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  • ePrix de Monaco : Scalextric en ville !

    ePrix de Monaco : Scalextric en ville !

    Elle ressemble à n’importe qu’elle autre monoplace. La Spark-Renault SRT_01E apporte pourtant une révolution dans le domaine de la course automobile. Et ça se sent en bord de piste !

    Cinq mètres de long, 1,8 mètre de large, 1,25 mètre de haut. La monoplace – monotype cette saison – utilisée en Formule E dispose d’un gabarit plutôt imposant. Loin d’une F1 en termes de finesse aérodynamique, elle mise sur d’autres attributs.

    Car l’important est ailleurs. Sous le capot arrière, une batterie de 320 kilogrammes alimente un moteur capable de délivrer 200 kW.

    Le résultat n’en fait pas une voiture particulièrement performante. Le 0 à 100 km/h est couvert en trois secondes et la vitesse maximale n’excède pas les 225 km/h. En course, pour préserver la batterie, la puissance est bridée à 150 kW, soit l’équivalent de 202,5 chevaux.

    202,5 chevaux pour une monoplace de 896 kilogrammes, c’est un rapport poids/puissance inférieur à la plus petite catégorie monoplace proposée par la FIA. Une F4, voiture avec laquelle la plupart des pilotes de karting découvre la course automobile, pèse 570 kg pour une puissance de 150 chevaux.

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    La course, la vraie

    Vingt monoplaces strictement identiques sont alignées sur des circuits urbains. Après une tournée asiatique et américaine, la Formula E arrive en Europe avec un premier arrêt à Monaco.

    Pour l’occasion, l’emblématique circuit est modifié. A Sainte-Dévote, il faut tourner à droite vers le nouveau Yacht Club. Une épingle située avant le tunnel permet alors de récupérer la piste F1 le long du port et de boucler le circuit.

    Très, très, très loin de l’immense vacarme qui a pu remuer la ville durant des années, l’évolution des Formula E se fait dans une ambiance très particulière. Vingt voitures peuvent rouler entre les immeubles (et les bateaux) sans la moindre gène auditive. Le son produit ressemble de loin à celui d’une compétition de Scalextric.

    Les pneus laissent entendre leur crissement sur les freinages les plus appuyés et le bruit du châssis balancé sur les vibreurs est audible. Finalement, seule la sirène qui retentit lors de l’entrée d’une voiture dans la voie des stands dénote…

    Le reste appartient au présent (ou à l’avenir selon votre degré d’acceptation actuel). Car vingt pilotes sont en piste avec le même objectif et la même voiture. Et c’est quand même une grande partie de ce qui fait le sport auto !

  • Nicolas, par Alain Prost

    Nicolas, par Alain Prost

    En étant le fils du plus grand pilote français sur circuit, Nicolas Prost aurait-il pu faire autre chose que de la compétition automobile ? Tout a pourtant été imaginé pour qu’il ne suive pas la trajectoire de son père… Mais le destin en a voulu autrement !

    Nicolas Prost est né en 1981. A cette époque, son père dispute sa deuxième saison en F1. Il vient de gagner son premier Grand Prix, en France, au volant de la Renault RE30.

    Le Professeur, totalement impliqué sur les circuits, parvient étonnamment à éloigner sa famille du tumulte de la Formule 1. A la maison, l’ambiance du paddock ne transparaît pas. Mieux, Nicolas ne regarde aucun Grand Prix à la télévision : « A cette époque, la Formule 1 était trop dangereuse », reconnaît le quadruple Champion du Monde. « On n’en parlait pas. On a même tout fait pour qu’il ne suive pas les courses. Il n’était pas prédestiné et pas formaté pour ça. »

    « J’étais très petit quand il a arrêté de courir », souligne Nicolas. « Il n’y a que la dernière année que je commençais à comprendre ce qu’il se passait. Je me rendais compte que mon père ne faisait pas un métier normal, mais je n’avais pas le sentiment d’être élevé différemment. J’étais un enfant et c’était papa. »

    Les dangers de la F1, Nicolas les a pourtant découvert lors de son baptême dans un stand… Privé de Grand Prix, Nicolas découvre la F1 lors d’une séance d’essais avec Ferrari. Tandis que son père travaille avec la Scuderia sur la piste de Fiorano, il s’approche et offre une belle frayeur à toute l’équipe.

    « Je me souviens que j’étais plus intéressé par jouer au football avec les mécanos. Mais quand il est rentré au stand, j’ai voulu aller lui parler. On venait de retirer le capot moteur. Je me suis approché et j’ai mis les deux mains sur le radiateur. J’ai fini à l’hôpital de Maranello. Tout le monde a vite dramatisé. J’ai juste eu très chaud aux mains ! »

    A 12 ans, Nicolas s’installe enfin devant la télévision. C’est un 1er mai 1994, quelques mois après la retraite de son père. Le choc est évidemment immense.

    Ces deux expériences n’incitent pas la famille Prost à pousser Nicolas en karting, voire en monoplace. L’étudiant est pourtant doué dans tout ce qu’il fait. Golf, tennis, ski, études d’économie, il excelle partout et oublie – un peu – le sport automobile.

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    Les études avant le sport auto

    « Ma mère était institutrice », rappelle Nicolas. « Il fallait d’abord se concentrer sur les études. A la maison, il fallait travailler à l’école avant de pouvoir penser à autre chose. Mais j’ai toujours aimé le sport auto. Mon père m’avait emmené faire du karting, hors compétition. J’aimais ça. »

    Envoyé à l’Université de Columbia, le fils aîné des Prost lance donc un défi à ses parents. « Il nous a assez bien présenté les choses », s’amuse Alain. « Il nous a fait promettre de le laisser faire une saison de sport automobile s’il terminait son cursus en trois ans au lieu de quatre. J’aime assez les défis. Nous avons donc accepté et il nous a piégés ! J’ai d’abord été assez surpris. Il était au top en golf avec deux victoires en tournois universitaires américains. Je pensais que son chemin était tracé. »

    « Ça n’a pas été un cadeau », reprend Nicolas. « J’avais vraiment envie d’essayer, même sans savoir si j’allais être dans le rythme. C’était dans un coin de ma tête. J’ai suivi un chemin différent très autre, un peu sur le tard. »

    A 22 ans, il fait ses premiers tours en Formule Campus et termine dixième derrière des pilotes bien plus jeunes, mais aussi bien plus expérimentés que lui : « Ces années de roulage m’ont manqué et je n’avais pas la bonne monoplace durant mes premières saisons. Les résultats n’étaient pas probants. En F3, j’ai commencé à trouver mon rythme et j’ai été très rapide en GT. Tout s’est mis en place et j’ai commencé à avoir davantage de réussite. »

    Courir avec le nom Prost

    Débarquer à un âge avancé avec Prost en patronyme n’était pas la plus simple des manières de gagner sa place en sport automobile : « Au tout début, c’était très difficile. Je n’étais pas préparé et on attendait beaucoup de moi. Après, une fois que l’on a pu faire ses preuves, c’est quand même assez sympa ! »

    Vainqueur à Miami, Nicolas Prost occupe la troisième place de la Formula E. Il ne cache pas son objectif d’aller conquérir le premier titre de la catégorie… Peut-être avant d’être rejoint par ses cadets, Sacha 24 ans et Victoria 19 ans ? « Surtout pas », corrige le père. « Mais je ne vais pas dire jamais… Car on ne sait jamais avec cette famille. Ils font n’importe quoi ! »

  • Gagnez le jeu Project Cars Edition Limitée !

    Gagnez le jeu Project Cars Edition Limitée !

    AUTOcult.fr vous offre le jeu le plus attendu de ce début d’année ! Project CARS a été réalisé grâce à une communauté de passionnés qui a participé à une campagne de crowdfunding. Une impressionnante collection de véhicules et 110 tracés sont disponibles dès la sortie du jeu ce 7 mai.

    Encore plus incroyable, Project CARS supporte l’Oculus Rift et le Project Morpheus pour une immersion totale.

    Bravo au gagnant Benjamin M. du Languedoc-Roussillon. Il recevra son lot dans les prochains jours !

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  • 2,0 litres / 100 km en Peugeot 208… Vraiment ?

    2,0 litres / 100 km en Peugeot 208… Vraiment ?

    La journée automobile a été marquée par une info : un record réalisé par Peugeot avec une 208 strictement de série… Une moyenne de 2,0 litres aux 100 kilomètres. Le vieux rêve français est-il enfin atteint ?

    Après le premier choc pétrolier, l’Etat Français cherche à aider les constructeurs à développer des modèles de plus en plus efficients. En 1979, l’Agence aux Economies d’Energie engage des fonds dans le programme VERA. Renault avec l’EVE puis les Vesta, Peugeot avec les Vera et Citroën avec l’Eco 2000 développent des prototypes permettent de progresser vers les 3 litres aux 100 km. Régulièrement, on ressort l’objectif de 2,0 litres / 100 kilomètres. Le concept 208 (déjà !) HYbrid FE s’en était approché.

    La Peugeot 208 consomme-t-elle 2,0 litres / 100 kilomètres ?

    Ah la joie des chiffres ! Tandis que tout le monde critique les cycles d’homologation, peut-on se fier à un tel record ? J’ai très personnellement roulé à 2,8 litres / 100 km dans une Volkswagen Golf TDI Bluemotion durant le Think Blue. Challenge, j’ai bouclé 103 kilomètres en montagne avec une Renault ZOE en terminant avec près de 60 % d’autonomie et je viens de descendre à 5,8 litres / 100 kilomètres avec une Infiniti Q50S Hybrid homologuée pour 6,8 litres / 100 kilomètres. Lorsque l’on s’attache à battre des records, on bat des records.

    Cette Peugeot 208 1,6 BlueHDi 100 Stop & Start strictement de série est homologuée pour 3,0 litres / 100 kilomètres… Une performance déjà exceptionnelle. Sur le circuit d’essais de Belchamp, un site propriété de PSA Peugeot Citroën, les pilotes maison se sont relayés durant 38 heures pour vider le réservoir de gazole. 43 litres ont servi à boucler 2 152 kilomètres.

    Sur circuit, la Peugeot 208 a donc roulé à 56 km/h de moyenne (en comptant les arrêts pour changer de conducteur).

    Evidemment, la performance est extraordinaire, surtout avec une voiture de série. Mais que les clients ne s’imaginent pas parcourir plus de 2 000 kilomètres avec un unique plein. Pour avoir écouté Votre Auto sur RMC ce dimanche, ils sont encore nombreux à se demander comment ils peuvent consommer 7,0 litres / 100 km avec un petit moteur 3 cylindres. L’écoconduite réclame de gros efforts pour se rapprocher des records (et même des données d’homologation) !

  • On connaît les noms des nouveaux présentateurs de Top Gear !

    On connaît les noms des nouveaux présentateurs de Top Gear !

    Selon le Telegraph, qui cite des sources internes à la BBC, le trio qui présentera la 23e saison de Top Gear a été choisi. Et on peut dire que les profils sont largement renouvelés !

    Une femme fait son entrée… Ancien mannequin, Jodie Kidd a été vue dans plusieurs épisodes de Top Gear. A 36 ans, elle conduit une Maserati et a participé à plusieurs Gumball 3000.

    Philip Glenister est un acteur de 52 ans. Très en vue à la télévision britannique, il anime For The Love of Cars sur Channel 4 depuis l’an passé où il restaure quelques vieux modèles avant de les vendre aux enchères.

    Le troisième nom annoncé est Guy Martin. Pilote de 33 ans, il évolue surtout sur deux roues avec onze participations au Tourist Trophy de l’Île de Man. Et lui aussi a déjà entamé une belle carrière à la télévision avec une série de documentaires diffusés par Channel 4.

     

    Ils devraient prendre la succession de Jeremy Clarkson, Richard Hammond et James May dont les contrats n’ont pas été renouvelés. La BBC n’a pas encore annoncé de date pour le lancement de la saison 23 de Top Gear.

  • Vidéo : un podium (et une victoire) pour AUTOcult.fr !

    Vidéo : un podium (et une victoire) pour AUTOcult.fr !

    Retour sur le Rallye Monte-Carlo ZENN disputé le mois dernier à bord d’une Renault ZOE en compagnie d’Automobile-Propre.com ! L’interview avait été réalisée avant la publication du classement de la consommation. Au moment de répondre aux questions, nous savions que nous allions terminer sur le podium du rallye international FIA, pas encore que nous avions gagné l’épreuve en étant les plus économes !

  • Gagnez le livre du Dakar 2015 !

    Gagnez le livre du Dakar 2015 !

    AUTOcult.fr vous offre le livre annuel officiel du Dakar 2015 ! Les superbes photographes de l’agence DPPI vous montrent toute l’action et l’atmosphère de l’épreuve de sport automobile sans doute la plus difficile au monde. Le livre contient également les résultats complets de l’épreuve.

    Le gagnant s’appelle Robin R., il habite dans les Hauts-de-Seine. Le livre Dakar 2015 arrivera dans la semaine !

    Détails techniques : 

    Editions : Catapac
    Photographies : DPPI
    Format : 29 cm x 23 cm, couverture souple
    Pages : 168
    Langues : anglais, français, espagnol
    Tarif : 45 euros

     

  • Un « R » avec une croix ?

    Un « R » avec une croix ?

    Oubliez l’emballement médiatique qui porte certaines disciplines du sport automobile. Mettez tout à plat et regardez simplement des courses avec un œil neuf. Quel est votre nouveau championnat préféré ? Le « World RX » !

    Evidemment, c’est pousser l’exercice un peu loin… On sait tous que rien ne remplace l’excitation des 24 Heures du Mans, du Grand Prix de Monaco, des 500 Miles d’Indianapolis, du Col de Turini ou d’Ouninpohja. Mais le rallycross est quand même la discipline ultime du sport automobile.

    Le rallycross semble tout droit sorti de l’esprit d’un concepteur de jeu vidéo

    Prenez des voitures qui ressemblent à de vraies voitures avec des performances à couper le souffle, des départs en ligne et des courses en peloton de seulement trois minutes, des circuits mêlant asphalte et terre… C’est comme si un concepteur de jeux vidéo avait eu l’idée de transposer le truc le plus fun sur console en une réelle épreuve sportive… Sauf que ces courses existaient avant MS-DOS !

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    Oubliez les WRC, elles ne pourraient résister à la puissance des « Supercars » alignées en rallycross… Oubliez même les F1 sur un départ arrêté. Aucune autre voiture sur quatre roues munie d’une direction (ça élimine les dragsters !) n’est capable d’atteindre 100 km/h plus vite !

    Depuis l’an passé, le rallycross a gagné un label Championnat du Monde FIA et une marque World RX. Plusieurs marques sont plus ou moins directement impliquées avec les Audi S3, Volkswagen Polo, Peugeot 208, DS 3 et Ford Fiesta.

    Les RX Supercars peuvent être équipées d’un moteur 1,6 litre ou 2,0 litres turbocompressé avec une bride de 45 mm capable de délivrer 600 chevaux et 900 Nm de couple. Pour contenir les coûts, la transmission à quatre roues motrices est couplée à une commande séquentielle manuelle et le traction control est interdit. Avec 1320 kg minimum sur la balance, les voitures atteignent 100 km/h en moins de deux secondes.

    Dix-huit pilotes devraient disputer toute la saison… avec le passage d’invités sur chaque manche. Des, MINI, des Subaru, Citroën C4 et Ford Focus sont déjà annoncées. Des noms ? Petter Solberg, Champion du Monde en titre, Tanner Foust, Topi Heikkinen, Timmy Hansen, Andreas Bakkerud, Anton Marklund, Mattias Ekström, Manfred Stöhl et notre petite français : Davy Jeanney. L’an passé, Ken Block, Jacques Villeneuve et Sébastien Loeb étaient aussi venus se frotter aux spécialistes.

    Première des treize manches ce week-end au Portugal… Et ce sera en direct sur L’Equipe 21 !

  • 42 ans de périphérique parisien

    42 ans de périphérique parisien

    Le 25 avril 1973, Pierre Mesmer – alors Premier Ministre de Georges Pompidou – inaugurait Porte Dauphine et celait enfin la boucle dessinée par le boulevard périphérique de Paris.

    Sur 35,400 kilomètres, 38 portes permettent de faire le tour des vingt arrondissements parisiens. C’est désormais l’axe le plus utilisé en Europe avec 1,3 million de véhicules chaque jour.

    Aujourd’hui indispensable, le périphérique a été pensé dans les années 1920. L’idée est alors de suivre les plans des différentes fortifications érigées au XIXe siècle. A cette époque, Paris est une minuscule cité. Ce plan de défense avait permis d’annexer Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Montrouge, Vaugirard, Auteuil, Passy et Batignolles-Monceau.

    Entre les deux guerres, un large boulevard circulaire construit sur l’emplacement des fortifications est donc évoqué. Les premières expropriations débutent en 1930 et l’ancien boulevard militaire se trouve déjà saturé à la veille de la guerre. Il n’y a pourtant que 20 000 véhicules par jour aux endroits les plus fréquentés pour une chaussée large de 20 mètres.

    Sous l’occupation, un nouveau plan est présenté pour construire une rocade aux portes de Paris. Mais ce n’est qu’en 1953 que le projet est vraiment lancé. Face à l’urgence représentée par un fort accroissement de la population, l’équivalent du budget d’une année de la municipalité est engagé.

    La première portion est inaugurée le 12 avril 1960 entre Porte de la Plaine et Porte d’Italie. Durant treize ans, la boucle se dessine jusqu’au 25 avril 1973 et l’ouverture de Porte Dauphine.

    A l’époque, la réalisation de l’ensemble est estimée à 2 milliards d’euros. La Cour des Comptes juge la dépense raisonnable par rapport aux coûts engendrés par la construction des autoroutes.

    En 1973, le gouvernement annonce qu’un tour complet doit se faire en 20 à 25 minutes. Mais dès que la boucle fut bouclée, le périphérique montrait des signes d’engorgement. Tout au long des 38 portes et des 146 ponts, 25% des embouteillages de France étaient concentrés sur ces 35 kilomètres. Et tandis que les autres capitales européennes s’étendaient, Paris restait intra muros, coincé par son boulevard circulaire.

    42 ans après son ouverture, le périphérique est toujours engorgé… Et le Grand Paris, imaginé il y a quelques années, n’est pas près de voir le jour pour améliorer l’urbanisme de la région parisienne !

  • Volvo est une pépite

    Volvo est une pépite

    Comme d’autres constructeurs ces dernières décennies, Volvo est en train d’effacer une période noire qui a bien failli voir l’entreprise disparaître. Aujourd’hui, l’avenir s’annonce radieux.

    Il y a eu Volkswagen ou Nissan il y a quelques années, à l’instar de l’Allemand et du Japonais, Volvo a surmonté de graves difficultés… Entré dans le giron de Ford lorsque Jacques Nasser avait mis en place une stratégie visant à porter son groupe vers le premium (avec Aston Martin, Jaguar, Land Rover et Mazda), Volvo n’a pas été conservé par le géant américain lors de la crise de 2008.

    C’est à ce moment-là que Volvo a bien failli disparaître. Achetée 6,5 milliards de dollars en 1999, la marque suédoise est cédée pour 1,8 milliard en 2010… Et alors que la Suède espère récupérer l’un de ses fleurons industriels, c’est un nouveau riche chinois qui est choisi par Ford !

    Li Shufu est arrivé avec plein de promesses. Les Suédois (et les amoureux d’automobiles) ont craint une catastrophe calquée sur l’exemple de Saab… Mais le patron a tenu ses promesses.

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    Geely, premier constructeur chinois privé, a annoncé l’investissement de 11 milliards d’euros… 8 milliards ont déjà été consommés. Les Asiatiques n’ont pas renoncé après les résultats délicats de mi-2011 à mi-2013. La double dizaine de milliers de salariés a été conservée. Le cash a été brûlé… Et les ventes ont enfin redécollé !

    Ces huit milliards ont servi à consolider la marque, à rassurer un pays entier et à lancer de nouveaux développements dont on peut apprécier, dès aujourd’hui, les avancées.

    Mieux, la gamme va continuer de s’étoffer. XC90 arrive (j’en prendrai le volant en juin), S90 va être annoncé très prochainement et, surtout, des modèles à gros volumes vont arriver avec un SUV compact.

    Au terme d’un cycle complet de renouvellement de gamme, Volvo vise un passage de 450 000 à 800 000 voitures vendues. En 2020, la marque suédoise vise 2% du marché.

     

    Ces objectifs peuvent paraître faibles. En pleine renaissance, Volvo n’a pas besoin de plus pour être profitable. Mais, surtout, en évitant de brûler encore plus de cash, Geely ne va pas saboter un projet à long-terme.

    Après avoir effacé la mauvaise période de la gestion américaine – et une perte notable d’identité – la nouvelle direction redonne de vrais objectifs à Volvo. La sécurité et une autre vision du premium sont les deux moteurs de ce renouveau.

    Lorsque l’on entend les Italiens affirmer que les automobilistes sont lassés des voitures allemandes, on ne peut que se dire qu’ils rouleront bientôt en Volvo… Alfa Romeo ou même Lancia auraient pu prétendre à cette position. Pour Lancia, on sait que c’est fini. Quant à Alfa Romeo, le retard est déjà conséquent !

  • Joyeux anniversaire à la Citroën Traction !

    Joyeux anniversaire à la Citroën Traction !

    Le 18 avril 1934, Citroën présentait sa « 7A ». Fruit du travail d’André Citroën, André Lefebvre et Flaminio Bertoni, celle qui s’appelle désormais la Traction a influencé l’industrie automobile à travers le monde.

    Pour la première fois, une voiture de grande série n’était pas pourvue d’un châssis classique. Et sa coque autoporteuse recevait une transmission aux roues avant. Déjà connue, cette technique était encore une fantaisie pour les autres constructeurs. Surtout : cette « Type 7 » se parait d’une carrosserie très originale, voire « moderne ».

    Une fois l’effet de la présentation dissipé, la Type 7 étonne. La coque autoporteuse et l’absence d’arbre de transmission révolutionnent la conduite. Le confort et la tenue de route relèguent les voitures du début des années 30 au stade de l’antiquité. Le principe de moteur flottant, déjà utilisé sur les plus récents modèles de la marque, est conservé.

    Et pourtant : si l’idée est géniale, la réalisation est proche de la catastrophe. Le moteur 4 cylindres de 1 303 cm3 est trop peu puissant au goût des premiers clients. Et la fiabilité – surtout de la boîte mécanique – est trop souvent prise en défaut.

     

    En quelques mois, la Type 7 évolue en Type 7 B puis en Type 7 S et les Type 11 et Type 22 arrivent le 1er octobre 1934.

    Cette Type 22 est le modèle de luxe dont rêve André Citroën. Proposée en berline, limousine, familiale, faux-cabriolet et roadster, elle reçoit un moteur V8 de 3 822 cm3 sous un capot plus long. L’aménagement intérieur est très flatteur… Mais la 22 CV ne sera jamais fiabilisée. A tel point que cette version haut-de-gamme n’entrera jamais en production. Citroën croule alors sous les dettes. Le projet est abandonné. Et tout s’effondre.

    Ce coup d’arrêt dans l’ascension fulgurante d’André Citroën se transforme en trou noir. L’un des fournisseurs de la marque porte ses créances devant les tribunaux. Il ne faudra que quelques semaines pour faire tomber André Citroën. Le 21 décembre 1934, Citroën est liquidé.

    Principal créancier de l’entreprise, Edouard Michelin se voit obligé de reprendre Citroën. Le nouveau conseil d’administration prend sa première décision : limoger André Citroën. Le créateur ne s’en remettra pas. Attaqué par un ulcère, il meurt le 3 juillet 1935.

     

    Mais l’histoire de Citroën continue. Michelin apporte de nouvelles méthodes et Citroën parvient à gommer les défauts de la Traction Avant. Le modèle qui a précipité la fin d’André va sauver Citroën.

    Juste avant la guerre, les ventes commencent à progresser. La Traction Avant devient l’un des symboles de la France du début des années 40. Et lorsque la production reprend le 15 juin 1945, la Traction débute une seconde carrière pleine de succès durant encore douze ans ! Un culte…

  • Rencontre autour de l’Alfa Romeo SZ Zagato

    Rencontre autour de l’Alfa Romeo SZ Zagato

    A l’occasion d’une escale parisienne d’Alessandro Maccolini, responsable du style extérieur d’Alfa Romeo, j’ai eu l’occasion de passer quelques minutes en tête-à-tête avec lui devant l’extraordinaire SZ Zagato.

    On lui doit le dessin de l’Alfa Romeo 4C… Mais que pense-t-il de l’incroyable réalisation de Zagato dont un peu plus de 1 000 exemplaires ont été produits en 1990 et 1991 ?

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    « J’avais 19 ou 20 ans lorsque j’ai commencé à chercher du travail dans un centre de style », se rappelle Alessandro. « J’ai évidemment postulé chez Zagato et j’ai été invité à visiter leurs locaux. A cette époque, la SZ Zagato était sur les chaines de montage. Je garde un souvenir très particulier de cette voiture. Sur la route, elle était monstrueuse ! »

    L’étude fut lancée par le Centro Style Fiat en collaboration avec Zagato. La base technique était celle de l’Alfa 75 avec le moteur 3,0 litres V6 porté à 220 chevaux qui équipait la 75 3.0 America et un schéma de transmission transaxle. La boîte de vitesses était directement couplée au pont différentiel arrière.

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    « Aujourd’hui, on se rend compte qu’elle appartenait à une génération différente. On ne pourrait plus accepter ces détails de finition ! (Il montre l’écart entre l’aile avant et la portière). En fait, c’est une Alfa 75 qui a été totalement démontée, sur laquelle on a monté des panneaux en plastique (on parlait de matériaux composite à l’époque pour faire plus ‘an 2000’). Quand on la regarde en statique, elle peut paraître bizarre. Mais, sur la route, elle reste monstrueuse ! »

    C’est une pièce monolithique !

    Monstrueuse est un mot qui revient souvent dans la bouche d’Alessandro Maccolini. Il faut dire que la SZ fut surnommée ‘Il Mostro’.

    Quels sont les détails qui vous plaisent lorsque vous regardez cette réalisation de Zagato ?

    « Il est délicat de décrire le style. En revanche, je peux parler des sensations qu’elle me procure. Si je regarde sa forme, je vois une volonté de faire une forme très simple et très technique. Il y a des angles forts. La voiture est vraiment posée sur la route. Regarde : c’est une pièce monolithique ! Et puis il y a toute la partie noire, comme pour souligner qu’elle pèse sur la route. Cette différence de teinte souligne la partie supérieure. Et le gros spoiler à l’arrière ! Elle est monstrueuse, c’est une façon d’exprimer la puissance. »

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    Pourtant, au fil des échanges, je sens qu’Alessandro n’accroche pas avec cette SZ…

    « Certaines voitures ne sont pas belles, mais elles expriment une passion, une énergie. Je trouve que c’est très important… »

    L’exemple allemand

    « Un autre modèle me vient à l’esprit lorsque je compare une belle voiture à une voiture monstrueuse : c’est la BMW Z4. Il y a une différence entre le style et la monstruosité. L’ancienne génération n’était pas belle. Non pas qu’on ne pouvait pas dire qu’elle était belle, mais il y avait un côté primitif dans certains éléments. La voiture était monstrueuse. La nouvelle BMW Z4 est magnifique. Elle est tellement fignolée qu’elle a perdu sa monstruosité. Entre les deux, j’ai du mal à dire si je préfère la première ou la seconde. La première possède un côté énergique qui me plait beaucoup, que la seconde a perdu. Elle est davantage du côté du style, mais un style un peu gratuit. Finalement, je penche pour la première ! C’est pareil pour cette SZ. On ne peut pas dire qu’elle soit belle. Elle est bizarre, mais elle donne cette sensation de puissance et de méchanceté. »

     

    La face avant définit une grande part de l’identité de cette SZ Zagato, une identité reprise régulièrement sur les autres Alfa Romeo.

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    « La Proteo avait plus ou moins cette face avant », continue Alessandro. « Ces éléments font partie de l’histoire de la marque. Mais, attention, il faut faire une distinction entre le style et la façon de construire les voitures. Quand on voit la première Giulietta (celle de 1954), il n’y avait pas de plastique. Elle était loin de la grande production. Ses formes étaient très arrondies avec un assemblage à la main. Les pièces étaient soudées et nettoyées. A partir de la Giulia, il a fallu penser à un assemblage industriel des pièces. Ça a changé la physionomie des Alfa. L’Alfetta et la Giulietta avaient perdu cet aspect sculptural.

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    C’est revenu par la suite lorsque l’on a pu jouer avec les plastiques. Pensez aux différences entre une 145 et une 147. Avec la 147, nous avons pu reprendre des éléments qui faisaient partie de l’histoire de Touring. On a vraiment deux générations différentes.

    Avec la SZ Zagato, on a un modèle bizarre. Il était possible de modeler l’avant avec le plastique. Mais il y a la recherche d’une ligne datant de la génération précédente. C’est comme avec la 75 ou la 155, même la 159 qui est une voiture moderne. A l’avant, on pouvait tout faire grâce au plastique. Pourtant, Giugiaro a voulu reprendre ce qu’il avait fait lorsqu’il a dessiné la GT. Le profil reprend l’idée de la GT. Il y a une signature, une réelle volonté de reprendre des éléments et de les ramener dans une nouvelle génération.

    alfa-romeo-sz-zagato-avant

    Pour continuer à parler de cette CZ, je n’aime pas ce Scudetto. Il est tout petit, un peu oublié. Aujourd’hui, le Scudetto est capital. Et le trilobo n’est pas visible. Il est là, mais il est très fragile. Si tu regardes la MiTo et la 4C, il est évident. C’est un peu comme Audi avec le Single Frame, l’image est très forte de l’avant. »

    J’ai grandi avec une Alfa 75… Peut-on imaginer que la ligne en plastique qui courait depuis le phare avant et jusqu’au sommet du coffre reviendra avec une nouvelle génération d’Alfa Romeo ?

    « Ça fait partie d’une génération de voitures construites avec l’idée d’industrialisation au premier plan. La 75 était faite sur une base de Giulietta. Ils ont mis une pièce en plastique pour changer la forme et moderniser une ligne déjà datée. »

    La réponse est claire…