Auteur/autrice : Rédaction

  • Pub Super Bowl : Chevrolet Happy Grad

    Pub Super Bowl : Chevrolet Happy Grad

    Aux Etats-Unis, les jeunes diplômés de bonnes familles se voient parfois offrir de jolis cadeaux… Chevrolet se sert de cette coutume lors du Super Bowl 2012 dans son film Happy Grad. Et le ton humoristique est très réussi !

  • Concept Car : Dodge Razor

    Concept Car : Dodge Razor

    Au début du millénaire, les marques américaines cherchent l’inspiration dans leur passé. Chez Chrysler, on lance Dodge dans les années 1960 et on adopte le nom d’une marque de skate.

    Et voici la Dodge Razor avec un moteur 4 cylindres turbo de 2,4 litres de 250 chevaux et une boîte 6 vitesses Mercedes. Mais surtout un sacré look !

  • Pub Super Bowl : Nissan 300 ZX

    Pub Super Bowl : Nissan 300 ZX

    Voici l’une des publicités les plus chères jamais réalisées lors de sa sortie. Pour le Super Bowl 1990 – qui fut un match sans intérêt – Nissan a engagé Ridley Scott pour filmer sa 300 ZX Twin Turbo.

    Le Britannique Ridley Scott n’était pas encore la star qu’il est aujourd’hui. Mais ses réalisations au cinéma (Les Duellistes, Alien et Blade Runner) et en publicité (1984 pour Apple) en faisaient l’un des plus prometteurs.

    Avec cette publicité, Nissan fut accusé de promouvoir les courses de rues. Ce spot ne fut diffusé qu’une seule fois, durant le Super Bowl. Plus jamais par la suite.

    L’année suivante, Ridley Scott réalisait Thelma et Louise puis 1492. Il a également réalisé Gladiator, Hannibal, La Chute du Faucon Noir, American Gangster et, plus récemment, Prometheus et Cartel.

  • A la recherche d’une Peugeot 205 GTi

    A la recherche d’une Peugeot 205 GTi

    Dans un peu plus d’un mois, nous fêterons le trentième anniversaire de la Peugeot 205 GTi. Le 1er mars 1984, le sacré numéro changeait de style avec l’arrivée d’un moteur 1,6 litre de 105 chevaux sous le capot. Alors que les premières 208 GTi arrivent sur nos routes, peut-on encore trouver facilement une belle 205 GTi d’occasion ?

    Rendez-vous sur Autoscout24.fr pour chercher la perle rare… Et elles sont neuf reparties sur toute la France à attendre un nouvel admirateur de youngtimers.

    Premier constat, les versions 1,9 litre – plus puissantes (130 chevaux) – sont plus nombreuses.

    Du coté des 1,6 litre, on en trouve une grise chez un professionnel du Puy-de-Dôme et une autre à Montlhéry. Et le diable ne nichant dans les détails, on regrette l’absence de la réglette arrière avec les inscriptions « Peugeot » et « 205 GTi » sur la première et la perte d’une ligne rouge de protection sur la portière droite de la seconde. Prix indicatifs : 4 800 et 4 990 euros.

    Sept 1,9 litre sont proposées dans des états (et des tarifs) bien différents.

    Au moins cher, un particulier lorrain se sépare de sa GTi « n’ayant pas roulé depuis plusieurs années ». 3 500 euros et un peu de travail à prévoir avant de pouvoir se faire plaisir. La première 205 GTi 1,9 l. prête à rouler nous attend dans la Loire. Cette seconde main, d’un très beau vert métallisé, accuse 228 500 kilomètres au compteur pour 5 000 euros.

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    A 6 000 euros, une Peugeot 205 GTi de 1992 est présentée sans la moindre photo. Pour effacer cette frustration, la suivante, une blanche de 1987 entièrement restaurée est affichée à 6 900 kilomètres en Savoie.

    Même tarif pour une 205 GTi grise de 1988 à 220 000 euros en Gironde.

    Plus cher, on en trouve une rouge de 1992 et 212 000 kilomètres, mais sans photo pour se faire une idée de son état avant de se déplacer dans le Val d’Oise.

    Enfin, dans le Calvados, une très belle 205 GTi rouge de 1990 avec 115 800 kilomètres au compteur est proposée par un professionnel à 10 990 euros avec trois mois de garantie.

    Pas encore convaincu ? La même recherche sur toute l’Europe vous apportera 53 résultats avec des modèles parfois accidentés ou parfois victime d’un tuning raté…

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  • Pub Super Bowl : Audi The Chase

    Pub Super Bowl : Audi The Chase

    A la mi-temps du Super Bowl 2009, Audi diffuse un spot très clairement inspiré du film The Transporter. Sur fond de publicité comparative, sans mouiller les marques américaines, Jason Statham est poursuivi… Jusqu’à ce qu’il ne trouve une Audi A6.

  • Comment le patron de Hyundai a échappé à la prison

    Comment le patron de Hyundai a échappé à la prison

    D’abord qualifié d’insipide sans vision réelle de l’avenir, Chung Mong Koo a porté Hyundai à la quatrième place mondiale derrière Toyota, General Motors et Volkswagen. Sa force fut de modifier l’approche de l’entreprise dans la conception de ses modèles. Mais il a aussi dû faire face à de profonds problèmes judiciaires.

    Ils étaient peu à croire en Chung Mong Koo lorsqu’il est arrivé à la tête de Hyundai Motor en 1999. Aux commandes du département après-vente du constructeur, il n’avait jamais montré de réelles qualités de manager. Lors de sa nomination, le fils de Chung Ju Yung, le fondateur du conglomérat, avait même été qualifié d’insipide par la presse économique.

    Mais il a fait preuve d’un rare talent de visionnaire. Il a forcé ses équipes à atteindre le même niveau de qualité que Toyota. Une mission accomplie qui lui a permis d’être nommé parmi les meilleurs managers de l’année 2004 selon Business Week.

    Alors que toute la stratégie de Hyundai était tournée vers les méthodes de production, il a convaincu ses équipes de travailler sur la réputation de la marque et la qualité perçue des modèles.

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    En 2006, la famille de Chung Mong Koo traverse une période très difficile. Le patron de Hyundai et ses proches sont visés par une enquête du bureau du procureur. Ils sont accusés d’avoir créé une caisse noire d’une centaine de millions d’euros. Malgré une interdiction de sortie du territoire, Chung quitte la Corée du Sud en avril.

    Il est arrêté le 28 avril et accusé de détournement de fonds et de corruption. Il est reconnu coupable le 7 février 2007 et condamné à trois ans de prison.

    Chung fait appel et il est laissé en liberté. Le 6 septembre 2007, le juge décide de suspendre la peine compte-tenu de l’énorme impact économique que l’incarcération pourrait avoir. Il la transforme en travaux d’intérêts généraux et en donation d’un milliard de dollars à des œuvres de charité.

    Le 15 août 2008, à l’occasion de la fête d’indépendance, le ministère de la justice ordonne l’annulation de toutes les charges et des sentences pour permettre à Chung Mong Koo de continuer à contribuer au développement de Hyundai Motor et de l’économie coréenne.

    Et Chung a continué de faire progresser son groupe jusqu’à entrer dans le top 50 des personnes les plus influentes de Bloomberg en 2012.

  • Pub Super Bowl : Chrysler imported from Detroit

    Pub Super Bowl : Chrysler imported from Detroit

    Le week-end prochain, la 48e édition du Super Bowl se jouera dans le MetLife Stadium entre les Seahawks de Seattle et les Broncos de Denver… A la mi-temps, les trente secondes de diffusion sur la Fox coûteront 4 millions de dollars.

    Depuis des années, les constructeurs rivalisent d’imagination pour proposer la publicité qui marquera les esprits. En 2011, Chrysler a réussi l’un des plus beaux films de l’histoire. Si j’étais Américain, Eminem m’aurait fait acheter une nouvelle Chrysler !

    Et l’année suivante, Chrysler a fait encore mieux !

  • Pub Super Bowl : Volkswagen The Force

    Pub Super Bowl : Volkswagen The Force

    Dans dix jours, les Seahawks de Seattle et les Broncos de Denver s’opposeront pour la conquête du 48e Super Bowl dans le MetLife Stadium. Au-delà de l’aspect purement sportif, le Super Bowl est un rendez-vous à part pour les communicants… Car c’est l’évènement le plus  regardé aux Etats-Unis. Chaque publicité de trente secondes diffusée sur la Fox coûte 4 millions de dollars.

    Les marques automobiles sont toujours très présentes… Faisons un petit tour des spots qui ont marqué ces dernières années.

    En 2011, Volkswagen présente sa nouvelle Passat dans le film « The Force ».

  • Emboutissage en petite couronne

    Emboutissage en petite couronne

    Nous sommes à 450 mètres du périphérique parisien, en plein Saint-Ouen. Là, depuis 1924, Citroën – et aujourd’hui PSA Peugeot Citroën – fabrique des pièces pour ses voitures.

    A deux rues du siège social de Citroën, il n’est pas question d’assembler des voitures. Ce site (USO), l’un des plus concentrés du groupe, est spécialisé dans l’emboutissage et l’assemblage des pièces de petites et moyennes dimensions pour la carrosserie et la mécanique.

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    Chaque jour, entre quinze et vingt camions entrent avec des bobines d’acier et sortent avec 800 000 pièces destinées aux usines d’assemblage, après découpe, reprise, voire soudure, clinchage et sertissage.

    Six cents ouvriers s’activent en 3×8 la semaine avec une équipe VSD le week-end.

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    Un concert au cœur de l’usine
    L’emboutissage s’organise le long de lignes robotisées. Un bras saisit une pièce, la place et la presse fait son œuvre. Fuuuiiii, bing, PAF ! Les sons s’enchainent, se cumulent, sans vacarme. De l’autre côté, l’humain conserve la main. Avant et après les soudures, les hommes et femmes de PSA jugent la qualité des pièces.

    En s’appuyant sur ces mouvements, le compositeur Nicolas Frize propose un concert écrit après deux ans de résidence dans cette usine. Artiste installé à Saint-Denis, il ne cache pas qu’il bénéficie de subventions des pouvoirs publics pour initier des telles créations. Il a simplement proposé son projet à PSA Peugeot Citroën qui l’a accueilli depuis 2012. Il a croisé les 600 salariés du site, a participé à 80 entretiens pour les écouter et les comprendre afin de travailler son œuvre. Il a passé ses journées et ses nuits à capturer des sons pour sa composition.

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    Frize n’en est pas à sa première usine automobile… En 1984, il avait écrit Paroles de Voitures dans l’usine Renault de Billancourt (aujourd’hui disparue). Cette mémoire sonore est désormais conservée à la Bibliothèque Nationale de France et aux Archives Nationales du Monde du Travail de Roubaix.

    Durant trois jours, du vendredi 31 janvier et dimanche 2 février, l’usine sera exceptionnellement à l’arrêt pour que la composition baptisée « Intimité » soit jouée. Une partition pour flûte, trompette, trombone, tuba, percussions, luth, contrebasse, octuor vocal, grand chœur, voix singulières, objets sonores et sons enregistrés.

    Intimité, composition en trois mouvements et trois lieux de Nicolas Frize
    À travers… 1er mouvement / Église du Rosaire
    Au-dessous… 2ème mouvement / École élémentaire Émile-Zola
    Il y a un chemin… 3ème mouvement / Usine PSA Peugeot Citroën

    Concert gratuit, réservation indispensable au 01 48 20 12 50.

  • Essai Renault Clio R.S. 200 EDC : passionnante

    Essai Renault Clio R.S. 200 EDC : passionnante

    Par sa division Renault Sport Technologies, le losange occupe une position privilégiée dans le paysage des marques généralistes européennes. Avec ses Twingo, Clio et Mégane badgées R.S., Renault fait figure de référence. Volontairement polyvalente, la Clio R.S. 200 EDC se veut accessible pour attirer de nouveaux clients.

    J’ai rarement entendu autant de critiques à la sortie d’un nouveau modèle. Personne ne semblait emballer par (ou comprendre ?) la Clio R.S. 200 EDC. La troisième génération de Clio R.S. avait enthousiasmé les connaisseurs. Cette quatrième Clio R.S. les avaient déçus.

    Renault Sport possède une histoire exceptionnelle. Sans remonter à l’époque Gordini, les Renault 5, Supercinq et Clio ont fait rêver plusieurs générations d’amoureux d’automobiles. En compétition, avec son V10 puis son V8, Renault Sport F1 a dominé la discipline reine. Un accord parfait pour une vraie marque généraliste.

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    Marque généraliste, Renault le souligne avec cette Clio R.S. 200 EDC. 25 490 euros : le prix est capital. Car c’est bien avec ce prix, équivalent à l’entrée de gamme de Scenic Diesel, que le Losange attire de nouveaux clients.

    Sous le capot, on retrouve un moteur emprunté à Nissan (sur le papier, c’est un peu décevant d’être le motoriste Champion du Monde de F1 et de ne pas proposer son propre bloc dans ses versions sportives) passé dans les ateliers de Renault Sport (quand même). L’admission d’air, le répartiteur, le papillon ainsi que le turbo ont fait l’objet d’une définition technique spécifique.

    Oui, un turbo ! Le turbo si apprécié dans la Mégane R.S. serait une hérésie dans la Clio R.S. ? Certains l’ont prétendu… Un turbo dans une Renault sportive ? Rien de plus normal tant la marque a fait pour cette technologie dans les années 80 !

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    Le son (Je suis toujours attaché à la sensation que procure ce que j’entends) est particulièrement travaillé. Car oui, un moteur 4 cylindres turbo peut donner un peu de plaisir auditif !

    Cette Clio R.S. 200 EDC promène ses 200 chevaux sans problème dans la circulation. En mode « Normal », on est dans une Clio à l’allure un peu folle mais civilisée. Les ressorts sont un peu raides et les baquets manquent de moelleux mais chaque accélération rappelle que l’on est dans une Renault Sport. L’aspect de l’habitacle est en progrès par rapport à ce que propose les Clio plus basiques mais la qualité globale de la finition ne devient pas le point fort du modèle.

    Et puis, il y a le passage au « mode » Sport, puis au « monde » Race. Pied gauche sur le frein, on tire sur les deux palettes situées derrière le volant. Le message s’affiche : « Launch Control On ». La signature Renault Sport clignote en orange. Pied droit sur l’accélérateur. Le régime se stabilise automatiquement à 2 500 tours/minute. L’électronique est en fonction.

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    Dès que le pied gauche quitte le frein, la Clio R.S. 200 EDC bondit de sa ligne de départ. ESP désactivé, les pneumatiques avant cherchent l’adhérence dans un léger cri. Très vite, un premier bip retentit. Le régime moteur approche des 7 000 tours/minute à 42 km/h. Dans l’instant, il faut passer le deuxième rapport. Bip, troisième à 71 km/h, bip quatrième à 112 km/h…  Chaque passage s’effectue en 150 ms.

    Loin de la Renault 25 qui cherchait à faire des phrases, cette Clio R.S. 200 EDC se montre moins polie. Le bip est un ordre de passer au rapport supérieur. Un bip comme Spoutnik.

    R.S. Monitor enregistre tout : 6’’7 pour atteindre 100 km/h et 14’’7 aux 400 mètres.

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    Lorsque l’électronique fait son œuvre, le train avant tient parfaitement sous la contrainte. Et s’il perd les pivots découplés qui faisaient de la précédente Clio R.S. une référence en matière de guidage, il gagne des porte-moyeux plus rigides et surtout des butées hydrauliques héritées des voitures de rallye. Et pour ceux qui voudront parfois aller s’essayer sur piste, le châssis Cup (option à 600 euros) leur permettra de profiter de ressorts 15 % plus raides.

    L’AUTO est-elle cult ?
    Sortir un modèle culte à chaque renouvellement de génération serait comme multiplier les pains. Un miracle. Les R5, Supercinq et Clio ont quasiment toutes eu leur modèles cultes. La précédente génération de Clio R.S. est une référence. Cette Clio R.S. 4 marque un tournant. Plus polyvalente, il lui faut convaincre sur la durée… Mais à 25 490 euros, elle n’a pas de rivales aussi capables aussi bien sur la route que sur circuit !

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 1 618 cm3
    Puissance : 200 chevaux / 147 kW
    Couple : 240 Nm
    Transmission : roues avant motrices, boîte automatique à double embrayage à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 063 / 1 732 / 1 448
    Poids à vide : 1 204 kg
    Capacité du coffre (l.) : 300
    Vitesse maximale : 230 km/h
    0-100 km/h : 6,7 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 8,1 / 5,1 / 6,3 / 9,4
    Emissions de CO2 : 144 g/km

  • Swatch à l’heure automobile

    Swatch à l’heure automobile

    Et si un fabriquant de montres devenait un constructeur automobile. Nicolas Hayek, fondateur de Swatch, en a rêvé. En 1990, il annonce même que ses voitures seront commercialisés « d’ici trois à cinq ans ».

    « C’est tout à fait sérieux. D’ici trois à cinq ans, vous pourrez rouler en Swatch. » Nous sommes en janvier 1990 et Nicolas Hayek amuse le petit monde de l’industrie automobile.

    L’envie est là mais l’idée n’est pas encore arrêtée. Monsieur Swatch veut un véhicule de « très haute qualité mais de prix bas-de-gamme, écologique, réjouissant et un peu provocateur ».

    A l’aube des années 1990, Hayek confirme que le projet en est à ses « balbutiements ». Le type de moteur n’est même pas défini. Le traditionnel bloc à combustion interne semble exclu pour privilégier un moteur électrique.

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    Et le Libanais devenu Suisse annonce clairement qu’il veut le soutien de Renault, Peugeot, Volkswagen ou FIAT pour mener à bien son projet… Et « damer le pion » aux Japonais.

    Un an plus tard, les groupes français auront refusé le projet. Hayek s’associera à Volkswagen qui se retirera du défi en 1993. Un nouveau refus de General Motors et c’est le mariage avec Mercedes. La Smart est commercialisée en 1998…

  • PSA Peugeot Citroën : la division

    PSA Peugeot Citroën : la division

    Thierry Peugeot n’a pas réussi à sauver l’idée d’une entreprise familiale viable. Les réunions qui se sont enchainées ces derniers jours ont mis à mal sa vision de PSA Peugeot Citroën… En manque de liquidités, le groupe devrait bien procéder à une large augmentation de capital qui annihilera le pouvoir de la famille fondatrice.

    Chez les Peugeot, il y a ceux qui veulent rester aux commandes, quel que soit le coût. Ils sont représentés par Thierry, le Président du Conseil de Surveillance du Groupe. Et, en face, il y a ceux qui, comme Robert, le Président de la Holding patrimoniale FFP, préfèrent réduire leur participation chez le constructeur automobile,déficitaire, pour renforcer leurs positions dans des sociétés plus lucratives.

    Au terme d’une longue réunion organisée dimanche 19 janvier, il semble que Robert soit en passe de remporter la partie. PSA Peugeot Citroën procédera à une augmentation de capital d’environ 3 milliards d’euros. FFP verra sa participation diluée et mise à égalité avec l’Etat Français et le constructeur chinois Dong Feng à environ 14 % chacun du capital total.

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    Au cours de cette réunion, il est apparu que personne ne voulait laisser le contrôle du groupe à son voisin. Il était impensable que la famille Peugeot donne une majorité relative aux Chinois et les Dong Feng n’avaient aucun envie d’investir dans une société qui aurait toujours été contrôlée par FFP. L’Etat français joue le rôle d’arbitre et de caution.

    L’arrivée d’un grand groupe chinois au sein de PSA Peugeot Citroën n’a qu’un unique avantage : facilité le développement de ses marques sur le nouveau premier marché mondial. Si Dong Feng ne parvient pas à garantir cette progression, pourquoi ne pas faire simplement appel aux marchés pour cette augmentation de capital ? Surtout avec une dévaluation annoncée de 40 % !

    Volvo a réussi son intégration chinoise après son rachat par Geely… Même si les dernières déclarations du PDG chinois laissent craindre un changement de philosophie du constructeur suédois.

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    Mais s’il y a bien un homme qui pourrait tirer parti de cette dilution du pouvoir chez PSA Peugeot Citroën, c’est bien Carlos Tavares. Le futur numéro 1 sera le vrai patron face à trois entités qui n’auront pas forcément les mêmes visions. S’il parvient à satisfaire chacun de ses actionnaires majeurs, il aura les pleins pouvoirs. Mais, s’il échouait, la guerre entre les Peugeot, Dong Feng et l’Etat Français pourrait faire très mal à un groupe qui compte 91 000 salariés dans l’hexagone…