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  • Volkswagen ravive l’esprit Harlequin pour les 50 ans de la Polo… sur une voiture de rallycross !

    Volkswagen ravive l’esprit Harlequin pour les 50 ans de la Polo… sur une voiture de rallycross !

    Il y a des voitures qui deviennent cultes parce qu’elles sont rares, performantes ou coûteuses. Et puis il y a les Harlequin de Volkswagen. Des citadines bariolées nées d’une blague d’ingénieur, devenues icônes grâce à leur look délirant et à un parfum d’insolence assumée. Pour les 50 ans de la Polo, VW UK remet ça : une livrée Harlequin — mais cette fois, sur un monstre de rallycross.

    Un anniversaire en roue libre

    Volkswagen n’a pas choisi une Polo GTI ni un modèle de série pour célébrer les cinq décennies de sa petite berline. Non. Le constructeur allemand a préféré se tourner vers son glorieux passé en compétition pour habiller une Polo R World Rallycross Car de 2018 aux couleurs Harlequin. Le résultat ? Une voiture de course surbaissée, bodybuildée, coiffée d’un aileron en carbone, arborant quatre teintes criardes sur ses panneaux de carrosserie : Chagallblau, Flashrot, Ginstergelb et Pistazie. Le tout ponctué de graphismes façon BD.

    Un clin d’œil qui ne doit rien au hasard. Car si la Polo a connu bien des déclinaisons sportives — GT, G40, GTI, R WRC… —, la version Harlequin est sans doute la plus reconnaissable de toutes.

    1995 : la naissance d’une légende multicolore

    Retour en 1994. À l’époque, Volkswagen cherche un moyen ludique d’illustrer la modularité de ses chaînes de production. L’idée est simple : assembler quelques Polo avec des panneaux de carrosserie dépareillés. Neuf prototypes sont réalisés. Le public est conquis. En 1995, VW lance officiellement la Polo Harlekin, une série spéciale… qui n’a rien de sobre.

    Chaque exemplaire repose sur une base colorée — bleu, rouge, jaune ou vert — à laquelle sont ajoutés des panneaux dans les trois autres teintes. En tout, 3 806 exemplaires seront vendus en Europe, avant que le concept ne traverse l’Atlantique, sous forme de Golf Harlequin. C’est peu, mais suffisant pour faire entrer cette édition dans le panthéon des bizarreries automobiles adorées des collectionneurs.

    Au-delà de l’exercice de style, la Harlekin devient une déclaration. Un pied de nez à l’uniformité croissante du marché automobile. Et un formidable outil de différenciation pour VW, qui prouve alors qu’on peut être sérieux sans se prendre au sérieux.

    Du bitume au gravier, même esprit

    Trente ans plus tard, la nouvelle Harlequin ne roule pas dans les rues mais sur les circuits de rallycross. Une discipline où la Polo s’est imposée comme une référence, notamment entre 2017 et 2020, avec plusieurs titres mondiaux en poche. Avant cela, la version WRC de la Polo avait dominé le championnat du monde des rallyes entre 2013 et 2016.

    Le modèle choisi pour cette livrée anniversaire est une Polo WRX de 2018, développée spécifiquement pour le rallycross. Par rapport à la WRC, elle adopte une aérodynamique plus agressive, un empattement raccourci et des suspensions calibrées pour encaisser les jumps et les réceptions brutales. Bref, un engin spectaculaire… que cette robe multicolore rend presque joyeusement absurde.

    Le résultat est saisissant : entre nostalgie assumée et performance brute, cette Harlequin de course devient un ovni roulant. Et une formidable opération de communication, tant pour les amateurs de youngtimers que pour les fans de sport auto.

    Une célébration en trois actes

    Avec cette Harlequin WRX, Volkswagen rend hommage à trois piliers de son identité :

    • La Polo, qui fête ses 50 ans et s’est écoulée à plus de 18 millions d’exemplaires depuis 1975.
    • La série Harlequin, devenu symbole de créativité et de dérision dans le monde très normé de l’automobile.
    • La compétition, où la marque a su allier rigueur allemande et flamboyance sur les pistes.

    Ce mélange improbable entre la dérision colorée et la rigueur du sport mécanique illustre à merveille le paradoxe Volkswagen. Une marque capable d’inventer l’automobile sérieuse et rationnelle… tout en la repeignant comme un jouet de collectionneur.


    La culture Harlequin, toujours vivante ?

    L’engouement pour les Harlequin d’origine ne s’est jamais vraiment éteint. Aujourd’hui encore, des collectionneurs s’arrachent les quelques exemplaires d’époque — surtout ceux dont les panneaux n’ont pas été repeints pour retrouver une certaine « harmonie ». Sur les réseaux sociaux, les #HarlequinVW sont légion. Et ce genre de célébration, même unique, entretient le mythe.

    Avec cette Polo de rallycross, VW montre qu’elle n’a pas oublié comment faire sourire les passionnés. Et qu’elle n’a pas peur de faire dialoguer les époques : une voiture de course ultra-technique, habillée d’une blague de designer des années 90. Parfait pour les 50 ans d’un modèle qui a toujours su ménager la chèvre (sportive) et le chou (citadine raisonnable).

  • Antoine Massé : 208 WRX & livrée militaire

    Antoine Massé : 208 WRX & livrée militaire

    Il y a quelques années, l’Italien Lorenzo Bertelli nous proposait une livrée militaire sur sa Ford Fiesta WRC. Cette fois, c’est au Français Antoine Massé de répondre par la pareille, avec une livrée très Army. S’en retrouve une 208 WRX de toute beauté, entre kaki mat et jaune fluo. Bravo !

    L’an dernier, le Sarthois remportait le Championnat de France de Rallycross, avec panache, style et une réelle côte d’amour auprès du public. Cette année, il aura fallu admettre que le budget fut difficile à boucler, malgré quelques piges. Il semblerait qu’en ce mois d’août, le soleil brille à nouveau pour Antoine, qui revient sur le devant de la scène. Ainsi, il revient début septembre, à l’occasion de la manche français du World RX : Lohéac ! Là où j’avais d’ailleurs découvert le rallycross. Engagé en EuroRX, il aura fort à faire sur le tracé breton et même si la cocarde présente sur la 208 WRX est une cocarde britannique et non française, Banzai Antoine, on sait ce que tu sais faire ! God saves the Queen et vive la France, on aura un oeil sur toi !

    Belle journée,
    Jean-Charles

     

     

  • Les RX Supercars pour les nuls

    Les RX Supercars pour les nuls

    Ces dernières années, on ne pourra nier que le rallycross a connu un développement digne de la croissance chinoise des années 2000. 

    Après avoir redécouvert cette compétition le week-end dernier à Lohéac, temple du RX, je me suis penché sur la partie mécanique de l’élite mondiale qu’est le World RX et ses chars, comme disent nos amis québécois. Alors que sont réellement les RX Supercars ? Des WRC maquillées ? De véritables voitures conçues pour la discipline ? Découverte.

    Lorsqu’on dit que les RX Supercars sont des WRC XXL ce n’est pas vraiment faux. Il faut dire que dès les débuts de la discipline ont mis sur piste les voitures de rallye, puis le temps allant, elles deviennent un peu transformées, adaptées à la discipline.

    Le premier rallycross a lieu le 4 février 1967 sur le circuit de Lydden Hill, près de Douvres, au Royaume-Uni. C’est Vic Elford qui remporte cette grande première, sur Porsche 911. Quand on disait que le rallye en était proche… Il faut dire que cette course a été organisée afin d’honorer le contrat télé de la BBC, suite à l’annulation du RAC Rally pour cause d’épidémie de fièvre aphteuse. La présence de voiture de rallye et de Vic Elford étaient donc logiques.

    Vic Elford, premier vainqueur de l'histoire du rallycross. C'était à Lydden-Hill, en 1967, sur Porsche.
    Vic Elford, premier vainqueur de l’histoire du rallycross. C’était à Lydden-Hill, en 1967, sur Porsche.

    Des voitures de rallye, du cross, le rallycross était né en 67. Près de 10 ans plus tard, la discipline traverse la manche et arrive en France en 76, à Lohéac, pour la première manche française de l’histoire du rallycross. Inspirés du rallycross montant au Royaume-Uni, dans les pays scandinaves ou au Pays-Bas, les concurrents sont prêts et répondent à l’appel, tandis que les voitures vues en course ce week-end là sont bien loin des voitures vues en 1967.

    Sous l’aile de Michel Hommell, à qui Lohéac doit tout, on retrouve des pilotes tels Jean Ragnotti, Henri Pescarolo ou Guy Chasseuil. 38 pilotes participent à ce premier rendez-vous français, auquel participent aussi de grands noms du rallycross belge, hollandais, britannique. L’histoire s’écrit à Lohéac et ailleurs en Europe.

    Dans les années 80, le rallycross hérite des Groupe B interdite en rallyes et le championnat européen devient une des compétitions les plus en vogue des années 90/2000. En 2014, la FIA créé avec la société IMG le championnat du monde de rallycross, FIA World Rallycross Championship. L’engouement est énorme, de grands noms du sport auto mondial jouent le jeu, alors que les constructeurs investissent ce championnat naissant. Peugeot s’engage avec la 208 RX, Ford avec les Fiesta RX puis Focus RX, VW avec la Polo RX, Audi avec la S1 RKS RX et bien d’autres, alors que les Sébastien Loeb, Mattias Ekstrom, Petter Solberg, Ken Block ou encore Jacques Villeneuve répondent à l’appel aux volant des RX Supercars susnommées.

    FIA World RX - Loheac 2017
    Monster Energy, Red Bull, Red Bull, Monster Energy, Red Bull. Energétique le départ !

    Qui dit Championnat FIA dit règlementation précise. Alors que nous apporte cette réglementation au niveau des voitures engagées en RX Supercars ?

    Toute Supercar doit être basée sur une caisse de série. A cette caisse, qu’on prépare spécifiquement à l’aide de nombreuses soudures, on greffe l’arceau cage et les renforts qui la fera résister aux assauts des autres concurrents et assurera la sécurité du pilote. Puis on amène l’ensemble propulseur. A ce jeu, la FIA et IMG, organisateur du championnat FIA RX, imposent aux RX Supercars un moteur 4 cylindres d’une cylindrée de 2L. On y greffe un beau turbo qui va bien, avec une bride de 45mm. A noter qu’en WRC 2017, la bride de turbo est de 36mm.

    Cet ensemble développe environ 600 chevaux selon les modèles, la puissance de l’Audi S1 EKS RX développant par exemple 560 chevaux. Cette valeur étant bien entendu indicative, cette puissance pouvant varier, le secret étant logiquement et jalousement gardé. Question transmission, les 4 roues motrices sont de rigueur, avec une répartition 50% avant, 50% arrière. Le couple est d’environ 750Nm, pour une vitesse maximale est de +- 210 km.

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    L’Audi S1 ESK RX quattro de Mattias Ekstrom, point par point et 560 chevaux!

    A l’extérieur, on trouve une voiture véritablement bodybuildée. élargie, presque adepte à la gonflette. Les trains sont plus larges, les pare-chocs avants et arrières sont plus gros et à l’arrière, on retrouve un gros aileron qui va bien, identique à ceux visibles en WRC depuis cette année. Sur les flancs, d’énormes ouïes béantes amènent de l’air vers l’arrière de la bête, là où se trouve un gros ventilateur, qui refroidira au mieux la mécanique. Par ci par là, des persiennes sont greffées afin de fluidifier le flux d’air, d’évacuer la chaleur. Si la caisse est dans la matière de la voiture de série, acier ou alu par exemple, les éléments sont eux en carbone ou fibre de verre, afin d’alléger le poids au maximum et travailler sur une répartition des masses optimale. La masse devra être de 1320 kg, avec le pilote. Petit détail : les feux et phares sont factices, les verres ou plastiques ne résisteraient pas aux batailles en peloton. Ils sont remplacés par des autocollants représentants les feux d’origine, au rendu parfait. A s’y méprendre! Côté pneumatiques, deux gommes sont autorisées sur le championnat : un pneu pluie, un pneu sec, fournies par un seul manufacturier : l’Américain Cooper.

    Alors, à la suite d’une course au poids, avec 600 chevaux et 4 roues motrices, le résultat est détonnant. Une RX Supercar accélère plus fort qu’une F1, terrassant le 0 à 100 km/h en moins de 2 secondes. Et oui, ça pousse ! Imaginez cela sur la terre et l’asphalte sale, dans des courses à 5 ou 6 de front. Le cocktail est explosif : c’est surement cela qu’on aime en rallycross. Et la poussière. Et la boue ! :)

     

    En images, Audi S1 EKS RX quattro, en détails : 

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Tu l’as vue la boîte à l’air ?!

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Aileron XXL et extraction d’air !

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Inside Audi S1 EKS RX quattro !

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Grosses ailes taillées à la serpe et pneumatiques Cooper

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Aile XXL, persiennes d’extraction d’aire et rétroviseur en carbone.

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Deux gommes pour la saison : sec ou pluie. Ici c’est pluie !

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    XX-aile.

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Extractions d’air et feux factices :)

    Phares factices !

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Audi S1 EKS RX quattro

    Audi S1 EKS RX quattro Loheac RX 2017
    Audi S1 EKS RX quattro

    A l’intérieur de la S1 EKS RX, intérieur dépouillé, fait d’acier et de carbone, avec dans le fond le filet anti éjection.

    Pneus sec !

    Avec la petite plaquette de plastique pour protéger le moteur de la boue :)

  • J’ai redécouvert le rallycross à Lohéac

    J’ai redécouvert le rallycross à Lohéac

    J’avoue, ce n’était pas la première fois que je voyais du rallycross. La première fois, c‘était au début des années 2000, alors qu’en famille, nous passions par là au retour de vacances bretonnes. Je me rappelle vaguement d’une 206 WRC en glisse des quatre roues, sans doute était-ce Knapick ou Pailler. Puis il y eut Dreux avant les années 2010. J’avais rejoint le staff de Jérôme Grosset-Janin, avec lequel je découvrais le rallycross de l’intérieur.

    Et il y eut l’essor du rallycross, sa mutation en championnat du monde labellisé FIA, le FIA World Rallycross Championship, créé en 2014. Cette fois, c’était pour de bon, direction Lohéac, l’événement de l’année, un week-end breton, en immersion. Car Lohéac est une institution. Forte de 80.000 spectateurs, la manche française du rallycross mondial est le grand rendez-vous de la saison, dans cet ouest de la France qui aime tant le rallycross et l’autocross, ce berceau de la discipline.

    Je dois avouer de l’extérieur, cela ressemble à un désordre complet. Les voitures vont dans tous les sens, alors qu’elles sont de différentes catégories. Elles se croisent et se recroisent, vont et viennent dans un fatras digne de la Place Jemaa el-Fna de Marrakech. Mais le rallycross et Lohéac ont l’avantage de tout regrouper au même endroit : circuit, équipes, mécanos, public et baraques à galettes-saucisses. La recette est bonne, alors que le spectacle est disponible partout, quasiment tout le temps, dans une bonne ambiance bon enfant, à un prix correct.

    Intégrés au team EKS RX / Audi Sport de Mattias Ekstrom, nous avons pu découvrir cela de l’intérieur : la précision des mécaniciens dignes des WRC, F1 ou Le Mans, l’organisation millimétrée des timings à la hauteur d’une horloge suisse. Avec deux jours de course nous avons eu le temps d’apprécier tout cela. En fait, chaque catégorie a son timing bien précis, chaque championnat glisse vers l’autre. Car on parle de RX mais il existe plusieurs RX.

    Le World RX tout d’abord, qui est l’élite du championnat. Là, s’affrontent les grands marques, les grands teams, les grands pilotes : Petter Solberg chez VW, Mattias Ekstrom avec Audi, Sébastien Loeb avec Peugeot, Ken Block avec Ford etc. Les seconds et troisièmes pilotes ne sont pas en reste lorsqu’on cite des noms tels Andreas Bakkerud, Hansen, Topi Heikkinen, Johan Kristoffersson, Timur Timerzyanov, Alister Mcrae, Toomas Heikkinen, Reinis Nitiss. Pour la plupart ils sont spécialistes du rallycross, tandis que d’autres sont d’authentiques pilotes hétéroclites, retraités du WRC ou véritables guest, comme le Suisse Nico Müller, engagé ce week-end par EKS et plus habitué au luxe du DTM qu’à l’ambiance bon enfant du rallycross.

    S’en suit le RX2, anti-chambre mondiale du RX, dans laquelle les compétiteurs se battent avec la même voiture, une Ford Fiesta au châssis tubulaire. Puis il y a le EuroRX, le championnat d’Europe, où on retrouve les mêmes voitures qu’en RX ou celles de l’année précédente, et dont le plateau est constitué d’équipes privées, plus ou moins soutenues par les constructeurs. On pensera par exemple à l’équipe Marklund, qui est ni plus ni moins que l’équipe satellite du team VW et dont la pilote Magda Anderson fut vraiment impressionnante ce week-end. Enfin, en Europe toujours, on retrouve les Super1600, qui sont les mêmes Super1600 connues en rallyes mais adaptées au rallycross : 1600 cm3, 2 roues motrices, etc.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois les feux verts éteints et le départ donné, une chose est récurrente dans toutes les catégories : le désordre est bel et bien présent. Sauve qui peut et que le meilleur gagne ! Au premier freinage, ils sont 4, 5, 6 de front. Après le premier virage, ils seront deux de face et trois en file indienne derrière, dans un peloton étalé sur moins de 20 mètres, pare-chocs contre pare-chocs, n’acceptant de freiner que si celui qui précède freine. On en retrouvera toujours un en vrac dans le bac à gravier, ne lâchant l’accélérateur que si sa vie en dépend. C’est comme ça le rallycross. Avec de la poussière et de la gravette, de la pluie et de la boue, des chevaux pas centaines étalés sur la piste, des freinages tardifs et des glisses à n’en plus finir.

    Du coup, entre le désordre organisé, la proximité entre public et équipes, le spectacle à tous niveaux et les galette-saucisses, j’ai beaucoup aimé cela.

    On y retourne ? Allez ! Déjà que Mattias Ekstrom ne veut pas me laisser son S1 EKS RX…

  • Ford Performance : délires à glissement limité

    Ford Performance : délires à glissement limité

    Oubliez la Nordschleife, la passion automobile ne passe pas que par une route à péage sans limitations de vitesse où tout le monde s’achète son propre record. J’ai trouvé beaucoup mieux… Et beaucoup moins loin de Paris avec une Ford Fiesta ST200.

    Ne vous êtes jamais demandé pourquoi les pilotes de rallye préfèrent rouler sur terre plutôt que sur asphalte ? La réponse est plutôt simple : la sensation de glisse, la maîtrise de la dérive.

    Les difficultés de trouver un terrain de jeu adéquat sont évidemment un frein à la démocratisation du pilotage sur terre. Sauf quand Ford envoie ses petites Fiesta ST sur le circuit de rallycross de Dreux.

    Le rallycross, c’est tout ce dont peut rêver l’amateur de sport automobile : des courses en peloton, sur de courts circuits glissants, avec des caisses à portières et beaucoup de spectacle.

    La discipline est née dans les années 1960 chez les Britanniques (comme toujours) avant de se développer dans les pays nordiques. Pendant des décennies, le rallycross est resté confidentiel avec un championnat européen totalement fou mené par les Martin Schanche (Ford), Per-Inge Walfridsson (Volvo) le futur beau-père de Petter Solberg, Kenneth Hansen (Ford et Citroën), Per Eklund (Saab). En France, le palmarès abrite les noms de pilotes comme Jean Ragnotti, Bruno Saby ou Jean-Pierre Beltoise (Alpine) avant que des spécialistes ne se révèlent : Max Mamers (Matra) ou Jean-Luc Pailler (Citroën et Peugeot) avec onze titres.

    ford-fiesta-rallycross

    Régulièrement, le rallycross est cité pour être l’avenir du sport automobile. Dans ses gènes, il est l’exemple parfait de produit télévisuel. Des véhicules qui ressemblent à de vraies voitures, plein de puissance, un départ canon et spectaculaire et, même, des dépassements grâce à l’invention du tour joker. Ce n’est pas pour rien qu’IMG s’est intéressé au programme en récupérant les droits d’un nouveau Championnat du Monde. Petter Solberg, Mattias Ekstrom, Sébastien Loeb ou Ken Block en sont les stars au volant de DS 3, Audi S1, Peugeot 208, Volkswagen Polo ou Ford Fiesta.

    Le circuit le plus proche de Paris n’est situé qu’à 73 kilomètres de Paris, à Dreux. Créé en 1977 et rénové en 2011 pour accueillir une manche du Championnat d’Europe, Dreux est un tracé typique du rallycross avec 30 % d’asphalte et 70 % de terre très compactée. La courte ligne de départ plonge vers un droite-gauche sur terre suivi par un virage relevé à 12 %, recouvert d’un asphalte à faible adhérence. La ligne droite sur terre qui suit emmène vers un droite-gauche-droite jusqu’à un droite qui se referme sur asphalte, puis un court pif paf avant de boucler le tour. 1 200 mètres, pas plus, mais des changements de rythme et d’adhérence incessants.

    Inutile de sortir une Supercar de plus de 600 chevaux pour ces délires à glissements limités. La Fiesta ST200 est le meilleur exemple de ce qu’il est possible de faire au volant d’une petite sportive.

    La Ford Fiesta ST200 délivre 200 chevaux de son moteur 1,6 litre turbocompressé, porté à 215 chevaux via un overboost. Le couple peut passer de 290 à 320 Nm dans les mêmes conditions. Le 0 à 100 km/h est abattu en 6,7 secondes.

    C’est à peu près ce qu’il faut pour atteindre le premier virage. Freinage sur terre, bien en ligne pour éliminer la courbe à droite et viser le gauche serré qui suit. Sur une surface meuble, la Fiesta ST200 suit vraiment les lois de la physique. Le lever de pied soulage l’arrière qui n’attend qu’une chose : accompagner la dérive. L’électronique accepte cette glisse, tant que le conducteur ne contrebraque pas. Dans ce cas, le système comprend que le maître à bord donne une information « contraire » au mouvement entamé et aide à remettre les roues droites.

    Le banking qui suit est encore plus excitant. Il faut emmener de la vitesse et lever le pied pour faire pivoter la petite Fiesta vers la plus longue ligne droite du circuit. Au bout, gros freinage sur terre en visant à peine les vibreurs pour ne pas entamer les pneumatiques. Là, la Fiesta ST200 bouge, vit. Elle téléphone ses réactions. En toute sécurité, il est possible de repousser les limites au fil des tours et de s’amuser réellement à être un pilote.

    Porté par les Ford GT, Mustang de toutes formes ou la craquante Focus RS, la gamme Ford Performance cache en cette Fiesta ST200 un jouet parfait pour quelques tours de rallycross. Et c’est sans doute là que le conducteur sera au plus près des plaisirs de la compétition automobile…

    Mise au point pour les plus pointus : les délires à glissements limités ne veulent pas dire que cette Ford Fiesta ST200 dispose d’un différentiel autobloquant.

  • I am EKS  //  Mattias Ekström, Audi S1

    I am EKS // Mattias Ekström, Audi S1

    Je suis Mattias Ekström. Faisons simple. Double champion de DTM, Mattias Ekström est un épicurien des sports extrêmes. Du haut de ses 38 ans et 20 ans de carrière, il mène, au volant de son Audi S1 EKS RX quattro, le championnat du monde FIA RX, à trois manches de la clôture. Un programme qu’il mène au sein de sa propre structure nommée EKS RX. Une équipe lui prenant tant de temps qu’il a décidé de réaliser une vidéo hommage à son équipe, avec son quotidien, ses liens avec Audi. Cliquez sur Play afin de découvrir ce monde de passionnés, avec deux guest : Walter Rohrl et Stig Blomqvist. Rien que cela.

  • Un « R » avec une croix ?

    Un « R » avec une croix ?

    Oubliez l’emballement médiatique qui porte certaines disciplines du sport automobile. Mettez tout à plat et regardez simplement des courses avec un œil neuf. Quel est votre nouveau championnat préféré ? Le « World RX » !

    Evidemment, c’est pousser l’exercice un peu loin… On sait tous que rien ne remplace l’excitation des 24 Heures du Mans, du Grand Prix de Monaco, des 500 Miles d’Indianapolis, du Col de Turini ou d’Ouninpohja. Mais le rallycross est quand même la discipline ultime du sport automobile.

    Le rallycross semble tout droit sorti de l’esprit d’un concepteur de jeu vidéo

    Prenez des voitures qui ressemblent à de vraies voitures avec des performances à couper le souffle, des départs en ligne et des courses en peloton de seulement trois minutes, des circuits mêlant asphalte et terre… C’est comme si un concepteur de jeux vidéo avait eu l’idée de transposer le truc le plus fun sur console en une réelle épreuve sportive… Sauf que ces courses existaient avant MS-DOS !

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    Oubliez les WRC, elles ne pourraient résister à la puissance des « Supercars » alignées en rallycross… Oubliez même les F1 sur un départ arrêté. Aucune autre voiture sur quatre roues munie d’une direction (ça élimine les dragsters !) n’est capable d’atteindre 100 km/h plus vite !

    Depuis l’an passé, le rallycross a gagné un label Championnat du Monde FIA et une marque World RX. Plusieurs marques sont plus ou moins directement impliquées avec les Audi S3, Volkswagen Polo, Peugeot 208, DS 3 et Ford Fiesta.

    Les RX Supercars peuvent être équipées d’un moteur 1,6 litre ou 2,0 litres turbocompressé avec une bride de 45 mm capable de délivrer 600 chevaux et 900 Nm de couple. Pour contenir les coûts, la transmission à quatre roues motrices est couplée à une commande séquentielle manuelle et le traction control est interdit. Avec 1320 kg minimum sur la balance, les voitures atteignent 100 km/h en moins de deux secondes.

    Dix-huit pilotes devraient disputer toute la saison… avec le passage d’invités sur chaque manche. Des, MINI, des Subaru, Citroën C4 et Ford Focus sont déjà annoncées. Des noms ? Petter Solberg, Champion du Monde en titre, Tanner Foust, Topi Heikkinen, Timmy Hansen, Andreas Bakkerud, Anton Marklund, Mattias Ekström, Manfred Stöhl et notre petite français : Davy Jeanney. L’an passé, Ken Block, Jacques Villeneuve et Sébastien Loeb étaient aussi venus se frotter aux spécialistes.

    Première des treize manches ce week-end au Portugal… Et ce sera en direct sur L’Equipe 21 !

  • FIA-RX 2015 : Peugeot avec la 208 WRX

    FIA-RX 2015 : Peugeot avec la 208 WRX

    Ce matin, Peugeot Sport a lancé son programme FIA-RX 2015. Il s’agit d’un programme soutenu par Peugeot Sport et exploité par la structure du Suédois Kenneth Hansen. La 208 WRX, fer de lance de la marque, s’en voit évoluée par rapport à l’année dernière, et un objectif  de victoire simple : les titres Constructeur et Pilote. A ce niveau, on retrouve Timmy Hansen au volant de la 208, lui qui terminait 4ème du championnat 2015. Grande nouveauté cette année, le pilote français Davy Jeanney rejoint l’équipe officielle Peugeot. Il s’agira là de sa première année en tant que pilote officiel. Auparavant, Davy était pilote à son compte, comme amateur, bien qu’au niveau auquel il roulait, l’approche du métier de pilote était bien professionnelle. Peugeot fait donc là un choix stratégique intéressant, en permettant à un Français de rouler au meilleur niveau du rallycross mondial. On ne peut que féliciter Peugeot de ce choix. Au niveau de la livrée de la 208 WRX, on retrouve là les couleurs Red Bull / Total du Peugeot 2008 DKR, qui rappelle bien la 208 GTI 30th.

    Rendez-vous du 24 au 26 avril, au Portugal, sur le circuit de Montalegre, pour le lancement de la saison 2015 du FIA-RX.

    Calendrier du Championnat du monde FIA de Rallycross 2015 : 24-26 avril : Portugal (Montalegre) / 1er-3 mai : Allemagne (Hockenheim) / 15-17 mai : Belgique (Mettet) / 22-24 mai : Grande-Bretagne (Lydden Hill) / 19-21 juin : Allemagne (Estering) / 03-05 juillet : Suède (Holjes) / 07-08 août : Canada (Trois-Rivières) / 21-23 août : Norvège (Hell) / 04-06 septembre : France (Lohéac) / 18-20 septembre : Espagne (Barcelona) / 02-04 octobre : Turquie (Istanbul) / 16-18 octobre : Italie (Franciacorta) / 27-29 novembre : Argentine (San Luis).

     Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney  - 05 Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney  - 06 Peugeot 208 WRC FIA RX 2015 Hansen Timmy Hansen Davy Jeanney  - 07

  • Peugeot 208 WRX pour Jérôme Grosset-Janin

    Peugeot 208 WRX pour Jérôme Grosset-Janin

    C’est officiel depuis mi mars, le Français Jérôme Grosset-Janin passe cette année à la Peugeot 208 WRX, délaissant sa vaillante Clio vieillissante. Dès le 16 mai prochain, sur le circuit de Mettet en Belgique, débutera aussi une collaboration nouvelle avec l’équipe écossaise Albatec, qui lui fournit la 208. Il ne sera pour autant pas lancé dans l’inconnu puisqu’il retrouvera l’équipe MTechnologies, en soutien de Albatec. De plus, le championnat d’Europe ne sera pas pour lui une découverte, puisqu’il le disputait l’an dernier, terminant à la septième position, au volant de la Clio 3 de l’équipe française Chanoine. Jérôme, Champion de France de rallycross en 2013, évolue donc en douceur.

    A noter que cette belle n’a pas de nom pour le moment, le pilote savoyard donnant des noms à ces voitures de courses. L’an dernier,  sa Clio 3 se prénommait Eléonore. Nous vous tiendrons au courant de l’identité de la petite :-)

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