Catégorie : Blog

  • Aston Martin ne répond plus

    Aston Martin ne répond plus

    Il suffit de faire quelques kilomètres au volant d’une BMW i8 pour se rendre compte de l’écart qui existe entre un constructeur tourné vers l’avenir et un autre qui ne cesse de tenter de réinterpréter son passé…

    BMW réinvente ses modèles avec envie. Le style, les gènes de la marque sont toujours directement identifiables… Et pourtant, avec un coupé comme l’i8, BMW n’hésite pas à conjuguer le futur au présent.

    Cette i8 aurait pu être une Aston Martin. Elle aurait été anglaise en jouant sur d’autres petits détails… Une calandre différente, un habitacle à l’odeur british. Mais Aston Martin n’aurait jamais pu imaginer, concevoir puis produire un tel modèle.

    Depuis des semaines, voire des mois, il manque une tête au sommet de l’organigramme de la marque britannique. Et les seuls sujets de discussions autour de la marque servent à alimenter les rumeurs de refus de tous ceux qui ont pu être approchés pour le poste.

    Aston Martin est pourtant bien en vie. Un « nouveau » modèle vient d’être révélé. Mais il résume, à lui seul, les problèmes du constructeur anglais. En cherchant à faire revivre l’appellation Lagonda, Aston n’a pas réussi à tourner la page d’une gamme déjà vieillissante.

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    Evidemment, la Lagonda sera une magnifique voiture. Et son V12 6,0 litres de 565 chevaux ravira les fans de la marque. Mais ce V12 (si « noble » soit-il) est déjà d’un autre temps. Plusieurs générations de blocs sont passés chez les rivaux, avec downsizing turbocompressé et hybridation.

    Cette nouvelle Aston Martin n’apporte aucune nouveauté. C’est un n-ième coup de crayon (aussi beau soit-il) sur la plate-forme VH qui enterre la marque dans le passé.

    Il existe pourtant un potentiel extraordinaire autour de cette marque. Ce potentiel s’appelle Mercedes. Les Allemands détiennent déjà 5 % d’Aston et pourraient être très favorables à l’augmentation de leur participation.

    Plus encore que la manne financière qui pourrait venir de Stuttgart, c’est le savoir-faire technique de l’Etoile qui pourrait donner un nouvel élan (ou sauver) Aston Martin.

    Voilà pourquoi la Lagonda ne sera qu’une série limitée promise à quelques clients invités. Une façon de convaincre de l’exclusivité de la centaine de voitures qui seront produites (et qui n’aurait peut-être pas été vendues si la Lagonda était mise sur le marché comme toute autre voiture).

  • Redécouverte : Citroën Lacoste

    Redécouverte : Citroën Lacoste

    La Citroën Lacoste a été présentée lors du Mondial de l’automobile de Paris 2010. Portant le nom de Lacoste, elle a logiquement été crée en alliance avec la marque française de prêt à porter au crocodile. L’objectif avoué de la marque aux chevrons était alors de prouver son sa dynamique « concept-car » et de développer son image à la fois chic, à la fois branchée, et ce bien avant l’apparition de la marque DS.

    Sans vitres, sans portes, l’inspiration venue de la Méhari est directe. L’arche centrale rappelle quant à elle la C3 Pluriel. Le design de Lacoste est épuré, simplifié. Avec le décalage,  on pourrait se dire aussi que Lacoste fut aussi une étude du C4 Cactus, aujourd’hui produit en série. On retiendra par exemple le tableau de bord épuré comme exemple majeur dans la comparaison. Afin d’assurer le côté aventurier de ce concept au croco, on retrouve une capote à gonflage automatique et ainsi qu’un pare-brise repliable, comme sur Méhari. Côté mécanique, c’est le petit trois cylindres essence de 1,2ℓ qu’on retrouve sous le capot. Il est couplé à une boîte robotisée.

    Roland Garros chez Peugeot, Lacoste chez Citroën. 15 A chez PSA.

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  • Photos : en mémoire de Colin McRae

    Photos : en mémoire de Colin McRae

    Colin McRae fêterait son 46e anniversaire aujourd’hui sans un terrible accident d’hélicoptère. S’il n’est pas le pilote de rallye le plus titré de l’histoire, il est l’un de ceux qui a le plus marqué la discipline et rayonné bien au-delà des épreuves spéciales… Voici quelques souvenirs :

  • Tuthill et Porsche se lancent dans le WRC

    Tuthill et Porsche se lancent dans le WRC

    Tuthill, le préparateur Porsche qu’on ne présente plus. Si l’Anglais s’est fait une spécialité de la préparation et la restauration de Porsche anciennes, il brouille les cartes aujourd’hui avec l’arrivée de la Tuthill Porsche 997 RGT. Spécialement développée pour le rallye, et particulièrement pour la règlementation RGT, cette 997 conservera ses  deux roues motrices habituelles, comme le stipule la règlementation. Techniquement, le Flat Four Porsche annonce 450cv mais une autre donnée est particulièrement intéressante : son rapport poids puissance. La 997 RGT Tuthill annonce un rapport de 3.4 kg/cheval quand une WRC actuelle en annonce 4kg/cheval. Voilà qui devrait être assez spectaculaire, mais qui ne devrait pas suffire à titiller les World Rally Car, leurs 4 roues motrices et leur agilité à toute épreuve. Cette 997 fera ses débuts lors de l’ADAC Deutschland Rallye, 9ème manche du Championnat du Monde des Rallyes WRC. A noter que c’est là que débutera la Toyota CS-86 R3. Pour conclure, une Porsche engagée cette année en WRC RGT n’est pas une nouveauté : Marc Duez était présent au Rallye Monte-Carlo avec une belle de Stuttgart tandis qu’une 997 GT3 est engagée ce weekend par le local Jani Ylipahkala lors du Rallye de Finlande.

    Porsche & Tuthill, à voir ici en action :

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    Photos : JMS Photographic

  • Les Hommes : Henry Royce

    Les Hommes : Henry Royce

    Le deuxième « R » de Rolls-Royce n’a pas eu les mêmes facilités que son compagnon lors de son enfance. Loin de l’aristocratie galloise de Charles Rolls, Henry Royce a dû travailler très jeune pour aider sa famille.

    Né en 1863, il a grandi à Londres en multipliant les petites boulots. D’abord vendeur de journaux pour WH Smith, il a ensuite distribué des télégraphes dans l’ouest londonien pour le Post Office.

    La légende dit qu’il fut le porteur chargé de délivrer des messages de félicitations à Lord et Lady Llangattock pour la naissance de leur enfant Charles (Rolls) à Mayfair en 1877.

    Sa vie bascule cette même année. Un oncle lui propose de payer son apprentissage dans l’usine Great Northern Railway. Au contact d’ingénieurs, Henry Royce se passionne pour l’apprentissage de l’algèbre, du français et de l’électricité.

    Après avoir décroché des postes d’ingénieur à Londres, puis à Liverpool, il fonde sa propre entreprise en 1884 et propose de l’horlogerie et des dynamos.

    Son intérêt pour l’automobile se développe lorsqu’il remplace son quadricycle De Dion pour une Decauville bicylindre d’occasion. Impressionné par la technologie, il se montre vite très critique sur la qualité de fabrication et parvient à se convaincre qu’il peut mieux faire.

    En 1903, il met au point son premier moteur et le 1er avril 1904, il quitte son atelier au volant d’une Royce 10hp.

  • La plus belle collection britannique est sauvée

    La plus belle collection britannique est sauvée

    Dentiste amoureux d’automobiles, James Hull s’est constitué une exceptionnelle collection de véhicules. Il y a quelques mois, il a révélé cet incroyable capital en le mettant en vente. Jaguar Land Rover s’en est porté acquéreur.

    James Hull détenait plusieurs dizaines de cabinets dentaires dans tout le Royaume-Uni. Moins de vingt ans après la fondation de sa société, il en a vendu 40 % pour une centaine de millions d’euros. Deux ans plus tard, il se retirait définitivement de l’affaire pour se consacrer à d’autres passions.

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    Et pour occuper ses journées (et c’était le cas depuis 45 ans), il cherchait des modèles rares à acheter et restaurer. En 2014, il a rendu public sa formidable collection d’environ 500 véhicules (avec des centaines de voitures à pédales et de pièces d’avions) qu’il mettait en vente, sous certaines conditions.

    Atteint d’un cancer, contre lequel il se bat depuis plusieurs années, Hull rêvait de confier son patrimoine, sans dispersion, à une personne de confiance (britannique évidemment) avec une mise à prix de 100 millions de livres (125 millions d’euros).

    En quelques semaines, la transaction était bouclée. Et c’est Jaguar Land Rover, groupe britannique sous forte influence indienne, qui va s’occuper de ces pièces parfois très rares.

    Au cœur de la collection, nous avons pu découvrir 130 modèles de Jaguar (et de SS, marque qui précédait la création de Jaguar) avec des Type C, D et E, mais aussi des Land Rover et Range Rover, ainsi que des voitures ayant appartenus à des stars : une Austin de Winston Churchill ou une Bentley d’Elton John.

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    « C’est le point culminant de la passion d’une vie entière », commentait James Hull. « Chaque voiture possède sa propre histoire et a joué un rôle dans l’histoire de l’industrie automobile britannique. C’est une partie de notre héritage. Je n’ai fait que conserver ces quelques pièces en tant que passionné. Et je suis très heureux d’avoir pu trouver une maison qui va pouvoir les exposer au public britannique et aux visiteurs du monde entier. »

    Sa collection avait été « attaquée » en 2006. Des vandales s’étaient introduits dans les entrepôts pour endommager des dizaines de voitures.

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    Le montant de la transaction n’a pas été révélé. Mais si Hull n’a certainement pas vendu cette collection au tarif qu’il aurait pu espérer dans une dispersion aux enchères, le chèque établi par Jaguar Land Rover doit être largement supérieur aux 125 millions d’euros de la mise à prix.

    « Nous sommes ravis de l’accord passé avec James Hull pour assurer l’avenir de cette très importante collection de Jaguar et de voitures britanniques », assurait-on chez Jaguar Special Vehicle Operations, qui englobe Jaguar Heritage. « Nous partageons son objectif de garder cette collection unique en Grande-Bretagne. Nous sommes impatients de continuer à travailler avec James et de développer ces activités. L’intérêt grandissant pour les évènements liés aux voitures anciennes et la croissance du marché, tant en taille et qu’en valeur, confortent la logique de développement de nos activités. »

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    Jaguar Heritage travaille actuellement à la production d’une nouvelle série de Type E Lightweight.

    Maintenant que sa collection arrive chez Jaguar Land Rover, James Hull va devoir se trouver une nouvelle raison de vivre : « Je suis un collectionneur. Il me faut un nouveau but. Ma femme espère que ce sera quelque chose qui prendra moins de places. Peut-être des timbres ! »

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  • Cette BMW 507 est-elle vraiment celle d’Elvis ?

    Cette BMW 507 est-elle vraiment celle d’Elvis ?

    Un modèle magnifique… mais un châssis en piteux état et un moteur absent. Pourtant, l’un de ses anciens propriétaires s’appellerait Elvis Presley. Une BMW 507 est en train de faire tourner la tête des visiteurs du musée BMW et d’occuper les soirées des historiens !

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    Alors qu’il effectue son service militaire en Allemagne, le King fait l’acquisition d’une BMW 507, pour l’équivalent de 3 750 dollars. Déjà star du rock et du cinéma, Elvis voulait un modèle plus sportif que sa simple Coccinelle. A l’époque (déjà), le roadster est particulièrement rare et exclusif avec une production limitée à 254 exemplaires entre 1956 et 1959.

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    Pour la petite histoire, Elvis Presley aurait d’abord choisi une Porsche 550 Spyder, sans parvenir à en trouver une. Et Porsche n’avait pas la capacité de lui produire un modèle rapidement. Il a donc acquis une BMW 507 d’occasion. Il a bien versé 3 750 dollars (loin des 7 000 demandés pour un modèle neuf) mais la facture, rédigée en allemand, mentionnait qu’il devait la rendre au terme de son service militaire…

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    Mais ce n’est qu’une partie de l’histoire… Car des photos montrent Elvis Presley dans des BMW 507 de plusieurs couleurs, avec plusieurs plaques d’immatriculation différentes ! On l’a vu en 1958 avec une blanche A-1499, en 1959 avec une blanche G-1620 et avec une rouge, toujours G-1620.

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    Ces différences de couleurs s’expliquent aisément : lassé de devoir nettoyer les traces de rouge à lèvres sur la peinture blanche de sa BMW 507, il l’a faite peindre en rouge avant de l’abandonner au terme de sa conscription.

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    L’armée américaine se serait chargée de transporter la fameuse BMW aux Etats-Unis. Elle fut vendue à un préparateur qui oublia la valeur réelle de la 507. Il déposa le V8 3,2 litres de 150 chevaux BMW pour américaniser l’ensemble avec des éléments General Motors.

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    Elvis Presley n’a jamais plus été revu avec cette voiture (si c’est bien la bonne). Mais il a gardé la 507 dans son cœur en offrant le châssis 70192 (carrosserie blanche) à Ursula Andress après le tournage de Fun in Acapulco en 1963.

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    Abandonnée durant plusieurs décennies, la 507 70079 a refait surface l’an passé. Envoyée en Allemagne pour une restauration complète (sa première), elle est exposée jusqu’au 10 août avant d’entrer à l’atelier… BMW compterait deux ans pour redonner vie au châssis 70079.

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    Mais ni BMW, ni son propriétaire actuel ne peuvent apporter le moindre document permettant de certifier que cette voiture ait pu appartenir à Elvis Presley… Mais la légende est bien vivante !

  • Commissaire-priseur : Ferrari 250 GTO Berlinetta

    Commissaire-priseur : Ferrari 250 GTO Berlinetta

    Il existe des modèles d’exception… Celui-ci symbolise la passion automobile à mes yeux. Depuis tout petit, je le vois comme la « voiture » ultime. Celle qui représente le sommet de l’industrie : Ferrari 250 GTO Berlinetta.

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    Moins de quarante châssis sont sortis des ateliers de la Scuderia Ferrari dans une époque assez sombre… Le projet avait été lancé au début des années 1960. Sur la base d’une 250 GT, Giotto Bizzarrini monte le V12 3,0 litres de la 250 Testa Rossa. Mais l’ingénieur des projets spéciaux se brouille avec Enzo Ferrari et quitte – avec de nombreux techniciens – Maranello.

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    Une nouvelle équipe se met en place. Mauro Forghieri arrive à la tête du département technique à seulement 27 ans. En quelques mois, il finalise la mise au point de la 250 GTO dessinée par Sergio Scaglietti, gagne le titre de Champion du Monde GT en 1963 avant de concevoir la cinquième Ferrari Championne du Monde de F1 en 1964 (Ferrari 158).

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    Durant plusieurs décennies, la 250 GTO Berlinetta va rester l’emblème de l’excellence que représente Ferrari dans le domaine du Grand Tourisme. Et, ces dernières années, l’excellence industrielle, mécanique, visuelle et sportive s’est transformée en records dans les salles de marché.

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    Pour ce modèle mis en vente à Quail Lodge en Californie, dont le principal résultat est une deuxième place lors du Tour de France Auto 1962 avec Jo Schlesser, on s’attend à sept zéros…

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    Pour rappel, le record est à mettre à l’actif d’une Mercedes W196R échangée contre 22,7 millions d’euros à Goodwood l’an passé. On s’attend donc à un nouveau record pour le châssis 3851 GT. Et je parlais déjà de cette éventualité de voir ce même châssis battre ce fameux record dès le mois d’octobre

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  • Essai Audi RS Q3 : rigoureusement indispensable

    Essai Audi RS Q3 : rigoureusement indispensable

    Il est évident qu’il n’y a aucun intérêt de mettre un cinq cylindres turbo de 310 chevaux, un châssis sport abaissé de 25 millimètres, une boîte S-Tronic et des jantes de 20 pouces sur un Audi Q3… Mais faut-il chercher un intérêt à toute la production automobile actuelle ?

    L’avantage des marques en pleine santé financière est de pouvoir tenter des expériences un peu folles. Pour s’adapter au marché, Audi commercialise son Q3 (situé sous les Q5 et Q7) depuis 2011. Les versions essence profitaient d’abord d’un 2,0 TFSI de 170 ou 211 chevaux… Mais il était encore possible de faire un peu mieux.

    Lors du Salon de Pekin 2012, Audi a présenté un concept un peu spécial : un RS motorisé par le 5 cylindres 2,5 litres des RS3 et TT RS. Accueil favorable ? Voiture commercialisée !

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    Il est évident que la filiale française d’Audi ne va pas être le plus grand convoyeur de RS Q3 vers ses clients… Un tel engin est extrêmement mal perçu par notre gouvernement qui lui inflige un malus écologique ébouriffant. Avec 206 grammes de CO2 par kilomètre, vous achèterez votre RS Q3 au tarif de 51 383 euros hors taxes… Mais vous ferez un chèque de 69 660 euros TTC ! (C’est l’équivalent d’une A1 avec quelques options, rien que pour les taxes !)

    Pour en revenir au RS Q3, il est toujours évident que peu de clients cherchent un crossover compact doté d’un châssis sport et d’un moteur de 310 chevaux pour débourser 70 000 euros. Mais comme l’offre crée la demande, il fallait bien s’installer à bord…

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    Pour faire court, c’est plein de compromis à tendance un peu folle. Par rapport au Q3 « de base », il y a bien quelques artifices de design mais l’ensemble reste plutôt sobre. Sur le modèle d’essais, le bleu est magnifique et « remarquable ». Les grosses jantes sont bien ancrées dans l’univers Audi. Juste ce qu’il faut pour un modèle RS, sans être trop tape à l’oeil.

    Dans l’habitacle, le Q3 l’emporte légèrement sur le RS. Si l’ambiance est en rapport avec la puissance du moteur, la position de conduite est typique d’un SUV malgré le châssis abaissé.

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    Sur la route – et ce ne sera une surprise pour personne – le 5 cylindres Audi est toujours une référence. Les montées en régime, le couple et la puissance, la sonorité venant du capot ou de l’échappement. C’est une petite symphonie.

    Question châssis, pas de surprise non plus. Ce n’est pas une berline, encore moins un coupé. Un SUV ne sera jamais aussi plaisant à mener qu’une véritable sportive, même avec 310 chevaux et une transmission quattro. C’est une Lapalissade mais la masse de l’ensemble (autour de 1 700 kg) et le centre de gravité assez haut (et plutôt vers l’avant dans cet exemple) ne peut pas produire une voiture de course.

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    Ces considérations n’empêchent pas le RS Q3 de faire office de référence lorsque l’on parle de SUV compacts hautes performances… Il est vrai que la concurrence est rare.

    L’AUTO est-elle cult ?
    Le 5 cylindres Audi, même dégonflé à 310 chevaux, et un châssis abaissé de 25 millimètres pour un Q3 est une ineptie. Ça ne répond à aucune logique. Mais en s’installant à son bord, on se sent bien. On ne peut qu’apprécier l’excellence du moteur et l’habitabilité offert par le Q3. Et c’est aussi ce que l’on peut attendre d’un constructeur en plein développement : des produits un peu fous qui nous font aimer, et aimer encore, l’automobile !

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel AUTOcult !

    Quelques données :
    Modèle essayé : Audi RS Q3
    Tarif : 61 400 euros
    Moteur : Essence, 5 cylindres, 20 soupapes, turbo, 2 480 cm3
    Puissance : 310 chevaux / 228 kW de 5 200 à 6 700 tours/minute
    Couple : 420 Nm de 1 500 à 5 200 tours/minute
    Transmission : aux quatre roues, S Tronic à 7 rapports
    L/l/h (mm) : 4 385 / 1 831 / 1 608
    Poids à vide : 1 730 kg
    Capacité du coffre (l.) : 356 – 1 261
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 12,2 / 6,9 / 8,8 / 9,0
    Emissions de CO2 : 206 g/km

  • Citation : Karl Lagerfield

    Citation : Karl Lagerfield

    Allemand, installé à Paris depuis 1983, Karl Lagerfled est le directeur artistique de Chanel. On l’a vu s’impliquer dans une campagne de sécurité routière… Dans une interview donnée à Marie-Claire en fin d’année 2012, il a déclaré : « En dehors de la mode, des bijoux, des parfums et du vin, la France n’est pas à la pointe. Rien d’autre ne se vend. Qui achète des voitures françaises ? Pas moi. »

  • Comment est née l’Alfa Romeo 4C ?

    Comment est née l’Alfa Romeo 4C ?

    Début de l’automne 2010… Une idée nait chez Alfa Romeo. Pourquoi ne pas travailler sur un concept car qui pourrait « peut-être » apparaître au Salon de Genève. Et pourquoi ne pas imaginer que l’on pourrait « peut-être » le produire ?

    En deux mois, les équipes du design Alfa Romeo du Centro Stile créent une silhouette. Trois ou quatre dessins ont été réalisés puis modelés jusqu’à ce que ce que sera la 4C ne prenne sa forme à l’échelle 1, en argile.

    « Et Marchionne a dit ‘OK’ », se souvient Alessandro Maccolini, responsable du design extérieur Alfa Romeo au Centro Stile. « Nous avons mangé le panettone [la brioche traditionnelle de fin d’année à Milan], puis nous nous sommes remis au travail. Et l’habitacle a été conçu en seulement un mois ! »

    Dans un excellent français, l’Italien Alessandro affirme que la 4C a été conçu « trop vite ». On l’interrompt. « Très vite ? » Il confirme : « trop vite ».

    Non pas qu’Alfa Romeo ait pu manquer de temps pour réussir sa petite sportive. Mais ces mois d’automne et d’hiver qui ont mené la 4C au Salon de Genève ont dû être aussi exaltants qu’éreintants.

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    A cette époque, le plan produit d’Alfa Romeo est maigre. Et si Sergio Marchionne avait présenté plusieurs programmes visant à relancer la gamme milanaise, les développements n’étaient pas lancés en interne, faute d’argent.

    « Nous avions envie de faire une supercar », continue Alessandro. « Nous avons choisi un châssis en fibre de carbone, comme en F1. Et nous avions une unique obsession : le poids ! 8, 9, 5, c’était devenu la véritable obsession : le poids ne devait pas dépasser 895 kilogrammes. C’était la base de notre briefing. »

    Un autre paramètre devait être intégré : il fallait concevoir une « supercar accessible ». Car les équipes d’Alfa Romeo ont toujours poursuivi l’objectif de présenter un concept car qui pourrait être commercialisé par la suite.

    L’accueil extraordinaire réservé à la 4C à Genève a poussé Sergio Marchionne à donner son feu vert. Et d’un concept car pour un salon, il a fallu concevoir une voiture prête à être industrialisée (et vendue !).

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    « Nous en rêvions tous ! Il n’y avait que peu de détails à modifier pour la mettre sur le marché. Il fallait changer les phares, les feux, les rétroviseurs… Les phares avant avaient choqué les fans d’Alfa Romeo. Mais il nous avait fait gagner deux kilogrammes. Même chose pour les rétroviseurs. Ils étaient beaux mais beaucoup trop fragiles. Durant la conception, nous en avons cassé deux. Il fallait changer toute la portière ! Nous avons abandonné le dessin du drapeau pour célébrer le 150e anniversaire de l’Italie et la fibre de carbone pour quelque chose de plus conventionnel. Les feux arrière ont été repris de la MiTo et le moteur vient de la Giulietta, mais en aluminium. Après le poids, il fallait chasser tout ce qui pouvait coûter trop cher. »

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    Le résultat est visible aujourd’hui avec l’Alfa Romeo 4C ! Ce modèle définit l’avenir de la marque.

    « Nous ne ferons plus de V12 », martèle le responsable du design. « Nous avons comparé les temps d’une Audi R8 à ceux de notre 4C sur le Nürburgring. La 4C est plus rapide. Il n’y a pas besoin d’avoir des V8, des V10 ou des V12 pour avoir une voiture efficace. Aujourd’hui, nous cherchons surtout à faire des voitures légères. »

    Les prochains Alfa seront donc légères… « Je ne peux pas vous dire sur quels projets nous travaillons. Mais le plan produit présenté par Marchionne sera respecté. Le Groupe Fiat Chrysler croit beaucoup en Alfa Romeo. Et nous avons enfin les moyens de lancer de nouveaux produits. Ce que je peux vous dire, c’est que l’on ne compte pas en année chez Alfa, mais en mois ! »

    L’avenir immédiat est la 4C Spider, le retour de la marque aux Etats-Unis, puis arrivera la Giulia, berline propulsion que l’on attend tous depuis longtemps !

  • Sur la route du Tour de France : les Traction Avant, Ford Vedette et DS d’Yvette Horner

    Sur la route du Tour de France : les Traction Avant, Ford Vedette et DS d’Yvette Horner

    Oui, aujourd’hui nous parlons accordéon chez AUTOcult.fr. Non pas que nous soyons fan de cet instrument, non, mais une belle page de l’histoire de l’automobile populaire eut sur les routes du Tour de France, et nous ne pouvions passer à côté d’un tel sujet.

    En ce début des années 50, la France d’après-guerre vit un bal musette à chaque soir d’étape du Tour, avec Yvette Horner à l’accordéon. C’est Calor, société en électroménager qui l’a choisie comme mascotte. Le succès est tel que le rôle de la rousse grandit l’année suivante. 1953, Suze jette son dévolu sur la jeune fille. Elle passe de la fin d’étape à la caravane du Tour, juchée sur le toit d’une Ford Vedette. A l’arrivée de l’étape, Yvette remet le brassard et les fleurs Suze au vainqueur de l’étape, bien avant l’heure du podium protocolaire de l’actuel Tour. Dans cette après-guerre, le succès est phénoménal, pour Suze comme pour Yvette, qui devient une véritable star en France. De la Ford Vedette, la Rousse passe à la Citroën Traction Avant et la Ford Mercury, avant la DS. Yvette sera présente du Tour de France 1952 au Tour 1963, parfois relayée par un mannequin lors de rares pauses.

    L’accordéon, la Traction Avant et le Tour de France : tout était réuni pour un succès populaire.