Auteur/autrice : Rédaction

  • Louis Chevrolet fêté dans sa ville natale

    Louis Chevrolet fêté dans sa ville natale

    Fondateur d’une marque devenue emblématique des Etats-Unis, Louis Chevrolet était pourtant Suisse. Dans sa ville natale, La Chaux-de-Fonds, une sculpture monumentale vient d’être présentée en son honneur.

    On est bien loin de l’idée du simple nœud papillon qui orne les calandres de toutes les Chevrolet produites depuis des décennies. Car cette fois, c’est une œuvre abstraite représentant le buste de Louis Chevrolet qui a été choisie.

    Réalisée par Christian Gonzenbach, cette pièce d’acier inoxydable poli miroir pèse huit tonnes et mesure plus de cinq mètres.

    L’artiste a été choisi à l’occasion d’un concours organisé lors du centenaire de la marque célébré en 2011.

    Que peut bien en penser Le Corbusier, lui aussi originaire de La Chaux-de-Fonds ?

  • Essai Ford C-MAX 1.0 EcoBoost 125 : size doesn’t matter

    Essai Ford C-MAX 1.0 EcoBoost 125 : size doesn’t matter

    En France, la noblesse n’est plus à la mode. Les crises successives et les gouvernements ont guillotiné les blocs de six ou huit cylindres. Aujourd’hui, le quatre en ligne est la norme. Et bientôt, le downsizing aura raison du marché. Ford en fait un parfait exemple en plaçant un tout petit moteur de trois cylindres dans un gros C-MAX.

    4,38 mètres, 3 cylindres, 999 cm3… Un moteur d’une taille à peine réaliste pour une citadine dans un spacieux monospace !

    Depuis quelques années, le downsizing est à la mode. Un bien, un mal ? Sur le papier, que du bien !

    Un ingénieur au tableau
    Un gros moteur (entendons un moteur à forte cylindrée) fait tourner des pièces de masse relativement importante, sur des distances plus grandes. La dépense d’énergie nécessaire pour animer ces éléments en mouvement et lutter contre les frictions pénalise le rendement global.

    Réduire les tailles et les masses permet d’augmenter ce fameux rendement et, donc, de réduire la consommation de carburant. Cette technique autorise également des réglages plus fins avec une combustion dans de petits volumes. Mais comment atteindre de mêmes niveaux de performances en diminuant toutes les tailles ? Comment ne pas avoir un moteur vide de couple ? Le turbocompresseur et l’injection directe deviennent la norme. Désormais maîtrisés, ils permettent d’appliquer à chaque cylindre un volume de mélange supérieur.

    A l’image des énormes progrès réalisés sur les moteurs Diesel ces dernières années, c’est désormais sur les blocs essence qu’il y a un vrai bond en avant.

    Yeux fermés, démarreur
    Avant même d’entendre ce minuscule moteur, je veux le voir. Capot ouvert, il parait loin, très loin. Si l’habitacle n’était pas si spacieux, je dirais même que c’est un moteur central avant ! Le bloc est placé sous le pare-brise, sur la superficie d’une feuille A4. Et il ne pèse de 97 kilogrammes. Donnée constructeur, vous vous imaginez bien que je n’ai pas tout démonté pour le mettre sur un pèse-personne…

    ford-c-max-13

    Retour dans l’habitacle, démarrage. Un peu de vibrations. Montée des rapports, le moteur grimpe vite dans les tours. On joue beaucoup avec la commande de boîte six vitesses pour accélérer. Quelques kilomètres pour trouver ses marques, la conduite devient plus naturelle. Le moteur possède suffisamment de couple pour ne pas brouter lors de reprises en sous-régime.

    Incolore, indolore
    Lorsque je teste une voiture récente, je trouve terrible de devoir descendre des rapports pour retrouver un peu de couple en sortie de virage. En conduite normale, je préfère attendre patiemment que le moteur reprenne des tours plutôt que de m’obliger à jouer avec la commande de boîte. Mais certains blocs n’autorisent pas cette paresse. Sous 1 500 tours, rien. C’était le piège que je tendais à ces seuls 3 cylindres.

    Entre parenthèses, je viens de faire le même petit test avec un vieux quatre cylindres turbo diesel d’une autre marque… Le système « stop & start » s’enclenchait bien trop vite et faisait caler le moteur ! D’accord, s’amuser à aller chercher les plus bas régimes, c’est mal. Mais que le stop & start coupe le moteur, c’est encore plus mal !

    Retour dans notre Ford, le couple est présent, les reprises suffisantes. Rien d’extraordinaire. Que de l’ordinaire. Et c’est là qu’est la performance.

    ford-c-max-02

    Ford vend ce downsizing : un trois cylindres de 999 cm3 aux performances d’un quatre cylindres de 1600 cm3. Les 125 chevaux Ford surclassent les 115 chevaux d’un quatre cylindres 1600 cm3 de la concurrence testé en parallèle, sur tous les plans.

    Une qualité, pas de défaut
    Suis-je trop positif pour qualifier ce moteur d’ingénieurs qui n’est autre qu’un moteur aux performances normales ? C’est justement parce que sa conception est différente et que les sensations sont rigoureusement celles que l’on attend d’un moteur placé sous le capot avant d’une traction destinée à véhiculer jusqu’à cinq passagers avec leurs bagages que j’ai apprécié ces quelques centaines de kilomètres.

    Longtemps, j’ai attendu que les moteurs essence (qui devraient être la norme pour les voitures particulières) profitent des mêmes progrès réalisés sur les moteurs Diesel durant ces deux dernières décennies. Enfin, Ford – comme d’autres – parvient à de vrais résultats.

    Reste le point crucial de la consommation. Je n’ai pas essayé de battre un record : 6,1 litres / 100 kilomètres de moyenne (Données constructeurs : 5,1 litres / 100 km). Il est donc très possible de passer sous les 6 litres en usage quotidien mêlant voies rapides et parcours urbain. Là encore, l’EcoBoost atteint de bons résultats.

    ford-c-max-07

    Voilà pourquoi Ford a déjà produit plus de deux millions de moteur de cette famille EcoBoost, au rythme de 100 000 par mois. Et voilà pourquoi ce trois cylindres de 999 cm3 a été élu meilleur moteur de l’année en 2012 et 2013.

    Et le reste
    L’habitacle est très spacieux, avec des tablettes à l’arrière, et la technologie embarquée est dans la lignée de ce que propose Ford depuis quelques années. Ford est devenu une marque « techno ». Avec la finition Titanium et les différents packs : Freinage automatisé, avertissement de franchissement de ligne réglable, lecture des panneaux de signalisation, détection de somnolence, surveillance des angles morts… Ça bipe et ça clignote partout, j’aime beaucoup. En revanche, l’écran central de 5 pouces s’avère bien trop petit. Le dessin de la planche de bord est très estampillé Ford. Une affaire de goût. Même chose avec le volant dont les repose-pouces sont proéminents à 10h10.

    Cette AUTO est-elle cult ?

    Les réfractaires aux SUV et aux moteurs Diesel y trouveront leur bonheur. Proposé à 29 700 euros options comprises (25 550 euros hors option), le C-MAX EcoBoost est plus abordable que les derniers modèles sortis sur le marché. Un bon choix de père de famille.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : essence 3 cylindres en ligne 12 soupapes
    Cylindrée : 1,0 litre
    Puissance : 125 chevaux
    Couple : 170 Nm à 1 500 tours / minute
    Transmission : aux roues avant
    L/l/h (mm) : 4 380 / 1 858 / 1 626
    Poids à vide : 1 391 kg
    Capacité du coffre (l.) : 627 / 1 684
    Vitesse maximale : 187 km/h
    0-100 km/h : 11,4 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 6,3 / 4,5 / 5,1 (6,1 durant l’essai)
    Emissions de CO2 : 117 g/km

     

  • Concept Car : Lancia Fulvia Coupé

    Concept Car : Lancia Fulvia Coupé

    Ce petit rappel n’a pas pour vocation de nous faire détester Lancia… Lancia fut une marque essentielle dans le paysage automobile européen et le redeviendra tôt ou tard. Ça aurait déjà pu être le cas en 2003, si ce concept de Fulvia Coupé avait été commercialisé !

    La première Fulvia Coupé, dérivée de la berline tricorps du même nom, a été commercialisée entre 1965 et 1972. Parallèlement, elle a permis à Lancia de gagner de nombreux rallyes avant l’avènement de la Stratos.

    Lancia-Fulvia-Coupe-10

    Cette nouvelle tentative, via un concept car présenté en 2003, n’a pas encore connu de vie commerciale…

  • Photos : Robert Doisneau et Renault

    Photos : Robert Doisneau et Renault

    Bien avant de devenir l’une des plus grandes stars du monde de la photographie, Robert Doisneau a fait ses classes chez Renault. Avant la seconde guerre mondiale, il a passé quatre ans au service publicité de la marque.

    C’est à Billancourt que le photographe s’exerce, mêlant ses clichés commandés par Renault et les moments plus furtifs au cœur de l’usine. Après quatre ans, il est licencié pour des retards répétés.

    Le travail de Robert Doisneau est à retrouver sur l’Atelier Robert Doisneau.

  • Mon permis de conduire : Michèle Mouton

    Mon permis de conduire : Michèle Mouton

    Peu de femmes ont autant marqué l’histoire du sport automobile. Avec quatre victoires et une deuxième place au Championnat du Monde des Rallyes 1982, Michèle Mouton est un vrai symbole, un exemple et une légende.

    « J’avais déjà commencé à conduire à côté de ma mère même si c’était formellement interdit. Nous roulions le soir sur de petites routes. Pour moi, passer le permis de conduire était la chose la plus importante, bien plus que le bac que j’ai eu la même année.

    L’examen a eu lieu à Grasse, le 24 juillet 1969. C’était pile un mois après mon 18e anniversaire. J’ai pu enfin conduire officiellement pour rentrer chez moi avec mon papier rose. Ce fut le plus beau jour de ma vie, à l’époque. »

    Aujourd’hui, Michèle Mouton est la présidente de la Commission FIA « Femmes et Sport Automobile ».

  • Un tour du Hungaroring en Mégane R.S.

    Un tour du Hungaroring en Mégane R.S.

    Soyons clair dès le début… Le Hungaroring n’est pas le circuit F1 que j’aurais choisi en premier pour (re)découvrir les qualités d’une Mégane R.S.. Mais il est nécessaire d’y repenser à deux fois. Qu’attend-on d’une Mégane R.S. ? Pas qu’elle atteigne les 254 km/h, ce n’est pas pour ça qu’elle est conçue. On veut la sentir bondir de virage en virage. Et là, le tourniquet hongrois prend tout son sens !

    Pas question de prendre le volant et de passer trop de temps à sentir la piste et les limites de la voiture. Direction le siège passager aux côtés d’un « vrai » pilote : Julien Piguet.

    Cette Mégane R.S. est strictement de série. Quatre cylindres, deux litres, un turbo, 265 chevaux, 360 Nm de couple et des pneus Michelin parfaitement homologués pour la route.

    Cinq voitures sont alignées sur la grille de départ. 0 à 100 km/h en six secondes, le bout de la ligne droite arrive très, très vite pour un gros freinage vers le premier point de corde. On nous fait l’intérieur. Le train avant se met sur un rail, les pneus couinent légèrement. Longue relance vers le deuxième virage. Un peu de sous-virage dans ce long gauche en dévers qui mène vers le troisième virage, un simple coude sur lequel Julien cale la Mégane. Les deux roues droite délestent en quittant le vibreur, accélérateur à fond en restant en trajectoire vers l’extérieur.

    En montée, les bips du freinage d’urgence se font encore entendre. On repart vers un long virage à droite. Encore une fois, le châssis garde le cap et le moteur travaille. Chicane… On l’a un peu coupée pour revenir à hauteur du leader ! Le tour se termine sur le même rythme. Troisième, quatrième, troisième, seconde… Pas de mouvement de caisse, le roulis est maîtrisé malgré les longues courbes et les 265 chevaux tirent les 1 387 kilogrammes (sans les hommes !)

    Jusqu’ici, on n’a pas trouvé meilleure berline compacte à moins de 32 000 euros pour accomplir cet exercice !

  • Dis-moi ton nom, je te dirai qui tu es (les ratés)

    Dis-moi ton nom, je te dirai qui tu es (les ratés)

    Choisir le nom d’un modèle est un moment capital dans la vie d’une voiture. Il peut, à lui seul, être un atout déterminant sur le plan marketing. Prenons l’exemple de Twingo qui est sans doute l’une des plus belles réussites. Mais parfois, au jeu des exportations, de jolis noms deviennent des vraies barrières à la commercialisation.

    Mitsubishi est l’une des victimes les plus connues. Son 4×4 Pajero devait être une arme de son développement international avec un engagement au Rallye Paris-Dakar. Problème, dans les pays hispanophone, Pajero peut se traduire par « branleur ». Le Pajero conservera son nom sur de nombreux marchés et deviendra Montero dans les pays posant problème.

    Quelques autres constructeurs ont dû procéder à des modifications de patronymes. Honda avait baptisé une citadine « Fitta ». Si l’Italie pouvait se contenter de sa traduction du mot français « épais », les Nordiques ont pu être choqués. En Norvège, en Suède et en Finlande – et même si leurs langues peuvent être différentes – fitta est utilisé pour désigner un vagin en argot. Depuis, c’est une Honda Jazz.

    Honda-Jazz

    D’autres marques ont choisi de tenter le coup…

    Chevrolet a lancé une « Nova » dans les années 60. Là encore, les clients hispanophones pouvaient comprendre ce « no va » par « n’avance pas ». Mais la voiture s’est bien vendue. Vingt ans plus tard, lorsque General Motors réutilise l’appellation Nova pour Vauxhall en Europe, le groupe choisit de baptiser « Corsa » l’Opel correspondante. Il n’était pas question de prendre le même risque à deux reprises.

    Chevrolet-Nova-SportCoupe

    En Amérique du Nord, on n’analyse pas toujours toutes les traductions possibles. Lorsque Buick présente la LaCrosse, il n’avait pas été imaginé que certains clients potentiels pouvaient être québécois. Et « se crosser » signifie « se masturber » chez nos cousins. La crosse étant aussi le nom d’un sport local, Buick n’a pas modifié le nom de sa berline. De quoi assurer quelques jeux de mots.

    Buick-LaCrosse

    Dodge a même sorti une Swinger, devenue aujourd’hui Dart… La première signification « personne à la mode » est gratifiante. Mais swinger est aussi utilisé pour désigner une personne libertine.

    En dehors de la Honda Fitta, les constructeurs japonais ont aussi donné des noms tendancieux à certains modèles. Heureusement, ils ne furent pas importés… Mazda a sorti une kei baptisée Laputa et Nissan commercialise une Moco, morve en espagnol.

    mazda-laputa

    Autre défaut, celui de la traduction automatique. Isuzu a osé présenter un SUV nommé Mysterious Utility Wizard et Suzuki a baptisé un petit van Every Joypop Turbo, Mazda a tenté la Carol Me Lady, Geely nous offre la Rural Nanny. Enfin, imaginer les anglo-saxons dans une Renault LeCar.

    Les Daihatsu Naked (même s’il existe une vraie explication), Volugrafo Bimbo (qui n’est pas vraiment une voiture), la Mazda Scrum, voire la AMC Gremlin sont d’autres exemples.

    Certains modèles ont été commercialisés en France avec des noms parfois tendancieux. Toyota proposait un petit coupé MR2, Alfa Romeo vend sa Mito et Audi propose l’appellation e-tron…

    Note : ça a bien failli arriver à ce blog. Avant le drame, un « t » a été ajouté !

  • Histoire : les armes secrètes de Bob Lutz

    Histoire : les armes secrètes de Bob Lutz

    Responsable de développement des nouveaux modèles de General Motors entre 2005 et 2009, Bob Lutz a inventé des nouveaux postes dans l’organigramme du premier groupe mondial. Des armes secrètes comme il aimait les appeler…

    Aucun autre constructeur n’avait donné une telle place à des « éléments extérieurs » auparavant. Alors que ses équipes étaient en train de concevoir les futurs modèles de la galaxie GM, Bob Lutz a engagé quatre journalistes. Quatre inspecteurs des travaux finis placés directement sous sa direction, avec un contrat General Motors et toute latitude pour critiquer les modèles à venir.

    L’idée n’a pas plu aux ingénieurs, aux designers, aux essayeurs (…). Quatre journalistes totalement extérieurs à la tradition General Motors avaient les pleins pouvoirs pour retarder la sortie de nouveaux modèles tant que leurs souhaits n’étaient pas exaucés.

    Lutz avait expliqué qu’il préférait connaître les critiques des journalistes avant la commercialisation des véhicules. Au lieu de demander à ses équipes de remettre en cause leur travail, il s’est adressé à des professionnels de la critique.

    Ils écrivaient dans Motor Trend, Car and Driver, Automobile, Autoweek, Road & Track ou Popular Mechanics… Leur nouveau rôle était secret. Bob Lutz craignait que son idée ne soit copiée par ses concurrents.

    Officiellement, les armes secrètes n’existent plus au sein de General Motors. Après le départ de Lutz, Tom Stephens puis Mary Barra se sont succédé à ce poste. Et le souhait d’accélération des développements des nouveaux produits a éliminé plusieurs étapes.

    Car nos quatre « journalistes » ont retardé la sortie de quelques modèles. En particulier la Volt. Les premiers prototypes ont fortement déplu aux armes secrètes. Lorsque le moteur essence entrait en action pour suppléer le moteur électrique, l’aiguille du compte-tours venait frôler la zone rouge. Ils ont convaincu Bob Lutz de renvoyer les premiers modèles à l’usine pour corriger ce qui leur semblait être un défaut majeur. Aujourd’hui, la mise en fonction du moteur essence est saluée pour sa douceur.

  • Jamais sans sa Volvo 1800 S

    Jamais sans sa Volvo 1800 S

    Il existe une multitude de façons d’entrer dans le Livre des Records. Des plus farfelues aux plus plaisantes. Celle d’Irv Gordon est certainement parmi les plus heureuses. Cet Américain est l’homme qui a parcouru le plus de kilomètres avec une seule voiture. Et pas n’importe laquelle !

    Quelques kilomètres en Volvo 1800 S suffiraient à donner le sourire à plus d’un passionné d’automobile. Notre homme a parcouru 3 millions de miles (4,828 millions de kilomètres) au volant de l’un de ces modèles, acheté en  1966. C’est l’équivalent de 120 fois le tour de la Terre sur l’équateur !

    Il y a 47 ans, Gordon a acheté cette Volvo 1800 S. Un vendredi… Trois jours plus tard, il était déjà de retour en concession. Un problème ? Aucun problème ! C’était déjà l’heure de la révision des 1 500 miles (2 414 kilomètres). 125 miles par jour (201 kilomètres), un suivi on-ne-peut-plus rigoureux des préconisations du constructeur et la passion de la conduite. En dix, il passait les 500 000 miles.

    Au bout de 21 années, il faisait le tour de l’emblématique Tavern on the Green au cœur de Central Park pour passer le millionième mile.

    En 2002, la presse était conviée à assister au passage du deuxième million de kilomètres à Times Square. Cette fois, Irv a triché. Sa Volvo a voyagé dans un camion (sacrilège !) jusqu’en Alaska. Irv, après un déplacement en avion, a repris le volant pour franchir son troisième million de kilomètres sur la route de Seward, au sud d’Anchorage…

    Rendez-vous dans une dizaine d’année pour un million de miles en plus !

     

  • Francfort : ce qu’il ne faut pas rater !

    Francfort : ce qu’il ne faut pas rater !

    Les journées presse sont terminées… Désormais, le Salon de Francfort va être ouvert au public. Voici ce qu’il faudra voir si vous passer quelques heures dans cette immensité dédiée à la mécanique (et à la mécanique allemande).

    Entrée par le Hall 2… Ce premier bâtiment est entièrement consacré à l’univers Mercedes. Conférence de presse lancée par un DJ très funk avec batteur, saxophoniste et trompettiste à bretelles. La marque à l’étoile travaille sa nouvelle image jeune, branchée, très dandy.

    L’ambiance change avec l’arrivée de l’homme à la moustache. Si Mercedes veut se rajeunir par le design de ses nouveaux modèles (voire nouvelles niches), Dieter Zetsche place l’ingénierie au cœur des priorités avec une longue présentation de la voiture autonome, sans grand intérêt dans le contexte de journées presse dédiées aux premières mondiales et à la découverte de concepts (c’est dit !). Heureusement, des GLA et surtout l’arrivée du concept Classe S Coupé ont redonné des raisons de se promener autour des voitures.

    iaa_mercedes_s_coupe

    Départ vers le Hall 3. Volkswagen y impose sept marques avec Skoda, Seat, Bentley, Bugatti, Lamborghini et Porsche (en plus de Volkswagen !).

    Chez VW, l’ambiance est très « e » avec une longue liste de modèles électriques et hybrides à venir autour des Golf R et Golf Sportsvan dont l’allure est pourtant moins « sportive » que l’ancienne Plus.

    Petit moment sympa chez Skoda lorsque Jozef Kaban, patron du design extérieur de la marque, a pris une tablette – reliée à un écran géant – pour dessiner la partie avant de la Rapid Spaceback, l’une des premières mondiales du salon. En face, Seat mise beaucoup sur la Leon ST.

    iaa_skoda

    Chez Bugatti, on s’arrête devant la Jean Bugatti Vitesse Legend Edition. « La même en mieux. » Pas de grande nouveauté non plus chez Lamborghini et Porsche qui déclinent des versions déjà existantes ou connues.

    iaa_bugatti

    Dans le 3.1, Mitsubishi est voisin de Chang’an. La seule marque chinoise venue à Francfort présente un gros SUV, le CS75, sans la moindre ambition de le vendre en Europe !

    iaa_audi

    Passage par l’Agora où s’est installé Audi. L’A3 Cabriolet et A8 sont mis en avant mais ce sont les Sport quattro concept et nanuk quattro concept qu’il faut aller voir dans un environnement très réussi de ville retournée.

    iaa_audi_concept

    Changement d’ambiance dans le Hall 5. Quelques préparateurs stars accompagnent les « Britanniques » Jaguar, Land Rover et Aston Martin, Infiniti et Volvo.

    Chez Jaguar, il faut s’arrêter devant la C-X17. Comme pour d’autres, l’idée est d’explorer le marché très porteur des SUV. Et contrairement à d’autres, le concept est très réussi avec une vraie filiation au sein de la marque. Plus loin, Infiniti et Volvo présentent deux des plus belles réalisations du salon.

    En Allemagne, Infiniti a profité de ses accords avec Red Bull Racing pour faire venir Sebastian Vettel. Le triple Champion du Monde de F1 était présent pour dévoiler la très belle Q30. Et Infiniti a clôturé sa journée par une soirée assez jet-set.

    iaa_infiniti_q30

    Chez Volvo, c’est le Concept Coupe qui a attiré tous les regards. Garée sous une extraordinaire P1800, cette nouveauté hybride reste très loin d’être commercialisable en l’état mais on ne peut que pousser Volvo à avancer sur cette voie.

    iaa_volvo_coupe

    L’Italie et Hyundai sont installés dans le Hall 6. Rien d’inoubliable chez Lancia, Maserati, Fiat, Abarth, Alfa Romeo ou Jeep. Hyundai présente sa nouvelle i10.

    Ferrari propose sa 458 Speciale. Sur le papier, c’est très convaincant. Mais ce n’est pas franchement une nouvelle voiture.

    iaa_ferrari458

    On entre dans la seconde partie du salon après, déjà, quelques kilomètres de marche. Le Hall 8 est celui des marques françaises, avec un peu de japonaises et Opel.

    Arrivée au cœur de l’espace réservé à Citroën où la Cactus Concept, DS Wild Rubis et C-Elysée WTCC sont les plus en vue. Le stand met en valeur les nouveaux modèles. La marque aux chevrons continue d’être parfaitement en ligne avec ses ambitions commerciales. Le Cactus s’avère plutôt massif et encore très éloigné de ce que l’on peut attendre d’un modèle de série. Mais j’aime !

    iaa_citroen_cactus

    Un couloir DS est particulièrement réussi avec toute la gamme et un artisan en train de travailler du cuir devant les passants.

    iaa_citroen_ds_wildrubis

    On continue chez Peugeot sur un stand moins impressionnant. Là, il faut vendre la nouvelle 308. Belle déclinaison 308 R, même chose pour la 208 Hybrid FE. Et l’Onyx, toujours apprécié, est encore là.

    Petit espace pour Dacia qui montre son Duster mis à jour. On passe Subaru pour filer chez Toyota, attiré par la Yaris Hybrid-R. C’est une vraie belle réussite avec, sous le capot, le nouveau Global Racing Engine 1,6 litre turbo de 300 chevaux et une commande de boîte du plus bel effet.

    iaa_toyota_yaris

    Chez Lexus, difficile de dire que le LF-NX Crossover Concept n’est pas réussi. Mais il est profondément conceptuel ! Nissan prouve encore sa faculté d’innovation. La marque japonaise propose une montre Nismo Watch qui pourrait faire un tabac chez les early adopters. Le X-Trail est la grosse nouveauté produit mais la vraie réussite vient du concept Friend-Me.

    iaa_nissan_friendme

    A Francfort, Opel joue à domicile et joue plutôt bien ! La nouvelle Insignia est accompagné du Monza Concept qui est l’une des révélations de ce salon.

    iaa_opel_monza

    Fin de ce Hall très fourni avec Renault. Nouvelle identité pour la Mégane (très légère), présence de Twin’Run et surtout Initiale Paris. Il faut avouer que le produit semble très abouti. L’intérieur ne sera sans doute pas aussi « futuriste », l’arrière sera peut-être retouché mais, dans l’ensemble, ce crossover pourrait rapidement donner une nouvelle vie à l’Espace.

    iaa_renault_initiale_paris

     

    Les jambes sont lourdes ? On attaque le Hall 9. Chez Ford, on est accueilli par les Coupes aux Grandes Oreilles. Enfin, la réplique ! Le S-Max Concept dispute la vedette à la Mondeo Vignale. Pas d’extravagance. Ford joue beaucoup sur les performances de son moteur EcoBoost avec une série d’animations.

    Chez Kia, on voit la nouvelle Soul et surtout le concept Niro.

    iaa_kia_rio

    Chez Honda, on met en avant les Civic Tourer et Type R au milieu du rappel de l’engagement sportif de la marque avec une Civic WTCC et une vielle McLaren-Honda.

    Touche sportive aussi chez Chevrolet avec les Camaro, Corvette Stingray et l’escargot de Turbo.

    iaa_chevrolet

    La touche américaine continue avec Cadillac et la très marquante Elmiraj… Un nom très « Golfe » pour une voiture qualifiée par le New York Times d’un peu britannique, un peu française et très américaine.

    Petit clin d’oeil chez Mazda avec la présence de Mazda 3 venue directement d’Hiroshima lors d’un long road-trip de 15 000 kilomètres. Trois des huit voitures, un peu sales, sont visibles à Francfort.

    Hall 11… C’est le dernier (enfin, ça dépend de votre entrée) et il est dédié au monde BMW. Les i3 et i8 prennent une place importante. Pour la première fois, l’i8 est présentée dans sa version définitive. Et ça ne déçoit pas. Série 4, Série 5, X5, eDrive… BMW a frappé fort à Francfort ! Et l’ambiance « bois » autour de la gamme i est très réussie.

    iaa_bmw_i8

    Rolls-Royce et MINI nous font terminer la visite. Plein de personnalisation, dans des thèmes différents, pour les deux marques. Chez MINI, belle ambiance urbaine, des MINI actuelles, des MINI d’époque, mais pas de MINI de nouvelle génération. Non, MINI est NOT NORMAL et va créer son propre buzz à l’automne pour présenter son nouveau modèle. D’ici-là, on attendra avec les hot-dogs et les glaces (toutes petites, pardon mini) !

    iaa_mini

    Voilà pour le résumé de deux jours virtuels à Francfort… A vous !

  • Commissaire-priseur : Lamborghini Miura SV

    Commissaire-priseur : Lamborghini Miura SV

    Vente Bonhams la semaine prochaine lors du Goodwood Revival Sale avec quelques pièces qui devraient dépasser le million d’euros. La question se posera pour cette Lamborghini Miura SV Coupé dont l’estimation se situe entre 890 000 et 1 million d’euros.

    Alors que Ferrari se concentre sur sa 275GTB à moteur avant, Ferruccio Lamborghini – un ancien constructeur de tracteurs – présente une Miura à moteur central arrière.

    Ferruccio s’était mis en tête de se confronter à Ferrari alors que l’usine de Maranello était à son plus haut niveau au début des années 60. En 1964, il lance les 350 GT et 400 GT : des modèles mécaniquement réussis mais dont le design n’avait pas marqué les esprits.

    Deux ans plus tard, la Miura arrive. Elle emprunte son nom à Don Eduardo Miura, un éleveur de taureaux de combats. Conçue par Gianpaolo Dallara et dessiné chez Bertone par Marcello Gandini, elle reçoit un V12 de 350 chevaux imaginé par Giotto Bizzarrini (ex Ferrari 250 GTO). Totale réussite, la Miura marque l’entrée de Lamborghini dans le cercle très fermé des constructeurs italiens de référence.

    En 1971, la nouvelle SV propose 390 chevaux. C’est ce modèle, le 701e des 765 Miura construites, qui fut livré à neuf à Rod Stewart en 1972. Il l’a conservé durant treize ans avant que cette Lamborghini ne soit vendue à un Britannique avant de partir vers Hong-Kong.

  • J’aime le haut-de-gamme français (certains)

    J’aime le haut-de-gamme français (certains)

    Delage D8, Delahaye 135, Facel-Vega Excellence, Bugatti Type 57… La France a produit quelques pièces maîtresses du luxe automobile. Plus proche de nous, les Citroën DS et SM ont marqué leur époque et l’histoire de l’industrie. Depuis, le haut-de-gamme français est à la peine. Mais certaines réalisations récentes conservent un fort pouvoir d’attraction.

    L’époque a changé. Ce n’est pas en jouant avec les configurateurs des sites de nos trois grands constructeurs français que l’on pourra trouver la plus grande ou la mieux équipée des voitures du moment.

    Depuis bien des années, Citroën, Peugeot et Renault ne sont plus présents sur ce segment. L’Allemagne a balayé la concurrence française, italienne… Et même, d’une autre façon, suédoise et anglaise.

    Lorsque « nos » constructeurs ont essayé de se mesurer directement aux excellences étrangères sans jouer avec la fameuse « exception culturelle » française, je n’ai jamais été touché… 605, 607 chez Peugeot. R25, Safrane chez Renault. Il manquait quelque chose. J’y inclurais bien les CX et XM mais j’ai le sentiment que Citroën ne s’est jamais attaqué de front au marché. Rouler dans une grande berline Citroën était un choix original, pas une alternative.

    renault-avantime-01

    Pour la suite, j’élimine de facto la Vel Satis qui n’a jamais rien provoqué en moi. En revanche, je vois la France à travers l’Avantime, à travers la DS5.

    Renault a essuyé un échec commercial avec son coupéspace. Il n’en existe même pas 10 000. Mais quelle voiture ! Coupé de 4,64 mètres caché à l’intérieur d’une Renault Espace avec un 3 litres V6 sous le capot (le 4 cylindres et le Diesel arriveront plus tard), l’Avantime possède une ligne incroyable. Deux portières immenses, une position haute, une ambiance de TGV : l’exception française.

    citroen-ds5-02

    Citroën n’a pas été aussi radical avec sa DS5. Mais elle aussi ne ressemble à aucune autre (même si BMW développe sa gamme GT selon des critères équivalents). Elle incarne cette fameuse exception portée par la marque aux chevrons. Quelques touches distinctives participent à la particularité de cette DS5 : la confection bracelet de montre des sièges et un système de motorisation hybride Diesel / électrique. Et cette ligne possède un fort potentiel de résistance au temps. En attendant que Numéro 9 arrive dans sa définition commerciale – et depuis l’extraordinaire routière qu’était la C6 – la DS5 est bien ce qui se fait de mieux en France !