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  • MotorVillage : les irréductibles romains

    MotorVillage : les irréductibles romains

    La Grande Récré est arrivée sur les Champs-Elysées… Qu’un magasin de jouets s’installe sur la plus emblématique des rues parisiennes à quelques semaines de Noël n’a rien d’une info marquante. Sauf qu’il prend la place du Rendez-vous Toyota. Avec, aussi, le départ annoncé de Mercedes, il n’y a plus que quatre constructeurs automobiles sur l’Avenue, trois français et le Groupe FCA.

    Le prix du mètre carré peut atteindre 20 000 euros par an. C’était trop pour Toyota et Mercedes. Ouvertes respectivement en 1998 et 1980, les deux vitrines quittent les lieux.

    Si Renault (depuis 1910), Citroën (depuis 1927) et Peugeot sont historiquement présents, les étrangers lâchent prise. Et pourtant, le 2 Rond-Point des Champs Elysées sent toujours bon l’essence et la gastronomie…

    La vitrine du Groupe FCA anime la partie basse des Champs avec des expositions régulières et deux restaurants. Sur la rue, le Fiat Caffè pour déguster une pizza ; au dernier étage, un incontournable : le NoLita, l’une des meilleures adresses italiennes en France, sous la direction de Vittorio Beltramelli.

    Quelques mots pour vous faire rêver autour de la truffe : monochrome de langoustines du Guilvenec, carottes, orange, safran et truffes noires ; risotto à la truffe noire de Norcia, artichauts poivrades et Parmesan Reggiano ; Spaghetti « alla chitarra » à la truffe noire de Norcia…

    MotorVillage n’est pas une concession. On ne vous vend pas de voiture. On vous fait entrer dans l’univers italien de FCA. Le mot n’est pas galvaudé : c’est une expérience.

    Pour préparer Noël, l’exposition actuelle montre une Alfa Romeo 33 TT 12 – une barquette de 1975 – aux côtés d’une FIAT 600 Multipla de 1968 et d’une plus récente FIAT 500C. Dans les étages, on trouve une FIAT Abarth 595 SuperSport de 1964 et une Alfa Romeo Giulietta Sprint de 1954.

    Plus bas, une Abarth 124 Spider, une FIAT 500X, une Alfa Romeo Stelvio et une Jeep Compass laissent davantage apparaître les gammes actuelles.

    Plus d’infos : www.motorvillage.fr

  • Quelles sont les chances de succès de la nouvelle Giulia ?

    Quelles sont les chances de succès de la nouvelle Giulia ?

    Comment Alfa Romeo a pu survivre aussi longtemps avec une gamme restreinte à seulement deux modèles ? La question mérite d’être posée tant la situation défie le marché… L’arrivée de la 4C a permis de faire oublier que les MiTo et Giulietta commençaient à vieillir. Aujourd’hui, la Giulia doit frapper un très, très grand coup pour sauver la marque et peut-être même le groupe.

    Après des années d’attente, Alfa Romeo sort enfin un nouveau modèle de grande diffusion. Fiat Chrysler Automobiles s’est décidé à replacer la marque milanaise face à BMW…

    Sergio Marchionne a trouvé 5 milliards d’euros pour alimenter son ambition de voir Alfa Romeo vendre 400 000 voitures dès 2018. Pour rappel, les MiTo, Giulietta et 4C ont atteint le record de 68 000 ventes en 2014 !

    La Giulia doit donc lancer un vent de modernité au cœur de la gamme. SUV, coupé, cabriolet et Giulietta suivront rapidement.

    Mais la tâche est énorme pour la Giulia. Présentée aujourd’hui, elle doit donner confiance en externe autant qu’en interne. Les photos qui ont fuité depuis hier soir alimentent pourtant la déception.

    Tandis que les analystes s’attaquent au plan beaucoup trop ambitieux de Sergio Marchionne, les fans regrettent déjà leurs rêves de Giulia à quelques heures de sa présentation. Trop copiée sur une BMW, la berline italienne est même comparée à une vulgaire déclinaison chinoise des réalisations allemandes.

    Si la Giulia ne réussit pas dans son segment, les chances des futurs modèles de la marque seront d’autant moins importantes. Et l’investissement de FCA ressemblera à des pertes. De quoi forcer Sergio Marchionne à intensifier ses recherches pour parvenir à la concentration qu’il réclame depuis longtemps…

    Faîtes donc que la Giulia soit une voiture exceptionnelle et qu’elle se vende !

  • Sergio Marchionne parle (beaucoup)

    Sergio Marchionne parle (beaucoup)

    J’ai cherché un titre accrocheur. Sans succès. Sergio Marchionne parle, parle encore et parle toujours. Le numéro 2 de FCA (comprendre FIAT Chrysler) a abordé une multitude de sujets à Genève…

    Tandis que ses amis allemands enchainaient les annonces sur les développements de leurs moteurs essence et de leurs solutions d’hybridation avec l’électricité ou le gaz, Marchionne s’est élevé contre la diabolisation du Diesel.

    Défense du Diesel

    Evidemment, la norme Euro 6 a largement modifié la perception que l’on devrait avoir de ce carburant. Mais Super Sergio semble surtout vouloir menacer les gouvernements.

    « Le niveau de dépollution de l’Euro 6 est phénoménal », rappelle-t-il. « Il n’y a plus grand chose de rejeté dans l’air. Si l’interdiction du Diesel devient la norme, le secteur va s’adapter, mais ça ne sera pas gratuit. Ce genre d’attitude punitive, quand vous visez une technologie en particulier et la diabolisez, c’est vraiment mauvais. Je n’ai aucun problème avec les normes antipollution, mais il ne faut pas s’en prendre à une technologie en particulier, c’est la mauvaise réponse. »

    Ferrari sous licence néerlandaise

    Le financier s’est aussi amusé sur son terrain de jeu préféré. L’administrateur délégué de FCA annonce une réflexion pour créer une société au-dessus de Ferrari, hors d’Italie.

    « Ferrari va continuer de fabriquer des voitures en Italie, de générer des profits dans ce pays et de payer des impôts en Italie. Il pourrait y avoir une solution, et nous l’examinons, consistant à avoir une société au-dessus de Ferrari », a-t-il expliqué. Fiscalement, ça veut dire : direction les Pays-Bas !

    Une nouvelle alliance, voire des ventes !

    Mais sa plus belle petite phrase concerne l’avenir des marques de FCA… Il laisse la porte ouverte à des ventes ou des achats… Oui, des ventes ou des achats au cœur du groupe nouvellement créé. On pense forcément à Alfa Romeo, toujours très convoité… Même si Marchionne annonce un candidat idéal pour être l’associé de Fiat et Chrysler, qui ne sera pas Volkswagen.

    Enfin, le dernier grand thème des conférences de presse de Genève fut le déploiement des solutions Google et Apple… Là encore, il est sur la défensive : « Tant Apple que Google sont des entreprises extrêmement sérieuses. S’ils prévoient de faire quelque chose, ils vont le faire. En revanche, je ne peux pas dire s’ils finiront par obtenir ce qu’ils prévoient. »

    Comme quoi, tout financier qu’il est, il garde une très haute estime de l’industrie automobile face aux géants du numérique…