Catégorie : Constructeurs

  • La Traversée de Paris 2014 en photos

    La Traversée de Paris 2014 en photos

    Evénement à Paris ce matin avec la Traversée de Paris 2014… Impossible de faire mon choix parmi tout ce que j’ai pu voir. On annonçait 600 véhicules, j’ai l’impression d’avoir été entouré de milliers de modèles de tous les âges. Un régal pour les yeux, pour les oreilles et pour le nez !

  • Roberto Rosselini et Ingrid Bergman en Ferrari 212 Inter

    Roberto Rosselini et Ingrid Bergman en Ferrari 212 Inter

    C’est l’une des histoires d’amour les plus connues de l’après-guerre. Parmi leurs belles histoires, l’Italien Roberto Rosselini et la Suédoise Ingrid Bergman ont traversé l’Europe à bord d’une Ferrari 212 Inter carrossée par Pinin Farina, dès sa livraison.

    Réalisateur à succès avec Rome, Ville Ouverte (1945) et Païsa (1946), Roberto Rosselini a vécu une grande histoire d’amour avec Ingrid Bergman.

    En 1948, l’actrice suédoise oscarisée, la mieux rémunérée à l’époque, décide d’écrire au réalisateur italien.

    Cher Monsieur Rossellini,

    J’ai vu vos films Rome, ville ouverte et Païsa, et les ai beaucoup appréciés. Si vous avez besoin d’une actrice suédoise qui parle très bien anglais, qui n’a pas oublié son allemand, qui n’est pas très compréhensible en français, et qui en italien ne sait dire que « ti amo», alors je suis prête à venir faire un film avec vous.

    Ingrid Bergman

    Ils travaillent ensemble dès l’année suivante et enchaînent les films. Mais leur relation, alors qu’ils sont tous les deux mariés, fait scandale. Rosselini et Bergman décident alors de changer de vie. Ils se marient en 1950 alors que Bergman est « bannie » d’Hollywood pour cette infidélité.

    Ferrari-250-Inter-Bergman-01

    Pour leur deuxième anniversaire de mariage, Roberto Rosselini offre une Ferrari 250 Inter carrossée par Pininfarina à Ingrid Bergman. Lors d’une conversation avec Enzo Ferrari, l’actrice aurait dit : « Au lieu de nous acheter un nouvel appartement, nous avons commandé une nouvelle Ferrari avec un plus grand coffre. »

    A la livraison, Ingrid Bergman comprend que le coffre reste bien trop petit pour toutes ses valises. Le couple quitte Rome avec les bagages fixés sur le toit. Ils traversent l’Europe à travers l’Italie, la Suisse, l’Allemagne et prennent un ferry au Danemark pour rejoindre la Suède. Ils arrivent au Grand Hotel de Stockholm à trois heures du matin. Le lendemain, l’actrice reçoit un prix.

    Ferrari-250-Inter-Bergman-03

    Ce modèle, qu’Ingrid Bergman surnommait le bébé grognon, a également été engagé en compétition. Roberto Rosselini l’a piloté en 1953 lors de la Stella Alpina.

    Le châssis 0265 EU (moteur V12 de 2,6 litres et 170 chevaux) a ensuite été vendu aux Etats-Unis. Il a récemment été mis aux enchères. Une offre à 525 000 dollars n’a pas été retenue.

    En 1954, Roberto Rosselini avait commandé une autre Ferrari tout à fait spéciale : un exemplaire unique de 375 MM de la Carrozzeria Scaglietti.

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  • Essai Mazda3 : la force en mouvement

    Essai Mazda3 : la force en mouvement

    Mazda est la marque qui a réalisé la plus forte progression en termes de ventes sur le marché français en 2013. Ce n’est pas une surprise. Le constructeur japonais innove, progresse… L’un des symboles de cette avancée est la Mazda3, une compacte décalée qui réinvente la catégorie.

    Alors que les Volkswagen Golf et Peugeot 308 se contiennent en 4,25 mètres, Mazda lance une compacte de 4,465 mètres. Plus de 21 centimètres d’écart avec les références de la catégorie ! Cette offre ne s’adresse donc pas aux éventuels clients de « petites » compactes. En revanche, elle donne une option supplémentaire à ceux qui cherchent une plus grosse voiture. Nissan avait eu cette idée en ne donnant pas suite à l’Almera et en lançant le Qashqai.

    Mais Mazda ne mise pas sur un SUV. C’est une vraie berline dont la partie arrière est stylistiquement très travaillée. De profil, la ligne de toit semble tenter de s’étirer avant de descendre. Les ailes arrière montrent une capacité à accueillir le coffre d’un break. La ceinture de caisse remonte énormément au niveau de la porte arrière. Avec le très long capot, l’idée générale du dessin rappelle celui de la BMW Série 1. C’est beau, c’est bien pensé mais ça élimine une grande partie de la luminosité à l’arrière.

    mazda3-08

    Cette grosse compacte ne joue donc pas dans la cour des « petits » SUV. L’habitabilité se rapproche des standards de la catégorie et la conduite est totalement calquée sur les hauts niveaux des berlines version 2014.

    Sous le capot, Mazda prend aussi la concurrence à contre-pied. Alors que le downsizing est à la mode, la Mazda3 opte pour un moteur Diesel de 2,2 litres. Au lieu de travailler sur la réduction des masses en mouvement, les ingénieurs d’Hiroshima ont préféré abaisser le taux de compression (ramené de 16,3 à 14,0) pour optimiser la combustion et réduire les frottements.

    Pour son Diesel de 150 chevaux, Mazda parvient à homologuer sa « 3 » à 107 grammes CO2/kilomètre avec la boîte mécanique. L’affaire se gâte un peu avec la boîte de vitesses automatique essayée ici.

    mazda3-16

    Sans être aussi performante que les meilleures solutions à double embrayage, elle apporte du confort de conduite. Mais ce confort sacrifie une partie des performances. En ville, on consomme 1 litre / 100 km supplémentaire (à 6,0 litres homologués). Et le 0 à 100 km/h passe de 8,1 secondes à 9,7 secondes. Quant au CO2, il y a 20 grammes de différence entre 107 et 127 grammes (sans bonus ni malus pour les deux solutions).

    La différence est telle qu’il y a un vrai choix à faire. Pour le confort (et mon immense fainéantise de conducteur francilien), je garderais la boite auto tant, même dans cette configuration, les performances sont suffisantes.

    mazda3-01

    Dans cette configuration Diesel 150 chevaux et boîte automatique, la Mazda3 offre tout ce que l’on peut attendre d’une compacte neuve. Le confort et les performances sont dans la haute moyenne des conducteurs à douze points. Côté équipements aussi, Mazda est au niveau pour un modèle à 30 000 euros : aide au freinage, système d’alerte de véhicule en approche, six airbags, vitres arrière surteintées, lecteur CD (ce n’est plus proposé par tout le monde et c’est parfois dommage !) avec 9 HP Bose, système de navigation 7 pouces, climatisation bi-zone, régulateur de vitesse avec commandes au volant, allumage automatique des feux, essuie-glace automatique, aide au stationnement avant et arrière, assistance au démarrage en côte, rétroviseurs chauffants, système i-stop, phares bi-Xenon, feux de jours à LED, jantes 18 pouces, inserts décoratifs façon aluminium brossé, clé main libre et l’affichage tête haute en prime !

    L’AUTO est-elle cult ?

    Cette Mazda3 pourrait bien participer à l’embourgeoisement des compactes européennes. Un succès – qu’elle mérite – sur le Vieux Continent pourrait forcer les constructeurs continentaux à continuer à faire grandir leurs modèles du segment C.

    Si Mazda efface son avantage en termes de prix, la marque japonaise propose désormais un produit comparable en tous points aux références européennes, la Volkswagen Golf en Allemagne, la Peugeot 308 en France ou l’Alfa Romeo Giulietta en Italie. Elle est, en ce début d’année, la voiture japonaise à essayer dans la catégorie.

    La version essayée, Dynamique 2,2L SKYACTIV-D 150 ch (BVA), est proposée à 31 100 euros.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 2 191 cm3
    Puissance : 150 chevaux / 110 kW à 4 500 tours / minute
    Couple : 380 Nm à 1 800 tours / minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte automatique à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 465 / 1 795 / 1 450
    Poids à vide : 1 330 kg
    Capacité du coffre (l.) : 364 / 1263
    Vitesse maximale : 201 km/h
    0-100 km/h : 9,7 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 6,0 / 4,1 / 4,8 / 6,7
    Emissions de CO2 : 127 g/km

  • Darwinisme : Toyota Celica

    Darwinisme : Toyota Celica

    Aujourd’hui abandonnée, l’appellation Celica a servi six générations de coupés Toyota entre 1970 et 2006. Six générations qui témoignent de l’évolution de design des coupés durant un peu plus d’un quart de siècle. VNFYPV4BRQHN

    1970 – Toyota présente la Carina au Salon de Tokyo. Entre la Corolla et la Corona, cette nouvelle berline est déclinée en un coupé baptisé Celica. Sous le capot, on trouve des 4 cylindres 1400 et 1600 cm3 de 86 et 115 chevaux.

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    1977 – Les formes sont plus tendues mais la technique n’évolue guerre avec un essieu arrière rigide et la propulsion. Au Japon, un six cylindres est proposé.

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    1981 – Les lignes deviennent anguleuses pour être à la mode. La suspension arrière passe aux roues indépendantes. Les versions six cylindres s’appellent désormais Supra.

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    1985 – En gardant ses angles, la Celica s’affine et gagne de larges surfaces vitrées. Pour la première fois, c’est une traction. Le moteur le plus vendu est un 4 cylindres 16 soupapes de 150 chevaux. Une version Turbo 4×4 sert de base à la Celica Groupe A engagée en rallye.

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    1989 – La mode est désormais au bio. Cette Celica de cinquième génération est la plus réussie avec des phares escamotables. En 1991, une série limitée Carlos Sainz est proposée avec un moteur de 204 chevaux.

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    1994 – La Celica perd ses rondeurs mais gagne des centimètres. Malgré quatre phares à l’avant, la ligne se banalise autant que l’habitacle. Mais elle s’avère plus plaisante à conduire, même avec le petit 1,8 litre de 115 chevaux.

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    1999 – La septième génération change radicalement d’apparence avec l’arrivée de lignes marquées sur le capot et les flancs pour accompagner des phares allongés. Seuls deux moteurs sont proposés en France, des 1,8 litre de 143 et 192 chevaux.

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  • Renault engage cinq R8 Gordini au Monte-Carlo Historique 2014

    Renault engage cinq R8 Gordini au Monte-Carlo Historique 2014

    Quintette au losange

    Une auto mythique pour un rallye mythique. Pour fêter les 50 ans de celle qu’on appelle la « Gorde », Renault engage cinq R8 Gordini au Monte-Carlo : quatre 1300 et une 1100. On retrouvera au volant de ces cinq belles Jean Ragnotti (qu’on ne présente plus), Alain Serpaggi (pilote Alpine & Renault dans les années 70/80), Michel Leclere (ancien pilote de F1 révélé par la Coupe R8 Gordini), Thierry Chancel et Gilles Zaffini. Pour ce quintette au losange, le départ s’effectuera de Reims le vendredi 24 janvier pour arriver à Monaco le mercredi 29 janvier. Ils rejoindront tout d’abord Valence comme arrivée de l’étape de concentration, samedi soir. Cette étape de concentration permettra aux concurrents de villes de Monte-Carlo, Barcelone, Reims, Glasgow, Stockholm & Oslo de se regrouper, pour ensuite disputer tous ensemble les étapes de classements, les étapes communes et l’étape finale.

    Étapes de concentration : de jeudi à samedi
    Étapes de classement : Valence – Valence, 156,14 km
    Étapes communes : Valence – Valence, 165,21 km puis Valence – Monaco, 434,94 km
    Étape finale : Monaco – Monaco, 183,87 km

    La 8 Gordini : entre circuit et rallyes

    Si la Renault 8 Gordini a marqué les esprits sur circuit avec sa célèbre Coupe R8 Gordini qui a révélé bien des champions entre 1966 et 1970, en rallyes, son palmarès est conséquent. Jean Vinatier marquera l’histoire de la 8G en remportant un mois après son lancement le Tour de Corse 1964, avant que Pierrot Orsini et Jean-François Piot ne l’imitent les deux années suivante. D’autres rallyes, et non des moindres sont à mettre au palmarès de la 8G : Rallye du Maroc 1968, Rallye du Portugal , Rallye de Pologne 1968, Rallye Côte d’Ivoire Bandama 1969, sans compter les victoires de groupe, comme celles du Groupe 1 acquises lors du Monte-Carlo 1968 et 1969.

    Histoire de la Gorde

    L’histoire de la R8 Gordini commence en 1956, bien avant son lancement. Amédée Gordini cherche de nouvelles voies de développement pour sa firme, quand il rencontre Pierre Dreyfus, patron de la Régie Renault. Moins d’un an aura suffit aux deux hommes pour que l’affaire soit faite : la Dauphine Gordini apparait en 1957, précédant la 8 Gordini en 1964. Celle ci sera produite jusqu’en 1970 à Flins. Et l’histoire de Gordini avec Renault continue après la Gorde. En 1970 apparait la R12 Gordini, qui ne connaîtra pas le même succès que son prédécesseur, tout comme la R17 Gordini en 1975.

    Bleu 418, bandes blanches et quatre phares

    Techniquement, la R8 Gordini est dérivée de la R8 classique, à laquelle quelques options et modifications sont amenées. Tout d’abord, la Gorde revêt une robe bleue, agrémentée de deux bandes blanches dans sa longueur, ce qui la rend reconnaissable entre cent. Sur la 1100, les deux phares avant sont conservés, quand sur la 1300 deux phares sont ajoutés. La Gorde est une propulsion dont le moteur est passé à 95cv sur le 1100 puis 103cv sur le 1300. Sur cette dernière, un cinquième rapport de boîte est ajouté, ainsi qu’un réservoir additionnel situé à l’avant, dans le coffre, qui a une contenance de 25 litres.

    Moteur : 4 cylindres en ligne refroidis par eau, arbre à cames latéral, 2 carburateurs double corps horizontaux, 8 soupapes, 95 ch SAE à 6500 (103 ch SAEà 6750) tr/mn.
    Cylindrée : 1108 (1255) cm3.
    Transmission : aux roues arrière. Boîte manuelle à 4 (5) vitesses.
    Suspension : 4 roues indépendantes. Ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques Allincant.
    Direction : à crémaillère.
    Freinage : 4 disques Lockeed. Servofrein Hydrovac.
    Dimensions : longueur 4,00 m ; largeur 1,50 m ; hauteur 1,37 m.
    Capacité du réservoir de carburant : 38 l (38 l + 25 l).
    Poids (à vide) : 795 (855) kg
    Vitesse maxi : 170 (175) km/h.

    Aujourd’hui, la Renault 8 Gordini fait le bonheur de bien des passionnés. Je vous conseille d’ailleurs de lire chez Inside Motorsport la rencontre que j’ai faite avec l’un deux, non loin de Lucéram, sur la route du Monte-Carlo : La rencontre en descendant de Lucéram : Louis et sa Renault 8 Gordini.

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Concept car : Peugeot 308 R

    Concept car : Peugeot 308 R

    A l’occasion de la sortie de sa Peugeot 308 il y a quelques mois, Peugeot a sorti un prototype un peu spécial de cette dernière : la 308 R Concept. Il s’agit d’un concept-car sportif de la nouvelle familiale et citadine du Lion. Elle porte une jolie robe bicolore rouge et noire, dont la séparation est franche et oblique, au niveau de la porte arrière. Une surprenante découpe, qui lui donne un style atypique, d’autant que sa hauteur rabaissée lui apporte une sportivité et une agressivité impressionnante.

    Mécaniquement, on trouve sous le capot un moteur 4 cylindres 1.6L d’une puissance de 270cv, issu de la RCZ R. La transmission n’est pas précisée par les hommes de Sochaux (ou ceux de la Grande Armée plutôt), mais on peut croire que la traction serait conservée. Si cette 308 R trouve la voie de la série, elle sera un des modèles les plus puissantes du segment, avec en cible la Mégane R.S. par exemple.

    On la veut cette 308 R ! En attendant, découvrons la 308 SW ;-)

  • La première victoire féminine sur le Dakar

    La première victoire féminine sur le Dakar

    Voilà une autre édition folle du Dakar… En 2001, à deux jours de l’arrivée, Jutta Kleinschmidt n’a plus aucune chance de s’imposer. Et les évènements vont lui offrir un succès inattendu. La première victoire féminine au Sénégal.

    Quatre ans après la victoire de Kenjiro Shinozuka, un autre Japonais est en lice pour gagner le Dakar. Pilote Mitsubishi, Hiroshi Masuoka occupe la tête du classement général durant onze jours. Mais Jean-Louis Schlesser, double tenant du titre, n’est qu’à 7 minutes et 28 secondes à la sortie du Mali.

    Entre Tambacounda et Dakar, Jean-Louis Schlesser pointe en avance au départ de la spéciale. Son équipier Jose Maria Servia le suit. Les deux buggies ouvrent la route devant la Mitsubishi de Masuoka.

    Mitsubishi-Pajero-Masuoka-Dakar

    Schlesser fonce vers l’arrivée. Derrière, Servia n’est pas sur le même rythme. Masuoka le rattrape rapidement. Mais impossible de dépasser sur les pistes sénégalaises. Pour éviter de passer les 217 kilomètres dans la poussière en laissant les minutes passer, Masuoka tente de déborder Servia hors-piste. Dans une ornière, il arrache un demi-train arrière et perd près d’une heure.

    Le Français Jean-Louis Schlesser arrive à Dakar avec plus d’une demi-heure d’avance au classement général. Mais sa manœuvre n’est pas appréciée par le Collège des Commissaires. Une pénalité d’une heure tombe. Avec la seconde Mitsubishi, Jutta Kleinschmidt se retrouve en tête au départ de la dernière étape. Avec Andreas Schulz, elle monte sur la plus haute marche du podium et devient la première femme à gagner le Dakar.

    Jean-Louis Schlesser fait appel de la décision du collège. Le 7 mars 2001, son appel est rejeté. Le victoire de Jutta Kleinschmidt est définitivement actée.

  • Il y a 80 ans, Citroën engage un bus au Rallye Monte-Carlo

    Il y a 80 ans, Citroën engage un bus au Rallye Monte-Carlo

    Rallye Monte Carlo 1934 : André Citroën engage un bus et créé le marketing sportif. Bien avant d’écrire l’Histoire du rallye Monte Carlo avec ses ID19 et DS21 (victoires 1959 et 1966) ou avec son triplé Loeb / McRae / Sainz en 2003, Citroën a marqué à sa façon ce rallye aujourd’hui plus que centenaire.

    En 1934, André Citroën a 56 ans. Patron respecté et innovant, il marque le début du siècle de ses modèles de série mais aussi de ses coups de pub et ce, bien en avance sur son époque. Précurseur, il souhaite engager au rallye Monte Carlo un des véhicules de sa marque afin de porter haut ses couleurs sur ce rallye qui était déjà un événement. A une époque où le Monte Carl’ n’était pas à proprement parler une épreuve sportive mais surtout un moyen d’attirer la jet set européenne à Monaco, André Citroën propose à François Lecot et Maurice Penaud d’être son équipage pour l’édition 1934, chose que le duo ne mit pas longtemps à accepter. Mais bien avant la création du mot buzz, André Citroën savait créer le buzz. On pourrait par exemple penser à la Tour Eiffel aux couleurs de la marque, aux croisière jaune noire ou blanche, aux jouets à son effigie, ou encore aux records avec Petite Rosalie. Là, sur la classique du mois de janvier, André Citroën allait engager un bus, oui un bus, le modèle  T45, petit dernier des usines de Javel. L’équipage Lecot/Penaud allait alors être complété de quelques équipiers des Croisière jaune et Croisière noire, histoire de faire plus… « équipe officielle. »

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    Le bus était un Citroën T45, modèle de pré-série, préparé pour l’occasion par les usines de Javel. La course, si on peut dire, partait de Varsorie pour un parcours de concentration de 2614km à travers la Pologne (Varsovie, Cracovie), la Tchécoslovaquie (Prague), l’Allemagne (Francfort), la France (Strasbourg) puis Monte-Carlo. Monte-Carlo qu’allait rejoindre sans soucis particuliers notre équipage, malgré le froid et les routes défoncées par les pluies. Avant de rejoindre Monaco, le bus fut astiqué et nos 10 hommes d’équipages se changèrent, délaissant leurs combis de mécano pour revêtir de plus élégants costumes, dignes d’une remise de prix avec Louis II de Monaco, alors Prince de Monaco. Leurs tenues dénotaient bien de celles des autres concurrents après 2614 kilomètres de course… Si notre embarcation n°144 allait se classer à la 90ème place, là n’était pas l’important, le but avait été de créer l’événement, de créer le buzz dirait-on aujourd’hui. André Citroën l’avait bien compris et avait marqué le coup. Il avait créé le marketing sportif, et ce bien avant les autres…

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    Autre anecdote au sujet de Monte Carl’ 1934, le numéro 145 était une autre Citroën aussi atypique que le bus. Il s’agissait d’une Kégresse, une autochenille Kégresse, qu’on avait pu voir quelques années auparavant dans les croisières jaunes, noires ou blanches. A son volant, ce n’était que ni plus ni moins que le concepteur de la Kégresse, Alphonse Kégresse lui-même.

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Citation : Jean Rédélé

    Citation : Jean Rédélé

    Après le développement de l’Alpine A310 et l’achat de la marque par Renault, Jean Rédélé quitte Alpine en 1978. Le Normand, qui ne se sent plus maître de son entreprise, obtient de la Régie que les emplois soient conservés durant quinze ans. Mais Rédélé vit mal de ne plus être aux commandes.

    L’Alpine GTA puis l’Alpine A610 ne rencontrent pas le succès. Et Jean Rédélé ne s’empêche pas de trouver les raisons de l’échec.

    Dans L’Automobile Magazine de janvier 1994, il affirme : « l’A610 ne se vend pas parce qu’elle n’a pas d’image. Aujourd’hui comme hier, une Alpine devrait être une voiture de compétition utilisable sur route. Or l’A610 n’est adaptée à aucune discipline sportive. En plus, elle est trop chère. »

    Dix-sept ans après le retrait de Jean Rédélé. La marque Alpine disparait… Jusqu’en 2012 avec la naissance de la Société des Automobiles Alpine – Caterham.

  • Un Dakar à pile ou face

    Un Dakar à pile ou face

    Deux ans après le tube de Corynne Charby, Jean Todt réorchestre « Pile ou face ». Premier samedi de 1989 : l’équipe Peugeot Talbot Sport arrive à Gao avec une immense avance. Jean Todt sort une pièce de 10 francs français… Elle tombe sur pile. Ari Vatanen devra gagner à Dakar.

    La onzième édition du Dakar marque l’histoire du plus célèbre des rallye-raids. Après deux victoires des Peugeot 205 T16, l’équipe dirigée par Jean Todt aligne deux 405 T16 pour ses stars Ari Vatanen et Jacky Ickx. Une 205 T16 est également engagée pour Guy Fréquelin face aux Mitsubishi.

    peugeot-405-t16-ickx-dakar-1989

    Dès le prologue de Barcelone, Ari Vatanen passe sur le toit. Jacky Ickx prend la tête du rallye en Lybie. Peugeot domine l’épreuve. Vatanen aligne les meilleurs temps au Niger et revient à moins de trois minutes de son équipier Ickx alors que la première Mitsubishi pointe à plus de trois heures.

    A Gao, Jean Todt réunit son équipe. Il désire figer les positions pour assurer un troisième succès consécutif à la marque Peugeot. Il sort une pièce de 10 francs français. A pile ou face… Ce sera pile et Ari Vatanen.

    peugeot-405-t16-vatanen-dakar-1989

    Jacky Ickx laisse donc passer son équipier. Mais le Belge retrouve la première place lorsque Vatanen se perd entre Tambacounda et Saint-Louis. Le jour de l’arrivée, Ickx s’arrête encore… Ce Dakar 1989 appartient bien à Vatanen. Le sort l’a décidé.

    Si Ickx accepte la décision de son patron, son copilote Christian Tarin vit mal la situation. « Seuls les spécialistes se souviendront qu’en janvier 1989 Jacky Ickx et Christian Tarin ont remporté le Paris-Gao… Nous serons un peu les vainqueurs moraux de l’épreuve. Comme Ari l’an dernier après le vol de sa voiture. Personnellement, cela me fait une belle jambe ! »

    peugeot-405-t16-dakar-1989

    Et Jean-Marie Balestre, alors président de la Fédération Internationale du Sport Automobile, de s’en prendre au Dakar et aux grands constructeurs qu’il ne contrôle pas : « Pour nous, le sport automobile doit rester un sport d’hommes, pas un sport de combinaisons financières ou industrielles. Nous allons prendre de nouvelles mesures pour casser les équipes d’usine dans les grandes compétitions automobiles. (…) On pourrait croire à l’intervention d’une justice immanente car c’est Jacky Ickx, avec Porsche, qui a introduit l’arsenal des équipes d’usine dans le Paris-Dakar, potentiel qui dénature la philosophie de cette course et décourage les pilotes amateurs majoritaires. Aujourd’hui, M. Ickx reçoit en retour ce boomerang. Cette décision à pile ou face, prise à grand fracas de médias, ridiculise Peugeot, ridiculise le Paris-Dakar et fait injure à tous les participants ainsi qu’au sport auto. »

  • Nouveauté : Peugeot 308 SW

    Nouveauté : Peugeot 308 SW

    Quelques jours avant qu’AUTOcult.fr ne prenne le volant de la Peugeot 308, voici la prochaine déclinaison de la star de Sochaux (enfin de la Grande Armée…) : la Peugeot 308 SW.

    Présentée à Genève, ce break reprend les traits de sa base compacte en s’allongeant jusqu’à 4,58 mètres. Et le coffre propose un volume de 610 dm3.

  • La Renault 5 Alpine du Rallye Monte-Carlo 1978

    La Renault 5 Alpine du Rallye Monte-Carlo 1978

    A l’approche du Rallye Monte-Carlo, je vous propose de redécouvrir une des voitures qui a marqué cette classique, lors de l’édition 1978. Il s’agit de la Renault 5 Alpine Groupe 2.

    Dérivée de la Renault 5 classique arrivée en 1972, la 5 Alpine est présentée au Salon de Paris 1976. A cette époque, nous sommes toujours dans l’ambiance de crise pétrolière, et les petits moteurs peu énergivores sont à la fête. Sous son capot, on retrouve le moteur Cléon-Fonte de 1397 cm³ dont la culasse provient des R8 Gordini. A l’époque, Renault sait que la promotion d’un tel modèle passe forcément par la compétition. La petite voiture, produite à plus de 5 millions d’exemplaires, arrive donc en circuit et en rallyes, respectivement via une coupe sur circuit et un engagement officiel.

    1978, dans les conditions climatiques extrêmes du Monte-Carlo, la petite Renault 5 Alpine tire son épingle du jeu par sa maniabilité et sa légèreté. Face à elle, les Porsche 911, Fiat 131 Abarth ou Lancia Stratos, plus de deux fois plus puissantes que la petite au losange, ont bien du mal, si bien que durant toute le rallye, les Renault 5 Alpine font sensation. On les retrouve sur le podium final, signant par ailleurs un superbe doublé en Groupe 2. Jean Ragnotti se classe deuxième du Rallye Monte-Carlo 1978, devant son coéquipier Guy Fréquelin.

    autocult_1978_monte_carlo_R5_alpine

    L’impact est incroyable pour celle qu’on appelle au Royaume-Uni la R5 Gordini. Fière de cette performance devant les plus grands, la Régie Renault créé une série limitée nommée Monte-Carlo, tout simplement. Produite à 2400 exemplaires, elle est commercialisée dès le 25 Mars 1978 au tarif de 27 100 francs (source & plus d’infos ici).

    Mais ce Monte-Carlo 1978 ne sera pas la seule grande performance de la « Planche à Roulettes ». Toujours en 1978, Jean Ragnotti se classe troisième du difficile Rallye du Bandama Côte d’Ivoire puis troisième du Tour de Corse 1979. Cette année 1979 sera d’ailleurs déterminante  dans l’histoire de Renault Sport. Déjà membre de l’épopée R5 Alpine, on retrouve Guy Fréquelin au Giro (Tour Auto italien), alors seule compétition routière à autoriser les prototypes, au volant du premier prototype de course de la Renault 5 Turbo. La livrée de cette première 5 Turbo allait être la même que celles des R5 Alpine : Calberson, orange et rouge. Mais ça, c’est une tout autre histoire…

    Caractéristiques techniques

    Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 397 cm3, 140 ch
    Transmission : aux roues avant – boîte 5 rapports + marche arrière
    Freins : disques sur les quatre roues
    Dimensions : longueur : 3, 56 m – largeur : 1,52 m – poids 870 kg
    Vitesse maxi : environ 190 km/h

    Dans la galerie suivante, vous trouverez des photos d’époque mais aussi des photos réalisées à l’occasion du Rallye Monte-Carlo 2012, alors que Renault engageait 3 Renault 5 Alpine d’époque, pour fêter les 40 ans de la Renault 5. Bel hommage ! En 2014, Renault Classic engagera 5 Renault 8 Gordini. On en reparle ?

    A bientôt,
    Jean-Charles

    Photos : Renault et rallyemontecarlo1978.unblog.fr