Une petite visite du Conservatoire Citroën en compagnie de Denis Huille grâce à la chaine youtube de Citroën France. Le Conservatoire regroupe plus de trois cents véhicules de la marque et de nombreuses archives sur un site de 6 500 m² situé à Aulnay-sous-Bois.
Catégorie : Histoire & Culture
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Un certificat de naissance pour les Skoda historiques
Être propriétaire d’un véhicule d’époque crée une relation spéciale entre l’homme et la machine. Une machine qui possède une histoire. Pour aider les possesseurs de Skoda à découvrir l’origine de leur voiture, la marque offre désormais des « certificats de naissance ».
Une voiture cache souvent une histoire propre. En tant que constructeur, Skoda conserve une trace de tous les modèles sortis de ses usines. Dans ses archives, plus de cent ans de production avec des photos, des documents techniques, des brochures ou le contrat qui unit Laurin et Klement lors de la fondation de Skoda…
Les numéros de châssis et de moteurs peuvent être identifiés. Il devient possible de retrouver la couleur originale du véhicule, ses équipements et parfois le nom de son premier propriétaire.
Chaque certificat sera signé par le responsable des archives de Mlada Boleslav. Les propriétaires pourront l’acheter pour 1 210 CZK (soit environ 47 euros). Si des informations venaient à manquer, le prix serait réduit à 37 euros. Enfin, des copies de certificats de modèles célèbres sont proposées à environ 93 euros.
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Les hommes : Gottlieb Daimler
Ingénieur visionnaire, Gottlieb Daimler est l’inventeur de la moto et l’un des grands développeurs du concept de moteur à combustion interne. Il est à l’origine du groupe qui contrôle aujourd’hui la marque Mercedes.
Né en 1834 non loin de Stuttgart, ville de la Confédération Germanique, Daimler débute sa carrière en tant que dessinateur industriel sous la direction de Nikolaus Otto (père d’un cofondateur de BMW). Il fait embaucher son ami Wilhelm Maybach et développe un moteur fonctionnant au gaz d’éclairage.
En 1882, Daimler et Maybach ouvrent un atelier indépendant et travaillent sur le développement du moteur à quatre temps inventé par le Français Beau de Rochas. Leur première moto en bois, la première au monde, sort des ateliers en 1885. L’année suivante, leur première voiture est en circulation.
Les développements se poursuivent. Daimler dépose le brevet d’un moteur à quatre temps à combustion interne à grande vitesse. Panhard et Levassor achète les droits pour la France et monte cette technologie sur les premiers châssis Peugeot.
Dix ans plus tard, Daimler et Maybach rencontrent un richissime homme d’affaires austro-hongrois, Emil Jellinek. Ce dernier achète l’exclusivité des droits de la marque et les brevets techniques de Daimler Motoren Gesellschaft pour les commercialiser sous le nom de Mercedes, l’un des prénoms de sa fille aînée.
Gottlieb Daimler disparait en 1900. Son fils Paul Daimler prend alors sa succession jusqu’en 1922, quelques années avant la fusion avec Benz.
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Quand MINI se mesure à Porsche
Jim McDowell aime les grandes opérations marketing. Cet ancien de Porsche, devenu patron de MINI USA, a eu l’idée de défier ses anciens collègues dans un duel entre l’une de ses MINI Cooper S et une Porsche 911 Carrera S sur le circuit de Road Atlanta… C’était en juin 2010.
Lancée pour faire le plus grand buzz possible, l’idée a bien failli ne pas réussir à MINI. A grand renfort d’affiches et de publications sur facebook, le défi lancé par MINI a d’abord été balayé par Porsche.
Alors que Jim McDowell promettait de porter un t-shirt « We beat Porsche » ou « We did not beat Porsche » lors d’une apparition publique, son homologue de la marque de voitures de sport avait fait une première réponse plutôt sèche.
« Imaginez notre surprise de découvrir que notre ancien salarié, désormais à la tête de MINI, nous convie à une course en duel », écrit Detlev Von Platen. « Comme vous le savez surement Porsche a une longue histoire liée à la course et au succès avec plus de 28 000 victoires en 60 ans… Porsche ne court pas pour la gloire, la publicité ou pour faire des acrobaties. Porsche court pour se remettre en question et faire progresser sa technologie. La course doit se traduire par des avancées techniques. Si votre défi relève plus du simple amusement ou d’une campagne de communication un peu légère, nous préférons nous limiter à la course, la vraie. Nous vous donnons rendez-vous à Sebring, au Mans, à Daytona ou dans toute autre course officielle où il y a plus que des t-shirts à gagner… »
Pas de quoi calmer McDowell alors que Hyundai avait déjà sauté sur l’occasion pour relever le défi. Le buzz aidant, Detlev Von Platen a accepté. La course s’est bien disputée à Road Atlanta… Mais seulement sur un circuit tracé sur le parking.
En piste, Porsche a gagné… Mais c’est bien MINI qui s’est imposé sur le plan marketing !
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MINI fête l’anniversaire de la Porsche 911
Joli clin d’oeil de la part du groupe BMW qui a réuni une MINI de première génération et une Porsche 911 pour célébrer le cinquantième anniversaire du mythique coupé de Stuttgart. Née en 1963, la 911 est la cadette de la MINI apparue en 1959…
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Lexus : le projet F1 de Toyota
En 1983, le patron de Toyota Eiji Toyoda (aujourd’hui âgé de 99 ans) soumet une nouvelle idée à la direction de son groupe. Il désire proposer un véhicule luxueux capable de défier les meilleures réalisations mondiales. Lexus allait voir le jour.
Le projet secret est d’abord baptisé « F1 » pour Flagship 1. Toyoda veut un modèle premium qui viendrait se placer au-dessus de la gamme déjà proposée par Toyota (Cressida à l’époque). L’objectif est surtout de contourner les restrictions d’exportations de véhicules japonais vers les Etats-Unis.
Si Toyota parvient à vendre une voiture chère de l’autre côté du Pacifique, la marque maximisera ses marges par véhicule. La plupart des constructeurs japonais préparent des projets similaires. Honda présente Acura en 1986, Nissan lance Infiniti en 1990 et Mazda abandonnera l’idée Amati…
En 1986, l’agence de publicité britannique Satchi & Satchi (plus tard rachetée par Publicis) forme une équipe spécifique au projet « F1 ». 219 noms de marque sont proposés. Alexis, Calibre, Chaparel, Vectre et Verone sont en finale. Alexis sort du lot mais son association avec le nom d’Alexis Carrington, personnage antipathique de la série Dynasty, oblige l’agence à chercher des variantes. En jouant avec les lettres, Lexus était trouvé.
Les détenteurs des droits de l’outil de recherche LexisNexis avait bien tenté d’interdire l’utilisation du nom Lexus mais la cour d’appel américaine avait donné raison à Toyota.
Et six ans après l’idée, Lexus présentait sa LS 400. Le résultat d’un projet d’un milliard de dollars, 450 prototypes, 60 designers, 1 400 ingénieurs et 2 300 techniciens…
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Citation : Walter Rohrl
Walter Rohrl, double Champion du Monde des Rallyes et vainqueur de Pikes Peak, connu pour son franc-parler et parfois cité comme étant le plus grand pilote de rallye du XXe siècle : « Quand tu vois l’arbre que tu vas heurter, c’est appelé sous-virage. Quand tu ne peux qu’entendre et sentir le choc, c’est du survirage. »
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Vu : des anciennes à Epinay Sur Orge
Par le plus grand des hasards, je passe devant la mairie d’Epinay-sur-Orge un dimanche en fin de matinée. Il y a du monde devant la mairie. Je croise une Traction, puis un Combi, j’aperçois une Type E puis une Berlinette. Il se passe effectivement quelque chose !
Chaque mois, le club Fans d’Anciennes organise un petit rassemblement face à la mairie… Plus d’infos sur leur site.
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Histoire : Nissan Fairlady 240Z-G
« Z ». L’appellation est apparue en 1969 avec la deuxième génération de Nissan Fairlady. Depuis, plus d’un million d’exemplaires ont été distribués à travers le monde…
Le véhicule présenté en photo est un modèle commémoratif conservé par Nissan. Cette 240Z-G servait de véhicule de patrouille de la préfecture de police de Kanagawa. Elle affiche 370 940 kilomètres au compteur et a conservé tous ses équipements spécifiques.
Cette 240Z date de 1971. Elle est équipée d’un moteur 6 cylindres en ligne de 2,4 litres, 150 chevaux et 206 Nm pour 1 010 kg. La version « G » était placée au sommet de la gamme avec un capot long, des ailes élargies et un aileron arrière qui lui permettaient d’atteindre 210 km/h. Elle était, à l’époque, la voiture japonaise la plus rapide.
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Un million de francs pour un record
En 1933, André Citroën promet un million de francs à celui qui battra le record de 134 870 kilomètres parcourus en 54 jours par la Citroën C6 F. Une 8 cv est préparée pour l’occasion… La Petite Rosalie va entrer dans l’histoire.
Dans les années 30, on court après les records. César Marchand, chef de la publicité de Yacco, décide de tenter un pari fou pour montrer les qualités de ses lubrifiants. Il envoie une Citroën C6 F (baptisée Rosalie par l’équipe) sur le circuit de Montlhéry. 54 jours plus tard, la voiture s’arrête après avoir parcouru 134 870 kilomètres.
André Citroën est conquis par ce défi. Il offre un million de francs à celui qui battra ce record. Une nouvelle équipe est constituée autour d’une 8 cv. La « Petite Rosalie » roule de mars à septembre 1933 avec sept pilotes en relais. Après 134 jours, la Petite Rosalie atteint 300 000 kilomètres. Soit une moyenne de 93 km/h.
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Jaguar XJ 220 : spéculation et justice
En décembre 1989, Jaguar reçoit 1 500 candidatures pour l’achat de sa XJ 220. La situation est inédite. En plein boum des supercars, de nombreux acheteurs n’imaginent même pas se mettre au volant. La spéculation est de mise. Trois ans plus tard, Jaguar multiplie les procès pour pouvoir distribuer ses voitures.
La mort d’Enzo Ferrari a-t-elle été le déclencheur de cette vague d’intérêt pour les supercars ? En 1989, Jaguar reçoit 1 500 promesses d’achat pour sa XJ 220 affichée au tarif exceptionnel de 290 000 livres (en combinant les taux de change, ce serait l’équivalent de 500 000 euros aujourd’hui). Le 14 février 1990, la marque communique la liste des 350 futurs acheteurs sélectionnés. Le marché noir s’organise. Il se dit qu’un bon de commande aurait été échangé contre 440 000 livres…
Mais, en 1991, la crise fait son oeuvre. Pire, la Suisse lève le secret bancaire et beaucoup d’acheteurs potentiels cherchent à se faire discrets. Les premières XJ 220 sont pourtant livrés sans problème. Le Sultan de Brunei en reçoit une douzaine, Elton John et Nick Mason font partie des heureux propriétaires.
Mais la majorité des autres acheteurs reste muette. Et lorsque tous les modèles effectivement payés sont livrés, Jaguar relance les possesseurs de bon de commande via son cabinet d’avocats.
Selon le contrat préétabli, chaque acheteur devait débourser 290 000 livres… Alors que la Jaguar XJ 220 est désormais cotée 150 000 livres !
Le constructeur tente de forcer la main à ses « futurs » clients en demandant un versement immédiat de près de 10 % du prix total sous peine de poursuites. Finalement, les 350 commandes ne furent jamais honorées. Seules 280 voitures ont été produites. Et si quelques procès ont été médiatisés, la plupart des affaires a été traitée à l’amiable. Il faut dire que les bons de commande avaient été signé pour une Jaguar XJ 220 équipée d’un V12 de 6,2 litres alors que la livraison a été faite avec le V6 3,5 litres de l’Austin Metro 6R4.
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Citation : Jean Rédélé
Lors de l’inauguration du Salon de Paris 1967, le Général de Gaulle s’arrête face au stand Alpine et admire d’A221 (évolution de l’A220 présentée ici). Au cœur du Palais des Expositions de la Porte de Versailles, il s’adresse à Jean Rédélé, fondateur de la Marque : « À quoi sert la course automobile ? », demande le Président de la République… Rédélé répond « À faire gagner la France, mon Général ! ».