Catégorie : Essais

  • Essai : Audi Q2, nouveau couteau suisse premium

    Essai : Audi Q2, nouveau couteau suisse premium

    Sortir des sentiers battus, tel est l’objectif d’un constructeur comme Audi. Et si la Q2 sort du lot, c’est que la marque d’Ingolstadt a su innover, a su créer un nouveau segment. Bien peu de constructeurs peuvent se targuer de cela, et même s’il y a un peu de marketing là dessous, on se demande : Q2 est-elle une réussite ou un coup de bluff ? Essai en terres lusitaniennes, entre Lisbonne et Comporta.

    Entre Audi A1 et Audi A3, avant Audi Q3, Q2 arrive dans un marché déjà bien complet des mini SUV. Face à elle, on retrouve les Citroën C4 Cactus, Renault Captur, Peugeot 3008. Du moins au niveau du physique, car au niveau de la gamme, Audi Q2 se retrouve bien au dessus, se qualifiant plutôt au premium que généralistes. En concurrence, on retrouverait donc plutôt MINI Countryman, assez vieillissante, bien que renouvelée dernièrement.

    Depuis le lancement de Q7, Audi n’a cessé d’investir sur sa gamme Q et d’en tirer profits. Q5 et Q3 n’en sont que les exemples réussis, bien que je n’ai pas spécialement apprécié Q3. Dernière née de la marque d’Ingolstadt, Q2 se révèle ici en fille logique de la famille Q. Assez compacte avec ses 4,19m de longueur, Q2 s’impose, avec son design taillé à la serpe, ses lignes acerbes, son petit caractère bien servi. Il faut dire qu’elle se loge entre A1 et A3, soit un modèle plutôt compact, quand Countryman s’offre 9 cm de plus. Elle reste compacte, avec 1,51m de hauteur, et se retrouve presque haute sur pattes avec sa garde au sol de 14,5 cm.

    A l’intérieur, Audi a fait du Audi. Les finitions sont proches de l’irréprochable malgré quelques plastiques durs. Malgré cela, l’ensemble général est de bonne facture, car la clientèle devrait passer outre ce détail. Une fois installé au volant (toujours aussi bien fait et confortable à l’usure), on retrouve nos repères habituels pour un « 4 anneaux ». Le toucher des matières est bon, même si quelques plastiques peuvent surprendre, entre autres sur les intérieurs de portes. Au fur et à mesure des niveaux de finition, on trouve des matières nouvelles, des motifs nouveaux. Intéressant. Audi a réellement mis le cap sur la personnalisation avec cette Q2. A noter aussi, la présence du Virtual Cockpit en option. Gage de plaisir au volant et au quotidien il faut l’avouer, avec l’immanquable Google Maps, les cartes en 3D et Google Earth. La digitalisation de l’automobile est en marche.

    Au volant, Q2 ne déçoit pas. La ville est son territoire de prédilection et sortir de nos cités ne lui fait pas peur. Nationales et autoroutes ne sont que formalités. Construite sur la plateforme MQB du groupe VW, qu’on a déjà vue sur Audi A3, Audi TT, Skoda Kodiaq ou encore VW Golf 7, Q2 révèle un châssis de bonne facture, efficace, confortable et léger. Mais une question nous taraude : en tant qu’Audi, la sportivité fait-elle partie du bagage de Q2 ? Pas vraiment. Non, Q2 se révèle ici une bonne voiture multi-tâches. Citadine de caractère, posant fièrement le statut de son propriétaire. Sans pourtant parader sur les circuits.

    Mécaniquement, nous avons pu tester une mécanique, pour deux ensembles : tous deux équipés du moteur essence TFSI 150, avec au choix la boîte manuelle 6 vitesses ou la boîte automatique S Tronic 7 vitesses.

    Je dois l’avouer, ce moteur est une merveille, offrant puissance à tous les étages, tous les rapports. Il me réconcilie avec l’essence et j’en fus vraiment surpris. Les 150 chevaux sont là et à ma grande surprise, je préfèrerais presque la boîte manuelle à la boîte automatique, cette dernière effaçant un peu du caractère de la belle, lissant la puissance, en augmentant l’efficacité, c’est sur. Mais entre nous, pour une citadine, la boîte auto s’impose.

    Le tout-chemin ? Pourquoi pas. Mais encore une fois, nous sommes ici plus proches d’un globe-trottoir que d’un globe-trotter. Pas question de penser franchissement et tout-terrain. Q2 reste un SUV proche d’une berline, simplement rehaussée. Aucun constat critique ici, juste mise au point.

    Audi Q2
    Audi Q2

    Au final, j’ai aimé cette Q2. Untaggable comme dit la pub mais belle et bien urbaine et dans son époque. Face à une concurrence inexistante en premium (bien qu’omniprésente en généraliste), nul doute que Q2 prévoit d’être un beau succès commercial, même s’il faut débourser pas moins de 26.500€ pour le modèle de base. 3000 commandes auraient été signées déjà en France. Beau départ pour la nouvelle d’Ingolstadt, dont l’objectif avoué est d’augmenter sa part de marché SUV en France. En créant ce « nouveau » segment, Audi innove et se crée son propre marché, sans concurrence et suscitant chez ses clients un besoin, une envie. Une des plus vieilles recettes du commerce, qu’Audi aurait bien tort de ne pas prendre à son compte. Innover, sortir du lot comme des sentiers battus, encore et toujours, avec une dose de luxe. Vivement la version quattro, la légèreté et ses mécaniques exemplaires pourraient faire des miracles.

    Alors, cette Q2 est-elle CULT ?

    Q2 ne sera pas culte comme elle le serait pour tout passionné que nous sommes chacun. Elle n’entrera pas au panthéon automobile, ni dans le Guinness Book des records de productions mais elle marquera la clientèle. J’en suis certain, cette Q2 sera un véritable succès dans les beaux quartiers, nouvelle alternative aux petites A1. Alors CULT, oui, elle le sera. A sa façon.

    On aime

    • design nouveau, nouveau segment
    • les finitions globales façon Audi
    • l’ensemble mécanique
    • aucune sportivité dans Q2, avant l’arrivée de SQ2 et RS Q2 ?
    • l’idée d’un nouveau modèle entre berline et « vrai » SUV
    • la campagne « untaggable »

    On aime moins

    • quelques plastiques un peu cheap…
    • 26.500€ prix de base…

    Audi Q2 en images

    Audi Q2
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    Audi Q2
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    Audi Q2
  • Essai Volkswagen Coccinelle : l’évidence

    Essai Volkswagen Coccinelle : l’évidence

    C’est une évidence. Plus de 22 millions de véhicules vendus… En les alignant, on pourrait fabriquer le plus bel embouteillage du monde, capable de faire le tour de la terre à l’équateur, et sur deux files ! La Volkswagen est immortelle, quels que soient sa forme et son âge. Un objet de culte.

    J’ai un vrai problème. Sans sombrer dans la nostalgie au quotidien, je reste attaché aux choses de l’histoire automobile. MINI renait, j’aime. La 500 revient, j’aime. Vous pensez donc : la Coccinelle ! Des années que je lui cours après, sans avoir eu l’opportunité de l’essayer. Mais je sais déjà que je serai conquis.

    Un amour de Coccinelle

    Pourquoi achète-t-on telle ou telle voiture ? Pour aller d’un point A à un point B, ok. Un simple déplaçoir ? Admettons… Mais pourquoi un modèle plutôt qu’un autre ? Son prix, sa nationalité, sa couleur, son charme, son évocation ? Évidemment, une Coccinelle évoque. Et c’est là son principal atout.

    volkswagen-coccinelle-dune

    Une forme, un charme, une histoire, un tout qui fait rêver. Mais un nom et une ligne néo-rétro ne font pas tout. Il y a mieux, il y a ce que Volkswagen sait faire de mieux. Des moteurs TSI, bien que bruyants à haut régime, et une DSG7 référence.

    Bien sûr, la Coccinelle est victime de tout ce qui fait son charme. Ses formes avenantes la privent d’habitabilité pour un encombrement pourtant conséquent. Bien sûr, son tarif est élevé – surtout en comparaison de modèles d’habitabilité comparable – mais si vous aimez la Coccinelle, vous aimerez votre Coccinelle. Et n’est-ce pas là l’essentiel ?

    Choupette version perso

    Depuis quelques années, les constructeurs automobiles ont compris qu’il existait un réel lien entre le propriétaire d’une voiture et son véhicule. Une forme d’amour qui a mené vers l’ère de la personnalisation (et c’est sans doute ce qui sauvera l’automobile sous sa forme actuelle, mais c’est un autre débat).

    La Coccinelle, plus que beaucoup d’autres modèles, peut jouer sur un catalogue d’options de plusieurs tomes pour gonfler la note de quelques centaines d’euros par ligne, sur plusieurs lignes. Le jour de la livraison, le bonheur de l’acheteur n’en sera que plus intense et les sourires se multiplieront en découvrant une teinte particulière, un sticker en l’honneur d’un amour de Coccinelle avec un 35 (au lieu du 53) et une collection de détails.

    Volkswagen Beetle Dune

    La rumeur

    Depuis des années, les allées des plus grands salons mondiaux bruissent d’une histoire folle… Volkswagen pourrait mettre un terme à la carrière de sa Coccinelle. 4 000 exemplaires vendus en France chaque année, rien d’affolant, rien de rentable.

    Dans la folie financière qui s’est emparée du groupe depuis quatorze mois, une telle décision pourrait avoir un sens. Mais se séparer de la Coccinelle, Beetle, Käfer dans la gamme Volkswagen, vous n’y pensez pas réellement ? Il reste des membres de la famille Porsche qui veille ! Espérons…

  • Essai Jaguar F-Pace : en toute logique

    Essai Jaguar F-Pace : en toute logique

    Le grand saut… Lorsqu’un constructeur comme Jaguar présente une nouvelle carrosserie qui n’a pas une réelle tendance sportive, il faut s’attendre à une levée de boucliers. Pour Jaguar, l’arrivée d’un SUV dans la gamme était pourtant un passage obligé, d’une logique implacable.

    Le cousinage avec Land Rover, au sein d’une structure créée par l’Indien Tata, rend l’opération d’une simplicité déconcertante. Et la question à se poser n’est pas de se demander si un tel constructeur doit proposer un SUV, mais quand ?

    Grâce au F-PACE, la marque britannique s’ouvre à une nouvelle clientèle sur les deux plus grands marchés mondiaux que sont la Chine et les États-Unis. À l’image de Porsche qui avait tenté – et réussi – cette conquête avec le Cayenne puis le Macan dès 2002, Jaguar entre enfin sur le segment le plus rentable du moment.

    jaguar-f-pace-s

    Pour la partie châssis, l’expérience de Land Rover est mise à contribution. L’électronique hérite des codes intégrés au coupé F-Type et le dessin reprend les signatures imaginées par Ian Callum. Ce mélange aligne le SUV au-dessus des berlines XE et XF, même si les finitions ne sont pas au niveau des plus belles années de la marque, avec l’absence de boiseries, remplacées par des matières plus… modernes.

    Sous le capot, Jaguar propose un petit 4 cylindres Diesel de 180 chevaux à un prix d’appel de 44 350 euros, sous des V6 Diesel 300 chevaux et essence 340 chevaux, ainsi qu’une version suralimentée de 380 chevaux qui autorise le F-PACE à chasser sur les routes de la référence Porsche Macan Turbo. Le haut de gamme est vendu à près de 90 000 euros, hors options et malus de 8 000 euros.

  • La nouvelle Citroën C3 est-elle une véritable Citroën ?

    La nouvelle Citroën C3 est-elle une véritable Citroën ?

    La nouvelle Citroën C3 est-elle une véritable Citroën ? Il semblerait, car si l’innovation, l’anti-conformisme et le confort font partie de l’ADN de la marque aux chevrons, ces qualités n’ont pas été oubliées à bord de la petite dernière. Revue de détail des détails.

    INNOVATION & TECHNOLOGIES

    Traction Avant, 2CV, DS, HY, bon nombre de modèles sont les fruits de l’innovation des hommes et femmes de Citroën depuis bientôt un siècle. Mais à ces époques bénites, peu de marques innovaient comme Citroën le faisait. Le temps a passé, bien d’autres constructeurs sont sortis des sentiers battus et ont innové. Les chevrons ne sont plus seuls sur ce terrain, alors les innovations sont plus rares, plus difficiles à révéler, à développer et/ou sont plus discrètes aussi. Alors oui, on ne peut pas spécialement dire que la nouvelle C3 soit très innovante, hormis la ludique caméra intégrée ConnectedCAM Citroën™ (disponible en option). Située sous le rétroviseur intérieur, son axe vers la route, elle permet de réaliser photos et vidéos du champ de vision. La qualité est plutôt bonne d’ailleurs, bien qu’un grand angle aurait été parfait. Mais au delà des innovations, citons quelques unes des technologies embarquées en cette C3 :

    • système ADML, accès et démarrage mains libres
    • fonction Mirror Screen, qui permet de dupliquer son smartphone sur l’écran central, avec le CarPlay d’Apple.
    • alerte de franchissement involontaire de ligne, AFIL
    • reconnaissance des panneaux de signalisation
    • surveillance des angles morts
    • alerte prévention de la somnolence
    • la présence des Airbump®, déjà vu sur Cactus et disponible en option

    Ce sont ici des options et équipements presque classiques mais ils font la différence sur un petit modèle tel que la nouvelle C3. J’ajouterais pour finir que j’ai beaucoup aimé le régulateur de vitesses s’adaptant aux panneaux de signalisation, d’un seul clic, une fois l’information proposée sur le tableau de bord. Bien joué.

    Nouvelle Citroen C3 2016 essai auto
    Tu l’as vue la Sagrada Familia ?

    ANTI-CONFORMISME

    C’est peut-être ici que le bas blesse. L’anti-conformisme n’est plus d’actualité dans notre monde et bien des marques peinent à trouver leur image. Après avoir perdu ses navires amiraux tels que la DS, la marque aux chevrons avait fort à faire pour redorer son blason. Le processus de reconquête des marchés a commencé en 2014, avec l’arrivée de C4 Cactus. Un SUV de nouvelle génération, ouvrant de nouveaux champs à Citroën.

    Cette fois, c’est au tour de la nouvelle C3 de prendre la suite du renouveau de Citroën. Alors oui, d’un point de vue design la C3 sort du lot, se révèle très sympa, agréable à l’oeil, nouvelle et presque sexy. Loin d’être proche de ses modèles concurrents comme Clio ou 208, la C3 se pose comme anti-conformiste et parties d’une feuille blanche, les équipes de la rue Fructidor ont fait de cette C3 une véritable nouvelle C3, n’ayant plus grand chose à voir avec sa prédécesseure. De plus, à bord, le style détonne et change. Beau travail. Au final, l’anti-conformisme est présent.

    CONFORT À BORD

    Ici, il faut avouer que la C3 fait carton plein.

    Son terrain de jeu favori est bien entendu la ville mais hors de nos cités, C3 ne se perd pas pour autant. Nous avons pu tester les deux mécaniques essence disponibles dans la gamme : le 1,2 L PureTech 110 ch, associé à la boîte automatique EAT6 et le 1,2 L PureTech 82 ch, équipé de la boîte manuelle à 5 rapports. Il faut avouer qu’un réel gap existe entre ces deux motorisations. Logique me diriez-vous mais leurs utilisations sont vraiment intéressantes et plaisantes. Mon choix premier ira vers le le 1,2 L PureTech 110 ch, associé à la boîte automatique EAT6. C’est ici qu’on trouve un vrai plaisir au volant de la C3. La boîte s’en retrouve très souple, facile, agréable, vraiment plaisante.

    Concernant le moteur 82 chevaux lié à la boîte manuelle, je tiquerais un peu. Ce moteur est peu difficile, tremble, broute et si le 3 cylindres donne un son sympa, il peut se montrer un peu envahissant à la longue… D’autant que la boîte manque un peu de précision.

    Entre nous, si vous souhaitez une C3 sympa, bien équipée et agréable, mon choix se portera sur le PureTech 110 ch EAT6. Ceci étant, je ne dis pas pour autant que la mécanique 82 chevaux et mauvaise, loin de là. Maintenant que vous avez mon avis, je demande à voir les séries réservées aux professionnels. Bien souvent, ces versions sont bien dénudées de confort, accessoires et d’équipements.

    ALORS, ON AIME OU ON N’AIME PAS ?

    Oui, on aime. C3 change, C3 fait du bien et si les clients de la marque aux chevrons pleurent pour avoir une véritable routière dans la gamme, cette C3 est dans le bon axe pour assurer le renouveau de Citroën. Suite logique de Cactus, avec un peu d’innovation et de technologies, un design sexy et un ensemble vie à bord/confort dans la lignée de la marque, oui, Citroën C3 est une véritable Citroën. Objectif atteint.

    C3 : ON AIME

    • design nouveau, dans la lignée de C4 Cactus
    • les rappels d’information sur l’écran central
    • l’espace disponible aux places arrières
    • se dire que d’autres modèles vont suivre
    • la C3 WRC (oui!)
    • pouvoir équiper sa C3 des Airbump, ou non
    • la personnalisation possible, dont 36 combinaisons extérieures disponibles
    • le confort à bord
    • le châssis, performant même à petites motorisations
    • la planche de bord épurée
    • la reprise des codes de Cactus, telle la poignée de porte intérieure

    C3 : ON AIME MOINS

    • l’arrière un peu trop « 208 » à notre goût
    • l’axe marketing innovation qu’est la ConnectedCAM Citroën™
    • l’absence de poignées de maintien sur les ciels de toit
    • l’emplacement derrière le levier de vitesses : beaucoup trop petit pour un téléphone…

    C3 EN IMAGES

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  • Encore un podium électrique pour Renault !

    Encore un podium électrique pour Renault !

    Ce n’est pas la même marche que Sébastien Buemi, monté sur la plus haute après sa victoire lors de l’ePrix de Hong Kong la semaine passée pour l’ouverture de la Saison 3 du Championnat FIA de Formula E… Mais deux Renault ZOE sont aussi invitées sur le podium du eRallye Monte-Carlo, épreuve inscrite au calendrier FIA. Et la nôtre est troisième !

    Depuis le début de cette aventure au sein de ZE ZOE TEAM, nous (Alexandre Stricher d’AUTOcult.fr et Michael Torregrossa d’Automobile-Propre.com) avons toujours essayé de mettre la même envie de bien faire.

    Il y a un an, pour notre première participation à un rallye de régularité, nous avions tout à découvrir, un grand nombre d’informations à assimiler. Lors de l’édition 2015 du Rallye Monte-Carlo Zéro Emission No Noise, nous nous étions fixé l’objectif d’apprendre au contact de deux autres équipages, anciens vainqueurs de l’épreuve, en Renault ZOE et de devancer la quatrième voiture réservée à un journaliste.

    Grâce à « Greg » / Yves Munier et Pascal / Aurore Ferry, nous avions pu progresser très rapidement et décrocher un premier podium de régularité à leurs côtés. Petite cerise sur le gâteau, nous avions gagné le classement spécifique de la consommation.

    Un an plus tard, nous devions nous montrer encore meilleurs. Non pas qu’il y ait eu le moindre objectif fixé… Mais en représentant ZE ZOE TEAM, nous voulions être plus proches de nos équipiers qui restent des références dans la discipline. Le rêve était de décrocher un nouveau podium à l’issue de l’eRallye Monte-Carlo 2016. Mais, en étant plus réaliste, le top 10 était à viser en priorité face à un plateau beaucoup plus relevé, tout en étant au service de nos leaders s’il fallait les aider dans un éventuel recalibrage des instruments.

    Après un score parfait dans le premier test, nous avons rapidement déchanté. Le rallye de régularité est une catégorie très spécifique. A priori, rouler à 48,8 km/h de façon continue ne présente pas une énorme difficulté. Mais ne pensez pas utiliser le régulateur de vitesse ! Il faut tenir sa cadence à chaque instant. Plus encore, il est nécessaire de parcourir la même distance sur le traceur officiel du rallye.

    L’an passé, notre option était de rouler parfaitement à droite. En régularité, les routes restent ouvertes à la circulation. Il n’est pas rare de croiser d’autres automobilistes. À la lecture des résultats, nous avons constaté que la trajectoire idéale du traceur devait être beaucoup plus typée « rallye ». À éviter les cordes et les lignes trop tendues, nous parcourions des centaines de mètres de plus sur un itinéraire d’une trentaine de kilomètres. À 48,8 km/h de moyenne, ce sont des secondes – et donc des points de pénalité – qui tombent à chaque contrôle.

    Au terme de la deuxième étape, nous avons analysé tous les chiffres en notre possession. Nous roulions quasiment parfaitement 0,6 % moins vite que ce qu’il fallait faire pour atteindre un score parfait. Il a donc fallu bricoler de nouvelles méthodes pour l’ultime nuit dans le Turini.

    Avec des moyennes assez faibles sur routes sèches, et assez peu de risques en termes de pilotage, nous avons décidé de rouler à une moyenne supérieure de quelques dixièmes de km/h. Il va encore être nécessaire d’analyser chaque pointage, mais ce n’était vraisemblablement pas assez précis pour s’approcher d’un zéro point.

    Si les moyennes étaient faibles dans les zones de régularité, le temps imparti pour traverser la dernière boucle était calculé au plus juste. Ce point-là ne nous est apparu qu’à Sospel. Avec trois heures pour passer de Monaco au sommet du Turini et redescendre, plus les arrêts obligatoires à chaque départ de ZR et une longue zone de travaux, il était nécessaire de ne pas traîner. Nous avons fait l’erreur d’attendre nos équipières Gro Flaaten et Adriana Karembeu au départ de la ZR4. Ce temps perdu n’a jamais pu être repris.

    Après l’ultime test, nous avons donc pris la décision de rouler dans la descente. Sans être une sportive (on a pu s’imaginer au volant d’une Clio R.S. 200 EDC Trophy), la Renault ZOE est un petit régal à emmener sur les routes de montagne. À chaque relance, deux mains sur le volant, le moteur procure le couple demandé en un instant. Tout rend la conduite, voire le pilotage, plus facile lorsqu’il faut tenir les 90 km/h entre les épingles !

    Juste avant d’arriver à Menton, j’ai posé la question qui a tout changé à mon copilote… Fallait-il suivre à la lettre le road-book ou tenter de prendre l’autoroute pour minimiser le retard. Nous avons choisi la route de la côte. Bloqué à 50 km/h (pour éviter des pénalités d’excès de vitesse enregistré par le module GPS installé dans notre ZOE pour l’organisation), des passages sur d’énormes dos d’âne… À l’arrivée, nous avions 20 minutes de retard, soit 1200 points de pénalité. Une vraie frustration.

    Mais le réflexe de Michael de préférer suivre le road-book officiel nous offre le podium. Avec un timing très serré, la plupart de nos concurrents ont cédé à l’appel de l’autoroute pour rentrer plus rapidement. Et là, la sanction est plus lourde : 1800 points.

    L’objectif d’entrer dans le top 10 se transforme en podium ! Merci donc à ZE ZOE TEAM de nous avoir fait confiance. Merci aussi à « Greg » et Yves Munier d’avoir travaillé si dur pour nous permettre de rouler dans de très bonnes conditions. Coup de chapeau à Pascal et Aurore Ferry qui auraient dû être sur ce podium sans une crevaison dans la toute dernière zone, victimes des nombreux éboulements. Et hommage à Gro Flatten et Adriana Karembeu qui ont eu à découvrir cette discipline cette semaine qui ont pu nous devancer à plusieurs reprises !

    Le vrai test à retenir de cette édition 2016 de l’eRallye Monte-Carlo ? Même dans ces conditions assez particulières, nous avons été en mesure de dépasser les 300 kilomètres d’autonomie à bord de la Renault ZOE Z.E. 40. Comme j’ai pu l’entendre au bord d’une route cette semaine : « Vraiment ? Je vais pouvoir en acheter une maintenant ! »

    Prochain objectif : réussir à parcourir plus de 400 kilomètres sur route ouverte pour faire encore mieux que le cycle NEDC !

  • Arrivée de la première étape à Alès

    Arrivée de la première étape à Alès

    De Fontainebleau à Alès, la première étape de l’eRallye Monte-Carlo édition 2016 devait être bouclée en 46 heures. En une petite trentaine – dont une nuit dans une bonne auberge de l’Allier – nous voici déjà au terme du périple d’ouverture.

    Si la première journée était plutôt dédiée à une remise en condition pour bien entamer cet eRallye Monte-Carlo, nous avons davantage testé les capacités réelles de notre Renault ZOE dotée de la nouvelle batterie Z.E. 40 sur la seconde moitié du trajet.

    Le principal objectif, en dehors de celui très évident de boucler la première étape jusqu’à Alès, était de confirmer que l’on pouvait parcourir plus de 300 kilomètres (en usage très réel et sans utiliser les talents qui nous avaient aidés à remporter le classement de la consommation en 2015) avec cette Renault ZOE de nouvelle génération.

    Après un premier trajet de 194 kilomètres de Moulins au Garage Liogier, installé en périphérie de Saint-Etienne, nous sommes repartis – batterie chargée – en direction d’Alès. Et pas question de succomber à la facilité. Au menu : Dunières et Saint-Bonnet-le-Froid avant la traversée de l’Ardèche en son centre via Aubenas.

    Emmener notre petite ZOE sur ces routes a permis de nous tester dans des zones de régularité improvisées. Et quoi de mieux que le tracé de l’une des manches du Championnat de France de la Montagne ou la mythique spéciale du Rallye Monte-Carlo version WRC ou historique à Saint-Bonnet-le-Froid avec des passages à près de 1 000 mètres d’altitude par 5°C et toujours sous la pluie.

    Au-delà du test imposé à l’équipage, nous avons également pu valider la faisabilité d’un parcours de plus de 300 kilomètres à bord de la citadine électrique. À plusieurs reprises, l’addition du kilométrage parcouru et de l’indice de charge dépassait largement les 300 kilomètres. De quoi atteindre Alès sans surveiller l’autonomie et procéder aux derniers essais de nuit et à l’étalonnage avant de charger notre ZOE au Pôle Mécanique.

    Dans cette aventure, nous (Alexandre Stricher d’AUTOcult.fr et Michael Torregrossa d’Automobile-Propre.com avec la Renault ZOE n°19) sommes accompagnés par trois autres duos. Si « Greg » et Yves Munier (Renault ZOE n°2) et Pascal et Aurore Ferry (Renault ZOE n°9) maîtrisent leur sujet en tant qu’anciens lauréats, l’équipage féminin de la Renault ZOE n°21 avec la Norvégienne Gro Flaaten et la Slovaque Adriana Karembeu a tout à apprendre.

    C’est un vrai plaisir de partager nos connaissances avec elles. Tant Gro qu’Adriana cherchent à découvrir les astuces d’un rallye de régularité en véhicule électrique. La star planétaire qu’est Adriana sait se rendre disponible à chacune des sollicitations.

    Plus encore que le prestige qu’elle apporte à notre formation, son sourire et sa motivation pour se mettre rapidement au niveau est un moteur pour ZE ZOE TEAM.

    À demain pour les résultats des premières zones de régularité !

  • Premier record en Renault ZOE

    Premier record en Renault ZOE

    Le départ de l’édition 2016 du eRallye Monte-Carlo a été donné dans la cour du Château de Fontainebleau à 14h00. De minute en minute, chaque concurrent a entamé la première étape qui nous mène jusqu’à Alès.

    La traversée du sud de la Seine-et-Marne devait se faire en suivant un parcours imposé par l’organisateur. Dès notre arrivée dans le Loiret, l’itinéraire était laissé libre pour définir notre propre route vers le Gard.

    Chaque équipage de ZE ZOE TEAM a pu choisir son chemin selon ses désirs. Dans la n°19, nous avons décidé de commencer le trajet sur des départementales avant de rejoindre la Nationale 7 et de finir par une portion d’autoroute jusqu’à notre premier point de rendez-vous face aux bornes de recharge de la concession Renault Nevers.

    Au volant, rien ne change par rapport aux anciennes générations de Renault ZOE : la même absence de vibrations, le même silence de fonctionnement, le même confort de conduite. Déjà bien habitué aux déplacements en véhicule électrique, je ne suis plus sujet au stress que les plus novices peuvent éprouver au sujet de l’autonomie. En quittant Fontainebleau, nous savions que nous avions 200 kilomètres à parcourir, la cause était entendue.

    Sans prêter attention à ces distances, nous avons pu alterner les portions à 90 km/h, 50 km/h en ville et profiter du régulateur de vitesse calé à 130 km/h sur une quarantaine de kilomètres d’autoroute, sans la moindre crainte.

    Avec une Renault ZOE homologuée pour couvrir 400 km entre deux charges et près de 300 kilomètres en conditions de conduite normale, nous aurions pu poursuivre notre route jusqu’à Moulins, pour notre pause nocturne. Le gain de temps d’une charge dans une concession Renault, en reprenant quasiment la totalité de la capacité de la batterie en une grosse demi-heure, procure un confort supplémentaire. Et demain matin, nous prendrons la route d’Alès.

    Et donc, pour la première fois, j’ai parcouru plus de 200 kilomètres au volant d’une Renault ZOE sans me soucier de l’autonomie. Un premier record pour entamer cette semaine !

  • Essai MINI Clubman : 6 portes

    Essai MINI Clubman : 6 portes

    Voici une jolie question d’appellation… Pourquoi le Groupe BMW a choisi d’appeler ce modèle MINI Clubman, du même nom qu’une Mini Clubman sortie en 1969 et si différente.

    La Mini aurait dû être l’un des plus grands succès de l’industrie automobile. Pourtant, produite dans le cadre d’une alliance créée via la British Motor Corporation, les Mini ne profitaient en rien de cette idée de concentration.

    Dès le début de la commercialisation, les Mini sortaient des ateliers d’une fédération d’entreprises qui avaient, chacune, conservé leurs outils de production. À la fin des années 1960, il se disait que BMC ne gagnait que 15 livres par voiture vendue et les concurrents affirmaient même que le groupe faisait du dumping pour vendre ses petites voitures.

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    Près de dix ans après la mise sur le marché de la première Mini, il est pourtant question d’imaginer une remplaçante. Face aux coûts d’un tel projet, British Leyland choisit une simple évolution. La troisième génération sort en 1969 sous la forme d’une 1275 GT, avec une version Clubman, allongée de 12,7 cm, qui propose un nouveau tableau de bord, une boîte de vitesses synchronisée, une première ébauche d’insonorisation et une face avant repensée.

    La Clubman, destinée à remplacer les versions les plus luxueuses, est produite à 275 000 exemplaires dans sa version berline. 200 000 breaks trois portes, allongés à l’arrière, appelés Clubman Estate sortent également des usines jusqu’à 1980 et l’arrivée de l’Austin Metro. Et pour bien mélanger le tout, la Clubman Estate d’origine remplaçait la Countryman !

    40 ans plus tard, le Groupe BMW refait l’histoire. Mini s’écrit désormais exclusivement en majuscule : MINI. Et les appellations de la gamme sont remodelées : MINI, Clubman pour le break et Countryman pour le SUV.

    D’abord proposée en trois portes lors de son retour sur les routes en 2008, l’actuel MINI Clubman est basé sur la version 5 portes de la MINI et devient la plus longue MINI jamais proposée avec 4,253 mètres de longueur.

    J’ai un petit faible pour les voitures un peu différentes. Celles qui ne font pas toujours l’unanimité. Renault Avantime, Nissan Cube… MINI Clubman. Vous lui trouverez des milliers de défauts, je les excuserai un par un (quasiment tous).

    L’insonorisation à haute vitesse, supportable. Un châssis pas assez joueur, ce n’est pas une voiture de course. Des sièges un peu durs, c’est le patrimoine. Un tableau de bord dérangeant, aussi du patrimoine !

    J’ai des excuses pour tout ! Et cette longue MINI permet de profiter d’un espace conséquent aux places arrière et la double porte de coffre est un régal pour les yeux et le mouvement.

    Le seul argument qui m’empêche de devenir client ? Le tarif. La MINI Cooper Clubman (3 cylindres 1,5 litre 136 chevaux) débute à 24 900 euros. Mais en choisissant quelques options indispensables, comme le système de navigation, le régulateur adaptatif, les radars de stationnement et le toit ouvrant, la facture grimpe à 38 710 euros. Quand à la MINI Cooper S Clubman, le tarif est basé à 29 500 euros. Et là, forcément, c’est un peu cher…

  • Contact : Kia Rio

    Contact : Kia Rio

    Discussion d’autorisés à penser dans le domaine de l’automobile il y a une semaine… J’entends qu’acquérir une Dacia est devenu un acte d’achat raisonné et qui n’a plus de connotation low-cost. Je tousse. Pour cette définition, j’avais d’autres idées.

    La première marque que je pourrais qualifier de low-cost dans un passé relativement proche et aujourd’hui identifiable comme un constructeur bien mieux jugé est Skoda. Comparez une Favorit ou une Felicia et une Superb TDI DSG. Forcément.

    Mais j’avais aussi une autre idée en tête au sujet de l’achat intelligent. L’exemple que j’ai pris ce soir-là : une Hyundai i20. Moins chère que la plupart de ses concurrentes européennes, mieux équipée, très sobre… Le prototype d’une acquisition intelligente, sans histoire.

    Et une semaine plus tard

    Voyage en Allemagne. À quelques jours de l’ouverture du Mondial de l’Automobile, Kia dévoile la nouvelle génération de sa citadine Rio au septième étage de son siège européen situé à Francfort.

    Favorisée par l’immense conglomérat qui regroupe les marques Hyundai et Kia, cette Rio hérite de la plateforme de la i20 citée plus haut. Décalage de générations oblige, elle profite de larges évolutions pour gagner en rigidité et, plus légèrement, en masse.

    J’ai fait le tour de cette nouveauté en compagnie de Gaël du Bois de Beauchesne, récemment nommé Directeur Marketing de Kia Motors France…

    Design sobre, sans risque

    « Pour le design, l’idée était de conserver un caractère assez statutaire avec des spécificités propres à la marque. La Kia Rio est une voiture mondiale sur laquelle le centre de design européen a travaillé. L’objectif était de montrer le dynamisme, la qualité perçue et de se mettre aux goûts des Européens, sans pour autant cloner les productions continentales.

    Le Tiger Nose (NDLR : la calandre) est vraiment spécifique à notre marque, comme la signature LED particulièrement travaillée à l’avant et à l’arrière. Globalement, la partie frontale avec les projecteurs antibrouillards aux extrémités permet d’asseoir le véhicule.

    La ligne qui fuit sur la toute la longueur du véhicule, avec un décrochement pour créer davantage de relief que sur un design latéral classique d’un véhicule de segment B, est une autre signature. »

    Comparons à la Hyundai i20

    « En termes de design, nous avons très peu, si ce n’est aucun élément en commun avec la Hyundai i20. Parmi les organes masqués, c’est le cas, car il existe un effet de groupe. Mais la Kia Rio est bien différente de l’actuelle Hyundai i20 et la prochaine i20 sera encore différente. Si l’on veut pousser plus loin la comparaison, nous proposons un écran flottant 7 pouces qui modernise l’habitacle de la Kia Rio par rapport à une i20. »

    Les atouts

    « En plus d’un design statutaire, cette Rio est grande et habitable pour sa catégorie. Elle peut être la seule voiture du foyer. Ce n’était pas le cas d’une voiture du segment B auparavant. Nous avons voulu une voiture cossue avec une offre d’équipements travaillée autour de trois niveaux de finition. Elle sera bien, voire très bien équipée dès le premier niveau. Le design est sérieux. C’est ce que nous voulons faire percevoir : véhiculer une image de sérieux.

    Aujourd’hui, l’image de Kia est surtout portée par notre garantie de 7 années. C’est régulièrement cité par nos clients. Ensuite, la perception change. Il y a 6 ou 7 ans, Kia était une marque abordable, voire accessible. Nous avons évolué pour nous positionner comme un acteur sérieux et crédible sur le marché européen. Et c’est d’autant plus dur en France avec trois gros constructeurs.

    Notre gamme de tarifs se rapproche, ou est un peu inférieure, à celle du marché à équipement équivalent. Au prix facial, on est parfois au même niveau, voire un peu au-dessus.

    Par rapport à ce qu’était la marque il y a quelques années, nous n’avons plus vocation à être – s’il faut schématiser – un Dacia coréen. Dacia travaille très bien et il y a un vrai marché pour ça. Mais nous, notre marché, c’est de gagner le terrain des généralistes classiques. Nous revendiquons une gamme de tarifs qui a significativement augmenté par rapport à il y a 6 ou 7 ans et les produits ont significativement progressé par rapport à cette époque-là.

    La fiabilité et les services comme les sept années de mise à jour de nos systèmes de navigation vont dans ce sens. La durée de détention d’un véhicule est, en moyenne, de 7 à 8 ans en France. Nous sommes calés dessus. En achetant une Kia, les gens savent qu’ils sont partis sur une durée de vie de sept ans en première main et qu’il ne va pas leur arriver grand-chose !

    Un SUV sur base de Kia Rio

    « Je ne sais pas s’il y aura un SUV Rio, mais les segments qui se développent sont les B-SUV et C-SUV. Nous avons déjà Soul, mais il se vend davantage en électrique qu’avec les autres motorisations. Entre le Soul et le Niro, il y a des alternatives. Peut-être que plus bas qu’un Sportage et au-dessus du Soul, nous pourrions proposer quelque chose… »

    Une finition GT Line

    « Il n’est pas impossible d’avoir une GT Line dans le cycle de vie de la voiture. La vocation n’est pas de développer une vraie gamme de sportives. En revanche, des clients cherchent un look dynamique, voire sportif, mais pour tout un tas de raisons, économiques, environnementales ou légales, ils préfèrent se contenter de 70 ou 80 chevaux dans ce segment-là. Le look plait, mais sans forcément avoir besoin d’un gros moteur. Plus de 50 % des ventes de Cee’d se font en GT Line et cette finition représente près de 30 % des immatriculations du Sportage. Il y a une vraie appétence du marché latin pour ce genre de véhicules. Nous espérons donc très fortement l’arrivée d’une GT Line. »

    Note : j’ai pu également parler avec Vittorio d’Arienzo, responsable du plan produit de Hyundai Motor Group, qui m’a confirmé l’arrivée d’une Kia Rio GT Line sur le marché européen.

    Les objectifs de vente

    Toujours en progression malgré une fin de vie très prochaine, la Rio se vendra à 6 à 7 000 exemplaires en 2016. Pour l’année prochaine, Kia espère trouver 8 500 acheteurs, avec un objectif fixé à 10 000 immatriculations, le plus vite possible.

    « Le Sportage est le véhicule de la gamme que nous vendons le plus en France aujourd’hui. Cette nouvelle Rio devrait prendre l’ascendant. Nous savons que nous attendrons l’objectif de vendre 50 à 60 000 voitures par an en France, seulement si la Rio se vend à plus de 10 000 exemplaires.

    Sur la précédente génération, nous vendons 76 % de nos voitures à des particuliers. C’est vingt points au-dessus du segment. Sur les flottes, nous ne sommes qu’à 3 %. Nous savons qu’il y a un gain mécanique possible.

    Nous avons des progrès à faire en termes de notoriété. Des événements comme l’Euro 2016, dont nous étions partenaires, et le Mondial de Paris vont nous aider. Beaucoup de gens ne savent pas encore ce qu’est une Kia en 2016…

    Nous espérons profiter de la fidélisation, mais il faut être réaliste… Si nous voulons atteindre nos objectifs, il va falloir continuer à faire de la conquête. 80 % du parc de Rio se fait sur cette conquête, beaucoup par le segment B et un peu par le C. Si je dois citer une marque d’où viennent nos clients, c’est Renault. »

    La Kia Rio sera exposée au Mondial de l’Automobile aux côtés de l’actuelle génération. La commercialisation débutera au milieu du premier trimestre de l’année prochaine.

  • Essai Renault 8 Gordini : cours élémentaire

    Essai Renault 8 Gordini : cours élémentaire

    Tous les Français ont déjà entendu parler de la Renault 8 Gordini. Une simple berline devenue une bête de course accessible à tous. Une icône de notre industrie à l’essai sur l’anneau de Montlhéry !

    Après la Seconde Guerre Mondiale, Renault entame une nouvelle vie. Nationalisée, la Régie se trouve des têtes d’affiche pour recommencer à rêver. Son plus jeune concessionnaire joue avec une 4 CV avant de créer Alpine et un sorcier nommé Amédée Gordini va bricoler quelques moteurs.

    Le déclencheur est l’arrivée de la Renault 8. Destinée à remplacer la Dauphine, la Renault 8 possède aujourd’hui l’allure d’une vraie caisse à savon. Tout est carré, avec un moteur en porte-à-faux arrière. Renault imagine une version sportive et demande à Gordini de plancher…

    renault-8-gordini-r8

    Le 4 cylindres 956 cm3 qui animait aussi les Estafette est dépouillé. La culasse est redessinée et Amédée Gordini ajoute un nouveau vilebrequin. La cylindrée passe déjà à 1 108 cm3 et les carburateurs, d’abord Solex, puis Weber, profitent de nouveaux filtre à air, boîte à air et allumage.

    Pour accompagner cette redoutable puissance de 77 chevaux, la caisse de R8 Major d’origine est renforcée, comme les triangles de suspension avant, des ressorts plus courts, de nouveaux amortisseurs arrière et une direction plus directe.

    L’accueil est plus qu’enthousiaste. Et Renault pousse les développements. La 1 100 devient 1 300 et donne naissance à une version compétition de 95 chevaux pour 860 kg et une vitesse maxi de 175 km/h.

    En 1966, la Coupe Gordini débarque sur les circuits. Des dizaines de jeunes pilotes profitent de l’occasion pour montrer l’étendue de leur talent. Les courses sont totalement folles avec des grilles de départ d’une longueur inattendue. Au fil des mois, toute une génération de pilotes français se révèle. Ils s’appellent Jean-Luc Thérier, Alain Cudini, Jean-Pierre Jarier, Jean-Claude Andruet, Jean-Pierre Jabouille ou Michel Leclère… Certains n’auraient peut-être jamais fait la moindre carrière sans la Gorde.

    Durant quatre ans, partout en France, la Coupe déplace les foules. Le Bleu de France référence 418 redevient une couleur nationale et les deux bandes blanches deviennent des signatures. Jamais une sportive n’avait partagé autant de passion dans notre pays. A tel point que Renault organise le Jour G les 18 et 19 juillet 1970 sur le Circuit Paul Ricard. Une partie des 10 000 Gorde sorties en Flins sont au rendez-vous. Renault en profite pour lever le voile sur sa remplaçante : la R12 Gordini et sa transmission aux roues avant. Un scandale !

    Plus de cinquante ans après ses débuts en compétition, la Renault 8 Gordini version Coupe fait basculer le sport automobile dans un autre temps. Il faut oublier tous les repères du troisième millénaire.

    Les sièges sont mous, la suspension est molle, le moteur est mou, la tenue de cap est molle. Je suis dur ! Voilà pourquoi cette Gorde était la meilleure des écoles. Elle permettait tout. Et quand elle permettait tout, elle permettait surtout à ses pilotes de la mettre dans tous les sens pour aller gagner une seconde.

    A 140 km/h, la caisse décolle sur la moindre bosse, le freinage la fait se dandiner, la direction réagit selon son propre agenda. Rien à voir avec le pilotage de la fin des années 1960. Pour aller vite avec la Renault 8 Gordini, il faut la mener avec le train arrière, le garder en mouvement, lui faire conserver un maximum de vitesse en toute circonstance. Là, plus rien n’est mou, tout devient glisse. Les yeux re-rentrent dans leurs orbites et les sourires se multiplient.

    Voilà pourquoi Gordini… Et voilà pour Renault Sport, encore en 2016 et pour longtemps !

  • Essai Nissan Leaf : deux mois sans vibration

    Essai Nissan Leaf : deux mois sans vibration

    Une opération grand public comme il en existe dans tous les domaines : découvrez la conduite d’une Nissan Leaf durant deux mois. Je postule, je suis sélectionné. Essai longue durée !

    Une cinquantaine de personnes ont eu la chance de se voir confier des Nissan Leaf et e-NV 200 durant deux à trois mois entre la fin du printemps et l’été. Pour moi, c’était l’occasion de me remettre au volant de l’une de mes voitures préférées.

    Première voiture

    Je fais des bonds à chaque fois que j’entends qu’une voiture électrique ne peut être qu’une deuxième voiture. Non, une voiture est – toujours – une première voiture. À chaque fois qu’il est question de se déplacer avec un véhicule, le premier réflexe est de saisir la clé (mains libres) de la Nissan Leaf. Pour tous les déplacements de proximité, c’est le moyen de locomotion de référence. Bruits minimes, vibrations inexistantes, couple magique, rapport habitabilité / encombrement suffisant pour la vie parisienne… Aucune autre question à se poser.

    Avec la batterie 24 kWh, le cycle NDEC annonce une autonomie de 199 km. J’ai déjà pu pousser à 230 km en me mettant en « mode compétition », mais il faut tabler sur 150 km en conduisant suffisamment intelligemment.

    À plusieurs reprises, j’ai dû parcourir environ 150 km en une journée. Un bonheur ! Entre deux rendez-vous, je me suis contraint de prendre le temps d’aller déjeuner dans des Auchan pour recharger 60 % en un gros quart d’heure. Les places réservées (parfois squattées par des pollueurs) sont les plus proches de l’entrée. La recharge est gratuite. Il faut compter 30 minutes pour récupérer 80 % de l’autonomie disponible. Ces bornes sont en train de se multiplier sur les parkings d’hypermarchés, Ikea…

    Des limites connues

    Il ne me viendrait pas à l’esprit de partir en vacances à l’autre bout du monde au volant de ma voiture personnelle… Avec une voiture électrique, il n’est pas concevable – en dehors d’un jeu – d’imaginer traverser un pays le plus vite possible.

    Durant ces deux mois en Nissan Leaf, j’ai eu à boucler plusieurs allers-retours au Mans. 210 kilomètres et aucune envie de faire le moindre effort. Charge Map signale qu’il est possible de faire un passage par Nissan Chartres pour une charge rapide (les seules que je consulte). Malheureusement, ces prises ne sont pas accessibles 24/24. Impossible de me prendre la tête à penser à l’autonomie le dimanche ou la nuit. La Leaf reste à Paris, je mise sur un moteur essence… Le second choix.

    Le vrai stress de la panne sèche

    Vient le moment de faire un aller-retour vers le sud de la France. Pourquoi ne pas prendre la Leaf pour jouer un peu. Nouveau passage sur Charge Map pour préparer le parcours. Rien n’est simple, mais tout est virtuellement faisable. Nouvel abandon avant même le départ. Je choisis encore un moteur essence. Pas l’envie de me lancer un tel défi…

    Et là, une vraie crise d’autonomie : peu concentré, je ne vois pas la jauge baisser. Je passe une station-service et l’alerte de réserve de carburant s’allume. La prochaine pompe est à soixante kilomètres sur l’autoroute. Sortie suivante (près de 40 km plus loin), jardinage pour trouver une station dans une commune pas trop dégarnie… Plus de 50 kilomètres après l’alerte, je vois enfin une station-service. Mon plus gros stress de la panne sèche de ces deux mois, je l’ai connu à cause de l’essence !

    Évidemment, j’aurais préféré pouvoir faire un aller-retour au Mans en Nissan Leaf (soit pouvoir compter sur 500 km d’autonomie), mais la conduite en région parisienne reste la meilleure expérience qui existe à l’heure actuelle en terme de confort acoustique, vibrationnel et (surtout !) de stationnement, gratuit dans Paris et réservable avec Autolib’.

    Je considère – et c’est de plus en plus vrai – que les voitures électriques sont celles qui procurent le moins de désagrément pour la conduite obligée en région parisienne. En un mot : je ne peux plus me passer de la Nissan Leaf pour les trajets banlieue – Paris. Et c’est d’autant plus vrai maintenant que la Leaf a été remplacée par une Citroën 2CV au poste de première voiture du foyer… Merci Madame La Maire.

  • Essai Renault Nervasport : ancien pilote

    Essai Renault Nervasport : ancien pilote

    Piloter une voiture de course, que ce soit la plus simple des Twingo R1 ou la R.S. 16 engagée en Championnat du Monde de Formule 1 (pour s’inscrire dans l’univers Renault), c’est toujours entrer dans un univers singulier. Celui de la recherche de la performance, de la compétition, de la victoire. Pourtant, en 2016, lorsque l’on entre dans une voiture de course développée par Renault, on peut être très loin de tous ces mots-clés.

    Une immense porte noire à ouverture suicide. Point de baquet, le conducteur s’installe sur une banquette face à un immense volant au fin cerceau. Rien ne transpire de la compétition. Nous sommes revenus plus de quatre-vingts années en arrière. Bienvenue à bord de la Renault Nervasport.

    Cette version développée pour la compétition est dérivée de la Nerva apparue en 1930. Avec ses moteurs huit cylindres, elle vient compléter la gamme des Reinastella avant d’en prendre la succession. Les Nerva sont des voitures de luxe, avec une obsession : le confort.

    Le confort, c’est bien ce qui me vient d’abord à l’esprit à bord de cette Nervasport, étude plus légère et plus courte lancée en compétition en 1932.

    Plus légère et plus courte. Pourtant, j’ai l’impression de lancer un bateau à l’assaut d’un circuit. Davantage que dans une voiture de course, je me sens chauffeur de maître. Coup d’œil derrière mon siège : malgré l’immensité de l’habitacle, on ne pourrait pas placer un passager à l’arrière !

    L’une des trois Nervasport inscrites au départ du Rallye Monte-Carlo 1933 a terminé à la deuxième place derrière une Hotschkiss. Le premier grand succès arrive lors de l’édition 1935 avant de partager la victoire avec Bugatti lors du Liège-Rome-Liège.

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    C’est là que la Nervasport joue de tous ses atouts. Performances de l’époque, confort et fiabilité en faisaient une redoutable concurrente lorsqu’il s’agissait de traverser l’Europe, de jour comme de nuit, l’été comme l’hiver.

    Sur l’autodrome de Montlhéry, le capot s’allonge. Devant, 8 cylindres en ligne s’étalent sur 5,5 litres pour sortir 110 chevaux. La boîte est d’une lenteur inconsolable et il faut se battre avec le volant, lourd et large comme un rond-point de fin de semaine, pour faire tourner cette voiture de course.

    En vitesse de croisière, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Ni le vent ni les freins. Les roues longilignes tournent et la carcasse flotte sur les dalles du circuit dans un vacarme qui donne enfin cette impression de compétition. Cette compétition d’entre-deux-guerres où il fallait être le meilleur, soit le plus rapide et – surtout – le plus fiable, pour aller d’une ville à l’autre sur des routes qui ne ressemblaient (en rien !) à nos longueurs bitumées et éclairées.

    Et, déjà, Renault gagnait.