Auteur/autrice : Rédaction

  • L’Evoque après le Murano

    L’Evoque après le Murano

    Il y a quatre ans, Land Rover donnait une idée du design de son Evoque à l’aide de sculptures filaires. La marque britannique recommence pour présenter sa version cabriolet qui va bientôt succéder au Nissan Murano Cross Cabriolet.

    Le Nissan Murano CrossCabriolet est un modèle très rare. Lancé en 2011 en Amérique du Nord, le premier SUV Cabriolet n’a jamais trouvé son public, mais il était terriblement dans l’esprit de Nissan. La marque japonaise tente beaucoup. Ce sont parfois des échecs (je pleure le Cube), d’autres fois d’énormes réussites (Qashqai, Juke, GT-R…).

    Proposé avec l’unique motorisation essence V6 3,5 litres de 265 chevaux et une transmission CVT, le Murano CrossCabriolet avait été élu voiture la moins aimée de l’année 2011 dans une consultation organisée par Fortune.

    En quatre ans, les ventes étaient trop faibles pour maintenir ce Murano un peu spécial au catalogue.

    Un an plus tard, le Range Rover Evoque se transforme à son tour en cabriolet. Autant que pour le Murano, c’est une pure folie. C’est aussi franchement dans l’esprit « crossover » où l’on mélange plusieurs types de carrosseries. Voici donc la berline, tout-terrain, coupé, cabriolet…

    Comme toutes les voitures aussi différentes, j’espère qu’elle trouvera son public… Histoire de prouver aux autres constructeurs qu’ils doivent, eux aussi, inventer !

  • Affaire Volkswagen : que risque-t-on ?

    Affaire Volkswagen : que risque-t-on ?

    Ce n’est pas ici que vous apprendrez ce que pourraient être les risques pour la santé de la tricherie avouée du Groupe Volkswagen. Les experts s’en chargeront. De mon côté, je ne peux que craindre que l’annonce de la baisse des investissements pourrait nous priver de belles choses ! En voici un top 5.

    Nouveau président du directoire du Groupe Volkswagen, Matthias Müller a été très clair devant les salariés de Wolfsburg : « Nous allons revoir tous les investissements, ce qui n’est pas absolument vital sera repoussé ou annulé. Je vais être très clair : ce ne sera pas sans douleur. »

    Volkswagen Phaeton

    La très grande berline badgée Volkswagen n’avait pas bouleversé le marché lors de son arrivée, mais la marque allemande était sur le point de lancer une nouvelle Phaeton. Reste à savoir si Volkswagen va poursuivre ce projet.

    volkswagen-phaeton-concept

    Bugatti

    Bugatti était l’un des rêves de Ferdinand Piëch… Le grand chambardement à la tête du directoire du groupe redonne la main au petit-fils de Ferdinand Piëch. Mais la remplaçante de la Veyron, attendue depuis des mois, est encore loin d’être commercialisée. Et dans le pire des cas, Bugatti pourrait – avec Scania et MAN – faire partie des marques à vendre pour accumuler un peu de cash.

    bugatti-vision-gran-turismo

    Sports mécaniques

    C’est souvent la décision la plus facile à prendre… Au lieu de remettre en cause les choix industriels du groupe, l’arrêt d’un ou plusieurs programmes de sports mécaniques est malheureusement une option, quitte à mettre encore plus de personnel à la porte. Le premier programme visé devrait être celui d’Audi en Endurance qui repose en partie sur la technologie TDI. Porsche, vainqueur au Mans cette année, devrait être sauvé. Volkswagen est aussi engagé en WRC. L’affaire a également permis d’étouffer les rumeurs d’arrivée du groupe en F1… Et si le groupe en profitait pour faire de la communication en renforçant son implication dans une discipline comme la Formula E ?

    audi-r18-tdi-quattro-wec

    Les modèles de niche

    Quelques versions un peu spéciales étaient attendues dans les prochains mois : une Volkswagen Golf R400, une petite Bentley V8… A oublier, pour l’instant.

    volkswagen-golf-r400

    Das Dacia

    Depuis des années, le groupe Volkswagen imagine une nouvelle marque pour concurrencer Dacia. Mais à chaque proposition, la direction repousse un projet qui n’a jamais été suffisamment abouti. Il se pourrait donc que la marque low-cost doive encore attendre quelques années pour arriver sur le marché.

  • Tesla Model X : sauver le monde ou s’en sauver ?

    Tesla Model X : sauver le monde ou s’en sauver ?

    On a souvent présenté l’automobile comme un cocon, un lieu pour se protéger des éléments extérieurs, une cage de Faraday symbole du transport individuel. Tesla pousse encore un peu plus loin ce concept avec Model X… De quoi survivre à une attaque bactériologique.

    Loin des bunkers et de la vie souterraine, la Tesla Model X pourrait bien être le plus sûr moyen de survivre à l’attaque bactériologique organisée par l’armée des douze singes… (Enfin presque, car la propagation du virus qui a tué 5 milliards d’humains a débuté en 1996).

    Beaucoup de constructeurs travaillent sur l’assainissement de l’air à l’intérieur des habitacles. Il faut rappeler que l’air y est encore plus pollué qu’à l’extérieur (et qu’il ne faut donc quasiment jamais utiliser le recyclage de l’air interne). J’avais – il y a déjà quelques mois – assisté à une telle démonstration chez PSA Peugeot Citroën.

    tesla-model-x-interieur

    Tesla va encore un peu plus loin avec la Model X. Evidemment, l’ouverture des portes arrière en ailes de faucon a marqué le public lors de la présentation, mais il faut bien admettre que le point le plus intéressant de cette nouvelle voiture est le « Bioweapon Defense ».

    Ce système de filtration de l’air est actionnable par un simple bouton sur le tableau de bord. Elon Musk, fondateur de la marque, promet ainsi une atmosphère aussi saine que « dans une chambre d’hôpital » et parfait « s’il y a un scénario apocalyptique quelqu’en soit le genre ».

    Ça me rappelle que j’ai passé mon enfance à envier mes parents… Impossible de croire à une guerre thermonucléaire totale pour éviter de faire mes devoirs ! #wargame

    Le filtre de cette Tesla est dix fois plus gros que dans n’importe quelle autre voiture. Selon Tesla, il est capable de résultats 300 fois supérieurs contre les bactéries, 500 fois supérieurs contre les allergènes, 700 fois supérieurs contre le brouillard de pollution et 800 fois supérieurs contre les virus.

    tesla-model-xelectrique

    Toujours prompt à jouer avec son auditoire, Elon Musk s’était même amusé à déclarer : « Nous essayons d’être leaders dans les scenarios de défense apocalyptique. »

    Reste à savoir s’il pensait vraiment à cette Model X pour se protéger ou à Space X pour s’évader de la Terre !

  • Essai Ford Mustang : l’abondance et la facilité

    Essai Ford Mustang : l’abondance et la facilité

    Le XXe siècle a transformé notre planète… A force de guerres, l’Europe a été submergée par une nouvelle force bien plus jeune, inventive et conquérante. Et la Seconde Guerre Mondiale a entérinée un ordre nouveau : les Etats-Unis dominaient le monde. La Mustang est un enfant de cette prise de pouvoir, un symbole de l’American Way of Life.

    L’American Way of Life est né dans les années 1950. Au cœur d’un baby boom, une nation s’est mise à rêver d’abondance, de consommation de masse et de renouvellement continu des marchés.

    Il a fallu créer de nouveaux besoins pour une population avide de découvertes et de possessions. Et pendant que le monde s’appropriait le Coca-Cola, le chewing-gum, les Lucky et les bas nylon, les Etats-Unis se réinventaient déjà à travers une overdose de biens de consommation.

    Cette folle poussée a également été orchestrée par le Big Three qui a cherché à faire rêver le nouvel Américain. Parmi d’autres, la Mustang est l’un des plus sûrs symboles de l’American Way of Life. L’abondance et la facilité.

    Le rêve engendre le marketing qui engendre le rêve

    Président de Ford à l’époque de la création de la Mustang, Lee Iacocca ne cache pas qu’il s’est inspiré des rêves des soldats américains pour concevoir la première Pony Car. Les voitures de sport européennes avaient marqué ces futurs clients durant leur passage en Angleterre, en France, en Italie ou en Allemagne.

    Iacocca a donc reproduit, à l’américaine, cette idée de voiture sportive, avec un long capot et un coffre court, destinée à être vendue en masse à de jeunes adultes. La société a fait le reste.

    Favorisée par le goût du gain et de la réussite sociale, la prospérité matérielle trouvait l’un de ses premiers échelons : être propriétaire d’une Mustang, la récompense du mérite personnel.

    Et ce qui était vrai pour les Américains du baby boom l’était encore plus pour les immigrants. En arrivant aux Etats-Unis, ces nouveaux clients adoptaient encore plus facilement la Déclaration d’Indépendance de 1776 et la « recherche du bonheur » comme droit inaliénable… Dans cette société de consommation, la recherche du bonheur est aussi l’achat d’une Ford Mustang.

    Présentée en avril 1964, la Mustang est diffusé à un million d’exemplaires en seulement deux ans. Les Américains rêvaient d’une Mustang. Ford leur a vendu !

    La meilleure voiture du nouveau monde

    En partant du principe que le marché fonctionne autour de l’abondance, de la facilité et du renouvellement, la Mustang devait être économique, facile à conduire et constamment améliorée.

    Au fil des années (parfois au fil des mois), Ford modifiait les données techniques de sa Pony Car. Small block (cylindrée inférieure à 6 litres), big block, coupé, fastback, cabriolet, teintes de carrosserie. Et pour s’intégrer à cette idée de récompense du mérite personnel, des versions plus chères ont été ajoutées au catalogue (aussi pour répondre aux Muscle Cars concurrentes). Shelby, Mach, Boss, toujours plus, l’abondance.

    ford-mustang-eleanor

    Pour nous, Européens, la Mustang n’a rien d’une excellence voiture techniquement parlant. Le châssis est celui d’une berline basique, le 6 cylindres de base et sa boîte de vitesses à 3 rapports sont loin des standards du Vieux Continents.

    Mais cette facilité permet de proposer une voiture à la carrosserie sportive pour moins de 2 400 dollars. Les ventes explosent et le panier moyen des options atteint 1 000 dollars. L’abondance !

    Toujours la même

    A travers les décennies, même avec des versions moins craquantes, mais toujours portées par une image indélébile, la Mustang est restée un modèle de l’American Way of Life.

    Lors de mon dernier passage en Floride, j’ai loué une Mustang Convertible. Non pas qu’elle était nécessaire pour aller de Miami à Key West… Mais j’avais envie de cette abondance, de cette américanité qu’une Fusion ou un C-MAX (à des prix équivalents) ne transmettent pas.

    La Mustang est un rêve, un morceau de culture américaine, une pièce du culte automobile. On la regarde, on la touche, on l’identifie à des souvenirs, à des envies.

    Au volant, c’est la même chose. Ce n’est pas une muscle car, juste une pony car. Même avec le V8 de 5,0 litres (donc un small block dans sa définition américaine), il est possible d’être discret au niveau sonore, jamais au niveau visuel. En jouant sur les modes, les huit cylindres s’activent davantage.

    Et on retombe dans tous les travers américains. La Mustang est lourde (1 741 kg) et le couple maximal de 524 Nm doit être cherché à plus de 4 200 tours / minute. La boîte automatique est aussi US quand on la compare aux bijoux produits actuellement en Europe. Et lorsque l’on passe tous les modes au max, il faut avoir des bras de trucky pour l’emmener d’un virage à l’autre.

    A l’intérieur, on est dans la plus sympa des Ford (j’attends de découvrir la Vignale). Et la qualité de l’habitacle est en relation avec le tarif demandé. Là encore, tout rappelle que nous sommes dans une vraie voiture américaine. Différence de culture : aux Etats-Unis, on prête moins attention à la qualité perçue des matériaux et à leur présentation. Ce qui surprend surtout, c’est le manque d’habitabilité arrière. Mais le coffre est bien profond.

    Dernier détail américain ? J’ai englouti une moyenne de plus de 12 litres d’essence tous les 100 kilomètres… Mais bon, c’est l’abondance qui prime !

    Aux Etats-Unis, la première Mustang est affichée au tarif de 23 895 dollars (hors taxe) en Fastback avec un V6 de 300 chevaux… C’est moins cher que le premier C-MAX disponible en motorisation hybride (188 chevaux) à 24 170 dollars.

    En France, le premier prix est à 37 000 euros TTC avec le 4 cylindres EcoBoost de 317 chevaux, bien moins sonore que le V8… Le small block est disponible à 42 000 euros, soit quasiment ce qui est demandé pour un Galaxy Titanium. Je sais, ça n’a rien à voir. Et c’est bien là que je voulais en venir. Une Mustang, ça n’a rien à voir ! Ce n’est pas une voiture, c’est une relique constamment renouvelée pour les amoureux de l’automobile et des Etats-Unis.

    Et je ne peux qu’espérer que les Etats-Unis conserveront ces objets de culte et une grande partie de LEUR culture. La campagne d’Obama avait fait pensé à une profonde mutation dès 2008… Elle n’a (heureusement et malheureusement) pas du tout eu lieu, porté qu’il fut par un engouement mondial et rappelé à l’ordre par ses propres électeurs.

    La Mustang a donc pu fêter son cinquantième anniversaire en 2014, toujours avec sa calandre, son cheval et sa paire de trois petits feux arrière. Long Live the Mustang !

    ford-mustang-gt

  • Des chiffres et des lettres : F12tdf

    Des chiffres et des lettres : F12tdf

    Quoi ? Qu’apprends-je ? Je m’absente quelques jours et Ferrari balance les premières infos de sa nouvelle voiture prévue pour le 8 novembre !

    En dehors du miracle que peut être cette voiture, qu’est-ce que c’est que ce nom ? Qui donc joue à inventer des appellations qui ne seront jamais utilisées ? F12tdf… Tout le monde sait qu’on l’appellera Tour de France. Alors pourquoi jouer sur une série de minuscules attachées à F12 pour sa dénomination officielle ? Ce n’était déjà pas très heureux avec F12berlinetta !

    Car Ferrari rend hommage au Tour de France automobile (encore une partie de notre patrimoine perdu) que les modèles de Maranello ont dominé 1950 et 1960. Les Ferrari 250 GT et 250 GTO s’étaient imposées neuf fois consécutivement avec, entre autres, Lucien Bianchi.

    ferrari-250-gt-tour-de-france-1956

    Cette version « tdf » est donc une évolution de la berlinetta avec le V12 6,3 litres porté de 740 et 780 chevaux et un couple de 705 Nm. Au-delà des travaux sur la boîte de vitesses, le châssis et l’aéro, c’est le nouveau système de rayon de braquage des roues arrière variable qui promet beaucoup.

    Car soyons réalistes : un tel modèle est uniquement conçu pour les gentlemen drivers. Un vrai pilote y trouverait tous les défauts d’un modèle qui n’a pas été pensé pour la compétition et ceux qui n’imaginent même pas en découvrir les limites n’ont que faire des données techniques.

    Donc pour ceux qui voudront se forcer à rouler de plus en plus vite, Ferrari a imaginé un essieu arrière actif. Les roues arrière sont capables de pivoter autour d’un axe vertical. C’est une façon de réinventer un pouvoir directionnel sur le train arrière (et autrement qu’en jetant la voiture !).

    Cette Ferrari F12tdf sera produite à 799 exemplaires. Première apparition officielle programmée pour le 8 novembre lors des finales mondiales Ferrari sur le Mugello.

  • Le culte Mustang

    Le culte Mustang

    La Ford Mustang n’est en vente que depuis quelques mois… Et déjà, un cabriolet blanc s’affiche dans Goldfinger, le troisième James Bond. Wilson Pickett chante Mustang Sally en 1966 et Steve McQueen fera bientôt le reste. La Mustang n’est pas qu’une voiture, elle est un élément de la culture populaire américaine.

    Selon Ford, des Mustangs tiennent des rôles plus ou moins importants dans plus de 500 films. Steve McQueen, Will Smith, Jack Nicholson, Kevin Costner, Sean Connery, Clint Eastwood et Nicolas Cage se passent le volant à travers les décennies.

    ford-mustang-goldfinger

    La toute première apparition d’une Mustang dans une grande production est l’œuvre de James Bond. Dans Goldfinger, le cabriolet blanc se fait découper par les gadgets de l’Aston Martin DB5 de 007.

    Trois ans plus tard, le préparateur George Barris produits de modèles très spéciaux, or et rose, pour le film Good Times de Sonny and Cher.

    Une scène mythique

    En 1968, Steve McQueen veut une Mustang pour Bullitt. Deux Fastback big block sont confiés à Max Balchowsky. Pour résister aux rues de San Francisco, les chapelles d’amortisseurs sont modifiées, le châssis est relevé et des traverses sont installées. Le résultat est inscrit dans le patrimoine du cinéma. En dix minutes, dans une course-poursuite historique face à une Dodge Charger, Franck Bullitt et la Ford Mustang Highland Green deviennent des symboles.

    Ford en a même profité pour lancer des Mustang « Bullitt » en 2001 et 2008.

    Dès lors, la Mustang multiplie les apparitions. Une Mach 1 se montre dans Les Diamants sont éternels en 1971 avec l’un des faux raccords les plus connus de l’histoire du cinéma (un deux roues commencé d’un côté et terminé de l’autre). La Grande Casse (1974), Duo à trois (1988), Jugé Coupable (1999), 60 Secondes Chrono (2000) ou Je suis une Légende (2007) restent dans les mémoires.

    En musique, la Mustang devient un sujet. Depuis Wilson Pickett et Mustang Sally, des centaines de chansons se sont emparés du thème de la Pony Car… Chuck Berry, Vanilla Ice, Bob Dylan, Sheryl Crow, Mark Knopfler, Keith Urban, tous ont joué sur les mots avec la Ford.

  • Tesla accélère sur l’autonomie

    Tesla accélère sur l’autonomie

    Autonomie, Tesla, j’espère que vous l’avez ! Car il va falloir oublier, un jour, de lier directement l’idée de voiture électrique et celle d’autonomie… Ce soir, lors d’une conférence à laquelle j’ai assisté, Tesla a pourtant encore parlé d’autonomie, mais d’une autre manière.

    Demain, une mise à jour Over the Air va faire passer le software des Model S en version 7.0. Ce 15 octobre marque un update majeur avec l’ajout de nouvelles fonctionnalités de pilotage automatique… La fameuse autonomie !

    J’avais abordé le sujet lors de l’essai de la Model S P85D… Tesla procède à des mises à jours des logiciels de ses voitures pour offrir de nouvelles fonctionnalités aux propriétaires.

    En utilisant les capteurs déjà présents sur la voiture (radar et caméra avant + 12 capteurs à ultrasons), il est possible de continuer à développer de nouvelles capacités. Dès demain, les Model S pourront faire fonctionner leur panoplie de caméras et de radars d’une nouvelle façon.

    Pas de voiture autonome, mais un conducteur assisté

    Cette mise à jour ne transforme pas les Tesla en vraie voiture autonome destinée à vous transporter comme un vulgaire voyageur. La loi ne le permet pas.

    En revanche, elle offre de nouveaux attributs au désormais connu (et efficace) régulateur adaptatif. Cette beta publique, c’est ainsi que Tesla la présente, est le résultat d’une année de tests.

    Baptisé Autosteer (j’attends de connaître la traduction officielle en français), cette fonctionnalité permet de rester sur sa ligne en agissant sur la vitesse et la direction. Ce n’est pas forcément une nouveauté et la voiture requiert que le conducteur garde les mains sur le volant.

    Là où Tesla innove, c’est qu’en utilisant l’Autosteer, il est possible de changer de file en actionnant (manuellement) le clignotant. La voiture va alors calculer la faisabilité de la manœuvre et suivre l’ordre dès qu’il sera possible de déboiter en toute sécurité grâce à l’Auto Lane Change.

    tesla-autopilot

    Cette mise à jour intègre également une fonction de parking automatique (direction et vitesse) ainsi qu’une nouvelle forme de visualisation de la route sur l’écran du tableau de bord avec, entre autres choses, un avertisseur de collision latérale.

    Pas de quoi concurrencer le TGV (électrique aussi !), mais c’est un nouveau pas vers une autre forme de conduite. Et cette autre forme de conduite, la vraie autonomie du véhicule, est promise pour dans trois ans par Elon Musk ! D’ici là, la prochaine mise à jour devrait permettre à la Model S de repérer les panneaux Stop et les feux tricolores.

  • Carroll Shelby à l’œuvre

    Carroll Shelby à l’œuvre

    Avec différents travaux en cours, Ford et Carroll Shelby étaient destinés à travailler ensemble sur la Mustang… Et si l’ancien pilote n’était pas du tout convaincu par la Pony Car de son partenaire, il a accepté de se pencher sur son cas pour ne pas mettre à mal ses relations avec Detroit.

    A cette époque, Carroll Shelby travaille sur sa propre réalisation. A travers l’AC Cobra, il tente de mettre au point sa propre voiture de sport avec un châssis britannique et un moteur américain.

    Ses travaux mèneront au développement de la GT40… Mais aussi à une version plus musclée de la Mustang. Car ce modèle n’a rien de sportif et Ford essuie de nombreuses critiques sur le sujet.

    Bien des années plus tard, Carroll Shelby a avoué qu’il n’avait eu aucune envie de s’occuper de la Mustang. Mais la pression venant directement de Lee Iacocca, il a dû s’impliquer et trouver des prestataires capables de donner du tonus à cette Ford.

    Un nom venu d’ailleurs

    Shelby American étant en pleine effervescence, il confie l’élaboration d’un prototype à Sports Car Club of America. La recette est simple : retirer la banquette arrière, modifier les suspensions, installer de gros freins et porter la puissance du moteur à 300 chevaux.

    Les réunions s’enchainent et la Mustang Shelby commence à prendre forme. Les jantes passent à 15 pouces avec des pneus GoodYear Blue Dot, le capot est remplacé par de la fibre de verre avec une prise d’air et un pont arrière autobloquant est ajouté.

    Mais il reste un point délicat pour la direction de Ford : le nom à donner à cette version musclée… Au bout de trois rendez-vous, Carroll Shelby s’emporte : « Une armée de types est venue de Detroit pour essayer de choisir un nom. J’ai dit : ‘un nom ne fait pas une voiture ; c’est la voiture qui fait le nom’. Nous étions tous assis autour de la table et j’ai dit à un gars de mon équipe : ‘Quelle est la distance jusqu’au bâtiment là-bas ?’ Il me répond : ‘Mais qu’est-ce que tu racontes ?’ Et je lui dis : ‘Vas-y et compte les pas.’ Au bout d’un moment, il revient et m’annonce : ‘348 pas’. Alors j’ai dit : ‘Nous allons l’appeler GT 350 et vous pouvez tous rentrer à Detroit !’ »

    Et voici comment la Mustang devient enfin une voiture sportive. Une version compétition est également proposée au catalogue.

    Shelby en vend un millier au loueur Hertz qui découvre que des clients louent une GT 350 et la ramène avec le moteur 289 de base !

    Ce sera le premier pas vers des Mustang plus performantes qui répondront à une concurrence de plus en plus puissante… Les Mach et Boss arrivent.

    Et le plus extraordinaire ? Dans sa version actuelle, la Mustang reste proposée en version GT 350… comme 348 pas jusqu’au bâtiment d’à côté !

  • Où est passée la première Mustang ?

    Où est passée la première Mustang ?

    Submergée par les bons de commandes, Ford livre à tout va ses Mustang dès le mois d’avril 1964. L’excitation de la réussite de ce lancement fait perdre la trace de la toute première Mustang de série.

    Pour Ford, les modèles de présérie ne sauraient pas prendre la place de la vraie première Mustang commercialisée. Celle qui porte le numéro 100 001 n’avait pas été protégée par la marque.

    Au contraire, en étant l’une des premières voitures produites, cette Mustang a été envoyée dans l’une des concessions les plus lointaines…

    Et voici notre Mustang 100 001 à Saint-Jean de Terre-Neuve, au bout du Canada. Le 17 avril, le cabriolet « Wimbledon White » est en vente dans la concession. Stanley Tucker, un commandant de bord, parvient se mettre d’accord avec George Parsons, le propriétaire de la concession.

    Sans le savoir, il devient le propriétaire d’une pièce unique !

    En 1966, Ford s’inquiète du sort de la première Mustang et retrouve la trace de Stanley Tucker.

    « Pendant longtemps, j’ai été le seul propriétaire d’une Mustang à Terre-Neuve. C’était une expérience intéressante. A plusieurs reprises, d’autres automobilistes m’ont forcé à m’arrêter sur le bord de la route pour m’interroger sur la voiture. »

    ford-mustang-million-echange

    Invité à Dearborn, le Canadien accepte de « rendre » sa Mustang 100 001… Et en remerciement, il est reparti avec un cabriolet Silver Frost équipé de toutes les options possibles. Et pas n’importe lequel… le cabriolet 1 000 001 : la millionième Mustang produite !

  • Cougar, Torino ou Mustang ?

    Cougar, Torino ou Mustang ?

    Dans la catégorie auto culte, voici la Ford Mustang ! J’entame donc une semaine spéciale dédiée à la pony car américaine désormais proposée en concessions par Ford France. Des origines à nos jours, plongeons dans les histoires de cette voiture aussi commune qu’hors du commun.

    Si Henry Ford II était resté sur ses positions, sa marque n’aurait pas inventé une nouvelle race d’automobiles : les pony cars. Il faut dire que le Président de Ford, petit-fils du fondateur, n’avait pas encore digéré l’échec de la gamme Edsel.

    Victimes de problèmes internes, d’un style critiquable et de la récession américaine, ces modèles de moyenne gamme conçus pour concurrencer Oldsmobile n’ont jamais trouvé leur public. Moins de 120 000 Edsel vendues en 3 ans contre trois millions de Ford : une perte de 350 millions de dollars.

    Après le 19 novembre 1959 et l’annonce de l’arrêt du programme Edsel, Ford cherche à oublier cette aventure. Mais Lee Iococca, alors président de la division Ford, propose un nouveau projet : une sportive 4 places. Nous sommes en 1961, Henry Ford II se lève et quitte la réunion. Il n’est plus question d’investir !

    Ils ne le savaient pas encore, mais la naissance de la Mustang n’était déjà plus une éventualité. Il suffisait de s’en convaincre.

    Après la Seconde Guerre Mondiale, Henry Ford laisse la direction de son groupe à son petit-fils Henry Ford II. A 28 ans, il s’entoure d’un groupe d’officiers de l’US Air Force formé à Harvard. Ces whiz kids (petits génies) recomposent l’organigramme et même l’ADN de la marque.

    Après leur passage en Europe, les anciens militaires rêvent de voitures de sport. A l’époque, Detroit ne propose rien de comparable aux Alfa Romeo, Jaguar ou MG. Chevrolet lance sa Corvette dès 1953, Ford réplique avec la Thunderbird en 1957. L’année suivante, la Thunderbird devient une quatre places qui l’écarte du marché des sportives.

    C’est à ce moment-là que Lee Iacocca, un enfant d’immigré italien, pense à ce que deviendra la Mustang. Dans son autobiographie, il raconte : « Nous étions enivrés par l’activité que nous menions sur notre propre marque, une combinaison de travail intense et de grands rêves. Nous étions jeunes et sûrs de nous. Nous nous considérions comme des artistes qui allaient produire les plus beaux chefs-d’œuvre que le monde ait jamais vu. »

    Iacocca dispose de moyens quasiment illimités pour développer Ford… Mais pas d’argent qu’il doit demander à la maison-mère. Après l’affaire Edsel, Henry Ford II refuse de lâcher des millions sur de nouveaux projets. Iacocca crée alors un think tank qui se réunit à l’hôtel Fairline Inn. Durant des mois, les principaux responsables de la marque cherchent une façon de révolutionner l’industrie automobile.

    Les enfants de Don Frey, directeur du planning produit, jouent le rôle de déclencheur lorsqu’ils interpellent leur père : « Papa, tes voitures sont nulles. Vraiment pas excitantes. »

    Ils sont une dizaine à se voir durant sept mois, à imaginer des versions plus sportives de chaque modèle de la gamme. Un cahier des charges prend forme : quatre places, grand coffre, poids inférieur à 1 100 kg, prix inférieur à 2 500 dollars, long capot et coffre court à l’européenne, modèle de base accessible avec de nombreuses options et un lancement au Salon de New-York 1964… L’idée est de séduire les 18 à 34 ans, les familles qui achèteront une seconde voiture et les femmes avec l’allure d’une Thunderbird, la ligne d’une Ferrari et le coût d’une Coccinelle !

    Nom de code T-5

    Impossible de débuter un nouveau programme qui coûterait 400 millions de dollars. Cette nouvelle voiture reprendra des composants de Ford Falcon. A moins de deux ans du lancement, le projet est rejeté par Henry Ford II et ne dispose d’aucun dessin. 18 maquettes sont pourtant passées sur le bureau de Iacocca, aucun n’a été retenu.

    Ford, Lincolm-Mercury et les projets spéciaux sont alors mis en concurrence pour donner une forme au nom de code T-5. En un mois, six pièces d’argile sont alignés. Le studio Ford gagne avec sa « Cougar ».

    « La maquette d’argile était posée sur le sol du studio, mais son dynamisme donnait l’impression qu’elle bougeait. »

    En quelques heures, les codes sont définis : une calandre constituée d’une large prise d’air comme sur une Ferrari, avec un motif central comme le faisait Maserati, une prise d’air devant les roues arrière et un pavillon spécifique inspiré de celui de la Thunderbird.

    La Cougar est enfin présentée à Henry Ford II. Il est emballé, mais rappelle l’échec d’Edsel et ne donne pas son feu vert. Lee Iacocca provoque une troisième réunion à ce sujet. En tête à tête, au douzième étage du bâtiment, il obtient enfin l’approbation du président avec une phrase cinglante : « Il va falloir que tu le vendes, sinon c’est toi qui sautes ! »

    Le 10 septembre 1962, le projet T-5 est sur les rails. En interne, on l’appelle déjà Falcon Speciale. Ford travaille sur un coupé, un cabriolet, une berline et même un break.

    Déjà 1963, tout s’emballe. Le département marketing revoit les chiffres. Les objectifs de ventes ne sont plus à 85 000 unités par an, mais 200 000, soit davantage que la capacité de l’usine de Dearborn !

    Maintenant que le développement entre dans son ultime phase, il faut choisir un nom. Henry Ford II propose Thunderbird II, mais personne ne le soutient. Quatre noms sont d’abord retenus : Monte-Carlo, Monaco, Torino et Cougar, mais seuls Torino et Cougar sont disponibles.

    ford-mustang-cougar

    Une autre histoire est à l’origine de l’élimination de Torino. Henry Ford II entretient une relation avec une jeune femme divorcée de la jet-set italienne. Même si l’intérêt de donner une filiation à une ville italienne est important pour connecter cette création aux voitures de sport européennes, Torino est retiré de la liste.

    Tout le monde vote pour Cougar, sauf Lee Iacocca. Il missionne le responsable des noms de Ford qui revient avec six noms d’animaux : Bronco, Cheetah, Colt, Cougar, Mustang et Puma.

    Et là, c’est une révélation. Ford utilise déjà le nom Mustang pour un concept dessiné par John Najjar qui confirme s’être inspiré de l’avion P-51 Mustang engagé à la guerre. Mustang est retenu par Iacocca qui l’identifie au cheval sauvage des grandes plaines américaines, question de marketing.

    Dans la presse, Torino est pourtant le nom le plus souvent évoqué… Et c’est en octobre 1963 que Lee Iacocca annonce enfin le nom. Il assiste à un match de football (perdu) de l’équipe de la Southern Methodist University baptisée SMU Mustang. Devant un reporter, il lâche : « Ford va lancer une nouvelle voiture de sport et nous avons étudié plusieurs noms possibles. Elle sera légère, comme votre équipe. Elle sera rapide, comme votre équipe. Elle sera sportive, comme votre équipe. Aujourd’hui, en regardant jouer les Mustang avec tellement de talent, nous avons pris notre décision. Notre nouvelle voiture va s’appeler Mustang. »

    Le 10 février 1964, les premiers modèles de présérie sont assemblés à Dearborn. Le 9 mars, une Mustang roule. Le 13 avril, elle est présentée à New-York, quatre jours avant l’ouverture de la Foire Internationale !

  • Volvo 850 : le break de circuit

    Volvo 850 : le break de circuit

    Quel est le qualificatif qui sied le mieux à une Volvo ? Sûre, sans aucun doute. Mais les Suédois travaillent sur bien d’autres thèmes pour promouvoir leurs modèles. Même la compétition !

    A quelques jours de l’annonce du retour de Volvo en FIA WTCC (on peut s’attendre à une communication le 13 octobre), retour sur un joli coup marketing : l’engagement d’une Volvo 850 Break en course.

    Depuis des décennies, la plupart des pilotes nordiques débutent en rallye au volant d’anciennes Volvo pour travailler leurs trajectoires et le Scandinavian Flick aux commandes d’une propulsion.

    volvo-850-btcc-rydell

    Il n’y a pas qu’en rallye que les Volvo ont fasciné les pilotes. En 1991, pour accompagner le lancement de la nouvelle Volvo 850, le constructeur suédois a décidé de s’engager en BTCC, le championnat britannique de voitures de tourisme.

    Volvo s’associait à Steffansson Automotive (SAM) pour construire un prototype de 850. Durant des mois, SAM travaillait sur les plans fournis par Volvo… Mais lorsque le moment de récupérer un châssis pour monter le prototype est arrivé, seuls les breaks étaient disponibles sur les lignes de montage.

    Par manque de temps, Volvo et SAM décidaient de poursuivre leur programme avec le break… Avec l’espoir de créer un coup marketing.

    Un premier prototype fut mis au point et testé dans une soufflerie. Résultat : un appui surprenant sur le train arrière grâce au très long toit. Parfait pour le BTCC !

    Chez Volvo, il était donc acquis qu’une 850 break serait aligné dès la saison 1994. Le constructeur confiait son engagement avec Tom Walkinshaw Racing (TWR), l’équipe qui venait de gagner les 24 Heures du Mans avec Jaguar et impliquée en F1 avec Benetton.

    volvo-850-btcc-rydell-1994

    La marque jouait d’abord sur l’effet de surprise. Fin 1993, elle annonçait son intention de s’engager en BTCC. En janvier 1994, elle présentait deux voitures destinées à rouler sur circuit : une berline et un break. Et ce n’est qu’au Salon de Genève que Volvo confirmait l’engagement d’un break.

    Jan Lammers, un ancien pilote F1, et Rickard Rydell étaient choisis pour piloter dans l’équipe Volvo 850 Racing. Sous le capot, TWR développait un moteur 5 cylindres atmosphérique de 280 chevaux couplé aux roues avant par une boîte séquentielle à six rapports pour 950 kg. De quoi aller de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes.

    Les voitures furent mises en piste seulement une semaine avant la première course à Thruxton. En course, le meilleur résultat fut une cinquième place et Volvo terminait à une anonyme sixième position du classement des constructeurs. Et pourtant… La Volvo 850 Estate a marqué la saison. En piste, où elle était détestée par les autres concurrents, mais sa différence était adorée par les spectateurs.

    La saison suivante, le règlement technique était modifié. Les berlines pouvaient enfin recevoir un becquet arrière et le break risquait la mise hors-course. Volvo alignait alors une 850 sous la forme d’une berline. Rickard Rydell terminait troisième en 1995 et 1996. Il gagnait enfin le titre en 1998 avec une Volvo S40.

  • Essai Audi A7 Sportback : Dictator

    Essai Audi A7 Sportback : Dictator

    J’avais envie de partager mon bonheur d’être aller au Concours d’Elegance de Chantilly au volant d’une Audi A7 Sportback dotée d’un exceptionnel moteur biturbo Diesel. Sa ligne art-déco, son couple démentiel… Et puis je me suis perdu dans le jukebox.

    Ah ces nouvelles technologies… Désormais, plus besoin de chercher une radio qui correspond à ses goûts, pas la peine de trouver des CD vieillot ou de remplir une clé USB. Dans l’Audi A7 Sportback, outre un chargeur de 6 DVD, on dispose d’un jukebox pour conserver sa propre musique sur un disque dur placé dans la voiture.

    Je me suis donc amusé à fouiller dans cette étonnante playlist, déjà présente. Hotel California, ok, l’intégrale de Michel Berger, pas ce soir, Simon & Garfunkel, Christine & the Queens et la bande originale de The Dictator.

    Et là, une révélation. L’Amiral-Général Aladeen au volant de cette A7 Sportback lors de son arrivée au Roosevelt Hotel de New-York (baptisé Lancaster dans le film) avec sa version personnalisé de The Next Episode emprunté à Dr Dre et Snoop Dogg.

    Nous voici dans un délire bien personnel avec le toit ouvrant ouvert et des enceintes Bang & Olufsen poussées à des volumes légèrement trop élevés. Dans une voiture à 85 000 euros à écouter du rap de dictateur africain.

    Et cette question : on en est où de l’image de marque d’Audi ?

    En France, un sondage publié en début d’année plaçait Audi au premier rang des constructeurs automobiles en termes d’image de marque. Un plébiscite pour « l’élégance de ses carrosseries, la qualité de sa finition et sa réputation de haute technologie ». Que des qualificatifs qui conviennent parfaitement à l’A7 Sportback.

    Et pourtant, Audi est la cible des haters. Lecture de forums : « Une sorte de marque hissée comme une bannière de la réussite sociale », « une voiture de frimeurs »… Audi représente tout ce que déteste cette France pessimiste qui préfère le statu quo à la moindre prise de risques.

    Il faut pourtant avouer qu’Audi n’est pas le premier symbole de la prise de risques à travers ses productions. De l’A1 à l’A8, avec la collection de Q et les TT et R, la marque aux anneaux déploie sa recette sans perdre ses clients.

    Est-ce que les reportages sans fin diffusés à la télévision ont profondément marqué nos abonnés à Télé-Loisirs ? Voir ces RS6 traverser la France pour – éventuellement – passer des marchandises a peut-être animé une frustration. A moins que Le Transporteur, mis en avant directement par Audi, soit à blâmer.

    Du reste, j’ai le sentiment qu’Audi est de moins en moins la cible de ces fameux aigris. Il faut dire que la marque a très bien communiqué. Si elle produit des modèles très sportifs, elle se repose sur une historique série de victoires aux 24 Heures du Mans, des succès sur toute la planète en GT3 et un fort engagement en DTM (on en reparlera quand on aura digéré le controversé et vengeur Schieb ihn raus! du Dr Ulrich).

    C’est encore plus par la qualité de ses produits qu’Audi mérite la première place du sondage de l’image de marque. J’avoue avoir du mal à classer Audi, BMW et Mercedes. Les trois constructeurs ont des styles et des publics différents. Globalement, Audi n’est pas meilleur que BMW ou Mercedes, ni moins bon. Audi attire différemment d’une BMW ou d’une Mercedes.

    L’A7 Sportback, pour enfin en reparler, est magnifique, avec un charme qui la démarque des grandes berlines. La ligne de toit et sa descente en hayon est un coup de crayon qui restera dans les mémoires…

    Mais tout ça, c’était avant la crise lancée par les Etats-Unis autour des moteurs Diesel Euro 5 du Groupe Volkswagen… A quel point l’image de marque d’Audi sera touchée par cette affaire ? En tout cas, le V6 BiTDI continue de tracter l’A7 via le système quattro. Et quand ça tracte, ça tracte très fort !