion unique de posséder un fragment de la mécanique d’une légende vivante.

    Un business patrimonial… et rentable

    L’enchère se tiendra lors de la Monterey Car Week, précisément au prestigieux Bonhams Quail Auction de Carmel, le 15 août. Ce projet marque l’entrée de HRC sur le marché des memorabilia racés, offrant aux fans une chance rare de toucher du doigt l’histoire — dans un format tangible. Des objets comme des pistons, arbres à cames et couvercles usés sont prêts à trouver de nouveaux propriétaires passionnés.

    HRC souhaite pérenniser cette démarche, déjà enrichie de pièces d’IndyCar ou de motos mythiques, tout en préservant ses modèles historiques encore roulants, notamment ceux exposés dans les musées de Motegi ou Suzuka.

    Entre hommage et marketing chirurgical

    Cette initiative s’inscrit à la fois dans une logique d’affirmation de l’identité sportive de Honda et dans un savant coup de promotion au moment où la marque consolide son retour en F1. Accroître la valeur patrimoniale perçue du constructeur, tout en en valorisant son héritage technique — un marketing subtil, à la fois noble et parfaitement calculé.

    Posséder une pièce du moteur de Senna, c’est bien plus qu’un souvenir : c’est s’ancrer dans la légende d’un pilote, d’une marque, et d’une époque où F1 rimait avec prouesse mécanique, audace et humanité.

  • Duemila Ruote, Milano : l’enchère aux 430 voitures, 150 motos, 60 bateaux

    Duemila Ruote, Milano : l’enchère aux 430 voitures, 150 motos, 60 bateaux

    430 voitures, 150 motos, 60 bateaux et une centaine de vélos, voilà la liste, le compte de ce que ce sera l’une des plus grandes ventes aux enchères de l’année. Extraordinaire et réalisée par la maison d’enchères anglo-saxonnes RM Sotheby’s, elle est la sentence pour un Italien rattrapé par son fisc national. Luigi Compiano doit en effet pas moins de 14 millions d’euros à l’état italien, si bien que sa collection a été saisie et sera vendue afin d’éponger sa dette abyssale.

    Nommée «Duemila Ruote», 2 000 roues en italien, cette collection est très hétéroclite, en qualité comme en quantité, en marques comme en modèles. Pour ne citer quelles, seront vendues Maserati MC12, Ferrari F40, Alfa Romeo 1900 C Sprint Touring 1953, Alfa Romeo Giulia Sprint GTA, Ferrari 365 GTC, Ferrari 512 BB, Bugatti EB110 GT, Porsche 959, 1987 Alfa Romeo 75 Turbo Evoluzione IMSA ‘Ufficiale’ et mon petit pêché mignon, une authentique Ferrari Dino 246 GT 1972. A côté de ces belles aux centaines de milliers d’euros voire en millions, d’autres voitures seront plus facilement accessibles. Je pense par exemple à des Alfa Romeo Alfetta GTV, Innocenti Mini Cooper ou encore Mercedes-Benz 300 E Sedan ‘AMG’. Attention, toutes ces belles ne sont pas en parfait état, sont à remettre en route ou mieux : sont à restaurer. A cela, on peut ajouter… trois bobsleigh anciens, des plaques émaillées Dino Sinclair ( <3 ), Coca Cola, Esso, Renault etc. Des vélos aussi, modernes comme anciens, dont un Peugeot du début du 20ème siècle.

    Alors si les billets frémillent au fond de votre proche, si vous avez un peu de place, rendez-vous à Milan le week-end du 25 novembre prochain. J’irai bien faire un tour, juste pour voir ou revoir ces belles carrosseries, sur 2000 roues…

    La sélection complète est à découvrir sur le site de RM Sotheby’s.

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  • Peugeot 908 HDI FAP, faible kilométrage, TBEG, CT OK.

    Peugeot 908 HDI FAP, faible kilométrage, TBEG, CT OK.

    A vendre, Peugeot 908 HDI FAP, faible kilométrage, TBEG, CT OK. L’annonce peut paraître atypique mais est belle et bien réaliste.

    Le 14 mai, RM Auctions mettra en vente un authentique exemplaire de la Peugeot 908 HDI FAP, qui disputait les 24 heures du Mans en 2008. Il s’agit là du lot numéro 251, châssis 908-05, équipé du moteur 907B. A son volant, on a vu les plus grands de l’époque Le Mans du Lion : Nicolas Minassian, Marc Gené, Jacques Villeneuve, Franck Montagny, Stéphane Sarrazin, Nicolas Lapierre et Olivier Panis. Rien que cela. A son palmarès, nous noterons Petit Le Mans 2009 et les 1000 kilomètres d’Algarve 2010.

    La bête étant tellement spécifique à faire rouler, qu’un équipement spécial est nécessaire, tandis que Peugeot Sport s’engage à fournir deux ans de services techniques et d’aides au roulage. N’est pas propriétaire de Peugeot 908 HDI FAP qui veut, surtout à un tarif oscillant entre 1,2 et 1,6 millions d’euros.

    Des intéressés ?

  • Quelques instants avec Hervé Poulain, créateur des Art Car

    Quelques instants avec Hervé Poulain, créateur des Art Car

    AUTOcult était invité semaine dernière à la révélation du show-car Alpine Vision, qui préfigure la future Alpine de série. A ce petit évènement de l’histoire automobile française, des personnages de renom étaient présents, qu’ils aient un lien direct avec Alpine ou non. Je retiendrais particulièrement la présence de Hervé Poulain, créateur des célébrissimes Art Car, commissaire priseur de renom.

    Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller à la rencontre cette homme de 75 ans, pimpant, costume bien coupé, cravate en tricot, l’œil vif. Ouvrant la discussion sur les Art Car qui m’ont tant fait rêver, j’avais trouvé là l’angle parfait d’attaque… Il me confiait alors :

    « Très heureux de vous faire rêver. »

    « Très heureux de vous faire rêver. » Il enchainait alors sur l’actualité de ces oeuvres hors du commun, de la prochaine Art Car, celles des artistes américain John Baldessari et chinois Cao Fei. Puis, lui confiant que la BMW Calder était mon Art Car favorite, il reprenait, sourire aux lèvres : « A l’époque, nous vous avons su bousculer les habitudes. Il faut se rendre compte aujourd’hui que dans les années 70, art et industrie étaient diamétralement opposés et ne s’étaient jamais rencontrés. Je suis allé dans un magasin de jouet, j’ai acheté un jouet BMW 3.0 CSL et je suis allé voir Calder. J’ai su le persuader de réaliser cette Art Car. A l’époque, c’était un projet complètement fou vous savez. Il a accepté, c’était parti, la première Art Car était née… Encore personne n’avait su lier art et industrie. »

    Encore personne n’avait su lier art et industrie.

     

  • Les sorties de grange existent toujours : Lancia Flaminia Sport Zagato 2800

    Les sorties de grange existent toujours : Lancia Flaminia Sport Zagato 2800

    Oui, les sorties de grange existent toujours. Pour preuve, la Collection Baillon, vendue l’an dernier à Rétromobile ou cette Lancia Flaminia Sport Zagato 2800, qui sera elle aussi vendue au même endroit par Artcurial. A croire que la maison parisienne s’en est faite une spécialité depuis sa création en 2001.

    Cette Lancia Flaminia est une véritable « sortie de grange ». Elle a été découverte en Belgique, laissée là à la poussière depuis les années 70 et la mort de son seul et unique propriétaire. Elle méritera une restauration complète, malgré un bon état de conservation à travers les années, d’autant plus qu’elle est complète, moteur non bloqué, sellerie cuir Connolly à nettoyer.

    La Flaminia recarrossée par Zagato, reconnaissable au double bosselage du toit, a été présentée au Salon de Turin 1958. Sa carrosserie est faite d’aluminium. Sa mécanique est le V6 2,8 l essence de 119cv, faisant d’elle la plus puissante des Flaminia. Il s’agit là d’une des plus belles voitures carrossées par l’Italien Zagato, et donc une des plus belles Lancia.

  • Les 10 plus belles ventes Sotheby’s 2015

    Les 10 plus belles ventes Sotheby’s 2015

    A chaque année, son best of. Cette fois, retour sur les dix ventes les plus marquantes de l’année chez Sotheby’s. Pas de classement précis mais accrochez-vous tout de même, on compte ici en millions de dollars.

    1 – 1966 Ferrari 275 GTB by Scaglietti, vendue à $2,750,000.

    1966 Ferrari 275 GTB by Scaglietti. Sold for $2,750,000.

    2 – 1960 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pinin Farina, emportée à $6,380,000.

    1960 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pinin Farina. Sold for $6,380,000.

    3 – 1962 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pininfarina, partie à $7,645,000.

    1962 Ferrari 400 Superamerica SWB Cabriolet by Pininfarina. Sold for $7,645,000.

    4 – 1934 Packard Twelve Individual Custom Stationary Coupe by Dietrich, attribuée à $4,180,000.

    1934 Packard Twelve Individual Custom Stationary Coupe by Dietrich. Sold for $4,180,000.

    5 – 1952 Ferrari 212 Export Barchetta by Touring, vendue à €6.720.000.

    1952 Ferrari 212 Export Barchetta by Touring. Sold for €6.720.000.

    6 – 1953 Jaguar C-Type Works Lightweight, emportée à $13,200,000.

    1953 Jaguar C-Type Works Lightweight. Sold for $13,200,000.

    7 – 1956 Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione ‘Tour de France’ carrossée par Scaglietti, vendue à $13,200,000.

    1956 Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione 'Tour de France' by Scaglietti. Sold for $13,200,000.

    8 – 1964 Ferrari 250 LM by Scaglietti, emportée à $17,600,000.

    1964 Ferrari 250 LM by Scaglietti. Sold for $17,600,000.

    9 – 1998 McLaren F1 ‘LM-Specification’, partie à $13,750,000.

    1998 McLaren F1 'LM-Specification'. Sold for $13,750,000.

    9 – 1956 Ferrari 290 MM by Scaglietti, emportée à $28,050,000.

    1956 Ferrari 290 MM by Scaglietti. Sold for $28,050,000.

    10 – 1964 Porsche 356SC Cabriolet. Sold for $1,760,000.

    1964 Porsche 356SC Cabriolet. Sold for $1,760,000.

    Vous l’aurez compris, en 2015 chez Sotheby’s, Ferrari aura trusté le Top Ten des enchères avec pas moins de sept records de ventes. Mon coup de coeur sera la Ferrari 250 GT Berlinetta Competizione ‘Tour de France’ carrossée par Scaglietti, et datant de 1956. J’en reparlerai prochainement.

  • André Trigano vend ses Citroën à Rétromobile

    André Trigano vend ses Citroën à Rétromobile

    Sans le savoir, des centaines de milliers (voire des millions) de Français ont profité des vacances grâce à un collectionneur de Citroën… Patron de dizaines de campings, créateur de tentes et de mobil homes, frère de l’un des fondateurs du Club Méditerranée, mais aussi député de l’Ariège et pilote automobile, André Trigano va disperser sa collection lors de la vente aux enchères de Rétromobile.

    Né dans un monde de toiles de bâche, André Trigano est très vite piqué par le virus automobile. Mais la famille fuit Paris lors de la Seconde Guerre Mondiale et s’installe en Ariège… A 14 ans, il s’engage avec les Partisans et tombe amoureux de la Citroën Traction Avant, l’un des emblèmes des FTP lors de la libération.

    Après le conflit et grâce aux congés-payés, la famille Trigano fait le plein d’activité. Les affaires marchent et André profite de ses premiers gains pour acheter une Simca Huit, puis sa première Citroën.

    Dès 1951, il participe à son premier Tour de France Auto au volant d’une Hotchkiss, mais abandonne à Lourdes. L’année suivante, il est au départ du Rallye Monte-Carlo en Austin A90.

    Commence alors sa période Traction 15 : il s’engage dans plusieurs épreuves avec sa Citroën… Jusqu’au terrible accident de son ami Pierre Levegh aux 24 Heures du Mans 1955. Il arrête alors de courir et entame une collection, en particulier de Citroën.

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    Admirateur d’André Citroën, dont l’histoire lui sera racontée par sa fille Jacqueline Citroën, il copie ses idées pour Trigano… Quelques années après avoir vu Citroën sur la Tour Eiffel, il fait écrire le slogan de sa marque dans le ciel… Tous ses agents sont invités à de grands banquets pour les encourager et créer une cohésion.

    Sa collection d’une quarantaine de voitures couvre une grande partie de la gamme Citroën commercialisée entre 1919 et les années 1970. Pour chaque modèle, il peut raconter une histoire… Il possède un Torpedo C4 G de 1932 comme celui que sa famille avait utilisé pour fuir Paris et l’occupation et une B14 qu’ils avaient achetée à Toulouse pour poursuivre leur route.

    La collection compte également une Traction Cabriolet comme celle des Partisans et quelques Traction 15 CV. Lorsque Jacqueline Citroën a vu ces Citroën, elle s’est arrêtée devant la Rosalie et s’est mise à pleurer, comme pour rendre hommage à la dernière voiture de son père.

    L’homme politique, plusieurs fois maire et député, s’offrait également une voiture après chaque élection remportée… Apparenté UDF, il a fait entrer quelques nouvelles Citroën dans son garage pour fêter ses suffrages, dont une CX Prestige et une CX GTi Turbo.

    Parmi les modèles qui seront mis en vente le 6 février à Rétromobile, on retrouve une Type A, une B2, une B14, deux 5 HP, des C4, une C6, des Rosalie, sept Traction, trois DS, une SM, deux CX, une BX 4TC, une Méhari 4×4, un prototype de M35, une Ami 8, quelques 2 CV et, seule voiture moderne, une C6…

    A 90 ans, il disperse cette extraordinaire collection, mais conserve tout ce qui n’est pas Citroën !

  • Le 2 000 000e Defender exposé

    Le 2 000 000e Defender exposé

    Le deux millionième Land Rover Defender à sortir des ateliers de Solihull sera exceptionnellement exposé à Londres les 15 et 16 décembre. Il sera ensuite proposé aux enchères afin de récolter des fonds pour la Croix Rouge.

    Cette opération menée par la maison Bonhams doit célébrer les 67 ans de production de l’une des autos les plus cultes de l’histoire.

    Conduit par la Reine, Sir Winston Churchill, James Bond ou Steve McQueen, le Defender a marqué l’histoire de l’industrie automobile autant que celle du Royaume-Uni.

    Roger Crathorne sera présent autour de ce modèle très spécial pour raconter quelques belles anecdotes. Baptisé Mr Land Rover, il travaille pour la marque depuis plus de cinquante ans et a fréquenté ses clients les plus prestigieux.

    Le 2 000 000e Defender est une pièce unique. Il a été assemblé en dix jours par des ambassadeurs de la marque, tels que l’aventurier Bear Grylls ou l’entrepreneur Theo Paphitis.

    L’enchère commencera le mercredi 16 décembre dès 18h00.

  • Le garage parfait à portée de main

    Le garage parfait à portée de main

    Il y a (déjà) quelque temps, l’ami contreappel avait mis en ligne un billet pour présenter son garage parfait… Je crois que je viens de trouver une occasion de commencer à réfléchir à ce que je garerais dans le mien !

    Lors d’une vente organisée le 6 décembre dans ses locaux de New Bond Street – dans le quartier le plus fréquenté de Londres – Bonhams propose une magnifique collection de modèles… Dont quelques-uns que je mettrais volontiers dans mon garage parfait.

    Quelques jours après la sortie du 24e épisode cinématographie de James Bond, l’Aston Martin DB5 entrerait aisément dans ma petite liste. Bien au-delà de l’image donnée par le héros de Ian Fleming, cette DB5 est une pièce maîtresse de la marque anglaise.

    La DB4 avait marqué les esprits, la DB5 a atteint des sommets avec une ligne dessinée par Touring et un moteur hérité de la Lagonda Rapide. Comptons déjà 550 000 euros minimum !

    A peine le temps de savourer, voici une BMW 328 Roadster. Elle a forcément sa place dans mon garage parfait… Même si le modèle proposé à Londres est une Frazer Nash, qui est une importation de la BMW 328 allemande, en conduite à droite. A me convaincre que je veux une « vraie » BMW avec le volant à gauche, je viens d’économiser 800 000 euros !

    Ça tombe bien, il va falloir dépenser beaucoup plus pour la suivante… Là encore, aucune surprise : une Mercedes-Benz 300 SL et ses portes papillon. Ce modèle est parfait, avec le volant bien à gauche et même un petit historique. Il était au sommet de la sculpture réservée à Mercedes lors du Festival of Speed de Goodwood 2001. Tarif annoncé : 1 400 000 euros !

    Voilà de belles pièces pour débuter. Avec un œil sur une Ferrari 250 GT, une AC Cobra de 1962, voire une Bentley 4 ½ litre de 1929, aussi au catalogue !

  • Une Ferrari 290 MM pour un nouveau record ?

    Une Ferrari 290 MM pour un nouveau record ?

    Et si la Ferrari 250 GTO vendue l’an passée se faisait déposséder du record de la voiture la plus chère cédée lors d’une vente aux enchères ? La Ferrari 290 MM présentée par RM Sotheby’s lors d’une prochaine vente à New York est une solide candidate à ce titre.

    Seuls quatre exemplaires de Ferrari 290 MM ont été assemblés. Et ce châssis particulier a été mené à la quatrième place des Mille Miglia 1956 par le grand Juan Manuel Fangio, sous la supervision d’Enzo Ferrari.

    Après avoir été pilotée par l’Argentin, cette voiture est passée entre les mains de Phil Hill et quelques autres pilotes réputés de l’époque.

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    Au terme de sa carrière sportive avec la Scuderia Ferrari, cette 290 MM a été achetée par Temple Buell pour l’aligner pour des pilotes privés jusqu’en 1964, avant d’apparaître durant 34 ans dans la Collection Pierre Bardinon au Mas du Clos.

    Cette Ferrari 290 MM a été vue lors de l’Hommage à Ferrari de la Fondation Cartier en 1987 et lors de plusieurs concours d’élégance.

    Certifiée par Ferrari Classiche, elle est parfaitement matching numbers, châssis, moteur, boîte de vitesses et carrosserie Scaglietti. Et mieux : elle est éligible pour participer au Mille Miglia qui fêtera son 60e anniversaire l’an prochain.

    Selon quelques experts, elle pourrait battre le record des 28,45 millions d’euros réclamés pour une Ferrari 250 GTO en août 2014 !

  • Commissaire-priseur : Jaguar XJ-S V12 Lynx Eventer

    Commissaire-priseur : Jaguar XJ-S V12 Lynx Eventer

    Descendante chronologique de l’idéale Jaguar Type-E, la XJ-S est arrivée au mauvais endroit, au mauvais moment. Moins glorieuse, moins emblématique et moins sportive, la nouvelle génération lancée en 1975 n’a jamais connu le même succès. Quarante ans plus tard, débarrassée de l’encombrante image de la remplaçante moins réussie, elle montre de nouveaux atouts, surtout dans cette version shooting brake.

    Moins chère qu’une Type E, la XJ-S était destinée à concurrencer les plus belles GT contemporaines. Avec son V12 (le même que la Type E et que la XJ dont la XJ-S était dérivée), elle devait offrir une nouvelle alternative aux Ferrari et Lamborghini.

    Mais en arrivant en 1975, la Jaguar XJ-S a dû affronter un terrible creux dans le marché des GT. En pleine crise pétrolière, les puissants coupés 12 cylindres n’avaient plus la côte. Le design (et pourtant !) avait aussi reçu de nombreuses critiques dès la présentation. Question de mode quarante ans plus tard… Car la comparaison entre cette XJ-S et les Ferrari 365 ou Lamborghini Jarama ne peut pas être totalement à l’avantage des italiennes.

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    La Jaguar XJ-S break de chasse

    L’élégante GT a donné des idées à quelques ingénieux passionnés. Pour accueillir un peu plus qu’un couple et un sac de voyage, le carrossier Lynx a imaginé un break de chasse baptisé Eventer.

    Portée par le petit succès des Reliant Scimitar GTE et Lancia Beta HPE, l’idée fut d’allonger le toit pour reculer la banquette arrière et de repositionner le réservoir de carburant pour gagner un maximum d’espace.

    En vingt ans, de 1982 à 2002, entre 66 et 67 exemplaires ont été assemblés (les sources diffèrent même chez Lynx !) par un seul et même ouvrier. La majorité était des versions XJ-S (avant le facelift qui modifia jusqu’au nom XJS sans tiret), conduite à droite et V12.

    Au tarif de base de £21 000, il fallait en ajouter 7 000 pour la conversion. Quelques petites dizaines ont été vendues à l’époque. La n°20 est actuellement proposée aux enchères chez Bonhams, avec 115 000 kilomètres au compteur.

    Estimation : entre 40 et 50 000 euros.

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