Catégorie : Constructeurs

  • BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers

    BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers

    Voilà un titre bien loin de nos habitudes. Pas de triplette sujet-verbe-complément, c’est bien rare chez AUTOcult.fr. Si je peux aujourd’hui me permettre cela c’est que le jeu en vaut la chandelle. L’excuse est toute trouvée. Chacun des éléments composants ce titre vaut son voisin de phrase.

    1988, Patrick Snijers a tout juste 30 ans. Il est alors pilote officiel d’un cigarettier belge rouge et blanc. A l’époque, le sport automobile est fabuleux vecteur de communication. L’industrie du tabac est rentable et le sport automobile écrit une des plus belles pages de son histoire. Au volant de la fantastique BMW M3 groupe A, Patrick Snijers dispute et remporte cette année là le Manx Rally. Ce rallye, au parcours atypique, rapide et très vallonné, est alors un des grands rendez-vous du Championnat d’Europe des Rallyes, auquel le Belge participe.

    BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers. Retour durant quelques minutes sur cette manche disputée sur l’île de Man. Appréciez la danse de la BMW M3…

    Patrick Snijers en quelques titres :

    • Champion d’Europe des rallyes: 1994
    • Septuple champion de Belgique des rallyes: 1983, 1984,1985,1988, 1991, 1993, et 1994
    • Champion des Pays-Bas des rallyes: 1993
    • Triple vice-champion d’Europe des rallyes: 1986, 1987, et 1993
    • Vice-champion de Belgique des rallyes: 2003
    • 3e du championnat d’Europe des rallyes: 1991.
  • Rencontre : Nissan X-Trail

    Rencontre : Nissan X-Trail

    Nissan aime se métamorphoser. Marque généraliste il y a quelques années, elle a su inventer un genre nouveau à travers les Qashqai et Juke tout en continuant de proposer des modèles aussi fous et attirants que les Cube, 370Z ou GTR… Devenu leader du segment des cross-over, Nissan cherche à protéger sa position en faisant évoluer le X-Trail.

    D’abord résolument tout-terrain pour accompagner les Terrano, Pathfinder et Patrol, le X-Trail a doucement mué vers une approche plus « urbaine ».

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    Si toutes les générations ont toujours reposé sur des plateformes de berlines, le style du premier (produit à partir de 2001) en faisait d’abord un tout-terrain. L’idée n’a pas été modifiée lors de l’arrivée du X-Trail au nom de code T31 en 2007.

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    Mais, aujourd’hui, Nissan recompose sa gamme. Le 4×4 à l’apparence de franchisseur ne fait plus recette (Jeep l’a aussi compris). Les Navara et Pathfinder satisfairont les inconditionnels. Désormais, le X-Trail vient coiffer l’offre Qashqai.

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    Le Qashqai version 2014 a grandi mais il a aussi perdu sa version Qashqai +2. Les sept places sont désormais exclusivement proposées sur le X-Trail. Entre Qashqai et X-Trail, la silhouette est quasiment identique. Seules les proportions et des détails changent.

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    Le X-Trail est plus long (4,64 mètres), plus large, plus haut, plus logeable. Le moteur Diesel 130 chevaux, les transmissions 2 ou 4 roues motrices et le tableau de bord sont les mêmes. Quelques équipements sont ajoutés comme le toit ouvrant. Autre grande idée, la banquette arrière coulisse sur 42 centimètres (laissant une place aux jambes de immense à quasi nulle) pour atteindre la dernière rangée (quand même assez peu confortable) en option.

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    Nissan France espère que ce nouveau positionnement va permettre de conserver les parts de marché acquises ces dernières années. En étant précurseur, Nissan a pris de l’avance en Europe. Désormais, il faut résister aux contre-attaques.

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    L’an passé, 30 000 Qashqai, Qashqai +2 et X-Trail ont été immatriculés en France. Alors que la demande pour le X-Trail était en train de disparaître doucement, cette nouveauté avec l’intégration de l’offre Qashqai +2 devrait lui permettre d’accompagner le nouveau Qashqai vers cet objectif de rester à 30 000 ventes confondues.

    J’avais été conquis par les progrès dynamiques du Qashqai 2014 lors d’un récent essai. Si son grand frère X-Trail s’avère aussi plaisant à conduire, il devrait être une référence sur le marché plutôt restreint des 7 places.

  • Mazda Furai : un concept en fumée

    Mazda Furai : un concept en fumée

    Au Salon de Detroit 2008, Mazda présente son concept Furai. Sur un châssis de LM P2, la marque d’Hiroshima montre les idées de ce que sera son Kodo Design pour les années à venir. Moins d’un an plus tard, ce concept disparaît sans laisser de trace.

    Intégré à la collection de concepts « Nagare », Furai désigne le bruit du vent en japonais. Sur un châssis de Courage C65 équipé d’un moteur Wankel de 450 chevaux, Mazda voulait donner les grandes lignes des futures silhouettes de la marque.

    Après sa révélation au Salon de Detroit, des essais ont été organisés à Laguna Seca. Quelques semaines plus tard, la Furai était à Goodwood pour participer au Festival of Speed.

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    Le 19 août 2008, l’équipe de Top Gear est invitée à tester ce concept car. Sur l’ancien aérodrome de Bentwaters Parks, il est temps de faire une dernière prise. La Furia aligne les passages. Sous sa carrosserie en fibre de carbone, le Wenkel brûle de l’éthanol pur.

    Après le Stig, un journaliste de Top Gear – Bill Thomas – fait quelques allers et retours sous l’œil de l’équipe dépêchée par Mazda. Satisfait, il gare la Furia et laisse Mark Ticehurst, le pilote Mazda, prendre le volant pour les dernières photographies.

    Il est presque midi. Le photographe Lee Brimble donne ses instructions. Il cherche à capturer le cône bleu qui sort de l’échappement lors de la tombée des rapports.

    En bout de piste, le bruit de la Furai change. Ce n’est plus le son d’une voiture de course. L’un des témoins de la scène parle même du bruit d’un éléphant blessé. Une flamme sort du capot moteur…

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    Dans la voiture utilisée pour faire les photos, on crie « Au feu ». Mais Ticehurst n’entend rien. Le conducteur du véhicule tente de s’approcher de la Mazda qui accélère à son tour. Il faudra plusieurs secondes pour que le pilote de la Furai comprenne qu’il devait se laisser dépasser.

    A force de gestes et de cris, la Furai s’arrête. Mark Ticehurst s’extirpe du cockpit alors que les flammes deviennent de plus en plus visibles. Le vent n’aide pas. Il pousse le feu vers l’habitacle.

    Pire, la forme bombée de la piste empêche l’équipe de secours de voir ce qu’il se passe. Il faut plusieurs dizaines de secondes avant que les pompiers ne soient alertés. Quand ils arrivent, la Furai est une masse en feu.

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    De pleines minutes s’écoulent avant de pouvoir avoir une idée de ce qu’il restera de la Mazda. Une carcasse noire, une forme carbonée dont le seul aileron arrière reste intact se dessine à la place d’un inestimable concept. Ticehurst est assis, la tête entre les mains.

    A la demande de Mazda, l’histoire est restée secrète durant plusieurs années. Et tous les témoins de la mort du concept ont accepté cette décision. Et la marque a autorisé Top Gear a communiqué le 29 novembre 2013. Les restes de la Furai seraient aujourd’hui en Californie.

  • Audi en rallyes : les 10 dates clés (ou un peu plus)

    Audi en rallyes : les 10 dates clés (ou un peu plus)

    Audi en rallye : les dix dates clés (et un peu plus) qui ont compté pour le constructeur aux quatre anneaux. De la première voiture de course, aux titres mondiaux, en passant par la création d’Audi Sport.

    1965. La marque Audi renait de ses cendres. 1969, elle fusionne à Auto Union et NSU.

    1973. Audi lance sa première voiture de course : l’Audi 80 GT.

    1976. Audi fabrique son premier moteur 5 cylindres. En 1979, le turbo arrive. Ces deux technologies seront la base du programme sportif Rallyes d’Audi.

    1978. Le département Audi Sport est créé. Dans la foulée, l’Audi 80 Quattro fait ses premiers essais lors du Rallye d’Allemagne.

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    1979. Première victoire en rallye d’une Audi : l’Audi 80 GT gagne le Rallye de Trifels (Allemagne, équipage Walter Smolej i Klaus Hopfe).

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    1981. Audi engage ses quattro avec le Finlandais Hannu Mikkola et la Française Michèle Mouton.  C’est une page du sport automobile qui s’écrit lors du premier rallye de la saison, le Monte-Carlo. Le résultat final n’est pas au rendez-vous mais les performances sont bien présentes, Mikkola a d’ailleurs rattrapé en course le concurrent le précédent d’une minute. 1981 est aussi l’année d’une autre grande première pour Audi. Michèle Mouton, au volant de l’Audi quattro groupe 4 remporte le Rallye San Remo, comptant pour le Championnat du Monde des Rallyes. Elle reste à cette heure la seule femme ayant une victoire WRC à son palmarès.

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    1982. Audi est championne du monde des rallyes, titre constructeurs, avec ses pilotes Hannu Mikkola et Michele Mouton. Cette dernière manque de peu le titre quand elle termine à 12 points de Walter Rohrl, engagé par une autre marque allemande : Opel. Rohrl passera d’ailleurs l’année suivante chez Audi.

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    1983 marque l’avènement du groupe B. La saison débute avec la Quattro A1 puis lors du Tour de Corse, l’A2 apparaît. Cinq victoires marqueront 1983 : Suède, Portugal, Argentine, Finlande, Grande-Bretagne.

    1984. Audi est à nouveau championne du monde des rallyes, titre constructeurs. Son pilote Stig Blomqvist remporte le titre pilotes, devant son coéquipier Audi. La marque aux anneaux est LA référence de ce millésime 1984.

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    1985. La bataille fait rage entre Audi et Peugeot. La marque française sort vainqueur du duel quand elle remporte les deux titres avec Timo Salonen et le titre constructeur. Audi place tout de même ses pilotes Stig Blomqvist et Hannu Mikkola aux deuxième et troisième place. L’Audi Quattro S1, avec son pare-choc avant et aileron arrière surdimensionnés marque tous les esprits.

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    1986 sonne le glas du groupe B pour Audi. Suite au terrifiant accident du rallye du Portugal, dans lequel Audi n’est pas concerné, la marque se retire du WRC avant la fin de saison. Toute la caravane du WRC en sort choquée.

    1987. L’Audi 200 quattro est la nouvelle arme du constructeur allemand. Engagée en groupe A suite à la disparition du groupe B, cette dernière remporte le difficile Safari Rally Kenya. Audi rebondira tout de même à Pikes Peak, remportant la classique états-unienne avec la Quattro S1. Walter Rohrl sera d’ailleurs le premier pilote à descendre sous la barre des 11 minutes.

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    Mais fin des années 80 le rallye n’est plus au goût du jour chez Audi, qui stoppe ses programmes officiels. La marque aux quatre anneaux se concentre alors sur le DTM. S’en suivront 3 titres constructeurs, 9 titres pilotes en DTM puis de nombreuses victoires au 24 Heures du Mans. C’est une toute autre histoire…

    Quelques chiffres :

    Rallyes disputés : 58
    Nombres de départs WRC : 135
    Abandons : 54
    Victoires : 24, dont celle de Michèle Mouton et Fabrizia Pons, la seule féminine à l’heure actuelle.
    Deuxièmes places : 24
    Troisièmes places : 23
    Podiums : 71
    Victoires de spéciales : 1073

    A lire : quattro : le mouvement perpétuel selon Audi

  • Photos : Ferdinand Porsche

    Photos : Ferdinand Porsche

    Pas de politique : que de l’histoire ! Si Porsche est aujourd’hui un symbole de l’automobile sportive, son fondateur était un ingénieur de talent qui a travaillé sur de nombreux projets parfois éloignés des petits coupés à moteur arrière…

    Il a d’abord mis au point une voiture électrique (en 1900 !) avant d’entrer chez Daimler. Il y présente un projet de petite Mercedes-Benz qui n’est pas retenu. Il tente alors l’aventure pour son propre compte sans parvenir à réunir les fonds nécessaires jusqu’à ce que l’Etat allemand n’affiche le même objectif.

    Dès 1933, Adolf Hitler demande à Ferdinand Porsche de concevoir une voiture pour le peuple à moins de 1 000 marks. Il atteint son objectif avec la Volkswagen tout en développant des voitures de compétition pour Auto Union.

    Durant la guerre, il fut coordinateur de l’effort industriel et travailla à la conception du char Tigre. Après la guerre, il fut emprisonné durant vingt mois en France et libéré contre la somme d’un million de francs. Alors que son fils Ferry entamait la production de la Porsche 356, Ferdinand succombait à un accident vasculaire cérébral à 75 ans.

    Voici des photos des archives de Getty Images.

  • Commissaire-priseur : Toyota 2000 GT

    Commissaire-priseur : Toyota 2000 GT

    Alors que Toyota commence à rencontrer le succès en compétition, la marque décide de produire une voiture sportive capable de rivaliser avec les meilleures réalisations mondiales… L’extraordinaire 2000 GT va atteindre cet objectif.

    Dans les années 1960, les constructeurs japonais multiplient les tentatives pour se confronter aux européens et aux américains. Certains choisissent d’acquérir des licences de voiture conçues à l’étranger. Mais Toyota vise un autre dessein.

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    Une équipe est spécialement mise en place pour réfléchir à la première supercar japonaise. Des Jaguar, Lotus, Triumph (…) sont importées, disséquées. Le projet prend forme.

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    Dans le même temps, Yamaha est abandonné par Nissan dans une étude similaire. En quelques semaines, Toyota et Yamaha s’associent. Les études de Toyota sont appliquées par Yamaha qui développe le moteur et s’occupe de la construction des prototypes.

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    La Toyota 2000 GT est dévoilée lors du Salon de Tokyo 1965. Succès. Un an plus tard, la 2000 GT est au Salon de San Francisco. Des journalistes américains l’essaient et sont conquis.

    Mais le coupé Toyota se révèle bien trop cher. En quatre ans, 351 exemplaires sont produits. L’un d’eux – vraisemblablement l’un des 200 encore existants – est en vente aujourd’hui à Monaco par RM Auctions. Estimation : entre 545 000 et 620 000 euros.

  • Essai Nissan Micra Lolita Lempicka : ciblage

    Essai Nissan Micra Lolita Lempicka : ciblage

    Je comprends tout à fait que les constructeurs cherchent à plaire à un certain public lorsqu’ils développent un nouveau modèle. Que certains attributs soient très spécifiquement pensés pour un type de population… Mais j’ai aussi beaucoup de mal à me faire à l’idée qu’une voiture soit faite pour les femmes (ou pour les hommes).

    Non, les petites voitures colorées ne sont pas réservées aux femmes et les grosses berlines sportives ne sont pas des voitures d’hommes. Comment croire qu’il est possible de catégoriser une silhouette ou des équipements à un genre ? Et bien tout ceci est faux !

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    J’avais cru que l’intérêt du produit l’emportait sur le positionnement marketing. Novice… Quand Lolita Lempicka présente une nouvelle création, c’est parfois pour tenter les hommes, mais toujours en visant un public féminin. Voilà comment se dessine le destin de la Nissan Micra Lolita Lempicka.

    Qu’un homme soit conquis par la réalisation de Nissan, il signera le bon de commande d’une Micra en finition Tekna. Pour une femme, ce pourra être différent. Car au-delà du haut-de-gamme Tekna, la marque japonaise propose une série spéciale Lolita Lempicka.

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    Lolita Lempicka, c’est la marque de Josiane. Josiane est une fille de couturière bordelaise qui fut piquée par la mode dès son enfance. A trente ans, elle crée Lolita Lempicka et lance des lignes de vêtements au style résolument féminin. L’entreprise se développe, s’associe à Cacharel, La Redoute, Monoprix, Etam, lance un parfum et colle son nom sur une voiture.

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    Depuis 2004, Nissan et Lolita Lempicka collaborent autour de la Micra. Pour cette nouvelle édition, dix ans plus tard, la citadine montre des badges « LL » et étale son environnement cocooné. Epais tapis de sol et sièges dans un cuir capitonné… A l’extérieur, on joue sur la mode bicolore avec un habillage de toit à l’apparence de cuir (option à 490 euros).

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    L’affaire n’était pourtant pas mince. Comme coller l’image d’un créateur de mode très français à une voiture touchée par une lourde tendance de baisse des coûts n’avait rien d’aisé.

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    Après deux premières générations japonaises, la Micra s’est éprise de l’Europe en 2002 en étant assemblée à Sunderland. Et la guerre des prix l’a emporté. L’actuelle Micra n’est plus produite au Japon ou au Royaume-Uni. La Thaïlande et l’Inde sont des pays désormais plus accueillants pour les usines. Ce déménagement et l’idée de baisser les tarifs a joué sur le positionnement de la petite Nissan. Moins chère, mais aussi moins élégante avec des plastiques plus durs, la Micra a perdu en qualité perçue ce qu’elle a gagné en prix.

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    Avec Lolita Lempicka efface une partie de l’empreinte indienne de la Micra en lui donnant une touche un peu plus parisienne (pardon bordelaise)… A 17 400 euros avec un moteur 3 cylindres (sobre mais qui exige des tours/minute) de 80 chevaux, la petite Nissan a tout de la petite citadine chic.

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    L’AUTO est-elle cult ?

    S’attacher à développer la relation d’une décennie entre Lolita Lempicka et Nissan n’a rien d’extravagant lorsque l’on sait que trois acheteurs de Micra sur quatre sont des femmes. Avec cette version plus haut-de-gamme que le haut-de-gamme, Nissan joue sur la fibre marketing. Le tarif bénéficie aussi des efforts réalisés par la marque dans son organisation industrielle. A choisir pour aller avec sa dernière robe !

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    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Modèle essayé : Nissan Micra Lolita Lempicka 1.2L 80ch (option habillage de toit aspect cuir)
    Tarif : 17 890 euros
    Moteur : Essence, 3 cylindres, atmosphérique, 1 198 cm3, 12 soupapes
    Puissance : 80 chevaux / 59 kW à 6 000 tours/minute
    Couple : 110 Nm à 4 000 tours/minute
    Transmission : aux roues avant, boîte mécanique à 5 rapports
    L/l/h (mm) : 3 825 / 1 665 / 1 510
    Poids à vide : 1 001 kg
    Capacité du coffre (l.) : 265 / 1 132
    Vitesse maximale : 170 km/h
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 6,1 / 4,3 / 5,0 / 5,7
    Emissions de CO2 : 115 g/km

  • Les hommes : les frères Maserati

    Les hommes : les frères Maserati

    Tout a commencé avec Rodolfo Maserati, père de sept enfants. Cet ingénieur des chemins de fer, employé par la monarchie italienne, allait – grâce à sa descendance – participer à l’écriture de belles pages de l’industrie automobile.

    Carlo, l’ainé de la fratrie, nait en 1881. A dix-sept ans, alors que son plus jeune frère, Ernesto, voit le jour, il produit son premier moteur monocylindre. Il est immédiatement repéré par FIAT et devient pilote d’essais.

    Mais Carlo voit plus grand. Durant son temps libre, il construit sa première automobile avec un châssis en bois et son monocylindre. Devenu pilote de course, il travaille avec Isotta Fraschini et Bianchi sans jamais perdre sa passion pour l’ingénierie.

    En 1908, il prend la direction de Junior à Milan et fonde sa propre entreprise en 1909 pour concevoir des moteurs d’avion. Il décède l’année suivante d’une maladie des poumons sans avoir pu concrétiser son rêve.

    Alfieri Maserati prend la suite de son frère. Il devient mécanicien pour Isotta Fraschini puis pilote de course. En 1913, il ouvre son premier garage et, en 1914, il fonde la Societa Anonima Officine Alfieri Maserati avec l’aide de ses frères.

    La Première Guerre Mondiale freine leur ascension. Alfieri et Ettore sont appelés. Ernesto, à seulement 17 ans, s’occupe du garage en poursuivant ses études.

    A la fin de la guerre, les frères Maserati s’installent à Pontevecchio, près de Bologne. Alfieri, Ernesto et Ettore travaillent sur le développement de la première Maserati de l’histoire. Mario, l’artiste de la famille, s’occupe des dessins de la carrosserie et des logos.

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    En 1920, Alfieri retrouve les circuits. Il pilote pour SCAT et Nesseldorf sans jamais se satisfaire des performances des voitures qui lui sont confiées. Il décide alors de concevoir sa propre machine en montant un moteur Hispano Suiza et une transmission SCAT sur un châssis Isotta Fraschini. Elle débute en 1921 au Mugello avec une deuxième place dans sa classe. Avant la fin de l’année, Alfieri et Ernesto gagnent leurs premières courses et attirent l’attention.

    Alfieri continue de piloter pour des équipes italiennes. On le voit au volant de Diatto et de Turin. Et lorsque Diatto est contraint d’arrêter ses activités sportives, la famille Maserati reçoit le soutien du Marquis Diego de Sterlich pour reprendre une dizaine de Diatto 30 Sport. Ils produisent ainsi le premier modèle au logo Maserati.

    Dans les années 1930, Alfieri gagne ses premières victoires internationales. Il reçoit le titre de Cavaliere del Lavoro du gouvernement italien mais décède en 1932 lors d’une opération du rein.

    La famille se réorganise. Bindo, désormais le plus âgé, quitte Isotta Fraschini pour devenir Président de Maserati.

    Mais en 1937, les frères décident de vendre leurs parts à Odolfo Orsi. L’usine quitte Bologne pour Modène et seuls trois frères continuent l’aventure durant dix ans. De nouvelles victoires s’accumulent dont deux en 1939 et 1940 à l’Indy 500. Au début de la guerre, Maserati est chargé par Benito Mussolini de concevoir une petite voiture, avant que Ferdinand Porsche ne reçoive la même consigne d’Adolf Hitler. Mais le développement est un échec.

    Bindo, Ettore et Ernesto quittent Maserati en 1947 pour fonder O.S.C.A.. Plusieurs belles victoires s’accumulent dont les 12 Heures de Sebring 1954 avec Stirling Moss et quelques participations en F1. Les trois frères vendent la marque au Comte Domenico Agusta et continuent de travailler jusqu’en 1966.

    Ils ne furent plus jamais impliqués dans le développement d’automobiles.

  • Fêtons le retour de Porsche au Mans !

    Fêtons le retour de Porsche au Mans !

    Audi domine le palmarès des 24 Heures du Mans avec 12 victoires lors des 14 dernières éditions ? Mais pour les vrais fans de l’épreuve sarthoise, le constructeur réellement emblématique de l’Endurance reste Porsche.

    S’il n’est pas (encore) possible de s’installer au volant d’une 919 Hybrid comme Romain Dumas ou Mark Webber, vous pouvez toujours essayer un stage de pilotage Porsche sur circuit à bord d’une Cayman S ou d’une 997 GT3 RS en vous remémorant les grandes victoires de Porsche dans la Sarthe.

    Entre 1970 et 1998, Porsche a remporté les 24 Heures du Mans à 16 reprises. L’histoire a commencé avec l’extraordinaire 917K et son moteur V12 de 580 chevaux. Elle a permis à la marque allemande de s’imposer pour la première fois en 1970. L’année suivante, avec Helmut Marko (désormais responsable du sport automobile pour Red Bull) et Gijs van Lennep, Porsche a même battu le record de distance sur 24 Heures. Record qui a tenu jusqu’en 2010 !

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    Dix autres victoires, dont quatre avec Jacky Ickx et Derek Bell, étaient acquises entre 1976 et 1987. Point commun des 936, 935, 956 et 962C qui se sont succédées au palmarès : elles disposaient toutes d’un moteur à six cylindres à plat. Marque de fabrique.

    La même Porsche 962C allait encore s’illustrer en 1994 sous le nom Porsche Dauer 962 Le Mans. En profitant d’une interprétation assez libre du règlement, Jochen Dauer a fait homologuer sa propre Porsche 962 pour pouvoir l’engager sur la classique mancelle en catégorie GT1. De quoi battre les prototypes présentés par Toyota !

    Les deux victoires suivantes de Porsche, jusqu’ici, ont été conquises au détriment de Porsche… Alors que l’équipe officielle engageait des 911 GT1, c’est Joest Racing qui s’imposait en 1996 et 1997 avec des Porsche WSC-95.

    L’équipe de Reinhold Joest avait récupéré un projet abandonné par Porsche. Le constructeur de Stuttgart avait acheté un châssis de Jaguar XJR-14 à Tom Walkinshaw Racing pour préparer un engagement en IMSA. Les promoteurs américains ayant modifié le règlement du championnat pour éviter l’arrivée d’une équipe officielle comme Porsche, la TWR WSC-95 flanquée du moteur Type-935 (conçu vingt ans avant) a été cédée à Joest Racing.

    L’équipe privée s’est alors attelée à modifier la voiture pour se conformer au règlement LM P1 et à en construire une seconde. Porsche a accepté d’apporter son soutien au projet en facturant soigneusement chaque intervention. Ça s’est surtout payé par une défaite en 1996 (une 911 GT1 deuxième derrière la Porsche WSC-95) et des abandons en 1997 alors que Joest s’imposait à nouveau.

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    En 1998, Porsche prenait enfin sa revanche avec un doublé de ses 911 GT1. Depuis, Zuffenhausen n’a plus jamais envoyé de voiture pour jouer la victoire au classement général. Rendez-vous le 14 juin !

  • Dessin : Opel Astra

    Dessin : Opel Astra

    Et si l’Opel Astra avait dû garder la silhouette imaginée par ce sketch au moment de sa conception ? De quoi inventer une ligne de coupé cinq portes sous forme de break au coeur du segment des berlines compactes.

  • quattro : le mouvement perpétuel selon Audi

    quattro : le mouvement perpétuel selon Audi

    Peu de marques peuvent se targuer d’une telle aura chez les passionnés d’automobile. Que l’on soit amoureux d’histoire, de sports mécaniques, de voitures d’exceptions ou de design, Audi affiche une régularité déconcertante en haut du classement. Touche à tout, innovante, extravagante, la marque d’Ingolstadt fait toujours autant rêver le petit garçon ou la petite fille qui sommeille en chacun de nous et c’est bien là sa plus grande qualité. Rendre le rêve accessible, ou presque.

    Le weekend dernier avait lieu le 4ème Rallye Historique du Dauphiné dans la Drôme, comme un rendez vous avec l’histoire. Comme un clin d’oeil à l’histoire, voilà presque 35 ans qu’Audi engageait la première voiture à 4 roues motrices permanentes en championnat du monde des rallye. Son système quattro était né, naturel aujourd’hui mais une véritable révolution à l’époque. Pour l’occasion, la marque aux 4 anneaux, par le biais du ROC Racing Historic, avait mis les petits plats dans les grands. Sous l’impulsion de son président Norbert Clément, un passionné passionnant et intarissable sur la quattro, ce n’est pas moins de 14 voitures qui étaient présente sur cette épreuve française. Audi 80, ur-quattro, Coupé GT, Groupe 4, Groupe B et même une impressionnante S1 composaient le groupe des représentantes. De quoi rivaliser fièrement avec l’armada Porsche ! Mais plus que les voitures, nous avions l’honneur de rencontrer le père de la quattro, Roland Gumpert en personne. Directeur d’Audi Sport dès 1981, cet ingénieur de formation a remporté 4 titres mondiaux et 25 rallyes, soit autant qu’un certain Tommi Mäkinen. Après avoir passé près de 35 ans chez le constructeur, il créé sa propre marque en 2004, dont la fameuse Gumpert Apollo sortira des ateliers.

    En comité restreint sur les courses de l’hexagone, les Audi quattro des années 80 restent gravées à jamais dans la mémoire collective. Lorsque le célèbre 5 cylindres turbocompressé de 2,1L se fait entendre, c’est une foule nombreuse qui vient admirer ces pièces de collection. Ce son si caractéristique n’a aucun équivalent en automobile et ceux qui ont eu le privilège de pouvoir l’écouter dans les forêts finlandaises ou dans les gorges de l’arrière pays niçois ont les poils qui se hérissent machinalement ! Le genre de souvenirs tenaces qui vous marquent pour longtemps. Un son, des formes mais aussi des couleurs, voilà ce qui compose une voiture légendaire. A ce titre, la décoration « HB » , garde la faveur des supporters, son jaune étincelant se mariant à merveilles à sa robe blanche, gris et rouge. Audi ne s’y est d’ailleurs pas trompé en reprenant ce thème sur ses R18 e-tron quattro alignées aux 24h du Mans et en FIA WEC. Héritage, hommage, en tout cas ces signes distinctifs sont clairement assumés, les parallèles sont nombreuses entre l’implication en sport auto et la voiture de monsieur tout le monde. L’identification est à ces véhicules d’exceptions est rapide.

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    Audi a goûté à presque toutes les disciplines du sport automobile : le rallye, le circuit avec le DTM et l’endurance. Il ne manquerait que la Formule 1 pour compléter cet impressionnant tableau de chasse. Une longévité rare mais cohérente avec le désir d’innovation qui caractérise l’un des fers de lance de l’industrie allemande. L’engagement en endurance avec la R18 e-tron quattro, une hybride diesel et électrique, est une suite logique et nécessaire pour le constructeur. Nous attendons donc avec impatience l’arrivée de la nouvelle réglementation du WRC à l’orée 2017 pour se prendre ainsi à rêver d’une S1 nouvelle génération. Cela réveillerait avec passion tous les souvenirs d’une époque où l’équipe aux 4 anneaux révolutionnait notre perception de la performance. En attendant, Ingolstadt tout entier a rendez-vous mi juin dans la Sarthe, à l’occasion des 24 Heures du Mans. Audi y défendra sa 12ème victoire, sa cinquième d’affilée.

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    A voir aussi : Vu ! Rallye historique du Dauphiné : Audi Quattro, Porsche 911 et Renault 5 Turbo, sur le blog du magazine Inside Motorsport.

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