Catégorie : Constructeurs

  • Visitez l’usine Pagani grâce à Street View

    Visitez l’usine Pagani grâce à Street View

    Il y a quelques semaines, nous avons visité quelques musées directement depuis les pages d’AUTOcult.fr. Après Lamborghini, Honda, Mazda, Toyota et McLaren, invitons-nous chez Pagani !

    Rendez-vous à San Cesario sul Panaro. Portail franchi, on aperçoit les premières Zonda et Huayra… Détail savoureux, il est possible de s’installer à bord. Il ne manque que le son des moteurs V12 bi-turbo de 6 litres confiés par Mercedes-AMG.

  • Dessin : Renault Captur

    Dessin : Renault Captur

    Vous trouvez que Renault a réussi à donner à son Captur une allure réussie ? Voici de quoi rêver à encore mieux. La marque a révélé ce dessin après le lancement de son crossover urbain…

  • Essai Skoda Yeti Outdoor : tellement Skoda

    Essai Skoda Yeti Outdoor : tellement Skoda

    Voici un bel outsider. Alors que la demande de SUV ne fait qu’enfler dans le monde entier, Skoda donne une seconde jeunesse à son Yeti. Plus court que les SUV compacts, plus gros que les SUV urbains, il profite pleinement de la banque d’organes du Groupe Volkswagen pour offrir des vraies aptitudes en tout-terrain.

    Depuis près de 90 ans, la production automobile de Skoda subit des cycles. Des hauts avec un développement accéléré avant la Seconde Guerre Mondiale qui a permis à la marque de devancer Tatra et Praga sur son marché national, puis dans l’Europe de l’Est de l’après-guerre… Mais aussi des bas dès le milieu des années 1970 qui conduiront au rachat de la marque par le Groupe Volkswagen. Depuis, Skoda profite de la politique globale du trust allemand.

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    Skoda s’est détaché de l’image d’un constructeur low-cost venu d’Europe de l’Est. La perception de la clientèle a été refaçonnée grâce à une politique de produits décalées. Là où les marques européennes s’affrontaient directement sur les segments les plus concurrentiels, Skoda a toujours proposé des modèles un peu plus grands, un peu plus habitables, pour un tarif abordable.

    Cette nouvelle notoriété désormais acquise, Skoda poursuit sa montée en gamme. Ses voitures se font de plus en plus « allemandes » mais le décalage reste bien réel… C’est le cas du Yeti.

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    L’Europe craque sous le charme des SUV compacts
    Tous rêvent d’un parcours comparables aux Nissan Qashqai et Volkswagen Tiguan, huitième et neuvième modèles les plus vendus en Europe en 2013. En France, les Kia Sportage, Hyundai iX35, Ford Kuga et Toyota RAV-4 suivent. Dans la catégorie inférieure, le succès du Renault Captur (troisième meilleure vente en France en ce début d’année) et du Peugeot 2008 (cinquième du même classement) confortent l’idée que l’on ne peut plus se passer d’un SUV compétitif dans une gamme.

    Avec son Yeti, Skoda continue de jouer sur les deux tableaux. Alors que Nissan fait grandir son Qashqai à 4,37 mètres et que Renault plafonne son Captur à 4,12 mètres, Skoda installe le Yeti au milieu des segments T0 et T1 à 4,22 mètres.

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    L’habitabilité profite d’un style très affirmé. Les angles Skoda sont mis en valeur avec un coffre très vertical et des roues posées aux quatre coins. La ligne profite directement à l’espace intérieur. Mais si vous rêviez d’évasion et de couleurs à l’intérieur, vous serez vite déçu. Skoda conserve le tableau de bord très « Groupe Volkswagen », sobre, sérieux mais qui manque désespérément de couleurs et de solutions un peu plus attirantes.

    Cette sobriété et ce sérieux sont surtout appréciables dès les premiers kilomètres. Les commandes réagissent parfaitement. Le TDI 140 se montre un peu bruyant à froid mais parfait dans son utilisation, bien secondé par une boîte manuelle à six rapports et une transmission à quatre roues motrices Haldex.

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    Car c’est bien là l’un des principaux atouts de sa Skoda Yeti Outdoor. La transmission à quatre roues motrices et une batterie d’aides électroniques permettent de franchir bon nombre d’obstacles. Testé et approuvé : une montée puis une descente sur asphalte passablement dégradé à 40 %…

    Alors que les SUV urbains craignent les trottoirs, que les SUV compacts ne semblent être que des breaks surélevés, le Skoda Yeti Outdoor se révèle capable d’affronter de vraies difficultés.

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    Le coupleur Haldex se présente sous la forme d’un embrayage électrohydraulique à disques qui permet de réguler électroniquement l’entraînement de chaque essieu. Le calculateur de l’embrayage Haldex peut prendre en compte, en plus du patinage, les situations de conduite dynamiques, la vitesse et le frein moteur ou la traction. La répartition du couple d’entraînement entre l’essieu avant et l’essieu arrière est alors variable et dépend du style ou de la situation de conduite. Il peut transférer jusqu’à 90% du couple aux roues arrière.

    L’AUTO est-elle cult ?

    Plus habitable que les SUV urbains, plus petit que les SUV compacts, le Skoda Yeti Outdoor se place entre deux gammes. Tout à fait dans la logique de Skoda, il propose de belles prestations avec un système à quatre roues motrices performant. A un peu plus de 30 000 euros, il offre une réelle alternative à la gamme supérieure.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Modèle essayé : Skoda Yeti Outdoor 2.0 TDI 140 CR 4×4 BVM6
    Tarif : 30 515 euros
    Moteur : Diesel, 4 cylindres, 1 968 cm3
    Puissance : 140 chevaux / 103 kW à 4 200 tours/minute
    Couple : 320 Nm à 1 750 tours/minute
    Transmission : quatre roues motrices, boîte mécanique à 6 rapports
    L/l/h (mm) : 4 222 / 1 793 / 1 691
    Poids à vide : 1 460 kg
    Capacité du coffre (l.) : 416 / 1 760
    Vitesse maximale : 190 km/h
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 6,9 / 5,2 / 5,8
    Emissions de CO2 : 152 g/km

  • Golf R 400 ? Volkswagen avait fait plus fort !

    Golf R 400 ? Volkswagen avait fait plus fort !

    A Pékin, Volkswagen a dévoilé une Golf R 400. Une étude de sa berline compacte avec un moteur de 400 chevaux capable d’atteindre les 100 km/h en moins de quatre secondes. Mais la marque avait déjà fait mieux… Beaucoup mieux !

    Auto China 2014

    40 ans après la commercialisation de la première Golf, VW une Golf R 400. L’étude développe 100 chevaux de plus que la Golf R avec un design personnalisé qui fait référence à la Golf G60 Rallye sorti en 1988.

    Volkswagen Studie Golf GTI W12

    En 2007, lors du rassemblement de Wörthersee, Volkswagen avait présenté une Golf GTI doté d’un W12 bi-turbo de 6,0 litres de cylindrée… 650 chevaux et 750 Nm pour une vitesse de pointe de 325 km/h et un 0 à 100 km/h en 3,7 secondes.

    Volkswagen Studie Golf GTI W12

    Plus basse, plus large, elle fut et elle reste la Golf la plus incroyable assemblée par Volkswagen…

  • La Citroën C6 et l’Hydractive chez Dongfeng

    La Citroën C6 et l’Hydractive chez Dongfeng

    La Citroën C6 fut un emblème de la voiture haut-de-gamme à la française : une réalisation de très grande qualité avec des éléments perfectibles et un design très prononcé… Arrêtée il y a quelques mois après un échec commercial, elle revit en Chine sous l’appellation Dongfeng Numéro 1.

    En Europe, la Citroën C6 n’était jamais parvenue à se confronter aux Audi A6, BMW Série 5 ou Mercedes Classe E. En Chine, cette C6 redessinée a pour objectif de se frotter à l’Audi A6L et aux Toyota Crown et Hongqi H7…

    Cette fois, la Citroën C6 n’est plus aussi singulière. La face avant ressemble naïvement à une Volkswagen… Peut-être pour plaire aux notables locaux qui pourront ainsi délaisser Audi pour un constructeur chinois. Mais Dongfeng récupère surtout la suspension Hydractive conçue chez Citroën.

    L’avenir de la suspension hydropneumatique avait été scellé lors de la signature des accords entre PSA Peugeot Citroën et General Motors. Pour des questions de coûts, de masse et de rationalisation de gammes, l’historique innovation de Citroën avait été abandonnée. Impossible de justifier la différence de prix entre les sphères et quatre ressorts hélicoïdaux…

    Le retour du système chez Dongfeng va-t-il permettre de sauver la suspension Hydractive ? Et si les Chinois travaillaient sur son développement couplé à de nouvelles aides électroniques ? Il y a vraiment de quoi en (re)faire la référence mondiale.

  • 24 Heures du Mans : la collection privée Toyota

    24 Heures du Mans : la collection privée Toyota

    Tous les constructeurs automobiles conservent des trésors. Nous vous avions d’ailleurs présenté la visite du conservatoire BMW Classic il y a quelques mois. Cette fois, changeons de constructeur, de nationalité, mais restons en Allemagne. En route pour Cologne, là où est installée la structure compétition de Toyota, Toyota Motorsport Gmbh. Là, Toyota conserve précieusement ses TS010, TS020 et TS030 HYBRID.

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    Dans la série des musées, chez Toyota, nous vous proposons de visiter le Toyota Automobile Museum grâce à Street View. Intéressant.

  • Publicité : Ford Escort Cosworth

    Publicité : Ford Escort Cosworth

    En 1992, on pouvait encore évoquer la puissance. Ford présente sa terrible Escort Cosworth en mettant en scène le double Champion du Monde des Rallyes Miki Biasion (titré avec Lancia). « Développée pour le Championnat du Monde des Rallyes ».

  • _CULT – la Jaguar XKSS de Steve McQueen

    _CULT – la Jaguar XKSS de Steve McQueen

    Ces photos ne nous appartiennent pas, certes, mais les laisser dormir dans nos archives nous angoissaient particulièrement. Steve McQueen possédait une des 16 Jaguar XKSS produites, version routière de la Jaguar Type D, vainqueur par trois fois des 24 Heures du Mans en 1955, 1956 et 1957. A son volant, Steve McQueen déambulait à vives allures dans les rues de Los Angeles, alors bien moins fréquentées qu’aujourd’hui. 1967, il vend cette XKSS. Deux ans plus tard, il la rachète, tant elle lui manque. Il la gardera jusqu’à sa mort, en 1980.

     

  • La cinquième légende Bugatti est Black Bess

    La cinquième légende Bugatti est Black Bess

    Avec sa cinquième des six Légendes de Bugatti, la marque française fait revivre la Type 18 Black Bess de Roland Garros. Ce modèle très spécial est reconnu pour avoir été la première supercar homologuée pour la route.

    La Type 18 est l’une des Bugatti les plus importantes de l’avant-guerre. Son moteur 4 cylindres de 5 litres de cylindrée était capable de produire 100 chevaux et d’emmener la Type 18 à plus de 160 km/h. Des performances hors-du-commun à l’époque.

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    Ettore Bugatti fut l’un des pilotes des Type 18 engagées en compétition. En 1912, il remportait une victoire de catégorie au Mont-Ventoux. Seuls sept exemplaires ont été produits, dont un vendu à l’aviateur Roland Garros.

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    Le châssis 474 a été livré à Roland Garros le 18 septembre 1913. Cette Type 18 a été rebaptisée Black Bess en hommage à un cheval de course britannique. Elle est, aujourd’hui, l’une des trois seules Type 18 encore visibles, exposée au Musée Louwman de La Haye.

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    Comme toutes les Légendes de Bugatti, la Black Bess est basée sur la Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse avec son moteur W16 8 litres de 1 200 chevaux et 1 500 Nm. Ce roadster atteint 100 km/h en 2,6 secondes et 408,84 km/h en vitesse de pointe.

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    Peinte en noir, elle reçoit des ornements en or 24 carats. Dans l’habitacle, la Type 18 est dessinée sur le couvercle en cuir de l’espace de rangement arrière.

  • Commissaire-priseur : Aston Martin DBS

    Commissaire-priseur : Aston Martin DBS

    L’Aston Martin DBS vue dans la série britannique Amicalement Vôtre (The Persuaders!) sera mise aux enchères le 17 mai lors d’une vente Aston Martin organisée par Bonhams.

    Conduite par Roger Moore (Lord Brett Sinclair) dans la série, cette DBS a été produite en 1970 et adaptée pour le tournage. Roger Moore en 2003 et Tony Curtis en 2008 ont apposé leur autographe sur cet exemplaire si spécial.

    Lors de l’écriture de scénario des 24 épisodes de la série, Aston Martin a été approché par les producteurs pour fournir une voiture à Roger Moore. Ce dernier a montré un vif intérêt pour la DBS alors que Tony Curtis se voyait confier une Dino 246 GT.

    Au moment du tournage, Aston Martin venait de présenter sa DBS V8. Mais aucun prototype ne pouvait être mis à disposition des producteurs. La marque anglaise a donc maquillé une DBS six cylindres en DBS V8. Un mécanicien était dépêché durant toutes les scènes nécessitant la voiture.

    Après 24 épisodes, cette DBS comptait déjà près de 10 000 kilomètres. Elle fut rendue à Aston Martin qui l’a remise en état avant de la vendre à un propriétaire privé. Jusqu’ici, ce modèle jaune Bahama a été détenu par cinq propriétaires différents sans jamais avoir été mise aux enchères et sans la moindre annonce.

    Au milieu des années 90, elle a été restaurée dans les ateliers d’Aston Martin. Elle a participé à plusieurs concours d’élégance.

    L’estimation est comprise entre 421 et 662 000 euros.

    Dans la série, la DBS porte la plaque d’immatriculation BS 1 (pour Brett Sinclair 1) sauf dans le deuxième « Les Pièces d’Or » où la vraie plaque (PPP 6H) n’avait pas été cachée.

  • 80 ans de Traction Avant

    80 ans de Traction Avant

    Le 18 avril 1934 fut l’une des journées les plus importantes de l’histoire de Citroën. Réputé pour être un entrepreneur très ambitieux, André Citroën est devenu un industriel innovant en présentant la Traction Avant. Mais ce fut aussi le début de la fin de sa propre aventure.

    Pour la première fois, une voiture de grande série n’était pas pourvue d’un châssis classique. Et sa coque autoporteuse recevait une transmission aux roues avant. Déjà connue, cette technique était encore une fantaisie pour les autres constructeurs. Surtout : cette « Type 7 » se parait d’une carrosserie très originale, voire « moderne ».

    Une fois l’effet de la présentation dissipé, la Type 7 étonne. La coque autoporteuse et l’absence d’arbre de transmission révolutionnent la conduite. Le confort et la tenue de route relèguent les voitures du début des années 30 au stade de l’antiquité.

    Et pourtant : si l’idée est géniale, la réalisation est proche de la catastrophe. Le moteur 4 cylindres de 1 303 cm3 est trop peu puissant au goût des premiers clients. Et la fiabilité – surtout de la boîte mécanique – est trop souvent prise en défaut.

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    En quelques mois, la Type 7 évolue en Type 7 B puis en Type 7 S et les Type 11 et Type 22 arrivent le 1er octobre 1934.

    Cette Type 22 est le modèle de luxe dont rêve André Citroën. Proposée en berline, limousine, familiale, faux-cabriolet et roadster, elle reçoit un moteur V8 de 3 822 cm3 sous un capot plus long. L’aménagement intérieur est très flatteur… Mais la 22 CV ne sera jamais fiabilisée. A tel point que cette version haut-de-gamme n’entrera jamais en production. Citroën croule alors sous les dettes. Le projet est abandonné. Et tout s’effondre.

    Ce coup d’arrêt dans l’ascension fulgurante d’André Citroën se transforme en trou noir. L’un des fournisseurs de la marque porte ses créances devant les tribunaux. Il ne faudra que quelques semaines pour faire tomber André Citroën. Le 21 décembre 1934, Citroën est liquidé.

    Principal créancier de l’entreprise, Edouard Michelin se voit obligé de reprendre Citroën. Le nouveau conseil d’administration prend sa première décision : limoger André Citroën. Le créateur ne s’en remettra pas. Attaqué par un ulcère, il meurt le 3 juillet 1935.

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    Mais l’histoire de Citroën continue. Michelin apporte de nouvelles méthodes et Citroën parvient à gommer les défauts de la Traction Avant. Le modèle qui a précipité la fin d’André va sauver Citroën.

    Juste avant la guerre, les ventes commencent à progresser. La Traction Avant devient l’un des symboles de la France du début des années 40. Et lorsque la production reprend le 15 juin 1945, la Traction débute une seconde carrière pleine de succès durant encore douze ans ! Un culte…

  • Essai Jeep Cherokee : Turin, MI

    Essai Jeep Cherokee : Turin, MI

    Durant son histoire, Jeep a toujours conservé un style très fort, parfaitement identifiable. Mais sa vie capitalistique n’a pas suivi de parcours comparable. Depuis 2014, la marque de Detroit est une filiale à 100 % de FCA. Ce nouveau Cherokee est à cette image : il se montre aussi Américain dans son idéologie, qu’Italien dans son approche technique.

    1985 Jeep Cherokee Laredo

    Jeep, c’est d’abord une idée. Un véhicule tout-terrain capable de tout faire pour accompagner les Américains dans leur entrée dans la Seconde Guerre Mondiale. Suivant le cahier des charges du gouvernement, plusieurs constructeurs – Willys en tête – ont fabriqué ce qui allait devenir la Jeep. Car ce n’est qu’en 1950 que la marque fut déposée. Elle est ensuite passée de mains en mains, jusqu’à être une filiale de Renault dans les années 80. Vendu à Chrysler en 1987, Jeep est aujourd’hui une marque du nouveau groupe FCA… Donc FIAT.

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    Le design du Jeep Cherokee version 2014 marque une profonde rupture avec les précédentes générations. Et pourtant, les principaux détails de l’histoire de Jeep sont représentés. Vous vous souvenez de la grille de calandre à sept fentes de la Willys des années 50 ? Présente. Les passages de roues de forme trapézoïdales ? Présentes.

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    Conçu aux Etats-Unis, ce nouveau Jeep Cherokee repose pourtant sur des gènes italiens. La plate-forme est celle de l’Alfa Romeo Giulietta en version CUSW, dont le plus long empattement est partagé avec les Dodge Dart et FIAT Viaggio. Sous le capot, on retrouve des Diesel MultiJet montés en Italie avant d’être envoyés dans le Michigan où sont assemblés les Cherokee.

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    Le Cherokee n’en est pourtant pas latin. L’idéologie est entièrement américaine. « Go anywhere, do anything » N’y a-t-il pas plus américain comme concept ? Et c’est encore plus vrai pour la version Trailhawk, version haut-de-gamme aux capacités de franchissement décuplées, équipée d’un V6 3,2 litres Chrysler de 272 chevaux.

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    Trailhawk pour assommer la concurrence

    Ce Jeep Cherokee vise clairement le marché des SUV urbains, une clientèle qui roulait dans de gros breaks il y a encore une quinzaine d’années. Aujourd’hui, le marché est trusté par les BMW X3, Audi Q5 et Volvo XC60. Jeep cherche à les attaquer de front en rappelant que sa philosophie est de concevoir de vrais franchisseurs.

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    La version Trailhawk propose donc une boîte courte, une gestion du couple et un blocage du différentiel arrière. Grâce à la boîte courte (mode 4-Low), les arbres de transmission avant et arrière sont verrouillés. Le rapport de démultiplication passe à 2,92 : 1.

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    Le différentiel arrière autobloquant assure également davantage de motricité dans des conditions extremes. Et on ne parle pas forcément de météo défavorable. Cette fois, il est question de franchir des pentes à 70 % ou de passer des champs de pierres. Dans ce cas, un mode d’aide autorise le conducteur à se fier uniquement à l’électronique pour passer dans les endroits les plus délicats. On affronte ainsi des passages impressionnants à une vitesse comprise entre 1,6 et 8 km/h sans jamais toucher aux pédales.

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    Pour trouver de telles capacités en tout-terrain, il faut chercher du côté de Land Rover…

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    Turbo Diesel et boîte automatique à neuf rapports pour les autres

    Avant d’être étonné par les capacités du Trailhawk sur un terrain spécifique, il y avait eu quelques heures de conduite avec le MultiJet II (Diesel) de 170 chevaux couplé à une boîte de vitesses automatique à neuf rapports. A l’aise en ville malgré son gabarit, l’ensemble avouait rapidement ses limites dans les lacets montagneux menant de Monaco à l’Italie.

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    Même si les modèles vendus en Europe reçoivent des réglages spécifiques aux attentes des clients et aux contraintes locales, cette transmission développée par ZF n’est pas faite pour supporter une utilisation poussée, surtout pas en mode séquentiel. Une fois les cols passés, le Cherokee se régale des grands espaces pour étaler sa douceur. Lancé, le moteur parvient à se faire oublier et les neuf rapports s’enchainent sans à-coups.

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    Jeep a réalisé un effort tout particulier sur les équipements proposés. Afin de réellement pouvoir se confronter aux meilleurs modèles de la catégorie, la marque américaine a fait de gros progrès sur la présentation. Et même s’il reste une marge pour se frotter aux références, le Cherokee profite de nombreux équipements à des tarifs particulièrement étudiés pour faire venir les acheteurs.

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    L’AUTO est-elle cult ?

    Un Jeep Cherokee, c’est toujours culte. Mais à trop vouloir marquer une rupture pour gagner des parts de marché sur des concurrents qui n’en étaient pas, ce Cherokee se transforme. Les inconditionnels pourront peut-être regretter l’audace de certains traits mais ils s’y retrouveront dès qu’il faudra partir à l’aventure. Mais une question reste : est-il réellement possible d’être un vrai SUV urbain en conservant ses aptitudes de franchissement ? Le meilleur d’un monde peut-il vraiment être la référence dans l’autre ?

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    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

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    Quelques données :

    Modèle essayé : Jeep Cherokee Limited 2,0 l MultiJet II Jeep Active Drive I Auto 9 rapports
    Prix : 47 500 euros
    Moteur : Diesel, 4 cylindres, 1 956 cm3
    Puissance : 170 chevaux / 125 kW à 4 000 tours/minute
    Couple : 350 Nm à 1 750 tours/minute
    Transmission : quatre roues motrices, automatique à 9 rapports
    L/l/h (mm) : 4 624 / 1 859 / 1 670
    Poids à vide : 1 953 kg
    Capacité du coffre (l.) : 514 / 1 190
    Vitesse maximale : 192 km/h
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 7,1 / 5,1 / 5,8 / 7,8
    Emissions de CO2 : 154 g/km

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