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  • Essai Hyundai i30 turbo : le défi de la Nordschleife

    Essai Hyundai i30 turbo : le défi de la Nordschleife

    Cette voiture possède un turbo ! D’accord, mais la majorité des voitures actuelles cache désormais un turbo sous son capot… Ce qui est notable, c’est que cette Hyundai i30 l’indique clairement par un petit badge sur son coffre. Et ça change presque tout.

    Les berlines compactes prennent du caractère et personne ne va s’en plaindre. Entre des versions aux performances cachées et d’autres visuellement hyper travaillées, la polyvalence est recherchée et le curseur se déplace selon l’envie de montrer ses chevaux.

    Sur le segment le plus vendu en Europe, chaque constructeur tente de se démarquer, tout en restant parfaitement dans les clous. On l’a vu récemment en étant au volant de la Nissan Pulsar GT ou de la Peugeot 308 GT. Chez Hyundai, on a choisi de ne pas utiliser cette appellation trop galvaudée. « Turbo » signifie suffisamment tout et rien pour donner un résumé de l’idée : oui, il y a un turbo, oui, il y a un peu plus de puissance, et oui, on le montre un peu pour se démarquer. L’appellation pour communication.

    hyundai-i30-turbo

    Et comme tout reste une affaire de communication pour tenter le fan moyen d’automobile, Hyundai est allé tester sa Turbo sur la Nordschleife. 110 tours ont été mis à profit pour parfaire les réglages. Le moteur 4 cylindres 1,6 litre « Gamma » de Hyundai gagne un peu de puissance et surtout du couple avec l’ajout du générateur de souffle. La suspension est durcie, la direction plus directe et les freins agrandis. Ça n’en fait pas une vraie version « N » comme on l’attend depuis le lancement du programme sportif en Championnat du Monde des Rallyes, mais c’est un premier petit pas vers davantage de dynamisme.

    Cette Hyundai i30 Turbo est garantie 5 ans avec un kilométrage illimité. Imaginez que vous pourriez boucler 40 tours de Nordschleife par jour (je compte une pause pour le déjeuner !), plus de 300 fois par an jusqu’en 2020 (pour ceux qui ne sont pas très matheux, ça fait 1 200 000 kilomètres) et poser votre turbo dans une concession, toujours sous garantie !

    Le premier qui fait ça, je l’invite au restaurant pour qu’il me raconte son histoire… (Vraiment)

    Pour revenir sur la route, ce n’est pas parce qu’on joue à boucler 110 tours de la Norschleife pour développer une voiture que l’on en fait une bête de course. Et ce n’était certainement pas le but.

    hyundai-i30-turbo-interieur

    Avec 183 chevaux, il n’y a pas de quoi aller rivaliser avec les vraies super sportives du marché. Tout est plus rationnel avec une petite touche de passion. Du rouge dans l’habitacle, un peu plus de couple pour mieux ressentir les accélérations et un châssis capable de suivre lorsque l’on arrive un peu vite en entrée de virage.

    Le reste est dans la lignée de la production Hyundai. Ça se conduit en souplesse, dans une grande douceur. Un atout qui n’en sera peut-être pas un pour celui qui cherchera davantage de sportivité. Avec cette i30, même Turbo, on mise sur un équipement très complet et la fameuse garantie 5 ans (pour boucler un million de kilomètres sur la Nordschleife, vous vous souvenez ?).

    Quelques données

    Modèle essayé : Hyundai i30 Turbo
    Tarif : 30 650 euros
    Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, turbo
    Cylindrée : 1 591 cm3
    Puissance max : 186 chevaux (137 kW) à 5 500 tours/min.
    Couple max : 265 Nm à partir de 1 500 tours/min.
    Transmission : roues avant motrices, boite mécanique à 6 rapports
    0 à 100 km/h : 8,0 secondes
    Vitesse maximale : 219 km/h
    Consommations (route, urbain, euromix) : 9,6 / 6,0 / 7,3 l./100 km
    Poids : 1 380 kg
    Volume du coffre : 378 / 1 316 litres

  • Essai Renault Clio Initiale Paris : Initiale Boulogne

    Essai Renault Clio Initiale Paris : Initiale Boulogne

    Paris Reine du Monde ! En donnant le nom de la capitale française à sa « collection » de versions haut de gamme, Renault crée une passerelle entre le style parisien et ses finitions… Pourtant, la Clio Initiale Paris est bien loin de l’ancestrale Clio Baccara.

    Pour nous, pauvres parisiens, Paris n’est pas qu’une avenue entre la Concorde et l’Arc de Triomphe ou une rue entre la Place Vendôme et l’Opéra. À l’étranger, ce sont bien ces codes qui vont le mieux à notre capitale. Ajoutez-y une Tour Eiffel, Chanel ou Yves-Saint-Laurent et vous obtenez ce que le touriste rêve de « bleu-blanc-rouge ».

    Renault s’en sert depuis bien longtemps. Au Japon, alors que Clio était déposé par Honda, la marque française a choisi Lutecia (l’ancien nom de Paris) pour rebaptiser sa citadine.

    Comme DS, Renault cherche donc à faire transparaître le luxe à la française dans ses voitures… Et comme DS, Renault n’est ni Yves-Saint-Laurent, ni Chanel, ni Hermes, ni Louis Vuitton, ni tous les autres grands noms de la haute couture française.

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    Cette Clio Initiale Paris n’est pas la voiture à posséder pour se montrer sur les Champs-Elysées, pas plus pour tourner autour de la colonne Vendôme et de son Napoléon en César, même pas à Saint-Germain-des-Prés.

    Une seule marque française encore en activité peut communiquer sur cette image du luxe : Bugatti. Les autres ne jouent que sur une tradition qui ne leur appartient pas.

    L’Initiale Paris n’est donc pas si parisienne… Mais elle trouve parfaitement sa place de l’autre côté du périphérique, au-delà de Paris : à Boulogne-Billancourt !

    Boulogne, c’est le Paris qui ne s’avoue pas. Le XXIe arrondissement. La seconde ville d’Île-de-France, longtemps capitale patrimoniale, du cinéma… Et de la production automobile grâce à Renault !

    Et « Pendant que Boulogne se désespère » (référence à Chagrin d’Amour qui avait fait cette allusion à la réplique de Jean-Paul Sartre « ne pas désespérer Billancourt »), Renault change de formule, s’internationalise et fait évoluer ses repères.

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    Il y a un peu plus de vingt ans, lorsque la Clio est devenue Baccara (prenant la suite de la Supercinq lancée en 1987), Renault avait créé l’événement. Intérieur cuir gris, ronce de noyer, vitres et rétroviseurs électriques, fermeture centralisée, alarme électronique, jantes et bas de caisse spécifiques, peinture nacrée, boîte automatique (même si c’était à éviter avec la première transmission 3 vitesses) et moteur allant jusqu’à 95 chevaux dès 1991 !

    Aucune autre citadine ne pouvait se mesurer à la classe de cette Clio… En 2015, l’histoire est très différente. La Clio de quatrième génération fait face à une concurrence bien plus affutée. Et sa version Initiale Paris ne se démarque pas suffisamment. Hormis la très belle sellerie, rien ne se révèle aussi raffiné.

    renault-clio-initiale-paris-interieur

    Oui, j’ai un gros faible pour le cuir nappa bicolore (noir sur l’assise et blanc sur le dossier)… Et s’il n’y a rien à redire sur les équipements, tout est assez ordinaire. Le cuir surpiqué de la planche de bord n’a rien de comparable avec la ronce de noyer signée Baccara. Les détails, toujours les détails de l’extraordinaire Baccara ont disparu… Par exemple, il n’y a plus de housse pour ranger sa veste.

    Ne nous méprenons pas… La Clio Initiale Paris est une bien meilleure voiture que la Clio Baccara des années 1990. Son moteur – que ce soit le TCe 120 ou le dCi 90 – et la boîte de vitesses à double embrayage en font un modèle très actuel. La Clio est une excellente citadine et son principal défaut (la finition !) est gommé grâce à ce haut de gamme.

    Reste qu’avec des tarifs qui débutent à 23 800 euros pour la version essence et 25 700 euros pour la version Diesel, on peut regretter que certains détails ne fassent pas davantage penser à la Baccara… Histoire de se démarquer définitivement d’une Polo Carat, moins riche, ou d’une A1 Ambition Luxe, plus chère. Il n’y a guère que la DS 3 Ultra Prestige qui puisse rivaliser, une nouvelle vision du luxe dans l’automobile française (!).

  • Essai Peugeot 308 GT : la base

    Essai Peugeot 308 GT : la base

    La plupart des constructeurs généralistes proposent une berline compacte à tendance sportive. Après l’essai de la Nissan Pulsar GT, et avant celui de la Hyundai i30 turbo, voici la Peugeot 308 GT.

    Back in the Race avait l’ambition de remettre le Groupe PSA Peugeot Citroën sur le chemin de la rentabilité. L’objectif d’améliorer la performance industrielle (une obligation), de réduire les gammes (un crève-cœur) et d’assurer la stabilité de l’entreprise affiché par Carlos Tavares n’est qu’une stratégie pour assainir les finances. Car le sauvetage des marques ne passe que par un seul et unique enjeu : proposer des produits compétitifs !

    Sur de nombreux points, Carlos Tavares travaille sur les bases laissées par Philippe Varin avant son départ. Désormais, l’ancien numéro 2 de Renault doit profiter d’une conjoncture très favorable pour jeter les bases du nouveau PSA Peugeot Citroën. Le fort rebond du marché européen, les cours du pétrole en baisse et un euro faible ont porté le groupe ces derniers mois. Entre les trois marques Peugeot, Citroën et DS, il va être nécessaire d’ancrer les positionnements et de donner une image, une âme, à chaque modèle. Pour bien les vendre, pour mieux les vendre.

    Ce même Carlos Tavares veut d’ailleurs valoriser ses voitures à un juste prix…

    « Il faut que les gens qui entrent dans une concession viennent pour acheter un modèle précis, un coup de cœur, et non pour négocier les prix. C’est ainsi dans une industrie de la valeur. »

    Mais comment donner de la valeur à une Peugeot 308 Access dont les seuls équipements sont une climatisation manuelle, des lève-vitres avant électriques, le verrouillage centralisé et un autoradio (prise USB quand même !) avec un moteur 3 cylindres de 82 chevaux et une carrosserie disponible en blanc ou gris pour 18 400 euros… Pas tout à fait le pédigrée de la voiture de l’année !

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    La Peugeot 308 mérite pourtant cette récompense. Elle la mérite d’autant plus lorsque la version justifie davantage les qualités du modèle.

    Ce n’est pas avec une 308 Access que Peugeot tirera sa gamme vers le haut. Peugeot doit miser sur des 308 GT qui incarnent le mieux la qualité d’une marque plus que centenaire. Qui rêve d’une Trendline, Trend ou Attraction chez les concurrents ? Ces versions font croire qu’une berline compacte peut se vendre à moins de 19 000 euros avec un moteur de moins de 90 chevaux (sauf chez Audi, évidemment). Mais ce n’est pas le cœur de gamme, ni en termes de vente ni en termes de rentabilité.

    En 2015, pour profiter des réelles évolutions automobiles, une berline compacte peut s’afficher à plus de 30 000 euros et donner beaucoup, beaucoup plus qu’une simple voiture.

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    Oublions l’auto blanche, pare-choc noir, affublée d’un gros logo de voiture de société… Avec une 308 GT, il est davantage question d’aimer sa voiture. Aimer sa voiture comme personne n’avait jamais autant apprécié l’ancienne 308 ou la 307. Avec cette version, Peugeot revient à l’essentiel : produire une voiture plaisir.

    La Peugeot 308 GT n’a rien d’une GTi, elle ne joue pas dans la cour des voitures passion. En revanche, cette « GT » doit être l’objet d’évocations pour son propriétaire. Elle doit passionner, passionner son conducteur et les autres occupants. Donner envie de s’installer à son bord, de rouler. Incarner ce que trop de modèles – parfois même très bien vendus – ont oublié. Peugeot a cette capacité de laisser de côté toute idée de produire des traines-couillons (pardon pour l’expression). Des 205, 306, 406 Coupé, RCZ ont procuré des émotions à des dizaines de milliers de clients. Ce que BMW sait faire, ce que Mazda est en train de montrer avec tous ses nouveaux modèles, Peugeot peut l’appliquer : le plaisir de conduire, le plaisir de posséder une voiture que l’on aime.

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    Je n’ai pas eu un énorme coup de cœur pour cette 308 GT. Il lui manque plein de petites choses pour en devenir vraiment accroc. Les qualités de la 308 sont indéniables et cette GT est une formidable base pour montrer la capacité de Peugeot à proposer de bonnes autos.

    S’en servir de base ne signifie pas attendre une GTi dont l’essai m’a déjà été proposé… Cette philosophie doit se retrouver à tous les niveaux, sur chaque détail. Le tableau de bord côté conducteur est déjà une référence, les châssis sont excellents, les moteurs souvent remarquables… Que la boîte de vitesses mécanique et sa commande soient au même niveau, que toutes les 308 trouvent ce même esprit et elles seront alors les uniques références du marché des berlines compactes généralistes.

    Note : si je n’ai pas été complètement convaincu par l’ensemble moteur essence / boîte mécanique de cette 308 GT, on dit le plus grand bien de sa version moteur diesel / boîte automatique…

    Quelques données

    Modèle essayé : Peugeot 308 GT 205
    Tarif : 30 650 euros
    Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, turbo
    Cylindrée : 1 598 cm3
    Puissance max : 205 chevaux (151 kW) à 6 000 tours/min.
    Couple max : 295 Nm à partir de 1 750 tours/min.
    Transmission : roues avant motrices, boite mécanique à 6 rapports
    0 à 100 km/h : 7,5 secondes
    1 000 mètres départ arrêté : 27,9 secondes
    Vitesse maximale : 235 km/h
    Consommations (route, urbain, euromix) : 7,4 / 4,6 / 5,6 l./100 km
    Poids : 1 200 kg
    Volume du coffre : 420 / 1 228 litres

  • Essai DS 5 : rive gauche

    Essai DS 5 : rive gauche

    Oui, le Quai André Citroën est bien situé sur la rive gauche… La rive gauche de la Seine, mais aussi la rive gauche du Rhin. Nouvelle référence française, la DS joue sur cette qualité bien personnelle et bien différenciante. L’exception culturelle.

    Guadalajara… Quatre jours après la folie samba de la bande à Platini, l’Equipe de France se retrouve dans un stade moins plein, moins chantant. Ce 25 juin 1986, les Bleus entrent sur le terrain pour prendre une revanche, leur revanche sur la RFA. Séville est là.

    Après avoir largement dominé les Italiens Champions du Monde en titre, les Français avaient créé la surprise contre un Brésil qui découvrait alors sa nouvelle bête noire. Usée, privée de Dominique Rocheteau distributeur de caviar et tout juste Champion de France avec le PSG, l’Equipe de France y croyait avant d’entrer sur le terrain. Et patatras.

    Même sans Rocheteau, la France s’appuie sur un carré magique. Tigana, Fernandez, Giresse et le triple Ballon d’Or Platini ont été aligné 17 fois sous le maillot bleu : treize victoires et quatre nuls. La défense est la plus résistante de la compétition avec Bats dans les buts, Bossis et Battiston au centre et Amoros et Ayache sur les côtés.

    Tout évoque la solidité derrière et l’inventivité devant. Et pourtant, à la 9e minute, Battiston est sanctionné pour une faute sur Rummenigge devant la surface. Battiston et l’Allemagne de l’Ouest. Encore. Magath feinte la frappe et décale Brehme. Frappe d’Allemand à ras de terre. Bats est sur la trajectoire, mais rejoue la parade d’Arconada en accéléré.

    Qu’importe, le Brésil avait aussi ouvert le score quatre jours auparavant. Tigana part et obtient un coup franc bien placé. A son tour, il décale Platini. Cette fois, Schumacher détourne. Bossis reprend, au dessus. Bossis et l’Allemagne de l’Ouest. Encore.

    Le stress monte. Les minutes s’envolent. Platini marque ! Signalé hors-jeu. Bossis au point de pénalty, toujours raté. Schumacher relance, Voller marque. 2-0, fin du match. Fin d’une histoire.

    Depuis – et malgré un Président et un Chancelier affichés main dans la main – la France vit avec un lourd complexe d’infériorité.

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    Jouer un autre match

    Lorsque Citroën a annoncé la renaissance de DS en visant le premium, on a cru pouvoir se mesurer aux Allemands… Mais ce complexe, toujours ce complexe. DS n’est pas destiné à renverser Mercedes, BMW ou Audi. Comme à Guadalara, les Allemands passent en finale. DS joue un autre match. Le sien, la fameuse exception culturelle française.

    Maxi berline, mini break, crossover différent… La DS 5 est surtout décalée. On adore ou on rejette, mais il est certain que cette ligne va entrer dans la légende de l’industrie automobile française.

    Cette silhouette complètement décalée est tout à fait assumée par le constructeur ! J’aimerais parler de la « maison » DS pour coller à l’image du luxe à la française dont on rêve tous. Mais nous en sommes encore loin. L’approche stylistique folle reste néanmoins bien intégrée dans le marché européen. DS, c’est du prêt à porter, pas (encore) de la haute couture.

    L’habitacle est aussi différent. Beaucoup de boutons, même si une partie a été effacée avec la disparition du logo Citroën, et une console située sur le plafonnier, découpant le toit panoramique en trois parties. Hérité du modèle d’ancienne génération, l’écran central est un peu étroit. Les matériaux sont plus proches d’Infiniti que des meilleures allemandes. L’Edition 1955 ne conserve pas les extraordinaires sièges bracelet qui ont tant fait parler.

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    Pièce maitresse

    Sur les routes de la rectiligne de la Brie, un élément se distingue : le THP 200 (qui n’est déjà plus proposé sur cette DS 5, la faute aux nouvelles normes. Il sera néanmoins prochainement remplacé par un moteur Euro6 de 210 chevaux).

    Du couple à tous les niveaux qui permet de souvent se passer du maniement de la boîte de vitesses – dont la commande n’était pas ma préférée – et une totale absence de bruit et de vibration à l’arrêt (comme n’importe quel start&stop, sauf que cette DS 5 n’est pas pourvue de ce système !), ce petit 4 cylindres 1,6 litre est un régal.

    Avec cette DS 5, la France possède son haut de gamme typique de l’exception culturelle. Car lorsque nous sommes incapables d’affronter les plus belles réalisations, tant sur le plan technique que commercial, autant tenter des choses un peu plus décalées.

    Le problème, c’est que ces modèles différents trouvent rarement leur public. Avantime ou C6 peuvent en témoigner. Elles étaient pourtant nos vraies exceptions culturelles de l’époque.

    Mais dans 40 ans, toutes ces voitures seront des collectors !

  • Essai Ford C-MAX : Forward alert !

    Essai Ford C-MAX : Forward alert !

    Ce qu’il y a de bien avec l’été, c’est que la moitié (au moins !) des entreprises françaises tournent au ralenti. Ça donne l’occasion de partir loin… Jeunes, on quittait le continent. Maintenant, on traverse la France en Ford C-MAX !

    J’ai échappé à la transhumance des juilletistes à l’aller, pour préférer l’avion afin de rejoindre le reste de la famille avec quelques jours de retard. Mais il a bien fallu rentrer… Me voilà donc au volant d’une magnifique Ford C-MAX « Rouge Rush » pour un joli programme de 720 kilomètres.

    Au début, j’ai cru que l’on m’avait proposé une Aston Martin. La ressemblance (la calandre, hein !) reste bien dans les têtes (au moins la mienne), même si les deux marques ne roulent plus ensemble depuis 2007. Disons que David Richards sait qu’il n’est jamais bon de se frotter à un grand constructeur…

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    La journée se passe donc au volant d’une Ford C-MAX en finition Titanum, avec le moteur 2,0 litres TDCi 150 chevaux et la boîte automatique Powershift à six rapports.

    Bon, 700 kilomètres sur autoroute ne suffisent pas à faire un le tour de la question. De ce que j’ai pu en voir, je peux vous assurer que l’on peut mettre beaucoup trop de choses dans le coffre, dont un siège enfant (un second !), une trottinette, un télescope (j’ai vu Venus et Jupiter !), plein de sacs et du saucisson…

    Mais l’intérêt était ailleurs. Car traverser la France en 2015 ne ressemble plus à l’aventure passée, même de la décennie précédente. Avec la moindre C-MAX, régulateur adaptatif à 130 km/h et alerte de franchissement de ligne et tout devient plus reposant.

    Pourtant, les pièges existent toujours !

    Le régulateur adaptatif permet de conserver de larges distances de sécurité, dont on pouvait un peu trop se passer avec un régulateur d’ancienne génération. Et toutes ces nouvelles assistances à la conduite ne font que souligner une vérité valable depuis des années : la route reste dangereuse.

    En un peu plus de 700 kilomètres, l’avertisseur « Forward Alert ! » qui annonce un danger imminent juste devant le capot a sonné, clignoté et agit sur le freinage à cinq reprises. Cinq fois, un autre conducteur a choisi de se donner la priorité en actionnant son clignotant au moment de changer de voie. Panique électronique dans l’habitacle de la Ford.

    Inutile de dire que je ne me sens pas meilleur que les autres… J’ai eu l’impression d’infliger la même chose à une RCZ vers la fin du trajet (pardon, pardon) et je l’ai peut-être fait d’autres fois sans même m’en rendre compte (autant que les autres).

    Vivement la voiture autonome pour pouvoir avaler l’A20 à 200 km/h ! De quoi prendre le temps de tourner les pages du nouveau numéro d’Auto Plus et de ses sujets consacrées aux radars (promis, c’est la dernière fois que je les lis) et d’écouter Sam Brown criez Stop!. Amusant, ce morceau est sorti lorsque j’ai commencé à me passionner pour l’automobile en lisant, justement, Auto Plus. Dommage que l’on ne sente plus la même envie en regardant la Une du numéro de cette semaine : « Comment tirer le meilleur prix de votre auto », « Installez le wi-fi dans votre voiture », « Parkings des plages Où les tarifs flambent-ils en été ? », « Police de la route Quelles brigades sont les championnes des PV ». Si cette stratégie leur permet de survivre, je ne peux que l’accepter, voire l’encourager. Mais bon…

  • Essai BMW 740d : fin de carrière

    Essai BMW 740d : fin de carrière

    Certains modèles possèdent un pouvoir surnaturel… A peine le contact mis, à peine les premières vitesses enclenchées, le conducteur et les passagers sont convaincus d’être dans l’une des meilleures voitures qui existent. C’est le cas avec la BMW 740d (l’ancienne !).

    Moi, plus tard, je voudrais être George Clooney ! Le mec semble savoir tout faire, toujours avec classe… Même quand il joue l’idiot. Chaque annonce de célibat entraîne des discussions enflammées auprès de la moitié de la population mondiale, à travers tous les continents.

    Clooney, c’est le héros de tous les jours. L’homme qui fait rêver les hommes et les femmes (parfois pour les mêmes raisons). Il est beau sans arrogance et ses engagements dans de nombreuses causes (toujours bonnes) en font un parfait ambassadeur.

    Entre O’Brother, la série des Ocean et Gravity, il a trouvé le moyen de se faire arrêter devant l’ambassade du Soudan à Washington lors d’une manifestation. Messager de la Paix pour l’ONU, il a investi dans des films très politiques, sans jamais verser dans le prosélytisme.

    Même quand il fait de la pub pour du café, il est au top. Et ce n’est pas donné à tout le monde. Gad Elmaleh y a cru avec sa banque, pas nous ! George (c’est un mec cool, on peut l’appeler par son prénom) parvient même à valoriser ses collègues… C’est plus que du charisme, c’est de l’aura !

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    Bientôt 40 ans de BMW Série 7

    C’est un peu pareil avec une Série 7 ! La berline statutaire tire toute la gamme vers le haut, la Série 5 évidemment, la Série 3 beaucoup et même la Série 1. Cette Série 7, c’est la rigueur germanique avec la classe. Comme si George Clooney prenait en main le remake de L’Inspecteur Derrick ! Je vous laisse imaginer la fin programmée de l’ère Games of Thrones… Tous devant Clooney en Derrick !

    C’est un peu bizarre de parler de la BMW Série 7 F01 quelques jours après la présentation de la G11 (bataille navale). Mais je ne regrette pas de prendre un peu de temps pour partager mon petit bonheur.

    Pour une voiture sortie en 2008, retouchée en 2012 et désormais en fin de carrière, cette Série 7 est tout simplement parfaite. C’est confortable et équipé de tout un tas de systèmes d’aides à la conduite… Lesquels ? Ceux qui commencent à être livrés de série sur toutes les berlines de 2015, mais en mieux.

    Essayez le régulateur adaptatif de Citroën ou Ford sur une nationale ou une autoroute en arrivant dans un virage serré, sur la file de gauche et avec un gros camion calé à droite… Le système va se poser la question d’adapter l’allure. Sur une Série 7, tant que les roues du camion ne passent pas la ligne discontinue, on roule !

     

    L’insonorisation, le couple, les sièges, les suspensions, l’espace à l’arrière… La liste pourrait tenir sur deux pages (si, même sur ce site), mais je crois que seule la conclusion est intéressante : La BMW Série 7 a rassemblé tout ce qui m’a fait penser que je conduisais l’une des meilleures voitures que j’ai pu avoir en main. Et même si elle est en fin de carrière, elle reste la George Clooney des voitures. What else?

    6 cylindres en ligne, 313 chevaux, un couple de 630 Nm à partir de 1 500 tours / minute (!) et la parfaite boîte ZF à huit rapports… ce sont les chiffres. Suspension pneumatique à correcteur d’assiette sur le train arrière… ce sont les mots. Affichage tête haute (et beau), grand écran central avec commande à portée de main… Le tout dans une finition M qui permet de se passer du bois qui accompagne généralement les modèles de ce genre.

    Totalement conquis par cette 740d… Alors je ne vous raconte pas ce que je vais penser de la G11 ! (coulé)

     

    Quelques données
    Modèle essayé : BMW 740d
    Tarif : 94 600 euros
    Moteur : 6 cylindres en ligne, Twin Turbo, Diesel
    Cylindrée : 2 993 cm3
    Puissance max : 313 chevaux (230 kW) à 4 300 tours/min.
    Couple max : 630 Nm à partir de 1 500 tours/min.
    Transmission : quatre roues motrices, boite automatique à 8 rapports
    0 à 100 km/h : 5,4 secondes
    1 000 mètres départ arrêté : 25,2 secondes
    Vitesse maximale : 250 km/h
    Consommations (route, urbain, euromix) : 7,3 / 5,3 / 6,0 l./100 km
    Poids : 2 015 kg
    Volume du coffre : 500 litres

  • Essai Audi A6 Allroad : hashtag polyvalence.

    Essai Audi A6 Allroad : hashtag polyvalence.

    Sortir du parking souterrain. Me voilà engagé dans la circulation parisienne. Les premiers mètres puis hectomètres ne sont pas évidents au sein de la capitale. A6 Allroad est « un bac » comme on dit, avec ses mensurations bien à elles, son physique de teutonne, voire de suédoise. On la voit grande, à la belle carrure. 4,94m de long, 1,89m de large, 1m53 de hauteur. Tout cela se confirme.

    De l’extérieur, l’A6 Allroad se différencie bien d’une A6 classique. Exclusivement disponible en break, son look est plus baroudeur que celui d’une A6 Avant, avec des ajouts d’élargisseurs d’ailes, un protège carter, des barres de toit et une face avant spéciale « Allroad ». Ces adjonctions lui donnent un beau style « costaud » sans pour autant sombrer dans le cambouis et le graveleux . Audi reste Audi : Allroad ou non, le design reste toujours classique et efficace, sans excentricité. On aime ou non mais Allroad « rend » bien.

    A l’intérieur, Allroad reste une A6. Rien à dire, la qualité est optimale : on reste là sur une Audi. Je veux dire par là qu’il n’y a pas grand chose à reprocher aux finitions, aux équipements. Les fonctions tombent bien en mains, les doigts ne cherchent pas les commodos et autres boutons. Je ne m’attarde pas ici mais j’ai tout de même beaucoup aimé l’affichage tête haute et l’option vision nocturne.

    essai Audi A6 Allroad

    Hashtag Polyvalence

    Des chemins de terre à une route de goudron, j’ai rarement vu une voiture aussi polyvalente. Par chance, elle est quasiment esseulée dans cette catégorie des voitures « polyvalentes » entre sportivité et évasion des rubans de macadam.

    En ville, qui n’est pas le terrain de jeu favori de cette A6, la boîte automatique nous facilite la chose. La capacité de chargement de son coffre (565 litres) nous laisse bien de la place pour charger gracieusement le shopping du samedi après-midi. Pour cela, l’Allroad est une A6.

    Sur nationales, routes et autoroutes, A6 Allroad vit ses plus belles heures. Confortable, insonorisée, vive à souhait, elle parait tout de même reposante par sa souplesse et son confort fourni par sa suspension variable, automatique ou non. Sa polyvalence de sportive des familles est véritablement impressionnante, qui plus est équipée d’un moteur plaisant, puissant et coupleux  : le V6 3.0 TDI 320 cv, accouplé à la boîte Tiptronic 8 vitesses. Ce duo est réellement l’ensemble moteur/boîte le plus plaisant que j’ai pu utiliser.

    essai Audi A6 Allroad

     

    essai Audi A6 Allroad

    Sortir des sentiers battus.

    « Allroad », « toutes routes ». Alors testons. Il est bien rare qu’un matin, un break puisse nous emmener à 250 km/h quand le même jour, il nous conduit aisément sur les chemins de terre de la Haute-Marne.

    Avant de vous parler de de cet essai « terre » sans vous targuer un titre « objectif terre », j’ai un petit regret à vous soumettre : je n’ai pas pu tester de réel passage de franchissement au volant de cette Allroad. Cela dit, à en voir les essais de la presse automobile traditionnelle, Allroad s’est bien comporté. Je ne donnerai donc pas mon avis à ce sujet. En revanche, je peux causer chemin de terre si vous le souhaitez. J’excelle à ce niveau.

    Nationale, clignotant droit, notre paquebot vire à droite. Le petit chemin, qui ne sent pas la noisette, se dessine devant nous. Les premiers hectomètres sont hésitants. Hauteur de caisse adaptée à la petite caillasse, rapidement, notre A6 est à son aise. Je le suis du coup. Si à faible vitesse l’utilisation automatique de la quattro ne se montre pas réellement, il faut tout de même avouer cette Allroad est surprenante par son efficacité et son relatif silence à son bord lorsque nous sommes loin de sentiers battus. Son assise, sa stature en font un beau break qui se révèle au final des plus efficaces dans des conditions difficiles.

    Cinq modes de suspensions sont disponibles : dynamic, automatic, comfort, allroad et lift. Les hauteurs vont de 125 mm en dynamic à 175 mm en Allroad, allant jusqu’à 185 mm en lift pour passer les gués.

    J’aurais d’ailleurs aimer tester cette A6 dans des conditions plus difficiles, type neige ou boue, pour voir ainsi comment ses deux tonnes se comportent. Ce sera pour la prochaine fois. En conclusion, sur terre, l’Allroad m’a véritablement bluffé de confort et de facilité, complétant ainsi le chapitre de la polyvalence automobile. Diable que j’aime les phrases pompeuses.
    essai Audi A6 Allroad

    On a beau avoir la voiture la plus classe du monde, on a toujours l’air bête quand on crève.

    Bip bip bip bip bip. Vérifiez pression roue arrière gauche : tu vois le genre. Merci merci, elle ne sent pas bon cette affaire là. Rangés au plus vite sur le bas côté, la réponse arrive vite. Mon boudin noir fait triste mine. Énervement puis réflexion, tout cela ne sert à rien, autant en rire.

    Le problème des grandes voitures ? On les charge plus que normalement. On laisse la valise à moitié ouverte dans le coffre, on y jette vestes et chaussures de rechange, on y pose sacs en tous genres. Bref, au moment de devoir aller chercher la roue de secours, se crée dans une joyeuse ambiance une séance de rangement et organisation. Le temps de ranger tout ça, de fermer les valises, de les étaler consciencieusement le long de la route après avoir revêtis un sublime gilet fluo de Karl Lagerfeld, nous sommes prêts : ouvrons la trappe.

    Et là, surpriiiiiiise : pas de roue de secours ! Ou plutôt, une galette, une sublime roue galette. Imaginez la taille de cette roue de secours prévue pour une voiture de deux tonnes. Le mastoc, le poids du bidule. Franchement, on a ri. Une fois le gonfleur sorti de son logement, une fois la roue gonflée, une fois le système de suspension de notre Allroad en position « secours », le changement de la roue malade se fait le plus simplement du monde. Ce fut un peu long mais avec un peu de méthode, en suivant le mode d’emploi, notre aventure s’est bien terminée. Nous avons juste eu un peu de mal à ranger la roue crevée en son emplacement. De même pour ranger le gonfleur. Ces choses là toujours prévues pour être installées dans le confort d’une usine, pensées par une flanquée d’ingénieurs en col blanc. Pas pour vous et moi, sous un cagnard de 40° ou dans le froid sibérique d’une nuit polaire en région de Langres. Je pourrais vous raconter la même chose au sujet des ampoules de feux, phares et clignotants.

    essai Audi A6 Allroad

    On conclut ? On conclut.

    Quand Audi décide de réaliser une voiture mêlant sport, famille et finition rigoureuse, elle crée l’A6 Allroad. Réellement performante, A6 Allroad est montre être une vraie sportive, ses 320ch, son couple de camion et sa fabuleuse boîte Tiptronic 8 lui offrant les armes nécessaires pour figurer dans cette prestigieuse catégorie. Familiale : cinq belles places, bien qu’à quatre c’est toujours mieux, grand volume de coffre, bon espace dédié aux passagers, A6 Allroad mérite son label des familles. Quand la qualité globale Audi est là, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur avec de beaux chromes et des ajouts « Allroad » bien en place, l’A6 Allroad est en bonne place. Allroad est une polyvalente, poussée au paroxysme.

    A6 Allroad est donc :

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnelle / AUTOcult !

    essai Audi A6 Allroad

    Fiche technique

    Nombre de cylindres : 6
    Nombre de soupapes par cylindre : 4
    Cylindrée : 2967 cc
    Puissance din : 320 ch au régime de 3900 tr/min
    Couple moteur : 650 Nm au régime de 1400 tr/min
    Puissance fiscale : 21 CV
    Suralimentation/type : turbo
    Vitesse maximum : 250 km/h
    Accéleration 0/100km/h : 5.5 sec (données constructeur)
    Transmission : quattro 4 roues motrices
    Boite : Tiptronic 8 vitesses, automatique avec palettes au volant.
    Freins : 4 freins à disque ventiles
    Largeur pneu avant : 255 mm
    Largeur pneu arrière : 255 mm
    Rapport h/l pneu avant : 45
    Rapport h/l pneu arrière : 45
    Diamètre des jantes avant : 19 pouces
    Diamètre des jantes arrière : 19 pouces

     

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

  • Essai Dacia Duster : se contenter du minimum

    Essai Dacia Duster : se contenter du minimum

    À chaque fois que je monte dans une Dacia, la même question se pose… Est-ce un bien pour l’industrie automobile ou un mal ? Doit-on, peut-on, regretter cette idée de produire des voitures moins chères que les autres ? Est-ce que la critique d’une telle initiative ne mènera pas à remettre en cause l’invention de quelques-unes des plus belles « petites » voitures de l’histoire ? Ces questions sont posées au volant du Duster.

    7 septembre 2007. Je suis en train de boucler le communiqué de la première étape du Rallye Mont-Blanc Morzine. Jean-Marie Cuoq est en train de prendre l’avantage sur Patrick Henry dans un duel de Peugeot 307 WRC…

    Dans le même temps, le XV de France entre dans le Stade de France pour ouvrir notre Coupe du Monde de Rugby face à l’Argentine. Partout dans l’hexagone, les rugbix pullulent. Même le parc d’assistance du rallye, pourtant pas très au fait des exploits des sports (officiellement) collectifs, se met à l’Ovalie.

    À Morzine, les organisateurs ont mis en place un écran géant pour suivre le match… Au fil des minutes, je vois une partie de mon salaire partir vers un paradis fiscal (endettement, dépendance…). Je crois que mon divorce avec l’Équipe de France de rugby a commencé ce soir-là.

    Le XV de France roule en Duster

    Pourtant, j’ai persévéré. J’étais même au Parc des Princes pour la petite revanche contre la même Argentine en fin de tournoi… Avec le même résultat. Et lorsque Edith Piaf s’est fait entendre après le coup de sifflet final « Non, rien de rien, je ne regrette rien », le Parc des Princes a sifflé plus fort que lors d’un tir du tibia d’Amara Diané (le PSG avait terminé 16e de la saison 2007/2008)… Les enceintes sont devenues aphones en moins de dix secondes !

    Depuis, notre valeureuse Équipe de France enchaine les contre-performances. La Coupe du Monde suivante fut un échec rugbystique total. Et pourtant, le XV de France était en finale, sur un malentendu. Même des dizaines de 80 minutes de calvaires, le rugby reste à la mode et l’Équipe de France est toujours portée par le peuple. Des valeurs, soi-disant…

    Dans d’autres domaines, la mode ou les valeurs peuvent porter vers le succès un produit loin d’être exceptionnel. Je m’étais déjà ouvertement posé la question lorsque j’ai pris le volant de la Dacia Sandero. Était-ce la meilleure ou la pire des voitures proposées sur le marché ? Question d’ambiance, de sensations personnelles à l’instant de l’essai, j’avais penché pour la « meilleure ». Il faut dire que l’an passé, elle était la voiture la plus vendue à des particuliers en France.

    Dacia est une véritable pépite. Depuis dix ans et son « arrivée » en Europe, la marque du Groupe Renault réussit l’exploit de bouleverser le marché. Aucun autre mastodonte n’a été capable de créer un tel phénomène. L’autre groupe français, les Allemands, les Italiens, tous en ont rêvé, personne n’a encore tenté d’aller contrer Dacia sur son terrain. Produire à pas cher et vendre à pas cher tout en présentant des marges supérieures à quelques généralistes est un défi industriel que seul Renault complète.

    dacia-duster-barre-de-toit

    En avoir pour son argent

    Le vrai problème, c’est qu’en proposant des produits à prix cassés par rapport au marché, on habitue le client à se contenter du minimum. Ce fut ma sensation dans un Duster.

    Le minimum en présentation, le minimum en prestation. Je n’ai pas été conquis par le dessin, ni à l’extérieur ni à l’intérieur. L’habitacle est spartiate, le confort est digne d’un modèle datant de plusieurs générations.

    J’ai conduit un Duster comme j’ai regardé les matches de l’Équipe de France de Rugby. J’y ai toujours cru au départ… Et j’ai fini désabusé, sans pouvoir expliquer comment ça pouvait ne pas être meilleur. Avec cette envie de tout effacer pour tout recommencer.

    dacia-duster-pare-choc

    Par sa philosophie, il est inutile d’imaginer la conception d’un nouveau Duster ultramoderne qui aurait un coup d’avancer sur la totalité des 4×4 et des crossovers urbains qui sont aujourd’hui sur le marché. Ce n’est pas l’objectif et le client le sait bien. Donc le client apprécie ce qui est proposé, car il considère qu’il a fait une affaire.

    Si le client est content, c’est que l’acte d’achat l’a satisfait. Donc que le produit est parfaitement placé dans le marché actuel. Mais, jamais on ne me fera débourser 19 600 euros pour un Duster Prestige 4×4 dCi 110 chevaux…

     

    Quelques données
    Modèle essayé : Dacia Duster Prestige 4×4 dCi 110 chevaux
    Tarif : 19 600 euros
    Moteur : 4 cylindres en ligne, turbo diesel
    Cylindrée : 1 461 cm3
    Puissance max : 110 chevaux (80 kW)
    Couple max : 240 Nm
    Transmission : quatre roues motrices, boite mécanique à 6 rapports
    0 à 100 km/h : 12,9 secondes
    1000 m. DA : 34,9 secondes
    Vitesse maximale : 168 km/h
    Consommations (route, urbain, cycle) : 5,7 / 5,0 / 5,2 l./100 km
    Poids à vide : 1 320 kg

    Équipements notables de la version Prestige
    Skis, barres de toit et rétroviseurs chromés
    Media Nav
    Lève-vitres arrière électriques
    Régulateur et limiteur de vitesse
    Radars de recul

  • Essai Renault Twizy : quadricycle à plaisir

    Essai Renault Twizy : quadricycle à plaisir

    L’automobile – je compte ses dérivés – doit être un plaisir. Moyen de locomotion ou objet de désir, elle doit évoquer une envie de rouler et provoquer des émotions. Et inutile d’afficher une puissance démesurée ou des tarifs exorbitants : un simple quadricycle à moteur comme le Renault Twizy offre tout ce qu’il faut pour s’amuser !

    Certains m’ont vu jouer avec un magnifique Twizy aux couleurs de l’Alpine A450b n°36 engagée aux 24 Heures du Mans lors de la diffusion de Turbo sur M6 le 21 juin, j’ai à nouveau eu l’occasion de multiplier les pitreries dans le Bois de Boulogne avec la version Cargo de cet étrange crapaud électrique.

    Evidemment, ça n’accélère pas très fort, ça freine plutôt long, ça tape un peu de partout et c’est excessivement cher quand on n’en a pas une utilité significative… Et pourtant, c’est juste jouissif.

    renault-twizy-portes

    Dans la rue, au mois de juin à Paris, tout est facile. Le Twizy est suffisamment étroit et réactif pour se faufiler dans une circulation plutôt fluide. Au cœur du Bois de Boulogne, ça devient un petit jouet.

    Tandis que tout le monde était occupé à préparer Solidays en ce début d’après-midi de vendredi, j’ai pu m’inviter – comme un grand délinquant de la route – sur des pistes cyclables désertées.

    Un petit trottoir et des rondins de bois disposés pour éviter l’envahissement automobile sont devenus une invitation à transgresser les règles. Esseulé avec mon nouveau jouet, j’ai roulé dans un sens et dans l’autre, bras au vent, le long du Lac Inférieur.

     

    Et puis, la bêtise ! Le long de ce chemin réservé aux cycles (rappelons que je pilote un quadricycle), une belle étendue, parfaitement plate, de sable fin sur un revêtement dur. Vous me suivez ?

    Roues braquées vers la gauche, accélérateur enfoncé au maximum… 360°, 720°. Pardon, j’ai honte, mais j’ai aimé ça.

    Retour par le périphérique… Le périphérique, un vendredi après-midi à 15h30 ? Personne sur les quatre voies ! Sans doute aidé par un accident en amont (ou une émeute orchestrée par nos amis taxis à Porte Maillot), j’ai encore aimé cette expérience. C’est quand même assez bruyant dans les tunnels et il faut garder l’œil sur le compteur pour éviter de passer les 70 km/h fatidiques.

    Ah, si seulement j’avais l’utilité d’un tel jouet !

  • 1000 kilomètres avec Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose

    1000 kilomètres avec Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose

    Soyons surpris.

    Je n’avais jamais pris le volant d’une Mégane, si ce n’est la Mégane R.S. Red Bull, classée hors catégorie. Plus habitué à la Clio, je dois avouer que le step existant entre Mégane et sa petite sœur m’a surpris. En terme de précision, de confort à bord, de finition et de comportement. Petit tout rapide de cette Renault Mégane III Phase III Berline, dont j’aurais bien fait ma voiture au quotidien.

     

    La vie à bord est bonne en cette Mégane à la finition Bose. Les sièges électriques sont fonctionnels malgré quelques réglages manquants à mes yeux. Par exemple, le siège ne descend pas assez bas. Petit hic d’ailleurs : lorsqu’on est à bord, il se peut qu’on mette en route le chauffage des sièges sans s’en rendre compte. Cela m’est arrivé 2 fois en 3 jours. Prudence. Les commandes de bord tombent bien en main, tout comme le levier de vitesses. J’aurais tout de même aimé avoir 2 ou 3 boutons en plus sur volant, entre autre pour le réglage de la radio, de la musique. Dernier petit point : j’ai trouvé le bruit ambiant un peu haut. Cela provient peut être de la monte pneumatique ou de la conception déjà ancienne de cette Mégane III : 2008 pour sa première phase, soit environ 10 ans en terme de conception.

    Passons au cœur de la bête. Côté moteur, le 2.0 dCi 165 ch BVM6 m’a donné entière satisfaction. Habitué aux petits moteurs diesel, merci le downsizing, je fus très surpris de la largeur d’utilisation de la plage moteur. Ce dCi a du corps, du vrai : du couple en bas et une certaine puissance dans les tours, toute raison gardée bien sûr. On reste là sur un diesel, pas question de flirter avec la zone rouge. Lorsqu’on appuie sur la pédale de droite, le moteur réagit bien, montant en puissance dans une bonne progression, sans trou. A aucun moment je n’ai senti le moulin faiblir. A ce bon ressenti « mécanique », j’ajouterais un excellent confort auditif pour ce diesel, même à froid. C’est ici une des grandes satisfactions de cette essai.

    A ce 4 cylindres, Renault y a greffé une boîte de vitesses à 6 rapports. Un tantinet sportif sur le papier, cette sixième vitesse permet surtout une baisse de la consommation, tout en baissant le bruit ambiant à bord. Avec cette BVM6, Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 se pose ici comme une bonne routière.

    Comportement. Attention, malgré ses 165 chevaux, cette Mégane n’est pas une sportive. Nous la classerons dans la catégorie des dynamiques. A l’aise en ville, comme sur le réseau secondaire ou les autoroutes, Mégane dCi 165 se pose donc comme un parfait couteau suisse. Pas de critique négative là, bien au contraire.

    Ma note finale

    Personnellement, entre bonne qualité de finition, moteur à la fois puissant et économique, le tout agrémenté d’un bon châssis, j’aurais bien fait de cette Mégane ma voiture au quotidien. Ce modèle étant plutôt ancien, il faut dire qu’elle est encore d’actualité, que ce soit dans son utilisation ou dans son approche design. Son restylage -datant de 2013- lui a donné une seconde -troisième- jeunesse, avec un avant caractéristique au design de Laurens van den Acker. Si son remplacement est prévu pour 2016 avec Mégane IV, Mégane III n’aura aucune difficulté à vous mouvoir durant un bon bout de temps, tout en restant d’actualité.

    Top

    – l’ensemble moteur / boîte
    – les finitions dans leur globalité
    – RLink
    – les pleins phares adaptatifs
    – l’ensemble son Bose

    Flop

    – les genoux tapent dans le tableau de bord lorsqu’on veut conduire un peu près du volant
    – la carte TomTom se désengage parfois lorsqu’on y touche malencontreusement
    – le chauffage des sièges avants se met en route
    – design arrière un peu ancien

     

    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
    Renault Mégane 2.0 dCi 165 ch BVM6 Bose
  • Essai conso : Infiniti Q50 Hybrid AWD

    Essai conso : Infiniti Q50 Hybrid AWD

    Mais quelle drôle d’idée de faire un essai consommation d’un modèle hybride qui n’a pas du tout été pensé pour ça ! Avec la Q50 Hybrid AWD développée par Sebastian Vettel (quand il était encore là), Infiniti joue la carte d’un double moteur pour gonfler les performances.

    L’hybridation n’est pas uniquement imaginé pour réduire les émissions de CO2. En sport automobile – et chez certains constructeurs – c’est surtout l’occasion de bénéficier d’un surplus de couple grâce au moteur électrique.

    Sous le capot de la japonaise (japonisante, mais américanisée), un V6 3,5 litres est couplé à un moteur électrique pour une puissance cumulée de 268 kW (soit 364 chevaux) et un couple de 546 Nm. Sur le papier, la consommation moyenne est établie à 6,8 litres / 100 kilomètres (159 g CO2 / km)… Et surtout un 0 à 100 km/h en 5,4 secondes.

    infiniti-q50-s-hybrid-arriere

    Sebastian Vettel avant sa démission

    Partenaire titre de l’écurie Red Bull Racing, Infiniti avait trouvé une belle idée pour mettre en avant ses produits. Le Champion du Monde Sebastian Vettel avait été nommé Directeur de la Performance de la marque. Son contrat n’a, bien évidemment, pas été reconduit cet hiver !

    Pour cette Q50, le moteur électrique est utilisé comme un turbo (c’est une image !). Lors d’une sollicitation, le bloc d’appoint apporte son couple instantané et l’équivalence de 67 chevaux. Dans une utilisation plus sage (et durant quelques centaines de mètres), il est aussi possible d’atteindre 80 km/h sans faire tourner les cylindres.

    infiniti-q50-s-hybrid-sebastian-vettel

    127 kilomètres pour se tester

    Voici le parcours de 127 kilomètres. Il mélange de la ville (en banlieue et une traversée de Paris), des autoroutes très fréquentées (A6B, A3, A86), des autoroutes à 110 km/h (A1) et un peu de Boulevard Périphérique.

    parcours

    Cette Infiniti n’étant pas rechargeable, le départ est pris avec une batterie partiellement chargée. L’autonomie 100 % électrique étant restreinte à quelques petits kilomètres (de 2 à 4), ce n’est pas un handicap notable pour l’essai.

    En quelques mètres, le V6 se met d’ailleurs en fonction. En ville, chaque lâcher d’accélérateur permet d’arrêter les pistons. Après sept kilomètres et le passage par Orly, la moyenne s’élève à 6,1 litres / 100 km.

    Entre les deux grands aéroports parisiens, l’augmentation des vitesses plombe la consommation. Il faut profiter de la moindre décélération pour charger les batteries grâce à la récupération de l’énergie cinétique. A la sortie du périphérique, Porte de Bagnolet, 6,0 litres / 100 km… Une vingtaine de kilomètres plus loin, l’ordinateur de bord affiche 6,3 litres / 100 km à Roissy. Le mal de l’autoroute.

    Retour vers Paris par l’A1 pour atteindre l’Hôtel de Ville. Après un bref passage à 6,4 litres / 100 km, les ralentissements des abords du périphérique permettent de réduire cette moyenne.

    Dans Paris, et c’est plutôt surprenant même si l’évolution se fait au ralenti, le tableau de bord affiche 5,8 litres / 100 km !

    Mais encore une fois, l’augmentation de la vitesse moyenne sur la route du Château de Versailles, puis sur l’A86 et l’A6, casse ce record. Face au château, après cent kilomètres, la moyenne atteint déjà 6,0 litres. Et au terme de la boucle de 127 km, à 39 km/h de moyenne, le résultat final est de 6,1 litres / 100 km.

    infiniti-q50-s-hybrid-boite-sequentielle

    Contrairement à des modèles destinés à afficher la consommation la plus faible possible sur un cycle d’homologation, il est très possible de consommer moins que les 6,8 litres / 100 km affichés sur la brochure. Et c’est assez rare pour le souligner !

    (Dans un autre domaine, les 364 chevaux sont capables de bien d’autres choses…)

     

  • Essai Volkswagen Golf R : R comme rage !

    Essai Volkswagen Golf R : R comme rage !

    Qu’est-ce qu’une Volkswagen ? La voiture du peuple Coccinelle devenue Golf… Une marque généraliste qui a réussi sa transition vers un niveau de qualité tel qu’elle peut rivaliser avec des logos premium ? Mais qui pourrait y voir une marque sportive !?

    Il y a bien eu des générations de GTi… Des modèles résolument sportifs (selon les années) qui n’avaient pourtant pas de raison d’être en compétition. Et ce n’est pas Kenneth Eriksson, Champion du Monde des Rallyes Groupe A en 1986 avec sa petite Golf GTi invisible à l’époque du Groupe B, qui dira le contraire !

    Aujourd’hui, Volkswagen est intouchable en WRC… Mais il faudra des records à Sébastien Ogier et Jari-Matti Latvala pour que la marque puisse s’établir en tant que référence de la discipline et être l’égale de Lancia, Peugeot, Audi, Subaru ou même Citroën.

    Volkswagen s’implique aussi en rallycross (Topi Heikkinen a terminé deuxième du Championnat du Monde 2014), en Formule 3 et des Polo, Scirocco et Fun Cup roulent sur tous les circuits du monde. Pourtant, l’image reste à construire.

    volkswagen-golf-r-performance

    Une Golf pour tous, tous pour une Golf

    Sur le papier, cette Golf R est une folie. La berline compacte la plus vendue en Europe reçoit un moteur 2 litres turbo de 300 chevaux couplé à une transmission à quatre roues motrices.

    Visuellement, la Golf semble néanmoins essayer de cacher son R. La ligne n’évoque aucune extravagance. Chez Volkswagen, l’affichage de cette sportivité est maîtrisé. La châssis abaissé de 25 mm : assez peu perceptible. La calandre signée R : petite signature. Les jantes 18 pouces : le minimum… Les boucliers spécifiques, les gros étriers de freins, les quatre sorties d’échappement, les feux teintés et les coques de rétroviseurs chromées mat sont les seuls signes distinctifs.

    Et pourtant, à ne pas vouloir trop en faire, Volkswagen joue la juste partition. Sur la route, j’ai eu des signes d’approbation ! Depuis les Gordini et la 2CV, je n’avais pas eu autant de réactions positives en conduisant.

    La Volkswagen Golf R est sobre et parfaitement dans le ton. Quand notre époque tente de s’affirmer à coups de GT, GT Line, S Line ou M Sport qui ne sont que des ajouts cosmétiques, le « R » de Wolfsburg dévoile intelligemment sa force pour accompagner une vraie cure mécanique.

    volkswagen-golf-r-logo

    Les yeux et les oreilles

    Ceci dit, la sobriété s’oublie vite au moment de démarrer. En mode Race, toute la rue sait que la Golf R s’élance. La sélection du mode a son importance.

    Depuis quelques années, l’Europe voit proliférer une belle offre de citadines et de compactes sportives. RS, S, GT, GTi, OPC et j’en passe… Toutes visent une certaine polyvalence avec un curseur plus ou moins tourné vers l’efficacité. Et bien la Golf R est une synthèse.

    Extérieurement, elle ressemble d’abord à une Golf. Quoi de plus passe-partout ? Dans l’habitacle, l’univers est tout aussi connu et reconnu. En mode Eco, en profitant de la toujours excellente boîte DSG, la Golf R est une sage compacte avec amortissement piloté.

    Mode Race, elle devient totalement inadaptée à notre circulation ! Double injection, turbo… On atteint 380 Nm de couple à 1 800 tours/minute et 300 chevaux à 5 500. Pour tenir tout ça, la transmission 4Motion repose sur un système Haldex qui envoie le couple vers l’arrière si nécessaire. Le châssis est abaissé, les amortisseurs, ressorts et barres anti-roulis sont spécifiques. Les freins sont gonflés et munis d’un système visant à la direction est adaptée. Autant le dire tout de suite : tout est surdimensionné pour répondre aux besoins d’un conducteur sur routes ouvertes.

    Mieux – mais il aurait fallu découvrir les vraies capacités de la voiture sur circuit – l’ESP est entièrement déconnectable.

    volkswagen-golf-r-arriere

     

     

    L’AUTO est-elle cult ?

    Autant l’avouer, j’avais été lassé du manque de polyvalence de certaines de ses concurrentes… L’essai de la Volkswagen Golf R n’était donc pas réalisé avec un a priori particulièrement positif. Et c’est encore mieux comme ça. La plus folle des compactes les plus vendues en Europe est une pièce d’exception qui donne envie d’être conduite tous les jours et d’être emmenée sur un circuit. C’est une réalisation exceptionnelle dont le tarif (42 990 euros) est parfaitement en phase avec les prestations proposées.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    J’aime
    La polyvalence
    Le look ni trop, ni trop peu
    L’effet de surprise

    J’aime moins
    Ne pas disposer d’un circuit dans mon jardin
    Le coffre de 343 litres qui pourraient faire croire que ce n’est pas vraiment la voiture de toute la famille

    Quelques données :
    Modèle essayé : Volkswagen Golf R
    Tarif : 42 990 euros
    Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, 1 984 cm3
    Puissance (ch/kW) : 300 / 221 à 5 500 tours/minute
    Couple : 380 Nm à partir de 1 800 tours/minute
    Transmission : 4 roues motrices, boîte de vitesses automatique à 6 vitesses
    L/l/h (mm) : 4 255 / 1 799 / 1 452
    Poids à vide : 1 495 kg
    Capacité du coffre (l.) : 343 – 1 233
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 8,8 / 5,9 / 6,9
    Emissions de CO2 : 159 g/km
    0 – 100 km/h (s) : 4,9
    Vitesse maxi : 250 km/h