Catégorie : Culture

  • Emboutissage en petite couronne

    Emboutissage en petite couronne

    Nous sommes à 450 mètres du périphérique parisien, en plein Saint-Ouen. Là, depuis 1924, Citroën – et aujourd’hui PSA Peugeot Citroën – fabrique des pièces pour ses voitures.

    A deux rues du siège social de Citroën, il n’est pas question d’assembler des voitures. Ce site (USO), l’un des plus concentrés du groupe, est spécialisé dans l’emboutissage et l’assemblage des pièces de petites et moyennes dimensions pour la carrosserie et la mécanique.

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    Chaque jour, entre quinze et vingt camions entrent avec des bobines d’acier et sortent avec 800 000 pièces destinées aux usines d’assemblage, après découpe, reprise, voire soudure, clinchage et sertissage.

    Six cents ouvriers s’activent en 3×8 la semaine avec une équipe VSD le week-end.

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    Un concert au cœur de l’usine
    L’emboutissage s’organise le long de lignes robotisées. Un bras saisit une pièce, la place et la presse fait son œuvre. Fuuuiiii, bing, PAF ! Les sons s’enchainent, se cumulent, sans vacarme. De l’autre côté, l’humain conserve la main. Avant et après les soudures, les hommes et femmes de PSA jugent la qualité des pièces.

    En s’appuyant sur ces mouvements, le compositeur Nicolas Frize propose un concert écrit après deux ans de résidence dans cette usine. Artiste installé à Saint-Denis, il ne cache pas qu’il bénéficie de subventions des pouvoirs publics pour initier des telles créations. Il a simplement proposé son projet à PSA Peugeot Citroën qui l’a accueilli depuis 2012. Il a croisé les 600 salariés du site, a participé à 80 entretiens pour les écouter et les comprendre afin de travailler son œuvre. Il a passé ses journées et ses nuits à capturer des sons pour sa composition.

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    Frize n’en est pas à sa première usine automobile… En 1984, il avait écrit Paroles de Voitures dans l’usine Renault de Billancourt (aujourd’hui disparue). Cette mémoire sonore est désormais conservée à la Bibliothèque Nationale de France et aux Archives Nationales du Monde du Travail de Roubaix.

    Durant trois jours, du vendredi 31 janvier et dimanche 2 février, l’usine sera exceptionnellement à l’arrêt pour que la composition baptisée « Intimité » soit jouée. Une partition pour flûte, trompette, trombone, tuba, percussions, luth, contrebasse, octuor vocal, grand chœur, voix singulières, objets sonores et sons enregistrés.

    Intimité, composition en trois mouvements et trois lieux de Nicolas Frize
    À travers… 1er mouvement / Église du Rosaire
    Au-dessous… 2ème mouvement / École élémentaire Émile-Zola
    Il y a un chemin… 3ème mouvement / Usine PSA Peugeot Citroën

    Concert gratuit, réservation indispensable au 01 48 20 12 50.

  • Roberto Rosselini et Ingrid Bergman en Ferrari 212 Inter

    Roberto Rosselini et Ingrid Bergman en Ferrari 212 Inter

    C’est l’une des histoires d’amour les plus connues de l’après-guerre. Parmi leurs belles histoires, l’Italien Roberto Rosselini et la Suédoise Ingrid Bergman ont traversé l’Europe à bord d’une Ferrari 212 Inter carrossée par Pinin Farina, dès sa livraison.

    Réalisateur à succès avec Rome, Ville Ouverte (1945) et Païsa (1946), Roberto Rosselini a vécu une grande histoire d’amour avec Ingrid Bergman.

    En 1948, l’actrice suédoise oscarisée, la mieux rémunérée à l’époque, décide d’écrire au réalisateur italien.

    Cher Monsieur Rossellini,

    J’ai vu vos films Rome, ville ouverte et Païsa, et les ai beaucoup appréciés. Si vous avez besoin d’une actrice suédoise qui parle très bien anglais, qui n’a pas oublié son allemand, qui n’est pas très compréhensible en français, et qui en italien ne sait dire que « ti amo», alors je suis prête à venir faire un film avec vous.

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    Ils travaillent ensemble dès l’année suivante et enchaînent les films. Mais leur relation, alors qu’ils sont tous les deux mariés, fait scandale. Rosselini et Bergman décident alors de changer de vie. Ils se marient en 1950 alors que Bergman est « bannie » d’Hollywood pour cette infidélité.

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    Pour leur deuxième anniversaire de mariage, Roberto Rosselini offre une Ferrari 250 Inter carrossée par Pininfarina à Ingrid Bergman. Lors d’une conversation avec Enzo Ferrari, l’actrice aurait dit : « Au lieu de nous acheter un nouvel appartement, nous avons commandé une nouvelle Ferrari avec un plus grand coffre. »

    A la livraison, Ingrid Bergman comprend que le coffre reste bien trop petit pour toutes ses valises. Le couple quitte Rome avec les bagages fixés sur le toit. Ils traversent l’Europe à travers l’Italie, la Suisse, l’Allemagne et prennent un ferry au Danemark pour rejoindre la Suède. Ils arrivent au Grand Hotel de Stockholm à trois heures du matin. Le lendemain, l’actrice reçoit un prix.

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    Ce modèle, qu’Ingrid Bergman surnommait le bébé grognon, a également été engagé en compétition. Roberto Rosselini l’a piloté en 1953 lors de la Stella Alpina.

    Le châssis 0265 EU (moteur V12 de 2,6 litres et 170 chevaux) a ensuite été vendu aux Etats-Unis. Il a récemment été mis aux enchères. Une offre à 525 000 dollars n’a pas été retenue.

    En 1954, Roberto Rosselini avait commandé une autre Ferrari tout à fait spéciale : un exemplaire unique de 375 MM de la Carrozzeria Scaglietti.

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  • Lu : le pacte du tricheur

    Lu : le pacte du tricheur

    Thierry Le Bras, l’un de nos plus fervents visiteurs, vient de publier un nouveau roman. « Le Pacte du Tricheur » est un ebook Kindle mêlant rallye et sorcellerie.

    Rivalité sportive, superstition et magie noire sont au menu de ce court roman installé en Auvergne lors d’un Rallye des Volcans.

    Passées les premières pages au trop grand nombre de personnages, on entre pleinement dans la course dans une « Vivia » en lutte pour la victoire face à des Porsche et des Ferrari. Mais un sorcier complique la tâche de l’équipage de la numéro 4.

    Petit clin d’œil à Yoann Bonato, invité à préfacer ce roman, et que j’ai vu « grandir » dans les formules de promotion. Le plus jeune pilote officiel en rallye, à 20 ans avec Citroën Sport, passé ensuite chez Abarth et Renault Sport avant de gagner la Suzuki Rallye Cup FFSA puis de l’Opel ADAM Cup l’an passé.

    Dans les annexes, on retrouve l’histoire de la Porsche 550 Spyder de James Dean, déjà présentée sur AUTOcult.fr et une interview au sujet des superstitions. J’y aurais ajouté le numéro 4 (pourtant celui des héros) qui est soigneusement évité lors des rallyes français !

    Disponible au format Kindle à moins d’un euro.

  • Cinéma : Duel de Steven Spielberg

    Cinéma : Duel de Steven Spielberg

    Duel est le premier long métrage de Steven Spielberg. Une première œuvre qui fait encore référence. Un western mécanique qui a reçu le Grand Prix du Festival International du Film Fantastique d’Avoriaz en 1973.

    Oui, pour ceux qui rêveraient de grandes envolées fantastiques, il est nécessaire de se souvenir que c’est un premier film et qu’il date de 1971.

    Duel reprend certaines méthodes cinématographiques des westerns. Peu de personnages, de forts caractères mais le minimum de dialogues. Le camion est un acteur à lui seul. Il évoque la crainte par sa puissance, sa folie destructrice et son absence d’âme.

    A l’inverse, David Mann est l’anti-héros au volant d’une Plymouth Valiant. Celui qui n’a rien demandé à personne, qui ne sort pas du lot. Tout est efficace, les plans, le rythme, la mise en scène, l’intensité. Un premier film qui jette les bases de ce que sera, plus tard, Les Dents de la Mer.

    Le scénario est inspiré d’une aventure survenue à Richard Matheson. Le 22 novembre 1963, il conduit sur une route californienne lorsqu’il apprend, à la radio, l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Choqué, Matheson fait une embardée. Un camion arrive derrière lui et tente de l’écraser avant de disparaître à vive allure.

  • Des photos inédites de Steve McQueen

    Des photos inédites de Steve McQueen

    Vous pensiez avoir tout vu au sujet de Steve McQueen ? Des photographies de Barry Feinstein viennent d’être exhumées pour organiser une exposition à Londres et sortir un livre « Unseen McQueen ».

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    Deux livres sont immanquables au sujet de l’acteur pilote : Steve McQueen de William Clawton et Steve de François Gragnon. Un troisième va peut-être venir s’ajouter à cette courte liste.

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    Le photographe Barry Feinstein, disparu en 2011, a longtemps travaillé pour le magazine Life et a réalisé un demi-millier de pochettes d’albums. Il a suivi John Fitzgerald Kennedy, Richard Nixon et quelques stars d’Hollywood comme Marlene Dietrich, Judy Garland, Charlton Heston, Jayne Mansfield et Steve McQueen.

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    Les photos exposées ont été prises entre 1960 et 1968, sur le tournage de Bullitt, sur les circuits et chez Steve McQueen.

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    L’exposition a lieu à The Custom Factory à Londres, au dernier étage d’un parking situé au 32 Brewer Street, jusqu’au 14 janvier 2014.

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    Elle est intitulée « Live For Myself, Answer To Nobody », l’une des citations les plus célèbres de Steve McQueen.

  • La malédiction de la Porsche 550 de James Dean

    La malédiction de la Porsche 550 de James Dean

    James Dean est une étoile filante. Un adolescent rebelle vu dans A l’est d’Eden, La Fureur de Vivre et Géant. Le symbole d’une génération en plein désarroi propulsé au rang d’idole par un décès tragique à seulement 24 ans, au volant d’une Porsche 550 Spyder.

    Nouvelle star, James Dean vient d’apparaître dans son second film – La Fureur de Vivre – lorsqu’il fait l’acquisition d’une Porsche 550 Spyder (châssis 550-0055) produite à seulement 90 exemplaires.

    Pilote amateur, il choisit une décoration spécifique avec des bandes rouges, le numéro 130 peint sur les portières et donne le surnom de « Little Bastard » à sa Porsche.

    Son entourage n’apprécie guère cette 550 Spyder. Eartha Kitt, une chanteuse de jazz, lui dit : « Je n’aime pas cette voiture, elle va te tuer ». Alec Guinness (Obi-Wan Kenobi dans Star Wars) lui lance qu’il la trouve « sinistre ». Dès les premiers jours, il multiplie les petits accrochages en laissant un clignotant et quelques traces d’une rencontre avec des poubelles sur Mulholland Drive.

    Après avoir fini de tourner Géant (une clause de son contrat d’acteur lui interdisait de rouler sur circuit), James Dean s’inscrit à sa première course à Salinas, en Californie. Il préfère prendre le volant de la Porsche pour faire le déplacement plutôt que de la tracter jusqu’au circuit.

    Vers 17h30, le 30 septembre 1955, James Dean et son mécanicien Rolf Wütherich roulent sur l’US Route 466. Une Ford Tudor noire et blanche arrive en même temps à un croisement. L’étudiant qui est au volant coupe la priorité de la Porsche. Selon deux policiers témoins de la scène, les deux voitures se percutent violemment. Wütherich est éjecté de la voiture et Dean est tué sur le coup.

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    Selon Wütherrich, les derniers mots de James Dean furent : « Ce mec va nous voir, il va s’arrêter ». L’enquête établit que la Porsche roulait à moins de 90 km/h.

    La seconde vie de la 550 Spyder
    George Barris, qui s’était occupé de la décoration de la voiture, rachète l’épave pour 2 500 dollars. Lorsqu’elle est ramenée à son garage, la Porsche tombe de son support et heurte un mécanicien. Jambe cassée.

    Barris récupère les pièces et commence à les vendre. Troy McHenry et William Eschrid, chercheurs à la ville et pilotes amateurs, font l’acquisition du moteur et de la transmission. L’année suivante, avec leur propre voiture équipée de ces pièces, McHenry se tue après un tête-à-queue et Eschrid fait plusieurs tonneaux. Il s’en sort avec de sérieuses blessures.

    La California Highway Patrol demande à récupérer la voiture pour l’exposer dans diverses opérations de promotion de la sécurité routière. Le garage dans lequel la Porsche est entreposée prend feu. Tout est détruit sauf l’épave.

    Sur la route de la première exposition, le conducteur du camion perd le contrôle. Il est éjecté. La Porsche tombe également de la remorque et l’écrase. Il meurt sur le coup.

    La série d’exhibitions se termine en Floride. La fameuse Porsche 550 Spyder est alors convoyée vers la Californie en train. Le wagon est scellé. A l’arrivée, les scellés sont intacts mais la Porsche 550 Spyder n’est plus là. Little Bastard n’est plus jamais réapparue.

  • 1975-2010 : 35 ans de BMW Art Car

    1975-2010 : 35 ans de BMW Art Car

    En trente-cinq ans, pas moins de quinze artistes ont œuvré sur les désormais célèbres et tout-à-fait uniques BMW Art Car. Quinze artistes pour quinze BMW qui laissent une empreinte spéciale dans le paysage automobile.

    La première des BMW Art Car fut la 3.0 CSL de Alexander Calder, créé sous l’impulsion du Français Hervé Poulain, en 1975. Ce dernier fit peindre la 3.0 CSL avec laquelle il allait disputer les 24 Heures du Mans. S’en suivit une tradition, en 1976 avec Frank Stella, toujours sur une 3.0 CSL, puis l’année suivante avec Roy Lichtenstein, sur une 320i Gr5 cette fois. Un peu à la fois, les Art Cars s’espacèrent, d’années en années, sans rythme précis. Elles ne furent pas exclusivement des BMW de compétition telles que les quelques modèles vu précédemment ou le prototype V12 LMR de Jenny Holzer. Des modèles civils furent habillés. On pensera au Z1 de l’Allemand A. R. Penck ou à la 525i de la Sud-Africaine Esther Mahlangu.

    Elles sont toutes plus cultes les unes que les autres, à leur façon. Bien sûr, celles des Alexander Calder, Roy Lichtenstein et Andy Warhol brillent en tête, suivies de près par celle de Jeff Koons. Cette dernière date de 2010 et fut créé à l’occasion de la 78e édition des 24 Heures du Mans. Elle est à l’heure actuelle la plus récente de toutes mais aussi une des plus réussies. Alors, à quand la prochaine BMW Art Car ? Nous patientons, patiemment…

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Rallying can be Contagious 2013 : le WRC en édition limitée

    Rallying can be Contagious 2013 : le WRC en édition limitée

    Photographe de l’agence McKlein, Sarah Vessely sort son livre Rallying can be Contagious 2013, résumé de la saison WRC 2013. Nous avons pu consulter cet opus en avant première chez AUTOcult.fr, on en remerciera d’ailleurs l’auteure. D’un petit format (17x24cm), Rallying can be Contagious 2013 se montre être un résumé parfait du Championnat du Monde des Rallyes, en mettant la photographie en avant. On y trouvera un peu de « off » dont on adorera certaines photos d’accumulation mais aussi quelques rubriques spéciales tels que « sous le capot » ou « dans l’ombre ». Enfin, la partie la plus important du livre fait la part belle à des thèmes tels que « jump », « nuit » ou « sun ». Régal.

    A vous maintenant de vous délecter de cet opus un peu spécial, tiré à seulement 50 exemplaires numérotés, autant dire en édition très limitée. Edité en anglais et français, Rallying can be Contagious 2013 sera disponible dès le 12 décembre exclusivement sur la boutique en ligne McKlein.

    Fiche technique :

    Auteur : Sarah Vessely
    Format : 17 x 24 cm, couverture rigide
    Pages : 204
    Illustrations : 228 photographies en couleur et N&B
    Langues : français, anglais
    Prix : aux environs de 35€ TTC
    Disponibilité : http://www.rallyandracing.com/fr/RallyWebShop/Livres/Nouveaut+s+livres/Rallying+can+be+Contagious+2012+The+photo+box.html

    Le parfait cadeau de Noël.

    A bientôt,
    Jean-Charles

     

  • La carrosserie française reconnue par l’UNESCO ?

    La carrosserie française reconnue par l’UNESCO ?

    Binder, Gangloff, Kellner, Saoutchik, Figoni-Falaschi, Janssens, Vanvooren… Ils ont donné vie à quelques-uns des plus beaux traits de l’industrie, voire de l’art, automobile. Aujourd’hui, il est question de faire entrer la carrosserie française de 1920 à 1970 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

    La Fédération Française des Véhicules d’Epoque, avec l’appui du Ministère de la Culture, cherche à inscrire ce demi-siècle d’histoire comme référence des réussites de l’humanité.

    La France et l’Allemagne ont été les premiers pays à commercialiser des voitures au XIXe siècle. Après la première guerre mondiale, l’industrie s’est déployée. Plusieurs constructeurs automobiles livraient leur création à des carrossiers qui façonnaient alors les lignes de chaque automobile aux désirs de leur clients.

    Delahaye, Delage, Hispano concevaient le châssis et installaient le moteur avant de les confier à ces artistes. Bugatti ne proposait la carrosserie qu’en option. Pour Voisin, la carrosserie est même devenue le premier métier d’une société d’abord orientée vers la mécanique.

  • Des Peugeot, des Renault et des Citroën dans Les Tontons Flingueurs

    Des Peugeot, des Renault et des Citroën dans Les Tontons Flingueurs

    A quelques jours du décès de Georges Lautner, réalisateur du ô combien célèbre film Les Tontons Flingueurs, nous nous devions de faire un clin d’œil à ce réalisateur et à son film phare. L’automobile n’y est pas centrale mais les nombreuses voitures vues et/ou utilisées représentent une période forte de l’industrie automobile. Pour illustrer cela, je vous ai donc choisi quatre voitures, trois françaises et une américaine : Peugeot 404, Citroën ID 19, Renault Galion et Buick Super.

    Dès les premières images du film, on trouve donc une Peugeot 404 noire, dans laquelle Lino Ventura (alias Fernand Naudin) quitte Montauban direction Paris, avec « Pourquoi pas de la quinine et un passe montagne ? » :


    Après Peugeot, passons à Renault. Cette fois, pas de voiture mais un camion, un Renault Galion avec lequel Fernand Naudin roule entre Paris et Fontainebleu et se fait « canarder » par Théo et ses équipiers. D’après m’sieur Fernand, « Quand y’a six briques en jeu, j’prétend n’importe quoi. J’ai conduit des tracteurs, des batteuses, et toi qui parlais de guerre, j’ai même conduit un char Patton. » Alors si le Tonton l’a dit…


    Enfin, je vous ai choisi une troisième voiture française, et pas des moindres, la Citroën ID 19. Elle y est utilisée comme « voiture des méchants », celle de l’équipe de Théo. On la voit plusieurs fois dans le film, et finit en fumée dans la scène finale :


    Trois Françaises et une Américaine que voici : la Buick Special. Elle est utilisée au début du film pour tenter de supprimer Fernand Naudin. Elle termine dans un fossé, après que ses occupants se soient fait tirer dessus par Pascal, le bras droit armé du patron.


    Mais limiter les Tontons Flingueurs à quelques modèles choisis et quelques photos sélectionnées serait bien loin d’être exhaustif. On retrouve dans ce petit bijou du cinéma français des modèles bien différents, avec entre autres une Citroën 2CV, une Simca Vedette Chambord, ou encore une Austin Healey.

    Si vous n’avez jamais vu Les Tontons Flingueurs, allez-y, foncez acheter le DVD. Il trônera fièrement dans votre DVDthèque, les dialogues de Michel Audiard habillent à merveilles les jeux d’acteurs comme Lino Ventura, Francis Blanche, Bertrand Blier et Jean Lefebvre. C’est Cult, tout simplement.

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Les cinquante ans du calendrier Pirelli

    Les cinquante ans du calendrier Pirelli

    En 1964, Pirelli sort de l’univers du pneumatique. Délaissant le caoutchouc, la marque milanaise tente un coup marketing avec un calendrier plutôt sensuel. Cette année, nous fêtons le cinquantième anniversaire de ce qu’est devenue une institution.

    L’idée était de proposer un cadeau original à quelques clients clés. Les modèles étaient souvent encore inconnues et mises en scène dans des lieux paradisiaques, aux Bahamas ou aux Seychelles. Après dix éditions, Pirelli fait une pause. Le calendrier ne revient qu’en 1984. Les références au pneumatique sont progressivement effacées. Les nouvelles stars, Naomi Campbell, Cindy Crawford, Helena Christensen, Kate Moss, Christie Turlington, Eva Herzigova, Nastassja Kinsky, Ines Sastre, Monica Bellucci, Laetitia Casta, Gisele Bundchen ou Heidi Klum, s’affichent.

    Les photographes sont aussi des stars : Sarah Moon, Peter Lindbergh, Patrick Demarchelier, Terry Richardson ou même Karl Lagerfeld en 2011.

    Ce week-end, une rétrospective était organisée à HangarBicocca, la galerie Pirelli de Milan. 160 photographies ont été présentées pour les cinquante ans du calendrier.

    Et pour marquer cet anniversaire, Pirelli a décidé de ne pas produire de calendrier spécifique pour 2014. Les photographies de 1986, réalisées par Helmut Newton et non retenues à l’époque, ont été sorties des archives pour confectionner cette nouvelle édition…

  • Vu au cinéma : la Facel Vega Facellia de « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions »

    Vu au cinéma : la Facel Vega Facellia de « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions »

     À l’occasion, je vous mettrai un petit coup de polish…

    N’ayez crainte, je ne comptais pas me lancer dans une critique profonde et sensée de ce chef d’œuvre (oui!) qu’est le film OSS 117 : Le Caire, nid d’espions. Je ne comptais pas non plus me lancer à trouver les raisons qui ont poussé les producteurs et réalisateurs à produire ou réaliser le second opus de la série, Rio ne répond plus. Non. Je ne suis pas critique cinématographique. D’ailleurs, jusqu’ici vous n’avez rien appris et il est temps de passer au deuxième paragraphe.

    Cela dit, j’ai beaucoup aimé ces deux films, et c’est sur le premier des deux que je reviendrais ici. On y retrouve Jean Dujardin dans le rôle de Hubert Bonisseur de la Bath, agent espion français ainsi que Bérénice Béjo, son assistante au Caire, nommée Larmina El Akmar Betouche. Durant le film, ils se déplacent dans Le Caire, Larmina au volant, ce qui déplait à Hubert. Ils sont à bord d’une Facel Vega, de modèle Facellia (type FA). Cette Facel représente à elle seule une jolie part de la culture automobile française des années 50/60, entre sport et trente glorieuses, petits constructeurs et savoir faire automobile.

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    Mais la présence de cette majesté Facellia est un anachronisme*. Dans les faits, la Facellia n’a été produite qu’à partir de 1960 alors que le film se situe en 1955.
    Pour l’Histoire, la Facellia fut donc produite de 1960 à 1963, en l’usine de Colombes, au Nord-Ouest de Paris et avait comme concurrence directe les Porsche, Alfa Roméo et Triumph. Elle était équipée d’un 4 cylindres 1600cm3, accouplé à une boîte mécanique Pont-à-Mousson à 4 rapports.

    Autre anachronisme*, l’avion La Caravelle n’a été mise en service qu’en mai 1959 (sous les couleurs d’Air France), soit quatre ans après l’action du film. Autre erreur.

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    Mais si ces deux coquilles se sont glissées dans ce chef d’oeuvre de l’humour franchouillard, on y retrouve là l’antique Le Caire de l’époque, avec ses véhicules d’époque, dont le joli scooter Lambretta LD de Slimane. On l’aperçoit plusieurs fois dans le film, dont une fois dans la scène où Jean Dujardin crie un aujourd’hui célèbre : « Fonce Slimane, fonce ! » Un régal.

    Lambretta_OSS117_2

    Bon film !
    Jean-Charles

    * : source Wikipedia et vérifiée AutoCult.fr.