Auteur/autrice : Rédaction

  • Darwinisme : Toyota Celica

    Darwinisme : Toyota Celica

    Aujourd’hui abandonnée, l’appellation Celica a servi six générations de coupés Toyota entre 1970 et 2006. Six générations qui témoignent de l’évolution de design des coupés durant un peu plus d’un quart de siècle. VNFYPV4BRQHN

    1970 – Toyota présente la Carina au Salon de Tokyo. Entre la Corolla et la Corona, cette nouvelle berline est déclinée en un coupé baptisé Celica. Sous le capot, on trouve des 4 cylindres 1400 et 1600 cm3 de 86 et 115 chevaux.

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    1977 – Les formes sont plus tendues mais la technique n’évolue guerre avec un essieu arrière rigide et la propulsion. Au Japon, un six cylindres est proposé.

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    1981 – Les lignes deviennent anguleuses pour être à la mode. La suspension arrière passe aux roues indépendantes. Les versions six cylindres s’appellent désormais Supra.

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    1985 – En gardant ses angles, la Celica s’affine et gagne de larges surfaces vitrées. Pour la première fois, c’est une traction. Le moteur le plus vendu est un 4 cylindres 16 soupapes de 150 chevaux. Une version Turbo 4×4 sert de base à la Celica Groupe A engagée en rallye.

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    1989 – La mode est désormais au bio. Cette Celica de cinquième génération est la plus réussie avec des phares escamotables. En 1991, une série limitée Carlos Sainz est proposée avec un moteur de 204 chevaux.

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    1994 – La Celica perd ses rondeurs mais gagne des centimètres. Malgré quatre phares à l’avant, la ligne se banalise autant que l’habitacle. Mais elle s’avère plus plaisante à conduire, même avec le petit 1,8 litre de 115 chevaux.

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    1999 – La septième génération change radicalement d’apparence avec l’arrivée de lignes marquées sur le capot et les flancs pour accompagner des phares allongés. Seuls deux moteurs sont proposés en France, des 1,8 litre de 143 et 192 chevaux.

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  • La première victoire féminine sur le Dakar

    La première victoire féminine sur le Dakar

    Voilà une autre édition folle du Dakar… En 2001, à deux jours de l’arrivée, Jutta Kleinschmidt n’a plus aucune chance de s’imposer. Et les évènements vont lui offrir un succès inattendu. La première victoire féminine au Sénégal.

    Quatre ans après la victoire de Kenjiro Shinozuka, un autre Japonais est en lice pour gagner le Dakar. Pilote Mitsubishi, Hiroshi Masuoka occupe la tête du classement général durant onze jours. Mais Jean-Louis Schlesser, double tenant du titre, n’est qu’à 7 minutes et 28 secondes à la sortie du Mali.

    Entre Tambacounda et Dakar, Jean-Louis Schlesser pointe en avance au départ de la spéciale. Son équipier Jose Maria Servia le suit. Les deux buggies ouvrent la route devant la Mitsubishi de Masuoka.

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    Schlesser fonce vers l’arrivée. Derrière, Servia n’est pas sur le même rythme. Masuoka le rattrape rapidement. Mais impossible de dépasser sur les pistes sénégalaises. Pour éviter de passer les 217 kilomètres dans la poussière en laissant les minutes passer, Masuoka tente de déborder Servia hors-piste. Dans une ornière, il arrache un demi-train arrière et perd près d’une heure.

    Le Français Jean-Louis Schlesser arrive à Dakar avec plus d’une demi-heure d’avance au classement général. Mais sa manœuvre n’est pas appréciée par le Collège des Commissaires. Une pénalité d’une heure tombe. Avec la seconde Mitsubishi, Jutta Kleinschmidt se retrouve en tête au départ de la dernière étape. Avec Andreas Schulz, elle monte sur la plus haute marche du podium et devient la première femme à gagner le Dakar.

    Jean-Louis Schlesser fait appel de la décision du collège. Le 7 mars 2001, son appel est rejeté. Le victoire de Jutta Kleinschmidt est définitivement actée.

  • Rétromobile : 20 invitations à gagner !

    Rétromobile : 20 invitations à gagner !

    AUTOcult.fr et Rétromobile vous invitent au salon référence de l’automobile de collection… 20 places sont à gagner en répondant simplement à la question suivante, avant le 30 janvier :

    Retromobile 2014

    Infos Rétromobile 2014
    Parc des Expositions : Paris-Porte de Versailles – Pavillon 1
    Horaires :
    – Mercredi 5 février : 11h-22h,
    – Jeudi 6 février : 10h-19h,
    – Vendredi 7 février : 10h-22h,
    – Samedi 8 février : 10h-19h,
    – Dimanche 9 février : 10h-19h.
    Prix d’entrée : 14€ en pré-vente, 16€ sur place – Gratuit pour les moins de 12 ans
    Site : www.retromobile.com

  • Citation : Jean Rédélé

    Citation : Jean Rédélé

    Après le développement de l’Alpine A310 et l’achat de la marque par Renault, Jean Rédélé quitte Alpine en 1978. Le Normand, qui ne se sent plus maître de son entreprise, obtient de la Régie que les emplois soient conservés durant quinze ans. Mais Rédélé vit mal de ne plus être aux commandes.

    L’Alpine GTA puis l’Alpine A610 ne rencontrent pas le succès. Et Jean Rédélé ne s’empêche pas de trouver les raisons de l’échec.

    Dans L’Automobile Magazine de janvier 1994, il affirme : « l’A610 ne se vend pas parce qu’elle n’a pas d’image. Aujourd’hui comme hier, une Alpine devrait être une voiture de compétition utilisable sur route. Or l’A610 n’est adaptée à aucune discipline sportive. En plus, elle est trop chère. »

    Dix-sept ans après le retrait de Jean Rédélé. La marque Alpine disparait… Jusqu’en 2012 avec la naissance de la Société des Automobiles Alpine – Caterham.

  • Un Dakar à pile ou face

    Un Dakar à pile ou face

    Deux ans après le tube de Corynne Charby, Jean Todt réorchestre « Pile ou face ». Premier samedi de 1989 : l’équipe Peugeot Talbot Sport arrive à Gao avec une immense avance. Jean Todt sort une pièce de 10 francs français… Elle tombe sur pile. Ari Vatanen devra gagner à Dakar.

    La onzième édition du Dakar marque l’histoire du plus célèbre des rallye-raids. Après deux victoires des Peugeot 205 T16, l’équipe dirigée par Jean Todt aligne deux 405 T16 pour ses stars Ari Vatanen et Jacky Ickx. Une 205 T16 est également engagée pour Guy Fréquelin face aux Mitsubishi.

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    Dès le prologue de Barcelone, Ari Vatanen passe sur le toit. Jacky Ickx prend la tête du rallye en Lybie. Peugeot domine l’épreuve. Vatanen aligne les meilleurs temps au Niger et revient à moins de trois minutes de son équipier Ickx alors que la première Mitsubishi pointe à plus de trois heures.

    A Gao, Jean Todt réunit son équipe. Il désire figer les positions pour assurer un troisième succès consécutif à la marque Peugeot. Il sort une pièce de 10 francs français. A pile ou face… Ce sera pile et Ari Vatanen.

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    Jacky Ickx laisse donc passer son équipier. Mais le Belge retrouve la première place lorsque Vatanen se perd entre Tambacounda et Saint-Louis. Le jour de l’arrivée, Ickx s’arrête encore… Ce Dakar 1989 appartient bien à Vatanen. Le sort l’a décidé.

    Si Ickx accepte la décision de son patron, son copilote Christian Tarin vit mal la situation. « Seuls les spécialistes se souviendront qu’en janvier 1989 Jacky Ickx et Christian Tarin ont remporté le Paris-Gao… Nous serons un peu les vainqueurs moraux de l’épreuve. Comme Ari l’an dernier après le vol de sa voiture. Personnellement, cela me fait une belle jambe ! »

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    Et Jean-Marie Balestre, alors président de la Fédération Internationale du Sport Automobile, de s’en prendre au Dakar et aux grands constructeurs qu’il ne contrôle pas : « Pour nous, le sport automobile doit rester un sport d’hommes, pas un sport de combinaisons financières ou industrielles. Nous allons prendre de nouvelles mesures pour casser les équipes d’usine dans les grandes compétitions automobiles. (…) On pourrait croire à l’intervention d’une justice immanente car c’est Jacky Ickx, avec Porsche, qui a introduit l’arsenal des équipes d’usine dans le Paris-Dakar, potentiel qui dénature la philosophie de cette course et décourage les pilotes amateurs majoritaires. Aujourd’hui, M. Ickx reçoit en retour ce boomerang. Cette décision à pile ou face, prise à grand fracas de médias, ridiculise Peugeot, ridiculise le Paris-Dakar et fait injure à tous les participants ainsi qu’au sport auto. »

  • Commissaire-priseur : Ascari F-GT

    Commissaire-priseur : Ascari F-GT

    La toute première Ascari de compétition est proposée aux enchères lors de l’Autosport International qui se tiendra au NEC de Birmingham le 11 janvier prochain.

    Nom du premier pilote à s’octroyer deux titres de Champion du Monde de F1, Ascari est aussi un constructeur britannique. Officiellement, la marque Ascari est issue de « Anglo Scottish CAR Industries ».

    Au début des années 1990, Lee Noble (qui fondera plus tard Noble Automotive) crée l’Ascari F-GT. La voiture est présentée en 1995. 17 exemplaires sont produits. Le Néerlandais Karl Zwart, à l’origine du projet, engage une F-GT en Championnat Britannique GT et gagne à Silverstone. Cette voiture a passé trois saisons sur les circuits avant d’être remisée dans les ateliers d’Ascari.

    Restaurée en version 1997, cette Ascari F-GT GT1, équipée d’un moteur Chevrolet de 6 litres, est proposée aux enchères le samedi 11 janvier lors du NEC Autosport de Birmingham.

    Estimation de 71 à 84 000 euros.

  • Nouveauté : Peugeot 308 SW

    Nouveauté : Peugeot 308 SW

    Quelques jours avant qu’AUTOcult.fr ne prenne le volant de la Peugeot 308, voici la prochaine déclinaison de la star de Sochaux (enfin de la Grande Armée…) : la Peugeot 308 SW.

    Présentée à Genève, ce break reprend les traits de sa base compacte en s’allongeant jusqu’à 4,58 mètres. Et le coffre propose un volume de 610 dm3.

  • La meilleure voiture du monde serait-elle une Trabant ?

    La meilleure voiture du monde serait-elle une Trabant ?

    Une fois que vous aurez visionné cette publicité pour la « nouvelle » Trabant (c’était en 1970), vous serez certainement convaincu que vous aurez trouvé la meilleure voiture du monde…

  • Lu : le pacte du tricheur

    Lu : le pacte du tricheur

    Thierry Le Bras, l’un de nos plus fervents visiteurs, vient de publier un nouveau roman. « Le Pacte du Tricheur » est un ebook Kindle mêlant rallye et sorcellerie.

    Rivalité sportive, superstition et magie noire sont au menu de ce court roman installé en Auvergne lors d’un Rallye des Volcans.

    Passées les premières pages au trop grand nombre de personnages, on entre pleinement dans la course dans une « Vivia » en lutte pour la victoire face à des Porsche et des Ferrari. Mais un sorcier complique la tâche de l’équipage de la numéro 4.

    Petit clin d’œil à Yoann Bonato, invité à préfacer ce roman, et que j’ai vu « grandir » dans les formules de promotion. Le plus jeune pilote officiel en rallye, à 20 ans avec Citroën Sport, passé ensuite chez Abarth et Renault Sport avant de gagner la Suzuki Rallye Cup FFSA puis de l’Opel ADAM Cup l’an passé.

    Dans les annexes, on retrouve l’histoire de la Porsche 550 Spyder de James Dean, déjà présentée sur AUTOcult.fr et une interview au sujet des superstitions. J’y aurais ajouté le numéro 4 (pourtant celui des héros) qui est soigneusement évité lors des rallyes français !

    Disponible au format Kindle à moins d’un euro.

  • Le vol de la Peugeot 405 T16 d’Ari Vatanen au Dakar

    Le vol de la Peugeot 405 T16 d’Ari Vatanen au Dakar

    « Ce qu’il s’est passé, c’est qu’à 7h15, j’ai reçu un coup de téléphone dans ma chambre. Le standard m’a passé une personne qui m’a passé une autre personne qui était vraisemblablement un Européen et qui m’a dit ‘On a la voiture de Vatanen. Venez en taxi dans 15 minutes à la SOMEPAC avec 25 millions de francs CFA’. Et pour l’instant on va essayer de retrouver la voiture. » Jean Todt raconte, calmement, que l’une de ses voitures vient d’être prise en otage.

    Jean-Todt-Dakar

    Le 18 janvier 1988, au matin de la quatorzième étape du Paris Alger Dakar, une Peugeot 405 T16 a disparu du parc fermé. Les rumeurs se multiplient. 25 ans plus tard, la thèse du vol reste admise même si d’autres histoires sont racontées. A l’époque, un journaliste italien écrit que le vol de la Peugeot 405 T16 de Vatanen était orchestré par l’équipe elle-même pour résoudre un problème moteur.

    Alors que les premières voitures partent vers Kayes, la 405 T16 est retrouvée cinq kilomètres après le pont de l’aéroport, dans un champ. Ari Vatanen prend le départ de l’étape et signe le huitième temps. Mais le Finlandais est mis hors-course pour être parti avec plus de trente minutes de retard… La pure application du règlement pour éviter une enquête plus poussée ?

  • Plaidoyer pour le pneu hiver

    Plaidoyer pour le pneu hiver

    Obligatoire en Allemagne et au Luxembourg, le pneu hiver reste facultatif en France. Après chaque épisode neigeux dans les plaines, les recommandations se multiplient. Alors pourquoi ne pas franchir le pas avant les premières chutes de flocons ?

    Le pneumatique hiver devient plus performant qu’un pneu traditionnel dès que la température tombe sous les 7°C. La gomme ne durcit pas, elle reste flexible et travaille idéalement. La tenue de route est meilleure et les distances de freinage sont bien plus courtes.

    Sur une route enneigée, une voiture chaussée de pneus hiver aura besoin de 32 mètres (en moyenne) pour passer de 50 km/h à l’arrêt. En pneus été, il faudrait 63 mètres ! Sur sol mouillé, à 7°C, il faut 34 mètres pour s’arrêter depuis 80 km/h. C’est encore 40 mètres avec des pneus été. Seul petit bémol, le pneu hiver peut entraîner une surconsommation de l’ordre de 0,1 litre / 100 kilomètres.

    S’ils coûtent légèrement plus chers que des pneus « été », ils permettent aussi de doubler la durée de vie de vos gommes. Efficaces d’octobre à mars, ils mettent au repos vos pneus de base durant six mois de l’année. De quoi les conserver bien plus longtemps.

    Comment reconnaitre un pneu hiver ? Tous les pneus hiver portent l’inscription M+S mais la réciproque n’est pas vraie. Seul le pictogramme 3PMSF, avec un flocon sur fond de montagne, symbolise un pneu hiver. Sur la bande de roulement, on reconnait de larges rainures et un nombre important de lamelles  pour évacuer efficacement l’eau et la neige fondue sans nuire à la rigidité de l’ensemble.

    Ces pneus améliorent l’efficacité de tous les modèles, quelle que soit la transmission. Une propulsion équipée de pneus hiver peut être bien plus à son aise qu’une intégrale en pneus été lorsque les conditions deviennent délicates !

    Attention toutefois à ne pas les utiliser toute l’année. Au-dessus de 10°C, ces gommes spécifiques s’usent plus vite. Et surtout, ne rouler qu’avec quatre pneus de la même catégorie !

    Pour davantage d’informations et découvrir les gammes de pneus hiver, tirendo.fr propose quelques milliers de références.

  • Conflits d’intérêts ?

    Conflits d’intérêts ?

    Jeudi 19 décembre 2013. Un reportage d’Envoyé Spécial sur les conflits d’intérêts secoue le petit monde de la communication et du journalisme automobile. En caméra cachée, une équipe a cherché à montrer l’envers du décor d’une présentation d’un nouveau modèle.

    « Nous avons choisi un secteur où les liens entre les industriels et certains médias sont très forts : l’automobile ». Voici comment débute le reportage. Oui, cela prête à sourire. Peut-être que ces liens sont très forts. Mais cette industrie étant assez particulière, avec des produits coûteux, ces liens ne sont pas aussi étroits que dans d’autres domaines où les sociétés n’hésitent pas à offrir les produits finis aux journalistes.

    Ces journalistes « d’investigation » sont donc invités à un voyage de presse de deux jours. Voyage en avion de Paris à Perpignan pour l’essai d’un « bolide ». On reviendra sur l’utilisation du mot bolide qui décrédibilise le commentaire global.

    Après une heure de route, voici tout notre petit groupe dans un restaurant 2 étoiles (c’est bien précisé et répété plusieurs fois)… Selon les images diffusées, on peut reconnaître Les Cols à Olot, côté espagnol. Le menu y est à 85 euros pour les curieux. Et, en fin de repas, un peu de Pata Negra en cadeau.

    J’imagine que nos journalistes « d’investigation » n’avaient jamais pénétré dans un restaurant étoilé avant ce reportage et qu’ils ont peut-être même découvert le Pata Negra (ou qu’ils ont tenté de nous le faire croire).

    Le système est-il perverti ? Est-ce qu’une invitation à rouler dans une nouvelle voiture est une perversion ? Devrait-on se contenter de juger la production lors des salons ? Est-ce qu’un coffret contenant du jambon est une forme de corruption ? (Dans ce cas, les journalistes devraient poliment refuser ce cadeau !). Est-ce qu’un journaliste jugera le modèle selon le niveau du voyage de presse ? Rien de tout cela n’est recevable.

    En revanche, il existe toujours une forme de pression induite, expliquée dans le reportage par un journaliste profiteur, pardon invité. Il a été exclu des invitations d’un constructeur durant sept ans, jusqu’à l’arrivée d’un nouvel attaché de presse. Est-ce donc un problème de personnes ou de politique de marque ? Plutôt un problème de personnes dans ce cas précis.

    Lorsqu’un papier négatif sort, les invitations peuvent ne plus parvenir au journaliste (voire au journal) qui l’a publié. Et dans des cas plus extrêmes, il est arrivé que la marque mette un terme à ses achats publicitaires. Est-ce la raison pour laquelle ce reportage a été tourné lors de la présentation de la Mazda3 et non chez un annonceur de France Télévisions ? Et, dans ce cas, une rédaction peut-elle supporter la présence de publicité sur son support ?

    « Est-ce la qualité du séjour ou celle de la voiture ? La plupart des articles rédigés par nos confrères du voyage de presse seront positifs. » Une autre phrase insidieuse du reportage. Vous avez été invités, vous avez essayé cette voiture en tant que journaliste. Ne pouvez-vous pas statuer sur ce point ? Car (manque de chance), la voiture que vous avez essayée est vraiment l’une des meilleures compactes disponibles sur le marché français. Et ça, vous auriez dû le comprendre… Mais nous savions dès le lancement du sujet, lorsque vous parliez de bolide pour présenter une compacte dont la motorisation débute à 120 chevaux, que vous n’étiez pas là pour comprendre l’automobile, mais plutôt pour piéger les journalistes avec lesquels vous avez partagé cet essai. Et vous dites « La plupart ». Il y a donc eu des articles négatifs ?

    Comme dans le cas du petit cadeau en forme de corruption, les rédactions devraient alors refuser toute proposition d’essais et acheter directement les modèles pour les essayer… J’imagine des sourires.

    Envoyé Spécial a enfoncé une porte ouverte avec ce reportage et n’a jamais été capable de mentionner un quelconque conflit d’intérêt… Il était donc inutile de le diffuser, sauf en changeant sa synthèse pour montrer que, justement, tout le monde gardait des distances raisonnables.

    Car terminer par « dans le journalisme, les conflits d’intérêts semble donc parfois inspirer les articles complaisants » est proprement scandaleux.

    Note : n’étant pas journaliste, je n’ai aucune forme de déontologie et j’accepte tous les cadeaux ! Lors des essais (et même des voyages de presse), je ne tente pas de donner une note à une voiture. Est-ce qu’un coupé sportif qui aurait 14,5/20 serait un moins bon choix qu’un SUV Diesel noté 15/20 ? Je cherche juste à trouver à qui s’adresse ce véhicule et à le traduire dans un petit billet de blogueur, parfois amusant à lire (parfois), parfois moins intéressant (pardon)…

    Note 2 : le reportage diffusé par France 2 a été réalisé par Upside Télévision, entité du géant Havas.