Étiquette : Land Rover

  • Camel Trophy : l’impossible rallye

    Camel Trophy : l’impossible rallye

    Il est probable que vous ayez déjà entendu parler du Camel Trophy, mais vous ne savez pas exactement ce que c’est. Après tout, cela fait plus de quatre décennies depuis que le premier événement a eu lieu en 1980, et soyons honnêtes, c’est il y a une demi-vie. Le Camel Trophy s’est déroulé de mai 1980 à juillet 2000, et pendant cette période, 566 concurrents de 35 nations ont visité 24 pays.

    Pendant ses 20 années d’existence, financées par une entreprise de tabac, aucune personne célèbre n’y a participé, et les seuls vestiges qui en restent aujourd’hui sont quelques vidéos sur YouTube et quelques magazines et vidéos sur eBay. Le Camel Trophy devrait être un vestige relégué aux annales poussiéreuses de l’histoire du sport automobile, et pourtant il suscite toujours beaucoup d’intérêt auprès d’un public mondial. Pourquoi ? Probablement parce qu’il s’est déroulé dans des endroits assez exotiques, et les personnes impliquées y ont fait des choses incroyables.

    Bien que les années 1980 et 1990 semblent loin, ce n’est qu’en regardant les véhicules, les caméras et la technologie utilisés lors de l’événement que l’on se rend compte à quel point les choses ont évolué. Il n’y avait pas de photographie numérique (tout était filmé sur pellicule) ; le GPS et la navigation par satellite étaient à leurs débuts (ils étaient inexistants les 12 premières années de l’événement) ; et dans une ère avant Facebook, YouTube et Instagram, la manière dont l’événement était présenté au monde était très différente de ce qu’elle serait aujourd’hui. Bien que classé comme un événement de sport automobile, ce n’était ni une course traditionnelle ni un rallye : il s’agissait d’une épopée d’endurance qui exigeait bien plus de ses concurrents que de simples compétences en conduite. Chaque année, les futurs concurrents étaient soumis à un processus de sélection rigoureux pour s’assurer que le bon type de personnes était choisi pour représenter leur pays lors d’une aventure devenue connue sous le nom de « Jeux olympiques du tout-terrain ».

    Comme la compétition était strictement amateur, il y avait deux stipulations : toute personne détenant une licence de course professionnelle n’était pas autorisée à participer, et vous ne pouviez pas être membre actif des forces armées. Il n’y avait jamais de salaire ou de prix en argent pour les concurrents – simplement participer était une récompense suffisante.

    Une fois qu’ils avaient suffisamment impressionné les organisateurs pour être sélectionnés, les membres de l’équipe participaient à l’aventure d’une vie : c’est peut-être un cliché, mais le Camel Trophy était vraiment une expérience que l’argent ne pouvait acheter. Alliant tout-terrain intense à un voyage vers l’inconnu, chaque événement avait lieu dans des endroits exotiques et reculés. Il y avait un élément de compétition entre les équipes, mais au lieu de courir, l’accent était mis sur les compétences en conduite et la volonté de gagner. Ce n’est qu’après avoir démontré ces qualités que l’équipe gagnante soulevait le trophée éponyme – et une seule fois il est allé en Grande-Bretagne, avec les frères Bob et Joe Ives sortant victorieux de l’Amazonie en 1989. Après que trois équipes ouest-allemandes ont détruit leurs Ford U-50 Jeeps lors du premier voyage à travers la forêt tropicale brésilienne, pour 1981 les organisateurs ont changé pour Land Rover avec une équipe de 10 Range Rovers. Le partenariat perdurera pendant 17 ans, passant aux 88 Series IIIs en 1983, puis englobant le Defender et le Discovery avant une dernière sortie pour le nouveau Freelander en 1998. La couleur classique des années 1970, le Sandglow Leyland, est rapidement devenue partie intégrante du « look » du Camel Trophy, augmentée de porte-bagages, d’éclairages supplémentaires, de treuils et de pare-buffles – tout l’équipement supplémentaire essentiel.

    Les photographies, films et histoires incroyables qui ont émergé de ces expéditions restent fascinants. En 2021, un intérêt renouvelé a été suscité lorsque Land Rover a lancé une édition hommage Defender Works V8 Trophy, et le véhicule gagnant hautement original de l’expédition 1990 (un Discovery trois portes) s’est vendu sur le site d’enchères américain Bring a Trailer pour 130 000 euros. Le Camel Trophy est-il devenu adulte ?

  • Le Range Rover SDV8 Autobiography LWB de la Reine Elizabeth II est en vente

    Le Range Rover SDV8 Autobiography LWB de la Reine Elizabeth II est en vente

    Le Range Rover SDV8 Autobiography LWB de la Reine Elizabeth II est mis en vente pour 224 850 livres (263 000 euros). La voiture a été commandée par la famille royale en mars 2016 et a été repérée à de nombreuses occasions transportant feu la Reine et le Duc d’Édimbourg lors d’événements prestigieux.

    Le Range Rover royal a également joué un rôle de premier plan lors de la visite d’État de Barack Obama au Royaume-Uni la même année, avec des photographies montrant l’ancien président américain et la première dame Michelle Obama escortés à l’arrière de la voiture.

    Plusieurs modifications ont été apportées par l’atelier Land Rover à Gaydon pour répondre aux besoins du couple royal, notamment des marche-pieds latéraux et une sirène de police. Ces éléments ont depuis été retirés à des fins d’homologation, bien qu’un ensemble de poignées que Sa Majesté la Reine avait demandées sur beaucoup de ses voitures, ainsi qu’une étiquette d’avertissement pour la sirène de police, soient inclus dans la vente en tant que souvenirs.

    Cet Autobiography LWB SDV8 est de couleur bleu métallisé avec un intérieur en cuir crème. Les dignitaires à l’arrière bénéficient d’un espace supplémentaire pour les jambes grâce à l’empattement allongé, tandis que les écrans appuie-tête arrière, retirés pendant le service, ont été réinstallés pour le nouveau propriétaire.

    À l’avant, on trouve un moteur diesel V8 biturbo de 4,4 litres avec 339 ch, avec une transmission aux quatre roues via une boîte automatique à huit vitesses. Il atteint les 100 km/h en seulement 6,5 secondes et peut atteindre une vitesse de pointe de 218 km/h.

    La voiture a été répertoriée sur PistonHeads.com par Bramley Motors et est proposée avec 18 000 miles au compteur, dont 2 586 ont été parcourus pendant la période où elle était détenue par la famille royale. La vente comprend ses plaques d’immatriculation d’origine – OU16 XVH – telles qu’elles étaient visibles lors des événements royaux.

    Matt Bird, rédacteur en chef adjoint de PistonHeads, a déclaré : « Il y a peu de moyens plus raffinés de voyager que dans l’arrière d’un Range Rover à empattement long. Ils sont vraiment inégalés en termes d’opulence et de sens de l’occasion, surtout lorsqu’ils sont spécifiés comme celui-ci avec un beau cuir clair et du bois foncé. Même les roues semblent idéales pour un raffinement somptueux en roulant, et le vigoureux V8 diesel sera l’accompagnement parfait pour des kilomètres après des kilomètres sans effort. Ce modèle est déjà assez désirable, mais savoir qu’il s’agissait d’un moyen de transport personnel pour feu la Reine et le Prince Philip élève ce Range Rover à un niveau de spécificité tout à fait particulier. Il s’agirait probablement d’un des derniers véhicules spécifiés par Sa Majesté ; qu’il conserve certaines de ces caractéristiques est agréable à voir. Le fait de savoir que ce véhicule a été utilisé pour les Obama lors d’une visite d’État ne fait qu’ajouter à son attrait. Pour ceux qui sont épris de la famille royale, c’est une pièce d’histoire. »

  • Continuation aussi pour le Land Rover Defender Works V8 Trophy

    Continuation aussi pour le Land Rover Defender Works V8 Trophy

    C’est le crédo de Jaguar Land Rover depuis quelques années : reconstruire les légendes d’antan. En ce premier trimestre, Land Rover annonce 25 « nouveau » Defender Works V8 Trophy.

    Ces Defender Works V8 Trophy sont construits sur la base technique du Defender Works V8 2012-2016 reconditionné, développé par Land Rover Classic et équipé du V8 5,0 litres développant 405 chevaux et 515 Nm, de la transmission automatique à huit rapports ZF, et d’un renforcement complet des suspensions, de la direction et du freinage. Ils présentent une vaste gamme d’améliorations sur mesure en vue d’un usage hors-piste.

    Vingt-cinq exemplaires du Defender Works V8 Trophy, à la fois des 90 et des 110 Station Wagon, recevront une finition exclusive dans une couleur spécifique Eastnor Yellow, avec des roues acier assorties en 16 pouces. Les arches de roues, le capot et la porte arrière font contraste avec leur peinture Narvik Black. Les véhicules spécifiques reçoivent aussi des phares à LED, une calandre Heritage, des sigles distinctifs ainsi que le logo de l’événement dédié personnellement à chaque propriétaire.

    L’équipement tout-terrain additionnel comprend un treuil à l’avant, un arceau-cage multipoint, une galerie de toit, des protections de soubassements, un pare-buffle, la prise d’air surélevée, des projecteurs à LED et des pneus “mud-terrain”.

    L’intérieur reçoit une sellerie plein cuir de couleur noir Windsor avec des sièges sport Recaro, des surpiqûres jaunes et une horloge de bord spécifique Land Rover Trophy signée Elliot Brown. L’ensemble d’info-divertissement spécifique de Land Rover Classic est aussi de la partie, avec navigation intégrée et connectivité au téléphone mobile.

    Les propriétaires de ces Defender Works V8 Trophy seront conviés à participer à une aventure exclusive de trois jours à Eastnor Castle dans le Herefordshire, terre de prédilection de Land Rover pour l’entraînement hors-piste, les tests et le développement. Là-bas, les propriétaires conduiront leur voiture pour la première fois.

    Les deux versions du Defender Works V8 Trophy, sur empattement “90” et “110”, sont à présent disponibles à la commande au Royaume-Uni, directement auprès de Land Rover Classic, les tarifs débutent à 225 000 euros pour un 90.

  • Fantasy garage : janvier 2018

    Fantasy garage : janvier 2018

    Voici une nouvelle rubrique qui va beaucoup m’amuser cette année sur AUTOcult.fr. Je vais me créer un garage virtuel de véhicules très réels. Premier épisode, rendez-vous sur La Centrale pour trouver quatre voitures d’occasion, disons autour au prix moyen d’achat 2016, soit 25 828 euros.

    Au menu, je dois ramener une sportive, une voiture capable d’aller partout, une caisse passe-partout et une bagnole très voyante… avec quatre fois 25 828 euros.

    Pour commencer, je me réserve des choix très, très simples. Il faut que la voiture soit visiblement en état de marche.

    La sportive tombe quasiment sous le sens. À 26 000 euros, voici une Porsche 911 Carrera de 2001 (996) et 102 000 km avec une boîte Tiptronic. Assurément un très bon choix pour une « première » Porsche, histoire de se tester soi-même avant de passer rapidement à des modèles plus sérieux ou de vite arrêter les bêtises sans trop de frais.

    La voiture capable d’aller partout est aussi une option d’une facilité déconcertante… Un bon gros Range Autobiography V8 TD de 272 chevaux qui a déjà fait ses preuves sur 147 600 km. A 25 900 euros, vous aurez le plaisir de franchir quelques dizaines de milliers de kilomètres avec tous les équipements possibles (en 2008).

    La caisse passe-partout doit avoir un avantage : celui de ne pas éveiller le moindre soupçon chez vos voisins. Aucun ne remarquera que vous aurez changé de voiture… A 25 990 euros, vous voici avec un SUV noir muni d’un TDI 140 couplé à une boîte DSG et une belle finition Carat : voici le très banal et compétitif Volkswagen Tiguan de 2015 avec 47 840 km au compteur.

    L’ultime défi doit être l’exact inverse du précédent. Il faut que toute la ville sache que vous êtes là, que vous êtes l’audace et la fougue. Et comme vous n’avez pas peur de balancer 25 990 euros par la custode, voici une très jaune Chevrolet Nova de 1972. Un coupé qui cache un V8 de 5,7 litres, histoire de se faire voir et entendre…

  • Essai Land Rover Discovery : rendez-vous dans l’Utah

    Essai Land Rover Discovery : rendez-vous dans l’Utah

    Voici la stat : 0,021347 % de la surface du monde est recouverte d’asphalte. Voilà une belle donnée que les associations de défense des interdictions devraient méditer. Oui, nous avons aussi le droit de poser les roues sur d’autres choses que le revêtement bitumé !

    Que c’est compliqué de vivre dans une gamme aussi belle que celle de Land Rover. Coincé par le culte Defender, le très-à-la-mode Evoque, l’indémodable Range et l’attendu Velar… Le Discovery est sans aucun doute le moins remarqué de cette belle marque iconique.

    L’ADN ne ment pas. Le « Disco » est un vrai Land Rover. Cette nouvelle génération est au-dessus de toutes les autres. Sur cette cinquième tentative, la marque britannique a repoussé ses limites : sept places, technologie, praticité, efficience. La référence de 28 ans d’histoires qui ont fait passer ce gros 4×4 – devenu SUV pour convaincre de nouveaux clients – des rues de Londres aux boues du Camel Trophy, jusqu’au désert de l’Utah.

    Atterrissage à Saint George, au croisement des frontières azimutées du Nevada, de l’Arizona et de l’Utah. Dans un immense pays dans lequel le permis de conduire est davantage un certificat qu’un examen, les vitesses maximales autorisées sont draconiennes. Et encore, sur l’Interstate 15 qui relie San Diego à la frontière canadienne 2 300 kilomètres plus au nord, le panneau indique 80 mph, soit 129 km/h. Une vitesse folle pour les États-Unis.

    Ce type de routes, qui ont – un temps – tué la Route 66 et ses sœurs, permet de passer d’état en état, sans profiter des paysages et des régions. Il fut donc rapidement la quitter pour poser le Land Rover Discovery au milieu d’une extraordinaire carte postale. Au cœur du parc national de Zion, The Watchman et The East Temple se dressent de part et d’autre d’une route qui serpente à travers 150 millions d’années de sédimentation.

    Zion est un sanctuaire. Si l’histoire des États-Unis ne remonte qu’à quelques siècles, ce lieu est occupé par l’homme depuis près de 10 000 ans. Pourtant, la météo y est rude, comme dans toute cette partie du pays. L’hiver, la température descend habituellement sous le 0°C. L’été, un record a été enregistré à 46,1°C. Tout autour, l’œil est attiré par ces immenses canyons, tracés par la rivière Virgin.

    Le Land Rover Discovery est dans son élément. Devenu un mastodonte au fil des années, il a pris le virage des grands SUV en 2017. Un nouveau châssis monocoque 100 % aluminium permet d’économiser 480 kg de masse. Et un moteur 2,0 litres biturbo diesel de 237 chevaux permet de tenir à 171 grammes de CO2 par kilomètre et tirer les 3,5 tonnes autorisées. En haut de gamme essence, le capot accueille un V6 de 340 chevaux. Dans l’habitacle, le gain de masse se ressent par l’apport de nouvelles technologies. Les sièges arrière sont gérés depuis une application sur votre téléphone ou via l’écran de 10 pouces situé sur la planche de bord. Un hotspot WiFi et près d’une dizaine de ports USB s’ajoutent à l’équipement.

    Une aide à la gestion d’une remorque et un système particulièrement évolué de transmission permettent de tout faire. Dans l’Utah, à Coral Pink, une large étendue de dunes accueille les conducteurs en mal de franchissement. Malgré des pneus de route et avec un peu d’entrainement, le Discovery passe toutes ces collines de sable sans jamais se planter. Prévoir suffisamment d’élan, éviter d’éventuelles traces déjà faites et garder le pied lourd jusqu’à la limite de l’ensablement. Le must est de savoir déjà où s’arrêter avant même de partir… Et toujours en légère descente. Une fois que l’on goûte à ce défi qu’est le passage d’une dune d’une quarantaine de mètres, la seule envie qui existe est d’en trouver une de cinquante !

    Si la carrosserie n’incite plus à s’imaginer au Camel Trophy, cette cinquième génération de Land Rover Discovery est encore plus douée que les précédentes. La technologie aide le conducteur. À tel point qu’il est possible de laisser l’électronique juger de l’adhérence et contrôler l’accélérateur et le freinage lorsque l’on se concentre simplement sur les lieux où poser les roues. Le résultat est unique : il est facile d’escalader une montagne ! Et de l’autre côté, aucun incident : le 4×4 passe des gués de 90 centimètres de profondeur. Dans ce genre d’aventure, le véhicule sait aller beaucoup plus loin que le conducteur…

    Au bout des dunes, une route mène à Kanab. La légende raconte que John Lasseter avait l’habitude de traverser cette ville de 3 500 habitants lorsqu’il se rendait dans sa résidence sur les rives du lac Powell, jusqu’à s’en inspirer pour créer Radiator Springs dans le premier épisode du film d’animation Cars. Malheureusement, la ville ne joue pas du tout à la doublure du décor Pixar.

    L’AUTO est-elle cult ?

    Tellement moins attachant qu’un Def’ ou qu’un Range, le Discovery est une bête de polyvalence à sept places qui saura satisfaire les amoureux des grands espaces et d’escalades en tout genre.

    Note : un road-trip plus complet sera à lire dans le prochain numéro de Car Life Magazine.

    Land Rover Discovery HSE Si6

    67 700,00 €
    (malus : 10 000 €)

    Co2 254 g/km
    MOTEUR Av, essence
    CYLINDRÉE 2 995 cm3
    PUISSANCE 340 ch à 6 500 tr/min
    COUPLE 450 Nm à 3 500 tr/min
    TRANSMISSION Quatre roues motrices permanentes
    BOÎTE Automatique à 8 rapports
    PNEUMATIQUES 255/50 R20
    DIMENSIONS (LxlxH) 4,970 x 2,073 x 1,846 m
    COFFRE 258 à 2 500 litres
    POIDS 2 223 kg
    RÉSERVOIR 89 l
    VITESSE MAXI 215 km/h
    0 à 100 KM/H 7,1 s
    CONSOMMATION MIXTE 10,9 l/100 km

  • Avec le Velar, Range Rover fait sa gamme

    Avec le Velar, Range Rover fait sa gamme

    Au-dessus d’un Evoque au tarif d’appel à 36 000 euros et sous le Range Rover qui s’affiche à partir de près de 100 000 euros, le nouveau Velar accompagne le Range Rover Sport au cœur de la gamme, avec une signature beaucoup plus moderne.

    Le Range Rover va bientôt fêter son demi-siècle d’existence. Il y a 48 ans, deux prototypes de celui que l’on nomme désormais Classic ont emprunté les futures routes du Paris-Dakar. En Algérie, au Niger et au Maroc, deux Range frappés des lettres VELAR au bout des capots ont entrepris des tests extrêmes en Afrique du Nord. En cinq semaines, ces deux « Velar » et deux Land Rover d’assistance ont parcouru 6 500 kilomètres afin de donner le feu vert pour la commercialisation du premier Range Rover.

    En 2017, la marque ressort ce patronyme inventé par un ingénieur… Velar est hérité du latin velare qui signifie voiler, couvrir. Le Velar trouve sa place entre le compact Evoque et le plus posé Range Sport.

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    Présenté à Londres le 1er mars alors que j’étais encore dans l’avion pour rentrer d’un essai du Land Rover Discovery aux Etats-Unis, le Velar a enfin posé ses roues en France la semaine dernière.

    Installé sur un podium, il impose sa ligne, il impose sa marque. Un vrai Range. Le Velar est massif, les 4,80 mètres et les 1 800 kg sont visibles à l’œil nu sans que ce soit péjoratif. Face à la mode des SUV et de tous ces conducteurs qui veulent être « assis haut » et « dominer la route », le Velar s’apprête à dominer la circulation. Cette masse n’exclut pas de la finesse dans le trait.

    Le coup de crayon est l’œuvre de Gerry McGovern, venu à Paris pour défendre sa réalisation. Ce pur anglais plus tea-time que fish-and-chips, dessine les Land Rover depuis le Freelander. Son verbe mélange un langage de marketeux et d’artiste, fait de « challenge », d’« émotion », de « puissance », de « technologie », d’« unique », de « glamour »… Et j’en passe.

    Mais le talent est bien là. Et il en faut pour trouver sa place sur un marché en pleine expansion face à de solides Mercedes, BMW, Audi et Porsche, face à Volvo en mode offensif, face au cousin Jaguar, mais aussi à Jeep, Acura, Buick, Cadillac, Chevrolet, GMC, Infiniti, Lexus, Lincoln ou Toyota…

    La ligne conserve le capot horizontal de la marque, suivi par un toit flottant et une ligne de caisse tirée vers l’arrière. L’empattement de 2,87 mètres se situe entre l’Evoque et le Range Rover Sport. Le long porte-à-faux arrière étire la ligne et gonfle le coffre à 673 litres. Dernier détail de raffinement, les poignées de portes sont escamotables.

    Dans l’habitacle, nouveau coup de cœur dans des sièges chauffants, ventilés et massants. Au centre de la planche de bord, deux écrans de 10 pouces. L’habituel affichage (navigation, médias, téléphonie) est un peu trop bas, en laissant la meilleure place aux aérateurs. Le second (température, modes de conduite) impressionne avec l’intégration des boutons physiques de climatisation. La finition noire très brillante montre qu’elle prend très vite les traces de doigts.

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    Sous le capot, trois Diesel de 180, 240 et 300 chevaux et deux essences de 250 et 380 chevaux sont proposés avec une transmission intégrale permanente à commande automatique à 8 rapports.

    Les tarifs sont déjà connus de 57 500 euros pour l’entrée de gamme en Diesel ou essence à 110 300 euros pour une Première Edition de 380 chevaux.

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  • Comment acheter un Land Rover Serie I neuf ?

    Comment acheter un Land Rover Serie I neuf ?

    J’en ai rêvé durant des années… L’idée commence à faire son chemin chez quelques constructeurs automobiles. Land Rover va restaurer vingt-cinq de ses Defender de première génération – baptisés alors Serie I – et les mettre sur le marché !

    Le constructeur vient d’annoncer que 25 véhicules, récupérés partout autour du monde, vont être restaurés selon l’homologation de 1948 et remis sur le marché avec un choix de cinq teintes : Light Green, Bronze Green, RAF Blue, Dove Gray et Poppy Red.

    La division classique de Land Rover va permettre à chacun de ses clients de suivre la restauration aux côtés de l’équipe en charge de l’opération dans l’atelier de Solihull. Les pièces officielles de Land Rover seront utilisées pour préserver l’authenticité de ces « nouvelles » voitures.

    Ce programme est présenté au Techno Classica sous le nom de Reborn… Attendons de connaître une idée des tarifs !

  • Land Rover Frankenstein

    Land Rover Frankenstein

    Prenez des pièces de Land Rover et un esprit punk typiquement londonien… Voici un exemple très concret de la capacité de nos amis anglais de réaliser des choses toujours folles. Et merci à Speedhunters de l’avoir spotté !

    Depuis le HUE 166 assemblé en 1948, le Land Rover est devenu un morceau de la culture britannique. Utilisé comme composante essentielle d’un empire global, le Land – rebaptisé Defender – a changé de statut ces dernières années.

    Loin de Solihull, le Def a pris des accents londoniens dans quelques concessions de la capitale. Les tarifs ont quasiment doublé et l’amour a atteint une forme de saturation.

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    Rien de mieux pour tomber dans l’esprit punk. Sex Pistols à fond, voici un hommage au Defender.

    La calandre est celle de la première série commercialisée en 1948. Tout le reste est un assemblage de pièces trouvées un peu partout, à travers six décennies de Land Rover, et montées sous le thème du Hot Rod.

    Dans Speedhunters, son propriétaire raconte : « Ce que j’aime surtout, c’est l’utiliser. Juste la conduire, quelle que soit la météo ou le moment de l’année. Ça peut pour aller à La Poste, aller voir des amis à Londres ou aller chercher des outils au magasin de bricolage. Ce qui m’amuse le plus, c’est d’être au volant et de rouler. »

  • Le 2 000 000e Defender exposé

    Le 2 000 000e Defender exposé

    Le deux millionième Land Rover Defender à sortir des ateliers de Solihull sera exceptionnellement exposé à Londres les 15 et 16 décembre. Il sera ensuite proposé aux enchères afin de récolter des fonds pour la Croix Rouge.

    Cette opération menée par la maison Bonhams doit célébrer les 67 ans de production de l’une des autos les plus cultes de l’histoire.

    Conduit par la Reine, Sir Winston Churchill, James Bond ou Steve McQueen, le Defender a marqué l’histoire de l’industrie automobile autant que celle du Royaume-Uni.

    Roger Crathorne sera présent autour de ce modèle très spécial pour raconter quelques belles anecdotes. Baptisé Mr Land Rover, il travaille pour la marque depuis plus de cinquante ans et a fréquenté ses clients les plus prestigieux.

    Le 2 000 000e Defender est une pièce unique. Il a été assemblé en dix jours par des ambassadeurs de la marque, tels que l’aventurier Bear Grylls ou l’entrepreneur Theo Paphitis.

    L’enchère commencera le mercredi 16 décembre dès 18h00.

  • Les cinq vies du Defender

    Les cinq vies du Defender

    Légende vivante automobile, le Land Rover Defender va bientôt rejoindre quelques glorieux aînés. Dans quelques semaines, le génial tout-terrain britannique ne sera plus produit ; une mort à 67 ans après plus de deux millions d’unités produites. Hommage à ce qui est un vrai culte automobile !

    Pour beaucoup de Britanniques, le Defender est le symbole de l’ingénierie mêlée à l’ingéniosité nationale. A la manière de ce que fut notre Citroën 2 CV pour nous accompagner après la Seconde Guerre Mondiale, le Land Rover a porté un idéal dans l’île de Bretagne.

    Que l’on aime ou que l’on déteste le Defender (certains ne le comprennent pas !), sa silhouette se reconnaît à travers le monde. C’est la force des icônes du genre, FIAT 500, Citroën 2 CV, Volkswagen Coccinelle, Combi ou MINI en tête. Face à cette belle collection, le Land Rover Defender est pourtant au premier rang. Aucun autre modèle n’a vécu une carrière de 67 années, en évoluant à peine.

    Apparu en 1947, le Land Rover a été rebaptisé Defender pour accompagner le développement de la gamme commerciale de la marque. Mais en 2016, l’usine de Solihull mettra un terme à sa production, vaincue par des normes de plus en plus contraignantes.

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    La Willys britannique

    Porté par l’effort de guerre, les Etats-Unis avaient donné naissance à la Willys au début des années 1940. Partout autour du monde, le spartiate 4×4 a marqué les esprits. Après en avoir vu passer des milliers sur son sol, les Britanniques ont cherché à construire leur propre Willys.

    Maurice Wilks, patron de l’ingénierie de Rover, fut le premier à travailler sur le projet. Le concept fut validé en 1947 avec l’ambition de produire suffisamment pour continuer d’employer les milliers de personnes engagées pour participer à l’effort de guerre.

    Créé en quelques mois, le rugueux 4×4 est assemblé à la fin de l’année 1947. Il hérite du nom Land Rover en hommage à la famille Wilks. Le frère de Maurice, Spencer, était patron de Rover à l’époque et possédait une résidence à Islay, une île au bout de l’Ecosse, sur laquelle il se baladait avec une Rover modifiée. Son garde-chasse avait surnommé ce véhicule un peu spécial « land Rover ». L’idée était parfaite pour le concept à venir !

    Land Rover Série 1 (1948-1958)

    Le tout premier Land Rover à quitter les chaines de Solihull est resté dans l’histoire avec sa plaque d’immatriculation HUE 166. Sur une caisse en acier, la carrosserie était en aluminium avec des ressorts à lames comme suspension et une transmission intégrale permanente. Le moteur de 1,6 litre développait 50 chevaux pour un prix de 450 livres. Et inutile de chercher le moindre équipement superflu ! La dernière année, un moteur Diesel de 2,25 litres venait compléter la gamme.

    Land Rover Série 2 (1958-1971)

    Evolution stylistique majeure (si, si !) dans l’histoire du modèle, le second Land Rover profitait d’un habitacle plus généreux et d’une charge utile plus importante. L’intérieur était aussi davantage travaillé avec quelques équipements comme des rétroviseurs ! Le moteur essence passait à 2,25 litres et 77 chevaux avant qu’un six cylindres ne soit ajouté.

    Land Rover Série 3 (1971-1985)

    Peu d’évolution mécanique pour entamer les années 1970. Les diverses législations européennes imposent quelques nouveautés. Pour la Belgique, les phares quittent la grille centrale pour les ailes et une barre anti-rapprochement est installée pour l’Allemagne. A l’intérieur, les cadrans s’affichent désormais face au conducteur. En fin de carrière, un V8 enrichit la gamme.

    Land Rover 90, 110 et 130 (1983-1990)

    Le capot change de forme et s’allonge. Le nom évolue aussi. 90, 110 et 130 se différencient par la longueur du châssis. La suspension évolue (celle du Range Rover), tandis que des freins à disque et une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports font leur apparition. Côté motorisation, les quatre cylindres essence et Diesel passent à 2,5 litres.

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    Land Rover Defender (1990-2015)

    Suite à l’apparition du Discovery, le Land Rover devient Defender. Aucune mise à jour majeure n’accompagne pourtant cette évolution. En 2007, une nouvelle carrosserie et un moteur 2,4 litres Diesel sont présentés. L’intérieur gagne également en confort… Mais les dimensions restent – encore aujourd’hui – rigoureusement identiques au Land Rover immatriculé HUE 166 !

  • Les chiffres du Land Rover Defender

    Les chiffres du Land Rover Defender

    Dans quelques semaines, une icône de l’industrie automobile va cesser d’être produite. Comme pour la Citroën 2 CV, la Volkswagen Coccinelle ou la MINI, l’arrêt définitif de l’assemblage du Land Rover Defender deviendra un fait historique.

    Conçu après la seconde guerre mondiale, le « Land Rover » (son nom d’origine) était destiné aux fermiers à la recherche d’un 4×4 robuste. En 67 ans, il a tout connu de l’histoire britannique. Lancé sous George VI, il ne survivra pourtant pas à Elisabeth II en fonction depuis 1952.

    Land Rover a décidé de mettre un terme à la production face à l’investissement nécessaire pour aligner son Defender sur les nouvelles normes… Dans quelques mois, l’appellation devrait néanmoins revenir sous les traits d’une sixième génération qui marquera une réelle rupture.

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    En attendant plus, voici quelques chiffres qui ont marqué l’histoire du Def

    • 24 471 : le nombre de jours de production des Land Rover et Defender
    • 9 000 : le nombre de pièces nécessaires à l’assemblage du Defender
    • 170 : le nombre de marchés dans lequel ils ont été commercialisés
    • 450 : le prix en livres sterling du premier Land Rover vendu
    • 28 820 : le premier prix en euro d’un Defender en France, aujourd’hui
    • 2 050 000 : le nombre de Land Rover et de Defender produit en 67 ans
    • 301328 : le numéro de série de la charnière du capot qui reste inchangé depuis 1947