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  • Le WRC avec la plus petite auto engagée

    Le WRC avec la plus petite auto engagée

    Si on ne parle que des Latvala, Ogier, Neuville, Meeke et Lefebvre, le WRC et les rallyes en général ont la particularité d’accueillir toutes sortes de voitures. Bien qu’il faille qu’elles soient homologuées, tout est possible : du WRC à la R1, la plus petite voiture peut être engagée.

    A ce petit jeu, une équipe japonaise a choisi de disputer quelques rallyes du WRC avec une originale Toyota Yaris, dont cette année le Rallye de Finlande. Flanquée du numéro 114, cette Yaris, nommée Vitz au Japon, est engagée au sein de la classe RC4. A son volant, nous retrouverons le Nippon Kohei Izuno, secondé par Osamu Yoda.

    Cette semaine donc ils disputeront l’un des plus beaux, si ce n’est le plus des rallyes du Championnat du Monde des Rallyes WRC, le Rallye de Finlande. Une chose bien rare, d’autant que pour des citoyens japonais, ce rallye se révèle être une véritable aventure. Bravo !

    Suivez toute l’actu du team sur leur site, sur leur compte twitter The zero car et leur page facebook.

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  • Quand Sébastien Loeb s’étonne lui-même !

    Quand Sébastien Loeb s’étonne lui-même !

    Celle-ci, je peux en parler car je l’ai vécue de l’intérieur (et je n’avais jamais eu aussi froid de ma vie avec un -29°C au thermomètre) ! Nous étions installés dans le Vikingskipet de Hamar, construit pour les JO de Lillehammer en 1994… Trois jours de course à suivre les performances exceptionnelles de Sébastien Loeb et Daniel Elena en route vers une nouvelle victoire sur la neige.

    Avant l’ultime spéciale du Rallye de Norvège 2009, l’équipage Champion du Monde est impliqué dans un duel avec Mikko Hirvonen et Jarmo Lehtinen. La Citroën C4 WRC est en tête avec 7,7 secondes d’avance sur la Ford Focus RS WRC… Après avoir compté 15,8 secondes d’avance quelques heures auparavant.

    Sur la ligne de départ de l’ES23, Loeb et Elena n’ont plus de 19,74 kilomètres à parcourir pour remporter leur premier Rallye de Norvège. A la régulière, ils ne devraient plus être rejoints…

    Sur la belle neige norvégienne, Sébastien Loeb attaque, attaque vraiment ! A tel point qu’il parvient à s’étonner et à le partager avec son copilote.

    Dans cette vidéo, certaines portions sont purement ahurissantes (autour de la deuxième minute, notamment)… Mais je ne serais trop vous conseiller d’écouter attentivement la réaction du pilote lors du freinage qui suit l’infinie allonge à partir de 4’20 »… « Popopopopo » et « Là, il ne freinera pas plus tard ». Entendre Loeb partager son plaisir à l’intérieur de la C4 WRC, ça reste jubilatoire !

  • WRC – Victor Bellotto, petit nouveau du haut niveau

    WRC – Victor Bellotto, petit nouveau du haut niveau

    Depuis les débuts de AUTOcult.fr, Victor est un de nos collaborateurs réguliers. Il nous offrait dernièrement son Rally Legend, disputé à bord d’une rutilante et mythique Lancia 037. Comme quoi, il est un homme de goût, mais aussi de travail. Ainsi, après bien des sacrifices au nom de la passion, après bien des rallyes à travers la France et l’Europe, à tous niveaux, des formules de promotion aux manches du WRC2 ou du FIAERC, Victor accède au graal, le WRC.

    Si WRC il y a pour « World Rally Championship », il y aura aussi cette fois WRC pour « World Rally Car ». Notre cher copilote à l’accent chantant disputera le Monte-Carl’ en une Fiesta RS WRC, aux côtés d’un pilote de renom en la personne de Bryan Bouffier.

    Vainqueur du Rallye Monte-Carlo 2011, deuxième du même rallye en 2014 derrière un certain Sébastien Ogier, Bryan n’en est pas à son coup d’essai. Avec Victor, ils auront un objectif commun : la victoire, ou le « joué placé » du podium. Disputant le rallye avec l’équipe MSport/Ford, ils seront bien entourés, sous un régime quasi officiel. Nul doute qu’ensemble, ils auront les outils et l’expérience pour briller lors de cette 84e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo.

    Bonne route Victor, nous sommes fiers de t’avoir à nos côtés chez AUTOcult et comme ami. On garde un œil sur toi !

    Bryan Bouffier, Ford Fiesta WRC, lors du Rallye Monte-Carlo 2014, au passage du Col du Turini. - Photo : McKlein/Red Bull Content Pool
    Bryan Bouffier, Ford Fiesta WRC, lors du Rallye Monte-Carlo 2014, au passage du Col du Turini.

    A écouter aussi, la longue interview de Victor chez nos confrères de chez World Rally is Free.

    PS: un autre Français arrive en WRC, Gabin Moreau, copilote du Nordiste Stéphane Lefebvre, chez Citroën.

     

    Photos : Romain Thuillier/Eyes of Rally –  McKlein/Red Bull Content Pool.

  • Paddy Hopkirk décoré par la Reine

    Paddy Hopkirk décoré par la Reine

    Plus de 50 ans après sa victoire au Rallye Monte-Carlo 1964, le pilote britannique Paddy Hopkirk reçoit une des plus prestigieuses décorations de l’empire britannique : la MBE. MBE, pour Most Excellent Order of the British Empire, ou « l’excellentissime ordre de l’Empire britannique ». Il est décoré pour ses victoires en rallyes et pour son investissement auprès des jeunes de la fondation SKIDZ, qui permet l’accès aux véhicules aux personnes à mobilité réduite.

    Pour mémoire, en 64, face aux monstrueuses Ford Falcon ou Mercedes-Benz 300 SE, aux rapides Saab 96 Sport et Volvo PV544, Hopkirk a su remporter avec son copilote Henry Liddon un Monte-Carlo difficile, grâce à l’agilité de sa BMC MINI Cooper S. Il ouvrait ainsi le palmarès de la MINI à Monaco, rallye qu’elle allait remporter par deux fois ensuite en 1965 avec Timo Mäkinen et 1967 avec Rauno Aaltonen.

    Membre à vie du BRDC, Hopkirk n’est pas seulement décoré de la MBE, il fait aussi partie du Rally Hall of Fame, classement des meilleurs pilotes du rallye mondial. Hopkirk fait partie de la première promotion de ce classement, datant de 2010. Il y siège aux côtés de Rauno Aaltonen, Erik Carlsson, Timo Mäkinen. Ce classement est édité par la Mobilia Foundation, exploitante du musée de l’automobile et de la route Mobilia, installé à Kangasala, en Finlande.

    Colin McRae est lui aussi décoré MBE, tout comme David Coulthard. Malcolm Wilson est quant à lui décoré de la OBE, Ordre de l’Empire britannique.

    Paddy Hopkirk in the Mini Cooper at the Rallye Monte Carlo 1964
    Paddy Hopkirk, Mini Cooper, Rallye Monte Carlo 1964
    Paddy Hopkirk:Henry Liddon in the Mini Cooper at the Rallye Monte Carlo 1964
    Paddy Hopkirk & Henry Liddon, Mini Cooper, podium du Rallye Monte Carlo 1964
  • L’affiche du Rallye Monte-Carlo

    L’affiche du Rallye Monte-Carlo

    Depuis plus de 100 ans, le Rallye Monte-Carlo ouvre la saison des rallyes internationaux. Il s’agit là du plus beau, du plus spécifique, du plus prestigieux des rallyes mondiaux. Son nom et son palmarès ont toujours fait rêver, mêlant glamour monégasque et difficulté du parcours enneigé et verglacé des Alpes. Chaque année, l’affiche du rallye est présenté, toujours très recherchée, tout en étant classique. A quelques jours de l’ouverture du Championnat du Monde des Rallyes, il est temps de revenir sur les plus belles affiches de ce rallye créé en 1911 dans le but d’amener le jet-set européenne à Monaco.

    Avant d’entamer l’inventaire à la Prévert des affiches du Monte-Carl’, zoom sur la plaque du rallye, qui est elle encore plus prestigieuse, pour une bonne raison : elle n’a quasi pas changé depuis 1911. Forme classique, elle fut d’abord fond blanc à lettrage rouge et est devenue depuis 1931 à fond rouge et lettrage blanc. Cette plaque du rallye Monte Carlo est inimitable et reconnaissable entre toutes. Elle est par ailleurs très recherchée par les collectionneurs.

    Retour à l’affiche. Quatre types d’affiche ont fait et font l’histoire : l’affiche du Rallye Monte-Carlo, celle du rallye historique, celle du rallye dédié aux énergies nouvelles et les affiches promotionnelles, découlant des résultats des équipes et constructeurs.

    Rallye Monte-Carlo moderne

    Rallye Monte-Carlo historique

    Rallye Monte-Carlo des énergies nouvelles

    Affiches promotionnelles du Rallye Monte-Carlo

    Rendez-vous le 18 janvier prochain pour le départ du Rallye Automobile Monte-Carlo.

  • Le premier scratch de Sébastien Loeb

    Le premier scratch de Sébastien Loeb

    Ce n’est pas sans un certain bonheur que j’ai suivi la deuxième étape de ce Dakar 2016, la première officiellement disputée… Entre Villa Carlos Paz et Termas de Rio Hondo, Sébastien Loeb a remporté sa première victoire d’étape pour sa première tentative au Dakar. Et il offre à Peugeot son premier scratch avec la Peugeot 2008 DKR. Ça m’a donné envie de me replonger dans les archives… Pour me retrouver le 6 octobre 2001 !

    A cette époque, j’étais à la fac et je courrais après mon premier contrat pro en rallye (ça arrivera quelques mois plus tard pour le Tour de Corse)… Je suivais à distance le Championnat du Monde des Rallyes avec l’ambition de me faire remarquer.

    Sébastien Loeb était à quelques points de devenir Champion de France des Rallyes avec la Citroën Xsara kit-car et de remporter le Championnat Super 1600 FIA avec la Saxo… Guy Fréquelin lui avait alors proposé un job de rêve : piloter une Xsara WRC au Rallye Sanremo.

    En 2001, Citroën Sport monte en puissance avec un programme de plus en plus conséquent. Mais la référence sur asphalte est encore la Peugeot 206 WRC championne du monde. Sébastien Loeb est engagé sur la troisième Xsara WRC (numéro 20) aux cotés de Philippe Bugalski et Jesus Puras, deux des pilotes les plus rapides de l’histoire sur asphalte.

    Après deux apparitions formatrices avec une Toyota Corolla WRC en 2000 (déjà au Sanremo et en Corse), Sébastien Loeb avait enfin sa chance au plus haut niveau. Mais cette première apparition dans une équipe officielle ne se faisait pas sans pression.

    Intouchable en France et en Super 1600, Loeb n’avait encore rien prouvé au plus haut niveau. Et Guy Fréquelin l’avait jeté dans le grand bain avec ces mots : « S’il est bon, il doit faire des temps ! »

    Ça, c’était pour la presse. Car en interne, le patron avait surtout demandé à son pilote d’être prudent en début de course et de hausser le rythme, par la suite, s’il s’en sentait capable.

    Huitième temps d’entrée, entre Colin McRae et un espoir nommé Petter Solberg. Puis 5e, 8e, 5e, 4e, 8e, 4e et 4e… Sébastien Loeb termine la première étape au cinquième rang d’un rallye mené par son équipier Jesus Puras devant Gilles Panizzi, Philippe Bugalski et Didier Auriol.

    Samedi matin, Loeb suit les consignes : cinquième temps dans Passo Teglia et premier scratch de sa carrière dans Molini. Le tout premier date de ce 6 octobre 2001. Dans cette spéciale, il voit pourtant la Xsara WRC de Jesus Puras hors de la route… Dans le chrono suivant, c’est au tour de Philippe Bugalski d’abandonner. Passé brièvement au deuxième rang du classement général, mais désormais seul pilote de son équipe encore en course, Loeb passe prendre les consignes auprès de Guy Fréquelin.

    sebastien-loeb-rallye-sanremo-2001

    « Il m’a demandé de continuer à faire ma course sans me préoccuper du fait que j’étais le dernier pilote de l’équipe en lice », raconte lors Loeb. « C’est ce que j’ai essayé de faire. »

    Nouveau scratch dans le second passage dans Molini et voilà Sébastien Loeb deuxième avant l’ultime étape, à 34,5 secondes de Gilles Panizzi…

    Dans un championnat aussi disputé, face à un expert comme Panizzi, un tel écart est insurmontable. Sauf que Loeb entame le dimanche par un meilleur temps et prend 7,7 secondes à son rival. Panizzi réagit et reprend 6,7 secondes quelques minutes plus tard.

    La pluie tombe sur San Romolo et Loeb vole 21,7 secondes à Panizzi. Au départ de la vingtième et dernière spéciale, l’écart n’est plus que de 11,8 secondes. Le dernier chrono tourne à l’avantage de Loeb, mais seulement pour 0,4 seconde. Panizzi gagne… Loeb gagne bien plus !

    Le soir même, Mitsubishi et Subaru faisaient les yeux doux à cette perle rare venue d’Alsace… Sébastien Loeb préféra progresser avec Citroën pour décrocher un premier titre des Constructeurs en 2003 et le premier de ses neuf titres Pilotes en 2004.

    Désormais sous les couleurs de Peugeot – et après 905 scratches en WRC – il a décroché son premier meilleur temps dès sa première étape du Dakar avec la Peugeot 2008 DKR… Le record d’Ari Vatanen est fixé à 50 !

  • Hyundai : une nouvelle i20 WRC dans la course aux titres

    Hyundai : une nouvelle i20 WRC dans la course aux titres

    La voici la voilà enfin, après bien des rebondissements, des épisodes et de longues séances d’essais, la Hyundai i20 WRC 2016 arrive enfin. Celle qui devait déjà disputer la saison 2015 a donc terminé son développement en cette fin d’année et sera bien engagée au prochain Rallye Monte-Carlo. La i20 passe aux cinq portes, la version 2014 étant une trois portes. Le choix d’une berline cinq portes a été dicté par la maison mère, mais une version 3 portes pourrait tout de même arriver dans le futur.

    Quatre équipages ont été validés par la firme coréenne, implantée à Alzenau, en Allemagne : Thierry Neuville & Nicolas Gilsoul, Dani Sordo & Marc Martí, Hayden Paddon & John Kennard, Kevin Abbring & Sebastian Marshall. Quatre pilotes, quatre copilotes, les Coréens ont l’air bien motivés à chatouiller les Allemands de chez Volkswagen, pour notre plus grand plaisir.

    En plus de la i20 WRC qui défendra les couleurs Hyundai au haut niveau du WRC, Alzenau prépare aussi une i20 R5, qui disputera le très relevé WRC2. Les Ford Fiesta R5, Peugeot 208 T16 R5, Citroën DS3 R5 et Skoda Fabia R5 n’ont qu’à bien se tenir. Homologation prévue pour mi 2016, livraison aux clients privés dans la foulée, nous devrions voir les premières i20 WRC fin 2016, voire 2017. Petite indiscrétion, il semblerait qu’une i20 WRC arrive aussi, sans date précise pour le moment.

     

  • Avez-vous gagné des jeux vidéo WRC 5 ?

    Avez-vous gagné des jeux vidéo WRC 5 ?

    Tout juste élu meilleur jeu sur console de salon à l’occasion des Ping Awards 2015, le jeu WRC 5 est à gagner sur AUTOcult.fr !

    Développé par le studio français Kylotonn Games, WRC 5 est le jeu officiel du Championnat du Monde des Rallyes. Les treize manches de la saison et 51 équipages régulièrement engagés dans la compétition sont accessibles via une multitude de modes de jeux (carrière, course simple, en ligne…).

    Voici les noms des cinq gagnants. Les lots seront envoyés cette semaine !

    Emmanuel S. de Meurthe-et-Moselle
    Jérôme R. des Hauts-de-Seine
    Thierry O. du Val-de-Marne
    Frédéric N. des Bouches-du-Rhône
    Benoît T. de Meurthe-et-Moselle

    Zone-concours.com

    Découvrez toutes les vidéos qui buzz du moment!

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  • Fuckmatiè WRT : qui est Lorenzo Bertelli ?

    Fuckmatiè WRT : qui est Lorenzo Bertelli ?

    Peinture kaki mate. Peinture noire mate. Soyez les bienvenus chez Lorenzo Bertelli. Depuis quelques années, cet Italien de 27 ans use sa culotte OMP sur les bancs du WRC. Chez lui, l’image est omniprésente, tout est pensé, réfléchi. Une ambiance militaire, presque surréaliste, s’évade d’un coin du service park. Une voiture de course à la propreté clinique. Des camions, Iveco toujours. Des tentes bien alignées, un hospitality, un conteneur. S’en échappent des rimes italiennes dans une organisation véritablement militaire cette fois. Pas d’improvisation. Bertelli occupe son absence de partenaire par une charte graphique bien réfléchie. Sa combinaison OMP reprend les codes de celles des pilotes de chasse, quand ses mécaniciens semblent tout droit sortis d’un garage de l’armée de terre italienne. Tout cela donne un air assez intéressant à ce team aux airs familiaux.

    Lorenzo Bertelli Fuckmatie WRT family

    Conseillé à ses débuts par le pilote italien Piero Liatti, on a vu apparaître ce pilote il y a cinq saisons en WRC. Il est cette année engagé sous sa propre bannière, son propre team officiel, tel Volkswagen ou Citroën : le FWRT s.r.l.. FWRT pour Fuckmatiè World Rally Team. Mais Fuckmatiè, personne ne sait réellement ce que c’est.

    Pedalbox de la Ford Fiesta WRC de Lorenzo Bertelli - Fuckmatie WRT
    Pedalbox de la Ford Fiesta WRC de Lorenzo Bertelli. Même là, le rayé jaune et noir est présent.

    Alors, qui est Lorenzo Bertelli ? Il n’est pas réellement un pilote, disons que c’est son hobby, sa passion mais qu’il n’en vit pas. Il est venu par passion à la compétition, mais si gentleman driver il est, il a tout de même progressé intelligemment, étape par étape. Ses débuts en rallyes remonte à 2010, au sein du championnat asphalte italien, au volant d’une Fiat Abarth 500 R3T. Ses performances sont biaisées par la mécanique, sa 500 se révélant peu fiable. Rapidement, Laurenzo a des envies d’évasion, et sa saison 2011 est à la fois disputée en Italie et en Europe : il dispute les rallyes de Monte Carlo, Espagne, Royaume-Uni, se préparant pour l’année suivante. 2012, il s’engage en PWRC, Championnat du monde des voitures de série (groupe N). Il remporte la manche galloise, terminant 10ème du championnat. Il réédite ce programme en 2013, en PWRC devenu WRC2, commençant sa saison en Subaru Impreza STi N15, passant à la Ford Fiesta RRC puis R5 à mi saison puis fin de saison. Ses résultats sont très moyens, victime de 8 abandons sur une douzaine de rallyes disputés. Il se classe 21 ème du Championnat WRC2. L’année suivante sera plus florissante pour le pilote italien. Engagé sur Ford Fiesta R5 et Ford Fiesta RRC, il monte sur le podium du WRC2, se classant régulièrement sur le podium de la catégorie, remportant la victoire à domicile, sur la terre du Rally Italia Sardegna. Cette année, il engage son Fuckmatiè tel un team officiel. Une année difficile pour l’Italien, il peine à franchir la ligne d’arrivée des rallyes auxquels il participe, les abandons se succèdent entre mécanique récalcitrante et sorties de route. Celui qui porte le numéro 37 à l’année se classe 29ème du championnat. Pas terrible non plus.

    Lorenzo Bertelli - Fuckmatie WRT - Ford Fiesta RS WRC - Mexico Rally 2015
    Lorenzo Bertelli – Fuckmatie WRT – Ford Fiesta RS WRC – Mexico Rally 2015

    Outre pilote et patron du fantasque Fuckmatie World Rally Team, Lorenzo Bertelli est aussi et surtout l’héritier de la famille Prada. En effet, les parents de Lorenzo sont, Patrizio Bertelli, fondateur de l’entreprise « I Pelletieri d’Italia » spécialisée dans le cuir et Miuccia Prada, dirigeante du groupe Prada, et petite fille du fondateur de la prestigieuse marque italienne.

    Les parents de Lorenzo, Patrizio Bertelli, fondateur de l'entreprise "I Pelletieri d'Italia" spécialisée dans le cuir et Miuccia Prada, dirigeante du groupe Prada
    Les parents de Lorenzo, Patrizio Bertelli, fondateur de l’entreprise « I Pelletieri d’Italia » spécialisée dans le cuir et Miuccia Prada, dirigeante du groupe Prada.

    Selon le magazine Forbes, ses parents seraient à la tête d’une cagnotte d’un peu moins de 20 milliards d’euros. Autant dire que leur fils chéri n’a pas trop de problème à boucler son budget annuel. Cela dit, il n’y a là aucune pierre à lui jeter. Depuis le début de son histoire, le sport automobile a toujours été le terrain de jeu de richissimes pilotes plus ou moins bons. Ce sport dangereux, ses parents ne sont pas contre. Bien que cela pourrait être tendancieux vu leur position, ils l’autorisent à courir à une seule condition : son approche devra être professionnelle. Tel est le contrat.

    Mais, d’ailleurs, s’il n’est pas pilote ce pilote, quel est son job ? Pour l’heure, aucune information précise de notre côté, mais il se dit que dans quelques années, il pourrait prendre les rênes du groupe Prada. Profitons donc de sa présence en WRC pour le moment, nul ne sait dire s’il pourra continuer ses aventures encore longtemps, occupant un tel poste. Tout cela n’est pas sans nous rappeler un certain Lapo Elkann.

    Pour suivre Lorenzo Bertelli et le FWRT : Twitter // YouTube // Facebook // Instagram.

  • Michèle Mouton : la femme qui dérange

    Michèle Mouton : la femme qui dérange

    Neuf minutes avec Michèle Mouton. On la découvre là sous un jour nouveau, dans l’intimité, la proximité.  Elle nous raconte ce qu’elle appelle « l’état de grâce ». On la voit aussi chez le coiffeur ou en cuisine. Tout cela est un peu cliché, il faut l’admettre. Aussi et surtout, on la voit là en tant que pilote de caractère, n’hésitant pas à remonter les bretelles d’un de ses mécaniciens alors qu’elle mène le Rallye du Bandama 1982. On la voit avec Fabrizia Pons, sa fidèle copilote avec qui elle remportera ses quatre victoires en Championnat du Monde des Rallyes, dont le SanRemo 1981, premier rallye du mondial remporté par une (des) femme(s).

  • Hyundai serait-elle devenue sportive ?

    Hyundai serait-elle devenue sportive ?

    C’est en tout cas ce qu’elle essaie de nous faire croire. Depuis 20 ans, Hyundai change. A la fin des années 90, Hyundai tâtait le rallye avec un programme sportif en 2 roues motrices. 2000, l’Accent WRC prenait le relai, mais ne parvenait jamais à se hisser au niveau de la concurrence, très vive à l’époque. 2003, les Coréens se retirent du WRC sans jamais avoir remporté une manche. Il promettent alors un retour pour 2006, qui ne se fera pas. Cette année là, Hyundai annonce, en marge du grand prix de F1 de Corée, l’arrivée de la marque en F1, avec Samsung comme partenaire. Ce projet, ce programme ne verra pas le jour non plus. 2014, la nouvelle i20 est de retour. Voici Hyundai sur le devant de la scène, avec des ambitions revues à la hausse, mais pour le moment, nous ne voyons pas grand changement.

    Lancée sur ce programme sportif, Hyundai sort le grand jeu à Francfort avec trois prototypes très sport : i20 WRC 2016, N 2025 Vision Gran Turismo et RM15.

    Concernant la i20 WRC, on passe à la cinq portes, après avoir vu une i20 3 portes en 2014 et 2015. On a là une robe inédite et selon les spécialistes du WRC (tel World Rally is Free), cette i20 sauce 2016 semble très proche de la i20 2015 entrevue en essais, qui évolue à chaque séance de roulage. A son volant l’an prochain, nul ne sait dire qui nous retrouverons au départ du Rallye Monte Carlo. Il semblerait que le torchon brûle entre Thierry Neuville et les patrons de Hyundai Motorsport. La i20 2016 en reste tout de même jolie, si on passe au dessus d’une livrée plutôt criarde et un bleu toujours aussi difficile à identifier : bleu ? Gris ? Violet ?

    Aussi, à Francfort, la marque coréenne a présenté comme bon nombre de ses concurrents une Vision Gran Turismo, étude de style ayant pour but de représenter la marque dans le futur opus du célèbre jeu vidéo de Polyphony. Ce concept est rejoint par la RM15, qui pourrait être le futur coupé sportif de la marque. Une étude de style intéressante.

    Mais les études de style ne suffisent pas et il en faudrait beaucoup plus pour que la marque Hyundai en devienne sportive. Je ne crois pas que nos amis coréens aient réellement cet objectif, mais ils ont en tout cas compris que le sport pouvait aider leur marque à sortir de son trou, à redorer son blason (wink Alex!), un peu comme l’a fait Citroën avec le WRC. Pour cela, la performance et les résultats sont attendus. Le team Hyundai n’a pour le moment qu’une victoire en poche, conquise, il faut le dire, sur la défaite des concurrents et grâce à la fougue de Thierry Neuville plutôt que sur une réelle performance de la i20 WRC. Pour trouver une Coréenne performante, il faudrait surement limiter les pôles décisionnels, découpés entre Alzenau, en Allemagne, siège de Hyundai Motorsport et Seoul, siège de Hyundai Motors, en Corée du Sud. Revoir le staff aussi, peut être. Vu d’ici et selon les échos, la vie parait compliquée du côté du siège allemand.

  • Colin McRae

    Colin McRae

    Il y a les professionnels, les grands champions et les légendes… Parfois, il y a même un peu plus. Colin McRae était de la race des personnalités qui étaient encore plus que des légendes. Rares sont ceux qui ont autant révolutionné leur discipline.

    C’est peut-être une histoire de timing. Colin McRae est arrivé à une époque de profondes mutations en Championnat du Monde des Rallyes. La montée en puissance du Groupe A vers le WRC après un large passage à vide, des épreuves plus courtes et plus rapides, le retour d’une ambition médiatique et les premiers jeux vidéo ont accompagné la carrière de ce vrai virtuose.

    Le Championnat du Monde des Rallyes a produit des as du volant. De Jean-Luc Thérier à Sébastien Loeb en passant par Walter Röhrl, nous pourrions débattre durant des années du réel potentiel de chacun et du « plus grand de tous les temps ». Tous les champions ont marqué, d’une manière ou d’une autre, leur catégorie. Mais ils sont si peu nombreux à être allé au-delà du petit monde du sport auto.

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    J’ai des souvenirs très personnels de Colin McRae… Pour mon premier rallye de Championnat du Monde « travaillé », il m’avait claqué la portière de sa Ford Focus WRC au nez alors que j’essayais d’obtenir une déclaration à un point-stop. Ça marque un débutant même si, à l’époque, les pilotes pouvaient encore échapper au nouveau rituel de la déclaration obligatoire après chaque chrono.

    L’autre grand souvenir reste le 15 septembre 2007. Je m’occupais de la gestion éditoriale du site officiel du Championnat du Monde des Rallyes lorsque j’ai reçu un message pour me dire que l’hélicoptère du pilote s’était écrasé et que l’on ne savait pas encore s’il était à l’intérieur. Une soirée à écrire, attendre, craindre, accepter la fatalité. Je lui devais bien ça après avoir titré Le Seigneur des Tonneaux en suivant ses excès lors du Rallye de Chypre 2003 !

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    Depuis, j’ai intégré Citroën Racing pour suivre le Championne du Monde des Rallyes. Evoquer Colin McRae dans cette équipe qui ne l’a fait rouler qu’une seule saison – avec un unique podium au palmarès commun – met des étoiles dans les yeux de ceux qui l’ont côtoyé. Tous se rappellent d’un grand monsieur, d’un équipier dévoué et d’un homme bon. Et inutile de parler du regard de David Richards ou de Malcolm Wilson lorsque Colin entre dans la conversation.

    If in doubt, flat out!

    Colin McRae était aussi le nom d’un jeu vidéo qui a révolutionné le style. Même si l’idée de vendre son nom avait entraîné quelques quiproquos. Je me souviens avoir entendu une personne très surprise d’apprendre que Colin McRae existait vraiment, pas comme Lara Croft… C’est aussi grâce à ces jeux que Colin McRae est devenu plus qu’un pilote.

    Plus que les autres, Colin McRae avait un style flamboyant… Un virtuose du volant, de l’attaque, de la trajectoire. Une ambition démesurée aussi, jusqu’à prendre le risque de perdre des doigts pour se donner une chance de jouer un titre mondial.

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    Je profite de l’occasion pour rappeler une vérité statistique qui me tient à coeur. Colin McRae n’était pas un casseur de voitures. Durant des années, il a détenu le record du nombre de victoires en Championnat du Monde des Rallyes. A l’époque, gagner 25 courses en une carrière était un énorme exploit… Et s’il n’a pas atteint l’arrivée à 60 reprises (41 % de ses départs), son plus grand rival Tommi Mäkinen possède des statistiques très équivalentes avec 24 victoires et 59 abandons (40 % de ses départs). L’unique réelle différence est le nombre de titres… Le Finlandais en a gagné quatre consécutifs entre 1996 et 1999, juste après la consécration de l’Ecossais en 1995.

    Plus encore que le pilote, Colin McRae était un amoureux du sport automobile. Le Mans, le Dakar, il faisait partie de ces pilotes qui avaient envie de tout tester. Il aimait aussi partager sa passion. Il avait accompagné Kris Meeke pour l’emmener vers le plus haut niveau, il avait poussé Travis Pastrana à découvrir le rallye. Il avait aussi su éviter les pièges des journalistes britanniques désireux de créer un duel entre lui et le regretté Richard Burns hors des spéciales. Et il avait même fini par concevoir sa propre voiture de course…

    On t’aime Colin. Merci pour tous les souvenirs que tu nous as laissés !