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  • Les pilotes à suivre en F4

    Les pilotes à suivre en F4

    Premier échelon du sport automobile mondial, la F4 est un révélateur du potentiel des pilotes en monoplace. Avant d’arriver sur les circuits de F1 (en F3, puis en F2), les jeunes pilotes s’affrontent avec un seul objectif : confirmer les premiers espoirs placés en eux ou renverser les pilotes déjà suivis par les équipes F1 pour prendre leur place.

    En cette première moitié de saison, deux pilotes de 15 ans sont au sommet. Sans surprise, ils sont déjà couvé par des écuries F1.

    Andrea Kimi Antonelli (15 ans – Italie – Mercedes)

    Né à Bologne (Italie) en 2006, il débute en compétition dès l’âge de 8 ans. Détecté par les équipes de Toto Wolff, il intègre le programme junior du Mercedes-AMG Petronas Formula One Team en avril 2019, à 12 ans.

    Dès lors, il aligne plusieurs titres internationaux en karting – sans pour autant être dominateur – avant de passer à la monoplace en fin de saison 2021. Placé chez Prema, il signe ses premiers podiums pour préparer une grosse première moitié de saison 2022 : double programme en Italie et en Allemagne et la première place des deux championnats (8 victoires en 12 courses en Italie et 7 victoires en 9 courses en Italie). Son principal adversaire : le Brésilien Rafael Camara, membre de la Ferrari Driver Academy.

    Son père Marco Antonelli a participé à plusieurs courses en Voiture de Tourisme et GT, sans résultats notables.

    Nikola Tsolov (15 ans – Bulgarie – Alpine)

    Né en Bulgarie en 2006, Nikola Tsolov quitte rapidement les circuits de karting nationaux pour se tester dans les très relevés compétitions italiennes. Repéré par Fernando Alonso, il porte d’abord les couleurs du double champion du monde de F1 avant de l’accompagner sur le podium des 24 Heures de Dubaï 2021.

    En mars 2022, il est nommé pilote affilié de l’Alpine Academy avec un programme en F4 espagnole chez Campos. Il y domine le classement avec 9 victoires en 12 courses. Son principal adversaire : l’Australien Hugh Barter qui est aussi en tête du Championnat de France.

  • Le premier aventurier en Citroën 2 CV

    Le premier aventurier en Citroën 2 CV

    La réputation de la 2 CV, voiture d’exception prête à tous les services et capable de tous les dévouements, n’est plus à faire. Mais au début des années 1950, il lui reste à acquérir la dimension de l’aventure, celle des exploits héroïques et des missions impossibles. Toute une jeunesse va lui offrir, partout dans le monde, des pages d’épopées à ajouter à sa légende. Michel Bernier sera le premier d’une longue liste de voyageurs.

    Pendant la guerre, bien des adolescents, prisonniers des frontières verrouillées, ont rêvé de s’évader au bout de l’horizon. La paix revenue, encore faut-il disposer d’un instrument permettant les grands voyages à des coûts accessibles à beaucoup de jeunes gens, aux rêves immenses, mais aux ressources limitées. La 2 CV est tout ce qu’il leur faut pour ça : robuste, pratique, facile à réparer, économique et par-dessus le marché, confortable.

    En 1952, Michel Bernier, vendeur chez un concessionnaire Citroën parisien, part avec un ami, le chirurgien Jacques Huguier, pour un tour complet de la Méditerranée en un mois. Personne n’y croit. Ils le bouclent pourtant en 37 jours, franchissant 100 postes de douane te parcourant 13 588 km. Leur seul regret : avoir emporté, par inexpérience et excès de prudence, 250 kg d’outils et de pièces de rechanges qui les handicapent dans les côtes et les douanes et qu’ils finissent par semer le long de leur chemin.

    Bernier veut aller plus loin. Un peu plus d’un an plus tard, il part avec un autre vendeur Citroën, Jacques Duvey. Au programme : le Cap – Alger. Pour corser l’affaire, ils inscrivent leur 2 CV au Rallye Monte-Carlo, avec un départ d’Oslo. C’est une hallucinante course contre la montre. Arrivés à Alger, ils embarquent dans un Bréguet deux-ponts qui les déposent à Paris, d’où ils partent vers Oslo. Et ils seront dans les temps pour le Monte-Carlo 1954 qu’ils terminent en 323e position !

  • IMSA : quatre constructeurs GTP attendus à Daytona

    IMSA : quatre constructeurs GTP attendus à Daytona

    Acura, BMW, Cadillac et Porsche sont les quatre premiers constructeurs GTP annoncés au départ du Rolex 24 à Daytona pour lancer la saison 2023 d’IMSA.

    Dans la cadre d’une convergence promise comme historique entre l’IMSA et l’ACO, la nouvelle génération de prototypes sera acceptée avec la même réglementation technique sur les manches de l’IMSA WeatherTech SportsCar Championship et du Championnat du Monde d’Endurance FIA.

    Lors du Festival of Speed de Goodwood, Porsche a présenté sa nouvelle 963. Conçue selon la règlementation LMDh, l’héritière des 917, 935, 956, 962 et 919 Hybrid présente une motorisation hybride avec un V8 de 4,6 litres intégrée à un châssis Multimatic.

    La Porsche 963 fera ses débuts officiels en compétition lors du Rolex 24 à Daytona, même si une apparition au Bahreïn, lors de l’ultime rendez-vous de la saison 2022 de FIA WEC, a été évoquée.

    Deux Porsche 963 seront alignées par Porsche Motorsport en IMSA et une troisième est déjà annoncée pour l’équipe privée JDC-Miller MotorSports.

    Si Porsche n’a pas encore annoncé la composition des équipages pour la Floride, on sait que Kévin Estre, Mathieu Jaminet, André Lotterer, Laurens Vanthoor, Michael Christensen, Matt Campbell, Dane Cameron et Felipe Nasr seront au volant des 963 durant la saison 2023.
    Chez BMW, peu d’informations ont été révélés jusqu’ici : un engagement en IMSA en 2023… Et rien de plus pour le moment. Cadillac vise un double programme en IMSA et en FIA WEC. Acura est allé un peu plus loin avec l’annonce de partenariats avec Wayne Taylor Racing et Meyer Shank Racing pour l’engagement de ses ARX-06 LMDh basées sur des châssis ORECA.

    Pour rappel, une LMDh est conçue sur un châssis LM P2 (provenant de quatre constructeurs Dallara, Ligier, Multimatic ou ORECA). Si le moteur thermique doit être fabriqué par le constructeur, la machine électrique, la batterie et la transmission sont des pièces standardisées (Bosch, Williams Advanced Engineering et Xtrac). La puissance est de 500 kW (680 chevaux) pour une masse minimale de 1 030 kg, une longueur maximale de 5,1 mètres, une largeur maximale de 2 mètres et un empattement de 3,15 mètres. Le coût d’une voiture sans moteur est estimé à 1 million d’euros.

    Rendez-vous pour le Roar entre le 20 et le 22 janvier, puis les 26 et 27 pour les essais et les 28 et 29 janvier 2023 pour le 61e anniversaire du Rolex 24 à Daytona !

  • Le Mercedes VISION EQXX établit un record d’efficience

    Le Mercedes VISION EQXX établit un record d’efficience

    Le Mercedes-Benz VISION EQXX établit un record d’efficience en conduite réelle avec un nouveau voyage de plus de 1 000 km avec une seule charge de batterie.

    Ce concept a réalisé un voyage de 1 202 km de Stuttgart à Silverstone. Après avoir négocié la fermeture d’une autoroute et une déviation délicate près de Stuttgart, le VISION EQXX a traversé la frontière française près de Strasbourg, puis a traversé le nord de la France à la vitesse autorisée sur autoroute jusqu’à Calais, où il a pris l’Eurotunnel. Poursuivant son voyage au Royaume-Uni, il a emprunté la M25 autour de Londres et s’est arrêté à l’usine Mercedes-Benz de Brackley.

    Le VISION EQXX s’est ensuite rendu à Silverstone où il a été accueilli par Nyck de Vries. Le Néerlandais, qui court pour l’équipe de Formule E de Mercedes-EQ, a choisi de ne pas ménager le véhicule de recherche, l’amenant jusqu’à sa vitesse maximale de 140 km/h sur l’emblématique circuit britannique. Profitant de l’occasion, il a effectué 11 tours. Tout au long du voyage, le VISION EQXX a profité de son système de gestion thermique innovant pour atteindre une consommation moyenne de 8,3 kWh/100 km face à un trafic intense et des températures estivales.

    « Le voyage continue – encore plus loin, encore plus efficace ! Une fois de plus, le VISION EQXX a prouvé qu’il pouvait facilement couvrir plus de 1 000 km avec une seule charge de batterie, cette fois-ci dans des conditions réelles totalement différentes. Alors que Mercedes-Benz évolue vers le tout-électrique d’ici 2030, partout où les conditions du marché le permettent, il est important de montrer au monde ce qui peut être réalisé en termes réels en combinant une technologie de pointe, le travail d’équipe et la détermination », déclare Markus Schäfer, membre du Conseil d’Administration Mercedes-Benz Group AG, Directeur de la Technologie responsable du Développement et de l’Approvisionnement.

  • Le garage d’Harry et une Porsche 911 Turbo S

    Le garage d’Harry et une Porsche 911 Turbo S

    Harry Metcalfe a alterné pendant des décennies deux activités on ne peut plus différentes, fermier et journaliste automobile. Dans Christophorus, cet homme de 63 ans raconte ses activités d’expert automobile, notamment via chaîne YouTube Harry’s Garage, et l’exploitation d’une ferme de 122 hectares située dans le sud de l’Angleterre.

    Harry Metcalfe confesse que l’agriculture fait partie de son ADN, mais que cette profession n’a pas toujours été une vocation. « À l’école, je voulais devenir ingénieur automobile », confie-t-il, « mais j’étais très mauvais en maths et j’ai raté les examens. » Pendant plusieurs étés, durant les vacances, il a travaillé dans le secteur de l’agriculture car son grand-père était fermier. « J’ai donc décidé d’aller dans un collège agricole et j’en suis ressorti avec un diplôme de négociant céréalier. » Au début des années 1990, Harry Metcalfe a entamé sa carrière d’exploitant agricole et dès le milieu de la décennie, il possédait déjà plus de 800 hectares de terres. Les bénéfices qu’il n’investissait pas directement dans son exploitation, il les dépensait pour satisfaire sa passion : les voitures.

    Il n’a pas fallu beaucoup de temps à ce fermier prospère pour être à la tête d’une collection de voitures de sport, parmi lesquelles certaines étaient tellement rares que même la presse britannique spécialisée dans le sport automobile a commencé à s’y intéresser. Après s’être fait de nombreux amis dans ce milieu, en 1998 Harry Metcalfe est devenu cofondateur du magazine Evo. Ce magazine a rapidement rassemblé une communauté de fans internationale passionnée par les véhicules haut de gamme.

    C’est à cette époque qu’Harry Metcalfe s’est offert sa première Porsche, une 911 Turbo, type 993 noire. Il a été séduit par l’alliance de ses performances haut de gamme et de son adaptation à un usage quotidien. Sa passion pour la 911 était née. Déjà en 1975, il avait eu un coup de coeur par la toute première 911 Turbo, la type 930. « J’avais 15 ans », se souvient-il, « mes parents venaient d’embaucher un nouvel employé, un fan de Porsche. Ils voulaient parler affaires avec lui, mais la seule chose qui l’intéressait, c’était la nouvelle Porsche Turbo qui allait bientôt révolutionner le secteur de l’automobile. Il m’a montré des photos, et je me souviens encore à quel point son esthétique était originale. »

    Lorsqu’il travaillait pour Evo, le Britannique s’est également offert des modèles d’autres marques, mais lorsqu’il a quitté le magazine, il est retourné vers ses premières amours : il s’est acheté une 911 Turbo, Type 930, la voiture de ses rêves de jeunesse, et une Turbo type 993, transformée en version GT2. C’est également à cette époque qu’il a lancé sa chaîne Harry’s Garage sur laquelle il proposait des reportages consacrés à de nouvelles voitures, mais aussi à sa propre collection. Les modèles de la 911 étaient en bonne compagnie parmi des modèles uniques plus anciens ou modernes, des supercars de sport britanniques ou italiennes. Cependant, Harry Metcalfe ressentait toujours une sensation de manque : il souhaitait posséder une Porsche aussi puissante que les véhicules stationnés dans son garage.

    La solution s’est imposée d’elle-même : une 911 Turbo S de 1989, personnalisée dans le cadre d’un programme de personnalisation de véhicules proposé par Porsche. Cette voiture de sport rouge indien était équipée d’un spoiler avant inspiré par le Groupe 4 associé à un puissant refroidisseur d’huile, d’une sortie d’échappement 4 sorties, des sièges et du volant d’une 959. Le tout était complété par des jantes en aluminium de 17 pouces et un moteur de 3,4 litres qui, avec plus de 400 ch, offre environ 30 % de puissance en plus que le modèle de série.

    Depuis qu’Harry Metcalfe s’est offert ce petit bijou, il n’en finit plus d’explorer son caractère exceptionnel. « Lorsque l’on a déjà tout essayé, ce sont les véhicules les plus originaux qui sont les plus agréables à conduire », explique-t-il. « C’est parfois la voiture qui possède quelque chose d’unique que l’on apprécie le plus. »

    La 911 Turbo S est à présent le joyau d’Harry’s Garage et vient juste d’effectuer un périple de 2 000 kilomètres dans le sud de l’Europe. Harry Metcalfe vit pour ce type de moments hors du temps durant lesquels il peut découvrir des routes fascinantes au volant de ses véhicules. Selon lui : « Il faut également savoir rouler doucement parce que de nos jours, on passe beaucoup de temps derrière le volant. » Pour sa part, il pourrait passer toute la journée à faire de belles balades à bord de sa Turbo S. « Mais j’aime aussi le côté plus sauvage, quand j’ai l’impression de voler installé dans ma 911 classique et de pousser les amortisseurs et les freins jusqu’à leurs limites », s’enthousiasme Harry Metcalfe. « Lorsque je la conduis, j’apprends encore à la connaître, et je suis au septième ciel ! »

  • Douze nouvelles Speed Six par Mulliner et Bentley

    Douze nouvelles Speed Six par Mulliner et Bentley

    Bentley Mulliner va redonner vie à l’emblématique Speed ​​Six avec une nouvelle et très exclusive série Continuation de 12 voitures, chacune mécaniquement et esthétiquement authentique aux Bentley qui ont remporté Le Mans en 1929 et 1930.

    C’est le deuxième projet de continuation d’avant-guerre au monde après le Blower – déjà créés par Bentley Mulliner.

    La Speed ​​Six est considérée comme l’une des Bentley les plus importantes de l’histoire. La série de 12 voitures a été conçue, et sera développée et construite par la même équipe de spécialistes Mulliner qui a créé la série Blower Continuation. La série Speed ​​Six Continuation a été annoncée au Goodwood Festival of Speed ​​par le président-directeur général de Bentley, Adrian Hallmark : « Grâce à l’acquisition des niveaux de compétence incroyables grâce au développement de la série Blower Continuation, et avec le succès des voitures auprès des clients, la Speed ​​Six est une nouvelle étape. Il est essentiel que nous protégions, préservions et développions non seulement cette partie importante de notre patrimoine, mais aussi les connaissances que nous avons acquises en travaillant avec ces Bentley classiques. La Speed ​​Six est l’une des Bentley les plus importantes de nos 103 ans d’histoire, et les 12 voitures de la série Continuation incarneront les mêmes valeurs. Elles seront fabriquées à la main avec la même attention méticuleuse à la fois à la qualité technique et à l’attention fanatique aux détails. Les heureux propriétaires pourront faire courir leurs voitures dans le monde entier et revivre véritablement les exploits des Bentley Boys d’origine. »

    L’équipe Mulliner sera une fois de plus soutenue par un grand nombre d’artisans parmi un certain nombre de spécialistes du patrimoine automobile à travers le Royaume-Uni, livrant des pièces non seulement physiquement identiques, mais dans de nombreux cas, fabriquées à l’aide des mêmes techniques que celles utilisées dans les années 1920. Ce dévouement à l’authenticité fait partie intégrante de la réussite d’un projet aussi complexe.

    La Speed Six

    Version hautes performances de la 6½ litres, la Speed ​​Six est devenue la Bentley de course la plus titrée, remportant Le Mans en 1929 et 1930 aux mains de Woolf Barnato, Sir Henry « Tim » Birkin et Glen Kidston.

    La Speed ​​Six était une version améliorée de la Bentley 6½ litres de 1926. W.O. Bentley croyait que la meilleure façon d’augmenter la puissance était d’augmenter la cylindrée, contrairement à la foi de Tim Birkin dans la suralimentation. Il a donc développé un nouveau moteur plus gros pour succéder au 4½ litres. Avec un alésage de 100 mm et une course de 140 mm, son nouveau six cylindres en ligne avait une capacité de près de 6,6 litres. Dans sa forme de base, avec un seul carburateur Smiths à cinq jets, deux magnétos et un taux de compression de 4,4:1, la 6½ Litre délivrait 147 ch à 3500 tr/min. 362 exemplaires ont été construits à l’usine Bentley de Cricklewood, au nord de Londres, sur une variété de châssis de différentes longueurs en fonction des exigences de style de carrosserie de chaque client.

    Le châssis Speed ​​Six a été introduit en 1928 comme une version plus sportive du 6½ Litre. Le moteur a été modifié pour libérer plus de puissance, avec deux carburateurs SU, un taux de compression plus élevé et un arbre à cames plus performant, à 180 ch. Le châssis Speed ​​Six était disponible pour les clients avec des empattements de 138 pouces (3 505 mm), 140,5 pouces (3 569 mm) et 152,5 pouces (3 874 mm), le châssis court étant le plus populaire. 182 modèles Speed ​​Six ont été construits entre 1928 et 1930.

    La version de course du Speed ​​​​Six avait un empattement de 11 pieds (132 pouces; 3 353 mm) et un moteur plus développé exécutant un taux de compression de 6,1:1 et développant 200 ch. Conduite par Woolf Barnato et Sir Henry « Tim » Birkin, une Speed ​​Six a mené du premier tour jusqu’au drapeau à damier, suivie de trois autres Bentley. Un nouveau record du tour de 7:21 avait été établi par Birkin, 46 secondes plus rapide que le précédent record et en parcourant 2 844 km, un record de distance était également établi.

  • Des Bugatti partout au Rallye Bugatti 2022

    Des Bugatti partout au Rallye Bugatti 2022

    La région Occitanie, dans le sud de la France, a récemment accueilli des visiteurs très spéciaux, tous nés dans l’est de la France. Prêts à explorer les routes de campagne sinueuses, les vallées profondes et les champs verdoyants parsemés de monuments historiques, pas moins de 108 Bugatti d’avant-guerre – produites à Molsheim entre 1910 et 1939 – se sont rassemblées dans le village de Najac, toutes réunies par l’esprit Bugatti : une passion et une admiration de longue date pour la marque et ses véhicules.
    Chaque année, l’un des 15 Clubs Bugatti – répartis dans 15 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon et d’Australie – organise le Rallye Bugatti International. Pour cette édition 2022 qui s’est déroulée du 12 au 19 juin, le Club Bugatti France a réussi à rassembler des propriétaires de pas moins de 18 pays différents pour leur faire découvrir certaines des meilleures routes de la région Occitanie, créer ensemble des souvenirs avec ces voitures qu’ils chérissent tant et célébrer l’histoire de la marque.

    La parade de plus de 100 voitures Bugatti d’avant-guerre s’est déroulée sur plus de 1 200 km à travers le sud de la France, dans les vallées du Lot, de l’Aveyron et du Tarn. Les châteaux historiques de Cénevière, du Bosc et de Mauriac ont également ouvert grand leurs portes pour accueillir ces véhicules de légende.

    Les propriétaires de voitures Bugatti d’avant-guerre, de tous âges et de tous profils, sont réunis par la passion et la fascination pour les créations d’Ettore et Jean Bugatti. Bien que certaines de ces voitures aient plus d’un siècle, leur conception et leur ingénierie résistent à l’épreuve du temps. Elles se comportent encore sur route comme la première fois qu’elles ont quitté Molsheim. L’enthousiasme du public pour les 108 véhicules classiques s’est confirmé de villages en villages autant que celui des propriétaires, ravis de l’engouement suscité auprès d’admirateurs du monde entier.

    Parmi ces nombreuses Bugatti présentes cette année se trouvaient notamment deux créations exceptionnelles de la marque de luxe française : une Type 35 « Grand Prix de Lyon », modèle authentique datant de 1924 et une Type 54, véhicule doté d’une puissance impressionnante déjà à son époque.

    Type 35
    La Bugatti Type 35 est l’une des voitures de course les plus victorieuses de tous les temps. Elle a remporté plus de 2 000 victoires entre 1924 et 1931.

    Fin juillet 1924, Bugatti a inscrit quatre Type 35 au Grand Prix français de Lyon. Ce fut la toute première fois qu’Ettore Bugatti présentait ce nouveau modèle, ce qui inspira la création de l’édition spéciale « Grand Prix de Lyon ». Hommage aux modèles qui ont participé au Grand Prix cette année-là, le véhicule présent au Rallye Bugatti International 2022, totalement authentique par rapport à sa première sortie en 1924, symbolise plus d’un siècle d’histoire.

    Les premières versions de la Type 35 étaient alors capables d’atteindre des vitesses supérieures à 190 km/h. Doté d’un moteur huit cylindres de 2,3 litres et d’un compresseur, le modèle ultérieur appelé Type 35 B a vu sa puissance passer à 140 ch et sa vitesse de pointe dépasser les 215 km/h. Outre leur performance, ces moteurs étaient aussi surtout réputés pour leur fiabilité et leur endurance. La Type 35 est conçue pour être aussi performante sur la route qu’elle l’est sur les circuits. En effet, lors de sa conception, Ettore Bugatti a veillé à ce qu’elle puisse être conduite sur piste et gagner des courses mais aussi à ce qu’elle puisse ramener les pilotes à la maison après une course, et donc, être conduite sur route.

    Avec ce modèle, Ettore Bugatti a créé la voiture la plus légère de son époque, réalisant que des composants trop lourds pouvaient être un frein à la victoire. Afin de réduire les masses non suspendues et ainsi améliorer la suspension, Bugatti a également été la première marque à développer des roues spéciales, à faible frottement. Pour la Type 35, un nouvel essieu a également été dessiné : avec un poids d’environ 10 kg, il était à l’époque incroyablement léger, mais toujours aussi stable. Les masses non suspendues de la Type 35 se sont ainsi vues encore réduites, permettant à la voiture de course, pesant à peine 750 kg, de prendre des virages à plus grande vitesse. A cette époque, Ettore Bugatti conçoit tous ses modèles comme des véhicules de course, mais installe également – à la demande des clients – des ailes latérales et des phares, le tout afin de leur permettre de rouler sur route.

    Type 54
    Destinée à remplacer la triomphante Type 35, la Type 54 de 1931 – qui a brillé lors du Rallye Bugatti International 2022 – est l’un des rares 9 exemplaires produits par Bugatti et la seule Type 54, parmi les 4 encore existants, que son propriétaire fait rouler à la fois sur route et sur circuit. Fabriquée entre 1932 et 1934 avec un moteur huit cylindres de 5 litres, la Type 54 produit une puissance de 300 ch – un chiffre extraordinaire pour l’époque – pour répondre à la concurrence féroce des autres fabricants présents sur les circuits.

    Avec une boîte de vitesse, réduite à trois rapports – au lieu de quatre habituellement – spécialement conçue pour supporter l’accélération, la Type 54 pouvait atteindre jusqu’à 250 km/h en troisième, une vitesse colossale pour l’époque.

    Les légendaires pilotes Louis Chiron et Achille Varzi ont présenté les toutes premières Type 54 lors du Grand Prix d’Italie à Monza en 1931, prouvant à tous la vitesse extraordinaire de cette nouvelle voiture de course avant que l’éclatement des pneus ne les empêche de remporter la victoire. Malgré cette déconvenue, Varzi a tout de même réussi à obtenir une troisième place sur le podium.

  • Une Jaguar XK120 de 1952 en version électrique

    Une Jaguar XK120 de 1952 en version électrique

    Lunaz, spécialiste de la restauration et de l’électrification de voitures classiques dévoile une commission très spéciale : une Jaguar XK120 de 1952 préparée pour le Concours de Savile Row à Londres.

    La voiture a présenté une première mondiale pour un projet de ce type – un intérieur sans cuir qui utilise des matériaux de recyclage venus des océans : les tapis ont été tissés à partir de filets de pêche en mer en nylon récupérés. Le support de ces tapis est recyclé à partir de la pollution plastique marine telle que les bouteilles en plastique.

    Le processus de récupération des déchets de l’océan est déjà utilisé avec succès dans le monde de la mode, de la fabrication de meubles raffinés et de la fabrication de montres haut de gamme. La demande mondiale pour ce type de matériaux durables a un impact environnemental positif important : pour chaque tonne de matière première produite pour fabriquer les matériaux qui composent le tapis Lunaz, sept barils de pétrole brut sont économisés et près de sept tonnes de carbone ne sont pas émises.

    La personnalisation est au cœur de chaque version de Lunaz. Le département de conception dirigé par Jen Holloway a travaillé avec le client pour comprendre comment fonctionnent les alternatives au cuir et les matériaux recyclés innovants.

    Le client à décider de créer un intérieur entièrement sans cuir spécifié pour compléter la palette de couleurs extérieures bleu obsidienne sur mesure.

    Cette collaboration très étroite a abouti à un intérieur fini dans un mélange innovant de textiles, de bois traditionnels et de matériaux recyclés. Le cadre du siège est construit en aluminium recyclable pour offrir une esthétique contemporaine et une alternative aux palettes de matériaux classiques traditionnelles tout en répondant aux exigences fonctionnelles du siège.

    Les sièges sont ensuite finis dans un matériau en tissu de très haute qualité. Une référence subtile à l’accent mis sur le conducteur de cette voiture particulière est faite par l’ajout d’une bande noire sur le siège du conducteur.

    Le bois de placage Burr Walnut est doté d’une esthétique contemporaine grâce à une laque satinée. Dans la mesure du possible, les matériaux du véhicule vieux de 70 ans ont été minutieusement restaurés pour minimiser la nécessité de créer de nouveaux matériaux. Cela s’étend aux substrats qui ont ensuite été recouverts de bois d’origine durable.

    David Lorenz, fondateur de Lunaz : « Les clients de Lunaz apprécient chaque élément du processus de mise en service, de conception, de restauration et d’électrification. Pour refléter la conclusion de ce voyage long et complexe, nous aimons créer quelque chose de spécial lié à la construction. Nous avons été ravis de travailler avec Arthur Sleep sur la création de chaussures sur mesure fabriquées à partir du même matériau autre que le cuir qui finit les sièges de cette belle Jaguar XK120 électrifiée.

    La Jaguar XK120, l’une des évocations les plus célèbres du design de voitures de sport britanniques, a été dévoilée au Concours de Savile Row, une rue universellement considérée comme le centre mondial de la couture traditionnelle et contemporaine.

    Chaque voiture classique de Lunaz subit une restauration complète du métal nu. Cela a lieu au siège de l’entreprise à Silverstone. Cette installation est rapidement devenue le plus grand campus de recyclage et d’électrification de Grande-Bretagne.

    Le groupe motopropulseur modulaire Lunaz a été développé par une équipe d’ingénieurs issus de certains des plus grands noms de la conception et de la technologie automobiles et sous la direction de Jon Hilton, ancien directeur technique de Renault Formule 1. Après sa double victoire en championnat du monde, il a fondé l’hybride et le pionnier des groupes motopropulseurs électriques Flybrid . Hilton a rejoint le fondateur de Lunaz, David Lorenz, en 2018.

    Tarif annoncé « à partir de » 400 000 euros.