Catégorie : Enchères

  • Redécouverte : Gordini Type 24S 1953

    Redécouverte : Gordini Type 24S 1953

    Le 5 février prochain, à Paris, sera vendue aux enchères chez RM Auctions cette Gordini Type 24S 1953. L’occasion est la bonne pour revenir rapidement sur ce coupé deux places de course peu connu.

    Historiquement, ce châssis numéro 36, mu par le moteur numéro 41 dispute en 1953 les 24 Heures du Mans, les Mille Miglia, la Carrera Panamericana. Cerise sur le gâteau, cette T24S remporte le Tour de France Automobile avec Jean Behra et Alfred Barraquet à son volant. Côté moteur, il s’agit d’un 8 cylindres en ligne, d’une cylindrée de 2.982 cm3 pour 263cv. Sa vitesse maxi est de 250 km/h.

    C’est parti pour quelques tours du circuit de Linas-Montlhéry. Mettez le son et ouvrez grands vos yeux. D’autres photos sont à suivre sous la vidéo.

    Bonne année nouvelle,
    Jean-Charles

     

     

    Photos : RM Auctions
    Merci à Nicolas B.

  • Commissaire-Priseur : Facel Vega II Coupé

    Commissaire-Priseur : Facel Vega II Coupé

    Facel Vega n’a eu qu’une très courte vie. Moins de 3 000 voitures ont été produites mais elles sont restées parmi les références de la carrosserie française. L’un de ces modèles est en vente à Londres le 1er décembre. Et il a appartenu au Beatle Ringo Starr !

    Dans les années 60, posséder une Facel Vega était une signature, une envie de se démarquer. A cette époque, la marque française visait clairement le grand luxe avec des prix comparables à ceux de Rolls-Royce.

    Les Forges et Ateliers de Construction d’Eure-et-Loir (FACEL) ont choisi le nom d’une étoile « Vega » pour réaliser une grande routière. Cette Vega II, produite en octobre 1964, a été livrée à Ringo Starr. Le châssis 160 est équipé d’un moteur 6,7 litres, V8 de 390 chevaux emprunté à Chrysler.

    Quatre ans après l’avoir achetée, le Beatle s’était séparée de sa Facel. Jeune papa, il avait avoué vouloir une berline plus ordinaire, « comme une Mercedes »…

    Estimation : entre 360 et 420 000 euros. En vente chez Bonhams à Londres le 1er décembre.

  • Commissaire-priseur : Aston Martin DB2/4 Supersonic

    Commissaire-priseur : Aston Martin DB2/4 Supersonic

    Oui, cette voiture est une « Aston Martin ». Une Aston Martin carrossée par Ghia. Dans les années 50, la Carrozzeria construit quinze voitures baptisée Supersonic sur la base d’Alfa Romeo 1900, de Fiat 8V, de Jaguar XK-120 et d’une unique Aston Martin DB2 qui est mise aujourd’hui aux enchères.

    La Carrozzeria Ghia conçoit la série des Supersonic selon les plans de Giovanni Savonuzzi. Durant cette période, il était très rare qu’un carrossier ne se serve d’une Aston Martin pour réaliser l’un de ses modèles. Et c’est ce qui fait tout le charme de cette Aston un peu spéciale.

    Sous le capot de cette DB2/4 de 1956, on trouve un moteur 6 cylindres, 3 litres de 140 chevaux.

    Ce modèle a appartenu à Laurie Schell, pilote de F1 durant les années 50 avant d’être acheté par Robert Lee, un collectionneur qui a gagné le concours de Pebble Beach. Plusieurs autres propriétaires ont été dénombrés jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée dans les environs de Detroit. Restaurée en 2003, cette Supersonic a gagné plusieurs prix depuis.

    Estimation : entre 1 et 1,5 million d’euros. La vente aura lieu le 21 novembre à New-York.

  • Commissaire-priseur : Maserati 3500 GTI Cabriolet

    Commissaire-priseur : Maserati 3500 GTI Cabriolet

    Rendez-vous ce dimanche 20 octobre sur les Champs-Elysées à Paris pour une vente aux enchères Artcurial. Si, encore une fois, une Lamborghini Miura sera la star, la présence d’une Maserati 3500 GTI Cabriolet Vignale avec Hard Top a retenu mon attention.

    Dans les années 1950, Maserati est l’une des marques de référence. Alors que la 250F s’impose sur circuit avec Juan-Manuel Fangio, la Maserati A6G 2000 porte la gamme italienne.

    Mais l’A6G 2000 reste une voiture de course en habit de ville. Et lorsque Maserati lance le développement de sa remplaçante, la polyvalence devient une priorité.

    En 1957, la 3500 GT est mise sur le marché sous la forme d’un coupé. Trois ans plus tard, le cabriolet réalisé par Vignale selon un dessin de Michelotti est présenté à Genève.

    Un peu plus court que le coupé, il adopte une carrosserie en acier avec capot et coffre en aluminium. La calandre est plus affirmée et un décrochement de l’aile arrière, au-dessus du passage de roue, apparait.

    242 exemplaires ont été fabriqués… Certaines de ces Maserati ont été livrées au Roi du Maroc ou à Dean Martin.

    Ce châssis, alors de couleur Verde Parioli (vert clair) avec intérieur beige, a été livré en juin 1962 en Allemagne. Son propriétaire actuel l’avait acquis en 2007 avant d’entreprendre une restauration complète en Suisse.

    Estimation : 300 000 à 400 000 euros.

    Edition après la vente : ce modèle a été adjugé à 553 527 €. C’est le montant le plus haut des enchères du jour. Plus encore que les 459 668 € de la Lamborghini Miura P400 qui devait être la star…

  • Ferrari 250 GTO, Mercedes W196 R : l’année des records

    Ferrari 250 GTO, Mercedes W196 R : l’année des records

    Depuis quelques années, une bulle se forme autour des véhicules de collection. Les records tombent. Après la Mercedes W196 R pilotée par Juan Manuel Fangio, nouvelle référence des ventes aux enchères, c’est au tour d’une Ferrari 250 GTO de battre un record lors d’une vente privée.

    Il n’existe que trente-six Ferrari 250 GTO dans le monde, trente-trois d’une première série et trois d’une seconde. Références en matière de voiture de collection, elles s’arrachent à prix d’or. Au printemps 2012, l’Américain Craig McCaw – fondateur d’entreprises de télécommunication rachetées par des géants de l’industrie – avait déjà déboursé 36 millions de dollars pour s’offrir l’un de ses 36 modèles, ex-Stirling Moss…

    Ferrari-250-GTO-01

    Cette fois, c’est le châssis 5111 GT qui a changé de main. L’Américain Paul Pappalardo l’avait acquis en 1974. Son premier propriétaire fut Jean Guichet qui remporta le Tour de France 1963 et les courses de côte de Chamrousse 1964 et 1965 à son volant. Depuis, Pappalardo n’avait cessé de la faire rouler dans de nombreuses épreuves historiques. Il vient de la vendre pour 52 millions de dollars (38,35 millions d’euros)… à un acheteur pour l’instant inconnu. Un record qui pourrait être prochainement battu.

    Un autre de ces trente-six modèles est en effet en vente. Il s’agit du châssis 3851 GT qui appartenait au collectionneur Fabrizio Violati, décédé en 2010. Cet exemplaire avait été détruit dès sa deuxième apparition lors de l’accident fatal à Henri Oreiller sur l’Autodrome de Montlhéry. Reconstruit en 1963, il avait ensuite été piloté par Paolo Colombo et Ernesto Prinoth avant d’arriver dans la collection romaine.

    Mercedes-W196R

    Cet été, c’est le record lors d’une vente aux enchères qui est tombé. A Goodwood, c’est la Mercedes W196 R « Flèche d’Argent » avec laquelle Juan Manuel Fangio avait remporté son deuxième titre mondial en F1 qui avait été adjugée à 19,6 millions de livres sterling (22,7 millions d’euros). Le précédent record datait de 2011 pour une Ferrari 250 Testa Rossa (0666 TR) vendue 16,4 millions de dollars (12,8 millions d’euros).

    Quant au record de la voiture neuve la plus chère, il est la propriété de Lamborghini avec sa Veneno proposée à 3,6 millions d’euros.

  • Commissaire-priseur : Lamborghini Miura SV

    Commissaire-priseur : Lamborghini Miura SV

    Vente Bonhams la semaine prochaine lors du Goodwood Revival Sale avec quelques pièces qui devraient dépasser le million d’euros. La question se posera pour cette Lamborghini Miura SV Coupé dont l’estimation se situe entre 890 000 et 1 million d’euros.

    Alors que Ferrari se concentre sur sa 275GTB à moteur avant, Ferruccio Lamborghini – un ancien constructeur de tracteurs – présente une Miura à moteur central arrière.

    Ferruccio s’était mis en tête de se confronter à Ferrari alors que l’usine de Maranello était à son plus haut niveau au début des années 60. En 1964, il lance les 350 GT et 400 GT : des modèles mécaniquement réussis mais dont le design n’avait pas marqué les esprits.

    Deux ans plus tard, la Miura arrive. Elle emprunte son nom à Don Eduardo Miura, un éleveur de taureaux de combats. Conçue par Gianpaolo Dallara et dessiné chez Bertone par Marcello Gandini, elle reçoit un V12 de 350 chevaux imaginé par Giotto Bizzarrini (ex Ferrari 250 GTO). Totale réussite, la Miura marque l’entrée de Lamborghini dans le cercle très fermé des constructeurs italiens de référence.

    En 1971, la nouvelle SV propose 390 chevaux. C’est ce modèle, le 701e des 765 Miura construites, qui fut livré à neuf à Rod Stewart en 1972. Il l’a conservé durant treize ans avant que cette Lamborghini ne soit vendue à un Britannique avant de partir vers Hong-Kong.

  • Commissaire-priseur : Veritas RS

    Commissaire-priseur : Veritas RS

    Visite chez Coys qui prépare sa prochaine vente aux enchères lors de l’Autosport International le 12 janvier et extraordinaire trouvaille avec cette Veritas de la seconde moitié des années 40.

    Au lendemain de la guerre, Ernst Loof, Georg Meier et Lorenz Dietrich préparent d’anciennes BMW 328 pour la compétition. D’abord baptisés BMW-Veritas, elles deviennent uniquement Veritas lorsque BMW demande le retrait de son nom.

    17 voitures sont montées pour la compétition, dont celle qui est désormais en vente. Le châssis est tiré d’une Typ. 309 (qui utilise la même base que les 319 et 328) et le moteur est celui d’une 328.

    Quelques modèles ont été conçus pour un usage routier sans grand succès commercial… La marque disparait dans les années 50 avant d’être dépoussiérée un demi-siècle plus tard avec l’apparition d’une Veritas RS3. Mais c’est encore une autre histoire !

    Cette Veritas RS est estimée entre 305 et 430 000 euros.

  • Commissaire-priseur : Mercedes-Benz 300 SL Roadster

    Commissaire-priseur : Mercedes-Benz 300 SL Roadster

    Le Mercedes-Benz World britannique ouvre ses portes ce lundi 3 décembre pour une grande vente aux enchères. Quelques pièces rares seront proposées, dont une Mercedes-Benz 300 SL Roadster…

    Certains modèles ont profondément marqué l’histoire de l’automobile. La Mercedes-Benz 300 SL en fait partie. Au cours de cette vente, point de coupé avec ses portes papillon caractéristiques… Ce n’est « qu’un » Roadster qui est mis aux enchères.

    Au début des années 50, Mercedes-Benz – et plus globalement l’Allemagne – ne s’est toujours pas remis des conséquences de la Seconde Guerre Mondiale. La marque à l’Etoile tente pourtant de se relancer. Le sport automobile devient un moyen de retrouver des couleurs (grises).

    Les premiers pas sont délicats. La production d’avant-guerre ne parvient plus à rivaliser avec une nouvelle concurrence. La firme décide donc de travailler sur un nouveau projet de voiture de sport. La Mercedes-Benz 300 SL (W 194) est présentée en 1952. Et elle gagne presque partout et tout de suite : 24 Heures du Mans, Nürburgring, Pan-Americana…

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    Sous l’impulsion américaine, Mercedes-Benz est convaincu par les succès de la voiture de course et travaille sur un modèle commercial. Une Mercedes-Benz 300 SL (W 198) est présentée au Salon de New-York avec le même châssis tubulaire. Le système d’ouverte de portes marque les esprits et l’histoire.

    L’appellation 300 SL se réfère à la cylindrée du moteur, 2 996 cm3, et à la conception du châssis « Super Leicht ». Le six cylindres en ligne délivre 215 chevaux à 5 800 tours/minute grâce à un injection directe très innovante. Testée par la presse en 1955, la 300 SL passait de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes et atteignait 225 km/h en vitesse de pointe.
    Au Salon de Genève 1957, le Roadster (W 198 II) fait son apparition et remplace le coupé. Plus abouti avec un nouveau dessin du train arrière, il devient la voiture des peoples de l’époque.

    Mais ainsi privé de son toit, le classicisme l’emporte avec des portières « normales ». L’habitacle n’en est pas moins marquant avec un cuir rouge qui a vaincu le temps, un volant et un levier de vitesses (4 rapports synchronisés) d’une finesse très fifties.

    La production du Roadster cessa en 1963 avec 1 858 voitures assemblées.

    Le modèle vendu la semaine prochaine n’a pas de pédigrée particulier. Avec 60 000 kilomètres parcourus, il est estimé entre 480 000 et 560 000 euros.